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 La vie banale ! (Privé)

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MessageLa vie banale ! (Privé) EmptyMar 3 Oct 2006 - 20:09

Aaah, ça bouge, ça chatouille, qu'est-ce que c'est ?… Oh pas tellement envie de savoir, on est tellement bien, là… Mais ça insiste trop, rôh…

Sortant lentement de son état mi-rêveur, mi-éveillé, Lén ouvrit les yeux. Mais ne vit pas pour autant le décor supposé de sa chambre ! Son regard tomba directement sur un vêtement. Pas le sien, déjà, euuuh… Réflexion… Oh, mais bien sûr !

Petit elfe s'était juste endormi, serré contre Eal et sa tête posée sur son torse. Oui, tout revenait dans sa tête encore embuée de sommeil. La veille, il était parvenu à rentrer chez lui en un seul morceau, et s'était rapidement passé une serviette imbibée d'eau chaude sur le corps en guise de lavage. Puis, en tenue de nuit, affalé sur le canapé, il avait commencé à lire en attendant Eal. Et quand celui-ci était revenu, il lui avait fait la fête !

Ils avaient donc passé la soirée puis toute la nuit ensemble ! Lén soupira de bonheur à cette pensée. Sa première nuit avec l'être aimé, tout contre lui. Petit elfe avait été tellement émoustillé par ce bonheur qu'il avait mis un temps fou avant de s'endormir ; durant le temps qu'il lui avait fallu tuer, il n'avait eu de cesse de triturer des doigts les vêtements de son compagnon, d'en renifler l'odeur et de s'imprégner totalement de cette dernière, jusqu'à se mettre à nager dans un bonheur si immense, créant le plus agréable des vides dans sa tête, et s'endormir.

Le tirant de ses souvenirs comme cela l'avait tiré de son sommeil, la chose qui bougeait fit de nouveau des siennes. Lén cligna des yeux tout en frottant sa joue sur le torse d'Eal, souriant béatement. Puis, lentement, baissa son regard sur ce qui le dérangeait, dans les jambes… Il s'apprêtait à tout voir, une araignée géante, un nain de jardin…

Cynn ! Mais oui, la petite chienne avait dormi avec les deux jeunes hommes, à leurs pieds. D'habitude elle dormait toujours dans les draps avec Lén, mais maintenant qu'il fallait plus se serrer avec Eal, il avait peur de l'écraser par manque de place lorsqu'il se retournait dans son sommeil. La petite Loulou n'avait pas l'air plus formalisée que cela d'avoir été reléguée aux pieds de son maître.

Petit elfe se releva lentement, laissant dormir encore Eal. Il lui sourit, lui caressa légèrement le bras. Puis il se retourna vers Cynn, et l'amena dans ses bras avec douceur. Il lui souhaita le bonjour, et en guise de réponse elle lui lécha le bout du nez. Lén, en la serrant contre lui, sortit du lit. Il garda la chienne dans un bras, et de l'autre il ouvrit la porte de son armoire. Il s'accroupit, repoussa les vêtements suspendus, fouille le fond du meuble. Et en ressortit un paquet. Sa surprise du jour !

Il jeta un dernier regard à Eal, avant de quitter la pièce. Arrivé au salon, l'elfe posa le paquet sur le canapé, Cynn au sol. Il nourrit d'abord la petite Loulou, avant de retourner à son paquet. Il était temps de l'ouvrir ! Pourtant, même en sachant qu'il devait se dépêcher un peu, Lén défit le paquet sans déchirer l'emballage, avec un respect religieux. La couleur du cadeau le stupéfia, et sa surprise ralentit encore ses mouvements. Il échappa un "Oooh" d'admiration, et sortit le cadeau.

Lén tenait dans ses mains une nouvelle tunique. Absolument magnifique, en soie, à manche longues. Et entièrement dorée, un beau or un peu foncé. Le tout rehaussé d'autre dorures plus claires. Changement qui envahissait les yeux de petit elfe ! Il considéra pendant plusieurs minutes le vêtement si doux et lisse. Puis, prit d'une allégresse intense, il se déshabilla sur-le-champ pour pouvoir enfiler la nouvelle tenue, tentant de ne pas sautiller sur place avec le vêtement à moitié mis, la tête pas encore sortie !

Fou de joie, Lén se retrouva donc dans son nouvel habit. Se sentant soudain tout fier, comme plus grand, plus… Mieux, en fait (et pourtant c'était tellement difficile de le rendre toujours plus heureux, il l'était si souvent et avec toujours autant d'intensité !), il replia le paquet et le laissa sur la table, décidant de le ranger plus tard. Puis il fila à la cuisine pour préparer le petit–déjeuner. Enfin, ce qui y ressemblait ! Il mit tout ce qu'il avait pouvait faire office de petit-déjeuner sur un plateau, ne sachant pas ce qu'Eal avait l'habitude de manger et décidant qu'il choisirait bien parmi ce qu'il y avait sur le plateau ! Puis il monta le tout à l'étage, évitant de courir ou de trottiner malgré son empressement !

Arrivé dans la chambre, il posa le plateau sur la table basse à côté du fauteuil près de la fenêtre, et entreprit de regarder le temps qu'il faisait. Il évita d'ouvrir les rideaux d'un coup, les écarta juste ce qu'il fallait pour que son œil puisse voir à travers la fenêtre, qu'il ouvrait discrètement de l'autre main. Le temps ne s'arrangeait pas spécialement… Il faisait gris, aujourd'hui, noir même, au loin. Et s'il ne faisait pas froid, il faisait lourd. De l'orage en vue !

Petit elfe haussa les épaules et remit le rideau en place. Tant pis s'il ne faisait pas beau ! Quand il pensait au coucher de soleil de la veille, cela suffisait à lui remonter le moral à propos du temps !

Lén s'éloigna de la fenêtre et retourna au lit. Il s'assit dessus, à la place qu'il avait occupée cette nuit, et se pencha sur Eal. Il ne voulait pas le réveiller ! Mais il guettait son réveil avec amusement, lui passait doucement les mains dans les cheveux… Attentif, il attendit.
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Eal
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MessageLa vie banale ! (Privé) EmptyJeu 12 Oct 2006 - 21:21

Il avait marché d’un pas vif pour rentrer à son bateau. C’était lavé entièrement, les cheveux y compris, et avait fait son sac. Un simple sac en bandoulière qu’il avait rempli d’un autre pantalon et d’un polo.
La vitre de sa chambre était froide. Il l’avait constaté quant il avait posé son front contre, tentant de voir si c’était l’air ambiant qui était chaud où si c’était lui.
C’était lui.

