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 Jouer et tuer, c'est pareil. [Fini]

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Sappho
Sappho
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MessageJouer et tuer, c'est pareil. [Fini] EmptyDim 25 Jan 2009 - 21:52

[ Suite de --> Origine ]

Une douce lumière orangée se déversait dans la forêt par cette fin d'après-midi... Les faisceaux rebondissaient ici et là sur les plaques gelées au sol, formant une pseudo-aurore boréale... Magique. A la moindre bise glaciale, les bras nues des corps sylvestres tremblaient et grelottaient. Une douce musique vibrait entre ces danseurs sylvains, les vents jouaient entre eux, passaient, sifflaient, s'engouffraient. Quant au balai incessant des mains feuillues, tournant et volant, elles semblaient se jouer des danseurs immobiles. Leur inexorable chute sur le sol gelé n'en était que plus mélancolique. Cette nature froide ne laissait pas indifférent, elle soufflait une brume d'hiver, elle gelait le coeur des hommes...

CRACK CRACK

Des brindilles, des feuilles - que sais-je encore ? - craquèrent dans le crépuscule.

CRACK CRACK

Une ombre enfantine s'approchait de la forêt. De petite taille, frêle, on aurait dit une petite fille. Les mains dans les poches de sa robe courte à volant, des collants rayés, des souliers noirs, des cheveux en bataille, et une sucette coincée entre des dents pointues complétaient ce charmant tableau. Il n'est d'innocence que celle que l'on peut voir à l'oeuvre. Et ici, l'enfant ne respirait pas la pureté et l'honnêteté... Elle jetait de ci de là des regards exaspérés, désintéressés, hautains sur la nature et la beauté environnante. Et elle... chantonnait. Oui, une petite mélodie, une comptine aux paroles connues de tous, apprise par les parents cajoleurs...

" 1, 2, 3, nous irons aux bois..."

Un petit papillon bleu voleta par ici. Voilà qui était rare en automne ! Il s'approchait de la jeune fille.

" 4, 5, 6, cueillir des cerises..."

Sortant la main de sa poche, elle tendit son bras, et écarta ses doigts.

" 7, 8, 9, dans mon panier neuf..."

La papillon se posa au creux de sa main.

" 10, 11, 12, elles seront toutes... "

Elle ferma sa main.

" jaunes, gluantes, et répugnantes... "

Quand elle regarda la bouillie d'insecte - composée de morceaux d'ailes, de pattes, d'antennes, d'organes miniatures et de sang gluant -, elle ne sembla pas s'émouvoir du sort de l'adorable créature. Elle frotta sa main sur une feuille gelée au passage, et continua son chemin, comme si de rien n'était.

Les victimes ornées de fleurs sont agréables aux dieux, ils dédaignent
toutes celles qui ne sont point parées de guirlandes... Je vais chanter
maintenant des airs mélodieux...
[*]



Elle marchait, infatigable Sappho, craquant les feuilles, les brindilles, écrasant indifféremment tout ce qu'elle trouvait. Pourquoi ce plaisir de tout détruire ? Pourquoi cette indifférence devant la mort ? Insensible Sappho, tu ris de la Mort, tu te moques de la Faucheuse ! Toi-même, tu en es une. Toi-même tu viens, tu tues et t'en vas, arracheuse de vie, mangeuse d'âme ! Tu chantonnes, tu t'amuses, mais qu'arrivera-t-il quand la mort que tu dispenses au gré du vent te reviendra enfin ? Auras-tu peur, Sappho la succube ? Craindras-tu le sommeil éternel ? Ou bien riras-tu devant la nuit qui commencera ? Réponds, Sappho l'insouciante, réfléchis... Trouve une raison d'exister... Trouve une raison de vivre, autre que la mort. Vivre pour tuer, n'est-ce-pas cynique ?

Si si, ça l'était. Et c'était même plus : c'était follement amusant, excitant, vivifiant ! Et puis, réduire les populations en extension de nuisibles lui donnait bonne conscience. Par "nuisible", elle entendait : fourmis, papillons, créatures de la surface ( autrement dit, élamentiens ), escargots, et... les légumes, ça compte ? Bah oui, on est une gamine ou on l'est pas. Et quand on est une gamine, on hait - que dis-je ?-, on abhorre les légumes de toute forme, et de toute couleur. C'est bien connu voyons. Et Sappho, en observant l'horrible tableau automnale qui se dessinait autour d'elle, commença à se demander si elle croiserait un village aujourd'hui... Ou du moins, quelqu'un à tuer pour dormir au chaud dans son sang... A cette idée, ses yeux violets brillèrent et un sourire discret fit son apparition sur son visage.

Soudain, elle entendit un craquement. Oh, bien sûr, cela aurait pu être elle, en marchant. Mais non. Ce craquement là venait de plus loin, et elle n'en était pas à l'origine. Un frisson lui parcourut l'échine. Ni de peur ni d'appréhension... Mais d'excitation. Elle n'avait plus qu'une envie, que la chose, quelle quel soit, vint à elle. Ensuite, elle la tuerait. La dépecerait. La viderait. La démantibulerait. La décapiterait. N'importe quoi pour occuper ses petites mains. N'importe quoi pour s'amuser un coup. Envie de tuer. Elle s'arrêta. Son sourire s'élargit. Elle attrapa sa sucette et la lécha goulûment, avant de dire, d'une petite voix enfantine :

" Personne veut jouer à la poupée avec moi ? Mais pourtant, il y a quelqu'un ici. Quelqu'un qui veut jouer au chat et à la souris ? Je serais la chat ! QUelqu'un qui veut jouer au loup ? Je serais le loup ! Alors, quelqu'un veut jouer avec moi ?"

Elle ne l'avait pas remarqué immédiatement, mais désormais, elle se trouvait à l'orée d'un cimetière. Il était vaste. Mais le plus marquant était qu'on avait récemment coupé des arbres afin de l'agrandir : des tombes fraiches, serrées les unes aux autres, se partageaient le nouvelle espace disponible. Toutes ces petites stèles... c'était trop chou, elle aurait pu jouer à la dinette dessus ! Puis, une pensée lui traversa l'esprit, et son sourire resta acéré : sa mère, Alouqua, devait être à l'origine de plusieurs de ces mises en terre.

