~ Suite ~ Avez vous déjà dansé au clair de lune ? [Sujet L

Mar 21 Oct 2008 - 19:30

Spoiler:

Non mais franchement elle savait quelle faisait de l'effet au homme, mais de la à les faire s'évanouir, il y avait une différence. Cela dit, ça arrangeait ses affaires.
Elle le prit par un bras et par la taille pour le traîner jusqu'aux "Enfers" qu'elle connaissait heureusement.
Même pour elle c'était risqué, mais elle aimait jouer avec le feu.

*A mon cochon, tu fais ton poids quand même, t'es un faut maigre avoue!*

Non sans certaines difficultés elle arriva enfin dans se lieu onirique.
Palais de lumière, créatures semblant rayonner d'énergie. Les lucioles et autres insectes scintillant si côtoient. Mais attention ce lieu et un piège redoutable, pour ce non avertit.
Ce have de tranquillité, comme un phare dans la nuit n'est que l'appât, alors que les ténèbres engloutissent tout voyageurs trop entreprenant.
Beaucoup se sont perdus ici, et n'en sont jamais ressortis.
C'était l'endroit idéal pour ses affaires avec ce Soquior.

Elle l'allongea là, sur un de ses ponts. Un de ceux qu'elle avait repéré pas loin de l'enter ou elle était passée.
Il était évanouit... c'était une excellente occasion pour prendre un petit apéritif. Lui prendre son sang serait laisser une marque sur sa peau, signalant ce qu'elle avait fait. En revanche... l'autre option, celle du contacte charnelle semblait bien meilleur.
Il n'y aurait aucune trace, mais il n'était pas bête il le saurait. De plus il n'aimait pas qu'on le touche. Il serait sûrement en colère. Parfait, la colère altère les choix et la perception des choses.

Elle se mit au dessus de lui et doucement fit glissée une étoffe en particulier.
Avec un corps évanouie il n'y a pas beaucoup de possibilité. Quelques minutes plus tard, elle le rhabilla comme si de rien n'était.
Elle venait de lui prendre une partie de son énergie, assez pour qu'il soit trop faible pour l'attaquer, mais pas assez pour le tuer.
Assise sur l'un des piquets du pont, elle attendait qu'il revienne à lui.

Mar 21 Oct 2008 - 20:22

Il se sentait si bien… les couleurs défilant paresseusement devant ses yeux étaient si belles… Il sentait que ce qu’il voulait le plus voir, au fond de lui, il le voyait, ce qu’il voulait le plus ressentir, afin il le ressentait… La vie était belle, dans ce demi sommeil, dans lequel la succube l’avait fait sombrer… Et puis il sentît de nouveau ses yeux. Les lumières qui défilaient devant ses yeux, bien que toujours aussi belles, semblaient… Comme altérées. La couleur ne bougeait plus. Elle était invariablement rouge, et blanche.

Et son corps, petit a petit, se réveilla. Etrangement, il avait chaud. Il se sentait bien. Plus une once de vent ne se faisait sentir. Ou était il ? C’était ça, les enfers ? Il ne se rappelait pas de ça. Un an auparavant, l’enfer, c’était beau. Mais c’était l’enfer.

Là c’était… Comme un lieu artificielle. La splendeur ne semblait être qu’un voile, il ressentait comme un maléfice, quelque chose de mauvais, de puissant, qui habitait ces lieux de lumière. Et le corps du Soquior sembla être fin prêt à bouger. Il releva le haut de son corps.

Oh… Non… Pas elle.

D’un autre côté, il était tombé sous son regard. Pourquoi se réveillerait il a côté d’une autre ? Toujours est il qu’on avait déjà vu Soquior plus heureux de se réveiller à côté d’une succube. Et puis il y avait autre chose. Il se sentait faible, et aussi, il se sentait bizarre. Il se sentait faible, et en même temps, il se sentait bien. Il n’y comprenait rien. Il demanda, donc :

« Que… Que m’avez vous »

Et sa voix dérailla, il était vraiment faible. Il n’avait même plus la force pour s’énerver, même plus pour faire briller l’éclat rebelle qui, par tous temps, à toute heure, animait son regard. Il se sentait miteux. Désespéré. Con.

« Fait… »

Mar 21 Oct 2008 - 20:37

La succube détourna son regard d'un groupe de lucioles paradant autour une odeur attirante sans doute et porta toute son attention sur l'homme qui venait de se réveiller. La questionnant aussi tôt, sur ses faits et gestes.

"Moi? Rien, j'ai juste... goûté... en attendant que tu revienne parmi nous"

Elle lui offrit un sourire ravageur. Et descendit de son perchoir, avec grâce et souplesse à l'image d'une funambule, tendant une main secourable au démon.

"Je t'ai conduit dans les "Enfers", tu as juste omis de dire lesquels tu voulais. Connais tu ce lieu ? "

Elle était penchée juste en face de lui, tendant sa main fine et gracile. La vue était des plus agréable, tout en rondeur, bien que le plus intéressant soit dissimulé par l'étoffe dont le corps de la femme était vêtu.
Ici, il n'y avait pas de vent, pas de bruit. Seulement le souffle de la respiration des deux protagonistes. Il ne semblait pas non plus y avoir de vie, excepté la faune local.

Sybaris voulait connaître plus le Soquior. Pourquoi haïssait t'-il sa race? Pourquoi cherchait il ainsi les enfers alors que c'était un démon? Et quel était son véritable prénom?
Aussi faible elle pouvait le charmer de nouveau et lui demander, mais cela gâchait le plaisir, elle était joueuse et manipulatrice après tout.
Elle n'avait pas son calepin avec elle, mais heureusement elle possédait une très bonne mémoire. Rentrée elle retranscrirait tout. Faire chanter les gens était devenu son petit plaisir en quelque sort.

Mer 22 Oct 2008 - 17:59

Oh, nan, quelle crasse, celle la… A peine Ahomirë se réveillait-il que la succube parlait déjà en devinettes. Pas foutue de causer la France, celle la. Pour ne rien arranger à ses facultés de compréhension, Ahomirë était affamé : d’abord, il n’était pas le roi des chasseurs, et désarmé il l’était encore moins. Et d’un autre côté, son pouvoir ne lui permettait pas non plus de se nourrir efficacement : un arbre pourri, de l’eau croupie ou quelque insecte répugnant empli de venin ou de pus, ça ne fait pas un bon repas.

La femme semblait attendre une réponse. Et lui tendre la main. Au point où il en était, mieux valait pour lui ravaler sa fierté… Et peut être toutes les démones n’étaient elles pas identiques ? Et puis, pour finir, de toutes façons, le Soquior était dans le coltar’. Pas gentil de lui demander de trop réfléchir. Il prît la main qu’on lui tendait, et articula, pour le moins aléatoirement :

« Vous avez… Il y a… quelque chose… à manger ? »

La pire des pires. On ne pouvait pas même dire qu’elle avait joué sur les mots : Ahomirë avait parlé du ‘Palais des Enfers’ ! En attendant, il était trop stone pour réfléchir à ça. Il entendait la respiration, sereine de Sybaris. Il sentait son odeur. Erk…

Mer 22 Oct 2008 - 19:03

Une fois qu'elle lut aider à se lever et se tenir à un piquet du pont, elle appuya son coude sur celui d'à côté. La tête dans le creux de ça main, une expression boudeuse sur son charment petit minois.

"- Te trouver à manger? Hum c'est possible. Que vais je rapporter de pas trop énergisant..."

Elle tapota de l'index ses lèvres pourpres, le regard vers le haut, donnant l'air de réfléchir à se qu'elle allait bien pouvoir lui dégoter.

"-Bon je vais essayer de me procurer quelques chose. Je ne te garantit rien. C'est assez pauvre ici. Ne t'éloigne pas. Tu risque de te perdre et de te faire tuer. Ce serais dommage."

*Abruti ne te fais pas abattre avant que j'ai eu les réponses à mes questions, sinon tu ne m'aura vraiment servi à rien*

Elle lui sourit avant de partir d'un pas léger, laissant Ahomirë seul avec la dur réalité. Si il voulait savoir ce qu'elle lui avait fait, il n'avait cas le demander directement à son corps. Lui ne lui mentirait pas. De plus le pourpre des lèvres de la succube était légèrement plus pâle qu'au début de leur rencontre.
En parlant d'elle... elle faisait bien attention à rester très concentrée, mémorisant les endroits où elle passait, pour ne pas se prendre dans ce labyrinthe, toile d'illusion et de fourberie. Après une recherche sommaire elle réussi à procurer quelque chose qui ressemblait vaguement à un fruit, à l'allure comestible.
Sur le retour elle faillit prendre une mauvaise direction heureusement qu'elle avait de l'intuition cette petite. Le démon put l'apercevoir revenir toute guillerette.

"Je n'ai trouvé que ça."

Elle se percha derechef et observa attentivement son camarade de jeu. Quelle question allait elle pouvoir lui poser en premier. Avoir un laquais à son service serait intéressant, mais avant tout choses, savoir pourquoi il n'aimait pas les démons.
Elle jouait avec le dit fruit juste sous le nez de l'homme affamé.

" Dis moi les griefs que tu as, ce n'est qu'envers ma race ou c'est pareil pour tout les démons? Réponds moi franchement ou je te laisse ici et tu mourra de faim. A moins que tu ne te face dévorer par la faune local.
Entre nous la deuxième option est beaucoup plus distrayante."

Elle lui adressa le même sourire amusé, mais étrangement celui là n'était plus du tout chaleureux et en vue de la situation il était même plutôt angoissant. Montrant à Ahomirë qu'elle ne plaisantait pas le moins du monde.

Mer 22 Oct 2008 - 19:55

Wow… Il avait les jambes flasques. Il se tenait avec peine au pont, sa main lâchement accrochée au piquet. Il voyait encore des étoiles, bourdonnait, il se sentait assez mal. Il n’entendit pas, d’ailleurs, ce que Sybaris lui disait : la tête lui tournait trop ; aussi il profita des quelques cinq premières minutes de solitude que la succube lui laissait pour reprendre ses esprits, et retrouver le contrôle de chacun de ses membres. Il se sentait mieux. Juste une petite impression étrange, en plus de la fatigue apparemment surnaturelle qui l’accablait.

