Tranquillement

Lun 17 Mar 2008 - 19:17

Un légé courant d'air froid, une bise glacée, autant de choses que Saen aurait préféré ne pas ressentir, autant de choses qui normalement n'aurait pas du se trouver si prêt d'Elament a cette période de l'année, un tour des démons ? Non probablement pas, peu ou aucun n'avait le pouvoir de controler le froid si loin et aussi longtemps...Les Assassins alors ? Peut-être, nombreux ils pouvaient devenir très puissant, mais pourquoi donc faisaient ils le froid? Alors que la chaleur est tellement agréable...

Saen avançait en ruminant ses pensées, portant son bagage a la main et sa longue épée dans le dos, par dessus les tonnes de vêtements dans lesquels il s'était enveloppé, parmis lesquel sa veste classique a col en fourure, son pull en grosse laine, sa chemise en lin et sa chemisette, le tout le faisant paraitre nettement plus imposant qu'il ne l'était, de plus il portait un pantalon brun chaud et par dessus ses chausses rembourés, le tout se mariant dans un ensemble de couleur brunes.

Ses cheveux ballotés par le vent lui tombaient parfois devant les yeux, sa mains, gantée, venait a chaque fois les remettre a sa place...Peine perdue, le vent détruisait a chaque fois son oeuvre, comme on casse un fétus de paille. Qu'il regrettait son ancienne condition ou il n'avait pas a se soucier de ce genre de détails sans intêret, mais a présent qu'il était comme les hommes, il devait vivre avec leurs défauts...Et leurs avantages...Oui ces derniers en avaient, étrange de se le dire...Alors qu'on les a toujours considéré comme des moins que riens...

Au sommet d'une colline, là où le vent atteignait son paroxisme, Saen regarda devant lui, la citée n'était plus très loin, bientot il pourrait se reposer, bientot, mais pas tout de suite. Il se remit donc a marcher, comme un grand, silhouette bien frêle, ballotée par les vents et qui pourtant marchait droit, sans osciller, au milieu de son parcours, là où le vent soufflait le moins, il sortit de l'une de ses poches un sac a tabac et lentement il entreprit de rouler sa cigarette avant de l'allumée d'un coup de doigt...S'était l'une des inventions des hommes, elle n'était pas bonne ou mauvaise selon lui, mais cela le détendait d'en fumer une de temps en temps.

Il fumait tranquillement lorsqu'il se rendit compte qu'il était proche, très proche d'Elament, en fait, il devait lui rester a peu prêt un bon kilomètre, et là, une chose attira son attention, il s'agissait d'une tâche de verdure dans la plaine qui s'étendait devant Elament, même a la distance a laquelle Saen se trouvait, il ressentait que ce lieu était constitué par les éléments, étrange d'ailleurs que tous les éléments cohabittent dans un espace aussi réduis...Il irait voir de quoi il s'agissait mais plus tard, d'abord, il devait se mettre a l'abri de ce vent attroce.

Il arriva donc devant la porte, la regardit brièvement et sourit un instant, imaginant la tête que feraient ceux qui verraient un humain entrer dans leur citée, ce serait amusant pour sur, mais pour le moment, il voulait absolument se mettre a l'abris de ce vent ignoble. Il poussa donc la porte, sans difficulté, ayant placé sa paume sur le symbole de la flamme, et se glissa a l'intérieur des murs de la cité.
Il épouseta sa cape et s'avança dans la place, peu de gens étaient de sortie, peut-être parce qu'il faisait froid, ou bien parce qu'il était tard, Saen ne le savait pas, de toute façon, il n'était pas là pour se mêler de la vie des autres. Il s'assit donc sur un banc croisa ses jambes et s'alluma une autre de ses cigarettes et lorsqu'il tira la première bouffée, la seule chose a laquelle il pensa était