[HRP : * il s'agit d'un extrait d'un fragment d'un poème de Sappho ( ou Sapho), une poétesse grecque antique. ]


Dernière édition par Sappho le Mer 11 Mar 2009 - 6:01, édité 1 fois
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MessageJouer et tuer, c'est pareil. [Fini] EmptyVen 20 Fév 2009 - 15:18

[ Arrow Embuscade et Confusion]

La vie est faite de mystères et d'imprévus, parfois les surprises pouvaient être bonnes, comme lorsque l'on vous fait une surprise party alors que vous étiez juste censé mangé à un resto familiale et parfois de mauvaises, comme lorsque vous vous faîtes remercié à cause d'une crise economique. Quoi qu'il en soit, l'Homme a tendance à ne jamais abandonner et lutter pour la vie, peut-être dans l'espérance de revivre des moments heureux avec ceux qu'il considère comme sa famille, il existe cependant des exceptions à cette idée, après tout n'a-t-on jamais entendu parler de suicides? Quoi qu'il en soit tout le monde meurt un jour et atterrit fatalement dans un endroit comme celui où s'attarde notre histoire. Zone de repos pour tous, mais sans espoir de se relever un jour, non, il y avait quelqu'un qui pouvait le faire, mais ce n'était pas un décédé qui voulait se rire de la mort, après tout cette mâne rousse n'avait pas perdu de son éclat, et cette poitrine qui se soulève irrégulièrement derrière des couches de boues et de tissus aux origines diverses et ces expirations saccadées ne témoignaient pas d'une immobilité aux origines remontant à la guerre des dieux ni même à une quelconque immobilité tout cela correspondait d'avantage à une course de plusieurs heures, des acrobaties pour éviter la glace et une tête dans une rivière glacé, puis une course en direction de celieu où la brume pouvait dissimuler une armée où une démonne aux intentions bien arrêtées, voyez avec quel zêle les dieux en ajoutent aux mésaventures d'Energa . Car vous l'aviez reconnu ce personnage qui depuis plus de soixante ans s'entraîne sans relâche et qui est assis contre une pierre invitant une autre personne au repos, reprenant son souffle pour avoir couru toute la nuit puis la journée suivante afin d'échapper à un groupe de morts dont les rangs se grossissaient.

En reprenant le contrôle de son souffle peu à peu, il observait les environs. Des pierres tombales se dressaient tout autour de lui et étaient tellement nombreuses, qu'elles semblaient se perdre dans l'horizon. Marée grise sous les rayons du couchant, elles inspiraient au recueillement et à la méditation, Energa fit donc une courte prière pour le salut des âmes qui erreraient encore en ce monde puis entendit une suite de petit grognements, il se tourna alors vers l'animal libéré de ses entraves, une douce chaleur partait de son souffle régulier, ses yeux dont les pupilles étaient deux fentes verticales, se retrouver cachées par deux paires de paupières closes, Son dos noir et écailleux luisait sous les rayons d'or du couchant, sa queue se balançait lentement dans le vide. Il dormait et s'aggripait au justaucorps d'Energa avec ses griffes.

Energa fut pris d'un frisson et le Dragon s'agitait dans ses bras, il ne s'agissait pas du froid, on pouvait faire abstraction de celui-ci, surtout avec un chauffage dans les bras, non c'était ce frisson d'horreur qui le traversait lorsque sa vie était franchement en danger pour des raisons stupides, il tendit l'oreille aucun bruit, mais qui pouvait avoir envie de tuer à ce point pour être ressenti à cette distance, si il ne l'entendait pas, cela voulait dire que l'autre se trouvait à plus de trois lieux ou peut-être qu'il était tout proche mais ne faisait pas de bruit! Il ouvait fuir, mais son dragon ? Il le regarda pesant le pour et le contre, s'enfuir et le laisser aux griffes de ce.. de cette chose ou affronter le monstre au risque d'y perdre la vie?


"Grumpf!"

"Dors! Ne t'inquiètes pas je ne le laisserai pas te faire du mal."

Sa résolution était prise, il devait attirer l'autre à lui. Et si il le pouvait trouver un moyen de le retenir.Il déposa donc sa cape au sol, la mit en boule et déposa l'animal dessus, puis il inspecta le terrain et trouva un arbre derrière lequel se cacher faisant face à l'orée de la forêt, derrière lui, la cité d'Elament brillait de mille éclats comme pour saluer son sacrifice. Le combat s'annonçait rude, il se calma, contrôlant sa force interne, les battements de son coeur, le rythme de son souffle, son arme devait être la surprise!

Crac Crac Crac, les sons se rapprochaient, et cette envie de tuer, cette envie de tuer! Quel être pouvait être assez horrible pour vouloir tuer sans raison, il lança une pierre sur sa droite, l'autre allait-il se faire avoir par un piège aussi grossier?
Les pas s'arrêtèrent, une joie malsaine avait remplacé cette envie, Energa avait la nausée, il n'avait jamais rencontré de créatures pareils et son corps lui hurlait de fuir, de tout laisser tomber, d'oublier Elament, sa vengeance de laisser le dragon, mourir d'accord mais pas des mains de cette créature. Mais son coeur, lui l'encourageait, et puis cette créature ne voyait-elle pas la peur qui se dégageait de lui, ne l'avait elle pas déjà vu?


Citation :
" Personne veut jouer à la poupée avec moi ? Mais pourtant, il y a quelqu'un ici. Quelqu'un qui veut jouer au chat et à la souris ? Je serais la chat ! QUelqu'un qui veut jouer au loup ? Je serais le loup ! Alors, quelqu'un veut jouer avec moi ?"

Une fille c'était une petite fille, qu'est ce que cela voulait dire, son instinct lui disait d'attendre, cela rendait fou, pas de crocs démesuré, pas de corps rongé par la noirceur de son coeur, une petite fille, il allait lui dire d'aller jouer ailleurs lorsqu'il se rappela la raison de beaucoup de ses victoires, l'estime de ses ennemis, il fallait avoir affronté au moins une fois Energa pour le prendre au sérieux et cette fillette allait lui faire commetre la même erreur! C'était bien sûr hors de question! Il allait s'en tenir à son plan de base.

Crac Crac , les bruits reprenaient, elle se retrouvait maintenant sous une branche basse et la lune éclairait son profil, un visage enfantin avec une sucette dans la bouche, des crocs pointus, les cheveux en bataille, une expression de fixitude inquiétante, on pouvait y lire de la fierté. Ses vêtements étaient tâchés de sang rendant difficile la connaissance de leur couleur originel, en regardant la sucette, Energa sentit ses jambes flageoler, derrière lui, les fourmis se cachaient à toute allure dans leur fourmilière.

Il s'approcha de son dos sans bruit et murmura:


"Pourquoi aimes-tu-tuer ?"

Il y avait deux secondes entre l'interprétation et la réaction, il en profita pour grimper à la branche pendante sans bruit, tel l'eau qui coule autour de l'obstacle comme disait son maître, le vent se levait, cachant la lune derrière les nuages.

On ne voyait plus rien, c'était le plan d'Energa contre la mort.

[Comme tu risques de pas répondre avant un moment je vais sur le topic d'Iniloth Arrow Déchainement]
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Sappho
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MessageJouer et tuer, c'est pareil. [Fini] EmptyVen 20 Fév 2009 - 21:20

Elle sourit. Il était venu à elle. Celui qui était à l'origine du craquement impromptu. Derrière elle. Si près, qu'elle le touchait presque. Chaque cellule de son être réclamait son lot de sang. Oui ! Chaque cellule de son corps semblait clamer : Torture-le ! Tue-le ! A vrai dire, elle en avait tellement envie... Oui... Un carnage ici, sur le lieu de repos de tous ces morts, c'était tellement... dégoûtant. C'était tellement tentant. Si elle ne s'était pas retenue, ses mains auraient attrapé sa sucette, la faux serait apparue, et elle aurait frappé de toutes ses forces sur l'individu dans son dos, quel qu'il soit. Mais son sadisme n'était son unique "défaut" : elle était aussi curieuse, elle voulait savoir qui était sa première rencontre ici. Où qu'elle soit... Etait-elle à Elament ? C'était bien probable.

