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| Tyrol
Nombre de messages : 378 Âge : 301 Race : Elfe (Solan) Poste : Régent Magie Contrôlée : Air Feuille de personnagePuissance: (910/1000) | |
| Ven 25 Jan 2008 - 17:20 | |
| Sûr de lui ? On ne saurait mieux dire. Il n'y avait qu'une chose dont Tyrol n'était pas sûr, c'était de sortir de cette soirée aussi incognito qu'il y était entré. Une nouvelle fois, il se contenta d'un sourire, un petit sourire simple et mystérieux.
Ainsi, lui et le nain, liés par une poignée de mains fort improbable, prirent place dans la foule, au comptoir précisément, comme tous ceux qui profitaient de la fête par le biais de la nourriture "à volonté"… Elament ne sortait-elle pas d'un siège ? D'où venait tant de pitance ? La réponse à la question qu'inspirait ce détail échappait à Tyrol, qui décida alors de l'oublier.
Gloyn mena vite la soirée de lui-même : finalement, on ne mangea pas au comptoir, mais à table, au bout d'une demi-heure durant laquelle le nain avait soigneusement et surtout copieusement choisi son repas et durant laquelle Tyrol attendit patiemment la réponse à sa question. Habitué à laisser d'autres mener pour lui, l'elfe laissa faire, se contentant d'un hochement de tête quant à la nécessité d'un repas pour son compagnon. S'il n'y avait que cela pour son bonheur, on ne pouvait décemment pas le lui refuser. Surtout qu'au final, Tyrol eut le droit à un verre payé de la poche même du nain. Un honneur qu'il considéra avec respect.
Gloyn n'eut pas besoin d'aide pour grimper sur une chaise, tout compte fait, et l'elfe se trouva donc délivré de son dilemme. Il le laissa prendre place sur la chaise, et prendre sur la table toute la place qu'il fallait afin de d'étaler la nourriture qu'il avait prise avec lui. Et enfin le nain prit le temps de répondre à la question posée bien plus tôt à propos de sa profession…
Il s'étala, s'étala comme il avait étalé sa nourriture sur la table, parla de lui. Tyrol n'avait jamais imaginé les nains spontanément bavards, sans savoir pourquoi. Mais, loin de considérer ceci comme un ennui, il laissa dire, et apprit petit à petit ce qui avait fait la vie d'aventures du fameux Gloyn Brise-Crâne.
A chaque instant, n'importe qui voyant Tyrol aurait pensé que celui-ci n'écoutait rien et dormait à moitié, ce qui était parfaitement faux. Certes, il appuyait sa tête sur le dos de sa main gauche, et, de la droite, remuait distraitement son verre de lait. Certes, ses yeux étaient à demi-fermés. Cependant, l'elfe regardait bel et bien le nain, et appuyait par quelques remarques, questions et sourires le fait qu'il suivait tout ce qui se disait.
Tout à coup, le nain se tourna, braquant son regard sur le groupe de femmes au comptoir. D'abord, Tyrol ne comprit pas, mais lorsque l'une d'elles, une jeune fille toute menue à l'air innocent détourna la tête, il devina qu'elle avait dû observer de trop Gloyn et que celui-ci s'en était senti dérangé. Il s'était donc arrêté dans son récit et l'elfe n'osa pas le pousser à reprendre.
Ce fut au tour de Tyrol d'insister du regard sur la jeune fille, de suivre chacun de ses faits et gestes de ses grands yeux pâles et perçants légèrement teintés de scepticisme. Calmement, il continua de secouer son verre de lait, une commande qui, étrangement, apparaissait peu honorable à l'offre que Gloyn lui avait faite. Mais ceci n'était encore qu'un détail dont il se souciait peu, au final.
"Excusez-moi un instant."
L'elfe se leva tranquillement, et verre en main, chemina parmi la foule jusqu'au bar, se glissant discrètement derrière la jeune fille.
"Il n'est pas méchant, vous savez", dit-il simplement à son adresse en prenant dans un bocal un biscuit roulé sur lui-même comme une feuille de parchemin.
Il croqua avec délice dans le biscuit sucré et le laissa tomber dans son verre en guise de cuillère, puis, avec un petit sourire amusé et encourageant à l'inconnue intimidée, se détourna et s'éloigna afin de reprendre place à table avec Gloyn. De nouveau assis, il reposa son verre devant lui et se mit à jouer distraitement avec son biscuit, le faisant tourner dans le lait avec son doigt.
