Lorelaï venait de s'affaiser dans un fauteuil,elle attendait la réponse de Ruby quand la voix de Calypso lui parvint. Elle faillit sursauter et surprise, elle la chercha. Elle la repéra alors...dans sa fureur, elle ne s'était même pas paercue que l'enseignante n'était pas seule...

*Mais que peut-elle faire ici... elle vient de se faire amocher... qu...quoi? C'est elle qui a attaquée Ruby??? La tuer?? Mais je n'y comprends plus rien...!?!"*



Lorelaï se redressa d'un bond:

" Quoi? La tuer...? Qui? mais pourquoi? Calypso.. pourquoi ne m,as-tu pas expliqué ça plus tôt... Mais que se passe-t-il ici?"

Réalisant son erreur, l'infirmière planta un regard infiniment doux dans celui de Ruby:

"Ruby... je ne comprends pas ce qui se passe ici, mais je suis désolée de m'être laissé emporter ainsi..."

L'infimière repentante se dressait au milieu de la pièce, échevelée et bouleversée.

"Qu'est-ce qui s'est passé entre vous deux?"

Rudy, sentant l'humeur de sa maîtresse stabilisée sauta par terre et alla examiner la pièce, puis revint vers la jolie petite Aqua contre qui Lorelaï avait...hurlé ... et la renifla.

Calmée, elle retourna sur son fauteuil et s'assit plus dignement, attendant qu'on lui explique clairement l'affrontement qui avait eu lieu.

Folie.
Voila ce qui lui vint en premier à l'esprit en voyant Lorelaï décomposée. Ses cheveux étaient en bataille et son regard tendre était habité par une téincelle de colère virulente. Avait-elle elle-même la même lorsqu'elle était habitée par la colère ? Elle hésita, pencha. Devait-elle renvoyer de même la colère qu'on lui jettait ou rester stoïque et se taire en attendant la suite ? Elle le sut, se tût et attendit. Mais, avant qu'elle n'ai eu le temps de se remettre et de se formuler une réponseà elle même, la Félistia jeta la sienne. Et, par la réponse de Lorelaï, elle apprit le prénom de la jeune fille qui dorénavent l'aiderai pour la chasse. Juts eune fois.

Calypso.
C'était un joli nom, très aquatique et venue des terres de l'est si ses souvenirs étaient exactes. Et puis, elle se rappela de la facture de son arme, ses courbes délicates, l'art de la poignée. Pour Ruby, une arme, c'était laid et inutile, mais elle savait admirer des beautés qui, lentement, devenait pour elle désuettes...

"Les Natures sont ce qu'elles sont." dit-elle d'une voix atone.

Elle recula encore d'un pas, jetant un coup d'oeil par la fenêtre. L'Appel chantait toujours. Elle devait le retrouver, aller le voir. Essayer de clore ses oreilles étaient impossible lorsqu'un son venait de l'intérieur de sa tête. Et, si elle aurait voulu taire ce bruit, elle aurait du rendremuet une bonne partie de son être, chose qu'elle ne pouvait pas.

"Ce qui est fait est fait. Sa patte guerrit grâce à tes soins et tu n'as pas à t'excuser de protéger ta m... De protéger les élèves. Je ne serais pas pour eux une source de danger. Dumoins, je l'espère. Et si je le deviens, j'espère bien vite que tu m'empêcheras de continuer..."

Elle se tut encore, avalant sa salive.
Ne s'en rendant pas compte, elle pouvait sembler étrange, ainsi vêtue d'une robe blanche en lambeau et le corps tout couvert d'égratinures et de bleus. Malheureusement, là où elle voulait aller, cela n'avait que peu d'importance...

"Lorelaï. Je pourrais venir te voir chez toi demain matin ?"

Lorelaï releva à peine la tête quand Calypso la salua... elle ne comprenait pas ce qui venait de lui arriver. Jamais elle ne s'était laisser aller ainsi à des émotions négatives. Elle qui prônait la douceur et le calme. Rudy s'était blotti sur ses genoux, elle le caressait doucement tout en se concentrant sur sa respiration pour calmer les battements effrénés de son coeur. D'une main distraite, elle arrangeait les plis de sa jupe, ses cheveux emmêlés... elle s'essuya le visage de la paume. Sortit du silence, elle entendit la voix de Ruby, lui demandant à passer la voir.

