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 réveil difficile

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Messageréveil difficile EmptyLun 20 Aoû 2007 - 21:49

[ce topic se déroule deux jours après la fin de la bataille]


Le noir, le vide, le néant encore. Hors du temps, hors de la perception Métatron avait maintenant l’impression d’être un esprit éveillé dans un corps endormit, refusant de se tirer de son sommeil, combien de temps cet état avait-il duré, que lui était-il arrivé ? Était-il mort ?
À vrai dire, l’état de ses souvenirs ne lui laissait pas de grands espoirs de reconstituer les évènements des dernières heures.
Puis, finalement, très lentement, comme deux rideaux que l’on tire dans des directions opposées pour laisser entrer la lumière, le voile de ses paupières se déchira laissant place à une vision envahit par un blanc immaculé, ses yeux clignèrent pour éclaircir sa vue, petit à petit, il reprenait conscience, il se mit à sentir un poids sur son estomac. D’ailleurs, il avait faim, si faim…
Mais où diable était-il, et qu’était-ce que tout ce blanc ?

C’est pour percer ces mystères qu’il se redressa un peu en s’appuyant du coude. « …Aoutch…». Une douleur l’avait saisit à la tempe et à la côte… Enfin, il avait progressé, il savait maintenant qu’il était allongé, sur ce qui semblait être un lit de camp de bois et de toile usée et rapiécée. Il était dans une tente dont on se servait d’hôpital improvisé
Mais pourquoi était-il seul dans cette grande tente ? Il n’y avait même pas d’autres lits.
Avait-il eut un traitement de faveur ?

Soudain cette pensée lui vînt, que faisait-il ici ? Quelles étaient ces blessures ? C’est en se posant ses questions qu’il commença l’examen de son corps.
D’abord, d’où lui venait cet affreux mal de crâne ? Le bout de ses doigts remontèrent le long de son visage jusqu’à toucher un morceau de bandage, au niveau de la tempe. Un flash, un souvenir fugace lui revînt, il se vit, tombant parmi les roches, les faisant voler de son pouvoir comme s’ils n’avaient pesés que quelques grammes. Puis, son regard descendit sur son torse, nu, et lui aussi bandé, des côtes brisées ? Un autre flash, une main grise tournoyant devant sa poitrine. Sous les bandages, son bras gauche, posé sur son ventre, maintenu par deux atèles de bois et rattaché à son cou par une écharpe. Troisième réminiscence : La douleur de sentir son bras implosé, il avait sûrement de multiples fractures. La fin de cet examen amen de nombreux autres souvenirs, il se souvenait maintenant de l’intégralité du combat qui l’avait opposé à Iblis Nemrodus. Le marcheur des ombres avait été repoussé, mais qu’en était-il, l’avait-il tué ? Avait-il rejoint sa maîtresse ? Maîtresse ? Apharez, elle devait affronter Layna pendant le combat qui l’avait lui même opposé à Nemrodus, c’est alors qu’il réalisa que l’issue de la bataille lui était inconnue… Peut-être qu’il se trouvait actuellement dans une colonie de survivants loin de la ville.
Pressé d’entendre les nouvelles, il se leva, s’arrachant à sa position allongée avec douleur.

C’est en essayant de se lever qu’il senti la brûlure à sa cuisse et retomba sur le lit, oui, il se rappelait maintenant de ce qu’il avait fait, le quatrième jour, l’arbre, la succube, Ruby…
L’arbre ! Lui aussi devait être récupéré, l’arbre du millénaire, une plante d’essence pure, assez puissant pour fournir à la citée une énergie sans faille. Et puis, Ruby ? Il était resté sans nouvelle du professeur depuis qu’il lui avait prodigué ses soins.

Il semblait que la blessure à sa jambe soit allée en s’aggravant, qu’elle étrange magie était-ce là ? Bref, il ne pourrait se déplacer comme ça et les forces lui manquaient pour voler. Il façonna alors une béquille de bois et s’y appuya pour se redresser. Dans un coin de la tente, sa vieille arme avait été déposée son fidèle trident avait été lavé du sang noir des démons, mais la lame était fendue par endroits, ébréchée, prête à se briser...

« Il était temps que cela se termine » Murmura-t-il en imaginant son arme se briser en plein milieu des combats.