"Vous pouvez continuer, Maître Nain".
Il adressa un regard et un sourire brefs mais encourageants à la fille restée au comptoir avant de se reporter, avec sérieux et levant les sourcils d'un air parfaitement intéressé, sur le nain, dans l'espoir que celui-ci reprenne son passionnant récit. |
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| Dim 27 Jan 2008 - 18:03 | |
| La bouche remplie de victuailles, la barde rousse teintée de gras et de bière faisant reluire celle-ci, les yeux interrogatifs face au comportement de Tyrol qui venait de sortir de table pour justement se diriger vers la jeune inconnue. Le nain ressentait depuis tout à l'heure une présence, cela venait du fait que durant toutes ses années de voyages dans des pays lointains en tant que guerrier l'avait rendu méfiant. Une méfiance qui donna au nain un sixième sens lui permettant de ressentir ceux qui l'observaient, cela marchait assez bien d'ailleurs, même avec les intrus manifestants beaucoup plus de curiosité que d'intentions malsaines à l'égard du nain. Glyon Brise-Crâne interrompit son diner en s'essuyant la bouche avec ses gants et sa barbe, éructant bruyamment pour libérer son estomac de tout l'air qu'il avait emmagasiné dans son ventre durant tout le repas avec l'elfe sylvain, encore que là, il ne se sentait pas apaisé... Il regarda l'elfe qui discutait avec la jeune femme en tenant un verre de lait à la main tout en grignotant des biscuits, bouffe de femmelette !!! Mais bon, le nain guerrier ne pouvait pas non plus décider du menu de l'elfe, déjà qu'il lui avait offert à boire, ce n'était déjà pas si mal comme effort pour Glyon. Puis, Tyrol s'avança de nouveau vers la table pour s'asseoir en demandant avec courtoisie au nain de continuer sa discussion sur ses aventures guerrières...
"_Ah !!! Oui, béh hein... Où j'en étais déjà poup poup poup... Ah oui, les gobelins té !!! Et bien, les gobelins, on les a tous zigouillé hé !!!
Le nain prononça cette phrase en riant et en hurlant, pour lui tout allait pour le mieux, il recommença à manger !!! La faim lui tiraillait l'estomac avec acharnement, il replongea sa tête dans son assiette en oubliant tout ce qui pouvait exister tout autour de lui...
Dernière édition par le Ven 8 Fév 2008 - 22:29, édité 1 fois |
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| Lun 4 Fév 2008 - 13:29 | |
| Toute à ses pensées, Coralline s’obligeait à penser à autre chose afin de calmer cette gêne idiote. Elle contempla l’étagère remplie de verres scintillants, derrière le bar, d’un air absent... La dernière fois qu’elle s’était approchée si près de ce comptoir, c’était pour parler à son Maître – Shinreï – et elle l’avait amèrement regretté. En fait, elle réalisait avec lassitude que les souvenirs des derniers évènements passés n’avaient rien de très agréables... Et alors qu’elle pensait enfin poser son esprit et se laisser aller à un peu de bonheur avec Lorelaï, voilà qu’elle était interrompue. Par Ange Noir d’abord, puis par le regard perçant du nain qui l’avait traversée. Elle secoua la tête pour chasser ses pensées.
Devait-elle prendre quelque chose pour Lorelaï ou pour Ange Noir ? La petite – comment s’appelait-elle déjà – Maëlhi était-elle capable de boire à un verre ? La jeune Nymphe en était réduite à se poser les questions les plus stupides du monde, comme perdue dans ce qu’elle était sensée ressentir à l’instant présent. Et puis une voix la fit sursauter. Non pas que le ton fut brutal, bien au contraire, mais les paroles prononcées la renvoyait à l’évènement qu’elle tentait d’oublier parce qu’il la gênait. Coralline leva le nez vers son curieux interlocuteur et sourit malgré elle. Il avait un visage si doux qu’il semblait difficile de ne pas lui faire entièrement confiance. D’un certain côté, cette douceur lui rappelait celle de son infirmière préférée, mais elle n’y fit pas plus attention. Si, quelques semaines plus tôt, elle se montrait encore complètement obsédée par les races des uns et des autres – y compris la sienne – elle n’y attachait plus la moindre importance aujourd’hui.
« _ Je... euh... » avait-elle commencé à bafouiller sans rien parvenir à articuler d’autre.
