cours de natation n°2 (Archael)

La technique de la planche? Ah cà! C'est une plaisanterie, pour sûr. Eh bien non. Quelques mouvements, et avec l'aide de l'ondine, il a tôt fait d'apprendre cet outil simple pour se déplacer sur et sous l'eau... l'une des rares leçons qu'il n'aura pas de mal à retenir. A présent, côté à côte, les deux jeunes gens reposent sur le sable sous-marin. Le soleil les inonde de ses rayons chauds et caressants, comme une légère caresse. Ils sont au milieu d'une émeraude, d'une pierre verte et bleue à la tiédeur apaisante. Ils ne parlent plus, se contentent de savourer ce moment de paix et de silence.

Car voyez-vous, ce silence n'a rien de commun avec ceux de la terre. Là-haut, il y a toujours une rumeur qui vient de quelque part sous l'horizon. Parfois, l'oreille ne le perçoit même plus, à force d'habitude. Mais le silence total n'existe pas sur terre. Il n'existe qu'à trois endroits. Il y a celui des grands abîmes, loin sous la pierre, où il se fait noir et étouffant, tel celui qui enveloppe les tombeaux. Il y a celui qui règne tout en haut des cieux, là où il fait si froid que les nuages ont gelé, là où l'air lui-même commence à ne plus pouvoir monter, où il est majestueux et dur, parce qu'il traduit l'absence de vie. Et puis, il y a cet autre silence, paisible et doux, celui qui règne à quelques mètres sous la surfac de la mer. Le vent peut bien hurler, les vagues se déchaîner, tout y est calme. Si la mer ne pourra jamais se reposer, battant sans trêve les rocs des plages, les dieux lui ont donné en présent de posséder dans ses profondeurs la perfection. Là, le silence n'étouffe pas, il ne brûle pas non plus. Là, il chante. Son absence même est sonore, berceuse millénaire qui endort les dauphins qui flottent entre deux eux, et rend leurs rêves plus merveilleux que les enfants de la terre.

Dorment-ils alors, les deux enfants allongés sur le sable de perle? Non. L'une sourit, et en se retournant, admire un petit crabe rouge. Elle tire la manche de son compagnon pour l'apeller. Après un instant d'hésitation, celui-ci se retourne et observe en souriant l'animal marcher de côté, de sa démarche plutôt étrange. Mais cela ne dure pas, et déjà il s'est rallongé sur le sable. Ses yeux sont tournés vers la surface, tandis que s'y reflèrent les éclats des vagues. La lueur bleu-vert qui règne sous l'eau donne à ses prunelles des tons d'aigue-marine.

"Ton monde est beau, Yumi" avoue l'ange avec un peu de timidité, lui toujours si discret sur lui-même. "Il a une douceur et une force qu'il n'y a pas dans mes nuages. J'aime sa vie et sa sérénité. Mais vois-tu, ce n'est pas le mien. "

Mais quelle vision le fascine autant, là-haut, pour qu'il aie tant de peine à s'arracher à sa contemplation? Ah! Vois-tu, c'est que dans cette direction, il y a quelque chose que même les splendeurs aquatiques ne peuvent pas lui faire oublier.

"Le mer..." murmure-t-il, "Je l'admire et je l'aime, mais je ne pourrai jamais y être vraiment heureux. Chez moi, tu comprends..."

Regarde ses yeux briller dans la lumière, scintiller comme deux purs joyaux, tandis qu'il ouvre grand les paupières pour fixer... quoi? Suis la direction de son regard. Là-haut, démultipliée par les ondulations de l'eau, elle est là. C'est une fontaine de rayons blancs, un éclat de diamant divin, flamboyant de tous ces feux au milieu du bleu. Le seul dieu que l'ange vénére, celui du soleil et du vent. La lumière, celle qui tombe des étoiles sur les montagnes occidentales, celle dont la lune verse sur les dunes des déserts au Sud, celle dont le soleil les inonde à présent. Vois-tu la main de l'ange se tendre vers le Ciel, doucement, attirée malgré elle? Dans son geste, il y a plus que le plaisir d'effleurer les rayons de vie. C'est un amour, une une tendresse particulière, comme l'on caresse la bouche d'une amante.

"Chez moi" reprend l'ange, "c'est là-haut..."

Dans ces deux mots, il y a tout l'amour immense que cet homme porte à la lumière. Cet homme - non. C'est un enfant qui sourit, malgré ses cheveux blancs. Seuls les enfants ont ce sourire émerveillé, dans lequel il y a toute la douceur du monde. Souvent, c'est à leur mère qu'ils l'adressent. Peut-être est-ce parce qu'Archael n'a jamais connu sa mère, ni eu de famille à aimer. Tout ce que son coeur pouvait porter, il l'avait donné au ciel et au vent. A dater de ce jour, il a cessé d'appartenir à la terre. Si un jour, il devait voir son coeur devenir de pierre, peut-être oublierait-il comment aimer, oublierait-il les autres, oublierait-il tout le reste. Mais il y aura une chose qu'il n'oubliera jamais, qu'il ne cessera jamais de chérir : et cette chose, c'est les rayons du soleil qui resplendissent jusqu'au fond de son âme.