La minute suivante fut passée à chercher Sybaris, qui, pour le plus grand plaisir du Soquior, semblait partie. Merveilleux ! Il allait pouvoir partir ! Mais pas avant…

Quelques étirements ! Trois petites minutes à s’échauffer, à assouplir ses articulations roidies par le froid des plaines. Ici, il faisait chaud. Le Soquior était à son aise ! Il ne lui manquait plus qu’une belle pomme à se mettre sous la dent ! Miam, une pomme… Mais alors, Ahomirë vu la silhouette de la femme se découper, noire, parmi les vives lumières des lieux. Vite, le démon reprit la position qu’il tenait avant d’émerger ! Il avait essayé la dissimulation, le mensonge et le bluff, pourquoi ne pas feindre la fatigue ?

Les chaudes effluves que dégageait son corps se faisaient de nouveau sentir… Elle sentait désespérément bon. Et, Ô miracle, elle semblait tenir en ses mains quelque grosse pêche ! Elle semblait heureuse de revenir. Chacun son truc. Le Soquior aurait préféré la pêche. Seule.

Tiens, en parlant de la pêche, elle gigotait sous le nez du démon. Elle était bien dodue. Elle donnait faim. Grrrroar ! Il aurait bien croqué dedans, mais il se devait de bien jouer l’impotent. Il ne craignait que sa vie n’en dépende. Elle lui posait une question. Pas la pêche, la Succube.

« Rrrr… Je… Faim… » Et sa main lâcha, il s’écroula, sur le pont, fermant a demi les yeux, simulant l’hypoglycémie. Il jouait admirablement bien. Peut être parce que ça lui était déjà arrivé, mais pour de vrai ? Peut être. Un filet de bave coula sur sa joue, et il porta lentement, doucement, faiblement, sa main à son ventre, se recroquevillant au fur et a mesure que le temps passait, sans faire de gestes brusques, mimant la plus pitoyable des faiblesses.

Mer 22 Oct 2008 - 20:26

Elle le considéra un moment, le regardant se tordre parterre. Elle semblant ailleurs et pourtant son aura était très présente. Enfin elle fit mine de revenir en clignant de ses beaux yeux vert-azurés.

"-Tu es pathétique, pittoresque. Rappel moi, QUI voulait que je tombe dans le panneau du mercenaire protecteur ? Regarde toi tu es pitoyable."

Elle croqua un bout dans le "fruit" supposé pour en découper un petit bout qu'elle lui lança.

"La faim n'excuse pas tout. A chaque réponse tu aura un morceau. Faut il encore que je juge de la qualité de celles ci. Si tu me m'en je t'abandonne ici et tu meurs.
Je vais reposer ma question alors répond moi.
Les griefs que tu as, ce n'est qu'envers ma race ou c'est pareil pour tout les démons?"

Son regard était à présent dépourvu de la moindre parcelle de gentillesse ou compassion. Son sourire était effrayant de par ce qu'il transmettait.
Elle ne plaisantait plus. Le Soquior avait presque atteint la limite de la patience de la succube. Soit il jouait carte sur table et elle le laissait vivre, peut-être même qu'elle le conduirait cette fois aux Enfers, soit trois alternatives s'offrait à lui.
Mourir de faim ici.
Mourir dévorer par les bêtes peuplant les lieux ou, tué par la succube elle même.
En tout cas Ahomirë avait un petit aperçu d'une démone qui commençait à perdre patience. Ça n'annonçait rien de joyeux bien au contraire.
À y voir de plus près il put même constater, combien le regarde de la femme face à lui était perçant et poignant.
Les effluves de l'odeur de Sybaris se faisait plus enivrant encore, plus poignant, voir presque étouffant.
Elle n'était visiblement plus d'humeur.

Mer 22 Oct 2008 - 20:49

Huhu… elle semblait marcher. Ahomirë s’en félicitait intérieurement. Encore un peu et elle s’en irait ! De plus, elle avait trouvé à manger. Cela signifiait donc que lui aussi le pourrait, si il arrivait à se débarrasser de cette femme ! Il se recroquevilla, plus encore. Gargouilla quelques mots pitoyables, qui ne méritent même pas d’être écrits. Un bout du fruit que la femme tenait entre les mains tomba à terre, et Ahomirë tendit la main, lentement, dans sa direction, tremblant. Il le prit. Et fit mine d’avoir la plus grande peine à ramener son bras vers sa bouche, pour croquer, ou plutôt gober, le minuscule morceau.

« …ci »

La voix du démon était faible. On le croirait mourrant de faim. En réalité, il concentrait ses forces, les concentrait dans sa tête, et pensait à toutes les possibilités qu’il avait pour fuir, tout en attrapant le fruit, et, si possible, en blessant cette démone. Etant donné qu’il ne se permettait surtout pas de tourner la tête vers la femme, il devait faire avec. Difficile d’estimer la position d’une personne, en vue d’une offensive surprise, rien qu’à regarder ses pieds.

Il rapprocha encore son bras. Plus que quelques centimètres avant sa bouche. Sous sa main glissa une fourmi, chargée de goûter le morceau. Elle goûta.

Ahomirë ferma encore plus les yeux. Se recroquevilla. Dans un soupir, il murmura :

« Thorald… »

Spoiler:

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Jeu 23 Oct 2008 - 20:36

La succube sentait sa patience atteindre ses limites.
Sur son perchoir, elle fulminait. Hooo elle aurait sa réponse. En revanche elle ne voyait pas la fourmi goûter le morceau. Le "fruit" n'était pas empoisonné, c'était la le seul renseignement qu'il eu. En revanche pour le goût c'était une tout autre affaire.
Il était acide et âcre à la fois. Avec un arrière goût de fermentation prononcé.
Sybaris qui en avait plus qu'assez d'attendre, jeta le fruit par dessus la barrière d'un geste rageur. Celui ci éclata dans une kyrielle de petits morceaux sur les rivages d'un terre ténébreuse.
Elle sauta de son perchoir, d'un pas vif elle franchit les quelques mètres qui les séparait.
D'un coup de pied dans le ventre elle l'obligea à se mettre sur le dos. Le reste fut une succession d'enchaînements de mouvements rapides et précis.
Elle le souleva par le col de son vêtement le contraignant à se tenir debout.
Ses ongles étaient sortit et commençaient à inciser la chair du Soquior pour se planter dedans. Elle le tenait à bout de bras. Les lèvres retroussées les crocs sortis, la comédie avait assez duré.

Spoiler:

Jeu 23 Oct 2008 - 21:43

Bon, en plus, les fruits ici étaient mangeables. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Pour quelques secondes. Quelques secondes, au ralenti :
- Un vieux splorch, genre fruit qui s’écrase sur une caillasse. Saloperie de Succube.
- Un bruit mat, comme le bruit de talons sur un sol solide. Kesako ?
- Un bon gros coup de latte dans l’estomac du Soquior. Ca fait maaaaal ! Pour la peine, Ahomirë crispa tous ses muscles, prêt à bondir pour se venger sur le ventre de la vilaine démone.
- Finalement, même pas besoin de se lever, madame aide monsieur à se relever. En lui plantant un ongle dans le cou, d’ailleurs. Ca fait maaaaal, deuxième édition !

Pour la peine, sitôt relevé, le petit Soquior battit un grand coup des ailes, mais pas pour remonter, au contraire, pour attirer son corps vers le bas, claquant dans le même temps ses omoplates de ses ailes. Ca fait pas si mal que ça. Profitant alors de son élan, ses jambes se relevèrent à une vitesse inouïe pour venir toquer au menton la femme.

« D’s’lé »

Gentlemen jusqu’au bout.

Puis il retomba sur ses mains, a partir desquelles il se projeta en l’air, de quatre bons mètres – Il est très fort pour son poids, comme la plupart des personnes légères et pas très grandes – , puis se stabilisa dans les airs grâce à ses ailes, pour retomber sur ses patounes. Avants, et arrières, 4 mètres c’est haut quand même.

Et le Soquior se releva. De nouveau brillait, dans le rouge de ses yeux, son habituel éclat rebelle, alors qu’il regardait la succube. Il était comme heureux. Il avait une belle estafilade sur la gorge, l’estomac vide, et désormais en compote, et il venait de s’éclater les poignets et les jambes en atterrissant, mais pas grave. Elle le valait bien. On ne touchait pas Ahomirë avec des sales pattes de Succube. Berk, pabon.

Profitant du temps que la femme mettait pour, justement, se remettre de ses émotions – c’est pas tous les jours qu’un minus vous envoie un si beau coup de latte dans les quenottes – le Soquior se stabilisa sur ses appuis, reculant légèrement la jambe droite, tendant le bras gauche au bout duquel se tenait une main, la paume avancée, les deux dernières phallanges des doigts repliés, et mit sa main droite a peu près dans la même posture, mais près de sa tête, ce coup ci, histoire de protéger un peu le faciès du petit démon qui en avait vraiment vu des vertes et des pas mûres, depuis qu’il avait rencontré cette femme.

« Je vous hais, tous autant que vous êtes, minables résidus des entrailles de la terre, démons malodorant et sanguinaires ! Je ne hais pas que les succubes, si c’est cela que tu vois savoir. Néanmoins, il est vrai que vous, traînées, je vous déteste plus que les autres. Car c’est vous qui commandiez. C’est vous, qui les avez envoyés. Thorald, père, et mère. C’est vous, succubes.
Déjections de Clabbert ! puissiez vous pourrir toutes autant que vous êtes dans les tréfonds des marais putrides en lesquels vous semblez vous complaire. »

Méchant. J’aurais pas aimé être insulté de déjection de Clabbert. Après, les goûts, les couleurs… M’enfin !

Spoiler:

Ven 24 Oct 2008 - 17:15

Le Soquior jouait réellement la comédie, elle aurait du être plus vigilante. D'ailleurs son inattention lui avait valu un bon coup de pied dans la mâchoire. Heureusement que les succubes sont résistante.

