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| Ad vitam eternam [Libre - Démons please.] | |
| | Iblîs Nemrodus Nombre de messages : 599 Âge : 37 Race : Marcheur des Ombres Poste : Démon Libre Magie Contrôlée : Magie démoniaque (Tenebrae) Feuille de personnagePuissance: (980/1000) | |
| Mer 31 Déc 2008 - 17:46 | |
| [ Ceci est un RP d'Iblîs promis il y a longtemps déjà. Il explique le pourquoi de sa disparition après la Bataille d'Elament. D'autre part, j'hésite encore à le supprimer où à le rejouer. Ca dépendra beaucoup de ce RP Lire l'Histoire d'Iblîs, mise à jour, pour comprendre. ]Vous ne vous souvenez peut-être pas. Ils ne se souviennent peut-être pas. Je ne me souviens peut-être pas.Mais la Lune, elle, se souvient. Voyez-vous, ces nuits-là n'arrivent que rarement. Les nuits de Lune Rouge, où le disque d'argent devient pourpre et où les forces des ténèbres grondent sourdement sous le sol. La dernière avait eu lieu il y a bien des mois déjà, et depuis, le temps avait passé. La guerre et la paix avaient coulé sur l'ancienne cité et sur les êtres sombres, les pièces du grand jeu bougeaient, le Destin déroulait ses fils, le Hasard étendait sa main aveugle. Les Dieux dormaient de leur sommeil éternel, et qui sait quels rêves inimaginables ils rêvaient, de leur conscience éparpillée au gré de toute la magie du monde? Oui, le temps passait, encore, sans cesse, et le monde changeait. Elament continuait de pulser, cœur vaillant qui ne s'arrêtait pas, les Elémentalistes passaient et se succédaient, les Démons apparaissaient et disparaissaient dans l'ombre ... et lentement, le sable coulait au sablier de l'éternité. Certaines choses, cependant, semblaient inchangées. La mer continuait de battre les Falaises de Fëlt, le soleil se levait chaque matin derrière les Monts Décharnés. Le volcan continuait de gronder et de rougeoyer, et hautes et rouges étaient ses flammes aux Enfers et dans l'âme de ses habitants. Dans la pleine, le cairn de Layna Timerta, protégé par la magie, se dressait et demeurerait, défiant le temps. Au cœur de la Forêt Darke, un étang noir dormait. Son eau épaisse et opaque restait aussi lisse qu'une plaque de verre. Empoisonnée, elle repoussait toute vie, ne s'entourant que de rocher. Les pistes des animaux et les chemins des hommes le contournaient. Les arbres morts autour de lui, comme mûs par une sombre volonté, se fermaient en un dédale plus sûr qu'une muraille. Personne, non, personne n'était venu à cet étang depuis presque un an, depuis le jour où une fée mystérieuse et un seigneur des ombres s'y étaient rencontrés. Ce lieu s'était refermé sur lui-même et sommeillait, attendant que la Lune Rouge brille à nouveau dans le ciel, pour rouvrir les chemins qui menaient à ses rives et réveiller les maléfices qui y sommeillaient. Et finalement ... cette nuit vint. La Lune Rouge apparaît sans signes annonciateurs. Jamais. Simplement, un soir, le disque nocturne se leva à l'horizon, et ceux qui le virent sentirent leur coeur se glacer. Cette nuit, il ne faudrait pas sortir, il faudrait barricader les portes et fermer les fenêtres, car même la lumière de la Lune était mauvaise. Son éclat n'était plus argenté et paisible, mais d'un sinistre reflet carmin. Plus que jamais, elle semblait être un immense œil rouge suspendu au milieu du ciel. Et à la troisième veille de la nuit, exactement, fixant la terre de son regard aveugle, la Lune Rouge se refléta dans l'étang ensorcelé. * * * Dans cet étang maudit, il se passa quelque chose. Une existence se réveilla d'un long rêve. En sursaut.