Lentement, comme à regret, il détourne ses yeux éblouis et sourit à Yumi.

"Je voudrais remonter..."

Et la voix douce, sonne comme une prière...

Le soleil, astre source d'infinis petit plaisir. Source de vie et de douleur.
Yumi pensa soudain aux quatre éléments ; il les fallait les quater pour que la vie puisse pointer le bout de son nez : une terre pour acceuillir, un feu pour réchauffer, de l'air pour respirer et de l'eau pour boire...
L'ondine s'étira de tous son long lorsqu'un crabe lui pointa la collonne vertébrale et la chatouilla ; elle se redressa bien vite et le présenta à Archael, celui-ci semblait ailleurs ; certes Archael était toujours un peu dans la lune mais là il était carrement partit dans une autre dimensions. Yumi le regarda s'intéresser très légèrement au crabe et rapidement se remettre à observer le ciel.
On peut dire que le lac était un grand miroir, mais que malgré l'absence de vent sa surface n'est pas lisse, il n'as de cesse de baloter comme toutes les grandes surfaces d'eau ; cette surface reflétait le soleil tout en laissant passer l'infime partie de chaleur dont on besoin la faune et la flore des lieux marins, mais cette chaleur est rapidement tièdit par la profondeur des abysses et les rayons ardetn peine à transpercer les yeux tant qu'ils sont déviés par les courants invisible de l'eau.

Yumi soupira et écouta l'ange parler de la mer, à chaque fois qu'il parlait ça lui faisait bizarre, comme une pointe dans le coeur et un sifflement dans les oreilles... comme un pressentiment. Néanmoins elle l'écoute, car sa voix est douce aux tympans, elle rend sereine celui qui l'entend. Yumi aime ce genre de voix, elle aime aussi le rire et les rides aux coins des yeux lorsque l'on sourit. Yumi aime la vie, et quel meilleurs enroit que l'Océan pour aimer la vie, cet endroit où 75% de la biodiversité s'est regroupée. Yumi soupira à nouveau ; 75%, elle n'aura jamais le temps de tous les lui montrer, d'ici là...
Yumi secoua la tête et posa son menton sur ses coudes, elle se trouvait couchée sur le sable, elle aussi, mais sur le ventre, ses cheveux ondulait au gré des courants tout comme sa nageoire caudale en voile de chine. Elle ferma les yeux tout en souriant, tendis l'oreille et écouta le murmure d'Archael. Intérieurement Yumi était rongée, rongée par la jalousie, elle aurait bien voulut que quelqu'un l'aime comme l'ange aimait ses 'cathédrales' ; l'ondine soupira à nouveau.

" Pourquoi tu ne dis pas simplement : 'Et si on remontait ?"

Yumi lui prit les mains et commença à monter, chose aisement pour elle car cette fois elle tenait Archael avec les mains, elle pouvait donc exprimer pleinement la puissance de la queue de poisson dont la nature l'avait dotée. Elle faisait attention bein évidement, à ne pas cogner Archael avec cette dernière, elle avait déjà assomée des poissons avec ça.
Enfin la surface, Yumi mit la tête dehors et força Archael à se mettre sur le dos. Elle voulait lui faire faire la planche et qu'il rejoingne la côte grâce à cette technique.

"Aller ! Sur le dos, tu vas rejoindre la côte comme ça, ne t(inquiète pas je suis à coté ; et puis tu peux observer ton chez toi tout en nageant, c'est pas génial ?"

Sur ce, Yumi prit la même position et donna un cop de queu dans l'eau, elle fut projeter à deux mètres, mais lentement, cette nage était fait pour se reposer pas pour sprinter... Le sprint, Yumi ne lui avait pas encore appris... En même temps cettte ange est compliquée, on verra la prochaine fois... En attendant son élève se débrouillait pas si mal, Yumi se redressa et l'atendit avant de continuer à ses cotés.

Quand la tête d'Archael émergea, une pluie de gouttes d'eau fut projetée en l'air. Dans les rayons du soleil, chacun se changea en diamants d'une incomparable pureté. Ce furent mille étoiles de jour qui brillèrent, mille éclats de cristal dispersés dans le bleu! Scintillants, brillants comme le sourire de l'Ange en sentant la caresse du vent et du soleil sur son visage. Côte à côte avec Yumi, tous deux se mirent en route en direction de la côte, nageant sur le dos.

Tout à coup, une silhouette noire passa devant le soleil. A contre-jour, on avait du mal de voir quel animal venait de fendre l'air au-dessus de leurs têtes. Voilure majestueuse, ailes déployées ... un Aigle? Les Seigneurs des Cimes s'aventuraient rarement vers Elament, et ils restaient au sommet de la Tour des Vents, planant silencieusement dans les ascendances. Alors?