Elle releva la tête lorsqu'elle vit qu'il était à nouveau au sol. Certes il était souple, agile et vif, mais ça ni faisait rien face à son expérience. Beaucoup oublis que les succubes excelles dans plusieurs disciplines. À votre avis pourquoi les places t'ont souvent à la tête d'une armée?
La frange en bataille, ses pupilles était rétractées à l'extrême. Elle était maintenant très énervée ce petit freluquet avait osé levé la main sur elle!

"On ne t'as jamais apprit qu'on ne frappait pas une femme.
Et entre nous, tu tape comme une pucelle."

A peine sa phrase terminé, elle donna une impulsion sur le sol, s'élevant dans les air pour abattre avec force son poing dans la joue droit du Soquior. Aussitôt son pied venait il te toucher le sol que l'autre s'enfonça dans l'estomac vide d'Ahomirë.
Les crocs de la démone étaient visibles, rien à voir avec ceux des vampires. C'étaient beaucoup plus bestiales, plus gros, légèrement jaunis par les années. On ne pouvait plus vraiment dire qu'elle était ravissante et sensuelle. En cet instant précis, elle dégageait une aura de mort, de violence. Voilà pourquoi on évitait de mettre hors d'elle une vieille succube.
Ahomirë venait de l'apprendre à ses dépends.
Il était désormais au sol. Plaquer par les genoux de la démone, de part et d'autre de son buste, se faisant asséner quelques coups assez puissants dans le visage, lui ouvrant légèrement la lèvre , la pommette et l'arcade sourcilière.
Après des minutes qui parurent interminables au démon, elle se releva, réajusta sa robe et se recoiffa.

"-Cela t'apprendra à insulter une femme. Franchement me traiter de déjections de Clabbert! Et puis quoi encore! Si je suis ce que tu dis, qu'es tu donc toi, une chiure de Fredak ? "

Sur ce dernier petit accroc de... conversation elle décida de laisser Ahomirë à son triste sort. Et s'éloigna pour retourner à sa première occupation... trouver des éléments décoratif pour son cabinet.

Dim 26 Oct 2008 - 21:53

Une série de coups comme ça, ça calme…

Le Soquior était étendu, par terre, sur le ponton. Il avait mal. Très mal. Ses yeux se fermèrent. Ses membres se relâchèrent. Et il s’assoupit.

Il resta ainsi à dormir un temps indéterminé. A son réveil, l’estafilade à son cou ne lui faisait plus mal, et elle cicatrisait déjà. Combien de temps avait il dormi ? Son ventre lui rappela, soudain, qu’il avait peut être dormi un certain temps, mais que cela faisait encore plus de temps que son estomac était vide. C’est pourquoi le Démon se mit sur son séant. Il bailla. Il regarda alentours, si il n’y avait point quelqu’arbre, avec de beaux fruits, à proximité. Il n’en trouva pas. Puis il se rappela que la Succube avait mis quelques dix minutes pour trouver un fruit, dont le Soquior avait pu manger un demi millième de miette. Mieux que rien ?

Et les paroles de la femme, avant qu’il ne sombre, lui revinrent en mémoire. La prochaine fois qu’il la verra, celle la, elle mangera. Manger… Argh !
Pour commencer, peut on vraiment dire que l’on a pas le droit de frapper une pareille furie ? Ca n’était même pas une femme ! Et puis, peut être est il normal qu’Ahomirë l’ait frappée comme une pucelle, vu, qu’aux dernières nouvelles, il était encore puceau. Du moins était-ce ce qu’il croyait. S’il savait.
Enfin, il semblait que la femme n’ait jamais vu de Fredak de sa vie. Mais la n’est pas la question.

Après l’avoir maudite une bonne centaine de fois, intérieurement, le Soquior se releva. La tête lui tourna, il s’agrippa donc au piquet qui l’avait porté, après qu’il se fut réveillé pour la première fois, après que la succube l’eut comme hypnotisé. Et c’est ainsi agrippé qu’il repensa à cette femme. Elle était belle, pour sûr. Mais elle était une démone. C’était cela, une succube. Ahomirë se jura de ne plus jamais approcher ces bêtes la. Du moins, plus prudemment que cette fois ci ! Et il se jura aussi de découper celle ci en morceau, sitôt que l’occasion se présentera. Cela va sans dire qu’il espérait que l’occasion viendrait le plus tôt possible. Déjà, cette femme sera bien étonnée de voir Ahomirë revenir. Elle a du penser l’avoir laissé mort, sur ce pont.

D’ailleurs, pendant qu’il pensait à elle ! Il ne connaissait pas même son nom. Quel idiot il avait été de ne pas le lui demander ! Comment espérait il la dénoncer, désormais ! Comment donc aurait il sa vengeance. Quel crétin il faisait. En plus, le p’tit démon avait même failli dire son vrai nom à cette femme. Cette succube, pardon.

Le temps de ces réflexions, l’esprit du Soquior était plus clair, et il n’était plus pris des vertiges caractéristiques d’un sommeil trop lourd, après lequel on se lève précipitamment. Il lâche donc le piquet. Il tenait debout. Il agita rapidement ses ailes, pour les défroisser – elles avaient passé un petit bout de temps sous un démon endormi – et s’étira, fît quelques assouplissements… Il était fin prêt à découvrir cet endroit, qu’il n’avait jamais vu.

Après une demie douzaine de pas, Ahomirë se rendit compte que la fatigue qu’il avait endurée, alors qu’il conversait avec la démone avait disparue. Il supposa donc que son sommeil avait été long et réparateur. Quoi de plus naturel, dans un environnement si enchanteur, qui respire la vie et la lumière ? D’ailleurs, cet environnement charmait le Soquior, même si l’on pouvait penser que tant de lumière rebutait les démons, non, il s’y sentait bien. Il recommença donc à marcher. Tout n’était que lumière, et il ne se voyait comme seule compagnie que quelques grands oiseaux – tout du moins il pensait que c’était des oiseaux – qui volaient haut, blancs et majestueux. Et devant lui, à encore un petit kilomètre de marche, se dressait un grand palais, tout de lumière fait. Et de nouveaux palais, de part et d’autres du premier. Et encore d’autres. Toujours d’autres. Ca faisait penser à une ville dont les bâtiments, sublimes, soir dit en passant, été nimbés de lucioles.

Et après peut être une heure, passée à marcher en direction de ce qui semblait être une cité, regardant de moins en moins aux alentours, en quête d’un arbre qui porte des fruits, il arriva a l’endroit ou aurait pu se dresser les portes de la ville. Il n’y en avait pas. Il avait marché tout droit, jusque là, comme attiré par je ne sais quoi… Les charmes et Ahomirë. Il n’avait vraiment pas de chance…

Plus en avant. Plus encore. Toujours, devant, une lumière encore plus forte. L’envie de l’atteindre. Et le désespoir, a chaque fois qu’il semblait arrivé, il voyait quelque lueur plus éclatante encore, plus attirante que celle qu’il venait d’atteindre. La faim se faisait oublier. La fatigue de ses jambes, peu habituées aux longues marches. Jamais, l’ennui. Plus avant, encore !

Et une profonde mélancolie prenait l’esprit du Soquior, à mesure qu’il avançait, ou plutôt qu’il tournait en rond. Il ne voyait pas la vermine lumineuse pulluler, sur ses traces, cette vermine qui se nourrissait des restes de ceux qui, trop longtemps, cherchaient la lumière, la Plus Grande Lumière, de ceux qui jamais ne l’atteignaient car ils s’écroulaient en route, tellement obnubilés par cette lueur qu’ils en oubliaient leur faim, leur soif, leur fatigue… Et qui finissaient pas s’écrouler.

Comme Ahomirë. Qui s’écroula une fois de plus, sombrant de nouveau dans le sommeil. Ils tombaient toujours, une ou deux fois, s’endormant, avant de tomber raide morts. La fatigue venait à bout d’eaux plus vite que la soif. Mais toujours la soif les prenait. Il ne faisait pas chaud, non, l’air était même plutôt humide, mais respirer, ça n’est pas boire. Ce petit démon n’allait pas battre le record, non, non, il semblait que la prochaine fois qu’il tomberait, plus jamais il ne se relèverait. Plus jamais.

En attendant, les pensées dudit petit démons se transformaient de nouveau en un kaléidoscope… Il y voyait des images de son passé, parmi les couleurs flamboyantes qui toujours tournaient… Sa mère… Thorald… Son père… L’annonce de leur mort, à tous… L’intendant… La reine… Plusieurs fois, il repensait a l’année qu’il venait de passer à vagabonder, dans les plaines… Et puis, ça recommençait. Il voyait son père, sa mère, et son maître. Et au fur et a mesure de leurs apparitions dans les songes du Soquior, leur visage blanchissait… Se décomposait… Et petit à petit, ils devenaient des squelettes. Et puis ces squelettes avançaient vers Ahomirë. Il voulaient le toucher. Effrayé, il reculait. Moins de kaléidoscope, plus d’images. Ils s’approchaient. Le jeune démon, toujours, reculait, évitait ces mains décharnées, ces os blancs, et puis il rajeunissait… Les squelettes le frôlaient de plus en plus près… Plus de kaléidoscope, seulement ce rêve, ces flashs, ces images horribles… 5 ans. Ces horribles squelettes le touchaient presque. Le gamin se mouvait plus lentement… 4 ans. A l’instant même où une main glacée – à qui elle était, Ahomirë ne pouvait le dire, il n’avait pas pour habitude de mettre un nom sur des squelettes – à l’instant même où cette main blanche le toucha, un visage apparut. Un visage de succube. Elle brûlait. Elle riait.

Un flash. Tout est blanc. Elle n’est plus la.

La lumière ? De la lumière. Ou était il ? Ah, il s’en souvenait. Enfin, il se souvenait qu’il s’était effondré la, la veille probablement, mais plus que jamais il avait perdu toute notion du temps. La lumière lui semblait horrible. Elle ne l’attirait plus. Il repensait à ces squelettes, à ce toucher, à cette femme. Et puis le désespoir le prît. Il s’assit. Des larmes roulèrent sur ses joues. Pourquoi, pourquoi lui ? Pourquoi, si horrible cauchemar ?

Père… Mère… Maître… Je vous vengerais, je vous le promet.

Et puis il se leva. Quelques larmes, encore. Et la dernière chut. Il tourna la tête à droite. A gauche. Il regarda derrière lui. De nouveau, devant lui. Et encore sur les côtés. Tout semblait identique, alentours. Il essaya de grimper à un bâtiment, mais, même en s’aidant de ses ailes, ses bras semblaient trop faibles pour le hisser. Il lui fallait manger, d’abord. Alors, il chemina, une heure, puis deux, cherchant attentivement du regard un arbre, un buisson, un poisson ? Non, il ne pourrait l’attraper. Puis une troisième heure. Rien. Peut être ne trouvait on de fruits qu’à l’extérieur de la cité en elle même ? La femme, l’ « autre jour », en avait trouvé, mais elle ne semblait pas s’être dirigée dans la direction des bâtiments. Tant pis. Il mourrait probablement ici. Triste vie.

Je suis désolé…

Mais il n’était pas encore décidé à rendre l’âme. Une heure durant, il marcha, ou plutôt tourna en rond, à la recherche de quelqu’issue à cette ville, qui semblait, après coup, une malédiction, plutôt qu’un paisible palais où virevoltaient lucioles et autres insectes pacifiques. En parlant d’eux, il suivaient toujours Ahomirë, même si il ne leur portait que peu d’attention. Il marchait. Il cherchait. Et jamais, il ne trouvait. Jamais donc, il ne pourrait sortir de ces lieux ? Il ne trouvait pas même d’endroit surélevé assez accessible pour qu’il puisse s’envoler, et ainsi se repérer. Il aurait voulu crier, mais il n’en avait même pas la force. C’était horrible. La faim le tiraillait, sa gorge était desséchée au possible, car alors même qu’il pleuvait sur la forêt, pas une goutte ne passait outre le feuillage des arbres millénaires qui entouraient cette cité. Ahomirë ne les avait même pas remarqués, ces arbres. Il se croyait, d’ailleurs, la nuit. Depuis qu’il était arrivé ici, il croyait que c’était la nuit. Pas une seule fois, il n’avait remarqué le soleil, a travers la frondaison. Pas une seule fois, non plus, il n’avait distingué les énormes fûts des gigantesques arbres. Ou était il, il n’en avait pas une seule idée. Il ne saurait le dire. Tout ce qu’il savait, c’est que jamais, si il s’en sortait, il ne voudrait revenir ici.

Il ne trouvait rien de ce qu’il cherchait, et le désespoir qu’il tentait tant et si bien de repousser, plus que jamais le prenait… Il allait mourir. C’était ainsi, c’était écrit.

« En ces lieux lumineux mourra un Soquior. »

Cela sonnait aux oreilles du démon comme une prophétie. Mais ça n’était pas lui, qui, de lui même, l’avait prononcée. L’esprit qui semblait hanter ces lieux lui avait comme soufflé. C’était officiel, jamais plus il ne vengerait ses pairs. Comme il était triste, à cet instant. Il repensait à ses parents, et une chanson que jadis ils lui avaient appris refit surface. Une chanson pour le moins triste. Il la chanterait avec son dernier souffle. Il s’excuserait auprès des siens de n’avoir pu faire couler le sang de ceux qui ont causé leur mort.

Et une voix douce, que la proximité de la mort n’effrayait plus vraiment, se leva, en ces terres de lumières. Une voix puissante. L’atmosphère était emplie de cet air, ce triste air, ce doux air… :

La chanson, chantée par des vrais gens, dans des studios sans fées clochette de partout

« Langue in me l'eco infranto
al truce sguardo dell'angelo cieco
rovina in me l'antica rima
nel cuor del cigno ferito e morente...

Cosmi di eternita' tradita
di verita' svanite che ora versano
lacrime d'addio in un vuoto nero...
sincero e fiero al mio destino andro'...

URLA IL TUONO
AL MIO LAMENTO EROICO
SORTE... CONSUMA LA REALTA'!

Spiriti di mondi arcani
chiedo la vita al di la' della morte
per allinear le stelle amiche
e diventar guardiano celeste

Custode di eternita' guarita
di verita' trovate per tutti i figli di madre terra...
sempre a lei ho dato la vita... la morte...
cosi' continuero'!

URLA IL TUONO
AL MIO LAMENTO EROICO
SORTE... CONSUMA LA REALTA'! »

Spoiler:

Et alors, un éclair frappa, à quelques kilomètres de la, la forêt, et la déflagration atteint les oreilles du Soquior à l’instant même où il prononçait le dernier mot du dernier couplet, de ce qui semblait devoir être sa dernière chanson. Puis, au bruit d’une seconde déflagration, le temps semblant être à la tempête, il s’écroula sur le sol. Et, au bruit d’un troisième éclair, une forme sombre, comme un chien, à la gueule étrange, et au corps reptilien, sembla apparaître du néant, à quelques mètres de la d’Ahomirë, qui, pour changer, sommeillait une fois de plus en ces lieux de lumière. Sauf que cette fois ci, il ne devait probablement jamais se réveiller.

Lun 27 Oct 2008 - 10:38

La lumière s'assombrit, une flopée de lucioles faites d'ombre aux rebords violets et qui autrefois étaient faites de lumière blanche comme neige, vinrent suivre l'animal.

Thème - R.E - Dsl pour la qualité -

" - Au regard menaçant de l'ange aveugle..."

La bête qui avançait lentement, venait de prononcer ces paroles. Bien qu'elle ne connaissait pas cette si belle langue, ce chant ne lui était pas totalement inconnu, c'était la seule phrase que sa mémoire avait retenu, car il fallait l'avouer, la bête était toute visée, bien qu'il ne soit tout le contraire d'un ange. La suite n'était qu'un vague souvenir incertain. Ses yeux d'un lueur cristalline proche du morbide, brillaient. Un éclat décalé qui ne s'accordait pas avec son poil flamboyant. Ses pattes se posaient lourdement, une à une, dans la poussière qui jonchait ce sol froid. Une bruit d'ailes se fit entendre, froissement de la membrane faite pour voler, faite pour planer, pour se réchauffer et peut-être aussi... pour étouffer. C'était le deuxième, le second nouveau, le muet aux cornes de bélier, au sourire félin. Il tenait entre ses trois griffes qui étaient loin d'être aussi pratique que des doigts, mais taillées pour le combat... le masque de Senector, de la bête. Mais de là ou se trouvait l'individu qui tout venait tout juste de ce réveil, on ne pouvait apercevoir qu'un stricte minimum des contours qui sortaient de cette vaste ombre. Les yeux, les griffes, le masque... une partie des ailes... le reste n'était qu'à peine visible, brouillé par la brume ténébreuse et chaotique qu'avait autrefois créé Senector.

" - Il n'est pas prudent de marcher sur les insectes qui se sont abreuvés de mon sang."

Senector ne voyait pas grand chose encore. un jour, ses yeux apprendront à voir le monde. Ses paroles n'avaient pas changé le moins du monde? Toujours aussi insolites. Il se comprenait, c'était l'essentiel. L'éveil était douloureux. Non pas physiquement, mais moralement. Il tiraillait ses pensées. Il tordit son cou de droit à gauche pour le faire craquer, pour se débloquer de ce sommeil qui lui avait semblé si long et qui, pourtant... n'avait pas été faramineux. Une odeur retint son attention. Même lui, qui n'était qu'une créature bestiale au corps décharné, ne puait pas autant que l'être qui l'avait sortit de son sommeil. Infecte, il ne devait pas connaître le bonheur de se rouler dans l'eau propre... enfin soit, il en était ainsi. Le canidé observa cette bestiole. De toute manière, il prenait tout son entourage pour des bestioles. C'était ainsi. Il pourrait voir un troll que ce serait la même. La bestiole, donc, lui semblait un temps soit peu dans les vapes, à la frontière de la mort. Un délice qu'on venait de lui offrir ? Pouvait-il faire plus que ça ? Réveiller un mort, et non un endormis ? Mieux vaut ne pas rêver, mais Senector ne pouvait s'empêcher de se poser la question. Il en connaissait de choses, mais s'il pouvait en savoir encore plus, découvrir par son plus grand des plaisir, qu'il était possible de ramener un mort à la vie... alors il sauterait de joie. Il aurait tant de plaisir à retrouver son ancien corps, et pourtant réciproquement, tant de mal à se défaire de ce nouveau second, cet ancien bavard qui n'est autre que Swa, le Chiroptéran aux grandes ailes...

Il était face à ce vagabond maintenant, il ne tiendrait sûrement plus très longtemps en vie dans ce lieux de Géhenne la belle. Il tendit sa gueule vers le ciel, étirant son cou, les billes cristallines écarquillées, miroitant sous la lumière violettes des lucioles proches de lui. Et c'est un cri proche du hurlement du loup, qui sortit de sa gorge. Pourtant, il avait un côté légèrement plus strident. Et c'est alors, que l'écho de sa voix interpela les Barzuls... et un chant infini se mit en marche (Cliquer dessus) mais ces Barzuls étaient légèrement différent des autres. Bien qu'il n'y avait que trois meutes autour d'Elament, une quatrième se cachait ici... elle s'était adapté à ce lieu nommé à juste titre...

" - L'Artifice... mon grand, tu y es."

~ Suite ~ Avez vous déjà dansé au clair de lune ? [Sujet L Holyroadkdogsbypearledefn7

Trois Barzul au sourire fourbe se détachèrent de leur coin sombre pour venir se présenter à la lumière des ténèbres. Il était rigolo de remarquer que le blanc avait un rire presque similaire à celui d'une hyène, un gloussement crispant et moqueur. Ils étaient certes, plus grand et plus fin, voir osseux que de simples loups, mais Senector les dépassait tous, et largement. Sa taille, s'il se mettait debout sur ses deux pattes arrière, dépassait les 1m80. Sa gueule était en sang. Normal... plus de masque. Le chant continuait inlassablement, il y en avait partout, des voix proches, d'autres beaucoup plus lointaines. Parfois on pouvait constater un bref silence, avant que le dialogue macabre ne reprenne de plus belle. Des plaintes... des larmes traduites vocalement. ils étaient rois, ici. Un domaine incertain qui ne pouvait pas leur faire de mal, ils était déjà atteints, des âmes dans des corps décharnés vivant au rythme de l'Artifice. Parfois ils se jetaient sur les personnes perdues qui s'aventuraient ici.

