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| -Jeu sous la Lune argentée------° privée° | |
| | Eal
Nombre de messages : 494 Âge : 269 Race : Oréade(nymphe) Poste : Chien errant Magie Contrôlée : Aqua Feuille de personnagePuissance: (898/1000) | |
| Dim 12 Nov 2006 - 23:27 | |
| ===> La tour de Tyiös - "Comme vous voudrez"Des démons? Si elle le désirait elle les aurait, peu importait qui se trouverait sous ses lames d’eau, du moment que du sang vital coulait le restait n’était que détails sans importance. Une voix si douce, si glaciale qu’il en frémit. Oui ce genre de personnage ne lui plaisait que trop. Une suavité dans les gestes, une douceur si douloureuse que s’en devenait un formidable poison. Il savait pourquoi il avait été auparavant sous les ordres de quelqu’un d’autre, il était attiré par les âmes déchirées, par ses êtres aussi dangereux que le surréalisme de leur charme.
Sa respiration lente, cette lenteur qui transperçait par tout ses pores, cette voix si belle. L’adrénaline d’une chasse, tout faisait bouillir son sang sous sa peau. Il sentait son excitation croître et ses mains se réchauffer. Il la suivit des yeux. elle sauta sur le sol, lui resta perché et l’observa comme on le ferait d’une icône. Une icône à ses goûts évidemment et pas besoin de préciser qu’Eal avait des goûts assez étranges.
Autant Lén agissait sur lui comme un doux calmant autant elle réveillait en lui la part maudite.
Oui, les prédateurs pullulaient autour d’eux, ils sentaient à des kilomètres à la ronde, pas besoin d’être un grand chasseur pour les percevoir. Ses proies n’étaient pas assez discrètes, ça leur éviterait de trop les chercher. Ce qui était pas mal. Il regarda la Lune pendant qu’ ELLE partit en direction de la forêt. L’odeur des arbres arrivait jusqu’à lui dans une brise si enveloppante. Une brise enivrante qui réveillait en lui des réflexes enfouis.
Partie, elle était partie, loin dans la forêt laissant qu’une traînée blanche.
Il se leva à son tour et frotta son pantalon, les mains dans les poches il sauta les 4 mètres qui le séparaient du sol. Il atterrit les jambes fléchies et se releva doucement. Ses cheveux jouèrent avec la brise nocturne quelques secondes. Sans attendre il s’avança verts la forêt.
Une course. Oui il s’était mis à courir, laissant ses habits se déchirer aux branches. Il sentit ses mains agripper les arbres et sauter les racines immenses et sombres. Là-haut, la lumière blafarde donnait un effet brumeux sur les sous-bois. Un effet cotonneux.. Cette odeur, une chasse, et là-bas un râle assourdissant, la chasse avait commencé et un sourire se fit sur son visage. Une clairière, un terrain plus plat et un trou d’eau. Voilà qui était parfait! Un trou d’eau assez petit mais qu’importe, il était suffisamment grand pour un fils d’eau. Il s’arrêta et sentit ses tempes trempées d’une sueur froide qui le rafraîchissait agréablement.
Eal avait envie de rire, une envie folle de sang et cette envie de déchirer d’écarteler. S’en en devenait si perturbant. Il se stationna sur ses pieds, écoutant les rumeurs de la forêts, écoutant au loin les pas feutrés de sa compagne de jeu. Le râle de quelque chose qui arrivait dans sa direction. Il leva sa main et la regarda un moment, un fluide il le sentit si fort que ça le chatouillait, ça le démangeait. Un fluide électrique et transperçant. Le même fluide qui lui avait servi à tuer pendant des siècles oréadiens. La terre sembla suinter, un liquide transparent et ayant des reflets lunaires sortit de la terre nourricière. De l’eau. De l’eau parsema le sol de milliers d’étoiles. Mais des étoiles bien capricieuses et meurtrières. Seul dans cette clairière, il leva son regard vers la Lune si claire. Oui elle lui ressemblait malgré ses crocs, malgré ses griffes. Lén était solaire, elle, était lunaire. Et lui? Qu’était il?
Des gouttes d’eau parsemèrent ses mains, montèrent jusque dans sa paume, naquirent entre ses doits et formèrent une lune liquide qui s‘évapora à cause de la vapeur qu’il provoqua. Un piège mortel, un piège assez inévitable. Grâce à elle. Grâce à cette nuit.
