[On va dire que ça se passe après le cours que l'on suit actuellement, d'ac ?]

Des coups à la porte.
C'était le milieu de l'après midi, il faisait beau et chaud dehord. Les grandes fenêtres de la salle étaient grandes ouvertes et le vent entrait en force. Déjà tous les morceaux de parchemins qui avant trônaient sur le bureau de Ruby avaient trouvé une place sur le sol, plus loin. Etrangement, la fraicheur qui régnait dans la pièce ne gênait pas le petit être qu sommeillait sous le bureau, en boule sur un tas de neige qui ne fondait pas.
Ses cheveux tout sur elle comme une couverture de lune, elle dormait profondément, sa chasse des jours précédents l'ayant épuisée.
Cela faisait presqu'un mois que Archael et Sélène l'avait sorti de son coma, dans les Grottes de Surion, qu'ils lui avaient sauvé plus que la vie, qu'ils formaient à 4 une meute, qu'elle les concidérait comme sa famille à plus d'un titre. Presque une semaine qu'elle avait appris de la bouche même d'Apharez qu'elle détenait Sélène emprisonnée dans son royaume infâme.

Depuis, c'était une rage sans nom qui couvait dans le coeur de la professeure. Pourquoi ne l'avait-elle pas protégée ? Alors, aidée de Mercure, le loup de la Fée, elle chassait les démons, en prenait un ou deux en embuscade et, s'aidant seulement de sa force physique, les tuait, affaiblissant ainsi vaguement les forces de la démone.
Et cela appaisait sa soif de sang.

La Cristalléenne s'étira, baillant en tira la langue comme le fond les animaux. Elle se leva, s'extirpant de sa grotte provisoir : elle devait donner les cours ici, non ? Elle portait une robe blanche dont l'ourlet était plus qu'âbimé. Du sang tâchait ses flancs. Elle en avait aussi au bout des doigts et sur la joue. Sur son bras droit, une longue estafilade constratait avec sa peau. Elle paraissait très profonde.

Ruby se dirigea vers la porte à pas rapides et légers, comme si elle était en chasse. Pouvaient-ils venir la chercher ici ? Au coeur même de la tanière de Layna ? Non, elle ne le pensait pas.
Avant même que la Félistia qui se trouvait à l'extérieur n'ai eu le temps de baisser sa main et de songer à s'enfuir, la porte s'ouvrit en grand et le courant d'air qui s'en suivit fit voltiger les cheveux de lin de la jeune femme.

"Quoi ?" demanda-t-elle d'un ton neutre. Mais, ses bras tendus le longs de son corps attestaient d'une autre mentalité...

[ok pas de problème]

Calypso recula d'un pas, surprise qu'on vienne lui rpondre si vite. Les oreilles plaquées le long de son crâne et sa queue qui fouettait l'air étaient autant d'éléments qui prouvait son malaise. Les jambes fléchient dasn une posture à la fois de défense et de fuite, Calypso n'arrivait pas à trouver ses mots.

- Bonjour professeur... euh... c'est pour... en réalit.... c'est que...

Même si elle était plus grande que le professeur Ruby, elle était intimidée par cette force qui se dégageait d'elle. Ces yeux de pluie ne cessaient def fixer alternativement le sang sur le côté de l'elfe de cristale et son visage.

Il était étrange qu'elle ait tant de difficultés à s'exprimer, pire qu'elle soit inquiète. Avant d'entrer à Element, elle avait fait le tour des villes, préférant visiter l'intérieur des maisons et leur toits plutôt que les monuments célèbres. Et jamais, au grand Dieu, Jamais! Elle n'avait été inquiète! Oh, bien sûre, quelques entreprises n'avaient pas réussi mais elle avait toujours su s'en sortir. Elle s'était retrouvé devant une falaise sans autre possibilité que de sauter et de se rattrapper à une branche à moitié déracinée plus bas, elle avait été poursuivi par une horde de chiens un nombre incalculabe, elle avait failli finir sa vie hérissée de flèche, elle avit bu un poison par mégarde et avit trouvé l'antidote juste à temps, alors pourquoi, pourquoi?, se ratatinait-elle de la sorte devant cette petite elfe?