Il en avait esquissé un sourire le regard perdu par delà l’île qui lui faisait face. Sur la plage des ombres se promenaient, sans doute des aquas profitant de la soirée. Ce paysage était si… étrange à ses yeux. Ce bateau il s ’y sentait comme chez lui, bien qu’il n’y avait quasiment aucune affaire à lui et que les nuits qu’il y passait se comptait sur les doigts d’une main. Mais malgré cette ambiance et cette familiarité de la pièce c’était à ses yeux, éphémère. Il n’arrivait pas à s’y faire. Il n’était pas chez lui ici. Il n’était pas celui qu’il avait connu.
À cause de ses fréquentations? De ses diverses rencontres en ce lieu? Possible.
Et puis Lén. Le jour de son arrivé c’était lui qu’il avait vu. Couinant pour une blessure si ses souvenirs étaient bons (ce qui était rare).
Et peu à peu, cet elfe s’était fait plus visible à ses yeux.

Il se sépara de la vitre et prit son sac sur l’épaule.

C’était amusant d’éprouver ça pour quelqu’un. Et sa crainte bien que diminuée était toujours là. Il n’était pas… constant. Il avait dur à s’accrocher à un endroit. C’était un des défauts de la majorité des oréades. Ce besoin d’actions, de dangers, d’aventures.

Tout en parcourant les rues qui le séparait de la maison de Lén, il laissa ses yeux parcourir les façades. Une ville comme une autre. Il n’éprouvait rien pour elle et ses habitants. On l’avait forcé à y venir, à un vivre. Et on s’étonnait qu’il ne voulait pas s’y faire une place? Se sociabiliser? C’était un comportement normal pourtant. Un comportement normal cette réticence à toute approche humaine.
A part Lén, pas grand monde avait d’importance. Était ce une erreur? Y avait il des gens qui lui étaient sympathiques et dont il n’avait pas conscience? Sans doute. Sa conscience ( moi) et lui avaient toujours été séparés par une mince pellicule semblable à un mur. (heureusement d’ailleurs)
Il était donc possible, comme les animaux, qu’il s’était habitué aux autres.
Miracle ou début de la fin? De toute façon c’était pareil, Eal, homme têtu, ne l’acceptait pas!
S’entendre avec les autres… ouai et pourquoi les respecter aussi tant qu’on y est…ahaha… absurde.

Ah! Enfin des rues plus larges! Il arrivait aux alentours des maisons pavillonnaires et après quelques minutes l’oréade s’arrêta devant une maison bien particulière. Il se posta devant la porte et se souvint d’une journée sous la pluie. Une journée glaciale, ou la fièvre avait eu raison de lui, et où l’elfe était là.
Il sortit la clé de son pull noir (le froid oblige). Et hésita un moment avant de l’essayer dans la serrure. Si il la mettait, ce serait le début de quelque chose, un changement important. Avant il n’avait qu’à sonner, et il se faisait inviter. Mais un double de la clé était une toute autre vision.
Il était un peu chez lui.

Ne paniquons pas, ne paniquons pas. Respire mon gars et tout ira bien. Ça y est, la clé tournait dans la serrure et la main ouvrit la porte.
Tout c’était accéléré. Lén l’avait vu, et le temps avait complètement disparu.
Ils avaient parlé, fait la cuisine (enfin quelque chose qui ressemblait à de la cuisine… de loin…), et quant le sommeil les avait gagné ils étaient montés se coucher.

Petit problème, une fois dans le lit, le sommeil s’était enfoui. Et après c’est Eal qu’on traite de vicieux… Ils avaient continué à parler de tout et de rien. Eal avait même provoquer Lén en le chatouillant où se genre de contacts que l’oréade affectionnait particulièrement (en homme de 20 ans-converti en humain- et en pleine forme qu’il était) (quelqu’un à dit pervers?)

Il avait fini par dormir, sentant les doigts de Lén chipoter à ses cheveux, et pour finir à ses vêtements. Une présence toujours plus proche, comme si Lén voulait se rapprocher le plus de lui. Ce n’était pas lui qui allait refuser cela. C’était mal le connaître.
Il se rapprochait (pour aider Lén évidemment) de plus en plus de l’elfe. Laissant un de ses bras servir d’oreiller si son compagnon en avait envie.
Cette odeur envoûtante et enivrante qu’était celle de Lén avait bercé Eal jusqu’à ce que Morphée apparaisse devant lui.

Le réveil avait été doux. D’abord cette odeur qui était maintenant collé à lui et l’entourait. Puis ce moelleux. La tête sur un coussin était inhabituel comme sensation. D’habitude c’était son hamac qui servait de lit. Et donc aussi de coussin. Mais là, c’était doux, chaud et ça sentait si bon!

Il bougea doucement les yeux quant il sentit une main le frôler. Il en eut un frisson et les signes d’un réveil étaient là. La tête bougeait doucement tandis que les yeux commençaient à s’ouvrir. Mais pas assez vite. La seule chose qu’il vu ce fut la porte qui se referma. Là dans l’obscurité de la chambre.

Le froissement des draps, sa tête contre l’oreiller et ses mèches (propres et donc encore plus en désordres) qui lui cachaient le visage par endroit.
Il leva sa main et sentit un engourdissement. Lén était sur cette main pendant toute la nuit. Il la plia tout en froissant le regard. Ça chatouillait non de non! Rhaaaaaaaaaa!
Il se tourna un peu et voulut se lever, pour rejoindre Lén, mais Morphée en avait pas fini avec lui. La chaleur, l’odeur, l’obscurité… mais c’était qu’on était bien dans ce lit! Un lit qui sentait l’odeur de son compagnon. (ça fait un peu animal non?)
Eal ferma les yeux et se laissa gagner par le sommeil.

Dans cet espace entre le sommeil profond et le réveil Eal naviguait. Conscient mais pas maître de son corps ou d’une grande volonté pour faire ouvrir ses yeux il entendit à un moment un bruissement à coté de lui. En temps normal il se serait levé, l’ouï aux aguets, les yeux perçant, les réflexes éveillés, et la truffe humide…non je confond là…, mais il était si bien que non, son corps refusait de se lever. La seule chose qu’il put faire, ce fut d’ouvrir les deux braises qui lui servaient de mirettes.

