Voila bientot un mois, un mois qu'un homme avance, inéluctablement et silencieusement vers Elament, comment connaissait il l'existence de cette citée? Nul personne qu'il croisait ne le savait, a vrai dire, personne ne lui demandait l'endroit ou il se rendait. Le temps qui accompagnait cet homme, ou plutot, cet elfe, était froid, très froid, balotté par le vent l'homme avançait toujours, sa cape noir fouettant l'air derrière lui, sa capuche rabattue sur son visage, rabattue sur ses yeux, brun a l'origine mais aujourd'hui injecté de sang a cause de la fatigue, mais dans lesquel brillait un éclat de tristesse, l'elfe avait vécu des choses horribles et cela avait marqué ses traits, mais surtout son visage.

En effet, son visage était rougis, et par les larmes et par le froid, ses longs cheveux noirs, d'habitude si bien coiffé, étaient a présent enmêlé et sans volume, des rides, qui aupparavant n'existaient pas chez l'elfe étaient apparue, au coin de ses yeux et sur son front.
Le reste de sa personne présentait un aspect relativement pitoyable, il portait une cape noire, dont on devinait aisément qu'elle avait trainé au sol durant de nombreux jours et qu'elle avait subit et subirait encore les intempéries les plus violentes, et a cela il fallait ajouter ses vêtements de toiles a l'aspect délavé et dont les couleurs étaient passée depuis longtemps, sinon, il portait également des armes, rajoutant sans doute a l'étrangetée du personnage, un arc, délicatement ouvragé et néanmoins a l'aspect redoutable, était passé dans son dos, non loin du carquois, situé sur sa hanche et disposant de presque trente flèches, ne payant pas de mines, de l'autre coté de sa hance, pendant une sorte de sabre, dont on devinait une fabrication autre que celle des hommes, en effet, il s'agissait d'un travail, même pour le fourreau, trop fin et trop élégant pour être leur oeuvre.

Cette elfe marchait donc, la tête courbée et par la fatigue et par le poids des ans, vers la légendaire citée d'Elament, quand soudain, à peine a deux heures de marche de cette citée, l'elfe sentit une chose froide se posée sur sa joue, il y porta la main et découvrit une flocon de neige, il eut une brève pensée pour le village qui avait été le sien pendant tant d'année et dans lequelle la neige était un phénomène courant, avant de reprendre sa route, dans une tempête de neige, tourbillonnant autour de lui sans que jamais un flocon ne vienne le toucher, par on ne savait quel miracle.

Yazel, car tel était le nom de cet elfe, avançait toujours, dans le froid et la neige, vers cette citée dont a présent il voyait les murailles, cette citée qui avait été la sienne durant si longtemps et qui, il l'espérait avait survécu a la guerre.
Dans cette plain qui entoure la citée, il ne put s'empêcher de voir un lieu, lieu dont il ne se souvenait pas, il s'agissait d'une sorte de bosquet, dans lequel s'agitait la puissance des quatre éléments, qui donc avait crée ce lieux magique, et pour qui, il ne le sut pas, tout ce qu'il fit c'est avancer, inéluctablement vers la citée.

Arrivé a hauteur des portes l'elfe releva la tête, et passa sa main gantée sur la porte, rien n'avait changé depuis prêt de six siècles, la citée semblait toujours aussi sereine, et pourtant, autant de temps ne peut s'être écoulé sans que des changements surviennent et cela, Yazel en était conscient.
Il passa sa main sur les différents symboles inscrit sur la porte en soupirant, il n'avait toujours pas oublié l'époque ou il était plein de haine envers ceux qui l'avaient obligé a quitté sa forêt, quel chemin il avait parvouru depuis...

Lorsque enfin sa main se posa sur le symbole de l'air, une tornade en l'occurence, un déclic se fit entendre et la porte, si massive s'ébranla sous la force que dissimulait les bras de l'elfe, avant de ce refermée avec un bruit sec.
A l'abri de la citée, le vent avait cessé de tourbillonner autour de lui et la neige, s'était arrettée de tombé, comme une acalmie dans cette journée, et Yazel contempla un instant la citée qu'il avait tant espéré revoir, il marcha un instant et s'assit avec légèretée sur un banc, ne prenant pas même le temps de retiré la neige qui s'y trouvait et contemplant la citée, dont la plus grande partie n'était pas restée la même que dans ses souvenirs...