*Rhaaa! Secoue-toi, Caly! Tu es une Felistia! Rien ni personne ne peut t'impressioner! Tu es même une Hisïe! Alors, bon sang Caly, maintenant tu cesse d'être une gamine et tu parles sans peur ni craintes!*

Ces oreilles se dressèrent noblement sur son crâne, sa queue ne se balançait plus que lentement et elle reprit une position normale, bien droite.

- Professeur Ruby, je viens expliquer la raison de mon absence à votre cours. Voilà... j'ai peur de l'eau et je n'ai aps trouver le courage de me rendre à votre leçon.

Elle était fière d'elle. Elle avait annoncé à voix haute ce qui la térifiait le plus et sa voix n'avait même pas trembler. Elle était restée froide et maîtresse d'elle.

Fishtre !
Ca allait être plus dur que ce qu'elle imaginait. Ruby voyait bien les poils de la Félistia s'hérisser, ses oreilles se plaquer et sa queue s'agiter nerveusement. Et cela faisait parcourir des frissons le long de son corps elle qui était partiellement faite de glace. Et lorsqu'un feulement s'échappa de la gorge de la femme-chatte, un grondement lui fit écho, bien malgré la jeune femme.

"Excuse moi, ma nature ne me permet pas d'apprécier la tienne" souffla la Professeure, espérant que cela couperait court à la manière instinctive dont elle toisant la Félistia.

Elle se retourna et alla derrière le cube de glace, s'assit derrière.

"Pour le moment, je te demande juste de t'assoir derrière ce cube. Si cela peut te rassurer, je ne compte pas t'attaquer avec, je suis trop fatiguée pour ça."

Cette révélation aurait pu bien en étonner. Une petite chose comme ça ? Insinuer seulement qu'elle aurait pu se battre et vaincre si la fatigue ne dominait pas en elle ? Comme c'était risible ! Mais, le bout des doigts tachés de sang, comme si elle s'en était servit pour déchirer des chairs, blessée franchement, on en doutait plus.

Du bout de ces mêmes doigts qui avaient lacéré des démons, elle caressa la surface du cube qui gela peu à peu.

"Je pense que La Glace doit moins effrayer les chats... Vient, assit-toi sur le sol et touche le. Je le ferai fondre doucement, tout en lui laissant sa forme."

Pour un regard extérieur, c'était une bien étrange scène qui allait se dérouler. Une féline et une louve, se faisant face, se montrant les dents. Les bètes avaient remplacé les conscience humaines. Seul le sentiments de danger devait sonner aux oreilles des deux demoiselles. Il est d'autant plus qu'étrange, que la nature ait fait des ennemis, les loups et les félins aux points communs si nombreux... Ils ont, tout deux, une liberté dont ils sont fiers et ont cet orgueil de prédateur si dangeruex pour les autres espèces. Alors pourquoi être ennemis? Peut-être justement à cause de ces similitudes... peut-être...

Calypso ne détestait pas foncièrement les loups, c'était les chiens qu'elle ne pouvait pas supporter. ces créatures stupides qui suivent leurs maîtres sans poser de questions. La loyauté qu'ils appelaient ça... au tréfonds d'elle-même, une petite voix s'éleva pour essayer de la résonner, lui rappeler que comme elle, cette louve vivait libre et fière. Mais un sentiment bien plus puissant que la raison emporta cette voix de sagesse, ce sentiment que tous être vivant ne pouvait pas ignorer: La peur. Pour la première fois de sa vie, un serpent s'était emparé des entrailles de Calypso, se tordant, mordant sans limites. Elle avait mal au ventre par ce reptil ignoble et répugnant. La peur, oui, mais de quoi? de l'eau, du cube, de la louve, de son père? ... d'elle? Ces pensées filaient dans l'esprit de Calypso sans qu'elle prennent la peine de les écouter. Elle était devenue sourde, sourde à tout, et aveugle... aveuglé par une haine bestiale.

C'est à peine si elle avait entendu l'avertissement. Que pouvait dire de toute façon, une créature du mal? Il était bon de ne pas preter l'oreille aux paroles envoutrices de cette louve. Les paroles d'un canidé ne valent strictement rien!

Au fur à mesure que la haine prenait place aux côtés du serpent, les gestes de la féline se firent plus efficaces, moins désordonnés. Elle sortit son arme à la lame blanche et brillante. pas comme elle. pas comme son âme qui, elle, était noire et terne. Pour vaincre le mal, il faut être encore plus noir que lui. Elle posa son regard océan, cette couleur tant haïe (euh... orthographe pas sûre), sur la louve. Ils hurlaient meurtre, sang rouge et vivant. Ils ne voulaient plus voire le bleu froid et sombre.