Il s’amusait d’une jeu malsain qui avait goût de danger et d’envies. |
| | | Ruby
Nombre de messages : 4776 Âge : 43 Race : Peuple de Cristal Poste : Errante - Prophétesse Magie Contrôlée : Arcanes de l'Eau Feuille de personnagePuissance: (990/1000) | |
| Lun 13 Nov 2006 - 13:54 | |
| Elle-même. Elle était elle même, sauvage, forte et dure, trop dure peut-être, ou se voulant l'être plus. De glace et d'eau, mais la glace se casse, même si elle devient tranchante. Elle était pâle et courrait, encore et encore, comme si le simple fait de faire cela la libérait d'un poid important. Elle humait l'air en même temps, se servant de ses pouvoirs de Louve pour ce faire. Et elle courrait, encore, ombre sur les troncs. Un instant, elle était sur une branche, immobile un instant, le temps de retrouver l'odeur. L'instant d'après, elle ne l'était plus, partie, déjà, ne laissant de son passage que du givre mordant le bois ou la terre. Elle était meurtrière, comme le sont les naturellement nymphes. Mais paraissait douce ! Seulement lorsqu'on la voyait un instant bien sur !
Son coeur battait la chamade. Il pulsait, sonnant à ses tempes, l'assourdissant et ne la rendant que plus ivre encore. La chasse, ... son anticipation... Que fallait-il donc de plus ? Même si elle n'apportait pas de fruit, la chasse était quand même là. Elle courait encore, revenant en arc-de-cercle vers un groupe isolé. Sa jupe remontait le long de ses cuisses pour aider à ses mouvements, découvrant pas après pas un morceau de chair blanche en plus. Ses cheveux voletaient derrière elle, oriflamme d'un feu d'opale. Et à ses mains, laissant sur la pierre des sillons profonds, des ongles de glace avaient poussé, promesse de sang.
Au creux de deux grands arbres, ils étaient assis. Trois, bien vêtus et d'apparence forts. Ils se battraient bien, mais elle devait rabattre et donc inspirer la peur. La petite créature s'arrêta en haut d'un arbre, dressée, laissant le vent faire onduler ses cheveux. Elle inspira et laissa la colère s'infuser tranquillement, noyant ses veines de sa chaleur piquante. Puis elle descendit, ses yeux d'un rouge brillant qui luisait dans le noir. Et, face à la blancheur de son être, cela était comme une bougie dans l'obscurité. Elle descendit, les yeux vides et ma main relevée paume en l'air. Elle sourit, ignorant les grognements de dédain qu'elle entendit. Pauvres créatures stupides ! La glace étincella, se répendant dans l'air comme une trainée de poudre. Elle vint, les entoura, et la cruauté fut de nouveau sur un sourire.
Glace, soeur, Ôh toi éternel cristal... Des yeux se révulsèrent, devenus fous. La douleur s'incarna dans des traits, crispant une machoire. Ils étaient d'apparence humaine, ces trois démons. Ils avaient les traits fins mais porteur d'une telle étrangeté qu'ils en étaient devenu laids.
Entend la voix d'une de tes filles, amie de lune... Il crispa ses mains autour de sa gorge, ne pouvant plus respirer ou le faisant avec difficulté. Ses ongles noirs grattèrent sa peau, s'arrachant des lambeaux de chairs tandis qu'un bruit aigu s'échappa de sa bouche, en même temps qu'un filet de bave sanglant.
Accompagne ma main, tue proprement... Il tomba sur le sol, vomissant du sang qui, au contact de l'air, fumait un peu, comme si celui-ci était pour lui une brûlure. Il tâcha le sol, tâcha l'humus, le rougissant de son corps. Il vomit encore, se lacérant toujours. Cela devait être bien douloureux.
Et fait que ma force glace mes ennemis... Et il ne bougea plus. Un dernier spasme l'agita et ce fut tout. Il était mort. Sans rien faire.
La créature qui se trouvait devant les montres releva le visage, ses prunelles brillants. Elle ne douta plus un instant de la réussite de son action : utiliser la glace et l'infuser dans les poumons de l'adversaire, faire de chaques respiratiosn une brûlure... Elle l'avait étouffé mais n'en avait aucuns remords. Et, lorsqu'elle sourit de nouveau aux monstres, elle vit la peur dans leur yeux. Ainsi, elle n'était pas une fillette labinos perdu dans une forêt... Il n'allait pas la dévorer ce soir où l'entendre hurler à la mort en appelant sa mère. Ils n'écouteraient pas ses sanglots. D'ailleurs, ils n'entendraient plus rien. Elle avança d'un pas, promettant que ces deux proies seraient pour Eal. Et même d'autres, si elle en ramenait en route."Fuyez, agneaux, où le loup viendra vous manger..." fit sa voix glissante comme de l'eau.
