Un pied devant l'autre, il traversait une forêt qu'il ne connaissait pas comme un certains nombres d'autres forêts, d'autres plaines, d'autres villes et villages, toujours vers l'avant, toujours vers ce but ultime que seul son instinct semblait connaître. Car oui, il marchait sans carte, sans guide, sans boussole, sans même regarder la mousse des arbres pour trouver un Nord, pas plus qu'il n'observait les étoiles, le soir avant de s'étendre un jour sous le couvert des arbres.

Depuis combien de temps voyageait-il ? Il ne savait, celà faisait des jours et des jours, peut-être des mois, il l'ignorait. Il n'avait pas regarder le soir de son départ le jour que l'on était et depuis, il n'avait pas jetter de coup d'oeil sur un quelconque calendrier...

Mais de toute façon, cela était-il finalement important ?

*Non, seul le but compte.* Voilà ce que lui soufflait son instinct, depuis le début et encore plus après le départ de sa compagne de voyage.

Il poursuivait donc son périple comme pris dans un rêve guidé par son inconscient.


Nous étions le matin, le soleil était déjà levé depuis quelques heures, transperçant les arbres de son rayon jusqu'à la silhouette d'une jeune homme à genoux face à une rivière qui serpentait paresseusement à travers la forêt. Après avoir bu et s'être lavait le visage, il se leva et reprit son périple, sans prononcer un seul mot, écoutant le pépiement des oiseaux haut dans les arbres. Dans ses cheveux restait encore quelques feuilles venu de la nuit passée et ses habits avait depuis longtemps perdu leurs couleurs, recouvert qu'ils étaient par la poussière des chemins, de plus, ils avaient été abimés par quelques accidents de parcour, comme lorsqu'il était tombé ou lorsqu'il avait escaladé les arbres pour se réfugier des bêtes sauvages.

On pourrait penser que ce jours était identique aux précédent, marcher, marcher et encore marcher. Pourtant, il avait quelque chose de différent aujourd'hui, un étrange état d'exitation semblait avoir pris à l'intérieur de son corps et il avait l'impression de percevoir son envirronement avec une accuité qu'il n'avait pas eu depuis qu'il était parti. C'était comme si il se réveillait d'un rêve éveillé et il savait au fond de lui, comme une certitude qu'il avait bientôt atteint sa destination finale...


Ses yeux s'ouvrirent démesurément face à ce qui lui faisait face, un muraille collossale entourée une cité qui ne l'était pas moins. D'où il regardait, il ne voyait que la ville qui semblait s'étendre sans fin, il n'avait jamais rien vu de tel jusqu'à maintenant et effrayé, avait reculé de quelque mètre en arrière.

"C'est ici !" souffla-t-il, émerveillé et apeuré à la fois.

Après quelques minutes de contemplation, il reprit sa routen accélérant le pas malgré sa fatigue, jusqu'à arriver essoufflé face à une immense porte sans poignée. Son regard s'attarda sur les symbole qui y était gravé ; goutte d'eau, flamme, tornade et arbre ; dont-il ne ignorait la signification. Comment ouvrir la porte ? Telle était la question qui envahissait sa tête, il fallait absolument qu'il passe ce portail, mais rien ne semblait indiquer la marche à suivre, l'entrée semblait hermétique à toute intrusion...

A nouveau ses yeux se perdirent sur les symboles et mu par son instinct ; celui-là même qui l'avait mené jusqu'ici ; il effleura de ses doigts la portes, comme si celle-ci était sacrée avant de tracé du majeur les courbes de la flamme, la silhouette de l'arbre puis le début de la tornade lorsque d'un seul coup, le portail s'ouvri pour le laisser passer. Il sursauta brusquement avant de pénétrer dans la ville, les sens aux aguets, regardant toutes ses rues qui courraient à travers la ville, se sentant étrangement joyeux mais aussi et surtout complètement perdu.

"Et maintenant ?"

Toujours à ce demander ce qu'il pouvait bien faire maintenant qu'il était arrivé dans cette mystérieuse cité, il entendit soudain une voix qui le fit sursauter et qui venait de derrière lui.