C’était doré…
Doré…
Doré?
C’était quoi ce merdier?
Comment ça doré?

Oui c’était doré!
Doré et beau…
Beau?
Oui beau!

Un ange?
C’était blond et doré, de plus la lumière de la fenêtre perçait derrière Lén ce qui lui donnait une sorte d’aura blanche.
Eal nageait en plein délire éveillé.
Il leva sa main et se frotta un œil. Il essaya d’ouvrir l’autre tout en tournant la tête vers Lén.
Il était… beau! Vraiment…beau! Sans doute cette tenue dorée qu’il portait et qui reflétait le peu de lumière donnant à Lén une allure majestueuse. Une allure de roi. Doux et bienveillant.
Eal serais tu intimidé? « … »

L’oréade se releva doucement, et vu que son compagnon était penché vers lui, il ne dut pas faire un grand effort pour l’embrasser. Il passa son bras autour de ses épaules, le rapprochant de lui.
Un murmure dans l’oreille de Lén lui disant combien il le trouvait envoûtant.

- " Ça te va que trop bien jeune lord! "

Il l’embrassa dans le cou tout en finissant ses paroles.

- "Tu es sur que tu es bien réel? "
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MessageLa vie banale ! (Privé) EmptySam 14 Oct 2006 - 15:58

Le soleil se levait enfin ! Non, pas dehors mais bel et bien dans la chambre ! Et même, nous dirons… Deux soleils ! Lén accueillit leur lumière comme celle du vrai soleil au petit matin, c'est-à-dire avec une joie des plus immenses, mais sagement contenue derrière un sourire radieux. Tandis qu'Eal se frottait un œil, petit elfe remit plus ou moins en ordre ses rebelles cheveux noirs.

Une étrange sensation lui enveloppait le cœur à chaque fois qu'il assistait au réveil de l'oréade. Certes, il n'y avait assisté que deux fois en comptant celle-ci, mais même ! Sûrement était-il extrêmement heureux et fier d'avoir le droit au regard de son compagnon en premier ! Assister au réveil de quelqu'un, même dans un couple, dans son pays cela était un privilège. Lui y avait eu droit deux fois en deux jours ! Et puis, ce rouge ! Cette couleur d'yeux qui aurait pu effrayer Lén le laissait plutôt pantois d'admiration à chaque fois qu'elle se braquait sur lui.

Petit elfe voulu se pencher encore pour venir lui-même embrasser Eal, mais ce dernier le devança. Loin de broncher, Lén laissa le bras le rapprocher du corps de son compagnon, et vint lui-même lui entourer le cou de ses bras. Il voulut lui souhaiter le bonjour, mais l'oréade le devança encore, lançant un tout autre sujet !

Un rire embarrassé secoua les épaules de l'elfe, dont les joues rougissaient déjà de plaisir. Il balbutia un petit "merci", avant que son compagnon n'enchaîne déjà avec une autre phrase qui le fit rire à nouveau. A peine levé, Eal était déjà prêt à taquiner ! Lén profita du fait qu'il riait pour chercher quoi répondre… Mais devait-il vraiment répondre ? Et puis pourquoi une telle question bien sûr qu'il était là !

Il se détacha légèrement d'Eal et lui sourit, ne sachant trop quoi lui répondre.


-Moi, oui, dit-il finalement, mais que faudrait-il que je fasse pour t'en convaincre ?

Son rougissement lui resta accroché aux joues, même si la raison n'était plus vraiment la même qu'au début ! Des baisers ne suffisaient donc pas à le persuader que ce qu'ils vivaient était réel ? Ou y avait-il une autre raison que Lén ignorait pour qu'Eal dise cela ?

-Alors dis-toi que l'on fait tous les deux le même merveilleux rêve !

Petit elfe rit de nouveau, puis se défit de l'étreinte. Il posa un baiser sur le front de l'oréade avant de se relever. Il s'inclina alors devant lui, lui prit les deux mains dans les siennes, les embrassa à leur tour, puis les lâcha. C'était ainsi que l'on faisait au Solan pour saluer l'être aimé à son réveil une fois qu'on y avait assisté, pour le remercier de s'être laissé contempler.

Lén s'éloigna du lit en tenant un pan de sa nouvelle tunique. Il rougissait encore du compliment qu'Eal lui avait fait à ce propos.


-C'est vrai, tu aimes ? interrogea-t-il. C'est une tradition dans mon pays… Maintenant je peux porter des tuniques entièrement colorées ! Et je vais pouvoir décorer les blanches ! Celle-ci c'est Maman qui me l'a faite, je suis vraiment content qu'elle te plaise !

Content pour lui et pour Maman ! Elle cousait très rarement, même si elle avait appris toute jeune. Et pour cette tunique dorée, elle ne s'était visiblement pas trompée !

Petit elfe alla finalement tirer les rideaux, puis récupéra le plateau qu'il avait posé sur la table basse et le ramena à son compagnon, le lui présenta avec un grand sourire. Il lui dit qu'il n'avait plus qu'à choisir si quelque chose le tentait, sinon qu'il lui dise ce qu'il voulait au petit-déjeuner, si bien sûr il avait l'habitude d'en prendre !

Il entreprit de présenter deux petites choses, les désignant d'un petit signe de tête :


-Là, c'est le gâteau… Hihi… Tu sais, le seul que je t'ai gardé sur les douze que tu m'avais offert ! Ca je ne sais pas si tu vas aimer, ça vient de chez moi… Un mélange de raisin et de rose ! Tu peux y manger comme ça ou te servir du jus pour accompagner un autre fruit !

Il avait mis le gâteau comme cela parce qu'il ne fallait pas le garder trop longtemps, mais dans un petit-déjeuner, en tout cas dans les siens, on évitait d'en manger ! Allons, une fois n'était pas coutume. A l'inverse, le fruit rond et violet pâle était très courant sur les plateaux Solans, surtout utilisé en accompagnement.

Lén se rassit précautionneusement sur le bord du lit, tout sourire, aux anges de se savoir en train de servir le petit-déjeuner de son compagnon !
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Eal
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MessageLa vie banale ! (Privé) EmptyMar 24 Oct 2006 - 22:37

Un rougissement dés le matin ce que c’était craquant! Irrésistible? Oui!
Et puis se rire. L’oréade esquissa un sourire taquin. Bah quoi? C’était pas sa faute si il avait l’étoffe d’un prince et qu’Eal avait bien cru voir un ange à ses cotés.