Doucement, dangereusement, ces gestes furent dictés par des reflexes. Des reflexes de prédateurs... d'assassins. Elle fléchit, et après deux secondes interminable où le temps lui-même retenait son souffle, elle chargea. Deux souples enjambées, sur la droite, son sabre fendit l'air pour viser la tête de la louve.

Un feulement arraché fut le seul signe de son mécontentement. Elle avait loupé la louve. Elle avait sentit le métal froid glisser sur la joue de Ruby, plus qu'elle ne l'avait vu. Emportée par son élan, elle ne put que faire une roulade pour se réceptionner mais glissa sur la couche de givre. Cet élément qu'elel n'avait pas vu la surpris... la surpris beaucoup trop! Elle glissa, n'arriva pas à se relever et ne put qu'arrêter sa course dans le mur. Avant l'impact, elle posa sa main sur la surface dure, et se poussa en sens inverse, accompagnée d'un bond. Elle attérit sur le bureau, accroupit. Une douleur cuisante s'était emparée de son poignet, là où tout le choc avait été avalé. C'était sa main droite, celle qui tiens habituellement le katana, bien que la lame soit pour le moment dans sa patte gauche.

Les oreilles plaquées le long de son crâne, la queue faisant office de balancier, c'est à peine si elle ne montrait pas les dents. Le katana reposait sur le bureau et sa patte gauche, où les 5 petites griffes argentées étaient sorties, s'était posé dessus presque par habitude.

*Tuer... détruire la mort... Vivre... l'eau est la mort.... la louve est la mort*

Des pensées douloureuses, insoutenables. Son crâne allait se fendre, elle allait mourir par ces propres pensées. Et pourtant sous cette pluie torentielle, une pensée, une voix s'élevait contre l'animal.

*Vivre... pas tuer. Juste vivre... *

Les yeux de la Félistia étaient légérement brouillés, son corps n'était plus aussi tendu, ses bras se relachèrent. Et puis, les paroles du professeur percutèrent ces oreilles. Sa main gauche serra son katana, elle avait de nouveau l'attitude de l'assassin.

- Qui es-tu pour m'insulter? Que sais-tu de moi? L'acier est moi, je suis l'acier. Un cruel rayon de lune dans mes pattes pour détruire qui pourrait nuire.

*Qui suis-je pour la connaître? Qui suis-je pour vouloir sa mort? L'eau... elle manie l'eau... Fuir la mort... qui tue qui? Pourquoi suis-je ici? L'acier... la lune, seule amie...*

Un cri de rage, elle reprends son katana, de la main gauche, bondit sur Ruby. Trop de pensées la feraient renoncer. Elle ne devait pas s'écouter! Elle renoncerait, comme elle avait renoncé d'aider son père. Par la gauche cette foi-ci, la lame de bas en haut dans un mouvement désequilibrer. Manque d'habitude de se battre avec la patte gauche. Peu importe les coups qu'elle risquait de recevoir. Tuer, et mourir avec la mort.

Que faire ?
Attaquer ? Elle n'arrivait pas, en son fort, à s'y résoudre, même si l'acier avait déjà mordu sa chair. Même si son sang de femme tâchait sa peau. Utiliser les pouvoirs que Shinreï lui avait apprit à utiliser ? Les points de pression du corps ? La rapidité ? Ses spécifités de Canistia, comme il disait ?

*La Victoire ne sourit ni au fort ni au faible. Elle sourit à celui qui la prépare.*

Impulsion, concentration de la magie. Qu'était la fatigue pour un être comme elle ? Un voile sur sa vue, mais pas l'aveuglement. Il suffisait juste de trouver le déclic, l'étincelle qui nourrirait son geste. La haine ? Elle ne pouvait pas détester cette Kerestia. C'était sa nature qui la poussait à désirer surpprimer un danger - à défaut de le fuir. Mais, elle, sa nature à elle ne la poussait-il pas à détester la Félistia ?

Ses pieds quittèrent le plainte de pierre du rebord de la fenêtre, son corps s'arca, branche de saule, ses mains trouvèrent de nouveau le sol froid, couvert de givre.
Se réceptionner, atterrir comme il se fallait sur le sol pour ne pas souffir, comme il se fallait pour ne pas être surprise par une attaque. Simplement bien.