*J'y suis*

Mar 25 Mar 2008 - 15:40

Au diable le temps funeste qui soufflait alors, au diable toutes ses apréhensions qui se saisissaient alors de notre bonne vieille fée mystérieuse, cette peur au ventre de rentrer chez elle, un chez elle qu'elle avait quitté depuis un certain temps, le temps d'une guerre, sans jamais véritablement regretté de ne pas y avoir participé. Elle n'avait que trop connu l'horreur que pour s'y mêler à nouveau. Seule espérance véritable : celle de ne pas rencontrer un ancien camarade qui l'aurait connu jadis. Des frayeurs? Par centaines, car elle se devrait d'expliquer le pourquoi de sa disparition et le terrible fardeau qu'elle se trainait comme le boulet d'un prisonnier à la cheville. Et les dieux seuls savaient qu'elle n'était pas une femme aimant particulièrement les grands discours ni les longues explications.

Cela faisait plusieurs mois déjà qu'elle trainait dans les parages, plusieurs mois qu'elle cohabitait dans sa solitude dans la forêt darke, lieu de verdure sombre qui l'avait accueilli en son sein, endroit obscur qui se voulait amant de la nuit. Breïna ne serait alors compter les jours qu'elle y vit défiler... Cependant, pourquoi se décidait-elle aujourd'hui à revenir enfin entre les quatres murs de la grandes cités? Parce qu'elle se sentait stupide de se voir hantée par des fantômes qu'elle ne connaissait pas, stupide que de se laisser abattre.... Elament avait été son refuge, refuge qu'elle n'avait pas défendu certes... Mais peut-être était-ce cela son problème? La culpabilité que de ne pas s'être investie pour rendre le monnaie de sa pièce à ce lieu salvateur? Néanmoins, elle estimait avoir déjà été punie... son voyage avait été vain, son parcours ne lui désigna aucun remède pour le mal qui la rongeait encore... La mort serait son châtiment. Ironie? Possible... Mais la fée s'était rendue compte qu'il sera préférable pour elle que de venir s'éteindre dans un lieu chaleureux, un lieu qui avait agi comme un baume en son coeur, un lieu où elle avait fait naître des éclats de rire avec d'anciens camarades perdus. Renaître à Elament, pour mieux y mourir...

La jeune femme suivait alors à cet instant glacial un chemin parsemé de pierres et de cailloux disgracieux. La route était mauvaise lorsque l'on était à pied, c'était un fait. Cependant, Breïna ne s'en plaindrait pas, car il était un guide tortueux vers les grandes portes destinées aux Elémentalistes. Des portes qu'elle se souvenait d'avoir ouvert avec émotion jadis...

Il était d'ailleurs assez boulversant de voir que rien n'avait véritablement changé, ses paysages pauvres toujours imprimés dans sa mémoire, ce parfum étrange dans le vent joueur qui s'était décidé à être bougon en ce jour là. Tout était pareil... pourtant l'atmosphère en était pesante, vestiges et souvenirs volants de la guerre. Cela n'en ébranla pourtant que peu la fée qui était déterminée à revenir parmi les vivants.

D'ailleurs, il n'y avait pas que le décor qui demeura inchangé... la mystérieuse femme qu'elle incarnait également. Une démarche impétueuse et sulfureuse, dont les pieds étaient encrés dans de grandes cuissardes de cuir noir; un déhanchement à en faire pâlir bien des jouvenceaux; une longue chevelure d'ébène qui valsait dans le vent comme les flammes d'un feu de joie; un teint laiteux et délicat, dessinant un visage aux traits fins et féminins; sans oublier un regard dont le doré n'était pas là s'en rappeler l'astre solaire, félin et provocateur. Pour ce qui était du reste, elle portait conventionnellement une robe de lin blanc, légère, échancrée, maintenue par une large ceinturon. Là, on pouvait y voir le fourreau de deux dagues jumelles. En son dos, elle portait un arc et son carquois, sans doute un travail d'elfe. Puis pour marquer le tout, des bracelets par dizaines, émettant des petits cliquetis métalliques à ses poignets, aini qu'une chaîne portant une alliance qui n'avait plus d'intérêt si ce n'est un amour dissolue par le temps et la mort. L'attachement était là, une valeur qui n'était que de l'ordre du sentimentale, pour ne pas oublier... l'unique attache de sa vie.