Sappho en était là de ses réflexions, quand il lui posa une question... bizarre. Pourquoi aimait-elle tuer ? Avant même qu'elle n'ait le temps de répondre, il avait disparu. Oh, pas très loin, juste sur la branche au-dessus. Pendant ce temps, la lune déjà timide, se cacha totalement. Plongeant la scène dans les ténèbres. Alors ? C'était cela, son plan ? Attendre la venue du noir totale ? Pff, quel imbécile ! Sappho avait pour pouvoir les ténèbres. C'était son élèment. Bien qu'elle n'en soit pas une spécialiste, elle savait se fondre dans la masse de ténèbres... Et c'est ce qu'elle fit, avec un petit rire sarcastique, elle disparut lentement, happée par les ténèbres. Où se trouvait-elle ? Ah, pas si loin, juste à l'origine de la branche sur laquelle se tenait l'homme qui l'avait dérangée. Elle le regarda avec intérêt, puis dit, ayant enlevé sa sucette de sa bouche :


" C'était quoi ça ? Chat perché ? Dans le noir ? Pas de chance pour toi, le noir, c'est mon domaine à moi. " Pour appuyer ses dires, elle plaça sa main sur sa poitrine plate, puis continua, avec un demi sourire : " Sinon, tu m'avait posé une question ? Sur le fait de tuer ? Ah oui oui oui... Mais tuer, c'est si amusant ! Oh oui, c'est si fragile une vie, c'est comme de jouer à la poupée, sauf que la poupée parle et bouge, c'est encore mieux ! Et puis, c'est si varié ! Tu imagines toutes les manières de tuer quelqu'un ? Rapidement, lentement, sans douleur, douloureusement, ... C'est un ART ! "

Elle termina sa tirade surréaliste par un hochement de tête décidé. C'était sans appels. La voix de la raison. D'ailleurs, elle avait immédiatement tutoyé son interlocuteur, tant le sujet de la mort la prenait. Ses yeux brillaient. Oui... Regarder un être pensant et respirant lâcher son dernier soupir... Plonger dans son dernier regard... Ecouter longtemps le râle sec de la fin... Voir la panique, la frayeur s'insinuer lentement dans tout l'être de la chose... C'était si... beau ! Si poétique. Un art, vous dis-je, que de tuer. Et Sappho, dans ce domaine, était imbattable, bien que ses pouvoirs à proprement parler, de même que son maniement des armes, étaient médiocres. On compensait ses défauts comme on le pouvait !

Une seconde, elle divaguait un peu là. La chose qui l'avait questionnée, était-elle toujours là ? Elle scruta l'obscurité. Oui oui, toujours là. Heureusement pour elle, le noir insondable ne lui était pas inconnu. Elle voyait à sa guise à travers les ténèbres. Comme en plein jour. Mais si lui, ne bougeait pas, elle n'esquisserait pas un geste non plus. Et puis, elle avait une question pour lui.


" Hum... A mon tour ! J'aimerais savoir si nous sommes proches d'Elament ? Et puis, te présenter serait trop demander, espèce de malpoli ! Beuh. " Elle tira sa langue pointue. Sappho, langue de vipère. " Bah, en tout cas, moi on m'appelle Sappho. Enchantée. "

Curieuse manière de présenter son prénom tout de même. Elle était comme ça Sappho : imprévisible.
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MessageJouer et tuer, c'est pareil. [Fini] EmptyVen 20 Fév 2009 - 23:06

A-t-on jamais vu des êtres qui se trouvaient en face de serpent venimeux, il fallait faire en sorte que celui-ci ne morde pas où tout serait fini. Dire qu'Energa était dans cette situation revenait à dire que le diable pouvait ne pas être gentil de temps à autre, à savoir complétement en dessous de la réalité. Il l'avait senti disparaître comme si tout son être ne formait qu'un avec la nuit, elle l'oppressait de partout, et son envie de tuer toujours aussi intense s'était focalisé sur lui, l'assaillant de partout et de toute part, et si il semblait attendre, son intérieur lui faisait mal le brûlait, ses veines se chargeaient de lave ardente souvenir de son père, combat enragé entre cette volonté et celle d'Energa caché par une façade impassible. Il fut presque soulagé de la sentir revenir en face de lui, même si la vague se concentrait en un point Energa mettait toute son âme pour lutter contre cette folie qui s'étendait à lui.

Citation :
" C'était quoi ça ? Chat perché ? Dans le noir ? Pas de chance pour toi, le noir, c'est mon domaine à moi. "

En prononçant ces paroles, elle déplaçait de l'air, celui-ci rebondissait sur lui puis sur elle, en faisant ça il indiquait à quiconque savait s'y fier l'emplacement de l'autre. Puis elle avança la main, son intention était de lui montrer qu'elle le voyait, d'ailleurs sa main avançait droit devant sans hésiter, sans osciller. Augmentant la souffrance d'Energa,sa main se rapprochait de plus en plus, mais il ne laisserait pas cette douleur apparaître sur son visage ni nulle part qu'à l'intérieur, il avait l'obscure impression qu'elle l'aurait achevé si il lui montrait le moindre signe de faiblesse. Et cette main s'approchait de plus en plus, eveillant les souvenirs douloureux de son enfance, la mort de ceux qu'il voyait comme sa famille, au milieu , un être assis tranquillement, les flammes, ses frustrations, la mort de son maître, l'acharnement des dieux sur ses malheurs. Tout ça c'était trop, beaucoup trop! On pouvait lutter contre un adversaire ou contre soi-même mais les deux étaient beaucoup trop! De loin beaucoup trop, et sa main le toucha.

Il eût l'impression que son corps s'ouvrait, la terre ne supportait plus l'assaut des ténèbres, mais il existait un mur beaucoup plus résistant que la terre de par sa valeur plus traîtresse, l'eau, elle se laissait corrompre pour détruire particule par particule l'élément intrus, il relâcha toutes les défenses de son être et laissa cette folie l'inonder dans une douleur inconcevable, un peu comme si on prenait son âme et qu'on la déchirait de partout, et que cette âme était un paquet de nerfs dans un liquide electrolytique.


Citation :
" Sinon, tu m'avait posé une question ? Sur le fait de tuer ? Ah oui oui oui... Mais tuer, c'est si amusant ! Oh oui, c'est si fragile une vie, c'est comme de jouer à la poupée, sauf que la poupée parle et bouge, c'est encore mieux ! Et puis, c'est si varié ! Tu imagines toutes les manières de tuer quelqu'un ? Rapidement, lentement, sans douleur, douloureusement, ... C'est un ART ! "

Ses mots entraient un à un à l'intérieur de lui, il se voyait jouer à torturer les gens, les forcer à leurs dernières extrémités lui demander grâce alors qu'il avait vu toutes leurs défenses disparaître une à une sous des jeux de plus en plus délicats, les briser par l'inflexible volonté de les détruire, un art, mais c'était plus que ça, c'était la vie, oui vivre pour tuer, quelle agréable façon de voir la chose.

Citation :
" Hum... A mon tour ! J'aimerais savoir si nous sommes proches d'Elament ? Et puis, te présenter serait trop demander, espèce de malpoli ! Beuh. " Elle tira sa langue pointue. Sappho, langue de vipère. " Bah, en tout cas, moi on m'appelle Sappho. Enchantée. "

Il fallait qu'il voit ce que cela faisait de tuer, il le fallait à tout prix, mais plus par obligation, juste pour le plaisir. Pour voir ce que cela faisait, du sang sur les mains et pas d'autre raisons que de s'amuser. Il pouvait de même répondre à la dernière volonté de sa victime, oui comme cadeau pour lui avoir ouvert les yeux, elle serait sa première oeuvre d'art, quand on savait le dégoût qu'il avait de le faire, on voyait qu'elle était chanceuse. Alors il sourit et en inclinant la tête:

"Elament, je crois que c'est cette ville là bas."