La professeure avait dévêtie sa forme animale, elle était de nouveau humaine, de nouveau une Cristalléenne. Ses mains se tendirent de nouveau devant elle, légèrement entourée d'un halo de lumière bleuâtre. Utiliser l'eau, ou la glace, voire même la vapeur. Qu'importait la forme du pouvoir, il fallait assomer la jeune fille, lui interdir de bouger.

Une fleur d'eau nacquit là, devant ses paumes, grossit. Noyer la pièce. Elle se battait pour vivre, mais, ce n'était pas assez pour faire naître un sentiment de détresse en elle. Peut-être ne reconnaissait-elle pas son adversaire comme une personne qui valait la peine d'être crainte.

La boule d'eau grossit encore, en quelques secondes, suffisament grande pour englober une personne de taille moyenne. D'un coup du plat de la main, la jeune femme envoya son globe d'eau en suspension sur la Félistia, espérant qu'elle serait emprisonnée à l'intérieure. Et, si ça ne marchait pas, elle en viendrait à des choses plus violentes, dans la mesure du possible.

Des bulles d'eau.
Une fois sûre qu'un être humain normal serait mort noyé, Ruby se désinteressa de la lame avec laquelle elle faisait des moulinet, comme toutes les personnes ne sachant se servir d'une arme. Elle avait falli se couper cinq bonnes fois tant la lame était aguisée. Aiguisée comme de la glace, mais moins meurtrier. La Glace mordait profond la chair par son coupant et le froid dont elle était faite. Rien n'est pire qu'une brûlure née du froid.
Elle releva la tête, saisissant l'épée en imitant les personnes qu'elle avait vu se servir et resta là. Pas encore se disait-elle. Elle pouvait facilement savoir ce que ressentait la Kéréstia. Honte, haine, le tout mélangé. Ce qui avait été bien, c'est qu'elle ne s'était pas servie de son pouvoir pour faire éclater la bulle d'eau. Saurait d'ailleurs été très épuisant pour la jeune Félistia ! Ruby était peut-être fatiguée, mais elle n'en restait pas moins maîtresse de son art.

Elle se retourna, alla poser la lame sur son bureau comme un bien trop precieux pour être touché - comme elle -, tournant volontairement le dos à la jeune fille, lui laissant tout son saoul laisser exploser ses sentiments, tant que son image était brouillée par l'eau. Puis, sans même prendre la peine de se retourner, Ruby défit mentalement l'enveloppe d'eau, la laissant cascader sur le sol, donnant naissance à une jeune fille peut-être neuve.

"Tu vois. Tu avais raison." Dire qu'elle aussi ne s'était pas trompée, saurait été insulter la jeune fille. Pourquoi l'écraser encore plus par une sagesse qu'elle ne pouvait pas avoir ? "Tu es un rayon de lune. Pur, immaculé, que l'eau emprisonne mais qui toujours ressort de des flots."

Enfin, elle se retourna.
Sa peau avait gardé ses blessures antérieure, ses griffures aux joues et aux bras que lui avait laissé l'entrainement de Shinreï, la marque des griffures d'un démon. Mais toutes celles faites par la Félistita avaient disparues, englouties par du mercure liquide.
Sa main se leva, son pouvoir agit. L'eau revint à elle, paillettes de lumière, puis repartir vers le mur, formant peu à peu une niche de glace à même le sol, une alcôve naturelle faite par elle.

"Fais moi un plaisir, laissons nos différents de côté. Je pense que ta noyade t'as épuisé. Me permets-tu de t'offrir l'hospitalité d'une couche de glace ?"

Elle ne bougea pas. Elle connaissait l'orgueil des Félistias, le connaissait pour l'avoir observé, l'avoir subit. Lui faire l'affront de venir l'aider à se reveler ? Saurait été bien stupide ! Déjà que Ruby n'était pas sûre que la Félistia ne couvent plus de sentiment de haine à son encontre...

Calyspo ne savait plus quoi penser. Flottant dans cette sphère, les larmes s'échappant, elle ignorait pourquoi elle éatit heureuse. Elle porta ces mains à sa figure. Elle ne voulait pas pleurer! Pas maintenant! Jamais! Des légères trainées rouges se déssinèrent sous ces yeux. Elle n'avait pas fait rentrer ces petites griffes pointues. Un fin filet rouge s'échappa de son visage et se mélangea à l'eau de la bulle. Magnifique tableau pour l'oeil expert. Peu importe. La douleur n'était qu'un moindre mal. Au moins avait-elle arrêté de pleurer comme une gamine.

