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| Entrée fracassante (libre+ Tarna) | |
| | Invité | |
| Mar 26 Fév 2008 - 0:12 | |
| Le temps était frais et sec quand Eurydice arriva devant la grande porte de la cité. Elle avait parcourut un long chemin, découvert de nouveaux horizons, et souvent entendu parler de ce territoire particulier, abritant de nombreux êtres dont la jeune femme ne connaissait même pas l'existence. Elle ne vit aucune poignée sur celle ci, et tourna en rond pendant quelques minutes, réflechissant à la manière dont elle allait penetrer dans ce lieu préservé de tout ennemis. Elle semblait en effet indéstructible cette baptisse, bien que personne ne la gardait. Eurydice sentit la magie en ce lieu, ce qui lui donna un frisson de terreur. Elle avait en effet entendu parler que cet endroit était destiné à l'apprentissage de la magie, mais la jeune centaure ne venait pas pour cela, au contraire.
Elle tatonna alors le bois doucement, prête à partir en courant au cas ou un piège se présenterait à elle. Elle sentit cette douce magie s'insinuer en elle, lui réchauffer le coeur, ce coeur qui avait tant souffert de la mort de son meilleur ami, mais egalement de la rupture du moindre lien avec les siens. Sa main se laissa alors guider vers un endroit précis de cette fameuse porte, et se posa fermement contre cette texture douce. Elle s'ouvrit en grand, laissant Eurydice effrayée face à la vue de cette ville enormément peuplée, en plein effervescence ou se dressait de nombreux batiments de toutes sortes, ou les odeurs se mélangeaient, créant cette ambiance chaleureuse qui accueillit la femme centaure. Elle s'avança prudemment, laissant la grande entrée se refermer, faisant d'elle une prisonnière de ces murs protégés par la magie la plus puissante qui soit.
Malgré sa haine de la magie, Eurydice se sentait attirée par ce pays, un monde totalement à part ou toutes sortes d'êtres vivants se promenaient, les uns à la recherche de nourriture, les autres en quête d'aventures, certains préparant de mauvais coups, il y avait de tout sur ce territoire. Elle n'avait jamais connu une telle foule, elle était habituée à la solitude, et se retrouver nez à nez face a des nains des elfes et autres créatures toutes plus bizarres les unes que les autres effrayaient la jeune fille, qui continuait d'avancer vers une destination inconnue. Elle se figea alors que la foule s'agglutinait autours d'elle, remarquant qu'elle dépassait pratiquement tout le monde et ne devait pas passer inaperçu. Une crise de panique la submergea. De plus elle vit tous les habitants habillés de différentes manières, et elle face à eux, n'ayant que ses long cheveux noirs pour cacher sa poitrine nue. Elle ne savait plus que faire. Elle décida de cacher ses seins avec ses bras, les larmes commençant déjà à poindre le long de son beau visage. Elle n'était qu'une enfant encore, malgré que pour un humain elle n'ait deja atteind l'age avancé de 30 ans. Elle était une enfant perdue dans l'inconnu. Mais elle avait l'intelligence d'un vieillard très sage, et peu de monde parmis ces etres ne le savaient.
Elle se remit en route, décidant qu'il lui fallait d'abord se trouver un vêtement pour cacher sa nudité qui jusqu'ici ne l'avait jamais dérangé. A présent, elle devait se fondre dans la masse. Elle voyait le regard des etres mauvais, la reluquer sans gène pendant qu'elle marchait fière, vers ce qui semblait etre un etalage ou l'on vendait du tissu. La marchande la toisa avec un regard dédaigneux avant de s'adresser à elle de la même façon:
"Que veux tu pouliche? y'a rien à ta taille ici, tu devrais aller voir du coté des boxes, y'aura surement un cheval qui voudra te preter sa selle"
Elle partit d'un rire mauvais, tout comme son ame gangrenée. Ne se laissant pas démonter, Eurydice lui répondit:
"je cherche quelque chose pour ma partie humaine... Un vetement qui pourrait me couvrir, je suis nouvelle ici et je..."
La marchande l'interrompit et lui dit sechement:
"t'as pas l'air d'avoir comprit ma mignonne, ici je peux te vendre tout ce que tu désire, mais ce qu'il faut savoir c'est que je ne veux rien recevoir ni donner à un etre sauvage et monstrueux de ton espèce!"
Elle sourit alors, dévoilant un rictus hideux, montrant ses dents jaunes carriées, dont il émanait une odeur pestilencielle. Elle avait le visage defiguré de cicatrices, et Eurydice pensa que cela devait etre les récompenses qu'on lui avait donné à force de maltraiter les gens. Elle n'insista cependant pas et repartit voir s'il n y avait pas d'autre aimable vendeur prêt a lui offrir ne serait ce qu'un morceau de tissu.
