Et c’est ce qu’il se passa… il y trouva la paix recherchée…
C’est vrai que l’on peut commencer ainsi, et que cela serait une jolie fin de conte de fée.
Mais la réalité allait être différente. La ville était immense et d’une telle richesse qu’elle lui rappela combien sa vie à lui avait été tout autre. Ces gens vivaient dans une bulle. Une bulle aussi énervante qu’attirante. Et pour une fois il s’y laisserait bien glisser et s’oublier. C’est d’ailleurs ainsi qu’il y commença sa vie. Auprès de personne toutes plus différentes les unes que les autres. Intrigantes ? N’allons pas jusque là. Après de gros efforts de self-control, essayant de se domestiquer lui-même, c’est avec surprise qu’il arriva même à se lier à son opposé. Un elfe aussi doux que du moltonel… oh wait. Aussi gentil qu’un chaton. (C’est mieux ?) Même si ce dernier était son professeur, Eal avait quand même désiré mettre le grappin dessus. Et c’est ce qu’il avait fait. Avec succès.
Elève, et amant à la fois. Cette ville lui avait réservé bien des surprises et ses autres vies lui semblaient bien loin pour le coup. Une nouvelle vie. Un nouveau lui.
Quelle blague...
**Première Guerre**
Quand on possède des dettes, il est toujours bon de les honorer. Et ce point là, l’oréade l’avait oublié.
Moins ses anciens… « employeurs ».
Une escouade était simplement venue le récupérer. Eal avait été capturé un soir où il rentrait chez son elfe. Pas un mot d’adieu, pas un signe, rien. C’est ainsi qu’il avait disparu de la ville. Emmener dans son passé de force. Contraint de rendre des comptes, contraint de revenir dans une de ses villes de la côte où marin signifie pirate.
Le temps passa, et on tenta à nouveau de dresser le « chien fou». La survie, quelle chose étrange.
Après plus d’un an de captivité, il réussit à tuer son ancien « maître » et à reprendre le contrôle de sa vie. Les mauvais traitements avaient eu, par instant, raison de son corps, jamais de son mauvais caractère. Têtu comme une mule, il s’enfuit la nuit ou « par accident », il mit le feu à une partie de la ville des corsaires. Ce chapitre là était réglé. Reprendre la route de la Citée d’Elament était une autre paire de manche. Plus d’un an… En plus d’un an beaucoup de choses avaient changé, beaucoup trop. Une guerre avait éclaté. Et à son retour les ruines de certaine partie de la ville, étaient encore fumantes.
Lén avait disparu, la maison avait été détruite et à cela l’oréade dut se faire une raison. Tentant de reconstruire un semblant de vie, il acquis une maison au bord des falaises, le long de la côte. Et travailla pour un temps comme pécheur. A défaut de faire des études, il faut bien gagner sa croûte. La providence pourtant remit son elfe sur son chemin, et après leur retrouvaille, cette vie coupée, reprit son cours. Une maison à deux, une vie de couple, mais aussi l’aide à la reconstruction de la citée. Quand on tombe, il faut se relever.
**Deuxième guerre + La Chute et la Reprise**
Pourtant malgré ce confort de vie, aux premiers échos de guerre, cette soif typiquement oréade, se rappela à lui. Une guerre… des démons, sa ville et sa nouvelle vie en danger. Ce matin là, était un matin comme les autres. Il avait chargé sa marchandise et se dirigeait vers la citée de bonne heure. Gagner sa croûte était un but noble à ses yeux,, mais surtout une obligation avec un elfe à la maison qui dévorait plus que l’oréade lui même…
Cette odeur, ces bruits… Le spectacle auquel il assista le laissa quelques minutes sans voix. La ville avait cédé. Elle… brûlait. L’oréade libéra ses animaux de labours et laisa sa charrette sur le chemin tandis que déjà des hordes de survivants se ruaient sur les route. Fuyant la menace, fuyant leur mort.
Eal fit de même, il devait prévenir Lén. Il devait lui faire voir ce spectacle magnifi…terrifiant.
Très vite tout s’organisa, les vivres, les campements de réfugiés. Une belle bande d’assistés. Et son elfe qui participait à l’effort de guerre et ne revenait chez eux qu’une ou deux fois par mois. C’est ce qui l’avait décidé à prendre une petite décision. Intrigué, il voulait voir de plus près les démons, il voulait voir ce que les créatures démoniaques avaient fait de la citée. Et profiterait de ce qu’il avait entendu dans un des campements le soir d’avant. Un petit groupe d’élémentalistes pensait faire des attaques furtives pour montrer aux démons qu’ils ne baisseraient pas les bras et que cette ville était la leur... Parfait. Tandis que ces imbéciles iraient à l’échafaud. Il en profiterait pour observer la ville. Se joignant à eux, il laissa simplement quelques denrées qu’il avait réussi à trouver sur la table de la cuisine, pour Lén. Enfin s’il passait dans la semaine… Puis se prépara à l’expédition. Un costume simple et passe partout.