Avant qu'elle ne puisse penser à autre chose, elle se sentit tomber, l'eau avec elle. Par un heureux reflexe, elle ne s'étala pas de tout son long, mais retomba avec souplesse, les quattres pattes au sol. Ce qui lui arracha une grimace. Sa patte droite avait été bien maltraité, et recevoir encore une fois un choc, n'avait que ravivé la douleur. Elle enleva sa patte blessée. Tout autour d'elle, l'eau tombait en cascade dans un bruit similaire à la pluie. Durant un instant, Calypso se demanda où elle était. Et puis elle aperçut le dos de Ruby. Et en voyant ce dos, elle eut terriblement honte.

Honte de ce qu'elle avait fait. Honte de ce qu'elle n'avait pas fait. Elle se releva lentement, délaissant sa patte. Trempée, les oreilles tombantes, le corps parcouru de frissons, elle n'avait plus rien d'une fière combattante.

- Je... je ne paux pas accepter

Comment la professeur avait-elle put lui proposer une chose pareille? Après ce que Calypso avait fait?! Elle ne lui en voulait pas plus que ça?

- J'ai... j'ai du tho* envers vous... Je ne peux pas imposer ma personne plus longtemps.

Une dette. Elle avait une dette envers une louve! Parce que lae professeur lui avait laissé la vie, parce qu'elle lui avait ouvert les yeux, Calypso avait du tho envers elle. Elle réglerait sa dette, mais pas maintenant, pas tout de suite. La féline devait d'abords faire pénitence pour ces actes dictés par ces sentiments. Elel devait réfléchir, comprendre, accepter, pardonner et payer. Seulement après, elle pourrait régler sa dette.

Elle fit quelques pas, lentements, à bout de forces. Elle fit mine de récupérer son katana et de sortir. Pourvue que la professeur ne l'en empêche pas...


*Sorte de dette. Inspirer de la Roue du Temps de Robert Jordan

Un bruit sour sur la pierre.
Au moins, elle n'était pas évanouis, ni rendue totalement folle, puisque ses réflexes fonctionnaient toujours. Mais Ruby lui tourna de nouveau le dos et lui accorda, avec le coeur saignant de la peine qu'elle ressentait à l'unisson de la Kerestia, lui accordant le droit de ne pas voir dans le reflet des prunelles vermeilles de la louve ses actes et ses erreurs. On avait tous le droit de se tromper.

Elle parla.
Et se fut un nouveau soulagement. Elle-même, n'avait-elle pas bégayé pendant deux bonnes heures après avoir échappée à sa noyade, saisie par l'étonnement ? N'avait-elle pas eu besoin d'une grande partie de sa force pour retenir ses larmes ? Elle ne voulait pas pleurer, pas pleurer devant son oncle. Jamais, jamais il ne devait la voir pleurer, qu'importe l'entrainement qu'il lui avait fait subir.

Ruby tendit l'oreille. Du tho ? Du thon ? Elle voulait partager du poisson du nord ? Du tho ... Elle savait pas connaitre ce mot. Elle ne voulait pas se renseigner. Elle voulait dormir. Son estomac était plein, elle n'évait plus mal à ses égratinures tellement elle était endolories de partout, elle voulait simplement dormir. Mais pas en laissant la Kéréstia, dont, elle s'en rendait compte, elle ne connaissait pas encore le nom, en proie à un sentiment trop grand de honte. Et ne l'empêcha pas de reprendre son arme.

"Tu n'imposes rien si je demande. Si tu penses que je peux t'en vouloir de suivre ton instinct, tu te trompes. Après tout, les rayons de la lune ne se laisse pas emprisonnés, si ce n'est pas les yeux, non ?" elle se retourna et s'appuya sur son bureau, croisant les jambes. "J'en suis passé par là moi aussi. Mais, à l'époque, j'étais seule. Je n'ai pas à te garder rancoeur de tes actes et j'ai pour maître ordre de ne pas te laisser avoir tord."