Quand elle tournait la tête il saisit cette main, source de tant de douleurs et maintenant d'un plaisir ardent en appuyant très fort sur le point ou se joignaient les veines.

"Et mon nom est Energa, moi, mon domaine c'est le corps. Mais je crois que tu t'en es rendu compte."

Il en profita pour la projeter en direction du sol et sauta pour l'achever, elle avait disparu, cette intention de tuer l'environnait à nouveau, cela faisait tellement de bien, quelle ivresse! Puis elle se concentra en un point dans son dos, au niveau du sommet de son crâne. Il plia une jambe et de l'autre donna un coup de pied sur le poignet qui s'abattait et sans regarder son adversaire déclara.

"Dis moi petite Sappho ça te fait quoi si je te tues?"

Un rayon de lune passa au moment où il regardait sa future proie, ses yeux s'étaient rétréci et il souriait, un sourire de sadique, un sourire de joueur, il jouerait un peu avec elle et la tuerait.
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MessageJouer et tuer, c'est pareil. [Fini] EmptyDim 22 Fév 2009 - 22:18

La douleur. Elle traversa son poignet. Comme une vague d'eau de mer salée, elle répandit ses grains irritant dans tout son corps. Un flot de sensations affluait vers son cerveau, lui annonçant qu'elle avait mal. Mal ? Souffrir ? Non. C'était l'extase. Il appuyait juste au bonne endroit : là on l'on coupait la circulation sanguine. Sa main se rétracta. Ses doigts pâlirent. Elle sentit lentement arriver le fourmillement des récepteurs sensoriels sous sa peau quémander de l'oxygène, du sang. Elle se lécha les lèvres. Elle eut un frisson de plaisir sous cette tempête de souffrances. C'est alors qu'elle se retrouva projetée au sol. Quelle poigne ! Quelle force ! En même temps, elle ne pesait pas bien lourd, Sappho... Mais bon, tout de même, cela confirmait une forme physique très bonne.

Par ailleurs, Sappho eut juste le temps d'entendre sa réponse avant de disparaitre dans les ténèbres, son refuge, à nouveau. Qu'elle était bien ici ! Les ténèbres étaient agréables. Elle était reliée à elles, comme elles étaient reliées à elle... C'était... magique ! Elle se souvint alors d'une phrase de sa mère, d'Alouqua, avant que celle-ci ne parte pour ne jamais revenir : "Ton pouvoir est fort intéressant, ma petite Sappho.. J'ai moi-même connu un maître des Ténèbres. Il avait l'habitude de dire que les ténèbres sont tout, car elles ne sont rien... Tu vérifieras par toi-même ses dires, et j'espère que tu le rencontreras... " Elle savait maintenant qu'il s'agissait du Faucheur Rouge. Quant à le trouver... C'était pas gagné...

Bref, elle était dans le Néant des ténèbres. Elle se déplaça, et se retrouva derrière Energa, puisque tel était son nom. Oh... Un spécialiste du corps ? Miam, à croquer... Elle rit. Et dit :


" Vraiment ? Du corps tout entier ? Oh la la... C'est si excitant... Il faudrait trouver une chambre... Miam... "

Feintant, elle concentra son envie de tuer au sommet de sa colonne vertébrale et disparut quand il essaya de la frapper. Dans un nuage de ténèbres. Quelle idiote, elle s'était tellement concentrée sur SON envie de tuer, la sienne, qu'elle n'avait pas senti celle d'Energa, qui avait grandi au fils des secondes. En parlant de temps, si elle restait plus longtemps dans les ténèbres, elle n'en sortirait plus ! Ah, se laisser submerger par le Noir, comme c'était tentant... Mais non, il fallait sortir de là. Alors, elle en sortit, mais assez loin de cette créature de la surface. Non pas qu'elle ait peur. Juste un instinct de survie... surdéveloppé... Au cas où, elle avait d'ailleurs sorti sa sucette de sa bouche, et l'avait dans la main, prête à la transformer en faux au moindre mouvement. Mais comme il fallait toujours être soi-même, Sappho ne pouvait s'empêcher d'être orgueilleuse, de par sa posture comme sa voix ou ses paroles :

" SI tu me tues ? Pfff, comment le pourrais-tu, alors que j'aime tant cela... " Elle leva son poignet, la marque rouge de la main d'Energa était tellement visible... Ses yeux scintillèrent. " Mais pour répondre à ta question, SI tu me tues, j'imagine que je rejoindrai simplement le Néant, le Noir, les Ténèbres quoi... Alors tu voies, ça sera plutôt une bonne chose pour moi ! Hihihi. J'imagine même que je rirai SI tu me tues.... Mais... tu ne me tueras point. "

C'était dit avec tant de résolutions, que personne n'aurait pu douter de sa parole. Non, même si tu aller toquer à la porte d'Elament, personne ne tuerait, petite Sappho... Mais dès que sa voix harmonieuse s'éteignit, le charme se rompit, et le sens des mots pénétra l'essence des entendant : la mort... bénéfique ? C'était si... féerique... et en même temps, si triste, comme une utopie sur le point de se réaliser, jusqu'à ce que l'on se rende compte que c'est impossible pour des gens sains d'esprits... Comme si Lilith, Alouqua, et Sappho étaient des personnes saines d'esprits. Plus qu'une utopie : un rêve éveillé. Non, pire encore, un cauchemar. On passe son temps à inculquer aux enfants à quel point la mort est cruelle, affreuse, terrible, avec son masque de Grande Faucheuse. Qu'une gamine affirme que mourir ne lui faisait strictement rien, c'était... cauchemardesque. Apocalyptique. Contre nature. C'était Sappho, dans toute sa splendeur. C'était la mort, sans complexe.

Son sourire s'élargit, sciant son visage aussi parfaitement que l'aurait fait un couteau aiguisé. Ses petites dents pointues brillaient, et semblaient prêtes à mordre. Sa langue fourchue s'agitait dans sa bouche. Sa respiration se fit un poil plus rapide. Tandis que ses yeux violets écarquillés fixaient Energa. Elle faisait peur.