* * * L'eau frémit soudain, cette eau d'un noir absolu qui ne reflétait pas d'autre clarté que celle de l'astre de sang. Les étoiles et le soleil n'y jetaient aucun éclat - seule cette lumière rouge avait le pouvoir de l'éveiller. Et d'y réveiller la chose indicible qui y reposait. Lentement, paresseusement, l'étang s'agita. Des volutes impalpables dansèrent dans ses profondeurs. Quelque chose rida soudain la surface, émergeant lentement. Le flot déposa sur la rive une forme allongée, et se retira, ne laissant pas la moindre goutte sur les rochers. Etait-ce vraiment de l'eau, cette noirceur absolue qui emplissait certains lieux du monde? Avec la lenteur de l'éternité, la chose informe déposée sur le bord s'anima - et voilà qu'elle possédait deux bras, deux jambes. Bientôt, elle se dressa debout, dans la nuit. Bien que complètement nue, elle semblait androgyne, dépourvue d'organes sexuels ou de signes distinctifs, hormis deux obsidiennes incrustées dans les paumes. Le visage, lisse comme un masque, sans beauté, encadrait deux globes de ténèbres. Lentement, l'être noir se releva leva ses longues mains pâles et les contempla. Puis les laissa retomber et leva la tête. La créature se raidit. De la bouche invisible, jaillit un sifflement qui n'avait rien d'humain, car il tenait de la voix des anciens rois serpents et du murmure des grands abîmes. L'éther se tordit, parcouru par une onde étrange. Une onde disparue depuis quelque temps, et qui revenait une fois de plus, comme revient chaque nuit l'obscurité. Elle savait une chose. Une chose qui aurait dû être un soulagement pour n'importe quel être, mais qui l'emplissait de rage. Elle avait tout essayé, tout tenté, tout sacrifié pour avoir droit à ce dont chaque créature peut jouir dans l'ordre normal des choses : la mort. Et pourtant, après avoir œuvré, peiné, attendu, trahi, attendu encore, elle était toujours là. Cette certitude ancrée au cœur. Je vis. Elle avait été plus proche que jamais du but. Quand elle - ou plutôt IL, car il se souvenait aussi d'avoir porté le nom d'Iblîs - quand il avait enfin atteint la tête de la Caverne, après la Bataille d'Elament, il avait cru que cela signifierait la fin de son châtiment. Enfin, le repos et le silence de la mort. Il avait renoncé à tout, au Trône et à ceux qu'il avait côtoyés, sans remords et sans regrets. Il était descendu dans son Sanctuaire et s'était laissé aller, dispersant et noyant sa conscience dans les Ténèbres. Alors qu'il perdait conscience, une seule pensée l'habitait : Enfin ... Mais la malédiction lancée par ses pairs, au tout début de l'histoire du monde, avait refusé de se briser. Une fois de plus, la Lune Rouge le ramenait au monde, avec sur les lèvres un goût de cendres. Aussi longtemps que l'Ombre vivrait, il y serait lié. Une fois de plus, il avait échoué. Il ignorait combien de temps il avait dormi dans les Ténèbres. Un jour? Un an? Un siècle? Elament était-elle toujours debout? Il ne savait pas. Et cela, c'était quelque chose de rare. Il fallait qu'il s'informe. Il avait hurlé, alors, hurlé silencieusement dans l'Ether, non seulement pour exprimer sa frustration, mais aussi en tant qu'appel. Il avait senti plusieurs étoiles noires, quelques part sur les terres d'Elament, le chant terrible et merveilleux qui émanait de plusieurs Démons Majeurs. Le démon des Ténèbres avait lancé l'Appel, sachant que l'un d'eux ne tarderait pas à venir voir ce qui se passait. Alors, nu et pâle, sous la Lune Rouge, Iblîs attendit, comme il l'avait toujours fait, des volutes de Ténèbres tournoyant autour de lui. Mais pour la première fois de sa longue vie, il ne savait même plus ce qu'il attendait. Et cela le mettait ... de très mauvaise humeur. |
| | | Invité | |
| Jeu 1 Jan 2009 - 10:15 | |
| Un cri... Croyez vous que ce n'est qu'un cri? Croyez vous qu'il a courut dans les bois sans autres conséquence que d'enfoncer les bestioles plus loin dans leur terrier? Croyez vous que ce n'est que le hurlement à la lune d'un loup que vous avez entendu? Croyez vous enfin, que ce genre de cri peut ne pas arriver à leurs oreilles? Non, ce cri avait secoué le moindre recoins de l'enfer, et, ce soir, la cité ferait bien de ne compter aucun de ses enfants égaré dans les bois, car ils l'ont entendu. Car ils vont arriver et cet étang noir deviendra, s'il ne l'est pas déjà, une image cauchemardesque, une réunion macabre des morceaux choisis les plus effrayants de l'enfer tous ceux capable de saisir l'aspect exceptionnel de la situation.
Mais ce n'est pas un récit que je vous livrerais dans la totalité, vous me connaissez, je ne sais parler que d'une personne et celle-ci se trouvait alors dans le luxe durement arraché de ses quartiers. Le mort dans son cercueil, il y tenait, cette boîte incrustée de pierres précieuse et remplie de soie, surélevée par des chaînes. Raziel ne sortirait pas ce soir, il resterait en repos, alors que ses songes parcourraient ces terres. Dans un calme imperturbable Raziel méditait, et donnait à tout observateur éventuel l'impression qu'il était mort... Encore...
Pourtant comme dans tout récit effrayant, le cadavre ouvrit un oeil, puis les deux, avant de quitter ce qu'un être normal ne peut quitter de lui même. Juste en face de lui, longtemps après que ce bijou pendant à la tapisserie ait perdu son éclat et ait quitter les oreilles de chat de son hôte. La pierre rouge se remit à luire.
"Kékéké pauvre Alouqua, elle risque d'être furieuse..."
Le conseiller est de retour... Si à travers ce monde, Raziel laissait courir le bruit que rien ni personne ne pouvait l'effrayer. Il en était un dont le seul souvenir faisait naître un frisson dans le bas de son dos. Celui qui avait ostensiblement inclus la trahison dans leur pacte, celui qui devrait être représenté sur la couverture de tout ouvrage traitant du mal. Celui enfin, qui pouvait se vanter d'être le seul à avoir obtenu l'admiration de Vampire. Les doigts griffus effleurèrent la pierre corrompue, et un murmure emplit les murs.
"...Nemrodus..."
Rapidement la pierre fut arrachée, et le Roi des Andrinople se mit en route, suivit de son cortège d'illusion délirantes. Nul besoin de regarder la route, nul besoin chercher son chemin, Iblis sait faire se tordre la piste sous vos pas.
Ainsi, ce fut sans réaliser, sans même s'intéresser au lieux de la renaissance de l'ombre qu'il se retrouva au bords de l'étang. Voir ce qui ne pouvait-être autre que le conseiller, qui ne présentait ni race, ni sexe, ni visage. Un rien bien matériel... C'est sans un mots, mais portant comme toujours son insupportable sourire, que Raziel brandis la boucle d'oreille qu'Iblis lui avait offerte. Il ne saurait exprimé la rage qui grouiller silencieusement en lui, Iblis l'avait envoyé de par le monde, accomplir une volonté à laquelle il ne semblait pas tenir tant que ça, après une si longue route, pourquoi n'avait-il pas retrouvé ce démon? Iblis avait-il prévu ce qui c'était passé? Tout ce voyage pour rien, en tant qu'emmissaire de l'être le plus haït dans les ténèbres.
"Je pense que notre accord est rompu..."
Et la roche rougeoyante quitta les mains de son hôte, fendant l'air vers son ancien propriétaire... Ou les fonds obscurs de l'eau de l'étang. |
| | | Iblîs Nemrodus Nombre de messages : 599 Âge : 37 Race : Marcheur des Ombres Poste : Démon Libre Magie Contrôlée : Magie démoniaque (Tenebrae) Feuille de personnagePuissance: (980/1000) | |
| Jeu 1 Jan 2009 - 16:25 | |
| L'un des astre noirs vint. Il le sentit approcher, et le reconnut à peine. Il avait une vibration particulière, pour ceux qui savaient voir l'invisible, et pourtant, il était incapable de dire là où il l'avait rencontré. Il fallut qu'il revoie le visage balafré pour reconnaître Raziel. L'ancien Félistia avait changé, semblait-il, en ... profondeur. Il n'était plus seulement un Maître Vampire - mais quelque chose de plus. Comme le prouva son geste, lorsqu'il brandit le petit objet et le lança en la direction d'Iblîs.
Comme un serpent qui rappe, la main d'Iblîs jaillit et saisit l'étoile rougeoyante. Un instant, il désisagea Raziel, le poing fermé à la hauteur du visage. Puis, ouvrant les doigts, il fixa longuement le bijou fait de rubis, incrusté d'une rune démoniaque. La marque des Héraults. Pendant un temps interminable, il le contempla sans un mot, semblant essayer de rassembler ses souvenirs. Puis ses paupières se fermèrent à demi.
"Ce bijou n'a plus de raison d'être. J'ai renoncé au Trône, Master Vampyr - et cette chose n'aurait jamais dû briller à nouveau."
La main d'Iblîs se resserra sur l'insigne. L'obsidienne dans ses paumes luisit d'un pâle éclat, et le rubis vola en éclats, dans un silence parfait. Il n'y eut même pas de rafale de vent tombant bien à propos. Non. Durant ces nuits de maléfices, le vent même préférait se taire, en dehors d'Elament.
Se penchant, il plongea la main dans l'onde noire et la releva brusquement. Une fine vague suivit son mouvement, s'allongeant et s'aplatissant, avant de s'enrouler autour du corps d'Iblîs et de se solidifier, lui rendant son habituelle robe noire. Qu'il se soit passé une heure ou plusieurs siècles, le temps ne changerait plus ni ses vêtements ni ses traits, définitivement figés.
Lentement, le démon sortit de l'eau noire, qui redevint aussi lisse que le marbre. Sa silhouette s'étira un instant, trop squelettique pour être naturelle. Bien. A présent, il allait falloir décider quoi faire. Ses plans s'étaient arrêtés à la Bataille d'Elament, et il n'avait jamais soupçonné être obligé de continuer à en faire après qu'elle se soit achevée. Pour la première fois depuis des siècles, il ignorait où il en était et ce qu'il allait faire. Malgré toute sa frustration d'avoir échoué, c'était une sensation agréable. Et cela même lui causa un certain étonnement, car depuis si longtemps, il n'avait rien considéré comme plaisant. Quelque chose avait peut-être changé, finalement ... Iblîs posa sur Raziel ses iris étranges, puis leva la tête, semblant interroger d'invisibles étoiles. L'aspect physique d'un vampire n'était pas vraiment une bonne façon de mesurer le temps ...
* Combien de temps ai-je dormi? *
Son interlocuteur, lui, connaissait probablement la réponse. Raziel. Le vampire qui se tenait si souvent à la frontière d'Elament et des Enfers. Il l'avait connu quelque peu, mais il ne connaissait pas ce Raziel-ci. Qui venait de parler d'une voix plus brève que dans le passé. Quelque chose avait changé, et pas seulement dans son aura, qui vibrait d'une manière bien différente. Iblîs plissa les yeux. Etait-ce seulement une conséquence de sa nature, ou bien autre chose? Cette nuit, le vampire soutenait de plein fouet le regard d'Iblîs, et cela déjà était nouveau.