Il replaça la précieuse arme dans son dos et sorti de la tente. Il devait vraiment avoir l’air pathétique, bandé de toutes parts, appuyé sur une béquille et un bras en écharpe. Après avoir dormi plus d’une journée à en juger par la hauteur du soleil.

La tente était au cœur du Square, des dizaines de personnes s’affairaient déjà autour des cadavres, à la muraille, à replanter les arbres, à ramasser les armes…
Alors que lui, l’un des commandants était là, à sortir d’une tente pour ses soins personnels,
La vue des cadavres tout autour de lui, et la situation dans laquelle il se trouvait lui fit venir des larmes de rage aux yeux, alors qu’il serrait le manche de sa béquille si fort que l’empreinte de ses doigts y resterait gravée.

Enfin, il ne pouvait qu’être soulagé de voir que la citée avait repoussé les démons et commençait déjà à s’activer pour sa reconstruction.

C’est alors qu’il entendit un bruit inhabituel venir de la brèche dans le mur, les gens s'en éloignaient en courant, certains poussaient des cris de peur, au-delà de la brèche, une silhouette se tenait....
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Ruby
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Messageréveil difficile EmptyMer 29 Aoû 2007 - 19:10

Temps.
Passe ou ne passe pas le temps, empli d'un calme marmoréen, synonyme de cénacle, d'ordalie gélitique, promesse de grandeur et de décadence, de la magnificence sans nom de l'inexorable. Transformant sous les cairns les os en poussière, rendant glaise la chair, effaçant les mémoires, abolissant un temps les barrières entre les mondes, les saisons... Entre la saison froide et la saison des bourgeons. Passa le temps, alors, comme un sable polissant le mercure d'une platte, comme passe le copeau de bois entre les outils du menuisier pour tomber, espoir défunt, et rester là, altérable et altéré. C'était folie que d'oublier que le temps ne passe pas pour certain, tout comme les regrets et les soucis de la justice sont absents des coeurs pris par la blanche saison. La louve d'hiver reste louve, quoi qu'il se dise, quoi que l'on pense.

La bataille terminée, elle s'était évaporée, déliquée, rendue au néant pour absoudre sa folie, reprendre une vie qui ne voulait pas d'elle, l'ayant recrachée par deux fois des flots tumultueux de son ru. Voeux excutoire ? Fallait-il alors oublier que les augures ne présagent jamais que trois fins, trois possibilités ? Ainsi lui restait-il une mesure de grain, une longueur de fil, assez pour nourrir l'étalon furieux de sa cavalcade dénuée de sens, assez pour tisser un dernier pan à la tapisserie du monde. Juste de quoi disparaître, ou être éternelle... d'une futile et improbable éternité.
Mais, dans sa fuite éperdue avec les loups, elle avait oublié un morceau de son coeur, un morceau de sa conscience, et peut-être aussi un de sa raison, puisque les grandes choses de la vie ne vont toujours que par trois. Elle était alors revenue sur ses pas, avait flairée la piste froide, avait repéré les effluves ichoriennes et pour sanctifier la trinité, avait reprit de son pas blasphématoire la route de la grande cité, pour y laisser un dernier souvenir, pour y payer un dernier dû.

Les loups n'ont pas de rois. Les loups ne sont gouvernés que par leur nature. Mais elle n'était qu'en partie louve, et oublier la partie qui ne l'était pas était renier son identité propre. Et cela, oui, cela, elle ne voulait pas le faire une nouvelle fois. Elle avait l'occasion de repartir neuve, lavée du sang, des blessures, des promesses faites. Si ce n'était celles faites après son retour à la vie.

Quelque part dans la case enfouie de sa mémoire se cachait, se recouvrait doucement, le souvenir de cela. Comme un visage traversant l'eau pour revenir à l'air, un coup de talon dans les profondeurs, une dernière poussée, douloureuse, la plus dure... Et ce retour, si violent, si doux, aveuglant son esprit, encore une fois, la rendant forte, toujours plus puissante, mais fatiguée, épuisée, ayant parcouru plus de chemin vers la fin que vers la lumière. Mais comme l'écume revenant caresser le sable quoi qu'il se passe, l'air avait pris ses poumons, avait soulevé son corps refroidi.