Et ils se retournèrent lentement, les larmes de terreur aux yeux et commencèrent à courir. La chasse commençait réellement.
Ils partirent, et elle les suivit, s'amusant et se lassant de leur course lente et maladroite. Ils étaient gauches, la chasse y perdait de son intêret. Mais elle courrait quand même derrière eux, les dépassant parfois et revenant dans leur dos. Elle disparaissait pour leur rendre confiance, mais l'agilité de son corps ne les trompait pas : Elle serait l'instrument de leur mort. Elle... Elle ou lui.
Ils arrivèrent dans la clairière et ils étaient déjà essouflés. La Cristalléenne le sentit avant qu'elle ne sache réellement qu'il était là. L'instinct, encore. Elle sentit aussi l'eau autour d'elle, et le froid et la chaleur de celle-ci. Elle sentit l'eau et ferma les yeux, souriant comme une petite fille. Il usait de son pouvoir avec beauté, elle ne pouvait pas dire le contraire. Puis elle s'arrêta, voyant avec joie les deux démons s'arrêter aussi. Ils s'appuyèrent l'un sur l'autre puis se séparèrent, près à attaquer cette putain de morveuse humaine qui osait ainsi essayer de leur faire peur. Ils souriaent, et c'était moche à voir.
Elle se fit vapeur, laissant à la brise le soin de l'ammener de l'autre côté de la clairière sans subir les assauts des armes d'Eal. Frère de chasse, ils étaient à toi pensa-t-elle... Elle laissa son corps se fragmenter, voler puis réaparaître et attendit une seconde de reprendre son souffle. Elle n'était pas tâchée de sang, pas encore, et elle s'en trouva un peu peinée. Et Ruby se tut, resta immobile, laissa à un prédateur le soin de la chasse... |
| | | Eal
Nombre de messages : 494 Âge : 269 Race : Oréade(nymphe) Poste : Chien errant Magie Contrôlée : Aqua Feuille de personnagePuissance: (898/1000) | |
| Sam 13 Jan 2007 - 18:01 | |
| Les yeux fermés les rumeurs de la forêts parvenaient à lui, et bien plus encore. Des bruits, des râles, des respirations de proies. Une douce mélodie en somme. Cette brise, cette lumière il se sentait extrêmement serein, serait ce donc ça sa vie finalement? Il leva les yeux vers la lune blafarde au même moment où les proies entrèrent en jeu. Était ce déjà le dénouement pour eux? Drôle de sensation que celle d’avoir du pouvoir sur la vie de quelqu’un. De savoir que celui en face de vous est de toute façon plus faible et donc plus facilement tuable. Eal s’avança un peu plus sur la prairie, ses yeux d’un rouge sang brillaient d’un éclat sans égale au rubis. Les rayons lunaires lui donnaient une aura d’argent.
Les deux démons surpris d’avoir vu disparaître de sous leurs yeux cette gamine insolente et dangereuse se retournèrent pour faire face à la deuxième créature présente en ce lieux. Un temps de pause, puis l’un d’eux s’avança.
- "C’est quoi cette chose?! Un elfe? "
Le deuxième ne préféra pas ouvrir la bouche et serra les poings en rejoignant son compagnon de quelques pas. La course essoufflée, leur transpiration qui témoignait autant de leur peur que de l’effort produit était une arme cherchée par l’oréade. Oui, il fallait bien le dire, les oréades étaient bénis de ce charme elfique mais quelque chose émanait du jeune homme. Sans doute du à son sang mélangé. A cette part de sang qui lui était inconnu, absence d’un paternel. Eal, les cheveux balayés par moment par la brise avait ce charme en cet instant. Rare moment où il laissait totalement sa nature reprendre le contrôle. Ses yeux doucement se levèrent vers les deux proies, un sourire se fit sur son visage, un sourire malsain et dont la tonalité était hautaine.
