Depuis combien de temps n’avait il pas mit les pieds ici, se laissant pousser par le vent, attiré par cette vieille grille en fer dont le cadenas cliquetait au gré du vent, plus jeune c’était son monastère lieu de tous ces instants, il y vivait presque, luttant contre la faim et le jour qu’il maudissait dans les débuts de sa condition de semi vampire. Il y avait également fait de belles rencontres et y avait livré ces plus beaux combats, l’expérience c’était acquise sur les tombes et les arbres morts, aujourd’hui il ne restait plus que stèle brisé et grille rouillé, il était délicat de revenir dans ce lieu chargé de passé, Azazel le savait, mais il était en quête de celui-ci justement.

Ce soir la Choppe avait fermé un peu plus tôt, pour lui permettre de courir comme a son habitude après son passé, l’ange poussant la grille se rappelait la façon dont il c’était fait jeter la dernière fois qu’il était entré ici, il espérait ne pas recroiser cette gardienne mais savait d’emblée que c’était un peu vain comme espoir, c’était son chez soit désormais.

Passant sur ce sentiment l’ange s’engouffra dans le cimetière plus froid qu’à l’habitude, du moins c’est ce que sa mémoire lui laissait penser, passant entre les rangée le bout de ces doigts glissait sur les tombes comme pour se souvenir de ces anciens amis, une façon de les saluer sans doute, tout ces compagnons tombés au combat, combien l’avait côtoyer dans cette guerre mortelle ? Combien en était revenus vivant ? Trop peu bien sur, sa puissance n’était pas assez étendue pour tous les protéger, de ce jour il avait volontairement bridé ces forces pour ne plus espérer vainement de tenir tête à ceux qui le surpasse.

Il c’était habitué à ne plus faire usage de cette force qui était sienne qu’en cas de nécessité, préférant quelques coups bien placé que de ce faire dévorer par sa propre énergie. Ce soir il venait honorer la mémoire de ceux qui n’était plus, d’ailleurs après la guerre le fossoyeur avait eu fort à faire pour enterrer les corps, seul ceux détruit par le frère Garland n’avait qu’une plaque mortuaire leurs corps aillant explosés sur le champ de bataille en flocon de glace couleur rubis.

L’ange s’arrêta comme à son habitude en face de son caveau, vestige d’un riche défunt mort depuis plus d’une centaine d’année, Clad s’installa a l’intérieur allumant un feu dans chaque coin de la pièce comme a son habitude après quoi il décide de s’asseoir en tailleur sur la pierre qui scellait la tombe, tout en fermant les yeux, espérant qu’un message lui viendrait, que ce soit un être vivant ou un songe.

[Ah ah! Tu t'attendais pas à ce que ça soit moi hein? Ca te gène?
non parce que si c'est le cas, Tu peux m'envoyer un mp et me dire de supprimer hein ]

La nuit était tombée sur Elament. Beaucoup de gens restaient encore dans les rues, se hêlant et riant, allant boire un coup à telle ou telle taverne. Ariane y aurait bien pris part mais elle n'y avait pas été invitée. Alors elle sortit de la cité, pour reprendre la direction du cimetière.

La fois d'avant, elle y avait rencontré une personne intéressante. Peut-être serait-ce de nouveau le cas, peut-être pas. Peut-être que sa vie s'achèverait ce soir là? Et bien sâchez que si c'était le cas, la fée ne manquerait à personne! Elle était nouvelle en ces lieux et ne s'était point encore fait d'amis., Faust peut-être mis à part. Et sa famille l'avait chassée depuis des années. Donc personne pour la pleurer, peut-être pas même quelqu'un pour s'aperçevoir de sa disparition...? Enfin bref, peu importe.

Les cimetières étaient assez particuliers. Ariane n'aimait pas trop ces endroits, pas pour les comptes à dormir debout qui circulent, comme quoi les morts sortiraient de leurs tombes et gniagniagnia... Mais rapport aux corps dans la terre. Quand elle arriva, elle eu de nouveau démonstration de ce qu'elle pensait. Les corps souillaient la terre, la rendaient infertile et empoisonnée. Quand ils se décomposaient, les gaz qu'ils émettaient créaient des feu follets. Il y en avait beaucoup ici. Ariane n'aimait pas ces choses, preuves du malêtre de son élément. Mais bon, comme elle esprait revoir Faust, elle se dit que c'était le meilleur endroit.