Au bout de plusieurs kilomètres et après avoir frayé son chemin sous les violentes bourrasques, notre fée mystérieuse se tint enfin face aux grandes portes de la cité. Ce n'était pas trop tôt. Là, Breïna eut un moment d'hésitation qui se solda par un retirage de main, cette même main gantée d'un gant de cuir pour dissimuler une affreuse brûlure. Finalement, secouant la tête négativement, elle posa enfin son membre à quatres doigts sur le symbole de l'eau et les portes s'ouvrirent....

* On dirait que je ne suis plus en état de reculer à présent.... Quand faut y aller... Faut y aller ma petite Breïna... Ce n'est pas comme si tu n'étais jamais venue non? Pfffff.... lamentable.... *

Ce fut alors que se dressa un pittoresque tableau devant ses yeux, celui d'un peuple blessé qui se relevait doucement et sûrement des plaies passées. Emboitant alors le pas d'une marche peu assurée, l'hésitation était encore de mise...

Finalement, la réflexion s'imposait. Rapidement, la fée perçut un banc qui était déjà occupé mais dont il y avait encore assez de place pour un postérieur fin comme le sien. Sans trop se soucier si elle occasionnerait une quelconque gêne à l'occupant, elle prit place et affichant une moue interrogatrice.

* Ma pauvre Breïna tu es pathétique.... tu as passé la porte mais tu ne trouves plus le courage de retrouver le chemin de ton ancienne maison... *

Torturée par ce qu'elle devrait faire et entreprendre, la jeune femme se saisit la tête entre les mains, baissant alors les yeux....

* Raaaaaaaaaaaaaaaarrrr.... *

Saen resta longtemps assis sur se banc, regardant la citée qu'il avait autrefois connu florissante et radieuse, il venait seulement de se rendre compte de l'état dans lequel se trouvait la citée, ainsi, les démons étaient passés a l'offensive, heureusement que la cité avait résisté...Sinon, il n'aurait vraiment eu aucun endroit ou aller, aucun endroit où il aurait pu se sentir chez lui en fait il n'aurait plus réelement eu de raison de vivre et il aurait finit sa vie lamentablement sur un rocher au bas des falaises...Décidement il avait eu beaucoup de chance.

Sa découverte l'attristait néanmoins, la joie semblait avoir disparut de la cité, mais toujours l'espoir demeurait, il restait toujours une étincelle de vie dans les yeux des habitants, comme si ensemble ils travaillaient a un avenir meilleur, un avenir où les peines passées seraient oubliées ou du moins atténuée. Décidément ses reflexions l'emmenaient loin pour une fois, lui qui ne réflechissait pas souvent plus loin que le bout de son nez, préférant une décision rapide a une décision lente a venir.

Perdu dans ses réflexions il remarqua a peine la porte de la cité s'ouvrir, il ne remarqua pas non plus la personne qui s'était faufillée a travers l'ouverture, non, a cet instant, il faisait abstraction de ce qui se trouvait hors de son champ d'action, et d'ailleurs, la cigarette qu'il tenait a la main se consumait toujours lentement mais surement jusqu'a ce que soudain la morsure du feu sur sa chaire ne le réveille.
Curieuse sensation a laquelle il n'était toujours pas habitué, la douleur, surtout dûe au feu, étrange pour un être de feu de découvrir la douloureuse morsure de ce dernier, étrange d'avoir a se protéger lorsqu'il le manipulait, décidément les humains étaient faibles, très faibles.

Alors qu'il était encore a jurer entre ses dents, il sentit soudain quelqu'un d'autre se poser sur le banc qu'il occupait, il tourna donc la tête pour voir a quoi ressemblait l'individu qui avait jugé bon de s'asseoir a ses côtés.
Une femme...Très belle d'ailleurs, mais dont la beauté ne lui faisait pas vraiment d'effet,sa race n'ayant que rarement des histoire d'amours entre mâle et femelle. Pourtant son corps d'humain ne se fit pas attendre pour réagir, a la vue du corps de cette étrange femme et il eut les plus grandes difficultés du monde a cacher son embarras.