[libre a tous]

"Bonjour."

Un mot, un seul ; et pourtant tellement de signification.
Ce simple mot était synonyme de rencontres, de souhait et de bienvenue.
C'était avec ce mot, et ce sera sans doute toujours ainsi que les personne se saluerons, rencontrer quelqu'un, lui signaler qu'on l'as vu, qu'il existe à nos yeux, et peut-être qui sait, lui sourire.
Ce mot peut aussi être le souhait pour un être vivant, un être chère ou encore un inconnu de passer une bonne journée, même s'il n'y a que l'intention, c'est ce qui compte.
On pouvait aussi le décomposer en deux autres mots plus simple : bon jour. Un espoir de gaïté et de sourire dans ce jour qui s'écoulait. Il n'était pas la première heure de la journée mais ce n'était pas la dernière...
Le bonjour était donc encore utile, qui sait avec un souffle on peut arranger une journée qui aurait mal débuter.
Combien de fois Yumi avait user, sur Terre, de ce pouvoir de souffle de chérubin pour apaiser des âmes, pour égayer la matinée d'un humain en demande d'aide ? Tel est le lot des chérubin, telle est leur mission au cours de leur vie : vivre pour apaiser les autres.

Encore aujourd'hui, à Elament, Yumi utilisait ce souffle.
Cela faisait trois mois qu'elle était revenue à la vie, cela faisait trois semaines à peine qu'elle se trouvait à Elament pour pourtant rien avait changer, ces cibles étaient juste plus évoluée. Chez les humains elle se cachait, ici, ses ailes flottaient aux vents léger de la fin d'hiver, elle n'avait pas besoin de les cacher.
Il faisait tout de même froid pour elle. Elle s'était habillée chaudement, une jupe longue en tissu lourd bleu fonçé et par dessus une robe plus légère mais qui sert de par dessus... Yumi avait tellement froid.
Elle portait pourtant un châle épais sur ses épaules et sur sa tête pour protéger ses longs cheveux de la neige.
Entre ses mains, cachées du froid par le châle, pendait un panier d'oseil, il semblait vide et pourtant, en regardant de plus près on pouvait y voir des biscuits.
Cette fille était-elle pattissière ?
Non, Yumi savait que lafête du faux hiver était passée, la citée étant encore impreignée d'un air de fête, la chérubine avait préparer des petits gâteau au pain d'épice, au beurre ou au chocolat pour en distribuer à quiquonque en voudrait en ce jour qu'elle ne trouvait pas si désagréable.
Ainsi sont les chérubins.

"Vous venez d'arriver ? Dans ce cas bienvenue à Elament."

Yumi s'inclina légèrement et se redressa lentement puis repoussa une mèche de cheveux. L'elfe devant elle semblait en rien heureux, elle le sentait. Elle tendit délicatement son panier et souria doucement.

"Il n'en reste pas beaucoup, mais prenez en au moins un."

Durant tout le temps ou il resta assit sur ce banc, Yazel observait, contemplant la citée, se rappelant de certains détails qui aujourd'hui encore s'y trouvait ou encore d'autre ne s'y trouvant plus, il se souvenait avoir courut dans ces ruelles sinueuses ou encore avoir traversé certains lieux, dont il n'était plus sur qu'ils existaient toujours.
Il se souvenait de tout les moments qu'il avait passé dans la citée, les bons, comme les mauvais, et pourtant, un léger sourire lui monta aux lèvres, un sourire triste, mais induit par la nostalgie.