Et on devine aisément ce qui suivit…
Ils furent pris au piège…
Les armes sifflaient à ses oreilles, le sang parsemait les murs et s’écoulait le long des trottoirs. S’enfonçant dans les ruelles à la suite du reste de la troupe, ils tombèrent sur quelques brebis égarées, encerclées par ces créatures nauséabondes. Eal les observa longuement sans prendre part au combat. Ils réussirent malgré tout à faire reculer les démons. Un miracle ? Ou de l’inconscience ? Allez savoir pourquoi mais le fait de voir les démons reculer l’énerva au plus haut point. Ils faisaient les fiottes maintenant ? Et c’était contre ça qu’ils avaient perdu la citée ?
« Mais putain c’est pas difficile ! » hurla t’il.
D’un geste de la main, l’eau contenue dans le corps des élémentalistes s’échappèrent de leur corps, ainsi que leur dernier souffle de vie. L’un d’eux se retourna vers Eal, avec un mélange d’incompréhension et des larmes qui ne viendraient plus. D’un coup de pied, l’oréade l’envoya au sol. Puis se retourna face aux démons, fier de sa démonstration, mais pas suffisamment rapidement pour esquiver le coup de massue qui lui fit perdre connaissance.
**Dans une ville démoniaque lambda, loin d’Elament.**
Le réveil avait été brutal. En même temps, le peuple des enfers n’était pas connu pour sa douceur légendaire. Un dédale de couloir, un dédale de prisons. Plusieurs élémentalistes avaient fini ici, tout comme lui, derrière des barreaux. L’air était irrespirable. Leur pouvoir n’avait aucun effet ici, et cela semblait même douloureux pour certains de tenter de les utiliser. Il ne lui fallu pas longtemps pour deviner que la marque qu’on lui avait tatoué dans le dos n’y était pas pour rien. Un sceau, bridant leur don. A la première utilisation, il avait compris que la douleur qui le fit se plier en deux, était liée à cela.
Alors certains de ses camarades, tentaient le tout pour le tout et essayaient de forcer les fers qui les retenaient. Rien à y faire. Si certains rentraient en mode « Courage, faisons des alliances, nous vaincrons. », d’autres se mettaient à pleurer et à prier les dieux comme de véritables larbins. Lui appartenait à cette petite minorité qui restait silencieuse à observer la suite des évènements. Et quelle suite. Certains de ses « compagnons » finissaient de bien des manières non avouables. Avec pour seul indice de leur agonie, les cris qui résonnaient constamment dans les couloirs de leur domicile provisoire.
Heureusement pour la plupart des prisonniers, l’agonie ne durait pas longtemps. L’air nauséabond de la ville souterraine était nocif pour eux. Et les affaiblissait de jour en jour. Les amusements des démons étaient tout au plus une mise à mort rapide vu le peu de forces qu’ils leur restaient au bout de leur long séjour. Pouvait-on le compter en jours ? En années ?
Eal ne le savait même pas.
Sa main s’aventurait souvent à son cou, mais la clé n’y était plus. De son ancienne vie, il ne lui restait que des souvenirs. Lén était-il encore en vie ? Comment cela se passait-il là-haut ?
Et un jour, ce fut son tour…
Une troupe l’emmena dans une arène et face à lui des démons et des élémentalistes. Une arène spéciale. Il le sentit, cet appel, ce courant d’eau léger… Leur don était utilisable dans cet endroit. Ce qui lui permit de savoir qu’il n’y avait de trace d’eau nul part à des kilomètres à la ronde, nul part… sauf dans l’organisme de ses compagnons. Un combat à mort ? Les élémentalistes contre les démons ? On rejouait le combat qui devait sans doute se dérouler à la surface. Un rapide regard autour de lui, lui fit comprendre que même s’ils gagnaient contre les démons, il n’y aurait aucune survie pour aucun d’eux. Les cris d’encouragement de leurs semblables, n’y changeraient rien. Ils n’étaient que des jouets.
Alors un choix s’imposa à son esprit, et l’oréade n’eut pas longtemps à prendre la décision. Avec le peu de force qui lui restait profitant de l’affaiblissement de ses compagnons, et de l’effet de surprise. Il les tua. Quitte à être d’un côté, autant être dans celui qui allait gagner la manche pour l’instant.
Satisfait de la tournure des choses, ayant un nouveau moyen de s’amuser. Les démons lui procurèrent de quoi se nourrir et se reposer, pour ensuite le plonger dans cette même arène, face à ses anciens alliés. Toujours dans le même but. Si bien qu’à la fin, il avait eu plus de sang d’élémentalistes sur les mains, que de démons.
