[salopard ! Y veut tuer ma Rub-Rub !!]

Elle se frotta les yeux. A quoi lui avait servit le faire de dormir si elle devait trouver des points corporels ? De tout les maîtres qu'elle avait -et c'était le deuxième, il fallait bien le dire - il était de loin le plus étrange. Au moins, les actions de son Oncle visaient toujours une chose. La résistance, la docilité, l'abaissement de la moindre barière mentale qu'elle avait Il l'avait mise à nue, aussi bien physiquement que mentalement, pour le simple devoir de la rendre plus forte.
S'il ne la faisait pas manger, c'était pour décluper sa force dans la chasse - chasse durant laquelle elle usait de son pouvoir su l'eau uniquement. S'il ne lui permettait pas de dormir, c'était pour la déconcentrer au plus haut point, parvenir à détacher de son esprit la volonté de se reposer.
Il était dur, mais il lui avait bien donné la force non ? Même si Ruby l'avait par la suite fati descendre de son rang d'homme en levant la main sur lui. Car si une femme frappe un homme, il n'en est plus un.

La jeune femme à l'apparence tellement juvénile fouilla dans ses souvenirs. Elle avait à fleur de peau l'impression d'un contact. Souvenir caché. Souvenirs oubliés.
Précédent réveil. La folie. Ele ne se rappelait plus ce qu'elle avait fait, mais se rappelait de son état d'esprit. Crainte, peur, haine, affolement. Le tout mêlé d'une impression de saleté qu'elle ne parvint pas immédiatement à comprendre.
Et elle se rappela du massage, alors que son maître le faisait à la limite de sa conscience. D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, elle avait toujours détester qu'on la touche dans son concentement, sans que sa volonté y soit pour quelque chose. Elle se sentait comme nauséeuse lorsqu'une peau touchait la sienne, lorsque la chaleur d'un autre corps était en contact avec le froid du sien.

Il avait osé ! Il avait posé la main sur ! Il avait touché de ses doigts sales d'humain sa peau blanche ! Il avait franchit cet interdit ! Comment avait-il put !
Dans son esprit, une petite voix lui donna la réponse : Car c'est ton maître et qu'il a tout les droits sur ton corps et ton esprit. Il te dit "saute", tu sautes. Il te dit "dors", tu dors. Tu es à ses ordres comme une bonne disciple.
Elle ne chercha pas plus loin, docile, bonne petite.

Mais, au dessous de ces souvenirs, il y en avait d'autres qu'elle ne parvenait pas à indentifier. Volatile, aussi résistant qu'un fil de soie supportant le monde. Aussi facile à attraper qu'un rayon de lune dans le brouillard. Elle le caressa du bout des doigts, en récupérant des fragments.

...Un cimetière... une montagne désolée... Un ange... Des Voix... Un cheminement dans un endroit tellement familier...
Au travers de ses yeux, elle supperposait ces souvenirs à une personne à qui elle devait beaucoup. Archael.
Non ! Plus tard ! D'abord l'enseignement ! D'abord venger Sélène ! Et elle émit une prière silencieuse, adressée à sa Déesse Mère, la Louve. Et, dans ce renouement de ses traditions, elle puisa une énergie nouvelle, une nouvelle source de volonté. Rien de l'arrêtrait, pas même sa peur. Le passé est le passé, seul le présent compte et l'avenir à court terme.

Elle s'assit violement, se remémora les points que son maître avait touché sur sa peau, passant outre la violente nausée qui lui vint. Les Homoplates. Elle se souvenait. Deux points de trouvé, plus que 22. Une vertébre. Plus que 21. Un autre...
Elle ferma les yeux, inspira. Expira. Dégagea lentement son énergie, ouvrant des points qu'elle ne se savait pas posséder sur son corps.