"Raziel des Démons, si notre accord n'existe plus, il va falloir décider comment nous devons nous traiter."
Autant régler les questions les plus urgentes d'abord. |
| | | Invité | |
| Jeu 1 Jan 2009 - 19:48 | |
| Évidemment, fin du pacte, une poussière de rubis, tout ce qu'il restait d'un accord entre démons. Mais aussi une protection qui s'envolait pour Raziel. Cette chose avait renoncé au trône, oui, il s'en était douté, Iblis et Raziel était de ceux qui s'épanouissent dans l'ombres des rois, ce trône, semblait taillé pour des démons d'un autre genre, les puissants, ceux qui terrorisent la racaille ceux qui détruisent tout ce qui peut se dresser entre eux et le trône de l'enfer. Apharez étaient de ceux-là, et leurs successeur semblaient du même métal. Et pourtant Raziel ne craignait pas la puissance, alors que la simple idée de la mort sournoise et rampante qui accompagne les yeux blancs de Nemrodus cet apparent contrôle de tout ce qui peut se passer. Comme si ce diable, n'était autre que l'incarnation du destin. Ainsi, tout ce qu'il avait vu se produire, depuis qu'il avait décidé d'affronter la citée, aucun détail de l'enchaînement des événements n'échappait au doute, "Iblis l'avait-il prévu?".
Ce que Raziel n'avait pas prévu, c'était ce retour... À vrai dire, personne en enfer ne l'attendait. Et difficile de dire quelle place attendait Iblis dans le fond du monde.
Oh qu'il détestait quand Iblis s'approchait de lui, comme lors de leur première rencontre, dans le palais qu'avait érigé Apharez. En cet instant, il se sentait comme alors, ou presque, car, à l'époque il ne savait pas qu'était Iblis, mais, dans son voyage. Il avait appris bien des choses sur celui qu'on surnomait le faucheur rouge et... Sur ses ennemis. Si à présent, ils ne traitaient pas en égal du moins, Iblis devait le considérer avec un plus grand sérieux. Comme une revanche... Raziel resté trop silencieux depuis tout ce temps.
"Ne vous torturez pas trop l'esprit, Seigneur de l'ombre, la confiance n'est pas quelque chose de fréquent chez nous..."
Cela ne dirait surement rien à l'ombre qui lui faisait fasse, mais le sens était très clair pour Raziel, plus question de pacte avec Iblis, si on oublie la progression que lui avait apporté son voyage, progression qui l'avait hissé à son rang. Mis à part ce clan qu'il avait obtenu seul, Iblis laissait une dette impayée. Raziel n'attendait plus de récompense, mais plus question de se relancer dans ce genre d'épopée pour lui.
Raziel détourna son regard des yeux d'Iblis, il regarda la lune une contemplation théâtrale de l'astre qu'il connaissait par coeur. "Vous n'êtes pas très direct Nemrodus... Vous comme moi devons avoir fini de discuter avant l'arrivée d'un vieil ennemi, après notre douce protectrice. Je ne veux pas que vous deveniez une menace pour moi, à présent si vous avez besoin de moi, je dois y voir mon intérêt... Comme cadeau de bon retour, je peux vous offrir un résumé de la situation en enfer..." Raziel se tut un instant affichant son sourire à la face sans traits d'Iblis. "La fille de Lilith a votre place, je pense faire bien avant qu'elle n'arrive de vous prévenir, vous savez comment "vous vous traiterez" à présent, Je suis roi de la seconde cours, et Garland ce charge de la troisième. Chaque jour l'enfer se remplit, vous devrez y trouver votre place." |
| | | Iblîs Nemrodus Nombre de messages : 599 Âge : 37 Race : Marcheur des Ombres Poste : Démon Libre Magie Contrôlée : Magie démoniaque (Tenebrae) Feuille de personnagePuissance: (980/1000) | |
| Jeu 1 Jan 2009 - 21:55 | |
| "Oh..."La réponse était tout sauf bavarde, mais les yeux sans reflets d'Iblîs n'avaient pas caché leur éclair d'intérêt. Ce Raziel-là était très différent de celui qu'il avait connu, et était diablement plus intéressant, sans mauvais jeu de mots. D'une autre envergure, même ... plus direct. Beaucoup plus direct, même. Iblîs souriait rarement, mais ses lèvres s'étirèrent en silence au reproche à peine formulé de son interlocuteur. Pas très direct, lui? Effectivement - c'était même peu dire : en voyage ou en conversation, il avait décidé il y a très longtemps que la ligne droite était le seul chemin à éviter ! Ce fut d'ailleurs exactement pour cela qu'il ne releva pas la remarque suivante. Certes, il s'était servi de Raziel sans se soucier si celui-ci tirerait ou non une compensation pour son long voyage, mais au fond, il n'avait fait qu'appliquer les règles de son jeu, qu'il lui avait clairement exposées ... aussi se tut-il jusqu'à ce que l'autre aie achevé de parler. "Très aimable cadeau" soupira-t-il en inclinant la tête. "mais ni moi ni beaucoup d'autres appelleraient mon retour une bonne chose ..."En fait, la suite l'avait surpris un peu - il avait pensé qu'il faudrait plus d'efforts pour obtenir qu'on lui donne un aperçu de la situation générale des Démons. Ainsi, il n'avait pas dormi bien longtemps .. Moins d'un an peut-être, mais la situation elle-même n'en avait pas moins changé. La plupart de ceux qu'il connaissait jadis demeuraient ... pour preuve les deux qui furent cités. Alouqua ... La Succube devait être toujours en chasse de Seth, et il serait vital de suivre ce qui se passerait entre ces deux-là Garland ... Tout comme Raziel, le sire Lame-de-Glace s'était bien élevé dans la hiérarchie. Seulement, ils n'étaient certainement pas les seuls. Trois Trônes en Enfer ! Donc, de nombreux éléments puissants s'étaient montrés. L'organisation des démons se reconstruisait, et les derniers mots du vampire suggéraient qu'il devrait s'y faire une place. Mais quelque chose était dérangeant. Il avait œuvré durant des siècles pour y obtenir un rang, et pas n'importe lequel, parce qu'il était persuadé que recouvrer la reconnaissance de ses pairs signifierait la fin de son bannissement. Il devait bien le reconnaître : il avait fait là la plus lamentable erreur de sa longue existence. La malédiction de ses frères ne cesserait pas pour autant de le poursuivre. Alors, fallait-il vraiment y retourner? Il n'avait plus vraiment de besoin de ses frères de race - ni de Raziel ni d'aucun autre. Et pour la première fois depuis des siècles, en toute honnêteté, il n'avait pas d'idée derrière la tête. Sa toile d'Ombre, tissée patiemment à travers les siècles, s'était achevée à la bataille d'Elament. Avec succès apparemment (même s'il devait reconnaître que leur réussite était plus que discutable, vu qu'il se trouvait en ce moment vivant pour le constater). Ainsi, les complexes lignes de futurs élaborés, patiemment entrelacés, les possibilités sans nombre, les centaines de stratégies de secours ou d'accélération crées au cas où, l'édifice sans fin des plans à l'intérieur des plans ... il allait falloir du temps pour les retisser. Dans l'immédiat, la meilleure chose à faire était de s'informer. Retourner dans l'Ombre, et veiller comme il l'avait toujours fait. Avec une sorte d'amusement, il faillit répliquer à Raziel ce qu'il pensait de prendre des vacances. Et y renonça - la plaisanterie aurait été trop longue à expliquer. Et accessoirement, elle n'avait probablement rien de drôle. "Vous savez, si j'avais envie de retourner m'enfermer en Enfer, ce ne serait surtout pas avant de savoir à quoi m'en tenir sur le premier des Rois. Car ni Garland ni vous n'auriez laissé le premier Trône des Enfers vide ; autrement dit, il est occupé par quelqu'un qui doit ... valoir le détour." |
| | | Invité | |
| Ven 9 Jan 2009 - 17:41 | |
| "Kékéké Vous dîtes des choses bien étranges..." "Pas une bonne chose?" Se moquait-il? Il n'en aurait pas fallut bien plus pour effriter le masque goguenard de du vampire. Comme bien des démons, que certains mots laissent muet, bouche bée, noyés dans un torrent d'incompréhension, Raziel se trouvait face au non-sens complet. Alors qui avait vécut ce même instant. Quoi de meilleur que de ressentir, alors que même le vent a finit de murmurer dans le monde votre mort, se craqueler la coquille d'ombre qui vous entoure? Quoi de plus magnifique que la renaissance, la victoire sur une mort réputée implacable et qu'en être nouveau on peut clamer: Je vis Quoi de plus horrible que de n'être plus rien, un être inachevé qui disparaît en terre et va faire germer ces immondes fleurs? Quoi de plus affreux que de sentir la vie vous quitter à chaque pulsation et de réaliser trop tard qu'il n'y avait rien au monde, ni être, ni objet, ni cause qui vaille le prix de son sang. Que ce dernier a été versé en vain, de manière irrémédiable. Non! non! La mort est la friandise infecte qui fait dire "plus jamais" à l'enfant, et le transforme pour toujours en adulte. Il est sidérant de la trouver souhaitable, même pour les plus dépravées des oreilles maudites de l'enfer, ces paroles étaient perverse et répugnantes. Et dans l'abîme comme ailleurs, ce qui vous répugne, ce qui n'a pas de sens vous terrifie. "Maître Nemrodus, si la mort vous attire tellement, il ne vous reste qu'à prêter le flan à ceux qui partagent votre point vue quant à ce... Retour."Le rire agaçant du démon résonna à nouveau renvoyant les lus courageux vermisseau qui n'avaient pas résisté à la tentation de quitter leur terrier pour assister à cet avènement, dans le fond de leurs trous. "... Vous nous manquerez..." Ironie? Certainement pas complète, Iblis avait pour Raziel, l'aura de ce qui se rapprocherai le plus d'un mentor. Leurs objectifs différaient, mais leurs méthodes étaient parfois étrangement