Senector donna un gros coup de patte au dormeur dans les vapes. Non par envie de meurtre, bien qu'il était sur les nerfs, un tel réveil n'est jamais simple à contrôler... non, ce coup de patte était certes brutal, mais c'était un mal nécessaire pour raviver la flamme en lui. L'Artifice le connait que trop bien, et il savait que ce pauvre être qui chlinguait à des kilomètres à la ronde ne durerait pas longtemps. Avec un peu de chance, son odeur viendrait désintéresser les gros charognards. Mes les insectes ont toujours le dernier mot. Le grand canidé attendait une réaction. Autour, les trois Barzuls se chamaillaient, se défoulaient les un contre les autres comme des gosses. Parfois, l'un d'entre eux venait bousculer Senector après avoir été lui même bousculé, ou en ne faisant tout simplement pas bien attention à la trajectoire qu'il empruntait, son regard étant directement posé sur son interlocuteur qui n'avait qu'une envie, sauter sur lui pour lui mordiller l'échine.

Derrière, Swa attendait. Le masque goutant le sang encore frais de Senector...

Lun 27 Oct 2008 - 12:17

Alors que l’ombre s’avançait vers lui, Ahomirë ouvrit les yeux.

De la lumière. Beaucoup de lumière. Une lumière, qui lui semblait familière. Ah ! Il comprenait ! Enfin ! Cette femme, elle l’avait tué, et depuis tout ce temps, alors que son corps pourrissait à la surface, son esprit était torturé, dans cet enfer de lumière vive et attirante, dans ce dédale de photons, dans ce royaume des lucioles. Et puis l’ombre n’en fût plus une. Une gueule de sang. Une voix.

« Au regard menaçant de l’ange aveugle. » Al truce sguardo dell'angelo cieco. Quoi que ce soit, cette gueule parlait, et comprenait les paroles de cette chanson. Souvent, elle était chantée, au palais des enfers, alors qu’Ahomirë n’était qu’un enfant. Cette bête aussi, était un démon mort ?

Puis un battement d’ailes. Un ange ? Non. Pas le bon bruit. Ces ailes n’étaient pas faites de plumes, le bruit qu’elles faisaient était semblable à celui des ailes du Soquior. Mais probablement en plus grand. Pas un bruit de plume, une membrane, plutôt. Et puis, une deuxième ombre. Ailée. Et la lumière, qui, peu à peu, s’évanouissait, les lucioles devenaient mouches, cafards, et autres répugnances. L’ombre se rapprochait, elle aussi. Grande, par rapport au petit Soquior. Ailée, toujours, et ça n’était pas des ailes de plumes, comme le petit démon le supposait. Il tenait quelque chose entre ses mains – ou plutôt ses griffes – un quelque chose étrange. Mais passons. Après tout, il était mort, plus rien ne pouvait lui arriver, dorénavant.

Tiens, nouveau ça. Un hurlement étrange, puis une vingtaine de hurlements de barzul se firent entendre. En exclusivité, aujourd’hui, au royaume des morts, les barzuls se proposent de vous faire la peau, plutôt que votre ventre qui vous trucide. Sympathique. Alléchant. Dodo…

Erk, il pue de la gueule.

« L'Artifice... mon grand, tu y es. »

Hein ? L’Artifice ? Qu’est ce que cela ? Serait-ce l’autre nom du royaume des défunts ? Laissez moi vivre ma mort en paix. Je vous en supplie. Tout au moins quelques heures. Rien que quelques heures. Trois heures. Laissez moi dormir… Et il se rendormit. Et il fut réveillé, quelques secondes plus tard. Du sang. D’où venait il ? Ma joue, elle me fait mal. Argh, ces trois bêtes, que font elles ? Et cette ombre, toujours sur moi !

Tu es mort, tu te souviens ? Tu ne crains donc rien, si tu te lève, et vas te reposer plus loin, tu ne crois pas ? C’est la logique même, mon pauvre petit Ahomirë. Lève toi, et vas, plus loin, et trouve un endroit plus serein pour te reposer. Vas y, lève toi. Lève toi, gaspille ton énergie, lève toi, tombe, lève toi, MEURS ! ALLEZ, LEVE TOI MINABLE PETIT INSECTE ! LEVE TOI, ET SOIS LA NOURRITURE DE MA CHERE VERMINE ! LEVE TOI, JE TE DIS !

LEVE TOI !

Quelle horrible voix ! Qui donc lui parlait comme ça, à l’intérieur même de sa tête. Ca n’était pas lui. Non, tout lui semblait parler ainsi. Le hurlement des Barzuls, tout, les insectes grouillants, tout, ses oreilles qui bourdonnaient, tout, même devant ses yeux s’écrivaient les lettres L, E, V, E, T, O, I. Il nageait en plein cauchemar. C’était horrible. Et puis, il n’avait plus rien à perdre, qu’il soit mort ou vivant. Il ouvrit la bouche, et les yeux, et demanda à l’ombre ensanglantée, celle qui avait parlé.

« Serait ce comme cela que l’on nomme le royaume des morts ? »

Lun 27 Oct 2008 - 12:45

Spoiler:

Le pauvre, qu'il était drôle. Le royaume des morts... comme une voix qui faisait écho au milieux des hurlements des loups décharnés, Senector répondit en riant.

" - Le royaume des morts... Ha ha ha... haaaa... le royaume des morts."

Il regarda autour de lui, tandis que l'ailé arriva à son niveau, le masque entre les griffes. Les trois Barzuls dansaient toujours, jouaient. Ils leur arrivèrent aussi de trébucher contre cet individu.

" - Si tu veux aller dans ce royaume, tu n'as qu'à me le demander. Avec joie je t'y porterais."

Senector fit une pose, le sourire tiré jusque sous ses billes bleues. Puis il repris enfin.

" - Mais pardonnes donc mon manque de savoir quand à la résurrection des morts, petite bestiole ! Ce n'est pas dans mes cordes... pour l'instant."

Le royaume des morts n'était pas encore franchit, l'individu aux petites ailes n'y était pas encore, bien qu'il en était tout proche. Senector donnait des pistes, encore fallait-il les entendre. Ce vagabond était encore pas assez réveillé à son goût pour retenir quoi que ce soit de futile. Mais un jour il aura sa réponse au sujet de la résurrection. Peut-être pas qu'elle viendra de la bouche de ce vagabond.

A côté, Swa ouvrit grand ses ailes, tels de grands étendards... comme le pensait si bien la petite Nymphe qu'il avait croisé dans cette forêt et qu'il avait même mené à l'Artifice. Mais elle n'était plus là, et un jour peut-être, dans son rêve le plus beau, il la recroiserais. Mais ses rêves n'étaient jamais bon à entendre, dépourvus de toute beauté... à oublier, à racler !!!! Les Hurlement cessèrent enfin, bien que de temps en temps, un Barzul se mettait à Hurler en solitaire. Ici, les deux Barzuls noirs virent s'assoir de part et d'autre de Senector, le blanc, quand à lui, continuait à sautiller comme un fou autour du vagabond un peu sonné par les mirages de l'Artifice. Qui ne s'y fait pas prendre ?

Senector n'avait pas ajouté de nouvelles paroles, il s'était arrêté de parlé, et ne lui en avait pas indiqué plus. Il voulait l'entendre parler, le voir chercher, oser questionner. Il voulait le faire tourner en rond après avoir suivit la lumière. Il n'était pas sadique, juste curieux. Un enfant vieux de plus de 400 ans...

Dim 2 Nov 2008 - 14:11

La bête riait. Soit. Ahomirë avait du dire une connerie. La bête parlait, pour ainsi dire, pour ne rien dire. Elle aurait pu se taire… Le Soquior aurait voulu passer sa mort tranquille…Eh bien non. D’un côté, ces sales Barzûls, maudits soient ils, n’arrêtaient pas de se taper dessus, et de taper sur le pauvre petit démon étendu, et de l’autre côté, la grosse bestiole n’arrêtait pas de parler. Ferme la, saloperie.

Finalement, il n’en voulait pas tant que ça à toute cette joyeuse compagnie. Ils ne lui pourrissaient pas sa mort : Ahomirë était encore en vie ! Ou tout du moins était ce ce qu’il avait compris des paroles du canidé qui le surplombait. Il avait aussi compris que ledit canidé se ferait un plaisir de croquer du Soquior pour le petit dej’. Le Soquior n’étant pas d’accord, après avoir subi encore quelques paroles incompréhensibles, et passablement inutiles, de la part du puant, il répondit.

« Non merci. »

Oui, c’est tout. C’est déjà bien, vu l’état du petit démon. Mais, voulant garder de sa superbe, même étalé comme une merde sur le sol d’une saloperie de cité, sous des saloperies d’arbres, dans un monde de merde, il continua. Rien que pour la classe.

« Mais si vous pouviez m’aider à, comment dire, m’éloigner du chemin qui semble me mener vers ce maudit royaume… »

Pour la classe, et pour pas crever ici. Bien sûr.
Il avait encore une vengeance à accomplir, et c’est probablement l’image de ces trois personnes chères à son cœur qui le maintenait en vie, alors qu’il était étalé, affamé, desséché, fatigué, presque mort, dans cet horrible – après coup – endroit, trop éclairé. Mais toute la conviction du monde ne suffirait pas à faire vivre un être sans eau, sans nourriture, et sans aide, fut ce celle d’un canidé plutôt glauque, qui se propose de vous croquer.

Puis l’atmosphère se détendit. C’est seulement une vingtaine de secondes plus tard que le Soquior comprit que les hurlements avaient cessé. Ses oreilles se contentaient de bourdonner, elles ne lui transmettait plus d’horribles signaux de douleur, comme lorsque les hurlements des loups lui vrillaient les tympans. Ca faisait du bien. Il aurait voulu mourir sans hurlements de loup, si il devait mourir tout de suite. Mourir instantanément. Mais son heure n’était pas encore venue.