Trois le long de son échine. Un sur chaques clavicule. Un sur son ventre, entre son nombril et son pubis. Un sur chacunes de ses tempes. Plus que douze. Un sur la nuque. Deux sur chaques cuisses. Un à la base de sa gorge, un sur son front. Encore neuf...
Et elle les trouva tous. Brulant malheureusement un peu trop d'énergie pour les percevoir avec netteté...

40 Minutes. C'est le temps qu'elle avait mi. Elle attendit donc le retour de son maître. Il ne lui avait pas dis de dormir, pas dis de méditer, de chercher encore, d'essayer de faire usage de ce nouveau savoir qu'elle venait d'acquérir. Elle ouvrit donc les yeux, croisa les jambes mais avec plus de détente, posa ses paumes sur ses coudes, inspira profondément et, fixant de ses yeux vide le vie (^^), elle attendit, se faisant eau calme, glace patiente...

C'était étrange.
Elle sentait les choses, savait où ils étaient et pouvait certainement les rejoindre aussi naturellement que l'on sait où se gratter. Durant le temps que son maître mit pour venir la rejoindre, elle s'amusa à déplacer cette énergie, à parvenir à la liberer, puis à fermer ces points qu'elle venait de se découvrir. Puis, elle songea à une chose.
Si elle pouvait repérer les êtres simplment grâce à leur puissance, les animaux, démons, humains... sa chasse n'en perdait-elle pas de saveur ? Parvenir à découvrir les êtres sans qu'eux ne la repère... C'était déloyale !
Et, les jambes croisées, les mains sur les paumes, elle se fit une promesse, une promesse qu'elle s'adressa à elle-même, elle prit sur toutes les personnes qu'elle connaissait : jamais elle ne se servirait de ce pouvoir pour une chasse qui rapporte de la viande.

Et il revint. Elle le sentit, étrangement encore, avant de pouvoir le voir, comme s'il se trouvait tout près d'elle. Il respirait l'assurance des félins. Sa démarche était silencieuse, sa souplesse réellement visible.
C'était un Félin, mais il était aussi son maître. Et, en temps que tel, elle n'avait pas le droit de détester sa nature.
Elle ne bougea pas encore, attendit qu'il revienne, parle et donne ses ordres. Il partit de nouveau, la laissant seul.

Avait-il usé de cette énergie pour partir ? Il semblait à Ruby qu'il allait terriblement moins vite... Avant que l'évidence lui saute aux yeux : c'est toi, sotte, qui percoie plus rapidement ! - -"

Une fois qu'elle sentit l'énergie de son maître cesser de se déplacer, elle attrapa le dard entre ses doigts délicats. Un instrument de meurtrier. Ces manières l'écoeuraient. Ne pouvait-elle pas tuer avec ses propres capacités ? Tuer avec ses doigts, ses dents - même celles de vache, qui ne servent pas à mordre -, et sa rapidité ? Non. avec le dard, un seul dard, avait-il dit.

Elle se leva avec lenteur, mémorisant ce qu'il lui avait dit. Dix victimes, cinq paralysies, cinq sommeils provoqués. Sans autres magies. A pas lent, se concentrant, elle se dirigea vers la branche qu'il avait indiqué. Usant au dernier moment de sa nouvelle rapidité, elle courut sur le tronc et grimpa sur le piédestal naturel. S'asseyant de nouveau en tailleur, elle ferma les yeux et se concentra, encore.
Mais elle ne mit pas un long moment avant de se sentir prête : ne venait-elle pas de subir presque une heure de concentration ? Elle fit simplement de nouveau jouer l'énergie en elle, distingant le but (sommeil, paralysie ...) de chacun.

Puis, elle s'élança, courant, rapide, vent, brise, ombre. Au détour d'un tronc, elle découvrit le camp de démon.
L'ivresse de sa vitesse ajouté à la montée d'exitation qu'avait provoqué l'anticipation d'un combat faisaient ruer en elle sa magie raciale. Elle inspira, cloîtra à triple tour cette chose qui pourrait se révéler un ennemi en elle, puisant l'énergie dans sa conviction et se jeta dans le combat, seulement armée d'un dard entre ses doigts de fée...