simillaires. En effet, ce n'était un hasard si, pendant son voyage Raziel avait étudié la magie du contrôle n'est-ce pas? Pourtant, dans ses propos, l'omniscient seigneur de l'ombre avait commis une erreur grossière quant aux intention qu'il prêtait au vampire, et, comme cela arrive bien plus rarement que tous les Andrinoples ne le pensent, on entendit un rire sincère quitter la gorge de Raziel et mourir bien vite. Penchant un peu la tête en avant, sans cesser de fixer l'ombre dans les yeux comme cherchant une taquinerie dans ces paroles. Raziel rétorqua? "Oh oui! Je me vois bien siégeant sur le trône du mal, devant un parterre de sujets agenouillés pour mieux dissimuler leurs poignards dans les drapés de leurs capes... Ne soyons pas ridicules, quel intérêt à conquérir un trône qu'on ne peut garder... Et puis, ne suis-je pas qu'un pauvre élève, perdu parmi tant de monstres?" Garland, roi de l'enfer? Jamais on ne laisserait un faible de gémelé au plus haut trône, les démons ne le permettraient pas. Sans compter que même s'il ne le connaissait pas assez pour le voir en rival, Raziel refuserait de se placer sous les ordres de quelqu'un comme lui! Ce qui n'avait pas grande valeur puisque Raziel rejetait les ordres de n'importe qui en réalité. "Non Nemrodus, si mon heure doit venir un jour... Il faudra que je m'enseigne la patience." Enfin il était vrai que les démons appelés au trône semblaient bien lus aptes à ce genre de fonction, Quant à Raziel il jouirait de son pouvoir dans l'ombre, en attendant que ces démons cataclysmiques causent eux-même leur perte, ça ne vous rappelle personne? "S'ils valent le détour... Qui sait? Peut-être ont-il la faiblesse de le Sycan... De toute manière, peut-être que l'étang verra se refléter votre rencontre ce soir..."Et cette perspective était délectable, voir la réaction des démons apprenant le retour du plus haït à tous les niveaux de ce monde, du plus fascinant des déchets qu'ait rejeté le monde. Et le plus gênant par la même occasion. |
| | | Iblîs Nemrodus Nombre de messages : 599 Âge : 37 Race : Marcheur des Ombres Poste : Démon Libre Magie Contrôlée : Magie démoniaque (Tenebrae) Feuille de personnagePuissance: (980/1000) | |
| Jeu 15 Jan 2009 - 17:04 | |
| Le regard d'Iblîs s'était reporté sur la Lune Rouge. Il aimait cet astre sous ce visage sinistre, immense face ronde et aveugle suspendue au milieu du ciel. Elle semblait hurler son silence, dans un cri éternel de désespoir, facette cachée de la paisible Lune d'argent. Toute chose avait son côté sombre, et si vous vouliez savoir où s'enfuit la Ténèbre quand resplendit le soleil, il suffirait de regarder au fond du cœur des hommes. Il avait tenté de le dire jadis, à une jeune fille d'Elament, pas si loin d'ici. Elle n'avait pas compris.
Si peu de gens saisissaient que les mots n'avaient pas qu'un sens. Ils n'en grattaient que la surface, ne cherchaient pas les délicats étages tissés dans leurs profondeurs, dans leurs échos. Ils ne lisaient que le premier sens des mots. Combien réalisaient qu'une simple phrase peut être pensée, pesée, des heures durant? Ce n'était ni par paresse, ni par indifférence, qu'Iblîs prenait si longtemps à vous répondre. Aussi, légèrement déçue, l'entité noire branla la tête en entendant la réponse qui lui fut faite, dans un ricanement amusé, si vite, si vite. Raziel, Roi Noble des Enfers, toi non plus, n'as-tu donc pas écouté? Crois-tu qu'un flanc percé, qu'une mort apparente, est suffisante? Ni la sorcellerie, ni la lame ne viendraient à bout de la nui - que crois-tu que j'aie essayé, durant tant de temps? Pourtant, il abandonna le sujet sans relever. Il y en avait un autre qui méritait d'être discuté ... ne serait-ce qu'évoqué. A nouveau, le rire du Vampire s'envolait, si vite lâché!
Iblîs pencha la tête de côté, dévisageant à nouveau son interlocuteur. Elle pencha, cette tête livide, pencha, pencha, pencha encore! S'inclinant jusqu'à faire un angle de 90° avec ses épaules, comme si sa nuque s'était brisée. Dans cette position, il ressemblait plus encore à un mannequin disproportionné, animé d'une vie contre nature. Et au milieu du masque de craie, toujours ce regard de jais, sans fond et sans paupières, qui semblait vous contempler depuis un autre monde.
"Croyez-vous cacher" fit très lentement l'entité, en appuyant chaque mot, "que vous n'avez pas renoncé au Pouvoir? Niez-vous l'impatience au bord des lèvres et la soif au fond des rêves, pendant que vous attendez, patiemment, de le tenir au creux de vos mains? D'en jouir sans qu'il vous soit retiré ou vous coûte la vie? Vous êtes habile, et vous en tromperez beaucoup. Mais dans votre cœur, vous n'avez pas renoncé à un trône, Maître Vampyr ..."
Ah ... il ne retrouvait pas encore chez Raziel ce Quelque Chose qui faisait les êtres qui marquaient une époque. Il grandissait. Régulièrement. Il franchissait les étapes plus vite que lui-même ne l'avait fait, dans les siècles à présents éteints. Un jour, si son destin l'épargnait, il deviendrait l'un de ceux à qui Iblîs vouait une admiration sincère - comme ceux deux femmes éternelles qu'étaient Layna et Apharez. Ou comme la Louve Blanche qui était venue le trouver, et qui seule l'avait compris. Mais il faudrait du temps ... encore beaucoup de temps ...
" Le Pouvoir! On peut le prendre, oui, oui, oui, oui, oui ... le prendre pour un temps. Mais il ne se donne ... qu'à ceux qui le conquièrent ... jusqu'au bout ... ou à ceux qui y ... renoncent absolument ..."
Chaque mot était devenu plus faible, plus évanescent. Iblîs ne se parlait bientôt plus qu'à lui-même. Il n'avait jamais été bon professeur. Il ne comprenait pas les rouages de l'esprit des mortels, pas plus qu'il n'était compris d'eux. Et ne cherchait pas à le faire. Il préférait les regarder apprendre et changer par eux-mêmes. Cela le distrayait. Au fil des siècles, plus grand-chose en-dehors de cela n'avait fini par l'intéresser. Démons et Magiciens opposés dans leurs luttes sans fin, créatures moindres vivant leurs vies comme passent l'herbe qui pousse et disparaît ... le bons, la brute, le truand, chacun œuvrant à l'accomplissement de ses funestes rêves. La grande scène du monde, celle dont Elament et les Enfers occupaient le sommet. L'éternelle cité héritée des Anciens Dieux. Et les royaumes sombres gouvernés par les Rois Démons. Iblîs redressa la tête, ramené au présent par cette pensée. Les Rois Démons. Ceux qui gouvernaient la Caverne. Raziel n'en dirait pas plus - signe qu'il y avait de l'intéressant dans l'air. Il chercherait. Il les verrait. Avec moins de hâte que celle suggérée par l'ancien élève Félistia.
"Non, pas ce soir. J'irai. Mais cela fait trop longtemps que je n'ai pas marché sous la lune, que je n'ai pas donné à Elament l'occasion de se souvenir que la nuit est noire." |
| | | Invité | |
| Jeu 19 Fév 2009 - 15:43 | |
| Le pouvoir... La seule chose qui semblait réunir l'humain, le magique, et le malin. Cette vertigineuse montagne du sommet de laquelle les maîtres du monde observent les rampants, chacun à leurs niveaux, tentants de culminer vers une hauteur dont la plupart vont choir lamentablement. Oui le pouvoir si vaste, celui qui façonne l'univers détruire ou bâtir, par la force de sa main, ou des millions de mains que l'on rassemble en leur faisant miroiter un chemin vers le sommet. Jamais les vers n'atteindront le sommet, jamais ils n'atteindront le pouvoir un pouvoir que les professeurs d'Elament et les rois de l'enfer ont réussi à dominer... Est-ce le destin, la chance ou le talent qui met cette puissance au creux de leurs mains? Bien sur que non! Les champions qui dominent la Terre ont quelque chose qui les distinguent de la masse, un savoir qui les classe d'avance au dessus des autres...
Les puissants connaissent la vrai nature du pouvoir, le pouvoir ne peut être une fin, quand on le vise quand on vise uniquement la puissance on ne peut que perdre, ce que les Grands savent, c'est que le pouvoir ne sera jamais qu'un moyen d'accéder à ses propres objectifs, Layna protégeait Elament, Apharez voulait la détruire... Les desseins d'Iblis et de Raziel restaient bien obscurs aux yeux du monde...
Voila pourquoi Raziel ne riait plus, un petit grincement de dent vexé était venu remplacer son rire, Iblis devenait presque insultant. Ces paroles, elle n'aurait jamais du lui être adressées ce discours était bon pour les rotures. Les yeux du vampire se durcirent.
"Croyez-vous... Que vous vous adressez à Erkios? Si cet idiot vantait continuellement le pouvoir que l'enfer lui avait apporté j'ai mes propres objectifs... Me faire miroiter le pouvoir ne vous permettra pas de faire de moi ce qu'Apharez a fait de lui... Les temps changent Nemrodus... Peut-être avaient vous passé trop de temps dans les limbes..."
Le vampire se tut, tournant le dos à son interlocuteur et laissant cette vieille ombre à son délire de puissance puis un instant son visage venait de s'apaiser et s'étirer dans un sourire qui lui allait bien mieux, un retour à son aspect habituel. Encore un instant, Raziel laissa l'eau de l'étang emplir l'air de bruissements d'eau. Avant d'ajouter d'une voix bien plus calme.
