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| | | Après la bataille, une nouvelle venue... |  |
| | | Invité
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 | | Dim 19 Aoû 2007 - 10:54 | |
| Une porte, voilà ce qui l’attendait.
Après des mois d’errance sur les routes à la recherche de la mythique Cité d’Elament, elle y était enfin parvenue. Le chemin avait été rude, et l’avait marqué physiquement et moralement. Aelle était épuisée, sa volonté seule lui avait interdit de renoncer à son but. Sa tenue de voyage, une simple tunique de fibres naturelles teintée d’une telle façon qu’elle semblait se fondre dans la forêt avoisinante, était recouverte de poussière. De multiples feuilles et brindilles étaient visibles dans la longue chevelure de la nymphe, mais rien d’inhabituel à cela, il s’agissait d’ornements dont elle aimait se parer.
Déposant sur la terre la besace de cuir qui contenait ses maigres possessions, elle observa l’édifice.
La porte était gigantesque ; elle occultait la Cité à tout voyageur qui parviendrait devant elle. Néanmoins Aelle pouvait percevoir la ville au-delà de l’obstacle. Des bruits, des odeurs, rien qui ne lui était familier, elle qui avait vécu en recluse dans sa montagne pendant tant d’années. Mais elle reconnaissait bien là une ville.
Cependant ce qu’elle sentait par-dessus tout, c’était la mort. Une guerre avait eu lieu ici, il n’y avait pas si longtemps. Elle pouvait en distinguer les traces tout autour d’elle : végétation disparue, carbonisée, autres marques de brûlures au sol, ça et là des armes primitives abandonnées. Et le silence qui régnait en ce lieu, même la faune semblait absente, inerte et silencieuse.
La porte elle-même paraissait avoir été touchée. Aelle s’approcha prudemment de sa surface forgée, en prenant soin d’attraper son arc de frêne et d’encocher une flèche. Même si elle ne l’avait pas encore bandé, et que la bataille s’avérait terminée, elle était sur la défensive. Elle regarda les traces apparentes sur le métal : entailles et encoches de faibles profondeurs. Le métal devait être d’une grande qualité pour résister à un assaut armé et ne porter que de légères cicatrices. Peut-être que la magie y avait joué un rôle, après tout cette cité était le refuge des gens comme elle, des personnes dotées d’un pouvoir élémentaire.
Son regard de chasseresse fut attiré par des marques différentes. A hauteur d’homme et à intervalles réguliers, trop réguliers pour n’être que le fruit d’une bataille, se trouvaient quatre marques. De vague couleurs subsistaient, il s’agissait peut-être de simples décorations. Levant la tête, elle réalisa que cette porte n’avait ni poignée ni battant, mais ne s’en étonna pas. L’ouverture devait forcément être magique, car qui aurait assez de force pour faire bouger cet amas de métal.
Que devait-elle faire ? Tenter d’appeler quelqu’un ? Mais qui pourrait bien l’entendre… Il fallait que cette porte s’ouvre pour elle, peut-être tout cela n’était-il qu’un test. Posant à nouveau ses yeux sur les marques, elle tenta d’en deviner le sens. Quatre marques pouvaient signifier quatre éléments, et c’était probablement la clé de cette entrée. Déchiffrant difficilement les couleurs, elle était irrémédiablement attirée par une marque en particulier, la seule qui semblait avoir été jadis d’une lumineuse couleur verte, mais qui ressemblait désormais à une trace de mousse sur la paroi d’un rocher.
Cela ne pouvait être que le symbole de la Terre, son symbole. Concentrée et tendue, elle tendit la main droite, son autre main ne lâchant pas son arme, et effleura le signe. Un gémissement sourd se fit alors entendre, suivit d’un grondement métallique. Le sol se mit à trembler.
La porte s’ouvrait, Aelle avait trouvé l’entrée d’Elament. Reculant d’un pas, elle regarda une dernière fois la nature environnante, avant d’examiner cette esquisse de la ville dévoilée par la lente ouverture de la porte. Hésitante, elle se sentit oppressée : devait-elle vraiment s’enfermer dans une cité, et laisser les portes se refermer sur son passage ? Supporterait-elle cet emprisonnement ?