Le premier, elle ne regarda pas son visage, infusant son énergie dans le petit objet avant de le lui planter dans la nuque. Elle se servit de l'énergie dans ses jambes, sauta, atterit doucement sur les épaules d'un autre, qui se retrouva son visage contre le ventre de la jeune femme. S'arcant, elle planta son arme miniature dans sa nuque, de nouveau. Il n'avait surement pas souffert de l'arrivée d'un poid aussi faible sur lui. Et, lorsqu'il tomba, au ralentit pour Ruby, elle attendit que ses jambes touchent le sol. Elle se redressa. Et, jeune fille tout de blanc vêtue, respirant la pureté par son apparence, sous un ciel anthracite, couvers par ces nuages d'orage, elle semblait venir d'un ailleur indéfinissable. Une légère brise agita ses cheveux avant qu'elle ne se jette de nouveau sur quelqu'un.
Cette fois-ci, elle frappa sur le front du monstre, le laissant innerte endormit. Se précipitant sur un démon encore plus laid, elle reçut une estafilade sur la joue avant de lui enfoncer son arme dans la gorge. Dommage, elle ne voulait pas le tuer, mais désirait simplement le paralyser en pressant le dessous de son menton... Il faudrait qu'elle le dise à son maître.

Elle poussa sur ses jambes, impulsion, et courut entre les rangs mal formés des démons. Ca et là, elle pressa sur des points, ça et là, elle enfonça le dard.
Huit tombèrent sous cette attaque. Quatre paralysés, un endormit et trois morts.
Elle bondit sur une épaule, recu un dur coup au mollet qui lui laissera plus tard une autre écchymose, mais se vengea du plat du dard, laissant une autre victime de son enseignement endormie sur le sol.

Déjà, les démons s'étaient organisés. Pas trop tôt ! Avec leurs lames, ils essayaient de faucher cette ombre blanche qui passait entre eux et en laissait certains sur le sol. Parfois, ils l'apercevaient immobile, petite fille meurtrière. Mais qui était cet ennemi ?!

Elle passa encore une fois, simplement à l'aide de cette énergie, elle tua encore trois démons, en paralysa un, en endormit deux.

Quand elle revint près de son maître, elle avait le dard entre les doigts - doigts qui, par ailleurs, étaient couvert du sang des cibles ratées -, une estafilade ensanglantée sur la joue, des écorchurent nouvelles sur son bras et un magnifique bleu sur le mollet. C'était une insulte à sa couleur blanche, cette tâche violette sur sa peau !

"J'en ai raté deux maître, et un dernier est mort alors que je désirais l'endormir." Puis elle baissa la tête, tendant cette petite arme à son maître. Elle parlait d'un ton tout à fait servil, ne laissant percevoir aucunes de ses émotions...

[si ça fait grosbill (je me rend pas compte de ce que ça représente ici), tu me le dis, j'édite mon message. Je tiens à dire que lorsque je dis "presser" pour tuer, comme tu lui as dit d'utiliser uniquementle dard, elle l'a utilisé du plat pour ne pas te désobéir... :p]

[Médiéval fantastique le forum, le footing n'existe pas]

Goût de sel.
Ses doigts étaient allés directement dans sa bouche. Elle sucota le sang qui les maculait, reste d'une chasse dans viande. Pouvait-il concidérer ça comme un nutriment ? Elle ne le pensait pas. En tout cas, elle suivrait ses derniers ordres. Elle ne mangerai pas avant trois bonnes heures. De toute manière, l'après midi ne touchait pas encore à sa fin. Elle aurait tout le temps ce soir.