Les deux démons se mirent à proférer des insultes à son égard et sans se douter du piège, s’avancèrent dans la prairie en courant vers cet elfe insolent. Ils s’étaient moqués d’eux, comme cette créature quelques minutes plus tôt dans la forêt. Et lui, elfe inoffensif allait le payer! Après tout n’étaient il pas deux? Et lui seul? Ce qu’ils n’avaient pas prévu c’est quand on est élémentaliste, on est jamais seul. A environ 6 mètres du jeune oréade, ce dernier s’avança vers eux, doucement comme une promenade. Ah douce saveur, comme ses chasses dans son ancienne ville. Comme ce qu’il avait toujours fait en fait! Il leva la main d’un air nonchalant et à cet instant, des milliers d’étoiles d’eau s’élevèrent dans l’air ambiant qui se fit soudainement plus… humide. Comme ses forêts tropicales. Ils s’arrêtèrent, l’un paniquant et l’autre regardant dans les yeux le jeune homme. Sans doute croyait il que le regarder , scruter ses gestes le rendrait moins dangereux. Eal, lui renvoya ce regard, ainsi qu’un sourire pour le moins charmant. Aha un volontaire!
Quelque chose se passa, plusieurs étoiles brillèrent plus que les autres et prirent de la vitesse. Sans attendre elles se dirigèrent vers un des démons le plus paniqué… Il s ‘arrêta de s’agiter. C’était évidemment trop tard mais il s’arrêta de s’agiter. Du sang perlait partout sur son corps, comme des milliers de piqûres l’eau simplement cristallisé l’avait traversé. Il leva ses mains trouées et fut pris de panique. Il recula, cracha du sang, essaya de le retenir ce vital, si vital même pour les démons, mais rien n’y fit. Il mourait! Son compagnon horrifié regarda son camarade avant de jeter un regard courroucé à l’oréade. Lui, avait ce sourire typique qu’Eden connaissait si bien. Le sourire de quelqu’un qui était tout sauf un élève. Qui n’avait en gros rien à faire ici.
Le démon blessé fit quelque chose de très stupide, il recula pour s’enfuir. Eal détourna son attention du démon insolent et regarde le fuyant. Il croyait aller ou comme ça? Eal bougea latéralement d’un mètre environ et fit tourner sa main comme si il s’apprêta à danser. Bien sur qu’il n’avait pas besoin de faire pareil geste pour jouer avec l’eau, mais c’était tellement plus amusant de voir la terreur dans les yeux des autres quant il amorçait un geste. L’air se fit plus chaud, une brume entoura le démon, et cette même brume se fit de chaleur. Il brûla tout simplement. La peau brûla, une odeur acre se fit sentir et le démon gesticula essayant d’arracher cette peau dérangeante. Trop tard, il succomba à cette deuxième douleur et chuta au sol, il ne restait que de lui des cendres et des bout informe de sang et de chair. Pas mal, il commençait à maîtriser cette technique.
L’autre démon recula, puis reposa ses yeux ocres sur l’oréade. Non il ne devait pas paniquer! Après tout son compagnon était plus faible que lui, si ça tombe lui ne risquait rien et avait même l’avantage sur ce jeune homme qui se tenait devant lui. Il montra les dents, comme un chien dirait Eal, et son aura s’amplifia. Il n’allait pas mourir ici par cette main! Il fonça, sortit de son bras une dague et s’apprêta à sauter sur Eal. Il prit son élan, fléchit les jambes et s’élança. La dague provoqua une entaille dans le bras de Eal tandis que celui ci s’abaissa pour éviter ce démon. Ce dernier atterrit sur ses jambes pivota et recommença à vouloir poignarder le jeune oréade. Tiens du sang et c’était le sien en plus! Il leva son bras et le goûta, salé. Il avait un sang salé, amusant. Ses yeux se levèrent sur le démon et sans attendre maintenant (après tout le jeu avait assez duré) il leva sa main vers lui et là, des volutes d’eau sortirent du démons. Pour qu’un corps meurt il fallait simplement enlever une partie essentielle. Et quoi de plus essentiel dans un corps que de l’eau? A part le sang ,pas grand chose. Il tomba en une forme abjecte d’os et de sang sur le sol, la dague roula quelque part dans l’herbe, loin de son propriétaire. Le silence régnait de nouveau dans la prairie et Eal avec un sourire charmé nettoya sa blessure avec un peu d’eau, laissant ce mélange nourrir la terre maternelle. Les quelques gouttes d’eau qui avaient atterri sur lui donnaient à sa peau un aspect d’albâtre. Et ses yeux rouge n’avaient jamais eu plus d’éclat que sous cette Lune.
Il releva les yeux, cherchant celle qui était cette compagne d’une nuit de chasse. |
| | | Ruby
Nombre de messages : 4776 Âge : 43 Race : Peuple de Cristal Poste : Errante - Prophétesse Magie Contrôlée : Arcanes de l'Eau Feuille de personnagePuissance: (990/1000) | |
| Sam 13 Jan 2007 - 23:42 | |
| De lait sont les os que la lune éclaire. de lat la pâleur de craie de l'os lorsqu'il dépasse de la chair et que lair le caresse, toujours. D'un blanc froid, ostile, d'un blanc glaçant. Mais toujours l'os reste de l'os, même lorsqu'une marchoire le brise. Lui, lui il était son frère, mais l'argent est lui. Entourée de l'halo mercure de sa propre beauté, la Grande Marcheuse, amie de la chasse, l'éclairait de ses rayons blafards.
Lui, il était une lame, une lame d'acier pur. Mais ce sont les impuretés du métal qui lui donne sa force et lui n'avait pas besoin de ça.
De l'autre côté de la clairière, accroupie sur une branche dénudée des feuilles, la louve obervait, à l'affût. Elle ne bougeait pas, ses cheveux tombant sur elle, ses ongles ancrés dans le bois. Et ses prunelles, tels deux joyaux, semblaient luire dans l'obscurité, leur nyctalopie leur donnant tout les pouvoirs. Elle observait celui qui était son élève, sombrant peut-être sous le charme de sa sauvagerie.
Lorsque le premier monstre tomba, le visage de la Cristalléenne était calme et froid, comme un glacier avant une tempête. Elle admira la pluie de sang et les goutellettes en suspension, comme des perles de rubis que le ciel voulait absorber. Et elle en fut ravie. Au second, elle fronça les sourcils sous l'odeur de la chair cuite par la chaleur, puis brûlée par celle-ci, encore. Ce n'était pas des morts comme il se devait, mais la chasse était là, et la façon de tuer le gibier lui importait peu puisque ce n'était pas le sien.
Sous la valse des nuages, Ruby sauta de son perchoir, atterrisant avec la douceur d'un flocon sur le tapis de feuilles humides de la forêt. A pas lents, elle retourna vers la clairière et observa la scène. Il y avait un être au visage si hautain qu'elle ne put que lui sourire de la même façon. Puis, quand ses yeux se plantèrent dans les siens, l'incarnat des prunelles chanta et elle tourna le visage vers la forêt.
Ignorer voir l'avenir et mieux que de le chercher. Un jour, alors que la danse des nuages sera comparable à celle d'une faux, l'incarnat appellera l'incarnat, le rubi le rubi, et danseront dans les prunelles d'autres feux d'une rougeur tout aussi sanglante, comme l'est la jugulaire ouverte à la nuit.
Il était d'acier ? Mais elle, elle était un morceau de glace fiché dans la chair de ce monde, un morceau blanc comme le lait ou la craie, mais apparemment insalissable. Sa force ? Elle venait de sa pureté, à quoi bon le répeter. La pureté est le seau de la maîtrise et de la barrière de la puissance.
La brise souffla. D'un clignement de paupière, elle avait disparut, ombre plus blanche que la lune dans les ténèbres de la nuit, et les feuilles masquaient son pas. Elle se remettait en chasse, pour le plaisir de le faire, pour le simple fait de continuer, parce qu'elle avait oublié ce qu'elle faisait que c'était trop bon pour essayer de ressaisir le fil de sa pensée. L'oublie est parfois préférable à la raison, et, bientôt, Ruby ferait les preuves de la folie.
Sous les futaies des arbres, elle marcha un peu, quelques secondes, juste un peu, pour rechercher une sente, se fiant à son flair et à son instinct, puis elle revint vers l'être de mercure qui était sa meute pour la nuit. Elle revint à lui, guidée par ses sens et par l'eau. Lorsqu'elle eut ravalé toute la distance qu'elle avait parcourut, elle s'approcha de lui sans se cacher. A sa place, un mouvement suspect l'aurait alertée et la personne serait morte dans la seconde qui vient. Elle se mit à ses côtés, sa robe dévoilant la pâleur de ses cuisses, et lui murmura d'une voix tissée de métal :
"Gibbeuse est la lune, gibboyeuse est le territoire. Sais-tu pister comme le font les prédateurs, frère ?"