" Viens... N'ai pas peur, bel Energa... Laisse moi être la charmeuse de tes sens... "

Un tour de succube, presque trop commun pour elle. Pour lui aussi sans doute. Il fallait vraiment être un humain pour venir ! Mais c'était juste un jeu, une provocation. Sa belle voix résonna encore et encore entre les tombes fraiches...
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MessageJouer et tuer, c'est pareil. [Fini] EmptyLun 23 Fév 2009 - 14:07

La mort, grande faucheuse des âmes, une ennemie, et une amie. Lors de l'aprentissage des trois anges, Energa découvrit qu'il existait trois mort possibles, pas tant par les manières que par leurs buts. La première était la mort du corps, il fallait juste entrer quelques attaques sur les organes sensibles ou planter le tout ou tout autre chose, qu'importait? Le corps disparaissait et l'âme s'en allait ou restait. La deuxième mort était la destruction de l'âme, des coups judicieusement placés qui permettaient l'amnesie au receveur. Et l'âme se reconstruisait plus tard sous sa forme première ou nouvelle. La dernière forme et de loin la plus destructrice consistait à trois points sur le corps, deux points ouvraient les zones du corps et de l'esprit, le troisième en permettait l'expulsion complète, les deux morts s'éxecutaient en simultanées. Voilà pourquoi ce fut dans un temple qu'il apprit à s'en servir. Actuellement, la volonté destructrice de Sappho avait fait son oeuvre, Energa était mort. Ce qui faisait qu'il était là à vouloir la détruire gratuitement consistait en deux choses, la volonté d'Energa de se servir de Sappho ou plutôt de ses envies pour ne pas être anihilé par elle, et son héritage démoniaque. Energa était en effet né de deux forces qui s'opposent, l'eau et la glace avec le feu démoniaque. Etant à la fois porteur d'espoir et de dévastation. Depuis le jour de sa naissance, sa part démoniaque ne prit jamais le dessus sur lui, Sappho avait tué Energa alors Energa vivait et comptait la récompenser à sa manière, avec la destruction de son corps et de son âme.

Pour l'instant, elle avait disparu et son intention bourdonnait autour de lui à nouveau, cela était un délice, nul ne pouvait expliquer avec des mots ce qu'il ressentait,il buvait littéralement Sappho quand elle était ainsi, et son sang bouillonnait dans ses immenses instants infinis et si courts par la même occasion. D'ailleurs elle s'était solidifiée un peu plus loin et le fil de son intention se divisait maintenant en une toile qui touchait chacun des points de son corps, elle cherchait à l'atteindre c'était évident, mais elle ne savait pas où frapper, à sa différence, il pouvait la repèrer, appliquer les trois anges baigner dans son sang et se repaître des restes de sa volonté. Mais ce qu'elle lui donnait était tellement intense, d'une forme à une autre elle ne voulait pas changer d'idée et cela lui plaisait.


Citation :
" SI tu me tues ? Pfff, comment le pourrais-tu, alors que j'aime tant cela... "

Oh oui elle aimait cela, mais sa question ne concernait pas son corps, lui même était profondément masochiste avant sa mort. Plus ça fait mal, plus ton corps devient fort, comme le disait son maître. Alors les entraînements impossible il les recherchait! La douleur insurmontable, il la traquait dans son but de devenir meilleur que lui même. Cela était la clé de tous ses combats, de tous ses entraînements. Si on voulait être le meilleur, viendrait un moment où l'on ne pourrait progresser d'avantage, notre but étant atteint, mais être meilleur que soi forçait à s'améliorer sans jamais s'arrêter.

Citation :
" Mais pour répondre à ta question, SI tu me tues, j'imagine que je rejoindrai simplement le Néant, le Noir, les Ténèbres quoi... Alors tu voies, ça sera plutôt une bonne chose pour moi ! Hihihi. J'imagine même que je rirai SI tu me tues.... Mais... tu ne me tueras point. "


Elle avait raison, du moins pour le moment, il allait récupérer tous ce qu'elle lui envoierait et quand elle sera vite, il prendra l'essence même de sa vie. C'était simple et évident, elle laissait sa force partir, alors il serait dommage de la gâcher, lui saura quoi en faire, pour le moment elle l'alimentait. Mais ses ténèbres devenaient une chose contrariante. Pour faire simple,elle ne pouvait l'atteindre au corps à corps, si il ne la voyait pas, il la sentait, l'entendait et se servait des fils tissés par ses envies pour la reperer. Ce qui était étrange, c'était le moment ou elle avait essayé de l'attaquer par derrière, elle l'avait feinté avec ses intentions. Puis elle s'était mise à bonne distance de lui, cela signifiait qu'elle aussi pouvait sentir sa volonté de tuer, et accessoirement s'en servir comme il le faisait.

Citation :
" Viens... N'ai pas peur, bel Energa... Laisse moi être la charmeuse de tes sens... "

C'était une ruse grossière, et cette sucette qu'elle tenait devant elle à la façon d'une arme, il faisait toujours aussi sombre, mais la nuit n'était plus oppressante et lui permettait de discerner la silhouette de Sappho, une forme plus sombre que la nuit. Il sentait la magie dans ses paroles essayer de passer dans son esprit, de le faire marcher vers elle avec un air stupide et les sens paralysés, mais cette envie de sa part était sa drogue, non, il ne vivrait pas sans elle. Il diminua donc le flux de cette envie de se baigner dans son sang afin que celle-ci ne devine pas le piège et dit d'une voix incertaine:

"T.. Très bien Sappho, il est t... temps de.. d'en finir."

Il heurta quelques pierres même si il les voyait, ce qui commençait à lui sembler étrange ignorant tout de son père. Et attaqua d'un coup de poing malhabile, son intention centrée sur son ventre, un coup ici lui couperait le souffle, mais il avait avant tout envie de voir l'arme, il se metterait à plat ventre avant qu'elle ne puisse l'atteindre, au moment où elle le frolerait, avec son arme puis se servirait de ses mains les placerait au sol se plaçant en ATR, et envoyant un coup de pied au menton de l'enfant et les propulserait elle et lui, pour lui entrer un enchaînement aérien, à moins que celle-ci ne disparaisse et le plus beau c'était que son attention serait sur le ventre de la petite Sappho tout le long.
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MessageJouer et tuer, c'est pareil. [Fini] EmptyLun 23 Fév 2009 - 22:17

Ah ah... Très drôle. Sa pâle imitation de je-suis-à-votre-merci-essayez-de-me-tuer-pour-voir était amusante. Mais aussi ô combien ennuyeuse. Elle fronça ses sourcils parfaitement fins, et lui jeta un regard glacial lorsqu'il parla. Elle fit la moue. Non, c'était pas drôle de se moquer d'elle. Elle avait le droit de se moquer des gens, mais eux NON. On ne riait pas de Sappho, c'était elle qui riait des autres. Par toutes les peluches de sa chambre, c'était inconcevable ! Méchant ! Mesquin ! Pervers ! Comment pouvait-on se moquer de la Perversité avec un grand P ? Impossible... C'était... agaçant ! Tellement agaçant, irritant, qu'elle fit apparaitre sa faux, sans même y penser. Elle regarda avec surprise Energa se préparer à la frapper. Ah non, pas question d'abîmer ses vêtements avec de la boue, ça avait été dur de les tâcher de sang... Elle fit un pas en arrière, plongea dans les ténèbres, et posa son pied plusieurs mètres en arrière. Sauver. Pour le moment.

Sa faux réclamait son lot de sang, elle aussi. L'assouvir voulait dire plonger dans un combat long et périlleux contre cet homme... Elle n'en avait pas très envie. En parlant d'envie, elle voulait fuir. Mais elle savait que cet Energa ne la laissera pas partir facilement. Lui rester donc de le battre. Elle calcula rapidement ses chances... Mouais... Avec un peu de réflexions, elle en viendrait peut-être à bout... Peut-être... Elle posa le dos de la lame de sa faux au sol, tenant le manche à la main. Son pied, délicatement, arriva sur le tranchant de la lame... Allait-elle se couper le pied ? Non, pour elle, la faux était le meilleur des support. Maintenant, ses deux pieds reposaient sur la faux, si bien qu'elle semblait léviter à quelques millimètres de l'acier tranchant de son arme... Mais non, ses souliers étaient bien appuyés sur le métal froid. Sa main solidement cramponnée au manche courbe. Lentement, la faux quitta le sol, se retrouvant en lévitation... les ténèbres ? Non, c'était l'arme elle-même qui créer sa propre énergie, à partir de celle de Sappho. Mais c'était si peu...