Elle s'écarta de son bureau, revenant sur as décision de prendre cette position trop inconfortable, l'angle de bois contre ses cuisses et se dirigea à pas souple vers la couche de glace vive. Elle y fit un pas, se coucha et se calla le dos contre le creux qu'elle avait ainsi fait. Puis, essayant veinement de retenir un baillement, elle poursuivit :

"Et tu as toOOaaaaooord - excuse-moi - en ceci têtue de féline : tu peux acceptée. Tu ne veux pas, là est la nuance..."

Sa tête se calla dans ses bras et ses jambes se détendirent. D'un mouvement des yeux qui se fermaient lentement, elle montra la large place qui restait entre elle et la porte.

"Bon, maintenant, si tu en as assez de jouer à la mûle, reste ou part, mais dort."

Elle ferma les yeux et un large sourire détendit ses traits.
Lorsqu'elle se réveilla, rien ne permettait de dire que la Félistia était restée. Mais le temps lui, avançait, et il faisait nuit noire par la fenêtre ouverte...

*** Cinq heures plus tard ***

Lorelaï marchait à pas vif dans le couloir, la fureur contenue la rendait un peu raide, et cette démarche énergique contrastait étrangement avec sa souplesse et son élégance habituelle. Ses grands pas fouettait le bord de sa robe rouge écarlate assortie à son humeur. Elle avait jetée sa cape gris clair sur ses épaules à la hâte et ses cheveux noirs étaient pris dessous. Elle les resortit d'un mouvement rageur qui les tira, provoquant un picement douloureux. Ce geste amplifia sa mauvaise humeur. Le pauvre Rudy courrait derrière elle, tentant desespérément d'accorder ses pas à ceux de sa maîtresse... qui ne le voyait même pas...jusqu'à ce qu'il s'emmêle entre ses jambes. Elle ramassa la bestiole et la cala contre son ventre. Le pauvre animal se serra contre elle.

" C'est incroyable Rudy... Une prof qui massacre ses élèves... elle n,a pas le droit de mettre un élève dans cet état... je n'y crois pas... Layna devrait être avertie... une chose pareille ne doit pas de reproduire... elle devrait être punie... Mais qu'est qui lui a pris? Je la croyais pourtant gentille et serviable..."

L'infimière était maintenant arrivée devant le bureau de la professeure des Aquas. Elle cogna brusquement sur la porte . Elle tapait du pied, et cogna de nouveau... elle n'avait plus aucune patience. Elle se mit à frapper une série de petit coup rapide, son écureuil installé sur son avant-bras.

" Rubyyyyy, réponds!!!!" dit-elle tout haut.

Les gens qui passaient dans le corridor la regardait étrangement. Depuis un an qu,elle était à Elament, on ne l'avait jamais vue en colère... Ruby aurait l'honneur de cette première fois... quand elle ouvrirait la porte.

***Cinq heures avant***

La féline n'avait pas bougé lorsque Ruby s'était approchée d'elle, et elle avait à peine sourcillé devant la vitesse du professeur. Mais il n'en était rien à l'intérieur. Elle allait ralentir Ruby dans sa chasse, c'était certain. Calypso ne pouvait pas être aussi rapide. Mais elle était silencieuse et se fondait dans les ombres sans problème. Une lame ou une griffe glissée sur une gorge qu'elle soit démone ou pas, ne changeait pas le résultat.

- Je chasse rarement pour la viande. Comme vous l'avez dit, je suis peut-être trop humaine. (même si ça lui arrachait la langue de dire ça) Avant de venir à Elament, j'étais voleuse de tout; objets, informations, personnes... et parfois de vies. Je réalise très bien le poids de ma demande, mais je ne suis pas obligée de chasser en même temps que vous. Je peux très bien partir de mon côté si ma présence féline dérange votre meute.

Chasser avec des Canins, pouha! Quelle horreur! Mais elle ne pouvait pas en décider. Rapporter des cadavres de démons à Ruby était la dette à combler.

Elle se leva et se dirigea vers la porte. Après-demain, donc. Elle avait un peu plus d'un jour pour se préparer.

- Je vous suivrai ou irai de mon côté. C'est à vous de décider, professeur. Merci d'avoir accepter.

Avant de sortir, elle baissa le torse, salut à la japonaise, et partit dans les couloirs. Une série de frissons lui parcourut l'échine. Elle venait de saluer une louve comme elle aurait saluer un seigneur.

[je reviendrai si Ruby a besoin du témoignage de la féline ^^. Lorelaï vient bien après l'entretien de Ruby à la Tour des Vents, n'est-ce pas?]