Elle reprit donc son chemin et fit un rapide tour de la ville ne rencontrant aucun autre artisant pour l'aider. Elle décida alors de retourner voir la vieille femme pour la contraindre à lui donner quelque chose. La voyant arriver,celle ci sortit une cravache.
"Sais tu ce que l'on donne comme punition aux chevaux désobéissants"lui dit elle, "on les fouette jusqu'à ce qu'ils finissent par entendre raison".
Elle brandit son arme d'un geste menacant, devant Eurydice totalement figée sur place, les souvenirs de son père lui infligeant le meme sort remontant à son esprit.
"Je ne voulais pas vous opportuner madame"
commença t'elle dans l'espoir de gagner du temps et de fuir. Mais un attroupement de curieux se formait autour d'eux, l'empechant de prendre la fuite. Elle était comme un cheval dans son enclos. Cernée de toutes part. Elle vit la marchande s'avancer vers elle, les yeux plein d'excitation malsaine à l'idée de donner une bonne leçon à cet etre damné qui pour elle ne méritait pas de vivre.
"tu es une honte dans ce monde! tu es une bâtarde, ni humaine, ni animal, tu ne merite pas de vivre!
Eurydice ferma les yeux, implorant tout bas que quelque chose, quelqu'un vienne la sauver.
[EDIT Naciniah = merci d'éviter les " ^^ " dans un titre ou dans les messages, nous ne sommes pas sur un forum de discussion ou de kikoolol] |
| | | Invité | |
| Ven 29 Fév 2008 - 16:00 | |
| -> Monts Décharnés
Chacun de ses pas résonnaient dans le sol, comme un glas. La terre murmurait doucement, chantait ou pleurait. Elle revient, disait-elle, elle revient et sa voix est grave ! Elle revient et son pas est lourd... Etait-ce la haine qui habitait ses gestes ? La colère ? Non.. Il ne restait que le dépit. Que le dépit et, derrière, un peu d'amusement.
Sur la plaine, elle avait la démarche d'un saule, d'une branche dans le vent, la démarche brisée et mouvante, coulante, des fées. Une allure surhumaine, aussi. Mais terriblement belle alors qu'elle parvenait à la porte de la cité. Sans rien voir, sa main se porta pourtant sur le signe de l'air, l'enfonçant un peu dans son socle. Le bois ne grinça pas, ni ne craqua lorsqu'il pivota sur ses gonds. Autour, la pierre, brûlée, noircie de suie, témoignait d'une guerre précédente. L'atmosphère empestait encore le sang, la rage, empestait encore les combats, et la mort des hommes. Un sourire se dessina sur sa bouche, comme fait par la plus légère des plumes à dessin.
Tarna soupira et entra, yeux bandés, vêtue d'une robe légère, sans artifice si ce n'était les tatouages qui décoraient son corps à la peau d'albâtre. Aucun bijou, aucune parure. Dans le marché, elle ne s'attarda sur aucun étal, possédant déjà tous ce qu'il était souhaitable pour elle d'avoir. Le plus précieux des trésors dans le creux de sa main : sa vie.
Elle flâna pourtant longtemps, la fée de sang pur, marchant à travers la foule sans pousser personne, d'un pas plus sûr que la main d'un scribe sur une feuille. Elle flaira ici et à l'odeur des tourtes que l'on vend, celle des bêtes, celle des hommes et enfin, l'écoeurant relant de la perversité, dans une rue de bordels.
Elle marcha encore un temps, sans but précis, alors que le soleil dans le ciel dessinait sa courbe si connue...
Puis, elle entendit des éclats de voix, passant près de ce qui ressemblait à l'odeur à une écurie.
« Tu es une honte dans ce monde ! Tu es une bâtarde, ni humaine, ni animal ! Tu ne mérites pas de vivre ! »
Tarna se figea. Et elle, qu'était-elle au juste ? Tellement bâtarde que, justement, son sang était infiniment pur ? D'une couple jamais croisé ? Sa mère lui répétait. Tu es mon arme, faite par moi pour me servir. Ni humaine, ni animale. Fée, dans le plus pur des sens ! La peau visible de son visage se marbra de rouge. Sous les tatouages, la chaleur monta. Pourtant... Pourtant, elle garda son bandage, pourtant, même face à l'injustice ici présente, elle ne fut pas plus touchée que si une mouche s'était posée sur elle.