L'être de glace dont chaque touché avec la terre signifiait la naissance d'une fleur de givre pencha son visage de lait sur le côté, révélantaux yeux de l'oréade des traits d'une froide beauté. |
| | | Eal
Nombre de messages : 494 Âge : 269 Race : Oréade(nymphe) Poste : Chien errant Magie Contrôlée : Aqua Feuille de personnagePuissance: (898/1000) | |
| Lun 15 Jan 2007 - 22:03 | |
| Juste à coté d’elle, elle et son charme. Une question… savait il pister? Depuis sa naissance, depuis toujours, même avant sa conception. Oréade, clan guerrier, aimant le danger et l’aventure, pister était en lui, comme cette eau. C’était lui. Son sourire ne tomba pas, et ses yeux se firent amusés, tels un enfant bien étrange car trop adulte pour se permettre telles faiblesses si visibles. Il leva doucement son visage vers la lune. Tout en sentant cette présence de glace à coté de lui.
- " Frère? Que voilà un bien noble mot, sans aucun sens à mes oreilles… "
Il baissa ses yeux et regarda la jeune femme qui lui faisait face. Eal se recula un peu et fit une révérence douce et délicate, comme ses elfes qui avaient tant de points communs avec lui en cette soirée lunaire. A moins que ce n’était l’inverse, à moins que ce n’était lui qui en cette soirée faisait surgir les caractéristiques de la grâce oréade. Qui sait…
Une révérence, un regard baissé, mais une attention au maximum.
- "Vous me voulez frère? Je le serais, si vous le désirez."
Il releva son regard et croisa celui identique de Ruby. Un sourire en coin, plein de sous-entendus? Bien sur, il était toujours plein de sous-entendus, se conformant à ce qu’on voulait de lui, obéissant quant il l’acceptait. Il ne fallait pas occulter que c’était aussi ses yeux là qui désobéissaient, quittaient, s’indifféraient à loisir, quand l’envie lui prenait. Sans camp, il n’était que dans le sien. Il se releva en un geste lent et gracieux et se recula doucement, marchant sur ce qui restait des démons. Il disparut telle une ombre aux yeux rougeâtres derrière les branchages de la lisière.
Des odeurs, le bois, la mousse, au loin une rivière, plus loin encore la rumeur de promeneurs, mais à environ 1 kilomètre, avant la rivière une odeur de feu, une odeur de viande cuite, et cette odeur nauséeuse de quelques bandits de grands-chemins. Eal fléchit ses jambes et se propulsa sur une branche haute, il grimpa et se hissa jusqu’à la cime des arbres. Un vent vint lui fouetter le visage, quelle sensation agréable, là-haut, comme ses oiseaux, un monde bien particulier, un monde réservé à ceux qui prenaient leur temps. Le temps, il n’avait pas le temps, dés que la lune commencerait à descendre, la fin serait proche!
Une course, des sauts de branche en branche, des gestes oubliés mais aussi vite retrouvés. Une aisance dans les mouvements, une aisance dans la course. Cette délicieuse sensation de course effrénée, ce sifflement et ce battement de cœur. Sa soif n’était pas apaisée, et cette fois il allait être le rabatteur. Comme là-bas, quand il jouait en concert, sous les ordres d’un autre. Cet autre qu’il avait abandonné. Pourquoi? Parce qu’il avait autre chose à faire.
Le feu se fit plus proche il pouvait sentir cet élément qu’il détestait pour des raisons autres que simplement le fait qu’il était son opposé. Il le détestait viscéralement. Point final. Sous la lune, sa vision se fit plus perçante, des bandits, c‘étaient bien des bandits et vu leur armes et leurs trésors, ils revenaient d’un méfait qui s’était célébré dans le sang. Eal les contourna en silence et atterrit sur la rivière qui bordait leurs installations de fortune. Il se pencha vers l’eau et regarda le reflet de la Lune si blanche. Si lointaine.
Il entra simplement dans l’eau, et marcha jusqu’à ce que l’eau lui arrive à la taille. Elle était froide, et agréable. Il se laissa porter par le courant vers les bandits, leur feu n’éclairait pas jusqu’à la rive, ce qui était un point positif. Ça y est, il était à leur hauteur, ils festoyaient tels de grossiers personnages, des barbares bon à servir de proie au tueur qu’il était. On ne mélange pas les chiens avec les loups n’est ce pas? Doucement il se rapprocha d’eux et sortit de l’eau avec lenteur. Ça y est, l’un d’eux l’avait vu, en un cris lourd il prévint les autres d’une arrivée surprise. Un jeune homme venu des eaux. Sans armes, juste lui. Ils étaient aux environs de 4, plus deux femmes du même calibres. Grossières et sans attraits.
Riez bande d’abrutis, pavanez vous d’avoir une nouvelle proie à votre actif, nous verrons qui sera la proie.