Cette voix semblait c'être adressé à lui aussi, on toute logique, il chercha qui en était la propriétaire. "La" car si il avait bien entendu et autant dire que si niveau vu, c'était pas vraiment cela, niveau oreille, il n'avait aucun problème et pour lui, il était clair que les salutations prononcé venait d'une personne de sexe féminin, visiblement enfant. Pourtant, malgré cela, il eu beau regarder derrière lui, à part voir encore des ruelles pénétrer au coeur de la cité, il ne vit rien.

Puis il réfléchit et baisa la tête pour enfin voir une filette, oui, une petite file donc qui avait l'air assez jeune, bien qu'il n'arrivait pas vraiment à lui donner d'âge car après tout, il n'avait pas l'habitude des enfants, il faut dire que des gamins, à part lorsque certains clients de son grand-père les amené avec eux, il n'en avait pas vu beaucoup aussi, il ne s'inquiêta pas de la voir seule alors que d'autre se serait poser la question de savoir où se trouve les parents de la demoiselle.

Celle-ci avait l'air heureuse de parler avec quelqu'un au vu de son débit de parole que Sib trouva affolant, en fait il avait beaucoup de mal à suivre ce qu'elle disait et de plus, il ne comprenais pas la moitié de ce qu'elle pouvait lui raconter.

C'était quoi cette histoire de démon ? Et qui était Madame Inou ?

Là, pour l'instant, son cerveau était sur le point de surchauffer et il fini par la stopper où du moins essayer en prenant à son tour la parole :

"Monsieur ? Je ne suis pas un monsieur voyons !" dit-il souriant avant de reprendre tranquillement : "Tu m'as l'air d'aimer parler dis donc. Enfin s'il te plaît appel moi Sib, veux-tu ? Et pas Monsieur, j'ai pas encore l'âge."

Il avait dit tout cela à genoux devant la gamine, préférant lui parler en étant à son niveau. D'ailleur il observa celle-ci sont paraître étonné de lui voir des oreilles de chiens, elle était certainement hybride, tout comme lui et très mignonne aussi, enfin comme toutes les petites filles. Finalement, avant qu'elle ne reprenne la parole, il se décida à lui poser une des questions qui lui trottait dans la tête depuis son arrivée ici :

"Et dis-moi jeune fille, où sommes-nous ?"

Lorsque la petite l'appela "Madame", le jeune Sib fut... comment dire...bouche-bée, sous le choque ? Quoi qu'il en soit, il ne comprennait pas comment la petite fille devant lui pouvait croire qu'il était du sexe féminin. Certe, il lui avait dit qu'il n'était pas un monsieur mais l'idée que ses dire et induit en erreur la gamine ne lui vint même pas dans l'esprit. Il décida tout de même de corriger sa faute, il n'allait tout de même pas se laissr appeller "Madame" tout de même !

"Non !" soupira-t-il "Je ne suis pas une madame non plus, je suis un jeune homme, appel moi Sib tout court, d'accord ? Et toi, tu t'appelle comment ?"

Puis, il se décida enfin à analyser les paroles un peu fouillis de la jeune fille.

Donc, si il comprennait bien, la ville où il se trouvait s'appelait Elament. Oui, celà lui disait vaguement quelque chose, il avait déjà entendu parler de cette cité, mais il ne savait plus exactement quand, ni dans quelle circonstance.

Quoique, attendez !

"Ah, oui, je me souviens, la bouteille d'alcool, les gens,... Ah, non, c'est pas ça ! Alors, c'était quoi encore ?"

Toujours à cherche dans le gruyère que constituait son cerveau où il avait entendu parler d'Elament, il ne s'aperçut même pas du fait qu'il racontait toutes ses pensées à voix haute avant de finalement mettre le doigt sur ce qu'il cherchait.

"Ah, oui, je sais, c'est mon pote qui m'a dit qu'un jour je devrait venir ici pour ! Pourquoi encore ? Ah, je sais plus."

Ravie d'avoir enfin compris où il était, il tacha de comprendre le reste des paroles de la petite fille qui devait avoir une sacrée imagination, des gens qui faisait apparaître de la lumière et des boules de feu ! C'est cela, oui...

***Et pourquoi pas des tornades tant qu'on y est !***

Tiens, mais pourquoi il avait pensé à cela, lui ? Il aurait pû ce dire "et les poules ont des dents", cela aurait été plus logique, non ?

Enfin bref, ce qu'il avait surtout compris du discour de la jeune fille, c'est qu'elle était assez proche d'une madame qui s'appelait Inou et d'un monsieur Arthur, mais lui, ne connaissait aucun des deux. Ah, il y avait aussi la fille qui avait volé sa poupée, là non plus, il ne savait quoi dire à ce sujet.

Cela, n'était de toute façon pas vraiment important pour lui, non pour l'instant, le plus important, était déjà de savoir ce qu'il allait faire maintenant qu'il était ici. Et ça, il ne le savait pas trop, bon, déjà, il fallait qu'il se trouve un lieu pour dormir cette nuit, ensuite, il aviserait le lendemain. De toute façon, si son instint voyait juste, il n'était pas là par hasard et il saurait en temps voullu tout ce qu'il devait savoir, avec un peu de chance, si la petite acceptait de l'aider, il finirait bien par rencontrer quelqu'un qui arriverait à lui expliquer pourquoi il avait pû arriver jusqu'ici sans connaître le chemin ?

"Elament tu dis ? Je vois... Et tu ne connaîtrais pas un endroit où les gens peuvent loger ? Ou quelqu'un, un lieu, je sais pas, où on pourrait m'en apprendre plus sur la ville ? Parce que je ne sais pas pour toi, mais je trouve cet endroit assez mystérieux, tu ne trouve pas ?"

Le jeune homme soupira lorsqu'il entendit la petite Mÿno, si il avait bien compris, l'appeler "Monsieur-Madame". Peut-être que si Sib abait été quelqu'un d'autre, il se serait taper la tête contre le premier mur ou arbre venue mais ce n'était pas le cas aussi il ne fit pas de nouveau commentaire et laissa aller. La petite avait finalement gagné, s'en été presque rageant mais pour l'instant, il chercha surtout à expliquer simplement à la petite fille ce qu'était un diminutif, vu qu'elle le lui avait demandé et que par expérience, il savait à quel point c'était frustrant de ne pas savoir quelque chose.

«Alors tu vois, certaines personnes ont des prénoms très long alors pour les appeler plus rapidement, sans avoir besoin de pronnoncer le prénom en entier, on utilise un diminutif, c'est à dire qu'on raccourci le prénom, tu comprends ? »

Parler de diminutif lui avait rappelé certain souvenir, lorsqu'il devait se présenter et que les autres gens lui demandé si c'était bien son prénom en entier parce qu'ils le trouvaient trop court et pensaient que c'était un diminutif. C'était probablement vrai vu qu'il était très jeune lorsque sa famille l'avait trouvé et à cet âge là, un prénom trop long était souvent impronnonçable.

***Cette gamine m'a fait penser que je ne suis même pas fichu de connaître mon vrai prénom.***

Lorsque la petite lui fit remarquer qu'il était de nouveau en train d'exprimer ses pensée à voix haute, il paniqua intérieurement. Ce phénomène lui arrivait de temps en temps et il lui était déjà arrivé de dire des choses qui'il aurait mieux fait de garder pour lui et comme il ne savait pas quand cela se produisait, il ignorais toujours ce qu'il avait exactement dit. A prioris, cela n'avait pas dû être trop grave car elle n'avait rien dit de plus à ce sujet mais répondu à la question qui l'importait le plus pour l'instant à savoir "Où se rendre pour se loger".

***Une école ? C'est quoi encore ça ? C'est pas là où les petits apprennent à lire ? Il aurait des logement là-bas ? Bizarre, je n'aurait pas cru, en même temps, j'étais jamais à l'école.***

Après quelques autres instants de réflexion et une nouvelle pensée pour "Madame Inou enflammée", elle avait l'air dit tenir à sa fable, il décida d'accepter sa proposition, de toute façon, il ne savait pas quoi faire d'autre. Aussi il se remis debout et lui dit:

« D'accord Mÿno, je veux bien que tu m'amènes à ton école.»