Mais elle détestait les gens qui se prenaient pour ce qu'ils n'étaient pas.
Elle avança lentement, pourtant. Fendant la foule. Que dit-on ? On dit que plus il y a de personne témoins d'un acte de violence, moins elles seront à se porter volontaire pour aider la victime ? Les humains sont écoeurants...
On s'écarta face à elle. Peut-être dégageait-elle quelque chose de spécial, cette fée de sang pur, exilée depuis des dizaines d'années, relue de cette société... Ses ailes arrachées étaient la preuve de l'amour que lui vouait réciproquement les gens du monde...
Enfin, elle se retrouva face au deux femmes. Une trame d'air se disperça tout autour d'elle, reliant les êtres à ses sens, lui brossant une scène d'une précision exceptionnelle. Elle « voyait » tout, dans sa tête. Elle voyait tout et, lorsque la cravache d'abaissa vers la jeune centaure, les pouvoirs élémentaires de la fée furent promptes à réagir : une bourrasque de vent se leva, une lame faite d'air coupa, tranchant net le bois de l'arme de fortune. Une goutte de sang perla aussi sur la main de la marchande.
« Et toi, tu sais ce qu'on leur fait, aux tyrans ? » Tarna s'avança encore un peu, se mettant entre la centaure et la marchande. Il y avait tellement de neutralité sur son visage que même la haine ou la cruauté auraient été plus agréable à regarder. On avait l'impression que pour elle vous n'étiez rien, que votre perte ne représentait rien... Et, au final, c'était tout à fait le cas. « On les torture à mort, on les fait souffrir, on leur arrache les ongles, les dents, les cheveux. On les brûle aux fers, on les ampute de quelques doigts, on leur casse tous les os et on les laisse aux charognards. »
La Fée approcha son visage vers la marchande, sentant de là pleinement son haleine putride.
« Dis-moi, tu aimerais ça, être une tyran ? »
La marchande recula et cracha sur le sol, jetant dans la foule le mince morceau de bois qui lui restait dans la main. Un quidam se le prit sur le crâne, il pesta puis disparut, ne laissant aux autres que le luxe de rire de lui et de reporter leur attention sur la dispute qui se déroulait sous leur yeux.
« Et toi l'aveugle ? T'es qui ? Une parente au canasson derrière ? Tu veux aussi tâter de la cravache ? Tu crois que ta brisaille me fait peur ? »
La vieille leva la main et, dans sa peau naquit une flamme. Celle-ci grossit pour devenir une orbe de feu pur. Sur son visage, son sourire devait puer la satisfaction mais Tarna ne le vit pas. D'ailleurs, elle ne voyait rien, ses yeux enfermés sous le bandage qui lui enserrait le crâne. Elle jugeait juste de la situation. Elle jugeait juste de la patience dont elle avait fait preuve, de la gentillesse qu'elle témoignait rarement aux pauvres représentants de l'Humanité. Elle ne vit rien mais, pourtant, son esprit lui, réagit.
La Fée leva la main et, sans sa paume à elle, une corde d'air se tressa, s'enroula et fusa, serpent, vers la gorge de la marchande. Elle se noua, tandis que la boule de feu s'éteignait d'elle-même, rendue au néant par le vide d'air que provoquait la Fée. Intérieurement, elle jubilait, prête à donner la mort avec plus de froideur qu'un prédateur.
Saisissant la corde à deux mains, la fée tira, faisant tomber sa proie qui, étalée sur le sol, arrosait déjà sa jupe d'urine. La peur devait la prendre aux entrailles, comme l'avait prise aux entrailles la jeune centaure.
« Je ne suis pas un de tes clients, ou une pauvre fille qui ne sait pas se servir de ses dons, l'ancienne. D'une inspiration, d'un geste de ma part, tu crèves. » La Fée s'avança tout près d'elle, coulant presque sa bouche à l'oreille de la marchande « Et je n'aurai aucun regret de ceci. »
Tarna se redressa et, inspirant profondément, fit léviter la marchande qui, d'un geste de l'index de la jeune femme, s'envola dans un étal lointain. Si ses os se brisèrent dans la chute, elle n'y fit pas attention, car, de sa démarche de saule, déjà, elle repartait, invitant d'un geste la centaure à la suivre... |
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| Ven 29 Fév 2008 - 16:44 | |
| Eurydice était restée figée de terreur pendant la scène étrange qui s'était déroulée devant ses yeux. Elle regardait alternativement la jeune femme aveugle mais terriblement puissante, et la vieille marchande étalée le dos brisé contre l'étal.