Coupant court à ces sombres pensées, elle pénétra d’un pas lent mais résolu dans la Cité. Elle n’avait pas oublié la raison de sa présence ici. |
| | | | | Invité
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| | Lun 20 Aoû 2007 - 18:02 | |
| Enfin quelqu'un! L'elfe se glissa vers une branche en hauteur pour mieux apercevoir la nouvelle arrivante. Elle avait l'air d'avoir beaucoup voyagé pour arriver jusqu'ici. Est-ce qu'elle avait l'habitude de marcher pendant des jours et des jours? Ou est-ce qu'elle s'était forcée à prendre la route pour attendre la cité d'Elament? En tout cas, son pas par moment hésitant montrait clairement sa fatigue. Une bonne nuit de repos lui serait vraiment bénéfique. Eärwen s'accroupit sur une branche surélevée la main appuyée sur la branche du dessus pour avoir un appui sûr. Elle allait enfin comprendre comment est-ce qu'on faisat pour pénétrer dans cette fichue cité! Cela faisait deux jours qu'elle campait dehors! Pourtant, elle avait tout essayé pour entrer. Pousser la porte, frapper, appeler, donner des coups de pieds dedans... rien à faire! Elle était resté close obstinément! Eärwen avait fini par laisser tomber comprenant qu'il devait y avoir une sorte de rituel pour pouvoir passer. Elle s'était éloignée en attendant qu'une personne autre qu'elle tente de pénétrer dans la ville. Cette jeune fille tombait à pic!
Eärwen mit son autre main en visière et observa avec attention la voyageuse. Celle-ci commença par tirer son arc et le bander. Pourquoi? Eärwen avait bien senti que cet endroit avait été touché par la guerre, mais plus maintenant. Mais, la fille sentait peut-être des choses que elle ne pouvait pas sentir. Elle devait être plus puissante qu'elle. Ce qui n'était pas dur! Elle s'approcha de la porte puis sembla l'observer un long moment. Qu'est-ce qu'elle y voyait de si attirant? Soudain, la voyageuse posa sa main, mais ça n'avait pas l'air d'être un geste du au hasard. La porte gronda et s'ouvrit en tournant sur ses gonds massifs. La jeune fille pénétra dans la cité. Sans hésiter, Eärwen saisit ses armes et bondit vers la porte, courant de toute ses forces! Celle-ci se refermait déjà! Pas assez de temps! L'ouverture se referma. Eärwen se laissa tomber devant, à bout de souffle.
Elle rageait intériurement! Elle avait tout près de passer! C'éatit pas juste. Sentant la colère monter en elle, elle se força à respirer calmement. Les entiments négatifs avaient une facheuse tendance à lui faire perdre le peu de contrôle qu'elle possédait sur son élément. Elle prit quelques grandes inspirations pour se calmer, puis elle se releva et se planta à nouveau devant cette fichue porte! Quelques signes étranges aux couleurs noircies par la guerre. C'était tout. Si seulement elle avait été plus rapide!!
Comme la colère remontait en elle, elle sentit son regard attirer par l'un des signes où l'on devinait du rouge... à moins que ce ne fut du sang... Elle n'hésita pas et posa sa main exactement comme l'avait fait la voyageuse. Un grincement se fit entendre. Les battants s'écartèrent cédant le passage à l'elfe. Ebahie, celle-ci mit quelques secondes à réagir. Puis elle pénétra dans la ville, essayant de ne pas prêter attention à ce qu'elle laissait derrière elle. |
| | | | | Invité
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| | Lun 27 Aoû 2007 - 15:56 | |
| La porte de la Cité venait à peine de se refermer sur la jeune nymphe, la plongeant dans le désarroi le plus total, qu’elle se rouvrit quelques instants plus tard avec la même lenteur et le grincement qui semblait être sa caractéristique.
Se retournant en un éclair et bandant l’arc qu’elle n’avait pas lâché, elle s’apprêta à faire face à l’inconnu avec la détermination qui lui était caractéristique. Plissant les yeux afin d’éviter d’être éblouie par le soleil et fronçant les sourcils dans une mimique de concentration, elle observa la silhouette qui se détachait dans l’entrée.
Une jeune femme se tenait là, et après quelques secondes d’hésitation qui rappelèrent à Aelle sa propre incertitude, elle s’engagea sur le chemin. C’était une guerrière, à en juger par son physique, sa tenue et surtout les deux épées croisées sur son dos dont elle distinguait les poignées. Le reflet du soleil jouant sur le métal lui fit cligner de l’œil, et elle affermit sa position. Dévisageant longuement la nouvelle venue, avec toute l’impolitesse et peut-être aussi la maladresse dues aux longues années de solitude, elle finit par abaisser son arme.