L'infirmière se pencha en avant, réfléchit, retournant la question, elle posa ses coudes sur ses genoux, dans une pose loin de son élégance habituelle:

" Bien sûr, Ruby...mais explique-moi... qu'est-ce qui s'est réellement passé avec Calypso? Comment as-tu pu blesser une élève à ce point? Et pourquoi ne me l'as-tu pas amené plutôt que la laisser aller seule dans cet état? Je ne comprends pas Ruby... qu'est-ce qui se passe avec toi? Je te croyais.. proche de tes élèves... les élèves t'aiment... ils ont confiance en toi..."

Lorelaï était en proie à de sérieux questionnements... ça la désttabilisait... elle qui avait choisi d'ignorer l'existence du mal...

La Confiance ?
C'était justement la confiance et son manque qui avait provoqué cet accident. La confiance envers Ruby au point d'aller la voir, le manque de confiance en elle au point de penser à un meurtre. Ruby pouvait très bien comprendre Calypso. Que s'était-il passé si elle, on l'enfermait dans une cage, on la forcait à la solitude perpétuelle ? Certe, Ruby était solitaire, mais ce n'était pas dans sa nature : elle recherchait toujours sa meute, oui ou non ? Et elle y parviendrait. Nénamoins, cette solitude ne la gênait pas réellement ; ce n'était pas un bon argument.

Les mains de la Cristalléenne se rejoignir, faisait jouer sous la peau de son épaule ses muscles souples, rendant son tatouage toujours plus vivant. Elle se craqua les articulations. Raconter ce qui venait de se passer ? Oh, elle le pouvait avec simplicité, mais n'aurait-ce pas été là trahir la confiance - cette confiance gagnée au jeu d'une lame - de la Félistia ? D'ailleurs, elle l'appellerai pour la chasse, si elle y pensait. Une dette n'était qu'une dette si la personne à qui l'on devait disait qu'on lui devait quelque chose.

La professeure de l'Eau avanca et alla pauser sa main sur l'épaule de sa collège en soupirant.
"C'est tellement simple et à la fois si complexe ! Cela est dûe à nos natures."

Oui, elle lui raconterait. Pas parce qu'elle le devait d'un point de vue de ce travail, mais parce que l'infirmière se sentait lésée de cette violence que Ruby avait fait preuve.

"Elle est une Félistia, un félin de nature. L'eau n'est pas l'élément qui va le mieux à sa race, surtout lorsque ses caractéristiques y sont autant ancrées. Elle a ravalé son orgueil par volonté d'être plus forte." Elle avala sa salive. Pouvait-elle clore cette fenêtre, histoire de rendre moins fort l'Appel incessant qui traumatisait son esprit ? Non, c'était faire de sa tanière une cage. "Lorsqu'elle est arrivée, j'ai senti que de nature, nos races et nos instincts ne pouvaient cohabiter très longtemps dans la même pièce, mais j'ai fais avec. Et elle aussi. Sauf que pendant un exercice, la peur de l'eau l'a tellement hypnotisée qu'elle m'a attaquée et, en essayant de me tuer, s'est blessée en se ratrappant sur le sol."

Ruby enleva sa main de l'épaule de Lorelaï. Elle ne s'était pas réveillée depuis longtemps ets a couche de glace avait rendue sa peau très très froide. Cela pouvait se montrer désagréable parfois, pour des aquas, alors la Cristalléenne n'osa imaginer pour quelqu'un dont l'élément était très différent de la glace.

"Tu comprends ? Ne prend pas cet air abattu ! Cette blessure n'était pas volontaire."

Lorelaï se frotta l'épaule, histoire de la réchauffer un peu, tout en repassant dans sa tête l'histoire de Ruby...

* Donc elle ne l'a pas réellement attaquée... ce n'était pas délibérée...

Elle poussa un soupir de soulagement. Sa nature profondment bonne se sentait beaucoup mieux en sachant que l'enseignante n'avait pas sciemment voulu causer du tort à la Félistia.

Elle remarqua alors, au moment ou des picotements lui indiquaient que son épaule revenait à la vie, que sa collègue se tournait sans cesse vers la fenêtre avec un forncement de sourcil. Elle jeta donc elle aussi des coups d'oeil vers la fenêtre chaque fois que Ruby la regardait, mais il n'y avait absolument riern à voir. Elle cessa de se masser l'épaule, et la fit tourner dans son articulation, histoire de la dérouiller.

" Pourquoi regardes-tu cette fenêtre??"

Lorelaï changeait délibérémment le sujet, de façon à faire comprendre à Ruby que l'incident Calypso était clos pour elle maintenant qu'lele avait eu les éclaircissements demandés.

Dans sa paume, elle sentit la chaleur.
C'était la chaleur de la peau de Lorelaï et, malgré qu'elle ne connaisse pas réellement la jeune femme, elle se rendit bien compte qu'elle lui avait un peu refroidie l'épaule. Serrant le poing, Ruby dirigea encore son regard vers la fenêtre et la voix de l'infirmière interrompit son hypnose. L'Appel était là, présent, dedans, dehord, volant, noyant, brulant et gelant. Il ne permettait pas à la Cristalléenne de se concentrer comme il se fallait. Distraitement, elle passa sa main sur une cicatrice qu'elle gardait l'épaule, la cicatrice de son premier combat contre un ennemi.

"Parce qu'on m'appelle" répondit la jeune femme à la question de la soignante.

On l'appelait, encore et encore, par l'intermédiaire d'un ange amoureux des airs, d'un ange qui ne vivait que grâce au ciel, par le ciel, peut-être pour, comme un écran à qui il donnait son amour sans en recevoir en retour. Mais, ne faisait-elle pas elle-même la même chose avec la nature ? Non, la nature le lui rendait. Sous forme de nourriture, de bien-être... mais elle lui rendait.
C'était un lien qui s'était créer entre 4 êtres vivants. Au milieu, il y avait Ruby. Autour de la louve s'articulait la plume, l'aile de libéllule, et le prédateur. Ruby - Archael - Sélène et Mercure. Pour lui sauver la vie, ils s'étaient lié à elle par une acienne magie qu'elle connaissait pour l'avoir tant de fois maîtriser et en être le résultat. La Magie du Sang.
Il avait tracer sur son corps les symboles de l'ancienne magie et avait laissé le flux faire le reste. Mais, en faisant cela, ils l'avaient tuée, sans s'en rendre compte. Eut-il fallut le dernier appel d'un petre au coeur brisé pour qu'elle revienne ? Oui. Malgré qu'il ne le sache pas encore, Archael était le frère de Ruby, le frère de sang. Elle lui devait la vie. Et lorsqu'il s'était lié à elle pour le sort - liant ainsi les deux autres - ils s'étaient ouvert leur coeur les uns les autres et elle avait vu dans celui de l'ange une sagesse trop profonde pour n'être le résultat que d'une seule vie. Et, curieuse, elle était venue voir de qui il s'agissait.

"Le Ciel m'appelle. Je dois le rencontrer. Je ne peux pas faire taire sa voix."

Mais elle délire? Le ciel l'appelle... ce n'est pas possible...

Lorelaï ne comprenait rien de ce que Ruby disait. Elle s'addossa contre sa chaise, repliant les jambes sous elle pour être plus confortable. Elle réfléchissait aux paroles incompréhensibles de Ruby. Une brise froide entrait par la fenêtre. La température ne semblait pas déranger la Cristalléenne, mais l'Elfe de Lune n'était pas habituée à ce genre de température. Lorelaï se demanda une fraction de seconde dans quelle genre de climat vivait son peuple, mais ses pensées furent arrêtées par une autre, bien plus importante et surtout effrayante... Elle frissonna, autant à cause du froid qu'à cause de cette pensée. L'écureuil, endormit sur ses genoux fut réveillé, et la regarda étrangement, sentant son malaise.

Essaie-t-elle de me faire comprendre qu'elle désire se donner la mort?

Lorelaï passa alors du mode collègue au mode psychologue. Elle déplia ses jambes, et s'assit droite, pour avoir l'air plus professionnelle.

" Ruby... pourquoi le ciel t'appelle-t-il? Est-ce qu'il attend quelque chose de toi?"

Son cerveau tournait à une vitesse folle, cherchant une façon indirecte de l'amener à parler, à se confier. L'infirmière n'était pas au courant de toute cette histoire avec Archael, Selene et Mercure. Elle n'avait pas fréquenté Ruby intimement. Les rares fois ou elles étaient entrées en contact c'était soit lorsqu'elle enseignait, ou pour des élèves... Lorelaï n'avait pas d'amis proches dans la Cité, elle ne vivait que pour son boulot.

" Y a-t-il quelque chose dont tu voudrais me parler...?"

La fenêtre l'obsédait... elle semblait la fixer, la narguer, comem pour lui dire qu'elle avait plus de pouvoir qu'elel sur Ruby, qui la regardait encore et toujours... Lorelaï voulait gagner ce combat silencieux entre elle et l'objet, elle se leva donc d'un bond, faisant passer Rudy de ses genoux au creux de son coude. Elle marcha vers son ennemi d'un pas décidé et ferma la fenêtre et rabattit les rideaux devant.

Elle revint s'asseoir devant Ruby comme si rien ne s'était passé.

" C'est pour ça que tu voulais venir chez-moi? Pour me parler de quelque chose?"