La fée lui avait fait signe de la suivre, ne se préoccupant pas du sort de la vieille harpie qui l'avait maltraité quelques temps auparavant. Elle hésitait à marcher dans ses pas, la magie lui procurant toujours cette haine, et cette peur, ces souvenirs douloureux, mais voyant le regard des gens porté sur elle, elle marcha à ses cotés, les bras toujours croisés sur sa poitrine, se demandant ou elle allait l'emmener.
Elles marchèrent pendant un long moment, pour se retrouver dans une ruelle étroite et sombre, qui fit encore plus paniquer la jeune centaure peu habituée à tant de violence, sauf de la part de ceux qu'elle appelait autrefois sa famille. Elle se demandait pourquoi l'aveugle l'avait amené ici, et se posait maintes question sur elle.
Pourquoi était elle venue à son secours, qui était elle, que faisait t'elle à Elament? Autant de questions qui restaient figée en travers de sa gorge et la contraignirent au silence.
Elle vit alors une chemise au sol, qui semblait propre, malgré qu'elle soit legerment craquée en plusieurs endroits, elle était de la couleur de sa robe, marron. Elle la prit et l'enfila, se sentant étrangement plus à l'aise malgré le fait qu'elle n'ait jamais eu à porter de vêtements de toute sa vie.
Elle s'attristait d'avoir perdu cette liberté, de se montrer sans peur telle qu'elle était, une centaure, une femme aux courbes gracieuses, au corps de cheval, elle se sentait prisonnière de ces murs, car les gens les jugeaient, la voyaient comme un monstre, car elle était différente. Les habitants avaient tous quelque chose de différent, mais actuellement, il s'agissait de quelque chose d'anodin, on ne voyait pas souvent débarquer un centaure a la poitrine découverte plus grande que la population actuelle.
Elle regarda la jeune aveugle et décida enfin de s'adresser à elle. Mais qu'avait t'elle à lui dire, elle ne la connaissait pas et n'était pas habituée aux contacts humains. Elle lui dit simplement:
"Merci de m'avoir sauvé la mise" ce n'était peut etre pas ce que l'aveugle attendait d'elle, mais elle n'avait rien trouvé de plus adapté à la situation à lui dire.
Sa langue se délia au moment ou elle disait ces quelques mots et elle décida de lui poser la question qui lui tenait le plus à coeur à ce moment précis, en esperant que la jeune fée ne soit pas un démon qui l'ai sauvé juste pour la torturer et tuer dans cette ruelle sombre quelques minutes plus tard:
"Pourquoi m'avez vous sauvé la vie? Rien ne vous y obligeait pourtant"
Elle ne put voir la réaction de la jeune fée, ses yeux étaient cachés par un bandeau très étrange. Eurydice doutait qu'elle fut réellement aveugle, car son aptitude à voir tout ce qui se passait sans porter le regard sur cette chose la laissait perplexe.
On aurait dit qu'elle devinait tout ce que les gens allaient faire avant qu'ils ne le fassent. C'était un sentiment plutot étrange qui l'habitait quand elle regardait cette jeune femme. Une sensation de peur mélée à l'admiration. Elle aurait aimé savoir se défendre en tous lieux face à des gens aussi vils, mais elle n'avait jamais été habituée aux combats et sa grande douceur l'emportait sur l'art de la guerre.
*Peut etre est t'elle chamane?* se dit elle. Comment aurait t'elle pu savoir ce que la marchande faisait sans le voir. Ces pensées couraient tandis qu'elle attendait que la fée, car elle avait vu qu'il s'agissait d'une fée, d'après sa beauté manifeste, mais aussi car elle avait souvent entendu parler de ces êtres magiques.
Elle ne semblait cependant pas aussi gentille que les fées dont elle avait entendu parler au cours des soirée auprès du feu, ou l'ainé de tous les centaure contait les histoires merveilleuses à propos de toutes les créatures de ce monde, quand bien sur il ne parlait pas des héros centaure.
Elle sourit en repensant à cette image d'elle , le Petit Poney, jouant avec son meilleur ami Billias à imiter des personnages exceptionnels tandis que le vieillard faisait le récit de leurs exploits.
Mais ce sourire disparut aussi vite qu'il était venu quand elle repensa à tout ce qu'elle avait enduré jusqu'ici. La mort de Billias, la violence de ses parents voulant la forcer à développer sa magie, sa fuite et son errance pendant des années, et enfin cet accueil chaleureux, ou elle avait failli se faire battre, ou meme mourir, ça elle ne le saurait jamais.