Elle se rendait compte que même si la jeune femme pouvait se révéler une adversaire de taille, elle n’avait probablement pas d’intention hostile à son égard. Après tout si la porte venait de se rouvrir pour elle, c’est qu’elle était également une élémentaliste, et cela suffisait à Aelle pour abandonner le mode défense. En restant néanmoins sur ses gardes, elle fit passer habilement son arc à la place qui lui était dévolue lors des longues marches, c’est-à-dire sur son dos ; quant à la flèche de bambou elle disparut en un instant dans le carquois de cuir, ne laissant apparaître que la pointe d’un empennage coloré.
Relâchant ses muscles, elle reprit une respiration normale… Elle avait retenu son souffle sans même y faire attention pendant les quelques secondes où elle avait observée l’inconnue. Elle tenta d’adopter une posture détendue, voulant prouver ses intentions pacifiques, ce qui n’est pas chose facile quand on vient de pointer une arme sur une guerrière plutôt bien équipée. Elle ouvrit les mains, remua ses doigts et finit par croiser ses bras sur sa poitrine. Elle qui avait l’habitude d’éviter tout contact avec d’autres êtres, elle ne savait comment agir. Mais une chose était sûre, elle devait se comporter comme quelqu’un de sociable si elle voulait être acceptée dans la Cité, et le fait d’abandonner la forêt pour la ville l’effrayait assez pour qu’elle recherche une compagnie quelle qu’elle soit.
Immobile, attendant que la jeune femme parvienne à sa hauteur, elle tenta de trouver quelque chose à dire, et finit par espérer que cette dernière lui adresse la parole la première. |
| | | | | Invité
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| | Mar 28 Aoû 2007 - 8:39 | |
| Eärwen se précipita pour franchir la porte par peur que celle-cci se referme trop vite. D'un bond, elle fut dans la cité et redressa la tête pour regarder autour d'elle. Elle fut tout de suite très déçue. Des bâtiments austères à perte de vue, des gens qui marchaient la mine sombre. Pas d'arbres, pas d'animaux. Cela ne ressemblait pas du tout à la forêt! En fait, c'était deux mondes totalement différents! Eârwen se sentait dèjà oppressée par ce lieu. Elle avait envie de s'enfuir le plus loin possible et de regagner l'atmosphère de paix à laquelle elle était habituée... Non! Elle était venue jusqu'ici pour tenter de comprendre ses étranges pouvoirs, pas pour reculer à la première contrariété. Allez, courage! La jeune fille grimaça et fit quelques pas à l'intérieur de la cité.
Elle se sentait super tendue ici. Rien n'était comme dans la forêt. Tous ses sens étaient en alerte en permanence. Elle allait devoir s'adapter rapidement à ce nouvel univers. Mais bizarrement, elle se sentait oppressée. Elle avait l'impression de na pas pouvoir respirer normalement. Elle n'avait jamais eut ce problème avant. Oui. Mais elle n'était jamais allée en ville avant. Elle passa sa main dans sa longue chevelure en tachant d'oublier un peu son malaise. Autant partir en exploration puisqu'elle était là. Ce serait meiux que de prendre racine ici!