Ariane n'avait pas besoin de trébucher pour ne pas être discrète. Le halo lumineux qui l'entourait suffisait à la faire remarquer. Mais ça n'avait pas l'air de la perturber plus que ça. Sautant ici et là, elle se servait de ses ailes de papillon couleur miel pour se donner plus ou moins d'élan, atterrir plus ou moins loin. Quand au détour de ses gesticulations, elle vit de la lumière. Attirée par cette lumière comme un moustique est attiré par la chaleur, elle s'en approcha, sans prendre aucune précaution, comme à son habitude.

Son visage et le reste de son corps apparurent alors dans l'embrasure de la porte du caveau de Clad.

"Oh ça alors! Des morts qui font des feux!"

Elle lui adressa un grand sourire et entra, s'approchant de l'ange noir et... Lui pinça le bras. Mais pas fort hein, juste pour tâter.

"Nom d'une grenouille vous êtes vivant! C'est encore mieux!"

Des rouages s'activaient dans le cerveau de la fée, essayant de comprendre pourquoi quelqu'un faisait du feu dans un mausolée.

"Vous attendez quelqu'un?"

Demanda-t-elle en inclinant la tête. C'était la première, mais stupide, idée qui lui était venue puisqu'elle-même attendait sans savoir s'il serait là quelqu'un. Alors...

sorry erreur de post :s

Il n’avait pas fallu attendre bien longtemps avait qu’une présence se fasse sentir, elle était même plus visible que facile a sentir, du fait de sa luminosité parmi les couleurs sombres de la nuits qui venait embellir les pierres tombales, celles-ci semblait frappées par les étoiles comme invité a ce joindre au bal cosmique.

La fée dorée semblait resplendissante dans cette soirée plongé dans les ténèbres, si elle n’avait pas été aussi menue l’on aurait pu la prendre pour un ange, arborant une paire d’ailes lumineuses dans le ciel. Le vent semblait se réchauffer au fur et a mesure que la fée se rapprochait de lui.

Curieusement il ne se dégageait d’elle aucun aura de peur elle semblait bien vaillante, ou bien excessivement confiante allé savoir, bah après tout qu’importe ce n’était visiblement pas une novice qui se tenait face à lui, peu être un peu naïve a en juger par son langage.
Elle le prenait pour un mort, de loin seulement, l’ange c’était permis de fermer les yeux pour se concentrer mais le rayonnement de la femme l’empêchait de se concentrer a nouveau sur les petits auras et sa voix couvrait les bruits de la nuits, c’était agaçant de ne plus pouvoir communier avec la nature.

Et puis elle se permettait de drôle de chose, elle l’avait touché sans le connaitre, le sourcil de l’ange noir c’était haussé ces yeux avaient virés au rouge les feuilles mortes frémissaient, l’ange ferma les yeux a nouveau, laissant retomber la tension. Elle lui demanda si il attendait quelqu’un c’est lèvres se mirent a bouger.

-De toute façon les ténèbres ne viendront face a l’éclat qui est votre…

L’ange tourna sur le côté les pieds dans le vague la stèle était suffisamment haute pour l’empêcher de toucher le sol, il balançait ces jambes innocemment comme un enfant dans la fleur de la jeunesse il se demandait simplement pourquoi , pourquoi elle était a ces cotées alors qu’il ne dégageait rien de bon au première abord, peut être n’avait elle simplement pas de sensibilité au auras, possible…

L'ange noir ne semblait pas commode. Ariane semblait même l'interrompre. N'importe qui d'autre l'aurait prit comme ça et aurait tourné les talons avant que cet ange noir semi-vampire ne finisse par lui planter ses crocs dans la gorge, ne serait-ce que parce qu'elle titillait sa tranquilité. Mais pas la fée dorée. En effet, elle n'était pas du tout du genre à rebrousser chemin devant l'adversité, la preuve en était sa présence à Elament, elle allait même souvent au-devant des ennuis, mais sans le faire exprès. C'était chou et en même temps pittoyable, pathétique enfin ce que je vous voudrez, mais aussi assez dangereux. Enfin bref. Tout ça pour dire qu'elle ne prêta pas la bonne interprétation aux paroles de Clad, qu'elle interpréta comme un compliment, ce qui lui fit lui sourire.