Spoiler:

Lun 3 Nov 2008 - 14:48

Spoiler:

Le calme, enfin. Ils s'étaient calmé, tandis que les trois autres qui se chamaillaient, s'étaient assis aux côté du grand canidé. Dans ce lieu étrange, la musique semblait toujours tourner. Le chant de la lune par petites notes qui s'évadent dans l'espace, les saletés remuants dans le sol, se mélangeants, un rythme suivit d'une cadence macabre au son rouillé, le sable s'évade avec le vent qui souffle. perpétuel recommencement, belle musique, mais elle cache un sombre désir de tuerie. Une voix glauque, sorte de grognement démoniaque, maintenant que le chant des loups avait cessé, cette délicate musique pouvait entrer dans la tête de tout un chacun avec plus d'assurance.

Devant, il essayait de reprendre de l'importance. Sa proposition était délectable ! Quel bonheur de la voir tomber ici, maintenant. Il aurait bien pu crever en cet instant, mais il avait encore du souffle.

" - Certes, alléchante envie de fuite qui par un échange pourra se mériter."

La langue bougeait dans sa gueule, chaque mot était articulait avec soin. Il ferma les yeux, laissant ceux de l'ailé regarder à sa place comme autrefois. Les sien le brûlaient. Enlever son masque, c'est une chose, endurer toutes les douleurs du monde... pas de problème, mais il ne supportait pas cette douleur là, celle de pouvoir enfin voir. Ce n'était pas tant la brûlure de la lumière qui lui posait problème, c'était en effet, d'avoir de son corps animal, enfin... la vision bien qu'encore floutée. La bête repris, afin de mieux s'expliquer. Sa demande serait-elle plus clair ?

" - Je te dirigerais, mais... ton aide me serrait précieuse, j'ai un corps mort à reveiller. Pas un corps endormi comme les miens ont pus l'être."

L'ailé derrière, s'avança, devança même le corps animal, puis il approcha son visage du vagabond. Son sourire immense, laissant apparaître ses dents félines. Il ne parlait pas, avant oui, c'était le plus grand bavard que vous puissiez connaître. Mais maintenant, sa parole lui a été retiré, et sa personnalité seule, réside dans le corps, le reste... n'est qu'une fusion avec la bête. Le Soquior devait se relever. Non loin d'ici, la magie de ce lieu néfaste faisait qu'il s'y trouvait un coin d'eau, dans le creux d'un arbre. Les fruits étaient abondants, mais pas tous des plus délicieux. Il faut comprendre qu'ici, les insectes sont roi !

Mar 4 Nov 2008 - 0:51

Encore, encore cet horrible toutou qui lui martelait les feuilles de choux de paroles inutiles, incompréhensibles, agaçantes, à la longue. Mais se taire et subir était une alternative plus alléchante que parler et crever. Car quand la faim vous tord les boyaux, que la fatigue vous ruine et que la soif vous tiraille – dans n’importe quel ordre ça fait le même effet – eh bien mieux vaut se taire et rester étalé par terre, à subir ces paroles.

Peut être avaient elles un sens, ces paroles. Voilà une idée qui quelques secondes effleura l’esprit du Soquior. Mais la fatigue troublait tous ses sens, même son odorat semblait inhibé par le manque de sommeil. Tant mieux, les cleb’s puent. Celui la, le gros, encore plus que les trois autres. En parlant du gros, voilà qu’il reprenait la parole. Ses mots semblaient comme résonner sous la voûte des arbres, alors qu’Ahomirë focalisait son attention sur les quelques mots lâchés par cette Gueule-De-Sang. Gueule-De-Sang. Tel serait son nom, désormais dans l’esprit d’Ahomirë.

« Je te dirigerais, mais... ton aide me serrait précieuse, j'ai un corps mort à réveiller. Pas un corps endormi comme les miens ont pus l'être. »

Ses corps ? SES corps ? Ah, un Drewar ? Eh bien soit, Ahomirë conversait avec un Drewar. C’était la première fois. Il s’était jusqu’alors contenté de les observer, ces deux corps en symbiose. Etranges bêtes que celles la. Mais puissantes, aussi. La plupart sont des démons majeurs, et ça, le Soquior le savait. Une autre chose qu’il savait, c’était qu’ennuyer un démon majeur, ça n’était pas recommandé. Le petit démon, puisqu’il est question de lui, lui répondit du plus franchement qu’il le pût :

« Je vous aiderais volontiers, milord, mais je ne sais rien de la résurrection, et vous risquez d’avoir, dans un futur proche, un second mort à réveiller. Je ne puis vous être utile, dans l’état de faiblesse extrême dans lequel je me trouve. Je suis désolé, milord. »

Ses paroles lui brûlaient la gorge, toute sèche qu’elle était. Mais un Drewar valait bien toutes ces politesses. Ainsi, c’était ce qu’il avait appris, et dont il se souvenait aux portes de la mort, alors qu’il apprenait encore sous la tutelle de Thorald. Il ne devait pas mourir.

« Pitié, apportez moi de quoi épancher ma soif, de quoi me remplir l’estomac, et, déjà, je crains de vous être plus utile que je ne le suis, étendu ainsi, à même ce sol froid et dur. Par pitié, milord. Je ferais ce que vous voudrez. »

Sa langue. Même faible ainsi qu’il l’était, c’était encore sa meilleure arme. Toujours, il saurait les belles phrases et l’étiquette. Longtemps, Thorald l’avait formé, et tout aussi longtemps, il s’était lui même entraîné à manier la langue avec force adresse, afin d’influencer les hautes sphères du palais démoniaque, le jour de gloire ou il y reviendrait. Si un jour il y revenait.

Spoiler:

Ven 7 Nov 2008 - 9:17

La bête ne répondit pas. Au lieu de ça elle laissa son second corps lui tourner le dos. Il n'était pas allé bien loin, en réalité, au creux de certaines feuilles, on pouvait remarquer un peu d'eau. Les pluies semblent rarissimes ici, mais ce n'est qu'à cause de la grande densité des arbres qui recouvrent le ciel de leur feuillage. Lorsqu'il pleut, l'eau se glisse le long des troncs, des branches, certains feuilles creuses gardent dont une flaque d'eau. Le cornu coupa donc une large feuille gorgée d'eau pour la lui porter.

" - N'en faites pas couler à côté. " Ajouta la bête.

Le cornu lui tendis la feuille, et repartit à la recherche d'un fruit mangeable... ce qui n'est pas toujours simple à trouver. Le corps animal recula petit à petit, ne pouvant laisser une grande distance entre ses deux corps. Mais l'attente ne dépassa pas les cinq minutes, et le cornu revint, une pomme entre les griffes. Verte, un peu acide, mais elle ferra amplement l'affaire. Pas d'insecte répugnant, la pomme se fit poser à terre, face au vagabond.

" - Soit, alors manges un peu. Mieux n'est pas chose possible."

Senector avait tout son temps, une éternité devant lui. Il attendrait alors que cet individus reprenne un peu de force. C'était peu, mais assez pour réveiller l'instinct vital. Ensuite, il attendrait une réponse, une aide. Il ne le lâcherait pas sans avoir ce qu'il cherche. Possible ou impossible, ça lui était égal, il n'en ferait qu'à sa gueule maintenant. Et si ça demande n'était pas chose faisable par cette bestiole, comme il le dit si facilement à toutes les créatures qu'il peut croiser, eh bien il lui demanderait de lui trouver la personne qui répondrait à son attente. Et s'il n'y avait toujours aucun remède à ça... Senector continuerait, comme si c'était un jeu qui occuperait son temps libre. Un amusement. Que pouvait-il faire d'autre ? Courir contre une noble cause ? Sa cause. Mais voyons, il ne cessait de le faire, et jamais il ne s'arrêterait. Il envisageait un avenir sanglant. Quoi qu'il fasse, il y arriverait. Il n'avait pas de plan précis alors soit... un trône comme récompense ? Une belle femme sadique ? Il se réjouissait déjà de ses envies de carnage. Et quiconque viendrait se mettre dans son chemin, serra l'objet d'un combat à mort. Il en crèverait peut-être. Mais il s'en fichait éperdument. Complètement. Mourir ? Et alors ?

Une chose que le Soquior ne savait pas... c'est que dans l'ordre des choses, Senector lui devait le respect, et peut-être aussi, l'obéissance. Ha ! Absurde... Il se retourna, près du lieu ou se tenait le Chacal. Ici, ou cette bestiole-là, avait cité sa mort. Et d'entre ses crocs, le chant de la mort s'évada lentement, avec un balancement des notes. Un sourire sur le coin de la gueule.

[Cliquer sur les paroles --->]

" - I just looked myself
Straight in the eyes and saw
That I had to move
To higher places
So I took my courage
In both hands and
I pushed off the ground
With all my might

Took off from the red place
In the sky I fly
I have lost my reason
And I've made my sense
From up there I will see
Where I'm from
And where the force of love
Will tell me now to go

But why do you say
That you are lost
If you don't even try
To find yourself
My words are a stairs
I put my feet on
And I climb through
A starless night to my place... "

Spoiler:

C'était l'heure, enfin... autour de la bête, autour du cornu, une brume noire, aux reflets violets... spectrales, jonchaient le sol, glissant jusqu'au lieu visé. Ici, se tiendrait enfin, le chacal. Le Traqueur. La vague de brume engloba un vaste espace, pour aller toucher le lieu ou la pauvre petite jaguar se tenait, lorsqu'il avait endormit tout le monde. La vague s'éleva, formant des corps... et en retombant au sol afin de s'effacer, elle laissa place au chacal et à la petit Haru. Le Chacal n'était pas seul, il était accompagné de cet être aux cheveux blancs. Mais il disparu pour revenir dans sa tête. Enfin, l'heure du massacre approchait à pas de géant ! Enfin... Senector regarda le Soquior de manière amusée. Il venait de chanter sa gloire, sa marche vers une mascarade des plus étrange. Ha ! Il riait des êtres bien trop dociles. Il se riait de cette cité qui s'inclinerait face à la race Démoniaque. Face à lui, à celle qu'il choisira, à ses complices, à eux... eux tous. Il en riait déjà !!!! Les gens étaient si naïf, qu'ils ne s'attendaient pas à devoir contrer de telles attaques après la guerre qu'ils ont repoussé autrefois, il n'y a pas si longtemps de ça. Ce fut terrible, mais les mêmes erreurs ne se reproduiront pas une seconde fois !