Que faudrait il que…?

C’était une question? Il voulait vraiment une réponse? Car si il voulait une réponse se ne serait pas un simple rougissement qui s’en suivrait. Aha d’humeur dés le matin? Bien sur, dois je rappeler à l’assistance qu’Eal est un jeune homme en parfaite santé et dans la fleur de l’âge? De plus, Lén était loin (très très loin ) d’être sans charme.

Le même rêve merveilleux? Sans aucun doute, il caressa doucement la joue de son compagnon avant que celui-ci ne l’embrasse sur le front et se lève. Que faisait il? Pourquoi le saluait il? Était ce une coutume? Bien étrange que celle ci. Mais ce n’était pas tout. Il lui prenait délicatement les mains et les embrassa. Eal, ne quitta pas des yeux son elfe. Il ne comprenait pas, mais malgré tout ça lui faisait plaisir, même si lui aussi avait envie d’en donner des bisous.
Il le laissa repartir, tout en ne le quittant pas des yeux. Il remit ses cheveux en ordre, enfin un semblant d’ordre. Ce qui s’avérait dur!

Une tradition alors c’était donc ça! Une tradition sur les vêtements? Tenue blanche et colorées après l’acte? Ça lui rappelait quelque chose ça… mais quoi?
Tenue blanche… tenue blanche… non pas possible, c’était presque le même cérémonial pour les… mariages? Oui c’était ça! La tenue blanche et ensuite les vêtements colorés. Mariage? Hein?
Même si son amour pour Lén était bien réel, l’idée de faire quelque chose pouvant de près ou de loin ressembler à un mariage (même non officiel) le terrifiait? Non… plutôt le tétanisait…

Pourtant, rha qu’il était beau comme ça! C’est pour ça que cette idée absurde (ouai… elle est absurde…) s’évapora laissant juste Eal regarder Lén. Il baissa un peu les yeux quand le soleil entra dans la pièce, chassant l’obscurité de la pièce et donc de la nuit.

C’est vrai qu’il avait faim, et Lén avait pensé à tout. Il avait apporté un plateau pour leur déjeuner.
Le gâteau restant, celui qui avait échappé au carnage réalisé par Lén. Eal en sourit franchement bien que gracieusement. Dire qu’il en avait apporté un bon paquet et qu’il ne restait que lui…triste? Non amusant!

Un mélange de raisin et de rose? Alors là c’était vraiment étrange! Ça pouvait être bon, même si il ne semblait pas convaincu, il avait bien envie de goûter ce fruit étrange.
Il prit délicatement le gâteau et le divisa en deux, tendant une partie à Lén avec un sourire peu caché.


- "Il serait dommage de le gâcher tu ne trouve pas? Ce pauvre petit innocent, seul rescapé d’un groupe de pâtisseries…"

Un ton ironique? Si peu voyons… Si peu.
Était ce une bonne idée de mettre cette tenue si précieuse pour manger? Sans doute cela était important pour son compagnon. Il ne fit aucune remarque donc et préféra se rincer l’œil… eu… le regarder calmement assis à coté de lui. Il était beau! Encore et encore cette vérité si… vraie?

Pourtant, cette atmosphère et cette allure, il lui plaisait tellement que même ce matin, après cette nuit ensemble, il n’avait pas changé d’avis.
Il passa d’ailleurs sa main de libre le long de se visage désiré avec un sourire heureux? Heureux d’être là. Oui. Heureux de l’avoir embrassé? Certainement! Heureux de l’avoir connu et de le connaître? Vous connaissez la réponse il me semble!
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MessageLa vie banale ! (Privé) EmptyMer 25 Oct 2006 - 16:36

Qui avait parlé de mariage ? Pas Lén en tout cas. Et il était même loin de cette idée, elle ne l’avait jamais attiré. Pour la simple et bonne raison qu’un mariage dans son pays donnait certes lieu à une grande fête, mais n’était pas d’une grande importance dans la vie du couple. Certains Solans préféraient même se marier à la fin de leur vie, comme donnant une finalité, couronnant de succès toutes les années passées ensemble.

Le code vestimentaire était une toute autre coutume, plus symbolique, que seuls les enfants de familles nobles ayant séjourné dans un Temple avaient appris à respecter. Décorer le blanc et porter de la couleur voulait simplement et très discrètement faire comprendre que l’on n’était plus vierge ! Cela était toujours une bonne surprise pour les parents car l’enfant, devenu enfin un véritable adulte, revêtait la couleur du jour au lendemain. Et tout le monde de sourire devant ce changement.

Certes à Elament cela ne voulait rien dire. Aux yeux des autres, Lén s’était juste enfin décidé à arrêter de ne porter que du blanc. Et la fierté de petit elfe résidait bien dans le fait qu’ils ne comprenaient pas le code !

Lén se décala légèrement sur le lit pour poser le plateau entre lui et Eal, d’une part pour mieux pouvoir laisser tout ce qui était dessus à la disposition de son compagnon, mais aussi pour libérer l’une de ses mains, hésitante, qui se dirigeait vers le gâteau coupé en deux !


-Oh no… merci !

Plus fort que lui ! Pourtant il savait qu’il avait voulu laisser le gâteau entier à l’oréade ! Petit elfe rougit d’accepter le morceau, et voulut prendre son temps pour le déguster : Impossible. Il avait croqué dedans une fois parce que la part était un peu grosse pour être avalée d’un coup, mais une fois diminuée d’un tiers, l’elfe l’enfourna entièrement dans sa bouche, les joues rouges et les yeux grands ouverts, surpris lui-même de son comportement !

Eal venait d’être témoin de la gourmandise de petit elfe, et devait bien comprendre que les douze autres gâteaux avaient été engloutis de la même manière !

Lén resta rouge de confusion mais ne put s’empêcher de sourire, comme se moquant lui-même de ce péché qui l’habitait. Car forcément, sa gourmandise ne concernait pas que les gâteaux, sinon cela n’aurait plus relevé de la gourmandise mais de la goinfrerie brute ! Il préféra tout de même détourner le sujet, car un autre lui venait à l’esprit et qu’il était le temps et le contexte de le caser :


-Cela te convient-il ? interrogea l’elfe après avoir avalé son gâteau, désignant le plateau du petit-déjeuner avec le doigt. Le petit-déjeuner au lit, je veux parler… Parce que tu sais, il suffirait que tu claques des doigts pour que je t’amène ce que tu veux !