Survint alors quelqu'un, il ne l'avait pas vue, trop occupé a réfléchir, aussi sursauta il légèrement lorsque un son retentit a ses oreilles..."Bonjour"...Un simple mot qu'il n'avait plus entendu depuis longtemps, personne n'osant, ou ne voulant l'approcher, étrange que quelqu'un vienne vers lui...Mais après tout, tous les caractères se retrouvaient dans cette magnifique citée, aussi, Yazel se tourna vers la jeune ange, et la détailla de la tête aux pieds, son sourire l'ayant quitté.

Cette dernière semblait jeune, comme tous les anges, a l'instar des elfes, elle portait, en plus de ses ailes, des vêtements chauds, avait elle froid ? Sans doute, lui avait perdu cette notion de froid et de chaud depuis quelque temps déja, depuis qu'il était retourné vers Elament.
Après cette rapide inspection, il posa la paume de sa main sur sa poitrine et s'inclina légèrement, simple forme de salut chez certains des elfes, ou encore forme de respect, peut-être Yazel y mêlait il un peu des deux, mais qui d'autre que lui aurait put le savoir.

Lorsqu'elle lui parla pour la seconde fois, Yazel fut plus attentif, il ne se souvenait pas de personnes assez gentilles pour venir souhaiter la bienvenue a un étranger, et encore moins par un temps d'hiver et surtout pas alors que la citée se remettait encore de la guerre, quelle étrange jeune fille...Même si elle était un ange, Yazel concevait encore difficilement que certains puissent trouver leurs bonheurs dans le bonheurs des autres, et pourtant, c'était ce qu'il était venu faire ici, protéger autant de personne que possible, tel était son but.

"Merci..."

Un simple mot, prononcé d'une voix grave, mais enrouée, comme si elle n'avait pas servie depuis longtemps, une voix qui en disait long sur son propriétaire, comme une sorte de reflet de son apparence d'autrefois, de ce qu'il était, un elfe fière et fidèle, calme mais sauvage, mais, cette voix, reflet de sa personalité était altérée par la tristesse et le chagrin, comme si la souffrance avait a jamais changé l'elfe, et s'était probablement le cas, malgré ce qu'il se disait.

Lorsqu'elle lui tendit un petit panier en oseil, Yazel ne comprit pas avant d'entendre les paroles de la jeune ange, et encore après, il avait du mal a se faire a l'idée qu'on lui propose a manger, aussi, il ne réagit d'abord pas, comme suspicieux envers l'ange, puis, avec une lenteur, qui était soit éxagérée, soit induite par la fatigue, il leva sa main gantée et saisit délicatement un gâteau, au chocolat semblait lui semblait il.
Il le sentit un instant, pas méfiant, non, il voulait juste sentir ce qu'il n'avait plus sentit depuis une année, une période trop longue, même pour un elfe.

Il mordit, l'instant d'après a pleine dent dans le petit gateau, il était moelleux, et bien qu'il commençait déja a refroidir et malgré sa faim, Yazel le mangea lentement, comme pour savourer ce qu'il goutait, ne disant rien pendant de longues minutes.
Lorsque enfin il eut finit, il se leva, épousettant au passage sa cape noire et il s'inclina lentement devant la jeune ange, avant de se relever et d'abaisser le capuchon de sa cape, laissant tomber en arrière sa longue chevelure mal coiffée malheureusement.

"Des gens comme vous sont rare jeune ange...Peu je crois iraient parler a un étranger en aussi piteux états que moi. Mais gardé vos gâteau, car, même si ils sont délicieux, je préfère que vous les donniez a des gens plus néscésciteux que moi..."

Cette même voix grave, toujours emplie de la personalitté de l'elfe, mais qui pourtant ne semblait plus enrouée, comme si les vannes de la paroles s'étaient ouvertes a l'elfe par un simple mot, pourtant, il était rare de voir Yazel alligné autant de mots devant une étrangère, surtout, une non-elfe, mais, Yazel avait changé au cours des mois, voir des siècles qui s'étaient écoulé et aujourd'hui le jeune fauve qu'il était autrefois était dompté...pour certains du moins...

Edit Naja : le rouge est réservé aux membres du Staff', merci

"Personne n'est plus necéssiteux que soi-même."