Alors, l'oiseau piqua soudain et se laissa tomber comme une pierre. Dans un petit jet d'écume, il creva la surface et plongea dans le lac. Il ne tarda pas à en ressortir, le bec vide. Sans doute, il avait raté sa prise. Peut-être, avait-il été surpris par la présence de deux êtres qui n'étaient pas entièrement poissons : une sirène, créatures aquatique ... mais aussi, cet Etre-Debout qui barbotait dans le lac. Curieux, il cercla au-dessus d'eux, et ses ailes grises et blanches étincelèrent dans un rayon de soleil. Fasciné, l'ange s'était arrêté net.

"Regarde, Yumi! Un albatros..."

Les anges étaient les amis de tous les oiseaux, mais celui-ci semblait captiver l'attention du professeur. Peut-être parce que sa phobie de la mer l'avait empêché de s'aventurer dans les lieux ou ils vivaient.

"Un oiseau qui nage ... " fit doucement Archael, comme s'il craignait d'effrayer le visiteur. "Tu as vu? Il chevauche librement les vents, comme moi, mais il est capable de se plonger dans l'eau. Il est à la fois d'en bas et d'en haut, il connaît la Mer et le Ciel. Ce serait beau d'être comme lui, non?"

Sans atendre de réponse, il continua.

"Il a le droit d'appartenir à la fois à ton monde et au .... gloub!"

Le pied du jeune homme avait heurté quelque chose de dur. Surpris, il n'avait pas remarqué la vague suivante et se l'était prise de profil. L'incorrigible romantique venait de prendre sa deuxième tasse de la journée ... Archael refit surface et recracha une bonne gorgée d'eau, accompagnée d'un "pouah!" convaincu. Il paraissait comiquement vexé du traitement que le Lac venait de lui infliger, alors qu'il vantait les mérites d'un de ses habitants. Non, vraiment, ce n'était pas juste, son air indigné était irrésistible. Quand ses yeux croisèrent ceux de Yumi, il ne put garder très longtemps son sérieux. Pendant une seconde, le silence régna, puis un pouffement étouffé se fit entendre. Quelques secondes plus tard, tous deux riaient à s'en tenir les côtes, tandis que les vagues les déposaient sur la plage.

Quel incorrigible celui-là...
Yumi écoutait d'une oreille très, mais alors très, discrète le monologue de on ami, oui c'était un albatros, oui il appartenais au deux mondes... Oui il en avait de la chance. Yumi aurait bien aimée voler aussi haut et aussi librement, la seule fois qu'elle avait volée c'était avec Archael grâce aux zéphirin. Pour la première fois de sa vie elle avait pu gouter à la douceur de l'air pur, presque sans humidité. Elle avait pu voir des animaux presque semblable à ceux de son propre monde.
C'est alors que les larmes lui vinrent aux yeux, Yumi elle même ne savait pas pourquoi mais penser à cela la rendait triste. Yumi plongea la tête dans l'eau pour effacer des gouttes salée qui menaçaient de perlée et remonta rapidement lorsqu'elle entendit un drôle de bruit ; typique de quelqu'un non habitué qui venait d'avaler une tasse d'eau. Elle se tourna légèrement vers Archael avec un petit sourire.

En le voyant aussi gamin elle ne put s'empécher d'angrandir son sourire et de dévoiler sa dentition en plissant les yeux. C'est alors que secrètement elle fit un voeu, un voeu insensé et presque irréalisable :

*Si je dois mourir, mon Dieu, faîtes que je continue de vivre près de lui ; faîtes que je comprenne sa passion pour le ciel. Et ne l'arrêtez surtout pas de rire.*

Elle ria avec lui et battit de la queue pour rejoindre plus vite le rivage ; elle avait mal aux côtes et ne pouvait donc plus tenir en surface. Il fallait qu'elle se pose. Elle se traina donc jusqu'a la plage et finallement se laissa tomber sur le sable. Rire était une manière d'évacuer un certain stress.
Peu à peu elle se calma et put reprendre son souffle, saccadé parfois d'un nouveau rire ; doucement sa nageoires caudales commença à se séparer en deux partie qui rosirent et prirent l'apparence de deux pieds. Les palmes entre les doigts disparurent et les oreilles de Yumi redevinrent fines et rondes. Ses cheveux redevenaient bleus alors qu'elle les essoraient pour retirer l'eau et le sable.

"Je suis désolée pour les tasses que le lac t'as fais boire ; c'était peut-être sa manière de te remercier..."

Elle déploya ses cheveux et essora un peu sa robe pour ensuite s'avancer vers le sac de plage qu'elle avait laissée sur la côte. Le ramassant elle se retourna vers Archael qui sans doute se rhabillait :

"J'ai passée un excellent moment et j'éspère t'avoir appris des choses utile. N'oublis pas de t'entraîner de temps en temps et tu deviendras bientôt un excellent nageur."

Elle le regarda pendant quelques secondes avant de soupirer et de s'incliner. Les mains tenant le sac devant son ventre.

"Je dois maintenant partir ; encore merci pour cet agréable moment."

Et l'ondine s'éloigna.

(Je cloture ainsi_ désolée c'est rapide.)

FIN DU TOPIC

cours de natation n°2 (Archael)

Sujets similaires

Sujets similaires

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée