Les nuages étaient assez menaçant en ce début de journée. Le ciel était sombre, et l’air assez chargé. La pluie n’allait sans doute pas tarder. Une lueur dorée semblait se rapprocher rapidement dans le ciel. Cette lueur était suivie d’une autre plus petite, mais tout aussi rapide. Il s’agissait de deux dragons. Ou plus exactement deux dragonnes, la mère et la fille. Des dragonnes dorées, aux écailles étincelantes et à l’œil vif. Leurs mouvements étaient fluides, rapides. Enfin, elles se posèrent toutes deux à quelques mètres de la porte de la cité. Une fine silhouette noire fit alors son apparition. Une jeune fille jusqu’alors cachée par la taille plutôt imposante de la mère, sur laquelle elle avait voyagé, touchait terre.
Cette silhouette frêle portait une robe noire, simple. Ses longs cheveux dorés étaient détachés et tombaient en masse sur ses fines épaules. Sa peau était très pâle, et légèrement argentée. Ses yeux d’un magnifique bleu azur. Tous ses traits semblaient doux et calmes. Ses gestes étaient précis et fluides, à l’image des dragonnes. Océane sourit doucement et posa sa main sur la tête de la mère, qui devait se coucher au sol pour pouvoir être à la hauteur de l’ondine.
« Merci mon Orchidée Sauvage. »
La belle ondine restait là, face à la porte, elle savait bien comment cette dernière s’ouvrait, mais elle n’avait pas envie de rentrer, elle allait être confrontée à al foule, et elle ne voulait pas vraiment retrouver les êtres humains. Mais en ce cas, que faisait-elle là ? Si elle était venue, c’était surtout pour reprendre des repères et lutter plus activement contre Apharez, à présent elle était entraînée et comptait bien lui faire payer toute cette souffrance.
L’ondine se dirigea vers un rocher, sur le bord du chemin et s’y s’assit, elle n’était pas en sécurité ici, mais elle s’en moquait, elle voulait attendre, attendre que son cœur daigne enfin retourner dans cette ville, dans cette prison dorée.
Le vent tourna alors, puis son bébé dragon qui était à présent bien plus grand qu'elle vint lui donner un coup de tête. l'ondine sourit, puis se leva.
"Oui, tu as raison, j'y vais."
Elle posa alors sa main sur l'élément 'eau', puis la porte s'ouvrit et l'ondne pénétra dans la cité.
[Lac Yuta]