Dans sa chute, ou sa montée vers la vie, restait toujours le visage de la personne à qui elle le devait, ou qui était la cause de son retour parmi les êtres. Avait-il fait un bon choix ? Avait-il fait une erreur ? Cela ne la concernait pas, comme ne la concernait pas les affaires des êtres qui n'étaient pas de sa meute, n'était plus de sa meute. Elament, son ancienne meute, l'avait rejetée, après la fin, ou recommencement, et l'ayant fait, n'avait rien fait de plus que raffermir dans son esprit une idée simple : jamais elle ne trouverai la paix dans une ville si attachée aux valeurs des humains. Jamais elle ne parviendrai à atteindre l'apex que vise toujours tout être : celui d'être enfin soi, et ne pas ressembler à quelqu'un.

En fuyant, elle avait couru vers ceux qui avait aidé à porter le dernier coup, pour ne pas que les démons, après leur victoire, ne diffusent le sang et la chasse inutiles dans la région. Elle avait sonné elle-même l'hallali de son ancienne existence en disparaissant dans les bois, en pistant aux côtés des grand loups gris et sombres des profondeurs de la Forêt Dark, aux côtés de loups qui n'existent plus dans les autres bois, ni dans les bois des mortels. Anciens, sages. Changés. Différents. Si semblable et si dissembable d'elle. Son coeur avait été vers eux comme le fleuve dans la mer, de la façon la plus élémentaire qui soit.

Mais dans les souvenirs flous de la Cristalléenne restait toujours l'écho d'une dette qui était insupportable à son esprit...

Ses pas étaient silencieux, sa démarche prudente et prédatrice à la fois, marquant la capacité à se défendre, comme celle à attaquer en cas de besoin. Ruby ne se cachait pas, n'usant pas de son pouvoir sur l'eau, les flocons, n'usant rien d'autre que les dons qu'elle possédait de naissance pour venir à pas lents rentrer dans la cité, retrouver celui qu'elle cherchait. Par le Nord, et par l'Ouest, comme un chemin de croix tellement évident qu'il en devenait illogique, par le Square, par la faille de la muraille.
Elle passait au dessus des corps sans respect pour les combattants morts dans la gloire. Sans respect pour les bouts de viande sans vie qui recouvraient le sol, éparpillés ou en un seul morceau. Sans respect pour cette nourriture de charognards, car la mort était naturelle, et de ce fait ne réclamait ni les larmes, ni les pleurs. Juste un petit morceau de souvenir, juste une infime partie de soi. Rien.

Sa main se posa sur la pierre, appui pour que son pied passe. Ce qui lui servait de vêtement était toujours aussi fin, toujours aussi transparent, remit pour l'occasion, récupéré dans le creux d'un arbre. Et l'évanescent du tissu permis de voir le changement, de discerner la différence. Les choses avaient pris une telle tournure, la vie avait été tellement pressante que la femme enfant n'était plus enfant, mais n'était pour autant toujours pas femme. Les ébauches s'étaient affirmées un peu, presque rien pour un regard non familier. Tant pour elle. Si peu, en définitive.

On se reculait d'elle, se reculait de cette petite femme au voile pudiquement noué autour de son corps. On fuyait la puissance qui se sentait étriquée dans ce receptacle si petit. Tant de morts... Tant de cadavres ajoutés à la longues listes des Elamentiens de part sa faute. On l'avait alors dit morte, avait-elle donc simplement fuit, cette figure de terreur, le lieu où elle avait fauchée la vie pour récolter la mort ? Une brise agita sa longue chevelure de neige, un frisson parcourut les gens présents. Un cri, quelques pas précipités. Une mèche se posa sur une peau de la couleur exacte du lait. Elle était en cet endroit comme une perle d'albâtre. Si belle. Si fragile. Mais, comme l'acier éclairé à la lune, si redoutable.

Le sourire qui ne flottait pas sur son visage inexpressif était d'ailleurs comme une dague supplémentaire d'un acier ilote des brûlures sur sa peau. Et au dessus de cela, comme un blasphème supplémentaire, brillaient deux perles de sang, rubis vermeils, escarboucles luminescentes, opprobe pour un être qui ne s'intéressait plus aux cultes.

Elle s'immobilisa. Le froid s'étoila d'elle, mordant l'air aussi sûrement que des crocs la chair, mais s'était dans le regard d'un être ailé et brisé qu'elle s'était fixée, oubliant les oubliés de la mort, jurant de par la déférence de son port que la camériste d'un improbable attaquant serait la douleur. Et sous la pâle lumière de la lune, le tatouage qui ornait son épaule semblait presque vivant.
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