Regardant autour d'elle, elle s'aperçut que la jeune fille de tout à l'heure était encore là et elle la regardait de façon insistante. Pourquoi? Eârwen se retourna, espérant qu'il y avait quelqu'un derière elle, mais come on pouvait le prévoir, il n'y avait que la porte massive. Donc, c'était bien elle qu'elle regardait. Eärwen ne broncha pas. Ses longues années d'expériences lui permettaient de savoir que cette jeune fille savait sans aucun doute se servir de son arc avec précision. une guerrière? Possible. Mais elle avait très bien pu apprendre à se servir seule de cette arme. Eârwen s'aperçut que la seule rue qui partait de la porte la forçait à passer à côté de la jeune fille. Machinalement, elle porta la main à la poignée de son épée dans son dos, méfiante. Elle était calme. Elle se retrouvait dans une situation familière et elle était sûre d'elle. Le malaise qui l'avait habité quelques secondes auparavant s'évaporait en même temps que sa concentration se renforçait. Ele ne la provoquerait pas pour autant. Elle ne cherchait pas la bagarre. Elle était juste méfiante. Elle s'avança vers la jeune fille et s'apprêta à passer à côté d'elle, prête à réagir au quart de tour au moindre geste de sa part. |
| | | | | Invité
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| | Mar 28 Aoû 2007 - 15:36 | |
| [hj : tu m’aides pas là, avec deux perso méfiants on va pas aller loin ^^]
Le comportement de la nouvelle venue eut raison de la méfiance et de la timidité d’Aelle. Elle éclata d’un rire nerveux incontrôlable. Il faut dire que la situation était relativement comique. Une guerrière et une chasseresse, l’une comme l’autre pénétrant pour la première fois dans la Cité (à en juger par les regards appuyés que l’inconnue portait sur son nouvel environnement et surtout par une apparente nonchalance qui ne dissimulait pas aux yeux exercés de la nymphe la méfiance sous-jacente) et déjà sur le pied de guerre. Lorsque la jeune elfe (Aelle était sûre de son ascendance maintenant, ayant reconnu les caractéristiques de cette race au fur et à mesure de son approche) avait porté la main, comme par automatisme, sur la poignée d’une de ses épées, s’apprêtant à toute agression éventuelle, tout n’était que déjà-vu !
* C’est donc à ça que je ressemble quand je me prépare à attaquer ou à riposter ? Et bien ça commence mal pour une première rencontre dans la Cité. *
Elle ne pouvait se permettre de commencer sa nouvelle vie par une bagarre, ou même une ignorance réciproque. Surtout qu’elle ressentait le besoin étrange de partager son angoisse avec quelqu’un. Plutôt curieux, pour une solitaire comme Aelle, de rechercher le contact. Etre entrée dans cette ville lui donnait une sensation d’enfermement qu’elle n’avait jamais ressenti jusqu’alors. Enfermée, car telle était bien le mot désormais que la monstrueuse porte s’était finalement close sur elles, dans un dernier grincement métallique. Prenant son courage à deux mains, et il lui en fallut, car curieusement il lui semblait plus facile de combattre que d’engager la conversation, elle finit par murmurer de sa voix grave et rauque, avant d’être dépassée par l’inconnue :
"Nouvelle ?"
Elle n’en dit pas plus, l’effort eut été trop grand. Les yeux rivés au sol, appuyée contre un muret de pierre qui très judicieusement lui donnait une contenance, elle attendit de voir si l’elfe allait s’arrêter, voire même lui répondre. |
| | | | | Invité
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| | Mar 28 Aoû 2007 - 18:36 | |
| (tu l'as dit, nos perso sotn pas très sociables!)
Au moment où Eärwen s'apprêtait à passer devant la jeune fille, elle l'entendit dire à voix basse:
"Nouvelle ?"
Elle s'arrêta juste derrière elle et se retourna lentement. Pourquoi cette fille lui adressait la parole? Elles ne se connaissaient pas. Même si elles avaient une allure semblable... Une allure semblable? Une guerrière elle aussi? Non, elle aurait dû savoir manier une arme blanche mieux q'un arc... quoique. Bon, pas la peine de se prendre la tête là-dessus. Elles avaient des points communs, c'était certain. Mais aussi une différence. Eärwen n'aurait jamais adressé la parole à quelqu'un qui n'était ni un ennemi, ni une connaissance. La jeune fille ne savait pas trop comment réagir. Les deux demoiselles étaient dos à dos. L'inconnue attendait certainement une réponse. Nouvelle? Nouvelle de quoi? Nouvelle comment? Dans la ville? Dans le monde civilisé? Dans l'école? Ça manquait de précision. Cette questoin la laissait totalement au dépourvu. Mais de toute façon, la fille ne voyait pas sa physionomie. Et elle savait parfaitement réfléchir sans faire bouger l'expression de son visage d'un pouce. En fait, elle n'avait pas envie de répondre. Elle voulait passer son chemin et puis basta! Mais bon, elle avait choisi de s'engager sur une route différent de celle dont elle avait l'habitude. Et cette voie impliquait un minimum de... comment dire?... communication. Finalement, elle se retourna et croisa les bras en observant scrupuleusement la jeune fille.
-Oui.