Elle se sentait déséspérée face à ce destin qu'elle jugeait trop cruel envers elle, et alla jusqu'à se demander si la fée n'était pas son ange gardien, celle qui la protégeait du mal, car depuis qu'elle était avec, le mal avait cessé. Elle s'ota vite cette idée en tête quand la chemise qu'elle avait mise se mit à la démanger atrocement.
Elle se défit de cet habit, et observa ses bras et le haut de son corps à présent couvert de plaques. Elle se gratta ce qui rendit son corps encore plus rouge et pesta contre l'idiot qui avait laissé trainer cette veste par terre.
Elle demanda à la jeune femme, grimaçant sous la douleur de ces démangeaisons si elle pouvait l'aider encore une fis se sentant de plus en plus humiliée par la vie, ne résistant plus aux larmes qui lui piquait les yeux depuis quelques temps.
Quand un centaure pleure, c'est très rare, car leur vie est tellement courte qu'ils en profitent un maximum, et c'est qu'il y a vraiment quelque chose de grave. En l'occurence ici, Eurydice avait l'impression qu'une malédiction l'enserrait, se sentant gagnée par le malheur de plus en plus depuis qu'elle avait quitté le domicile familial.
Etait ce la la punition que son clan lui avait infligé pour avoir refusé de se servir du don qui lui avait été donné? Elle n'avait pas la réponse à cette question. Elle esperait secretement que la jeune femme en face d'elle ait la réponse, puisqu'elle la soupçonnait d'etre un devin. |
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| Ven 4 Avr 2008 - 21:41 | |
| Johanne Hybride écureuil Herboriste (comme par hasard) 50 ans Terre
C'était une journée fatigante, comme beaucoup d'autres lorsque, à chaque mouvement, les os de chacune de ses articulations la faisaient souffrir mille mort. L'Ete serai court, cela était certain, le printemps se dégageait à peine, la belle saison mourrai dans son oeuf de malice... Mais bon, si cela pouvait être gênant pour les belles fêtes printanières que donnait souvent la cité, ou pour les diverses migrations animales, il était également certain que pour son métier, cela recèlait quelques difficultés : où trouver des plantes à la douce et à la belle saison, si celles-ci ne duraient pas ou n'étaient pas assez chaude ?
Et hop ! C'est là que la vieille femme, hybride écureuil de son état, herboriste de profession, pouvait, grâce à la magie de son corps, à son pouvoir sur terre, faire pousser ou trouver les plantes désirées, en écoutant au fond de son coeur le doux murmure des êtres de sève. Elle fermait les yeux et sentait là, sous ses pieds, les vibrations des mousses et lichens qui poussaient tout autour, de l'herbe qui ondulait sous le vent au coin de cette maison. Et cet arbre, là, chantait dans sa tête...
Et ce chant était d'une délicatesse rare à ses oreilles, amoureuse des plantes comme elle l'était. Elle les aimait tellement et, à défaut d'en connaître l'intégralité de la science, pouvait rivaliser avec n'importe quel érudit de son époque quant aux vertus diverses des végétaux. Son savoir était grand, et grand ses yeux passés avec les êtres qui pouvaient le mieux symboliser la nature : les elfes.
Car, même si Johanne avait pas mal d'âge derrière elle, elle conservait encore les vestiges d'une grande beauté. Les pâtes d'oies, le sel de sa chevelure d'une opulente couleur de cuivre, tout ça, rien.
Elle se promenait alors en flanant d'échoppe en échoppe, trouvant ici et là quelques livres, des outils pratiques, et d'autres choses qu'elle fourrait dans son sac. A sa taille, nouée serrée, se montrait tel un bijou une ceinture de laquelle pendait des outils propres à sa profession. Leurs murmures d'acier glissaient à chacun de ses pas. Une brise étrange fit onduler ses cheveux. L'hybride tourna le visage vers cette source, sentait dans l'air lui-même une origine étrange, que seule des années passées dans la nature et l'avantage d'un grand âge lui permis d'analyser. Un Aera, et un puissant.
Dans le tumulte de la foule, elle se glissa, profitant de sa souplesse naturelle. Son dos hurla un peu, elle l'ignora. Dans son coeur, soudain, un mauvais pressentiment s'enfonça. D'un revers de la main, elle l'écarta, l'écarta d'autant plus que, sous ses yeux passait un corps qui, semblable à une poupée délaissée par un enfant, alla s'écraser contre un mur dans un craquement sinistre de bois et d'os.