Elle observa les gestes de Tyrol, son biscuit, son verre de lait, comme si tous ces détails pouvaient avoir une importance capitale pour sa vie. Puis lorsqu’il s’éloigna, elle resta un moment muette, piquée dans sa curiosité. Elle se retourna et vit Lorelaï en pleine discussion avec son ancienne collègue. Manifestement, ces deux là n’avaient pas besoin d’elle. Et si en temps normal Coralline s’en serait sentie jalouse, elle trouva là une chance, un signe du destin peut-être ? À Lorelaï qui tournait brièvement les yeux vers elle, elle fit un signe de tête afin de lui signifier qu’elle reviendrait un peu plus tard... en fait, elle ne prit même pas la peine de se soucier si le message avait été compri et sauta au bas de son grand tabouret pour se diriger vers la table – copieusement garnie – de l’homme aux yeux étranges et du nain bruyant...
Arrivée à proximité, elle ralenti l’allure et s’impreigna des quelques paroles que le nain débitait entre deux gorgées de bière avant de faire lentement le tour de la table, adressant un sourire à Tyrol, se positionnant en face du petit goulu.
« _ Bonsoir... excusez-moi pour tout à l’heure, je ne voulais pas vous gêner, je... » commença t-elle.
Elle se mordit la lèvre. Dans un coin du Dysco, elle vit Héliodore, toujours concentrée à faire « pleuvoir » une neige virginale.
« _ Je m’appelle Coralline. Est-ce que je peux m’asseoir ? J’aimerais écouter vos récits... »
Elle venait d'inventer cette excuse avec une facilité déconcertante. |
| | | Tyrol
Nombre de messages : 378 Âge : 301 Race : Elfe (Solan) Poste : Régent Magie Contrôlée : Air Feuille de personnagePuissance: (910/1000) | |
| Lun 4 Fév 2008 - 19:53 | |
| Posant à nouveau sa tête dans sa main, Tyrol esquissa un doux sourire devant la fin de l'histoire que Gloyn lui racontait. Il semblait parfaitement accommodé de l'attitude du nain, et, tandis que la moitié de la salle braquait son regard sur lui d'un air outré afin de lui faire ressentir l'extrême saleté de son comportement, l'elfe au sourire infatigable le regardait avec intérêt.
Avait-il eu un but en allant parler à cette fille si intimidée par la remontrance silencieuse du nain ? Réellement, qu'en savait-il ? Pas plus que vous et moi. Toutefois, la rassurer lui avait paru normal. Et pourquoi pas, bien sûr, l'inviter à venir, très implicitement, lui laissant le temps d'y réfléchir sans lui laisser le temps de répondre ? La demoiselle ferait bien son choix. Tout au plus, elle saurait qu'elle avait peu à craindre du nain en ne faisant que le regarder ! Enfin, le plus important dans cette affaire était d'avoir pu ramener un de ces dé-li-cieux biscuits sucrés entortillés, enroulotés autour d'un bâtonnet en chocolat.
"Je n'en attendais pas moins de vous, Maître Nain", complimenta calmement l'elfe avant de retirer la partie de son biscuit qui avait trempé dans le lait pour la croquer. "C'était passionnant !"
Tiens donc, voici venir la demoiselle ! Quelle surprise. Ainsi tentait-elle l'aventure d'une discussion avec le nain affamé et sensible aux regards trop insistants. Poli et avenant, tandis que Gloyn se concentrait de nouveau sur son abondante pitance, l'elfe fit un léger signe de tête à la nouvelle venue, accompagné d'un sourire engageant et d'un geste de la main l'invitant à s'asseoir sans crainte. Voyant que son compagnon de tablée était toujours très aspiré par sa vingtaine de plats encore bien remplis, Tyrol se chargea de prendre les devants quant aux formules de politesse :
"Faites donc, Coralline. Bienvenue dans la conversation ! J'espère que vous n'avez pas oublié vos propres récits avant de venir…"
Et déjà il retournait au nain, tentant de profiter d'un moment de retour aux réalités de sa part pour relancer :
"Les encerclements et le nombre ne vous font pas peur, Maître Nain, c'est bien ! Cette méthode est fort prisée des lâches, c'est dommage pour eux lorsqu'ils s'attaquent à quelqu'un de plus costaud qu'une armée de guerriers chevronnés."
Son regard glissa de côté, vers la dénommée Coralline à laquelle il adressa un petit sourire en coin et une mimique signalant le début d'une nouvelle anecdote dont lui-même ignorait l'éventuelle pertinence.