"Vous trouvez ça joli aussi? J'aime bien moi."

Quand l'ange se tourna, elle alla se placer face à lui et se servit de ses ailes pour s'élever à sa hauteur. Enfin... Essayer... Ses ailes n'étaient faites que pour les basses altitudes, et Ariane avait beau essayer de forcer, elle ne faisait que descendre, et monter, et descendre, et monter... Avec une moyenne d'altitude située à la tête de Clad. C'était pas evident... Au bout de quelques minutes, elle se trouva à bout de forces et se laissa tomber à genoux sur le sol, levant ses yeux bleus vers le tavernier.

"Est-ce que vous voulez bien descendre à ma hauteur? S'il vous plaît Monsieur?"

Bin ui, elle aimerait bien discuter avec cet homme bizarre et ça la rendait nerveuse qu'il soit en hauteur, surtout qu'elle était plus à l'aise sur le sol. La terre était plus que sa protection, c'était son amie aussi. Mais Ariane eu une idée. Avant même que l'ange ne décide ou non de coopérer, elle lui parla de nouveau.

"Laissez tomber, j'ai une idée!"

Et comme l'avait fait un peu avant pour une autre raison, Ariane se sculpta ce qui ressemblait de loin à un petit trône de pierre, cela en quelques mouvements, avant d'en faire un promontoir à une plate-forme, qu'elle éleva à la hauteur de l'ange, et sur lequel elle s'assit, plutôt contente, mais fatiguée par son ouvrage.

"Voilà. C'est mieux non?"

Comme precedemment, elle lui sourit de toutes ses dents blanches et attendit la suite des évènements.

Décidément c’est fou ce qu’elle pouvait lui sembler simple d’esprit cette fée, du haut de ces un mètre soixante dix elle ne ressemblait pas vraiment a ces semblables du moins pas du souvenir que l’ange noir avait en mémoire, a y regarder elle recelait une grande beauté mais tout cela était gâché par cette attitude infantile et tellement superficielle. L’envie de lui demander de décamper ce faisait de plus en plus présente dans l’esprit de l’ange noir mais il n’en fit rien. Après tout il n’avait aucun droit de la juger.

A dire vrai il fut même surpris par sa réponse qui pouvait bien sur être pris comme de la bêtise pure et simple ou comme une réplique assassine, sortie pile au bon moment. Il faut dire qu’elle semblait déterminer à rester ici en sa compagnie, puisqu’elle se rapprochait de lui, un peu trop a son gout d’ailleurs, visiblement le fait de se redresser n’avait fait ni chaud ni froid a la fée qui avait prit cela comme une invitation.

Celle-ci entreprit même de s’asseoir en face de lui, puis trouvant cette posture peu satisfaisante pour entamer une discussion dont Azazel n’avait bien évidement aucune envie d’alimenter, celle-ci fit sortir du sol un trône, pour pouvoir être à sa hauteur puisque l’ange n’avait pas daigné descendre à la sienne.

Au moins c’était désormais une certitude elle contrôlait bel et bien un pouvoir élémentaire, celui de la roche, de la terre certes mais avec une prédilection visible pour les minéraux plus que la flore. Après tout ce n’était que logique puisqu’elle avait pu constater le pouvoir de l’ange noir il était naturel qu’elle lui fasse par du sien.
Ce qui était d’autant plus intéressant c’est que le trône improvisé ne laissait aucunes traces d’imperfection sur sa conception, la personne devant lui avait donc une maitrise plus que satisfaisante, certainement pas une novice donc, il faudrait se montrer méfiant, malgré se sourire blanc digne des plus belles elfes , il n’était pas impossible qu’elle soit une de ces personnes qui le traquent depuis la guerre.

Si la post bataille lui avait appris une chose c’était bien qu’il n’y avait pas vraiment de race pour ces ennemis, ce qui comptait pour le commanditaire de ces assaillant c’était simplement la tête de notre cher Clad, reste à voir si il serait capable de la séparer de son cou.
Loin de porter sa main a sa lame, l’ange la regardant dans les yeux comme pour entrer dans son esprit, plutôt que de lui sourire il avait un visage duquel ne se dégageait aucune émotion réellement palpable, il apparaissait en fantôme. Sa bouche forma les mots suivants mais le son qui en sortit était presque murmuré, comme s’il ne voulait être entendu.