La jeune femme ne semblait pas vraiment aller bien, était elle comme lui, de retour après de nombreuses années, probablement pas, avait elle perdu un proche durant la guerre? Peut-être, il mit néanmoins du temps avant de prendre la parole, comme redoutant de déclencher la fureur de la jeune femme qui semblait en proie a quelque démon intérieur

"La ville n'est plus ce qu'elle était...Peut-être ne sera elle plus jamais ce qu'elle était et pourtant c'est toujours notre foyer, a nous tous..."

Pourquoi avait il dit cela, peut-être parce qu'il le pensait, pourquoi a cette femme, car c'était ce qu'il aurait voulu s'entendre dire lorsqu'il était rentré, qu'il avait toujours un foyer prêt a l'acceuillir en cas de besoin...

[déso pour le retard mais j'était partis en vacances.]

[Pas de soucis, pour le retard! J'espère qu'au moins tu as passé de bonnes vacances!! ^^]

Breïna se voyait combattre sa propre raison face à ses sentiments. Il n'avait jamais été du goût de notre fée mystérieuse de ressentir une quelconque peur pareille, cette angoisse curieuse comme si elle avait peur de la réaction de la cité elle-même, de s'y voir rejetée. Et si elle croisait un ancien camarade, est-ce qu'elle serait reconnue? Est-ce qu'elle serait jugée parce qu'elle n'avait été animé par aucune envie de reprendre part à une guerre pour sauver son "chez soi " ?? Après tout, Breïna ne s'étonnerait pas d'entendre de la bouche d'une personne familière, qu'elle n'avait plus sa place dans ces lieux, elle ne l'avait pas protégé... Et de se voir confronter enfin à cet idée l'avait littéralement refroidi et paralysé.

C'était assez curieux d'autant plus que notre jeune femme avait participé à tant de combat, avait également fait face à des ogres ou des choses ce rappochant de cela, des géants en tout genre, des guerriers redoutés de toutes les races, elle n'avait jamais trésailli pour autant car sa détermination et sa volonté avait été grande.... Mais peut-être étais-ce parce qu'à l'époque elle vivait pour un but précis? Maintenant qu'est-ce qui lui restait? Sa vie... c'était beaucoup, surtout lorsqu'on en connaissait le prix et la préciosité mais... la sienne ne valait que peu de chose après toutes les atrocités qui étaient nées de sa main et au bout de la lame de ses dagues.

Mais brusquement, conservant sa tête entre les mains, une voix masculine la sortit de ses songes et ses interrogations. Celle d'un homme curieux qui se tenait à ses côtés. Là, surprise, elle se redressa alors, tournant lentement son visage opalin dans la direction de l'individu et le fixant intensément de ses yeux dorés et félins. L'insistance avec laquelle elle l'observait pouvait peut-être, être asser décontenançant, néanmoins, il n'en n'exprimait que de la curiosité et de l'étonnement. Ses longs cheveux de couleur d'obsidienne contrastait à merveille avec son teint, mais soudainement, une légère esquisse se dessina sur ses lèvres quand elle s'apprêta simplement à lui répondre.

" Notre foyer? Mmmmm... La cité n'est qu'un refuge pour moi en réalité.... Si cela avait été mon foyer, je crois que je l'aurais défendu, et cela n'a pas été le cas... Je ne peux donc pas appeler cet endroit MON foyer... Mais cela voudrait dire que vous êtes d'ici? C'est assez bizarre... je ne vous y ai jamais croisé auparavant... Je m'en serais souvenue si cela avait été le cas... "

Breïna se mit à sourire plus franchement alors, et semblait bien moins débordée par ses ressentiments et ses angoisses. C'était cela qui lui fallait, oublier pour l'instant cet histoire... Cependant, cela ne signifiait pas que notre demoiselle baissait sa garde et ne faisait pas attention à ce qui l'entourait, notemment si il y avait des gens qu'elle connaissait....