Entièrement recouvert d’eau, sous cette lune, Eal était dans un état d’amusant qui lui aurait fait oublié tout. Tout sauf elle. Il plaça ses cheveux en arrière d’un geste de la main et rigola face à leurs absurdités. Oui , l'oréade se moquait d’eux et ouvertement!
- "Pardon? Que j’arrête? Et vous allez me le faire payer? "
Il ria de plus belle… ah vraiment oui c’était fort! Eal n’aimait nullement la vantardise, il savait où se trouvait ses limites et agissait en conséquence, mais face à ce genre de personnages il n’avait rien à craindre.
L’eau bouillonnait derrière lui et un sourire sur le visage du jeune homme s’élargit, sans aucun son, juste un sourire. Que le ballet commence… Un mur d’eau, oui, il s’était entraîné et en se concentrant, il arrivait à faire se mouvoir l’eau en grosse quantité. Et un mur d’eau s’élevait juste derrière lui, cachant l’éclat de la lune aux brutes. Courrez!!
Oui courrez… même si c’est vain… Bien vain… Les 6 individus se mirent à courir à travers la forêt, abandonnant leur campement englouti. Eal les talonnait, envoyant ici et là juste pour les rediriger des étoiles d’eau qui trouaient ici un bras, là une jambe… zut là ce fut le torse! Pris de panique face à ce qui les traquait avec aisance, ils foncèrent droit sur Ruby, et bientôt furent à découvert dans la prairie. Essoufflés ils se retournèrent et scrutèrent l’obscurité. Bientôt deux yeux rouges se firent voir, avec autour d’eux des étoiles d’eau. Eal sourire aux lèvres avaient bien rabattu le troupeau… ils étaient bons pour l’abattoir maintenant… |
| | | Ruby
Nombre de messages : 4776 Âge : 43 Race : Peuple de Cristal Poste : Errante - Prophétesse Magie Contrôlée : Arcanes de l'Eau Feuille de personnagePuissance: (990/1000) | |
| Ven 19 Jan 2007 - 23:25 | |
| Frères. Frères sont ceux qui courent l'un à côté de l'autre, usant la proie, la rabattant, chassant ensemble. Ainsi se fait la meute, ainsi se forme des frères. Le sang n'est rien, le sang n'est qu'un liquide des veines, le sang n'a aucune valeur. Seule la chasse compte et, avec elle, les proies qu'offre la terre. Frère n'est pas noble, frère est. Tout simplement. Pourquoi demander si cela était juste ou non ? Cela l'était, un point c'est tout.
Et, toujours, dans ce frère, le mystère de la lune, le mystère des face changeantes, des sourires et des rictus, de coups et de caresses, la beauté n'y était pour rien, elle est pour ces êtres un quolifichet que l'on donne et que l'on reprend. Les loups ne s'interessent pas au pelage, seule la chasse compte, toujours. La chasse et la faim. Mais, un instant hypnotisée par la Grande Marcheuse qui caressait son frère de ses couleurs, elle oublia l'instinct, oublia la raison, et l'admira, simplement, perdue dans une comtemplation de prédateur en chasse, jugeant et toisant, perdue mais pourtant tellement entière... Et ce sourire ne fut rien d'autre qu'un sourire dans les yeux aveugles de la Cristalléenne.
Et la repreise du temps, sa marche, son cours. Seuls ceux qui oublie de vivre on peur du tep, peur de la vieillesse. Peur de la mort. Elle est là, la mort, amie ou ennemie, cachée dans les ombres ou dans la lumière, ni bonne ni mauvaise, et présente pour tous, un jour ou l'autre. Mais cette nuit, Ruby serait l'instrument de cette mort admirable, tuant proprement... Plus ou moins. Sans douleur pour la proie, tout dumoins. Il prédateur reste un prédateur.
Puis la prédatrice attendit, tendant son ouïe, écoutant le silence des branches et de la nuit. De même, elle ouvrit ses magies, sentit l'eau par son élément, sentit le feu par ses sens. Sentit les magies par ses points vitaux. D'un geste de la main, elle nettoya les restes des démons de la clairière, y prenant place bien au centre. La viande cuite disparut, réduite en paillette de glace puis brisée par l'eau, finissant en humus supplémentaire pour la terre nourricière.
La course, ou plutôt le bruit de la course. Les respirations essouflées, les pas balauds, le manque d'harmonie dans la fuite. Vers l'abbatoir, donc. Et le râle rauque d'une fin. Etait-ce du meurtre, cela ? Tuer des démons, cela ne gênait pas Ruby, mais des brigants n'étaient pas des démons. Un doute. Un seul. Et elle se reprit, enfant éclairée par la lune.