Une femme, grande, belle, la tête enserrée dans une bande, sur la peau de son corps courraient les tatouages, runes et symboles, glyphes inconnus. Elle devait être aveugle, et être une elfe même si la longue expérience elfique de l'hybride lui sussura que non. A ses côté, sauvage, intrépide, se dressait une centaure qui, la poitrine nue, semblait effrayée. Ses qualités féminines attiraient les regards de pas mal d'homme dans la foule de badauds. La vieille sourit. Elle aussi, dans sa jeunesse, attirait les mêmes regards désireux.
La femme bandée partit prestement, n'adressant même pas un coup de tête à la marchande désarticulée sur le sol. La centaure la suivit et, intriguée par l'étrange binôme, l'herboriste les suivit, un regard symbillin épinglé dans ses yeux.
Elles marchèrent peu, à l'ombre des bâtiments, empruntant des ruelles étroites, mettant à rude épreuve les pouvoirs de l'hybride écureuil qui, de sa vie, s'en était rarement servi pour se cacher des autres. Puis, fatiguée de son manège, elle tendit l'oreille, s'arrêtant du même pas que les deux autres femmes.
Des plaintes lui parvinrent, sentant le ras-le-bol, la peur, la frustration. Apparemment, la peau de la centaure était sensible à quelque chose et elle implorait la femme bandée de lui venir en aide. Pouvait-elle elle-même faire quoi que ce soit ? Johanne n'en était pas sûre, aussi prit-elle le risque, la peur inconnue ses vieux os, de se montrer :
"Je peux peut-être jeter un coup d'oeil ?" dit-elle.
La centaure tourna vivement la tête, n'ayant probablement pas remarquer sa présence. Elle n'avait probablement jamais utilisé ses pouvoirs et venait peut-être pour la première fois dans la Cité. Une nouvelle étudiante ? Voila qui était une occasion supplémentaire de lui venir en aide, elle aurait ainsi peut-être d'autres clients de ses produits naturels. La femme bandée, elle, ne bougea même pas un sourcil, ne réagit pas. Peut-être était-elle habituée à vivre dans la nature, à ouvrir ses sens. L'état même du bas de ses vêtements pouvaient attester d'une vie "à la dure".
Johanne attendit la réponse, son mauvais pressentiment toujours en raciné dans son coeur. |
| | | Invité | |
| Mar 8 Avr 2008 - 15:45 | |
| -J'ai pris pas mégarde cette veste qui semblait n'appartenir à personne, commença Eurydice, dont la méfiance envers les etrangers n'était que nouvelle, et ne connaissant pas les esprits corrompus qui se montrent doux en surface avec vous et qui deux minutes plus tard vous plante en couteau en plein coeur, elle se sentit soulagée d'avoir des gens qui s'interessent à ellepour autre chose que de chercher le combat. J'ai fais l'erreur de la porter, et elle devait être enduite d'un produit dangereux, car je me suis retrouvée couvertes de ses plaques. Je me sens veritablement honteuse. Pouvez vous m'aider?
Elle continua de se gratter sans arret, repensant à un evenement similaire qui avait marqué son enfance. Ce jour la elle se promenait dans sa forêt natale, humant le doux parfum de chaque chose qui l'entourait, devorant fleurs et feuilles au fur et à mesure qu'elle se promenait, la joie la faisant trottiner en chantant des chansons d'amour. Elle était dans ses douces reveries, quand soudain elle reçu quelque chose en pleine figure. De la terre condensée, de la boue sechée, enfin quelque matiere degoutante qui lui peignis le visage de marron, et ce fut assez douloureux.
Et debarquant en riant a gorge déployée, Billias! ce garnement ne la laissait jamais tranquille.Elle ramassa alors elle meme la boulette et lui rendit la pareille. Il y eut alors en plein coeur de cette forêt si calme un combat acharné de lancer de boue, d'eclaboussures, la pluie ayant laissée sa marque sur le sol ramolli et humide. Ils se mirent à courir pariant que celui qui serait le dernier arrivé soit un humain mouillé, et Eurydice gagna la course. Elle s'installa alors près d'un arbre épuisée, se reposant en cueillant des fleurs, tandis que Billias lui racontait sa matinée, ou il avait combattu en duel son frere Ruffio.
-Le jour ou tu gagneras un duel avec Ruffio, je t'embrasse les sabots, dit Eurydice en riant. Elle savait très bien qu'il ne gagnerait jamais contre un animal de ce poid. Ruffio etait un etalon immense. Il avait un corps très très musclé, avec les entrainements militaires auxquels il s'adonnait,voulant rejoindre la garde imperiale d'une cité ou il était tombé amoureux.