Il rit. Il n’était pas sûr de se faire comprendre alors expliqua :

-Tu n’y es pas habitué, peut-être ? Mais pas que pour le petit-déjeuner, hein ! En fait, j’ai un peu peur que cela te gâte… Et qu’après cela t’emprisonne. Et que finalement, à force de te dorloter je te rende fainéant même en combat, que tu finisses par changer ! Ce n’est pas bien pour toi, ce n’est pas ta nature, je veux dire ! On en a déjà parlé, moi je t’ai dis que je voulais que tu restes un oréade ! Pas que tu fasses comme dans les histoires où quand c’est la fille l’héroïne, au début elle est très forte et garçon manqué, et que dès qu’elle tombe amoureuse elle se transforme en femme toute douce et trop plate !

Petit elfe secoua la tête, fronçant les sourcils pour lui-même, l’air de réfléchir.

-Je ne sais pas si tu comprends ! Rôh...

Ce dernier mot soulignait seulement la poursuite de réflexion de Lén, qui, loin d'être triste ou en colère, souriait légèrement tout en cherchant ses mots. Il finit par se pencher par-dessus le plateau, et posa un baiser sur la joue de l’oréade. Il ne voyait pas mieux pour se faire comprendre, le message étant très simple : je t’aime comme tu es.

En se reculant, il sourit à nouveau franchement, et ajouta :


-Mais si tu sais partager ta vie d’action et les jours où je m’occupe de toi, c’est encore mieux !
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MessageLa vie banale ! (Privé) EmptyDim 29 Oct 2006 - 21:03

Eal, toujours le demi morceau de gâteau en main regarda avec un sourire taquin sur le visage, Lén engloutir la part de pâtisserie. Il n’aimait pas les gâteaux, il les adorait! Eal étouffa un rire qu’il cacha avec sa main en vue du visage rougissant du jeune elfe. L’image de son compagnon réservant le même sort aux autres sucreries lui apparut soudainement et son rire doubla. Si il avait su qu’il était aussi gourmand... Pourtant avec sa taille svelte, rien ne le montrait. Rha! Adorable cet elfe!

Son rire diminua quant Lén commença à parler.


Cela te convient il?

Pardon? Il avait manqué une partie non? Ah non! Voilà les explications!
Comment ça si ça lui convenait le petit déjeuner au lit? Là où son rire disparut pour de bon ce fut le -si tu claque des doigts-…
Pardon?
Il esquissa cependant un sourire quant Lén rigola. Eal ne comprenait rien aux paroles de son compagnon c’est pourquoi il écouta attentivement ce qui suivait.
Tu n’y es pas habitué? Quoi au petite déjeuner au lit? Ça c’était le moins qu’on puisse dire! Il n’avait jamais eu droit à ça… avait il eu une relation qui se terminait seulement le matin dans un lit commun? Il y en avait bien eu une, mais jamais ils ne s’étaient faits de déjeuner au lit…Ils faisaient généralement autre chose… quant c’était pas s’engueuler ils faisaient simplement l’amour…
Varié… mais pas réellement de petit déjeuner.

A force de te faire dorloter… tu te fasse emprisonner.
Lui emprisonner? Il ne parlait pas du même oréade c’était pas possible… Eal emprisonner? Plutôt mourir. Devenir plat et fade très peu pour lui…
Mais comment Lén pouvait se douter de ce qu’Eal abritait, même si ils s’aimaient, ils ne se connaissaient pas réellement. Ils avaient le temps pour se connaître de toute façon.
Et les craintes de Lén l’amusèrent plus qu’autre chose. Il ferma les yeux aux contacts de ses lèvres sur sa joue.
Puis releva le regard et avala sec le morceau de gâteau.

Comment tourner ce qu’il avait à dire?
Comment aborder ce point qui voulait que jamais il ne se sentirait prisonnier et si tel était le cas, Lén le sentirait aussi simplement qu’une absence. Il était oréade, c’était une certitude et comme son peuple, il était envahit de cette aventure qui faisait couler son sang, qui faisait battre son cœur , une liberté liquide battait dans ses veines. Une liberté plus forte que… l’amour…
Qui avait toujours été plus forte que l’amour. Plus forte que la raison même.

Il prit la main de Lén et la serra sans quitter des yeux ses yeux verts émeraudes qui le subjuguaient à chaque fois.


- "Lén… je ne veux pas que tu t’occupe de moi! C’est la seule condition pour que je ne me sente pas étouffer…Je te remercie pour ce déjeuner, mais ne pense pas t’occuper de moi comme ça tout les jours, toi aussi laisse toi vivre! "

Avait il été clair? Ou bien donnait il trop l’impression d’un type qui ne voulait pas des gestes affectueux de Lén? Ce qui n’était absolument pas le cas! Que les choses soient bien clair!
Eal était individualiste, et n’ayant jamais vécu avec quelqu’un -officiellement-, il avait dur à s’y habituer! Il ne s’y habituerait jamais c’était plus probable que le contraire , donc Lén n’avait pas de soucis à se faire de ce coté là.( coté emprisonnement)
Par contre… le coté oréade posait un problème… enfin le coté oréade…plutôt l’entièreté de l’oréade qu’il était posait problème.


- "Tu sais, je t’ai aussi parlé de ça au début… le fait que je peux d’un jour à l’autre disparaître de ta vie… poussé par cette liberté qui vit dans mes veines, et je t’ai dit que je pourrais aussi te faire pleurer… crois moi, à regrets je te le dis, c’est plus probable que ça, ça arrive, que le fait que je me sente prisonnier… "

Eal baissa les yeux se rendant compte de ce qu’il venait de dire. Tout simplement que le fait de voyager était possible que cette liberté était la plus terrible de ses complices. Elle le poussait à agir sans réfléchir.

- " Et… si jamais, le jour ou je serais poussé hors de ta vie, tu ne t’accroches pas, je risque de te laisser sur place… ça m’est déjà arrivé… "

… de laisser quelqu’un de précieux…derrière moi...