Et cela dura.
Quand les démons s’en lassèrent, on lui confia d’autres tâches plus sombres. Ainsi qu’un petit apprentissage du combat au corps à corps avec arme histoire de le mettre dans l’ambiance surtout que dans ce « monde » là, son pouvoir était inutilisable, sauf dans l’arène. Combien d’années passèrent ainsi ? Bien sûr à un moment donné il avait entendu parlé de la débâcle en surface, mais la ville dans laquelle il se trouvait se situait trop loin d’Elament pour être vraiment touchée.
Pourtant un jour, il s’effondra. L’air, l’obscurité, les combats, tout cela n’était pas une vie pour un oréade. Déjà étonné qu’il puisse tenir autant de temps dans ce milieu, il vit son agonie comme une chance. Une chance de pouvoir enfin s’échapper. Peu importe si on appelait cela mourir.
Son corps, comme le corps d’autres personnes furent abandonnés à la surface. Dans le désert. Un endroit que les démons appréciaient particulièrement et leur servait de fosse commune à ciel ouvert, sans oublier le rôle de « panneau d’avertissement » pour les voyageurs.
Le destin n’avait pourtant pas décidé de la mort d’Eal. Une caravane le ramassa avant qu’il ne rende son dernier souffle et l’emmena loin de cet endroit de mort.
De longues années de plus, de la rééducation et il fut à nouveau sur pieds. Aidant comme il pouvait. Petits boulots, manger, dormir, et ainsi de suite. Sans réfléchir, sans essayer de se souvenir. Le nom de l’elfe ne lui revenait même plus en tête. A quoi ressemblait-il déjà ?Y avait il seulement eu un elfe ? A quoi ressemblait la ville dans laquelle il avait vécu quelques années ? Tout cela était flou. Les brumes nocives avaient effacé certains de ses souvenirs. Il ne se souvenait que du nom. Elament.
Et c’est avec autant d’indication qu’à l’époque de son arrivée, qu’il prit la direction de la ville…
Caractère :Eal n'est pas timide, mais discret. Son caractère bien que calme n'est qu'une façade. Toujours prompt à chercher querelles dans le passé, ce point là n'a pas réellement changer. Mais peut-être que cela s'est un peu plus nuancé avec le temps et les années. Peut-être est-il devenu plus causant à force de côtoyer des gens. La vie de solitude que l'on décrit comme être celle des oréades mâles, n'est peut-être plus pour lui? Même s'il aime toujours être tranquille dans son coin, la foule ne le dérange plus.
L'oréade est semblable à son élément. S'il a pu paraitre doux et charmant, du moins en apparence, à une époque. Les années d'obscurité l'ont profondément changé et marqué.
Physique :Eal mesure 1m90, svlete, il possède désormais une musculature un peu plus imposante. La guerre forge l'esprit et développe le corps... Du moins pour ceux qui survivent. L'oréade possède de courts cheveux noir en bataille. Quelques mèches d'ailleurs lui cachent le visage par moment, plus particulièrement sur le côté gauche.
Sa peau est plutôt blanche, ce qui contraste énormément avec ses cheveux foncés.Ses yeux sont couleur rouge sang, trace du paternel inconnu sans aucun doute.
Malgré son coté brute(comme les minéraux), il est d'une grâce venant de sa mère, une grâce oréade, mais si proche de celle des elfes.
Son visage ne porte plus de trace de l'adolescent qu'il a été, plus carré, plus massif (tout en restant nuancé, c'est un oréade après tout). Et son corps porte les stigmates de combat et de coups en de grandes cicatrices éparpillées sur son torse, ses bras et même une balafre sur le côté gauche de son visage.
Dans son dos, l'on peut deviner une ancienne marque. Trace de l'ancien tatouage démoniaque que Jorach, le patriarche de la caravane, a réussi à lui faire enlever partiellement en usant de ses contacts. Cela ne fut non sans mal et sans douleur. Mais au moins, sa magie n'est désormais plus bridée. La trace sur le corps n'est là que comme rappel.
Détails: Il veille toujours à cacher ses cicatrices avec différents tissus ou bout d'armure. Et déteste exposer son visage, ainsi que la balafre qu'il possède.
Peur(s) : Pour l'instant, plus grand chose.
Niveau de maîtrise du pouvoir :Ayant suivi une formation à Elament, ainsi que sur le terrain. Au vu de la guerre, il n'a plus aucune idée de son avancement au niveau de la maitrise de son don. C'est donc à voir.
Points forts: Etat solide et gazeux.
Point faible: Etat liquide.
Point très faible: Soin.