Cette histoire avait d'ailleurs choqué Eurydice, car Ruffio n'était pas épris d'une centaure, mais d'une humaine! Il l'avait confié à son petit frere lui faisant promettre de garder le secret, mais Billias l'avait raconté à son amie, qui ne l'avait pas trahi. Il s'était rendu dans cette ville pour rapporter des biens materiels afin de faciliter la vie des centaures. Des couvertures, des casseroles et d'autres objets que le clan d'Eurydice trouvait merveilleux. Il la rencontra un après midi, elle vendait des bougies parfumées avec sa soeur. Elle lui avait tout de suite plu. Il lui avait proposé en gentleman qu'il était, de faire un tour sur son dos, pour prendre l'air.
Elle avait accepté. Ils avaient beaucoup discutés et s'étaient rendus compte qu'ils se comprenaient mieux que quiconque. Ils avaient décidé qu'un jour ils seraient réunis, et qu'il subviendrait a tous ses besoins car il entrerait dans la garde royale. Quand Eurydice apprit l'histoire, elle fut choquée, mais en meme temps elle l'enviait. Il avait pu voyager et rencontrer un etre qu'il aimait et dont il était aimé. Elle avait totalement approuvé le choix du frere de Billias, et quand vint le jour pour lui de quitter le clan, les deux amis l'aiderent à s'enfuir, car il n'aurait jamais été accepté qu'il s'en aillen trahissant ainsi sa famille.
Elle ne le revit plus jamais, et Billias non plus. Elle aurait tant voulu le revoir pour lui dire que son petit frere avait perdu la vie dans d'horribles souffrances, a cause de leur clan. Peut etre celui ci aurait été vengé? Elle ne s'attarda pas sur ces sombres pensées et revint au jour ou elle avait attrapé les memes plaques qu'elle portait à présent.
Ils riaient de bon coeur de leurs histoires qu'ils aimaient s'inventer, sur leur future vie, une vie d'aventure, d'amour et de bonheur, se moquant des rêves que chacun faisait, se plaisant à s'exprimer pour parler de leurs joies et leurs peines, pouvant discuter des heures. Ils discutèrent des heures. Quand la nuit tomba, ils se rendirent compte qu'ils étaient partis loin de chez eux. Eurydice et lui se mirent alors à courir au galop pour revenir dans leur clan. Mais la jeune centaure, n'arrivant plus à suivre son ami, car il courrait beaucoup trop vite, prit de panique que l'on decouvre qu'ils soient absents mis une distance trop grande entre eux deux, et ne se rendit pas compte que la jeune fille ne le suivait plus.
Elle était tombée dans un ravin. Elle s'était fait mal, mais n'avait rien de cassé. Il est très difficile pour un cheval de se sortir de se genre d'endroit, et la boue ne faisait que l'enfoncer encore plus. Son corps était completement prisonnier de la terre, il n'y avait que son coté humain qui était encore hors du trou. Elle trouva alor une grosse branche à laquelle s'accrocher et se hissa grace à elle hors de son piege. Mais elle se rendit compte trop tard que la branche qu'elle tenait provenait de l'arbre dont la plante qui poussait donnait un fruit empoisonné. Ce poison était mortel pour quiconque l'avalait, et il provenait de l'arbre.
Elle n'y fit pas attention et reprit sa route vers sa maison. Arrivée au coin du feu, la moitié des centaures étaient deja ivres, et ne se preoccupait pas d'elle. Billias tenait une coupe à la main, et riait avec d'autres camarades. Quand il l'aperçu, son visage devint blanc comme du coton. Il s'approcha d'elle en tremblant et lui dit:
-Qu'est ce qu'il t'es arrivé? Il avait l'air très inquiet. Eurydice se mit a rire de son expression et lui repondit: -C'est rien je me suis juste enfoncée dans un trou de boue, je me nettoierai demain matin il fait trop noir pour que je le fasse maintenant. -Je ne parle pas de la boue.. Je parle de ça... dit il en désignant les bras d'Eurydice. Elle les regarda et se mit à hurler de terreur. Des rougeurs enormes avaient parsemé ses bras et des cloques s'étaient formés à certains endroits, remplies de pu empoisonné. Elle fut prise en charge par les chamanes de son groupe, à temps heureusement, car elle eut une poussée de fievre à ce moment qui faillit la tuer si elle n'avait pas été soignée.