Il hésitait à relever son regard. Pour la première fois il se rendait compte de son égoïsme. Oui il l’était et de la pire manière qui soit. Cette mémoire, cette mémoire défectueuse était volontaire. N’ayant jamais vraiment vécu à une attache, il avait oublié simplement ce qui l’entourait pour pouvoir partir.
Peur? Oui sans doute. Peur de son attachement
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MessageLa vie banale ! (Privé) EmptyLun 30 Oct 2006 - 15:25

Lén évita carrément le regard de son compagnon. Il le sentait mal, ce coup-là, et il avait bien raison ; Alors comme toujours dans ces cas-là, il ne regardait pas dans les yeux. Il regardait plutôt les mains qui serraient la sienne. Courbant l'échine et rentrant légèrement la tête dans les épaules, il attendit la sentence.

Et de un. Dès la première phrase, ce qu'il restait de capacité cérébrale à petit elfe se mit en route de manière parfaitement désordonnée et donna lieu à un… oui disons-le, un gros bordel. Rien de plus confus ne pouvait exister. Et plus Eal parlait et plus tout se mélangeait, cafouillait. Un rassemblement de n'importe quoi avait lieu, et cela se retranscrivait sur le visage de l'elfe par une expression d'abrutissement total. Les yeux écarquillés restaient rivés sur les mains sans les voir réellement.

Alors que faire que dire ? Lén comprit déjà qu'il ne devait plus amener de petit-déjeuner au lit à Eal. C'était déjà ça de pris, pour lui. Et que le matin, donc, il devait se "laisser vivre" ? Ah ! La blague du siècle ! Si Lén se laissait vivre, il ferait comme tous les matins, alors ! Il resterait là dans son lit, à attendre d'avoir faim, soit en lisant soit en jouant avec sa chienne. Et si le"laisse-toi vivre" s'appliquait aussi au restant de la journée, eh bien, toujours comme d'habitude, une fois qu'il aurait chipoté une bonne heure devant une assiette même pas pleine et dont il n'aurait mangé que la moitié, que ferait-il ? Au choix : lire, faire la sieste, jardiner. Et dommage, mais en ce moment question temps, jardiner n'était pas la meilleure idée que l'on puisse avoir.

Non en effet, cela se voyait tant que Lén en eut un lourd choc au cœur : Ils ne se connaissaient pas. Et malheureusement, non, ils n'avaient pas "tout le temps" pour se connaître, parce que justement l'oréade risquait de se carapater. Ils n'avaient pas du tout la même conception des choses et c'est ce qui déchira le cœur de l'elfe. Des larmes lui montèrent aux yeux, et même si elles ne coulèrent pas, elles étaient bien là. Il les retenait inconsciemment parce qu'il savait que cette fois-ci, pleurer ne suffirait pas du tout à exprimer ce qu'il ressentait.

La liberté, c'était une notion que Lén ne connaissait pas. Il ne l'avait pas vécue ; Oh pas qu'il ait été enchaîné et maltraité, non, mais pour lui, la liberté de faire ce qu'il voulait ne signifiait qu'une chose : l'ennui. La banalité. La platitude et l'insipidité qui l'avaient toujours caractérisé et dans lesquelles ils revenait toujours à s'enfermer. Alors qu'être avec Eal et s'acharner à le contenter, s'occuper de lui… Cela, c'était vraiment sa liberté à lui. Il grandissait enfin, parce qu'il le faisait pour l'oréade. Il lui avait dit qu'avec lui, il faisait des choses qu'il n'avait jamais osé faire avant : le sens de la phrase était bien plus profond qu'une virée sur les toits ! Il ferait tout pour lui, pour le rendre fier, pour le surprendre et garder son attention. Là, il commençait à être libre parce qu'il s'en donnait les moyens. Seul, il n'était absolument plus rien ; Il revenait simplement à être une bouche à nourrir en plus dans ce monde sans jamais être utile à ce monde.

Et de deux, encore un nœud. Lén aurait voulu se boucher les oreilles mais ses mains restaient paralysées. Oui, ils en avaient déjà parlé, de ce point-là. Lén aurait voulu crier immédiatement ce qu'il pensait, mais tout comme ses mains, sa langue refusait de bouger. Elle n'obéissait plus. En fait, le corps entier de l'elfe n'obéissait plus au cerveau, comme s'il voulait faire entité à part. Le corps s'était tout bonnement congelé. Et c'était vrai que Lén avait froid. Mais il avait chaud aussi. Son menton et ses lèvres tremblants, la chair de poule qui lui parcourait le corps, tout semblait clairement indiquer qu'il s'était soudain glacé. Et même pas besoin d'ouvrir grand la fenêtre par jour de tempête !

Alors comme cela, il avait vu juste : Il n'avait pas voulu demander à Eal de rester avec lui, l'autre jour, parce qu'il savait que c'était impossible. A moins d'un miracle, mais il fallait arrêter d'en demander trop à Haeris ! L'oréade venait déjà de contredire sa parole. Si cela se trouvait, il l'avait déjà oubliée. Et ils n'en étaient qu'à quelques jours.

Et de trois, en plein dans la figure ! Lén ne savait jamais vraiment comment prendre les choses, mais au moins il se les prenait bien en face. Les larmes se glacèrent comme tout le reste du corps ; Cela ne leur servirait même pas de couler !

Petit elfe savait bien qu'il n'était pas le premier dans la vie d'Eal. Il avait au moins espéré être le premier qu'il aimerait vraiment très fort : raté. Il venait bien de le comprendre, ça aussi. Le problème c'est que non seulement il n'était pas le premier, mais qu'en plus il ne serait sans doute pas le dernier, et encore moins le plus "marquant" ! Ou bien si, marquant dans sa stupidité.

Lén ne sut plus quoi répondre, et pourtant des choses il y en avait. Seulement quand on vous prive du peu de réflexion qu'il vous reste, c'est dur, très dur. Alors il ne put répondre qu'à la dernière phrase, toujours en regardant les mains avec un air d'ahuri :


-'Peux pas m'accrocher à quelqu'un qui veut plus de moi !

Même plus foutu de parler correctement, il faut voir. Mais le fait lui semblait indéniable. Si Eal s'en allait, c'était bien qu'il l'avait oublié ou qu'il ne voulait plus du tout de lui, alors pourquoi il fallait encore s'agripper ? Lén savait faire ça, sans problème, mais il ne ferait que déranger l'oréade, si bien que celui-ci se mettrait en colère et que la situation s'aggraverait. Et puis il ne ferait que passer encore plus pour de plus en plus faible à ses yeux, conforter sa position de geignard sans intérêt, et cela n'aurait pour effet que de presser plus le départ d'Eal.