Arf, pas terrible comme réponse! Comment les gens faisaient pour dialoguer entre eux librement? Ils plaisantaient entre eux, parlaient, ça semblait naturel. Et elle, elle était là, à tenter désespérément de trouver 3 mots à aligner pour faire une phrase convenable. Evidemment, l'idéal aurait été de lui retourner la question, mais à quoi bon? Elle l'avait vu franchir la porte! C'était ridicule. Autre chose alors...
-Quel est ton nom? |
| | | | | Invité
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| | Mar 28 Aoû 2007 - 19:15 | |
| Aelle crut pendant un moment que sa question resterait sans réponse. Mais l'elfe finit par s'arrêter et... hésiter à répondre, c'était certain. Pourtant lorsqu'elle se retourna ce fut pour lui lancer un "oui" tranchant. Le soulagement ou quelque chose de semblable à l'idée de ne pas se faire rejetter alors qu'elle venait de faire le premier pas pour la première fois de sa vie soulagea Aelle de sa tension. Elle se détendit et regarda dans les yeux cette inconnue qui n'allait peut-être bientôt plus l'être et qui l'observait scrupuleusement.
Lorsque la deuxième question fut lancée elle eut l'impression que quelque chose d'étrange venait de se produire. Une conversation commençait ; c'était donc ça, ce n'était pas mortel après tout... difficile, certes, mais pas infaisable. Elle répondit calmement et toujours par un murmure afin de ne pas rompre ce petit début de quelque chose:
"Aelle... Et toi?"
Un coup d'oeil furtif vers le ciel et Aelle repensa à ses préoccupations. La journée était déjà bien entamée et le soleil continuait sans ralentir sa course vers l'horizon. Le temps était à la pluie, et même si les gouttes d'eau n'avaient pas encore franchi la barrière des nuages, cela ne saurait tarder. Dans la nature cela n'aurait posé aucun problème à la jeune nymphe, qui se serait trouvé un abri ou l'aurait fabriqué en quelques minutes. Mais dans cet endroit se posaient de nouvelles questions : où devait-elle aller? Où était cette école dont elle avait entendu parler lorsqu'elle avait surpris cette conversation? L'elfe la regardait toujours ; elle venait d'arriver c'était certain mais peut-être avait-elle plus d'informations. Elle reprit avant même la réponse de l'étrangère :
"Sais-tu où l'on doit aller?" |
| | | | | Invité
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| | Mer 29 Aoû 2007 - 14:54 | |
| Elle se nommait Aelle... c'était joli comme prénom. Le son chantait et glissait sur les lèvres comme l'eau d'une rivière... Elle aimait bien. Cela correspondait très bien au physique de la jeune fille, doux et enchanteur. Evidemment, elle lui avait retourné la question pour connaître son propre prénom, à elle. La réponse était simple, et l'elfe allait répondre à contre coeur malgrè tout, parce que son prénom était la seule chose qu'elle connaissait d'elle, de son passé. Tout le reste lui était totalement inconnu. Même son âge! Elle avait fait une aproximation de l'année de sa naissance d'après son physique. C'était tout. Mais au moment où elle ouvrit la bouche, Aelle avait posé une seconde question. Eärwen décida d'en profiter pour ignorer la première. Sauf que l'elfe lui posait une drôle de question. "Sais-tu où l'ON doit aller?". Comment ça "ON"? Elle ne se connaissait pas! Et qu'est ce qui prouvait qu'elles allaient au même endroit? Moui, bon, à la réflexion, il était logique que si elle était dans la cité et d'après son âge, c'était forcément pour aller à cette fameuse école. Mais d'abord, elle avait aute chose à faire... et elle était pas sûre de souhaiter la présence d'Aelle à ses côtés.
*Réfléchis un peu! Tu ne connais pas cet endroit! Et il serait plus facile pour toi d'avoir de la compagnie! Surtout que tu ne supportes pas la ville, rappelles-toi!*
Eärwen grimaça. Un souvenir qu'elle voulait oublier à tout prix commençait à refaire surface. Elle secoua la tête pour le chasser et se concentra sur ce qu'elle devait faire. Bon, déjà, répondre à Aelle. Répondre quoi? Boarf, elle improviserait! Elle finit par hausser les épaules.
-J'ai quelque chose à faire avant d'aller à cette école....
Elle hésita, puis se fit violence pour poursuivre.