Yumi continuait à sourire avec gentillesse et douceur, comme toujours.
Elle regardait l'elfe dans les yeux, sans pudeur mais sans insolence. Juste le fixer dans les yeux sans rien faire de choquant, de méchant ni de malpoli.
Il avait mangé son gâteau, il avait même sit qu'ils étaient délicieux, peu de gens s'arrêtais pour dire à l'ange que ses gâteau était bon ; c'était la premier, les autres prenait dans son panier sans même parfois lui accorder un regard. D'autre ne faisait que la regarder elle et prenait un gâteau plus pour pouvoir s'approcher de la jeune fille qu'autre chose.
Mais lui était différent, il était respectueux.
Il s'était tout d'abord incliné, Yumi lui avait rendue son salut plus timidement toutefois. Ensuite il l'avait longuement regardé, sans doute avait-il des doutes sur les intentions de la jeune fille. Néanmoins il l'avait remercié, il était donc poli et pas muet.

L'ange avait aussi eut peur qu'il n'accepte pas l'un de ses gâteaux, ils les avaient d'abord regarder avant d'en prendre un lentement puis de l'avoir sentit. Croyait-il qu'ils étaient empoissonnés ? Yumi avait mis un peu de rhum dans les gâteau aux chocolat et un doigt de kirsh dans ceux aux pommes, elle savait que l'alcool, en petite quantité, agayait l'esprit et réchauffait les coeurs. Mais finalement il l'avait mangé, lentement, très lentement. Peut-être était-il fatigué et ses réflexes s'en trouvaient ralentit.
Oui ça devait être ça ; ses cheveux sales et décoiffés, les cernes sous les yeux... Tous ces détails sous-entendaient qu'il avait longtemps voyagé sur de grandes distance sans réellement dormir.
Yumi pouvait comprendre cela, elle avait volée longtemps au dessus des terres pour atteindre Elament mais une fois arrivée au abord de la citée elle ne se sentit plus la force de voler et dut continuer à pieds. Tout au long de ce chemin pédestre elle avait sentit mille regards posés sur elle et sa valise, elle avait presque courut pour la fin du parcours.

Sans doute cette elfe était comme elle : pressée d'être entre les murs protecteur de la citée. Elle le regarda à nouveau se relevé et lui expliquer de garder ses gâteaux. Il était humble et généreux cet elfe.
Yumi se posa à coté de lui tout en lui énonçant la phrase clef des chérubins. Elle posa délicatement la main sur l'avant bras pour le pousser à se rassoir, mais sans animosité quelquonque.
Elle posa son panier au sol et réajusta son châle avant d'expliquer :

"Je m'appelles Yumi Watase, je suis une ange orin de la caste des chérubins. Les chérubins aiment aider les gens qui le demande et ressentent la tristesse et le besoin chez ceux qui n'ose pas le demander. Chez vous j'ai cette impression, et même si je suis 'en vacances' je ne peut pas me permettre de vous laissez partir sans que vous m'ayez expliquer pourquoi tant de nostalgie dans votre voix."

La phrase était longue mais simple à comprendre. Aucun contour, Yumi avait décidée d'être franche et un brin rentre dans le tas. Mais toujours, Toujours ce sourire délicat qui donnait l'impression de pureté et de confiance. Yumi sentit un léger tiraillement dans la nuque et attrapa ce qui la démangeait : l'une de ses boucles d'oreilles pendantes avait attrapée quelques mèches de cheveux du cou de la jeune fille. L'ange les demella sans attendre et réajusta ses cheveux en passent les deux mains dans ses nuque.
Une fois cela fait elle regarda à nouveau l'elfe.

Une bien belle phrase que celle de l'ange, qui pour Yazel ne faisait que confirmer ce qu'il pensait, a savoir, qu'il était bel et bien marqué par la longue marche qu'il avait effectuée et qu'il lui faudrait probablement du temps avant d'espérer retrouver son apparence d'avant, et même si ce ne serait plus que l'ombre de son apparence d'autrefois, il ferait tout pour la retrouvée, car il était prêt a tout pour défendre ce en quoi il croyait, même a mourire, peut-être même d'ailleurs y était il plus préparé que certain, il n'en savait rien, et ne désirait ne rien en savoir.

Il n'empêche que l'ange en face de lui le surprenait, elle osait aller vers les inconnus, dispensait de la nourriture a qui en voulait, et osait regarder quelqu'un dans les yeux, même Yazel, chose qu'il n'aimait pas particulièrement mais, il ne lisait dans les yeux de l'ange, aucune insolence, méchancetée ou impolitesse, juste de la douceur, et peut-être une volontée d'aider les gens, mais qui pouvait elle être donc pour aider ainsi les gens.
Il se souvenait des textes anciens qu'il avait lu, probablement certains n'étaient plus trouvable, et les savoirs qu'ils contenaient étaient perdu, mais il se souvenait de certains passages, concernant les autres races nottament, et les anges, mais cela ne l'aidait pas à savoir pourquoi cette ange ce conduisait ainsi, a vrai dire, il n'avait pas vraiment fait attenttion aux autres races...Ce savoir ne l'intérèssait pas alors...

Lorsque celle-ci se rapprocha de lui, Yazel eut d'abord un mouvement de recul, mais la main, fraiche et douce, qui se posa sur son bras le retient, de quoi avait il peur, pourquoi est ce que ses souvenirs refusaient de le laisser en paix, pourquoi revoyait il les même images dans sa tête...Ce simple contact lui avait rappellé sa compagne, Demeîtia, il s'était souvenu de leurs première rencontre, et l'instant d'après il avait revu son corps étendu dans leurs maison.
Son regard se figea, comme frappé de stupeur, et il se rassit sur le banc, plus parce qu'il chancelait que parce qu'il avait envie de s'asseoir, mais, il n'y pouvait rien, ses jambes refusaient de le porter, comme si son propre corps était devenu son ennemi.

Quelques instants passèrent ainsi avant que Yazel ne recouvre totalement ses esprits, il avait entendu ce que lui avait dit l'ange, et il comprenait a présent, s'était donc bien la nature de sa race qui la poussait a être ouverte et douce avec les gens, tout comme la sienne le poussait a être méfiant, voir même aggressif, mais, pour être aggressif il lui fallait être en colère, or il ne l'était pas en cet instant, non, il était encore plus triste, comme si le fait de revoir des souvenirs douloureux l'avait encore plus affaiblis

"Ce que j'endure, je ne le souhaite a personne, et surtout pas aux personnes comme vous, qui passer votre vie a aider les gens"

Il marqua une courte pause, passant sa main gantée sur son visage, comme pour en retirer la fatigue, la tristesse et le voyage, ou toute autre expression qui aurait put y parraitre

"Connaissiez vous une certaine Simdael...Elle était l'une des personnes qui défendait la citée lors de la guerre...C'est pour elle que je suis accourus, pour la sauver...Mais j'ai mit trop de temps....Et par ma faute elle est...est...."

Il ne parvient pas a prononcer le mot fatidique, comme si le prononcer rendrait l'évènement irrémédiable, comme si malgré la preuve qu'il avait eut de la mort de sa fille il cherchait encore un espoir auquel se raccorcher.
Involontairement il se mit a pleurer, par saccade, pendant quelques minutes, ne pouvant plus tenir en lui les souffrances qui le tenaillait, il sortit donc un mouchoir de l'intérieur de sa cape et le passa sur son visage, cela fait, il se tourna vers l'ange et passa la main sur la joue de celle-ci

"Vous lui ressemblez beaucoup Yumi...Elle était douce et gentille comme vous, et elle faisait passer sa vie avant celle des autre. Je me nomme Yazel Sanaa, elfe sylvain du nord....Appellez moi Yazel."

Il baissa lentement sa main avant de tourner son visage vers la citée qui s'étallait devant lui, finalement, elle lui apparaissait toujours aussi extraordinaire et bienfaissante malgré la guerre qu'elle avait subie et malgré la peine qui lui tenaillait le coeur.

Hélas...

Yumi avait tellement vu ce geste, discret mais oh combien choquant.
Cette simple réaction à un contact, ce simple petit pas en arrière qui prouvait que l'on ne vous fait pas confiance. Plusieurs fois dans sa nouvelle vie Yumi l'avait ressentit.
Néanmoins cet elfe avait eut la gentillesse de ne pas la repousser, il s'était simplement laissé tomber sur le banc, chose surprenante pour un homme de son envergure, Yumi ne l'aurait pas pensé aussi fragile ; mais qu'importe.
Lorsqu'elle parla il n'avait pas l'air d'écouter, mais ce n'était pas grave, on voyait bien qu'il était dans ses pensées et souvent les gens n'aimaient pas être dérangé lorsqu'il le sont.
L'ange écouta calmement l'elfe, lorsque celui-ci avait repris ses esprits, en replaçant son châle sur ses épaules et souffla légèrement de la buée.

Il ne voulait pas partagé sa souffrance, il refusait de faire souffrir quelqu'un en lui racontant ses mésaventures... Quoi de plus naturel à vrai dire. Yumi le regarda parler et passa une main gantée sur le visage, on pouvait presque palper la tristesse qui habitait ces yeux.
Elle le laissa finir de parler pour ensuite prendre la parole à son tour.

"Comme je vous l'ai dit je suis une Orin. Les Orins sont des anges qui sont en vérité la réincarnation de quelqu'un ayant vécut sur la Terre. Je n'en ai pas l'air mais mon esprit est aussi vide de souvenirs que mon panier. Je ne suis revenue dans la citée qu'il y a à peine quelques semaines." Elle laissa passer quelques secondes avant d'ajouter "La guerre était déjà finie lorsque je suis arrivée."

Elle regarda son panier, presque vide, il ne restait que trois ou quatre petit gâteaux plus quelques miettes éparpillées autour. Sa mémoire était identique, les gâteaux présent étaient ses souvenirs de sa vie d'ange, le reste n'étaient de des miettes.
Elle soupira, un peu triste, mais reprit rapidement son doux sourire, quoiqu'un peu plus nostalgique à son tour.

"Je ne connais personne ici, d'autre me connaissait mais je ne me souviens plus d'eux. Certains encore ne demande qu'à me rencontrer... C'est dommage que je n'ai pu connaître cotre fille. Je suis sûre que nous serions devenue amies."

Elle laissa l'elfe lui caresser la joue avec bonne volonté.
Parfois toucher quelqu'un permettait à l'autre de se sentir vivant, existant.
Yumi aussi, parfois aimant le contact, ça lui permettait à elle aussi de ne pas se sentir fantomatique.
Le voir pleurer rendis la chérubine triste, comme à chaque fois qu'elle faisait pleurer quelqu'un. Bien sûr ces pleurs pouvaient être positif, mais à chaque fois néanmoins elle le regrettait. Elle prit le mouchoir des mains de l'elfe et utilisa son pouvoir pour le nettoyer et le rafraîchir.
Pour cela elle souffla de la buée et la liquéfia presque instantanément pour ainsi humidifier le bout de tissu. Lorsqu'elle se retourna vers lui elle passa délicatement le mouchoir sur ses yeux en chuchotant.

"Les larmes versent le chagrin de l'âme."

Yumi sentit, elle aussi, des larmes lui chatouiller les cils. Elle savait que c'était stupide de pleurer ainsi mais elle avait toujours eue cette bienveillance et cette empathie qui l'avait caractérisée des autres Orins et des autres chérubins. Elle laissa l'elfe reprendre son mouchoir et essuya une perle d'eaux salé du coin de la main.

"Pardonnez-moi. Mais vous m'avez émus... Oh ne le prenez pas mal, je m'émeus pour peu de chose."

Elle souriait toujours aussi délicatement, comme si ce sourire permettait à certaine chose de ne pas s'écrouler.