Quoiqu'il en soit, elle tendit alors simplement sa main vers l'inconnu, aimablement et toujours illuminée par son sourire. Ses yeux n'avaient pas changé, pétillants et insistants.

" Je m'appelle Breïna. Si vous êtes de la cité, je suppose qu'on se recroisera à nouveau... enfin sans nul doute. Autant que nous nous présentions, au moins cela sera une bonne chose de faite. "

Ha! Voilà une chose qui n'avait pas changé dans sa personnalité, cette façon directement d'entrer dans le vif du sujet, de faire des rencontre sans tourner autour du pot.... de toute façon ce n'était pas son genre. Si elle souhaitait ou voulait quelque chose, elle n'hésitait pas. Pourquoi perdre son temps? Elle ne pouvait de toute façon pas de le permettre....

" J'espère ne pas vous avoir dérangé en m'asseillant ici au moins? Je n'avais pas fait attention tout à l'heure... "

C'était à la fois vrai et faux. Elle avait été conciente de la présente d'un individu mais elle était tellement asorbée par ses songes qu'elle avait fini par l'oublier. Autant commencer sur de bonnes bases et s'excuser directement de la gêne occasionnée, si tel fut le cas.... Bien que, même si gêne il y avait eu.... La fée n'en aurait que peu de chose à faire!

Décidément Saen n'était pas fait pour comprendre les autres races, ou peut-être simplement comprendre les gens, en effet il ne comprenait pas comment cette jeune femme, du moins jeune d'apparence, faisait pour changer d'expression en aussi peu de temps...Elle était passé d'une reflexion profonde à une inspection détaillée de son visage, ou de ses yeux, il ne savait pas vraiment, et soudain a un sourire...Non, il n'était pas fait pour comprendre les autres, ou du moins, pas tout de suite.

Le regard avec lequel cette femme l'avait fixé rappellait certaines choses a l'esprit de Saen, certains moments de son existence, alors qu'il vivait dans les flammes...Ils avaient la même lueur que le métal que les siens travaillaient parfois, aussi fixa il ses yeux étranges, non pas fasciné, mais plutot étonné de leurs couleurs, en effet, celle-ci n'était pas banale pour ne pas dire rarissime chez ceux de son espèce...Et comme il ne connaissait bien que les humains et les Roïgns autant dire que l'on faisait vite le tours de la questions.

"Je pense qu'on peut considérer un endroit comme son foyer a partir du moment ou l'on si sent bien et ou l'on y est acceuillis...Sinon, il est vrai que j'ai passé une bonne partie de ma vie ici...Mais a présent je suis méconnaissable, même pour les quelques personnes que je connaissais..."

Il était vrai qu'à présent Saen n'avait plus rien a voir avec l'être de feu qui s'était il y avait presque 200 ans introduit dans la cité, qui craignait pratiquement tout et ne se faisait pas d'amis...Non vraiment plus rien a voir, si ce n'est peut-être la couleur de ses cheveux.
Lorsque soudain la jeune femme lui tendit la main, Saen paniqua, il avait apprit a bien se conduire avec les autres quand il était chez les humains, mais il oubliait a chaque fois...Devait il serrer la main ou baiser la main d'une femme...Comment après tout expliquer sa a quelqu'un qui n'avait jamais vraiment fait attention a la différence entre un homme et une femme...

Il se contenta donc de la serrer, de façon certe un peu bourrue et après de quelque minutes de reflexions, mais de bons coeur...Peut-être un peu trop d'ailleurs, il ne contrôllait pas encore bien sa force avec ce corps, en fait, il pouvait très bien envoyer valser quelqu'un en voulant simplement lui fonner une claque amicale...Il avait encore beaucoup de travail...Vraiment beaucoup

"Breïna, un beau nom...Enchanté, je m'appelle Saen..."