" T'es méchant. J'aime pas qu'on se fiche de moi... et j'aime encore moins me battre ! Mais si tu m'y obliges, je devrais bien te tuer... S'il te plait, gentil Energa, m'oblige pas à me battre... Pfff, c'est tellement fatiguant... Tu oserais frapper une enfant si innocente ? "

Histrion. Mais un bon histrion tout de même. En vérité, elle rêvait de le tuer lentement, doucement, langoureusement... Comme elle voulait déposer sur ses lèvres glacées le doux et dernier baiser de la mort ! Ah comme c'était bon de plonger dans le sang de sa victime ! Mais si la dite victime se défendait, voulait combattre... Pfff, quelle perte de temps ! Elle préférait encore chercher quelqu'un de plus coopératif que de perdre son temps à se battre et à abîmer sa proie.

Elle fixait toujours Energa d'un air hautain et supérieur. Oui elle se sentait largement supérieur à tout ces nuisibles qui gâchaient la vie des honnêtes démons ! Non, qui pourrissait sa vie ! Saleté d'insectes, saleté d'êtres de la surface ! Allez tous dans votre maudit paradis, et n'en revenez pas ! Son visage n'était plus tellement celui d'une enfant pure et blanche, mais plutôt... celui, calculateur, froid, décidé, de sa mère, Alouqua et de Lilith, son aïeule... C'était troublant. Elle semblait prête à parer n'importe quelle attaque, à plonger dans les ténèbres, à fuir si nécessaire... Mais surtout, à tuer le premier qui essaierait de l'approcher... Qui s'y frotte s'y pique, comme on dit à la surface...


" Essaie un peu de me tuer, pour voir... Mais ne crois pas réussir... "

Elle raffermit sa prise de sa main gauche sur son arme, et de son autre main, elle était prête à ouvrir un passage dans les ténèbres. Prête à tout, Sappho, mais prends garde : ta suffisance te perdra !
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MessageJouer et tuer, c'est pareil. [Fini] EmptyMer 25 Fév 2009 - 19:23

Dans beaucoup de combats, il y a un echauffement, ensuite les combattants s'évaluent en quelques échanges, enfin le vrai combat commence et chacun montre à l'autre ce qu'il sait faire. Sappho venait d'ouvrir les hostilités, et elle ne plaisantait plus, elle avait disparu et il avait senti sa colère naître de l'intérieur.

Il pensait que son envie de tuer était bonne, dieu le bénisse, ce mélange était absolu, pur, elle le méprisait croyant jouer avec lui mais maintenant, elle s'en inquiétait, si elle savait que c'était elle qui avait provoqué ça et qui le renforçait à chaque seconde, elle aurait pris des cours chez un maître zen, et elle aurait sûrement tuer son dragon.


'Dors, je ne le laisserai pas te faire du mal!"

Oui mais qui! Si ce n'était pas Sappho, ce serait lui qui l'écharperait.

'Et alors! Ce sera drôle!'

'Je l'ai sauvé!'

'Raison de plus pour le tuer!'

'C'est contre mes principes!'

'Oublie les!'

'Et le maître!'

'Un vieux croulant! Maintenant qu'il est mort je répanderai le sang!

"C'est complétement faux!"

Il avait hurlé ces mots, au moment ou Sappho parlait de vouloir éviter la bataille, le vent soufflait très fort,signe de la lutte intérieur, Sappho avait sûrement dû interpréter ça comme un refus, puisqu'elle s'élevait sur sa suzu-faux modèle une place.

Pendant ce temps la guerre faisait rage dans l'esprit d'energa. Chacun essayait de prendre le dessus, le guerrier et le démon s'affrontait sans relâche, chacun essayait de dominer l'autre, le faire ployer sous sa volonté, le combat éternel dura quelques minutes, les tenèbres et Sappho habitant de plus en plus Energa, et pour remporter ce combat et vivre à nouveau, il devait s'en débarasser.


Citation :
" Essaie un peu de me tuer, pour voir... Mais ne crois pas réussir... "

Elle n'avait pas idée, elle ne pouvait pas se douter, la guerre était intense, effrayante de force, une mer démontée contre une autre, et aucun ne voulait céder. Pour vaincre son double, il devait aussi puiser la même force et c'est ce qu'il fit, en se servant des toiles de Sappho, il absorbait sa volonté guerrière, et la faux volait moins haut, et le combat continuait.

'Allez abandonne, cet être est si contraire à toi, alors pourquoi est ce que tu continues?'

'Parce que tu es pire!'

Et le combat reprenait de plus belle, bien sûr Sappho l'avait attaqué elle aussi, disparaissant et réapparaissant à chaque fois que son corps se défendait, et il avait pu voir du moins avec des yeux de somnambule, que son arme n'avait pas besoin que Sappho la tienne pour être dévastatrice, ainsi était écartelé Energa entre deux combats, son corps le protégeait et lui protégeait son âme.

Comment Energa vainquit son double, les voies de l'âme sont impénétrables, mais maintenant il était surchargé de ses envies, apparemment la faux était en train de l'attaquer et Sappho n'était nulle part, il esquiva la faux puis la fit tournoyer avant de la lançer au loin.

Le soleil s'était levé, mais les nuages le couvraient efficacement si bien qu'il faisait encore nuit. Il laissa les nuages reprendre leurs cours et les ténèbres se dissipèrent faisant apparaître une zone d'ombre sous les rayons juste devant lui. Il ne l'avait pas vue, juste un pressentiment. Une ombre parm9i les ombres, mais au soleil, cela frisait le ridicule.


"Si j'arrête ce combat promettras-tu de ne pas chercher à me tuer?"

Les intentions étaient toujours en lui, qu'elle essaye de l'approcher et il les déchaînera. Après ce combat, il ne put contrôler sa bouche.

"Par contre si tu veux t'entraîner, je serais ravi de t'affronter à nouveau."

Il était comme ça Energa, amical et stupide même face à la mort.


Dernière édition par Kaze Energa le Mer 25 Fév 2009 - 21:29, édité 1 fois
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MessageJouer et tuer, c'est pareil. [Fini] EmptyLun 9 Mar 2009 - 21:46

Étrange... Bien qu'en plein combat, Energa ne semblait pas particulièrement concentré, ni intéressé... Comme si autre chose captivait son attention. Mais quoi ? A vrai dire, elle s'en fichait royalement. Qu'importe qu'un étranger nommé Energa l'attaque dès son arrivée. Qu'importe que cela retarde sa rencontre avec des connaissances d'Alouqua. Qu'importe tout cela. Ce n'était que des péripéties dans son histoire. Elle aurait voulu en finir, le tuer, cet Energa de malheur pour enfin assouvir sa soif de meurtre et de souffrance nocturne. Mais maintenant qu'une aube pâle et chancelante se levait sur le sombre cimetière, son entrain la quittait. Elle jeta un regard désappointé au soleil gris et morne, à la brume qui se dissipait, à l'Ombre qui rapetissait... Désormais, ses Ténèbres seraient moins efficaces. Déjà elle sentait qu'Energa l'avait vue, et elle quitta brusquement le lieu où elle se trouvait, pour se retrouver dans l'ombre d'un mausolée. Elle gardait sa faux parfois encombrante, dans les ténèbres, se tenait prête à la brandir.