Ah, la main se décidait enfin à bouger. Mais elle hésitait. Où aller ? Avait-il droit de donner des marques d'affection, dans tout cela ? Il ne savait pas, et sa propre hésitation, sa propre douleur et sa tristesse, c'était de sa faute, là. Lén, doué ? Jamais.


-On n'en parlera plus jamais, c'est promis, fit-il d'une voix blanche en espérant de tout son cœur que le dossier était clos.

Au passage, Lén, n'oublie pas de bien racler le sol, et quand t'auras fini tu commenceras à creuser.

L'elfe tendit la main vers son compagnon en tentant de retrouver un sourire. Il continua tout en s'attendant à être rejeté, et, se baissant lentement, il permit à son bras de faire le tour de la taille de l'oréade. Libérant son autre main, il fit de même avec le bras au bout duquel elle était, et alla poser sa tête sur le ventre du jeune homme. Joli numéro de contorsion au-dessus du plateau. Pas très confortable au niveau du dos, mais ceci n'est qu'un détail. Il dit, pendant qu'il était bien, là au chaud et apaisé par le fait qu'Eal soit encore là :


-Tu sais, il y a des gens qui jouent la froideur et l'indifférence pour ne pas souffrir, et rendre les séparations moins douloureuses… Et il y a des gens qui veulent donner plus d'amour en peu de temps qu'ils n'en auraient donné en une vie. C'est pitoyable, hein, mais j'ai choisi la deuxième solution !

Lén, maître du sacrifice relationnel ou de l'autodestruction gratuite ? Amen.
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MessageLa vie banale ! (Privé) EmptyDim 5 Nov 2006 - 20:02

Oublié sa promesse? Non, il ne l’avait pas oublié et les paroles prononcées à ce moment là étaient gravées dans son esprit. Il lui avait promis de rester avec lui, si il le désirait et surtout si il le disait. Il l’avait dit et Eal l’avait promis. Seulement il lui avait aussi dit à cet instant là ce qui risquait d’arriver il ne lui avait rien caché.

Un oréade était loin de tenir en place. Avant, quant il vivait avec son village, c’était déjà courant que certains individus disparaissaient du jour au lendemain, sans prévenir personne. Dans son village en tout cas c’était courant. Courant même si les plus anciens critiquaient ce genre de comportement. Car ces individus laissaient femmes, enfants, maris, famille, tout. Tout pour courir à l’aventure.
Sa tante l’avait fait, ainsi que son grand-père. Son grand père, un oréade d’environ 824 ans, encore en forme et d’une gentillesse sans bornes. Cet homme qui lui avait dit que un jour, lui aussi aurait cette soif, car le risque était deux fois élevé chez les hommes oréades qui étaient plus rares que les jeunes femmes oréades. Cet homme qui avait face avec un sourire large et franc quant le jeune garçon qu’Eal était lui avait certifié que jamais il ne quitterait la personne qui lui serait la plus proche…

Raté… et à point tel que partir à l’aventure laissant tout derrière lui était devenu son mode de vie.
Rien n’y personne ne l’avait jamais retenu. C’est pourquoi il avait eu une envie irrésistible que Lén le lui demande. Rien qu’une fois. Comme si cette demande allait déclencher tout. Comme si ça allait le changer.
Raté… une fois de plus, cette soif était là, bien présente. Trop présente. Et elle se rappelait au jeune homme avec une force inimaginable.

Pourtant… c’était différent… cette fois, il avait envie que l’elfe l’accompagne. Qu’il reste avec lui. Il le lui avait dit de plus. Certes par des chemins détournés, mais il lui avait dit… « si tu ne t’accroches pas»
Il voulait qu’il s’accroche sinon pourquoi le dire? Il le voulait, c’était simple à comprendre non?

Eal releva le regard et le posa sur Lén. Il avait l’air… dépité par ce qu’il venait de lui dire. C’était tout à fait compréhensible. Et il s’en attrista du coup. Aha… le prince charmant c’était clairement pas lui. On reviendra pour le type sur de lui tout le temps et qui peut surmonter tout les obstacles. Il était mortel, et avait de gros défauts. Pourtant il avait une qualité qu’il protégeait. Cette liberté. Il était un être libre, peut être même trop. Trop libre… pouvait il renoncer un peu à elle pour Lén? Il ne s’était pas posé la question, car à chaque fois, sa conscience était là pour l’en empêcher. Renoncer un peu à elle…

Doucement il serra sa main sur celle de Lén.
Quelqu’un qui ne voulait plus de lui? Comme si c’était possible…ça n’avait rien à voir. Absolument rien à voir. Quant il était parti de sa bande, cette nuit là. Quittant sa ville et son ancien compagnon pour suivre un inconnu qui l’avait sauvé et lui avait fait promettre une absurdité, il l’était encore,….amoureux. Il était encore amoureux d’Eden. Mais… mais… ça n’avait pas annulé son départ.
Son désir pour quelqu’un n’avait aucun lien avec sa soif de liberté.

Il pouvait donc très bien disparaître d’Elament, en aimant toujours Lén.
Ils n’allaient plus jamais en parler. Eal soupira doucement. Était ce la bonne solution? Sans doute que oui, Lén devait se douter des risques qui voulaient qu’Eal puisse le blesser. Il ne fallait donc pas remuer le couteau dans la plaie. Soit,…comme l’elfe voulait.

Il sentit le bras de Lén s’enrouler autour de sa taille et eut un esquisse de sourire. Il sentait son contact contre lui, cette douce chaleur qui lui donnait une furieuse envie de se rendormir. Cette voix, faible, sans aucun doute blessée par ce qu’il avait dit, doucement venir de l’aéra.

Le plateau, fichu plateau!
Eal le souleva avec une de ses mains et le glissa sur le coté du lit. Sans attendre il entoura de ses mains les épaules du jeune homme et se baissa un peu pour pouvoir déposer sa tête sur celle de son compagnon.