Et voila encore l'un de ces phrases toutes faites...Mais comment en user de plus complexe et meilleurs lorsqu'on ignore les coutumes des autres, de toute façon, la femme en face de lui semblait aller aussi vite que lui en besogne, elle ne passait pas par quatre chemin lorsqu'elle parlait et en un sens, il aimait bien qu'on lui parle comme cela.
Lorsqu'elle s'excusa, il sourit et rit même brièvement, dérangé...Gêné... Si elle savait qui il était

"Je vous avoue que jusqu'il y a peu je n'avait aucune notions de ce qu'était le gêne ou le dérangement...Alors non vous ne m'avez pas "dérangé", mais c'est gentil de vous en inquiéter."

Aller, autant essayer d'être gentil et de passer pour quelqu'un de bien éduquer, même si il ne l'était qu'a moitié, au moins il essayait...Et comme le disait si bien les siens, c'est en essayant que l'on progresse, en fait si sa avait été vrai, cela ferait longtemps qu'il serait devenu une humain a part entière.

Breïna était alors tombée sur un autre bien drôle de personnage, ou tout du moins, c'était ce qu'elle pensa à l'instant où il lui répondit. Ho! Il avait certainement raison en un sens que de penser que du moment où l'on aimait l'endroit,c'était un chez soi. Cependant, la fée s'y sentait en une façon en sécurité, mais elle n'était pas encore totalement habitée par le sentiment que la cité était son univers. néanmoins, elle l'avait choisi pour ses vieux jours, c'était l'unique encroit où elle pouvait demeurer tranquille, entourée de beaux paysages, bien que milles dangers rôdaient autour. c'était bien peu à ces yeux.

Quoiqu'il en soit, étonnament, la jeune femme ne rajouta rien sur le sujet, comme si elle préférait en oublier la triste idée et pénible vérité qui se cahcait derrière ses paroles : celle qui lui spécifiait qu'elle n'avait pas d'endroit autre ooù aller, personne qui ne viendrait la pleurer, un monde bien vide. Parfois, il n'était pas rare que la fée se voient sous l'emprise de la nostalgie mais aussi de la mélancolie, cherchant toujours à comprendre pourquoi elle persistait à se battre pour sa vie.... La réponse était tout simple : en l'honneur des gens a qui elle eut ôté tout simplement de droit de vivre.

Ce fut alors sur une note bien plus joviale que le reste de ces instants se passèrent. Elle s'amusa notemment de voir l'indicision briller dans les yeux de son camarade qui ne sut comment réagir les premiers instants où elle lui tendit simplement la main. En tout cas, il n'était pas un homme que l'on prenait avec des pincettes, et toujours étant une inqualifiable joeuse, Breîna ne se retint pas de lui faire part de sa remarque.

" Bien l'ami. Vous êtes un homme de poigne. Lorsque l'on vous tend la main, vous ne faites pas les choses à moitié! Hahahahaha! Mais cela montre que vous être un individu plein de vigueur! Heureusement pour moi que je ne suis pas une délicate jouvencelle, sinon, je n'aurais plus de main en cet instant!! Hahahahahaha! Mais ne vous en faites pas, vous ne m'avez fait aucun mal.... mais j'avais presque oublier la sensation qu'était une bonne poignée de main. "

Ce fut toujours avec son immense sourire qu'elle accueillit alors la présentation de son camarade. Prénom qui ne lui évoquait rien, c'était véritablement la première fois qu'elle l'entendait. Néanmoins, sans plus tarder, et préférant subitement s'occuper de chose qui ne la concernait pas pour ne pas penser à des propos futiles qui encombrent son esprit pour rien, elle commença alors à interroger le jeune homme, toujours le fixant de ses grands yeux.

" A propos, dites moi... je me questionne. Vous n'êtes pas humain, ni elfe, ni fée, ni ange n'est-ce pas? Je n'arrive pas à cerner votre espèce... J'espère ne pas vous incommoder en vous le demandant? Si c'est un secret, alors je ne vous interrogerais pas plus!! hahaha! "

Se faisant alors complice, Breïna fit un clin d'oeil amical à son camarade de banc. C'était sa façon de décontracter l'atmosphère si la gêne planait.