Oui, Senector avait un rang, un poste... Chevalier démoniaque, qu'ils disent. Mais est-ce obligatoire de s'y tenir ? Il serrait donc un traître ? Peut-être bien.

Spoiler:

Ven 7 Nov 2008 - 23:17

Cette feuille… Ahomirë contracta ses abdominaux, pour tenter de se relever, et, une fois posé sur son séant, le haut du corps presque perpendiculaire à ses jambes, il accepta la feuille qu’on lui tendait, et bût goulûment le peu d’eau que contenait cette feuille. Quelle sensation merveilleuse… Ces quelques gouttes lui glissaient dans la gorge, qui était toute sèche, et la lui rafraîchissait merveilleusement. En d’autres circonstances, il aurait mille fois failli mourir de soif, pour ressentir de nouveau cette merveilleuse sensation, lorsque toutes les douleurs d’une zone étaient calmées par quelques gouttes d’eau, qui glissaient… Glissaient. Ahomirë se sentait comme revivre. Et plus encore, il se sentit revigoré lorsque les acides qui depuis longtemps maintenant lui rongeaient l’estomac, avaient, enfin, l’occasion, de s’attaquer à quelque chose d’autre. Quel met plus exquis qu’une pomme bien acide, alors que vous jeûnez depuis vingt jours au moins ? Son estomac et sa gorge envoyaient à Ahomirë, pour quelques instants au moins, assez d’énergie pour se lever. Mais il préféra s’économiser, et rester assis. Il observait. Il écoutait. Il sentait. Il sentait… Cet endroit. En plus des trois barzûls et des deux parties de Gueule-De-Sang, il sentait trois autres odeurs, au moins. Peut être quatre. Il y a peu, un concile s’était produit, ici, car toutes ces trois odeurs, au moins, semblaient dater d’aussi longtemps. Mais peut être la puanteur des Barzûls et de Gueule-De-Sang trompait la perception du Soquior.

Et puis un grondement, faible… Puis grandissant… Et puis, ce grondement qui se changeait en voix. Gueule-De-Sang chantait. Le chant en lui même n’était pas beau, pas plus que l’était la voix du Drewar. Mais l’ensemble se mariait plutôt bien, et, dans l’atmosphère plutôt lugubre, dorénavant, de l’Artifice, ces paroles résonnaient, et se heurtaient aux chants, si improbable que cela fusse, de la vermine, alentours. L’ensemble semblait résonner à l’unisson. Le jeune démon était submergé. La chanson, de même que les quelques mots qu’il avait, auparavant, chantés, semblait prendre vie, en l’Artifice. Et une fois de plus, celui qui était tombé refit surface. Et celle qui, trop curieuse, les avait tous accompagnés dans la léthargie, se relevait, elle aussi. Il semblait à Ahomirë que l’Artifice sublimait tout refrain que l’on eût entonné en son sein.

Pour faire honneur à la solennité du moment, le Soquior, pour lequel l’apparence comptait pour beaucoup, se releva, faiblement, avec force difficultés, mais se releva tout de même. Et une fois debout, il admira, de ses yeux, devant lesquels dansaient des points lumineux, il admira le fabuleux spectacle que toutes ces personnes ici réunies. Et adressa la parole à Gueule-De-Sang.

« Qu’êtes vous donc, Gueule-De-Sang, et qu’avez vous fait ? Et qui sont ces gens ? »

Affreuse, sa voix sonnait à ses oreilles. Il l’entendait enfin telle qu’elle était, grinçante, horrible. Après le chant du Drewar, ses paroles semblaient si déplacées, si prosaïques. Et pour se faire pardonner, il s’agenouilla, baissa la tête, et ferma les yeux, devant son sauveur, que lui même avait sauvé. Et puis la pomme fût presque entièrement réduite à un tas de nutriments et de sucres, laissant alors carte libre aux sucs gastriques du Soquior pour recommencer à lui ronger l’estomac. Au diable cette douleur. Il avait trouvé quelqu’un qui l’aiderait très probablement à réaliser sa vengeance. Parfait. Finalement, cette succube n’aura pas été qu’une malédiction. Ou qu’elle soit, que les remerciements d’Ahomirë lui puissent parvenir, et que les vers dévorent ses entrailles.

Dim 9 Nov 2008 - 10:11

Senector, qui s'était fait nommer "gueule de sang", détourna son regard du retour du Traqueur, pour le reposer sur son dit "sauveur".

" - Que suis-je ? Je suis légion. "

Oui oh... après toutes ces années qui avaient défilé devant lui sans l'ombre d'une minute en retard, il avait à force, pris de l'estime sur lui même, il se prenait pour ce qu'il n'était pas, ou du moins... soyons moins moqueur, il passait son temps à s'amuser de sa forme doublée, décharnée, saccagée, déchirée... on s'occupe comme on peut. Et c'est une chose valable, même pour un démon qui a des projets en tête.

" - Car nous sommes plusieurs. Mais... tu peux m'appeler gueule de sang. "

Il avait du juste au fond. Un corps doublé, un être qui cherchait à former sa propre légion... pourquoi pas ? Il regarda de ses yeux malades, le Traqueur non loin de lui. Puis la petite curieuse la-bas, un pu plus loin, qui cherchait un petit coin pour se cacher. C'était une réaction animale.

" - Ce sont les "plusieurs". Du moins... la petite je ne puis dire qui elle est. "

Il ne le montrait pas, mais il avait apprécié le geste de ce vagabond nocturne, qui c'était relevé, bien qu'avec difficulté, durant le chant. Le Traqueur inclina la tête en guise de remerciement et fit marche arrière. Il ressortirait bien de cet endroit néfaste qui avait amplifié ces envies désastreuses de combat. Ce sommeil l'avait en quelque sorte, pour un temps minime, épargné d'une mort certaine. Il n'était pas démon, c'était un Aera. Et même un démon peut sombrer dans une folie plus grande que grande, en passant ici, mais contrairement aux autres, les démons ne craignent pas trop d'y laisser leur peau, ils sont déjà néfaste eux même pour les autres. Mais certains ne le savent pas, et avec un manque de confiance, on peut pourtant... s'y abandonner, et mourir. L'Artifice est très étrange, et n'épargne parfois, personne. Bien que l'artifice puisse avoir une préférence chez les démons, ce qui semble normal. Ainsi, le chacal tourna les talons, avec moins de difficulté qu'il aurait pu avoir. Haru, elle... rongeait ses griffes dans son coin, l'odeur des loups lui était désagréable. Elle sombrait petit à petit dans une sombre folie, bien qu'elle était elle aussi dans ce sommeil plus ou moins réparateur, elle n'avait auparavant, qu'un trop peu d'envies néfastes, et c'était bien dommage pour elle. Le Chacal avançait en sa direction. Peut-être qu'il l'aiderait ? Non... il fallait rester en retrait, c'était un incapable comme tous les autres, se disait-elle. La folie parlait à sa place. La haine s'installait en elle. Mais quand l'Hybride s'arrêta à côté de sa cachette, il plongea ses pattes sur elle et la souleva avec un peu de mal. Les habits qu'elle portait flottaient un peu. Rha, poisse, elle avait une odeur féline ! Pas grave, il se mit à courir avec la jeune fille dans ses bras, pour s'échapper d'ici. Il avait du pain sur la planche, et il le savait. Il trouvait étrange le fait de ne plus entendre ZiokoH parlaer dans sa tête, alors qu'il y était retourné.

Senector, quand à lui, fit un large sourire au vagabond. Il savait, qu'il lui demandait une chose impossible, ou dure à réaliser. Réveiller son corps mort il y a si longtemps... et si loin d'ici, était chose infaisable. Mais... il avait une idée qui trottait dans sa tête de chien. Il fallait à tout prix qu'il croise cet autre démon... Inoÿ. Lui seul, pourrait peut-être l'aider. Après tout, ne connaissait-il pas L'Ether ? Mais il avait du temps, et voulait voir ce que son sauveur, enfin... ne s'était-il pas mit lui-même dans ce sommeil ? Alors le mot sauveur n'est peut-être pas très bien placé ici. Nous disions donc, qu'il voulait bien voir ce qu'il ferrait, ce qu'il avait dans le ventre, autre que... ce vide légèrement comblé par une pomme. Mais ça, c'était autre chose. Ne prenez donc pas tout à la lettre ! Vous m'exaspérez !!!!

" - Bien. Alors, cette aide ? "

Dim 16 Nov 2008 - 20:38

Une pomme. Bien maigre réconfort pour un ventre si vide. Bien maigre, et fugace. Brrr… Mais Gueule-De-Sang lui répondait, et il devrait, jusqu’à un nouvel arrivage de nourriture dans son gosier, prendre son mal en patience, et discuter avec ce Drewar. Lequel disait s’appeler Légion – un nom bien étrange, il faut le dire – mais acceptait d’être appelé Gueule-De-Sang. Et puis il nomma Plusieurs les êtres, qui semblaient vouloir s’en aller, ou tout du moins se cacher. Soit.

Le Soquior se releva, sans trop de problèmes, juste à temps pour voir une des silhouette esquisser comme un salut, ou un merci, avec sa tête, dont la forme était d’ailleurs tout, sauf humaine. Il émanait des Plusieurs une aura bestiale. La petite semblait être une bête à forme humaine, qui n’avait jamais vu d’humanoïdes, et, pour rapporter son attitude au mieux, il suffirait de dire qu’elle avait, pour ainsi dire, les boules. Le plus grand était plus assuré, et semblait savoir l’effet qu’avait l’Artifice sur les êtres vivants, et il voulait apparemment quitter ces lieux au plus vite. Bonne idée. Et il tenta de – réussit à – attraper la plus petite, pour fuir avec elle. Une bonne âme. Ca n’était pas un démon.