Détransformée. C'est ainsi qu'elle était, ayant revêtue l'apparence d'une très jeune femme, d'une petite enfant à peine entrée dans l'adolescence, le visage lisse et froid, dirigé vers le ciel, éclairée par la Grande Marcheuse, ne le rendant que plus pâle encore. Que plus froid. Que plus cruel. Et elle ouvrit les yeux. Ils luirent dans l'obscurité, deux rubis traversés par la lumière. Puis, la Louve sourit, ricana aussi.
"Elle est avec lui !" entendit-elle à peine. Avec lui ? Avec lui ! Mais elle était lui, pour cette nuit-ci ! Et il était elle, corps de chasse, corps pour la chasse. Rabatteur et chasseur. Pistant avec le naturel du prédateur.
Ils s'élancèrent vers elle, courant à cinq vers leur mort. Le premier, elle le regarda venir le visage innexpressif. C'est au dernier moment qu'elle sauta en l'air, vive, agile, rapide. Ses pieds atterrirent sur les épaules, des ongles ouvrirent la gorge. Le sang coula à flot, tâchant ses mains jusqu'à ses poignets, éclaboussant sa joue.
Impulsion. Le corps tomba lentement à terre dans un bruit berçant de noyage. La terre devint noire du sang de l'homme. Le second était un hybride chat. Ca en devenait jouissif à ce stade. Chasser du félin... La Cristalléenne sauta sur cette femme rendue agile par son sang, tomba en rouler-bouler avec elle. Mais la petitesse de la chasseresse était une arme imparable. Elle s'agrippa à ce dos large, attrapant la gorge, plaquant une paume sur des homoplates. Le froid naquit, mordit les poumons, la tuant en quelques secondes d'agonie affreuse. La queue du chat n'ayant pas eu le temps d'attaquer... probablement...
Nouveau saut vers le ciel. Atterrir quelques mètres plus loin, un large sourire d'une bestiale cruauté sur cette bouche d'enfant. Et le murmure de l'acier que l'on tire de son fourreau, ce murmure délicat, musical, qui lui fit venir des frissons sur tout le corps. Dommage que Ruby détesta les armes...
Elle courut devant elle, passant sous le trajet argent d'une lame rapide, y abandonnant quelques cheveux. Sa jambe cogna, brisant le genou instantanément. Un cri de douleur se fit entendre, montant dans les aiguë. Même pour un homme. Et la femme devint louve et l'acheva, lui brisant la nuque du tranchant de la main.
Et deux derniers. Un homme, une femme, d'une singulière normalité, de la peur et de la haine dans les yeux. De la peur ? Ah ça, oui. Qu'était cet être hybride à la rapidité si déconcertante ? Mais elle ne possédait pas que cela, cette louve... Et elle allait leur prouver. Sauf que le prix de cette attraction était la vie elle-même.
Ruby ferma les yeux, inspira. Un mouvement de leur part. Elle se remit à courir vers eux, appelant le choc. Mais il ne vint pas. Elle en propulsa un en arrière par un geyser d'eau et, naquit de nulle part, des pieux de glace acceuillir son corps.
Mais il ne fallait pas oublier une chose. C'était une professeure de l'eau. Elle connaissait des techniques que l'on enseignait pas à Elament. Et savait en user à la perfection. Pauvre femme... Elle allait subir l'envie d'utilisation de la magie de la jeune femme devant elle...
Devenir eau, et vapeur. devenir soit, rester soit, l'être et perdurer ainsi. Avec la rapidité d'un clignement d'oeil, Ruby se transforma en goutelette d'eau. Autre clin d'oeil. L'eau de son corps alla remplacer celle du corps de la femme effrayée. Silence, daim... Ta mort sera rapide. Son arrivée est juste longue. Ainsi est le prix du viol et du meurtre. Même pour une femme. Son corps s'anima, bougeant sans qu'elle ne le désire, sous le contrôle absolue d'une Aqua. Ses mains resserrèrent leur prise sur la garde de l'épée, la relevant. La terreur envahit son regard, puis le regret quand l'acier transperca ses viscères. Mais il est trop tard pour demander pardon, même si les morts ne les entendent pas...
Et Ruby reprit sa forme originel, arrosée d'un sang d'un roug parfait qui allait admirablement bien avec sa peau et ses yeux. Et des yeux, elle en sentait sur elle... |
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