" Et... tant que je suis sur ma lancée... vous ne me semblez pas un homme à perdre son temps à rester assis sur un banc comme cela pour rien. Vous guettez l'arrivée de quelqu'un? "

[encore pardon pour le retard, je sais que sa m'arrive souvent pour le moment, mais j'avais vraiment beaucoup de travail cette semaine]

S'était il mal comporté ? Il n'aurait su le dire, en tout cas, la femme en face de lui semblait s'amuser de ses efforts, il n'était quand même pas si ridicule...Si ? Enfin quoi qu'il en soit, Saen s'inquiétait juste d'avoir pu faire mal à la fée en face de lui. En effet, ses trentes années a vivre aux côtés des humains lui avaient appris une chose, il vaut mieux bien commencer une relation si on la veut durable...A l'échelle humaine toutefois, c'est a dire guère plus de 10 ans.

En tout cas, il fut soulagé d'apprendre qu'elle ne souffrait pas, et se prit même a sourire lorqu'elle en plaisanta, après tout, le sens de l'humour est une chose qui ne lui faisait pas défaut...Il vivait plus facilement comme cela d'ailleurs, a pouvoir rire de beaucoup de chose, afin d'éviter de tomber en dépressions...Car vivre avec les humains était une épreuve....Eprouvante, s'était le mot, passant leur temps a s'entretuer pour un lopin de terre, malgré leurs vies plus courtes que la moyenne des races peuplant cette terre.

Lorsque la question de sa race vient sur la table, le regard de Saen se perdit dans le lointain, non qu'il n'avait pas envie de répondre, mais simplement qu'il ne savait pas bien qu'elle race le caractérisait à présent, en effet, par bien des aspects il était humain, et par d'autre il était encore un roïgn, il sentait toujours le feu brûler dans ses entrailles, et pourtant, il ne brûlait plus comme il aurait du le faire, non a présent, il était humain.

"A présent...Je dirais que je suis un humain...En fait je ne sais pas ce que je suis a présent, mais je sais ce que j'était..."

Il tendit sa main en avant, et de la pointe de chacun de ses doigts sortirent de fins filament de feu, ils s'emellèrent lentement se fondant les uns dans les autres pour finalement formé une sorte de statuette enflammée, elle réprésentait un homme recouvert de flamme, et à la fière allure. Saen sourit a la vue de sa création, après tout, il était peut-être doué pour l'art...Enfin, il n'aurait pas vraiment le temps de la savoir

"J'était l'opposé des Ardents...Un être igné animé par des bons sentiments ou du moins moins mauvais que ceux de ces monstres...J'ai juste commis une erreur mais qui m'a couté très cher..."

S'était vrai, il n'était pas un ardent, et pourtant a l'époque de son crime, il avait voulu détruire, simplement pour pouvoir montrer l'étendue de son don...Malheureusement pour lui, il avait perdu le contrôle, et il en faisait encore des cauchemards certaines nuits...Pourtant, il s'était punis, et avait choisis sa peine, cela voulait il dire qu'il était meilleurs que les autres...Ou simplement qu'il aimait souffrir? Il n'avait pas la réponse a sa question. Et voila qu'il se remit a rire, décidément cette femme l'amusait, même lorsqu'il pensait a son passé

"J'ai peut-être l'ai imposant ou fort, je n'en reste pas moins l'un des plus incroyable fainéant que la terre ai jamais porté... Et comme je ne connais pas d'autre Roïgns dans la cité, je crois que je n'attend personnes."

Lorsqu'il se qualifiait de fainéant, Saen était généreux, en fait, il ne bougeait que lorsqu'il s'en sentait obligé, il pouvait très bien ne rien faire pendant plusieurs semaines, et tout d'un coup se mettre a se battre avec l'ardeur d'un lion, tel était son caractére, placide et doux, du moins, lorsqu'il ne s'énervait pas...