-" Ce n’est pas pitoyable Lén, aucun de tes comportements n’est pitoyable Lén! "

Une voix basse, ce murmure dans l’oreille de l’elfe.
Comment pouvait il penser que son comportement pouvait être pitoyable? Il ne se souvenait pas d’avoir prononcer de telles paroles, où sous-entendu, et le peu de temps qu’ils avaient été ensemble, jamais l’avis des autres vis à vis de l’elfe ne lui avait semblé mauvais. Certes, au début son avis était tout autre, il ne le connaissait pas et avait fait preuve de rudesse. Mais il le faisait avec tout le monde. Seulement cet homme l’avait un peu apprivoisé. Il était donc plus fort que ce qu’il voulait montrer. Ça Eal en était sur. Seulement il l’avait aussi bien caché que lui sa sensibilité. Avec le temps…ça évoluerait sans doute… si il y avait du temps pour eux.

Son étreinte se resserra autour de Lén quant il prononça cette phrase. Et il dut enfouir ce qu’il pensa. Si Lén avait choisit la deuxième solution, lui avait choisi la première. Était ce pitoyable? Aucune idée, un autre choix dirons nous.
Tout aussi destructeur, mais moins douloureux sans doute.
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MessageLa vie banale ! (Privé) EmptyMar 7 Nov 2006 - 20:09

Pause, expectative tendue. Lén, les yeux fermés, attendait la réaction de son compagnon ; finalement, il sentit le plateau partir, aller là où il ne savait pas, mais en tout cas il n'en sentait plus le rebord dans ses côtes. Il n'eut donc plus besoin de se maintenir et se laissa de flanc tomber sur le lit. Il en profita même pour se coller toujours plus contre son oréade en resserrant sa prise autour de sa taille.

Il était rassuré de ne pas être repoussé, de ne pas avoir fâché Eal. Et il fit de son câlin une façon de s'excuser. S'excuser de quoi ? D'avoir amené ce sujet assez sensible sur ce tapis. Il n'aimait pas amener ce genre d'embrouilles qui lui faisaient de la peine et embêtaient les autres, dans les deux sens du terme "embêter". Certes, en parler pouvait être bénéfique, mais pas au bout de quelques jours : A ce stade-là, en tout cas pour Lén, on a juste envie de penser à son bonheur. L'elfe ne tenait pas encore à insérer la réalité dans sa vision du futur. Bien sûr, les ombres au tableau de son bonheur, il les voyait. Et il se préparait lentement à les affronter, toutes. Lentement parce qu'il ne savait pas faire autrement, mais sûrement parce qu'il ne voulait pas être mal surpris encore une fois ! Mais en attendant qu'arrivent ces ombres, il se devait de donner tout ce qu'il avait de bon à offrir, et de se satisfaire avec honneur de ce qu'on lui donnait.

Et c'était là son choix. Ce choix même dont il avait parlé, le concernant. Et s'il avait opposé les deux manières de réagir dans sa dernière réplique, c'était bien parce qu'il savait qu'Eal et lui n'avaient pas fait le même choix. Et lui mènerait le sien jusqu'au bout !

Avec cette histoire du plateau, il n'avait pas voulu aller aussi loin ! Il savait bien qu'Eal ne se laisserait jamais… Lénifier - Vérifiez dans le dictionnaire, ce mot existe bel et bien et a un sens particulièrement bien tombé. Alors comme petit elfe avait peur de justement braquer Eal à force de trop s'occuper de lui, il avait voulu savoir. Il en venait simplement à la conclusion de ne plus poser de question du genre ! Et surtout de ne pas compter s'occuper de l'oréade - dans le sens où lui (Lén) l'entendait – tous les jours. Alors, quels jours ? Lén s'abstint de demander ! Sinon il n'en sortirait plus.

Il avait sagement décidé de voir lui-même, d'essayer. Il souhaitait marcher sur la surprise, empêcher la routine de l'emporter durant tout le temps qu'Eal passerait avec lui à la maison. Il n'y permettrait jamais ! Mais avait trop peur de se tromper. Seulement cela commençait, lentement, à rentrer dans sa tête : Eal marchait tellement différemment de lui qu'il ne savait prévoir ce que lui-même souhaitait. Lén ne l'obligerait jamais à lui dire de toute évidence ! Alors il se devait d'apprendre à anticiper, à comprendre lorsque le moment venait. Il avait toujours su plus ou moins comprendre les gens en les regardant droit dans les yeux. Etrangement depuis quelques temps il avait cessé d'utiliser cette… "technique". Pourtant, c'était en regardant aussi fixement et amoureusement Eal qu'il devait apprendre à savoir ce qu'il voulait. Peut-être était-ce justement avec les personnes que l'on aimait le plus que l'on avait le plus de mal à lire !

Il avait tant de choses à apprendre, dans le fond ! Et c'était cela qu'il trouvait totalement magique. Comment quelqu'un vous tirait de votre routine et vous donnait envie de tout faire pour lui. Et Lén avait souvent entendu les gens se dirent que l'on sait que l'on aime quelqu'un à partir du moment où l'on est prêt à tout faire pour lui. Tout, évidemment, à comprendre dans un sens modéré.

En attendant, Lén devait arrêter de (se) poser des questions, il en avait tant qu'il s'embrouillait lui-même et n'arrivait pas à se faire comprendre. Lui restait donc les actes !

Les yeux fermés, il frotta sa joue contre le ventre d'Eal. Les paroles de ce dernier lui arrachèrent un sourire. Pas pitoyable ? Le mot était peut-être mal choisi, mais cela restait dans le même ton. Choisir d'aimer et de tout donner au risque d'en souffrir le restant de ses jours, c'était considéré comme être masochiste. Peu de gens choisissaient cette voie, en tout cas à la connaissance de petit elfe (et la mienne).

Il dit après un court silence, sans rouvrir les yeux :


-Oh, je ne voulais pas qu'on dérive sur tout ça ! On en avait déjà parlé. J'ai pris des risques et ils me conviennent, même si parfois je doute ! J'essaye justement de ne pas t'empêcher d'être libre à force d'être après toi ! Hihi…

Il remua légèrement la tête et ajouta en rouvrant les yeux, jetant un regard en coin amusé à son compagnon :

-Tu préfères peut-être autre chose que le petit-déjeuner au lit ! Je ne sais pas, je cherche, je cherche…

Il se tourna et remonta un peu le vêtement de l'oréade, découvrant sa peau qu'il couvrit aussitôt de baisers, le sourire parfaitement retrouvé.
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