Voulant alerter au plus vite Gueule-De-Sang de ses conclusions, il se retourna vers lui, et se retrouva confronté à un joli grand sourire. Quelque chose cogitait dans cette tête. Cela n’étonna pas Ahomirë, car Thorald lui avait bien sûr parlé des Drewar. L’intelligence chez l’animal et la sauvagerie chez l’humanoïde. La nature est, chez eux, inversée, disait Thorald a propos des Drewar, pour définir le comportement habituel des deux corps de cette race de démons. Et cette définition était restée dans la mémoire du Soquior. La bête semblait donc préparer quelque chose, ou tout au moins, réfléchir à quelque chose. Finalement, un mot, puis une phrase.

« Bien. Alors, cette aide ? »

Il avait du réfléchir à quelque chose d’autre. Utiliser Ahomirë pour arriver à ses fins ? Peut être. De toutes façons, le Soquior n’était plus à ça près, et en l’aidant, il s’apporterait ses faveurs, et pourrait espérer être présenté, si Gueule-De-Sang avait l’âme charitable, à quelque personne importante auprès desquelles le petit démon aurait tout le loisir d’user de son verbe pour arriver à ses fins.

« Peut être faudrait il que vous me disiez en quoi je pourrais vous aider ? En vous disant que cet homme, là bas (Il pointa du doigt le plus grand des Plusieurs), n’est pas un démon ? »

Lui dire, ne pas lui dire… Soit il l’avait remarqué, auquel cas il se ferait presque lyncher, soit il n’en savait rien, et alors son nouveau maître porterait dorénavant sur lui un regard bienveillant, ou tout du moins intéressé. Cela valait le coup d’être dit, donc.

Ven 21 Nov 2008 - 17:30

" - Le chacal ? Oh, ce n'est pas une nouvelle très fraîche que tu m'apprends là !"

Senector se coucha, la gueule entre les pattes avant. Il se mit à parler comme un gros fainéant qui n'a pas la force d'articuler ses mots, bien que d'ordinaire, il va de "Swa" qu'il faisait attention à son langage. Ce petit démon l'amusait assez. Pourquoi ne pas se le garder un moment assez long à ses côtés, sachant qu'un long moment pouvait durer des années pour lui. N'était-il pas déjà assez avec ces deux corps qui bientôt seront trois pour son plus grand des plaisirs, bien qu'il devra faire un choix entre les deux. Je vous embrouille, et c'est bien là toute la finesse de ce dédoublement qui deviendra triple par la force des choses. Un corps perdu est un corps recherché, attendu, un manque, une souffrance. Aimeriez-vous être dépossédé d'une partie de votre corps ? Les jambes peut-être ? Certains vivent ainsi, d'autres ont bien du mal à s'y faire. Et pour Senector, perdre son ancien corps, c'est comme si vous perdiez vos jambes. Peut-être même plus. C'est un sentiment différent, il a la possibilité de faire tous les gestes qu'il souhaite, mais ce membre fantôme lui torture le crâne à ne plus pouvoir sommeiller le jour.

" - Je vais changer la donne. Je vais chercher celui qui serra dans la possibilité de retrouver mon corps, et en échange, tu me suivras jusqu'à mort s'en suive s'il le faut."

Evidemment, dit comme ça, ce n'est pas une idée très alléchante. Mais...

" - Si tu trouve une personne avant moi, si tu as des suggestions utiles pour cette résurrection, tu me le ferras savoir. Si tu n'as rien, alors tu le suivras. peut-être que tu en serra récompensé, et qu'en échange, c'est moi qui t'aiderais pour quoi que ce soit."

Etait-il assez clair ? Peut-être pas. Lui poserait-il des questions ? Ou le suivrait-il jusqu'à la mort en espérant avoir quelque chose en retour... Senector n'était pas toujours très logique, et surtout, il était très lunatique. Mais une chose certaine, il aimait observer les autres.

Le Chacal quand à lui, était déjà sur le chemin du retour.

Spoiler:

Il le savait. Il fallait s’en douter. Néanmoins, les bras, jambes, oreilles et dents d’Ahomirë étaient toujours à leur place. Bonne nouvelle. A priori, il y avait quelque chose entre le drewar et le poilu, au loin, le chacal comme le disait Gueule-De-Sang. Ca n’était donc pas une très bonne idée de suggérer d’attaquer, ou d’entreprendre quelqu’autre action fâcheuse pour l’hybride qui s’éloignait.

Le soquior se tût donc.

Un poing qui se serre. De rage, peut être ? Et qui se relâche. Non, ça n’était pas de la rage, c’était plutôt de la magie, comme en témoigne la mouche minuscule et à la vitesse surréaliste qui jaillit du poing, atteint le Chacal, et se métamorphose en une demie seconde en une puce, puis vient se poser sur la nuque de la bestiole. Cinq autres sens qui s’activent, Ahomirë qui est relié à la bête. Il devient la bête, il voit par ses yeux. Il sent avec ses antennes. Et il plante sa trompe dans la chair sur laquelle il marche, entre des poils gigantesques. Quel délicieux sang…

De nouveau, c’est Gueule-De-Sang qui apparaît, alors qu’Ahomirë reprend conscience de son propre corps. Durant peut être une seconde, son corps n’avait été qu’une coquille vide, le temps de s’introduire dans l’esprit de l’insecte métamorphe, et de lui donner des ordres. Ce sort nécessitant une quantité considérable d’énergie, le Soquior se sentait comme vide, alors que la puce, elle, se nourrissait, un demi millilitre de sang la nourrissant comme l’eut fait un bon gros poulet bien gras pour Ahomirë. Malheureusement, il ne pouvait pas transférer d’énergie entre ces deux corps, et, de toutes façons, le corps du jeune démon avait besoin de bien plus que l’énergie que conférait une goutte de sang.

Alors qu’Ahomirë réintégrait son propre corps, le Drewar se couchait, et puis parla, d’une voix nonchalante, paresseuse. Ahomirë l’écoutait, d’une oreille attentive, intéressée.

« … Tu me suivras jusqu’à mort s’ensuive, s’il le faut. »

Par-fait.
Peut être même la proposition de Gueule-De-Sang dépassait elle les espérances du Soquior. Il serait probablement logé et nourri – ou tout du moins, nourri – et c’est ce qu’il espérait plus que tout. Un toit. Surtout que le temps se faisait froid, et que l’hiver approchait à grands pas !

Sans même réfléchir plus que ça, en oubliant toutes les conditions de la proposition du drewar, Ahomirë accepta :

« Comme vous voudrez. Je vous suivrais, et vous servirais, jusqu’à ce que je meure. »

Ou que vous mourriez.

Spoiler:

Bien, les choses allaient en avant comme il le souhaitait. Le Chacal qui n'était plus vraiment en vue, avait un petit quelque chose qui le démangeait. En général, ce n'était rien d'autre que ces deux belles petites puces. Elles était tellement adorable. Mais là, quelque chose lui disait qu'il n'avait pas encore fait les présentations.

Senector jubilait. Enfin... il allait retrouver ce grand loup et son petit corps aux formes légères. La dernière fois qu'il l'avait croisé, il l'avait trouvé si féminine. Un petit corps mince. Le voilà heureux de retrouver ce vieil ami et ce nouveau petit corps. Un corps à croquer. Croquer ? Oh, ce n'était pas son genre, la drague voyez-vous... croquer devait s'entendre au sens premier du thermes. Mais il s'en gardait bien de le faire. Il se leva, ses yeux pleuraient un peu, ce n'est pas comme s'il venait de découvrir la lumière après tellement de temps, avec les yeux de son corps animal, hein ! Sa taille lui permettait de porter une enfant. Mais la seule enfant qu'il aurait porté, n'osa pas. Sa colonne vertébrale trop prononcée n'était en effet, pas des plus confortable. Et pourtant, il aurait presque proposé à son nouveau servant (que le monde est parfois injuste !) de monter sur son dos, s'il n'était pas si grand. Alors, contre toute ses envies, il allait devoir marcher plus lentement... quoi que, il considéra les belles petites ailes qu'il avait, et les compara à Swa. Bien qu'elles était plus petites que les siennes, elles devraient faire l'affaire côté vitesse. Il se débrouillerait bien, l'espace, bien qu'engloutit dans une mer d'arbres gigantesques, était très vaste. La place d'y voler ne manquait pas. C'est comme si nous étions des insectes au milieux d'un champs de maïs. Un vulgaire petit, minuscule, insecte. Senector ouvra la gueule sur un papillon blanc, étrangement luminescent, et l'engloutit à la simple manière d'un chien gobant une mouche trop curieuse devant sa gueule. Le voilà sur ses deux pattes, déjà en marche dans une direction qui, a première vue, n'était pas calculée. Swa se propulsa dans les airs tandis que le gros chien courait tout droit. Il trouvera Ionÿ, il en était certain, c'était tout droit.

Di n'était plus très loin de la sortie... son corps commençait à suffoquer. Lieu douloureux qu'il avait enduré durant son sommeil. Haru ne se débattait plus. Elle n'était pas dans les bras d'un humain, mais d'un Hybride Chacal, du moins, il avait-là, bien une gueule de chacal farouche. Et ce côté animal ne pouvait que la rassurer. Qu'allait-il faire de lui ? Ou voulait-il aller ? Ou étaient-ils en fin de compte. Que c'était-il passé depuis tout ce temps. Bien que féline, et donc, grande dormeuse, elle avait trouvé son dernier sommeil un peut trop prolongé. Pas normal.

Senector ne courait pas encore bien vite, ses oreilles écoutaient si, derrière-lui l'ailé le suivait. Dans le cas contraire, il va de soit qu'il allait devoir courir. Je vous passe les descriptions du carnage que les crocs de Senector pourraient alors, causer à ses ailes.

~ Suite ~ Avez vous déjà dansé au clair de lune ? [Sujet L

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