Breïna se rendit soudainement compte que la question anodine qu'elle venait de poser semblait éveiller de la mélacolie chez son camarade de banc. Le jeune homme portait ses yeux vers le ailleurs, comme si il cogitait à la réponse. Etait-ce donc si compliqué d'y répondre? Tout cela était fort bien énigmatique, et le devint encore plus quand Saen vint à lui répondre.

Pendant une brève seconde, elle crut que le damoiseau faisait sans nul doute l'objet d'une amnésie ou quelque chose dans ce goût là. Le fait de le voir incertain sur sa nature était tellement curieux, qu'elle s'en étonna, affichant alors sur son visage de la surprise, un vague sourcillement, tandis que ses grands yeux dorés s'ouvrirent comme des soucoupes en l'observant.

Rapidement, elle ne put s'empêcher de répondre. Breïna sans mot? C'était que bien peu possible. La fée avait toujours un propos à glisser et ce, en n'importe quelle situation.

" Ho? Tu ne sais pas ce que tu es? C'est assez.... bizarre... j'espère ne pas t'offenser en disant cela mais... tu es forcément quelque chose... quant à être humain... je doute... tu es... autre chose. Cela devrait se trouver dans un bouquin... enfin, seulement si tu désires le savoir. "

La fée mystérieuse se mit alors à sourire. En réalité, Breïna préférait de loin relativiser. Finalement, était-ce si important? Peut-être que oui, mais seulement si Saen était en quête de soi. En tout cas, elle se rendit compte également que sa curiosité mettait des sujets compliqués sur le tapis. C'était vraiment de la malchance. lorsqu'il fallait mettre les pieds dans le plat, vous pouvez être sûr que Breïna le ferait car elle n'aimait pas passer par quatre chemin. Cependant, il n'y avait jamais de mauvaises pensées, c'était sa maladresse ou son manque de sociabilité qu'il la rendait ainsi. Parfois c'était touchant et presque innocent... on disait bien "presque".

Sur ces brèves paroles, Saen commença à faire naître ses flammes de l'une de ses mains. Alors c'était un igni... un élément diamétralement opposé à celui de la fée. Cette ironie du sort l'amusa d'ailleurs. Ce fut alors pensivement qu'elle soupira...

" Un Ardent, hein? Mmmmm.... intéressant.... "

Sur ces mots, Breïna s'étira en arrière, étalant ses bras le long du dossier du banc, ses jambes pliées. Elle se montra brusquement pensive. Allez savoir qu'elles étaient les idées qui pouvaient bien lui traverser l'esprit à ces instants.

Mais ce fut alors qu'il se décrivit comme un fénéant, et subitement, cela déclencha un fou rire chez la jeune femme. A présent, elle posait ses yeux étincelants avec jovialité, émettant un jolie sourire aux dents blanches.

" Hahahaha! Un fénéant! Et bien! Moi je suis une fée mystérieuse ayant un goût prononcé pour la chasse de toutes sortes, et n'est aucune famille ni personne qui m'attend où que se soit si ce n'est dans l'autre monde. Hahahaha! Par contre, je t'empreinte ton défaut pour aujourd'hui! Fénéantiser sur ce banc ne pourra que me faire du bien. héhéhé! "

Souriant toujours, Breïna eut de la malice qui scintilla alors dans son regard, comme si elle préférait un coup fourré ou quelque chose dans le genre. Après tout, les fées étaient connues pour leur mesquineris, et la jeune femme n'échappait pas à la règle, bien que, cela partait toujours d'un bon sentiment.

" Je crois que nous pourrons conclure sur ceci : il ne faut pas se fier aux apparences! Hahahaha! J'ai l'air peut-être d'une faible femme, mais je n'en suis pas moins un esprit sauvage. Héhéhéhé! Et j'aime ça! Hahahahahahaha! Alors prend garde l'ami! "

Amusée par la situation, la fée lui fit alors un clin d'oeil complice. C'était sa façon de lui montrer qu'elle ne lui ferait certainement pas de mal...

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