-Que fais-tu ici ?

Voila on commençait enfin à toucher au but, la fée qui se trouvait en face de lui allait enfin se montrer sous son vrai jour, laissant de côté le visage angélique d’origine pour quelque chose de plus sombre et de plus réfléchit. Elle faisait enfin usage de son intelligence et lui offrait finalement un petit divertissement digne de ce nom.

Elle venait de s’adresser à l’ange dans sa langue de prédilection l’angélique. C’était au moins le signe qu’elle avait de la culture mais l’ange désirait plus, voir plus d’elle encore que ce regard dont l’étincelle avait disparu. Celle-ci lui avait donc répondu en lui disant qu’elle venait simplement visiter les morts, surement pour ne pas se séparer du souvenir qui lui restait d’eux. Sa présence n’était plus vraiment un poids elle gagnait en intérêt seconde après seconde, il était certain qu’elle voulait lui demander quelque chose et pour ce genre de discussion l’ange noir appréciait que l’on aille directement au but.

L’ange noir esquissa un sourire en observant le changement d’attitude de la fée, il décida de jouer le jeu déployant ces ailes il se releva dominant un instant la situation avant de sauter de la tombe pour se retrouver de profil par rapport a la fée, il lui répondu en langage elfique, le seul qu’il maitrisait en plus de l’angélique. Tout sourire il siffla donc :

-Et si nous marchions un peu ? C’est une jolie nuit non ?

Sans attendre sa réponse il marcha direction la sortie en attendant que celle-ci daigne le suivre, il serait plus à l’aise dehors pour parler avec celle qui correspondait tout a fait avec la description qu’avait fait d’elle les élèves Terra qui venait boire un verre le soir en faisant le mur de l’internat, ces petits rebelles qui désiraient s’enivrer était la clientèle préféré d’Azazel, trop jeune pour savoir tenir sa langue et trop fier pour se défiler en concours d’ivresse.

Mais pour l’instant, si c’était bien elle, le professeur intérimaire devait être au moins légèrement au courant de ce qui se disait en haut lieu, sur la situation vis-à-vis des démons ce genre de chose, l’information valait cher ces temps ci et il avait de quoi la négocier. Marchant en travers des tombes l’ange s’arrêtait de nouveau devant une tombe, il avait vu l’elfe inscrit sur la pierre sortir son dernier souffle, il était mort en le protégeant d’une lame démoniaque, s’en était suivit un long combat entre l’ange et les démons qui sortaient de plus en plus nombreux, son corps couvert de sang, ces blessures, cette rage une fois lancé dans le combat, puis la lame qui l’avait transpercé, le noir et puis rien.

Il n’avait pas été secouru directement, sous les cadavres de ces victimes il avait du attendre de longues heures avant d’être considéré comme vivant par les siens, en même temps les yeux fermés avec un cœur qui ne bat presque pas et quasiment coupé en deux, qui aurait pu deviner qu’il était encore vivant ? Cela avait été leur excuse, mais lui il était resté rancunier, d’avoir risqué sa vie pour ceux qui ne le reconnaissait plus, ça non plus il ne l’avait pas digéré.

- Entendez-vous leurs cris ?

Un frisson parcouru l’échine de l’ange noir a la vue de cette pierre tombale, bien sur ce n’était pas son nom qui figurait sur la pierre mais c’était tout comme. Il sentait encore les lames plantées dans son corps, le sourire de son adversaire, la douleur intense, le sommeil qui n’avait rien de doux. Il n’oublierait jamais les yeux de son assaillant, ce bleu immaculé, cette arrogance.

L’ange noir avait beaucoup appris de ce combat, sa défaite lui avait fait perdre beaucoup de son désir de combattre, et de ce représenter devant sa propre famille.

Depuis la fin de la guerre, non seulement il fut oublié du champ de bataille, mais plutôt que d’être considéré comme un miraculé on vit en lui un traitre qui n’avait pas été suffisamment puni par le destin. Le fait qu’il avait côtoyé les hautes autorités des enfers étaient aussi contre lui et quelques démons mineurs témoins de ces allés et venus avait trahit ce secret. Nul bravoure ni laurier pour notre ange maudit, seule les épines lui avaient été offerte en guise de couronne, nombreux étaient ceux qui voulaient encore lui faire la peau.