Inquiète, Lorelaï cherchait à en savoir plus. La détresse des autres l"avaient toujours bouleversé. C'était d'ailleurs de trait de caractère qui l'avait poussé vers la carrière de psychologue. Elle n'avait jamais pu rester sans rien faire devant la souffrance d'autrui. Elle devait agir... parfois à son propre détriment...

Oh la la... je suis venue ici en colère pour défendre Calypso, et me voila en séance de psychothérapie avec la prof des Aquas...

La fenêtre se ferma.
Si seulement cela avait pu couper le lien, Ruby l'aurai fait plus tôt, mais cela ne changea rien dans l'Appel, ni dans sa puissance. L'acte de l'infirmière changea une chose : la possibilité de dépard de Ruby. Elle devrait sortir par la porte car le sytème de la fenêtre la laissait souvent énervée. Oui, les méchanismes n'étaient pas le point fort de la jeune femme.

La Cristalléenne ferma les yeux et inspira par le nez. Il n'y avait pas d'odeur ici et c'était bien. Mais maintenant que la vitre était entre elle et l'extérieur, elle ne sentait plus sur sa peau la caresse divine de l'air, ne sentait plus l'odeur de la forêt, l'humidité de la nature. Elle se sentait dans une cage, enfermée, comme une proie, et des sueurs froides coulèrent le long de son échine.

Et Lorelaï la noya de questions. Ce n'était pas vrai, mais toute l'attention de la professeure de l'eau allait à la résistance de l'Appel, pour ne pas y succomber de façon puissante et destructrice. Il ne vint pas immédiatement à l'esprit de Ruby que l'on s'inquiètait pour elle, seulement qu'on faisait preuve de curiosité déplacée. Mais, en y réfléchissant quelques secondes, elle se rendit compte que Lorelaï ne pouvait pas comprendre et faisait ce pour quoi elle était ici : aider les gens, usant d'une science que Ruby ne pensait pas fondée : la science de l'esprit. Pensait-elle que Ruby avait un problème ? Cela la fit sourire timidement !

"Lorelaï, calme-toi donc. Il ne me parle pas, si tu veux le savoir. Je ressens à travers moi l'Appel que le Ciel exerce sur un ange avec qui je suis liée car il m'a sauvée la vie. Je voulais venir chez toi pour me préparer à le voir."

Ruby inspira profondément. Elle se rendait compte que son explication était un peu étrange et elle s'apprêtait à faire preuve du plus de lucidité possible étant donné ce qu'elle subissait.

"J'ai disparu une semaine il y a peu, le savais-tu ? Il y a que pendant cette semaine, je suis tombée dans le coma par un sort dûe à l'évolution propre de ma race. Mais cela s'est mal passé et j'a du faire appel à de l'aide pour me réveiller. C'est là que je me suis liée à lui et à... d'autres" Elle avala sa salive, l'hyptnose se faisant moins forte un temps. "Et je ressens l'Appel à travers ce lien. Pour le briser, je dois aller le voir, et je dois y aller maintenant."

Ruby se retourna et jugea le méchanisme de la fenêtre. La poignée. Il fallait la tournée ou la tirer, ou un truc dans le genre avec un loquet...

Du soulagement... voila ce que Lorelaï ressentit après avoir écouté les courtes explications de Ruby. Mais peu importe la longueur de ce qu'elle avait dit, l'essentiel était là et l'infirmière comprenait enfin un peu plus dans quoi elle était tombée.

" Une semaine, non... je ne savais pas... "

On ne me dit rien à moi. Voila...

" Le coma... un lien..."

Lorelaï répétait à mi-voix les paroles de Ruby, comme pour s'en imprégner, et se donner une meilleure chance d'accepter ce récit qui lui semblait si esotérique. Son existence protégée à la cou du Roi ne l'avait pas préparé à ce genre de choses, elle ne les avait toujours vécu qu'à travers les récits de son mentor.

Quand Ruby se dirigea vers la fenêtre en disant qu'elle devait aller voir son Ange, elle se leva d'un bond, la rattrappa par le poignet et la tira vers elle.

" Laisse cette fenêtre tranquille. "

Rudy trottait entre ses jambes sous ses jupes.

" Tu viens avec moi, on va chez-moi. Et tu vas me clarifier cette histoire, et aussi me dire ce que je peux faire pour toi."

Lorelaï se dirigea alors d'un pas décidé vers la porte du bureau, et l'ouvrit toute grande, faisant signe à l,Aqua de sortir par là.

( Suite chez-moi? Rue de la Rosée... le pavillon fleuri de Lorelaï)