Ses yeux ne brillaient plus de l'éclat sauvage de la nuit. Non pas qu'elle soit exclusivement une créature de l'obscure noirceur, mais elle préférait combattre de nuit, à son avantage. Dans l'obscurité, elle effrayait toujours. Mais durant la journée, sous l'éclat incessant de ce soleil terrible, elle paraissait plus frêle que jamais, étant bâtie sur le modèle d'une brindille... Bien qu'elle soit plus difficile à briser.

Elle écouta la demande de l'étrange créature de la surface. Ah, enfin une pensée raisonnable : arrêter ce combat sans but. Non pas qu'elle détestât se battre, mais combattre pour une cause, même ridicule, était au moins encourageant : se battre par une provocation anodine ne menait à rien, sinon à la victoire, la fuite, ou pire, la mort. La première option lui plaisait bien, la deuxième ne la gênait pas plus qu'une mouche, mais la dernière la révulsait. Quoi ? Mourir pour rien ? Pour un caprice ? Comme Ses victimes à elle ? Ah non, ça jamais. Elle préférait mourir pour elle. Pour ses caprices à elle. Pas pour ceux des autres. Plutôt fuir. Comme le disait le proverbe : Courage, fuyons ! Eh bien, c'était sa formule favorite durant un combat qui tourne mal, ou qui s'éternise. Heureusement, celui-ci semblait prendre fin, enfin. Elle transforma sa faux en sucette, l'amena à sa bouche une seconde avant de la reprendre dans sa main droite, et sortit de l'ombre de l'édifice mortuaire, Energa se trouvant quelque mètre plus loin.


" Je n'attendais que ça, idiot ! Pourquoi te tuer ? Tu es tellement mignon quand tu te bats ! Même si tu penses à autre chose mon chou. " elle lui lança un clin d'œil complice, comme si elle avait deviné quoi que ce soit, en vérité, elle ne faisait que des suppositions.

Elle s'avança alors imprudemment, gaiement, en sautillant comme une gamine - qu'elle était, par ailleurs - et en fredonnant quelque air d'enfant. Quand il lui proposa un entrainement, elle répliqua en riant à demi :


" Un entrainement ? Mais je n'en ai pas besoin ! Je suis la plus forte succube de tout les Enfers, voyons ! Je suis Sappho, fille d'Alouqua des démons, fille de Lilith la grande ! Je suis la meilleure ! Hihihi " son rire cristallin et faussement innocent déchirait l'air calme et reposant du cimetière, mais elle continua à s'approcher d'Energa en s'amusant, et finalement arrivée de lui, lui entoura la taille de ses bras maigrelets de fillette. " Mais si tu veux, tu peux venir jouer avec moi ! Je connais plein plein de jeux ! Du plus innocent au plus langoureux ! Hihihi "

Elle blottissait sa tête contre le corps d'Energa, ses cheveux fous contre ses habits. Son sourire joyeux, apparemment agréable ne faisait que cacher son hypocrisie de succube. Mais elle aimait jouer la comédie. En même temps, on ne pouvait reprocher à une gamine de se conduire comme une gamine, même si elle était censée être pratiquement adulte chez les démons... Elle était comme ça, Sappho, changeant de caractère et de visage aussi facilement qu'un acteur de théâtre.
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MessageJouer et tuer, c'est pareil. [Fini] EmptyLun 9 Mar 2009 - 23:05

Après la pluie, le beau temps, Energa connaissait ce proverbe par coeur, il semblait adapter à sa vie, même si pour lui c'était plus un après l'ouragan une légere accalmie qui ne laisse que le temps de penser que c'est peut être fini avant d'être derechef déçu. Il semblait que l'accalmie venait d'arriver puisque Sappho acceptait la trêve. Un bon point pour Energa, il commençait à s'attacher à la petite. Non pas que ses tours lui faisaient de l'effet, elle était beaucoup trop jeune. Mais elle était la première personne contre qui il avait perdu. Perdre ici signifie mourir, en combat il n y a réellement que trois possibilités, gagner, perdre ou arrêter le combat, autrement dit tuer, mourir ou ne pas tuer sans mourir. Dans le troisième cas, on parlait d'échange de techniques, même si il était fort probable que cet échange risquait la vie des deux protagonistes, sinon ce n'était pas un combat mais une domination.

Citation :
" Je n'attendais que ça, idiot ! Pourquoi te tuer ? Tu es tellement mignon quand tu te bats ! Même si tu penses à autre chose mon chou. "

Elle mentait, et si elle savait que c'était-elle qui avait provoqué cette absence, elle aurait vraiment investi dans des cours de contrôle de soi. Mais il pouvait très bien lui expliquer par la suite, après tout ses intentions de le tuer n'était plus présentes, soit elle avait décidé de le tuer par la ruse, et ce serait inutile, soit elle voulait vraiment faire la paix et il pourrait lui enseigner un truc ou deux.

Citation :
" Un entrainement ? Mais je n'en ai pas besoin ! Je suis la plus forte succube de tout les Enfers, voyons ! Je suis Sappho, fille d'Alouqua des démons, fille de Lilith la grande ! Je suis la meilleure ! Hihihi "

"Je confirme, après tout, j'ai perdu contre toi!"

Il n'en avait pas honte, il était mort et alors, il revenait et il s'améliorerait, de plus le combat si il ne ressemblait à rien de loin avait entraîné quelques changements, il était par exemple capable de résister aux magies qui touchaient l'esprit et pouvait même les retourner contre leurs propriétaires, du coup il avait gagné plus en mourant que si il avait survécu. Et ce double, maléfique quel combat hallucinant! C'était grisant que de jouer sa vie dans de tels duels. Cela constituait un cadeau de Sappho déjà suffisant pour qu'il l'entraîne et qu'il l'emmène avec lui, mais il ne forcerait rien, il n'avait jamais obligé personne, en fait, il donnait même le choix de se retirer à ses adversaires avant qu'il ne les tue. La fillette s'était approchée du rouquin et l'emprisonnait maintenant de ses bras.

Citation :
" Mais si tu veux, tu peux venir jouer avec moi ! Je connais plein plein de jeux ! Du plus innocent au plus langoureux ! Hihihi "

Energa la sentit qui posait sa tête sur sa poitrine. Elle avait apparemment aimé le petit échauffement. Il la considérait pleine de potentielle et souffrant ardemment d'une soif de sang. Il n'aurait qu'à lui montrer la bonne méthode de s'en procurer.