Azazel n’avait pas pu non plus rejoindre sa propre maison, si il avait renoué contact avec sa famille, si cela c’était su de nombreux habitants s’en serait prit à sa femme et a leur fille. Ce qui paraissait comme de la couardise aux yeux des ignorants était la façon dont il avait choisi de les protéger, maudissant sa propre impuissance.

Mais voila qu’une fois de plus le destin frappait a sa porte, ou plutôt a la grille du cimetière, dans la personne de sa femme, Lya, qui venait de la faire grincer. L’ange tourna son regard dans la direction du portail, n’aillant pas de suite reconnu celle-ci, il lança un regard rouge alors que tout autour de lui se leva une violente bourrasque. L’ange noir qui était presque accroupi devant la tombe se releva et fit marche vers l’ouverture, oubliant presque la présence du professeur, il se permit de dire a son attention.

-Reculez Professeur, il ne serait pas de bon ton de vous voir avec un traitre tel que moi, surtout dans ces lieux.

L’ange sortait déjà les crocs, se ne serais pas la première fois qu’on tenterait d’attenter à sa vie, encore moins dans ce cimetière, la dague à la main il se servit d’un des cheveux de son épouse qui était toujours enfermé dans le collier qu’elle lui avait offert, pour allumé une étincelle qui changea en flamme l’espace d’un instant en mélangeant celle-ci avec un maximum d’oxygène collecté dans l’air, alors qu’il n’était qu’a quelques pas il vit le visage de la jeune femme.
Son étonnement n’eu d’égal que la réaction de sa main droite qui laissa s’échapper la lame qu’elle tenait, celle-ci se figea dans le sol, les ailes de l’ange déployé vinrent retrouver leur place se rétractant dans son dos afin de ne laisser paraitre que le corps de l’ange, semblable a un humain. Il ne se résigna cependant pas à faire les derniers pas qui le séparaient d’elle, pétrifié par cette retrouvaille.

Ne sachant pour la première fois depuis bien longtemps, quelle attitude adopter. Il dit d’une voix tellement faible qu’il n’était même pas sur d’avoir lui-même prononcé ces mots :

-Lya, c’est bien toi ? Tu es venue pour moi ?

[Je répond vite fait pour vous laisser continuer]

Bon, ils allaient peut-être pouvoir discuter en gens civilisés. L'ange noir lui avait répondu en elfique, et bien parfait, la fée n'avait aucune préférence. Mais elle se garda bien de lui montrer qu'elle savait parler cette langue, et feignit, comme à son habitude, l'ignorance. En le voyant s'éloigner, elle dématérialisa son siège en sable et le suivit, plutôt distraite.
Elle voyait la mort du bon côté, plus que comme un déchirement. Pour elle, ça n'était que le début d'un nouveau voyage, rien de plus. On quittait cette terre pour autre chose de différent, voilà tout. Mais peut-être était-ce parce qu'elle n'avait rien à regretter ni personne qui ne la regretterait elle?
Mouais, enfin tout ça, elle s'en moquait royalement.
Peu de temps après, il lui posa une question. Est-ce qu'elle entendait des cris? La jeune femme resta stoïque. Elle n'était pas medium et n'avait ni connaissance ni cure des batailles passées. Elles n'éveillaient en elle rien de plus qu'un vague soupir. Trop bien, des créatures se battaient les unes contre les autres, "ah ouais ah que moi je suis le plus fort, ah que je vais te couper en rondelles!" Pathétique... Ils se battaient plutôt que de se résigner. Dans la psychologie de la fée, on n'était pas maître de son destin, on se contentait de suivre le courant et tout ce qui arrivait avait une cause et lieu d'être. On pouvait lui repprocher d'être lâche, mais quand on n'a pas de disposition ni d'envie à la violence, à quoi bon lutter? Quoi qu'il en soit, elle le fixa un moment, jusqu'à ce que l'ambiance changea. Une silhouette fit son apparition dans le cimetière. Grâce aux vibrations du sol en leur contact, Ariane su qu'elle n'avait pas sa place ici. Comme nulle part ailleurs d'ailleurs... Enfin bref, ça n'était pas ses oignons. Elle ne prit même pas la peine d'attendre la phrase de Clad à son intention, qu'elle avait déjà filé sans dire un mot.