"Enfin... De toute manière, cela n'a guère d'importance... Puisque vous avez renoncé au trône, peu importent mes propres ambitions... N'est-ce pas Nemrodus?" Tournant la tête, Raziel lança à la chose dans son dos, ce qui ressemblait à un regard presque complice. Ainsi, il semblait que les personnages avaient égrainé les informations qu'ils avaient décidé de livrer au compte goutte à l'autre cette sinistre discussion devait prendre fin, laisser place aux ténèbres de leurs coeurs et cette nuit verrait à présent couler le sang d'innocents.
"Bien! J'imagine qu'il y a longtemps que vous attendez d'enseigner ce qu'est l'ombre. Nous nous reverrons bonne chance Iblis, ce monde est bien hostile..." Ces mots vinrent s'éteindre à mesure que Raziel ne devenait qu'un souvenir transparent dans les ténèbres. |
| | | Iblîs Nemrodus Nombre de messages : 599 Âge : 37 Race : Marcheur des Ombres Poste : Démon Libre Magie Contrôlée : Magie démoniaque (Tenebrae) Feuille de personnagePuissance: (980/1000) | |
| Jeu 19 Fév 2009 - 20:38 | |
| Iblîs redressa la tête, fixant le dos de son interlocuteur. Allons, que parlait-il d'Erkios à présent? Ces deux-là étaient aussi différents que la nuit et le jour ... non. Plus exactement, aussi différents que la nuit d'une autre nuit, parce qu'il avaient malgré tout certains traits de l'âme en commun. Mais se considérer mutuellement comme idiots était la preuve certaine qu'il faudrait encore beaucoup de temps à Raziel pour avoir réellement la maturité qu'il pensait avoir. Répondre aussi avec autant de mauvaise humeur, sans prendre le temps de peser son sens ... le pouvoir ! Il le voyait encore avec la définition de ceux qui le regardent d'en bas, ceux qui tendent à l'atteindre. Il était en route vers le sommet, mais aussi vite qu'il grimpe, il ne pouvait encore voir le monde d'en-haut. Iblîs sourit sans colère, et de la part d'un être dépourvu d'humanité, son expression eut pendant un instant quelque chose d'étrangement affectueux. Il ne s'était pas offensé du ton employé contre lui. La brûlure de l'amour-propre quand on vous donne un conseil sur votre conduite était quelque chose à quoi il avait renoncé depuis longtemps, quelque chose qui finissait par vous abandonner à la longue. "Et c'est justement pour ces objectifs que vous avez besoin du pouvoir, besoin à vous en brûler. N'y voyez rien d'insultant - peut-être ai-je passé trop de temps à attendre, en effet? Mais vous n'en avez sûrement pas passé assez ... "Mais après tout, pouvait-il juger? Il avait été exactement le même, il y a plus longtemps qu'il ne saurait le dire, quand il portait encore un armure rougeoyante et une épée noire. Il avait senti sa puissance et son contrôle sur les choses, et s'en était enivré. Durement il avait jugé ses pairs. Vieux séniles! Ce qu'il leur avait lancé au visage, le regard de Raziel venait de le prononcer presque aussi clairement. Même ses derniers mots étaient maintenant encore empreints de ressentiment. Qu'importait. Il avait entendu la mise en garde. Même s'il était passé complètement à côté de son sens, elle reviendrait peut-être à sa mémoire quand elle seraient en temps et en heure de l'aider ... Raziel était parti à présent, et ce fut à lui-même - ou à la lune - qu'Iblîs adressa sa dernière question. "Alors quelles choses ont-elles de l'importance?"Mais l'astre demeura muet et la question, sans réponse ... alors, avec un léger soupir, Iblîs se baissa et effleura l'eau de deux doigts. Une partie du liquide noir d'encre s'y attacha, se rigidifiant instantanément. Un geste ample, une chape d'Ombre qui tournoie un instant, et un vêtement noir et simple vint entourer les épaules nues du démon. Se redressant, Iblîs contempla un instant la place où s'était tenu Raziel. Ce diable de vampire était probablement en train d'oeuvrer à quelque chose. Qui pourrait se terminer très bien ou très mal pour lui, car il jouait désormais dans la cour des grands ... il hésita un instant à lui suivre, puis finit par y renoncer. Il ne se sentait pas inhabituellement décalé, ne sentant plus ses mains jouer délicatement avec les fils du destin. Il devait d'abord repartir. Il veillerait sur Raziel plus tard. Dans l'ombre des arbres, un mouvement attira son attention. Lentement, l'ombre se mit en route à travers la forêt Darke. Un groupe d'Ombrals venait à sa rencontre, leurs voix étouffées chuchotant follement. Le Noir les effleura d'une caresse rêveuse, et s'enfonça à travers la foret Darke. Une fois de plus, comme tant de fois il l'avait fait. Ah ... non, les choses ne changeaient pas. Elles ne faisaient que suivre leur cycle éternellement recommencé. Comme toutes les nuits du monde ... -> https://elament.forumsrpg.com/la-tour-de-tyios-f61/une-princesse-et-des-escargots-libre-surtout-les-demons-t9840.htmTopic clos. |
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