"Avant toute chose, je crains de ne pas avoir le temps de jouer, et il y a certains points sur lequels j'aimerais m'attarder. Tu as dit que tu étais la succube la plus puissante des enfers en me parlant d'Alouquia, mais ton héritage ne veux rien dire pour moi, je ne connais pas ta mère, mais je ne doute pas qu'elle fût très puissante et que tu ais herité de cette puissance, malheureusement, si avec ce que tu m'as montré tu étais la fille du roi des enfers lui-même, ça n'aurait pas changé grand chose. Je t'aurais vaincue en d'autre circonstance et peut être même tuée, mais le destin en a voulu autrement. Vois-tu je t'ai dit être spécialiste du corps, cela ne veut pas seulement dire que je connais le corps, mais aussi que je suis capable de rediriger l'énergie. Je ne te parle pas de ces choses comme la magie, mais qu'à chaque coup que tu donnes, ton équilibre se trouve changé, et disons que de ton équilibre vient ton énergie. Donc plus tu frappes fort, plus fort tu recevras le coup."

Par quel hasard le combat l'avait il menait près de la cachette de son dragon, Energa n'aurait su le dire. Toujours est -il qu'il remit sa cape et laissa le dragon dans la capuche. Il se retourna vers Sappho:

"Ah oui, je sais aussi que tu voulais me tuer tout le long du combat, ce qui explique pourquoi j'ai dû te sembler absent, je ne t'expliquerai pas pourquoi, mais je pense que ceci peut t'aider."

Il laissa cette volonté assassine étrangère glisser le long de ses membres ne plaçant que le double de ce qu'elle lui avait envoyé par instants mais avec précision, droit sur elle. Ce qui la fit lâcher prise et trembler un peu.

"Autre chose, si tu ne veux qu'être la plus forte cela signifie qu'un jour tu t'arrêteras. Moi, je cherche à me dépasser moi-même donc je n'ai pas de limites à atteindre. Mais je ne te critique pas, après tout j'ai vu des gens plus avancés que toi dans les combats qui pensaient la même chose, il faut juste revoir tes valeurs. Je crois que je t'ai tout dit.."

Il commençait à partir quand il se ravisa et se retournant il dit:

"Ah non, félicitation pour ta victoire, ça me semblait tellement ridicule quand je gagnais que j'avais oublié que certains aimaient ça, quand tu voudras t'améliorer, je serai ravi de t'entraîner! Adieu donc Sappho."

Ce fût sur ces mots qu'Energa partit, passant en droite ligne en direction de la cité laissant Sappho méditer. Energa n'avait pas compris les sous-entendus de Sappho, les eût-il compris il y aurait eu une succube de moins sur Elament, il est parfois judicieux de ne pas réveiller d'anciens traumatismes.

[Ouah ça c'est du discours XD]
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MessageJouer et tuer, c'est pareil. [Fini] EmptyMar 10 Mar 2009 - 22:20

Mais pour qui se prenait-il ? Non, ce n'était pas exactement la bonne question. Finalement, elle préférait dire : Pourquoi se prendre ainsi la tête ? D'abord, quand il avait avait affirmé avoir perdu, elle avait ronronné de plaisir. Une succube était avant tout imbue de sa personne, la complimenter était donc le meilleur moyen de s'attirer ses faveurs. Et elle adorait la flagornerie. Dites que je suis la plus belle ! Dites que je suis parfaite ! songea-t-elle avec orgueil, et peut-être vous épargnerai-je ! Tel un seigneur écoutant ses courtisans, elle se montrait sensible aux dires de ses interlocuteurs. Et de là découlait la plupart de ses réactions, parfois en opposition avec son humeur de départ. Lunatique serait le terme approprié, mais surtout, ne lui dites jamais... Elle vous pendrait plus haut que court !

C'est alors qu'il commença un monologue. Oui, un monologue. Elle l'écouta d'ailleurs distraitement, bercée par sa voix. Quand il l'eut fini, elle s'écarta de sa poitrine, et fit la moue. Craquant. Ce pli soucieux entre le menton et la lèvre inférieur, ce nez retroussé, ces sourcils froncés, ce visage renfrogné... Pour le coup, elle ressemblait vraiment à une gamine ! Cependant, elle était sérieuse. Son discours ne lui plaisait pas. Et elle allait lui faire savoir par son monologue à elle. Immédiatement. Elle le laissa terminer jusqu'au bout, et alors qu'il lui tournait le dos :


" T'es pas drôle. Je me fiche de tes paroles. Je te tue, ici ou demain. Je t'écharpe. Je te pend. Je t'écartèle. Quand tu veux. Je suis une succube. Je suis un démon. Aucune créature de la surface ne nous dépasse en ce qui concerne la mise à mort. Le combat n'est pas mon point fort. Je suis une fille des Ténèbres. Je ne m'abaisse pas à frapper avec mes doigts délicats, je ne suis que Sappho, et j'aime tuer. Ma volonté de tuer est comme un instinct de survie, ce n'est pas un besoin mais un plaisir, un art. Et dénigrer la magie ne peut qu'être fatal en considérant cet art... Toi aussi, retient cette leçon. Je ne suis peut-être pas la plus jeune de nous deux..." Ce n'était pas si faux, car si elle avait l'apparence d'une gamine de 13 à 14 ans, en tant que démon, elle avait près de 140 ans. " Pff, Quant à réviser mes... comment tu dis ? Valeurs ? Comme si j'en avais ! Je n'ai qu'une chose à te dire : blablabla. Tu peux blablater tant que tu le souhaites sur nos "valeurs", leurs différences ou leurs ressemblances inopinées, ça ne te mènera à rien. Tu sais pourquoi ?" il était assez loin maintenant, mais elle continuait de parler. Elle hurla sa dernière réplique, faisant s'envoler quelque oiseau matinal. " PARCE QUE JE SUIS SAPPHO, ANDOUILLE !!!! L'U-NI-QUE !"

Sur ce, un rire clair éclata dans le cimetière désolé. Elle ne voyait plus qu'une ombre s'éloignant dans la clair matinée. La nuit était déjà finie ? Plus de tuerie avant ce soir ? Quel dommage... Somme toute, elle s'était plutôt amusée cette nuit, malgré l'absence de sang. Vraiment, cet Energa était amusant. Il la prenait vraiment pour une gamine ? Lourde erreur. Sa ruse n'avait d'égale que son apparente innocence. Et quand elle le souhaitait, elle pouvait véritablement sembler pure. Vraiment.

Ses yeux roulèrent dans leur orbite, elle regarda autour d'elle. Pas le moindre signe de vie. Elle sentit une présence à ses pieds... Elle baissa la tête. Un escargot. Pourtant, il ne pleuvait pas, se dit-elle. Prestement, elle l'écrabouilla. Hum, de la bouillie d'escargot tout chaud. Tiens, cela lui donna une idée. Ou plutôt, une envie. Elle imaginait plusieurs escargots devant elle, à sa merci, un à un, elle les tuait, de différentes manières... Ce soir, elle pourrait le faire. Ce soir, oui, ça lui permettrait de patienter tandis que des gens viendraient à elle. Mais où aller ? Elle grimpa sur le mausolée derrière lequel elle s'était cachée dix minutes plus tôt. Elle voyait à l'horizon la cité d'Elament, majestueuse construction élancée. Des collines, des falaises... Tant de lieux à découvrir. Elle pour aussi voir au-dessus de la mer verte de la forêt. Elle plissa les yeux. Était-ce une tour là-haut ? Abandonnée au milieu de la forêt ? Elle trouva l'idée séduisante. Elle descendit de son lugubre perchoir, marcha sur la bouillie d'escargot, raya des tombes avec ses ongles, et se mit en route vers la tour abandonnée.


[ à suivre dans : Une princesse et des escargots ]

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