-Si tu veux m'accompagner... |
| | | | | Invité
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| | Mer 29 Aoû 2007 - 19:21 | |
| Aelle avait conscience de la difficulté qu'éprouvait l'autre à lui répondre. Elle sembla prête à dévoiler son prénom, à la limite de parler, mais changea subitement d'avis et ne révéla rien. Qu'à cela ne tienne, Aelle était patiente et respectait un tel choix. Désormais pour elle la jeune elfe serait "l'inconnue" et ce jusqu'à ce qu'elle décide de révéler son nom.
Elle se souvint alors de ce peuple dont elle avait entendu parler lors de ses premiers enseignements sous la direction des anciennes ; un peuple dont chaque membre s'affublait de surnoms en rapport avec l'apparence, le caractère ou même les capacités. Leur nom de naissance n'était connu que d'eux seuls, de celui qui les avait baptisés et de ceux à qui ils faisaient suffisament confiance pour leur dévoiler ce secret. Ils avaient en effet la croyance que révéler leur vrai nom donnait à leur ennemi le pouvoir de les vaincre. Aelle n'avait pas cru alors à cette fable, mais se pouvait-il que l'inconnue appartienne à ce peuple?
Non, elle était simplement méfiante. Aelle respectait tout de même cette situation. Après tout chaque nom a son propre pouvoir : il permet d'avoir une plus grande connaissance des gens, il permet la communicaton et le rapprochement. Et cela l'inconnue ne le désirait pas, pour une raison que comprenait très bien Aelle, elle-même étant réticente à l'idée de confier à quelqu'un un bien aussi précieux que son nom.
Pourtant elle l'avait fait, et ne le regretta pas lorsque l'inconnue reprit la parole. Elle se devait d'aller quelque part, de faire quelque chose... Même si elle ne précisait pas en quoi ce quelque chose consistait. Et à la grande surprise d'Aelle, elle lui proposait de l'accompagner. Elle ne semblait pas très sûre de sa décision, mais Aelle répondit avant même qu'elle puisse retirer son offre.
"Oui"
Rien de plus, à quoi bon... Cela n'aurait servi à rien. Aelle ne cherchait pas à savoir où ce "oui" la mènerait, elle le découvrirait bien assez tôt de toute façon. Elle n'avait pas besoin d'entamer de longues conversations pour se sentir mieux, bien au contraire. Elle n'était plus seule, du moins pour le moment, et cela lui suffisait largement. Et puis au pire cela lui donnait un but, quelque part où aller, même si elle ignorait l'endroit à cet instant précis.
Rajustant la sacoche de cuir qui contenait ses maigres effets, elle se décolla du muret où elle était restée appuyée pendant cette "longue" conversation et se tint prête à partir, et à suivre l'inconnue. Les premières gouttes de pluie commencèrent à tomber, et la température perdit quelques degrés.
* Espérons que ce quelque chose se trouve dans un endroit relativement abritée *
Et avisant une dernière fois la lourde porte de métal qui fernait la Cité, elle rajouta pour l'inconnue :
"Je te suis." |
| | | | | Invité
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| | Mer 29 Aoû 2007 - 20:16 | |
| A peine les mots franchirent ses lèvres que Eärwen voulut les rattraper. mais Aelle répondit avec empressement pour donner son accord. PLus le choix. Elle allait venir avec elle. La jeune fille aurait bien le temps de regretter d'avoir accepté.
Quelques gouttes tombèrent sur son visage. Eärwen leva la tête vers le ciel. Il était couvert de nuages qui ne présageaient rien de bon. Heureusement, l'endroit où elle,... non, elleS se rendaient seraient couverts... encore fallait-il qu'il ne se trouve pas à l'autre bout de la ville. Sinon, elles arriveraient trempées et l'abri ne leur serviraient plus à grand chose.
Eärwen remarqua un homme qui se dirigeait vers le porche d'une maison. Elle l'arrêta et lui demanda la direstion qu'elle devait prendre. Le personnage se tourna vers une ruelle et partit dans de longues explications à renforts de grands gestes un peu trop expansifs. Eärwen finit par hocher la tête en retenant son impatience et s'éloigna vers la ruelle désignée. Brusquement, elle se souvint d'Aelle. Elle grimaça avant de se tourner vers elle pour lui faire signe de la suivre avec un sourire d'excuse. Puis elle se remit en marche.
(déso pour le post court, mais mon mesage d'avant a été effacé!) |
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