[Non XD Lolo, Calypso a dormi dans l'infirmerie pendant que Ruby dormait dans son bureau... Elle vient juste de se réveiller ^^ et toi, tu débarques à ce moment ^^]

Elle n'avait pas compris.
C'était évident ! S'il elle aurait compris l'importance et le poids de ce qu'elle demandait, la Félistia ne le ferait pas. Elle ne tuerait pas un ou deux démons par-ci par-là, elle affaiblirait les force de la Démone et se la mettrait à dos par la même occasion. La Professeure elle s'en fichait. Il lui importait plus de délivrer Sélène. Qu'en avait-elle faire cette vieille succube ? Mais, maintenant, elle savait que la guerre arraivait et, si son acte pouvait servir la cité, elle le poursuiverait dans ce but.

"Non. Ne me remercie pas de ma stupidité. Je comprend maintenant que tu n'as pas compris dans quoi tu te lançais et ce n'est pas pour le nombre de mort que je chasse. Mais simplement pour la réussite de ce que je vise."

Il faisait toujours nuit. Encore nuit. Mais c'était tôt dans la soirée encore, d'après ce que Ruby pouvait voir dans le ciel. Alors, pourquoi entendait-elle autant de bruit dans le couloir ? Soudain, on tambourina à la porte. La Félistia n'était pas encore à la moitié du chemin entre la fenêtre et le morceau de bois - elle ne l'avait d'ailleurs pas regarder lui faire un salut bien bas, hypnotisée par le ciel où, à travers l'ange, elle entendait l'Appel.
Ruby fit un tour sur elle-même et sauta sur le sol, nonchalement, elle se dirigea ensuite vers l'origine du bruit et, ayant à peine touchée la poignée du bout des doigts qu'elle fallit se prendre la porte dans le visage. Elle avait reconnue la voix de Lorelaï et ne s'inquiétait pas trop mais elle fut quand même véxée de la violence avec laquelle la jeune femme venait lui rendre visite. Elle fit un petit bond en arrière pour ne pas se faire casser le nez et put contempler l'infirmière dans toute sa splendeur... et drôlement énervée...

"Qu'y a-t-il Lorelaï ? Pourquoi tant de bruit ?" dit-elle et elle se trouva stupide de n'avoir rien trouvé d'autre...

Dès que la porte fut ouverte, la jeune infirmière regarda Ruby dans le yeux, ses yeux verts assombris par la fureur et surtout, l'incompréhension du geste de l'enseignante. Rudy sauta en bas de ses bras et courut se réfugier entre ses jambes.

Voyons, elle ne me pose quand même pas la question...

Lorelaï fit un pas vers elle et lui cracha (des paroles, pas la bave!) en plein visage:

" Voyons Ruby, tu dois te douter un peu de pourquoi je suis là! T'as pas une petite idée de pourquoi je suis là?"

Tout en parlant, elle gesticulait abondamment, ce qui eut pour effet d'énerver le petit rongeur. Elle faisait de grands gestes pour appuyer ses mots, secouant les longues manches de sa robe. Sa chevelure noir s'agitait autour d'elle, contrastant avec son tent blanc et faisant resortir ses yeux verts foncis par les émotions.

"T'as vu dans quel état Calypso s'est pointé chez moi? C'est inacceptable qu'une enseignante mette une élève dans cet état! Tu lui as cassé le bras Ruby! Si ce n'était pas toi... je crois que j'aurais foncé chez Layna...mais comme je te respecte... j'ai préféré venir te voir directement pour des explications... je ne comprends pas ton geste..."

Ayant connu Ruby en tant qu'enseignante lorsqu'elle avait elle-même enseignée les potions, Lorelaï s'était forgée une bonne opinion de la Fée. Elle savait que Ruby consacrait tout son temps et son énergie (ou presque) à ses élèves, elle était une prof dévouée, et c'est pourquoi son geste perturbait tant l'infirmière.

"Je ne peux tout simplement pas y croire..."

Sa colère retombant maintenant qu'elle s'était défoulée, Lorelaï se tira une chaise et s'y assit pour reprendre son souffle. Elle lanca alors un regard suppliant vers Ruby, espérant que cette dernière aurait une bonne explication pour elle. Elle s'y affala, épuisée par les tourments de la journée. Rudy grimpa alors sur ses genoux et s'enfouit dans les plis de la robe rouge.