Pourquoi s'était il laissé aller comme cela, pourquoi avait il raconté pratiquement l'histoire de ses malheurs a une inconnue? Probablement parce qu'il avait trop de peine dans son corps, et que celui-ci ne demandait qu'a s'en débarasser, rapidement. En effet, Yazel avait besoin de parler, même si cela rouvrait des plaies qui supuraient encore, même si il devait se faire mal, il ne voyait pas d'autre solution pour revenir a sa vie d'avant, pourtant, il était bien trop fier, trop protecteur peut-être aussi que pour se permettre de rendre les gens malheureux a cause de ses soucis.

Néanmoins, l'ange, lui avait fait, avec fort peu de mots oublier ses bonnes résolutions, comme si le mur qui les protégeaient n'était pas plus épais qu'une feuille, et il en éprouvait de la honte, et de rendre l'ange triste, et aussi de la voir parler d'elle a son tour. Elle avait perdu tout ses souvenirs, tous les moments heureux et malheureux de sa vie passée avaient disparut, un bien triste destin, peut-être aussi triste que le sien, bien qu'il ne comportait aucune mort, il prit la main de l'ange un instant, et un léger courant d'air chaud passa entre eux, il lui dit alors

"Parfois il vaut mieux oublier qui l'on a été, pour pouvoir recommencer sa vie d'une meilleurs façon, afin d'éviter de commettre les même erreurs"

Il lacha la main de l'ange, simplement, il n'avait pas besoin de la réconforter, ou du moins le pensait il, il ne voulait pas la poussée a lui révéler des choses de sa vie, et encore moins la faire souffrire, elle ne le méritait pas.
Lorsque l'ange passa son mouchoir sur les yeux de Yazel, pour en capter les larmes, il fut surpris, surpris parce que personne n'avait jamais vraiment témoigné d'interêt a sa personne, et aussi parce qu'il ne comprenait pas ce qu'elle y gagnait. Bien qu'il sache qu'elle était la nature de l'ange, il ne parvenait pas a comprendre pourquoi des êtres étaient compatissant envers les autres.

"Mon âme a été déchirée, elle a été détruite il y a peu, par la tristesse, et même si je redevenais comme avant, je ne serais plus que l'ombre de moi même."

Les mots étaient durs, mais il lui faisaient du bien, il avait besoin d'exprimer ce qu'il pensait de lui pour se sentir mieux, et il avait besoin de faire le point avec lui-même.
Il regardit l'ange un instant, comme elle était a cet instant précis, elle ressemblait a sa fille, et d'ailleurs, peut-être avait il tendance a considérer les plus jeunes comme ses fils et ses filles, aussi lui dit il en passant une main sur le plis de sa cape

"Tâcher de toujours conserver votre sourire Yumi, et ne vous laissez pas comme moi dépasser par la douleur. Cela n'en vaut pas la peine du tout"

Des mots étranges, étaient ce des compliments, pas vraiment, des mises en garde, il y avait peu de chance, un mélange des deux, peut-être, quoi qu'il en soit, Yazel avait retrouvé l'espace d'un instant seulement la personnalité qu'il possédait autrefois, étrange d'ailleurs qu'une seule personne puisse lui faire remonter le temps si loin...

[Voila encore déso pour le retard, mais j'ai vraiment été full ces derniers jours]

Comment savoir si notre vie est meilleure que la précédente ? Si l'on à tout oublier, même les erreurs, comment faire pour ne pas les reproduire.

Yumi avait pensée cela lorsque l'elfe lui avait parlé, mais ne voulant pas chercher la petite bête, ne voulant pas le contredire ou encore attirer l'attention sur elle. Elle resta de marbre et ne répondit rien d'autre qu'un léger son émanant de sa gorge. Elle l'avait laissé prendre sa main ; on lui avait appris qu'une main était beaucoup de chose à la fois : un lien physique, un lien moral, un souvenir agréable d'enfance ou encore la mémoire de son ami intime que l'on tient par la main. Se donner la main est un signe de proximité, on fait tellement de chose avec les mains, il faut accepter l'autre comme proche pour lui permettre de vous priver de la moitié de vos moyens d'action. Yumi l'avait laisser faire, non seulement parce qu'elle n'utilisait pas ses mains au moment où il l'avait saisit mais aussi parce qu'elle en avait peut-être envie...
Qui sait si cette action ne lui rappellait pas quelque chose à elle aussi...