Elle mit 3 lunes à guerir. Elle se souviendrait toujours de cette histoire. Elle frissonna en regardant l'etat de sa peau actuellement et espera ne pas faire de montée de fievre dans l'instant, dans cet endroit qui ne l'accueillait apparemment pas des mieux. Elle regarda la femme étrange qui lui parlait, et lui tendit les bras, pour qu'elle les examine. Etrangement, elle lui faisait confiance. Surement parce qu'elle était une des rares personne à ne pas la repousser. Elle attendit ses commentaires regardant si celle qui l'avait sauvée ne portait pas de jugement negatif sur cette vieille femme. |
| | | Invité | |
| Mer 23 Avr 2008 - 18:02 | |
| Il fallait être idiot pour sentir qu'on ne les suivait pas. D'accord, la personne derrière ne faisait aucun bruit sur le sol et lorsqu'elle frôlait les murs, elle semblait s'y enfoncer, mais à côté de ça, sa personne laissait une trace dans l'air, elle comblait le "vide" et cela, il était très facile pour la Fée de le remarquer. c'était devenu, au fur et à mesure de sa vie, presque instinctif de savoir si on la suivait. Et à vrai dire, parfois, ça vie en dépendait, là-bas, dans les Monts Décharnés.
Lorsque la jeune centaure tendit son bras à la vieille femme, Tarna ne vit pas ses yeux ambre se remplir d'une lueur de concentration. Il fallait des yeux pour voir et cela, la fée n'en avait pas. Elle avait bien mieux, beaucoup mieux. Puis ce que faisait la Centaure ne la regardait pas. Elle avait déjà eu à la sortir une fois d'un mauvais pas, une seconde fois n'était pas réellement dans ses corde.
Aussi resta-t-elle droite comme un i, plantée près des femmes mais dégageant plus de puissance qu'elles deux réunies. Les mèches qui dépassaient du bandage qui enserrait son visage volterèrent dans un vent inexistant mais, pour se donner une consistance dans l'attente, Tarna coinca entre son pouce et son index un morceau du tissu de son vêtement et joua avec.
La vieille femme s'avança et flaira le bras de la centaure avant de l'observer plus avant, grattant du bout de l'ongle des peaux sèches avant de les lécher. La fée ne se permit pas une moue désapprobatrice. Toucher les choses avec sa bouche était la meilleure façon d'attraper une maladie. Mais quand on sent l'herbe et la menthe, peut-être que de telles précautions sont inutiles...
" Ah ma fille... Aye... Ta peau doit réagir avec le vêtement. " glissa la vieille, pleine de science avant de se driger d'un pas léger vers la veste laissée à terre.
Elle la ramassa à bout de bras et la secoua, observant - morne - de la poussière tomber. L'odeur même du textile rappelait vaguement celle muscée d'hybride prédateur.
" C'est une vieillerie, bouffée aux mites. Je te conseille d'aller te laver la peau le plus vite possible et de te poser des cataplasmes d'orties, histoire d'assainir tout cela. Et de faire de même avec ton pelage. "
La vieille hocha du chef, désignant le sud.
" Dans la forêt tu trouveras tout cela, mais avec la nuit qui tombe et les razzias de démons, les lieux sont encore moins sûrs qu'avant... Si tu accepetes le conseil d'une vieille, aye !, demande à quelqu'un de fort de t'accompagner ! "
Et tout en disant cela, elle se permit de glisser un regard vers la fée qui, yeux masqués, visage indéchiffrable, ne fit même pas mine d'avoir entendu, complétement perdue dans la sensation entre ses doigts de sa robe.
Mais envoyer une enfant dans la forêt Darke, à la nuit tomber, c'était provoquer une mort certaine, et très probablement douloureuse. S'attendait-on à ce que la Fée fasse une bonne action ? Boah, elle n'avait à vrai dire rien de mieux à faire et trouver des orties n'était pas la chose la plus dure au monde. Tarna soupira, glissa sa main sous ses bandes et en retira une pièce d'argent qu'elle jeta - hazardeuse - à la vieille.
" Bien le bonsoir, la vieille. Nous pensons qu'elle suivra ton conseil et, à défaut de mieux, nous nous proposons pour l'accompagner si le coeur lui en dit. "
Tarna se retourna et avança dans la rue de ce pas de nymphe qui hypnotisait tout le monde et personne à la fois. Ici, elle ressemblait à une reine habillée de la façon la plus simple qui soit, végétale, roulante comme une rivière, mouvante comme les saules.
" Dépêche-toi donc, Centaure, nous avons des choses à recueillir et à cueillir. Cesse de te gratter ou nous te coupons les bras. "
Puis, sans demander son reste, elle tourna à un angle de la rue.
[Pof, vers la forêt si tu le veux bien, on va fracasser du démon =D Ah est puis c'est mon perso qui parle en disant "nous", elle est folle, faut pas t'inquiéter ^^]
edit : j'ouvre le nouveau topic un peu plus tard, je te mp le lien ^___^ |
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