Etincelle...
L'Appel résonnait encore en elle, aussi poignant et lumineux que le soleil. Tellement soif de cet air qu'on le buverait, l'inspirerai encore et encore, jusqu'à l'ivresse totale et perpétuelle. Au delà d'une envie, c'était un besoin, rejoindre le ciel, rejoindre les oiseaux, amis ailés. Aller là-haut, confier sa vie aux vents...

*J'arrive* confia-t-elle aux vents, dans son esprit.

Comment voulait-il qu'elle connaisse les mouvements de ce qu'il appelait les Arts Martiaux ? Elle ne les avait jamais vu, jamais étudié... Ce n'était pas de sa culture, ni de celle des gens qu'elle cotoyait... Au pire, elle pouvait toujours essayer de faire des mouvements relaxants mimant un combat. C'est ce qu'il voulait ? Tant mieux !

"Je n'y serai pas" dit-elle lorsqu'il eut fini. Maintenant, c'était elle le maître non ? "De toute manière, je fais mon enseignement là où je le veux. La salle de classe n'était pas de mon choix mais de celui de Layna. Et je ne retournerais pas dans ces cubes d'humains pour t'apprendre ce que je veux. Ce que je vais t'apprendre est interdit à Elament, tu ne seras pas un élève quelconque."

Elle se retint de dire que, de toute manière, elle lui faisait apprendre ce qu'elle le voulait quand elle le voulait et surtout où elle le voulait.
Dans ce qu'elle disait, elle ne mettait ni autorité, ni agressivité, seulement de laplacitude étonnante, comme si ce qu'il lui avait fait revenir en mémoire et ce qu'il lui avait fait vivre n'était rien. Elle ne pouvait pas le haïr, car c'est elle qui lui avait demandé de lui apprendre, elle qui était devenue de son plein-gré son élève. Pouvait-elle se haïr alors ?
Non, Apharez, c'est elle qu'elle devait haïr, c'était à cause d'elle qu'elle avait revut tout ça, qu'elle s'était rendue stupide, petite et fragile auprès de Shinreï. Elle !

Mais, à défaut d'arroser de son sang ses mains, elle arroserait ses doigts du sang de ses ennemis... Enfin, d'abord, elle devait faire ses ablutions, elle puait la charogne de deux jours ainsi trempée de sueur et de sang sale. Tsss. Une bonne petite rivière... De la vrai eau qu'elle n'aurait pas créée... Froide ou chaude, elle s'en moquait assez...
Mais d'abord, le lieu de rendez-vous avec Shin...

"Demain soir, à l'heure où la nuit est tellement sombre et avancée qu'il ne sert à rien de dormir. L'heure idéale de la chasse. Aux Falaises de Felt."

Elle leva son visage vers le ciel. Toujours de couleur noire, crépuscule avancé. Fermant ensuite les yeux, elle réabsorba la moindre parcelle de cette nouvelle énergie et fit de son mieux pour fermer les points qu'elle était parvenue à ouvrir. Pas totalement. D'eux, il y avait toujours un filet assez concéquent d'énergie qui s'échappait. Mais, si on devait juger son énergie sur cela, elle semblait à une toute petite chose fragile.
Ensuite, elle lâcha la laisse à ses autres magies. L'énergie bestiale de son tatouge envahit de nouveau ses veines. La glace se fit plus froide en son sang.

Mais l'Appel résonnait toujours...
Le dos de sa robe craqua, se déchirant, laissant appraitre deux ailes de glaces en forma miniature. Transparente, elle semblait faite de cristal, ou de lumière condensée.
Petites ailes d'ange, elles étaient enfoncées profondément dans sa chair ou plutôt nées d'elle, soeur de cristal à cristal soupirant.
Ses yeux s'ouvrirent, habités d'une étrange lueur.
L'Appel résonnait toujours et elle ne pouvait faire qu'une chose : l'écouter même si pour elle il était significatif de perdition. Et, sans un regard vers celui qui lui avait torturé l'âme, elle se mit en marche vers le bois...

La tour des Vents