Une main plus grande que la sienne.
Douce et blanche.
La glace recouvre la surface.
On ne peut atteindre le ciel avec cette couche épaisse.
Mais ce n'est pas grave,
On sait respirer sous l'eau, nous.
N'ai pas froid ma chérie, viens dans mes bras.
Tu entend ce rythme ?
C'est mon coeur qui bat pour toi ma petite puce.
N'oublis jamais ce son.

Yumi revint à la réalité lorsqu'il lui lâche la main.
Le lien était romput, elle aurait aimé la lui reprendre, continuer cette impression de chaleur de douceur... De sécurité et de paix qui l'avait alors envahie. Mais elle avait affaire à un homme qui avait été marié, qui avait été père, il aurait peut-être trouvé ce geste déplacé et impolie, alors Yumi se retint. Ravalant la dernière impression de bien être et écouta à nouveau l'elfe lui parler. Il la mettait en garde, ne pas se laisser vaincre par la douleur, il se disait lui même vaincut ? Cela n'en valait pas la peine ? Yumi s'en fichait, elle ne pouvait pas faire cela : elle n'avait jamais ressentit la douleur de perdre quelqu'un : elle n'avait jamais perdue qu'elle même. Mais qui sait si le vase vide qu'elle était ne se remplirait pas un jour de larmes pour avoir perdu quelqu'un de précieux.

"Ce doit être merveilleux... De pleurer pour un mort."

Cette simple phrase pouvait porter à confusion, pouvait même paraître insultante mais Yumi aurait réellement voulut comprendre toutes ses personnes qui pleuraient pour quelqu'un, elle ne les avait jamais totallement compris, elle n'avait pas encore perdu d'amis ange. Ca en était presque triste. Yumi mouilla ses lèvres et passa délicatement son index sur ses cils pour récupérer une larme qui s'y était logée et la chatouillait. Elle gardait toujours son éternel sourire, un sourire si doux qu'il en paraissait presque magique et éthéré. Un sourire apaisant, fait pour calmer les personne qui le verrait.
L'ange inspira et souffla de la buée.

"Je ne vous ait pas connu. Je ne peut pas vous dire si vous n'être vraiment plus comme 'avant'. Mais je vous le dirais certainement si à l'avenir je m'aperçois d'un changement."

Yumi fut interromput soudainement par une petite fille.
Elle était adorable et si l'on en croyait les oreilles proéminentes et la queue battant l'air derrière elle, cette petite était hybride, sans doute chien. L'enfant tendit les mains vers l'ange en souriant. Elle était vraiment adorable avec ses joues roses, son nez en trompette, ses longs cheveux bruns et ses grands yeux noisettes. L'ange prit un gâteau et le posa délicatement dans les mains emitoufflées de la petite fille. Celle-ci la remercia et s'en alla toute guillerette vers une femme hybride blonde.
L'ange les regarda s'éloigner en gardant son sourire.

"Dans cette ville se croisent des milliers de destinées. Je suis certaine que vous en trouverez une qui sera prête à vous accompagner..." Yumi se leva et replaça sa robe en retirant un faux pli. "Je dois y aller, c'est bientôt l'heure du déjeuner et les horaires pour les élèves sont ponctuels" Elle replaça son châle sur ses cheveux bleus et fixa son panier sous son coude. "J'ai réellement été ravie de parler avec vous. J'éspères que nos routes se croiseront à nouveau. La prochaine fois j'aurais plus de gâteaux. Promis."

Yumi fit volte face et commença à marcher en direction du batîment le plus haut de la citée : l'école. Elle se stoppa soudain et se retourna à moitié.

"Peut-être voulez-vous que je vous indique un lieu ou autre chose pour que vous puissiez vous intégrer à la citée."