"Pour ma part", reprit-il, "je suis coutumier de ce genre de petites mésaventures, comme dans cette immense ville dont le nom m'échappe, un véritable joyau dans le désert où les ennuis avec les autorités sont légion : Un jour, dix d'entre eux m'ont coincé contre le rempart ! Ils pointaient dagues et lances sur moi en menaçant de me tuer ! Une histoire de dettes impayées… Des bandits ? Oh non, des envoyés de la bibliothèque…"
Rêveur, l'elfe croqua à nouveau dans son biscuit, le regard levé vers le plafond comme si son souvenir y était resté accroché. |
| | | Invité | |
| Mar 5 Fév 2008 - 18:40 | |
| Alors que Gloyn Brise-Crâne, fils de Kuru se régalait de la ripaille étendue sur toute la table. L'elfe sylvain s'était de nouveau assis accompagné du verre de lait et d'un biscuit étrange, peut-être sucré forcément. Pfff, les elfes et leur attirance pour tout ce qui est doux, beau brillant, magnifique, bref, ils sont étonnés, prévisibles dès moments. Mais pour le nain, Tyrol était tout de même différent des autres de son espèce. Lui, il devait être vacciné par la présence des nains, ce qui enchanta le guerrier qui avalait goulument du pain servi de haricot à la sauce tomate basilic, alors qu'il tint de sa main gauche un saucisson sec à moitié entamé. Les bruits de la mastication furent bruyantes, on pouvait l'entendre manger à deux tables à la ronde. Drôle de spectacle que le nain délivrait devant tous les gens de la salle. Les clients des tables avoisinantes n'osaient plus l'observer, tellement il devenait écoeurant, mais lui, avec ses joues rougeâtres proche de l'indigo, son nez énorme vif sifflant dans les airs. Le nain se délectait de son repas, mais soudain, une autre présence vint se présenter devant le duo improbable...
Ce fut la jeune fille un peu étrange qui observait la table de nos deux compères tout à l'heure qui décida de venir rejoindre le groupe. Saluant au passage le nain et s'excusa de son manque de tact. Mais bon, pour le nain, cela n'avait pas d'importance. Il fut même très surpris et étonné, alors qu'il releva sa tête de sa coupe de nourriture, la barbe rougie par la sauce, la bouche occupée à mâcher sa saucisse et ses haricots. Il effectua un geste de va et vient de la tête vers le haut le bas, en signe d'acquiescement.
"_Mmm mmm...*Gloup* Mais de rieng, de rieng..."
Dit-il de sa voix grasse en jouant avec son saucisson sec qu'il faisait tourner. Il fut sacrement surpris que cette jeune femme aux cheveux châtains clairs, une race que le nain ne connaissait pas... Il se sentait un peu impressionné, on lui avait dit tellement de choses sur les créatures féminines des forêts... Des femmes à la beauté magnétique et mortelle !!! Lui, qui n'avait vu que des naines, dont quelques unes portaient fièrement des cuirasses et des marteaux, les fameuses Omen... Mais attention, les naines ne portent pas de barbe !!! Caou dou diable !!! Puis, il ne s'attendait pas à ce que cette jeune femme du nom de Coralline lui expliqua qu'elle souhaite entendre d'avantage les tribulations d'un nain des collines... Tandis que l'elfe en rajouta aussi une couche, de quoi faire rougir le nain qui n'en demandait pas tant !
"_Bah merci té !!! Enchanté Coralline, bieng, je suis Gloyn Brise-Crâne, fils de Kuru. Guerrier mercenaire nain... Et lui, là... C'est un elfe, enfing, je pense que tu dois le connaître... Tyrol... Enfing..."
Rajouta le nain d'un ton sérieux, mais touché par les paroles de ses complices. Alors que Tyrol expliqua qu'il préférait les attaques sournoises. Ce qui n'étonna pas du tout le nain qui sourit et finit par rire ! Mais pas un rire de vieille grand-mère, non, le véritable rire du marin dans une taverne plongeait dans les vapeurs de rhum.
"_Hé, ça ne m'étonne pas de toi, té !!! Mais hé, au fait tu es quoi toi Coralline, parce que j'ai l'impression que tu es une dryade non ?"
Alors que l'elfe grignotait son biscuit, le nain s'arrêta deux secondes puis continua de parler à la jeune femme.
"_Mais au fait, qu'est ce qui s'est passé ici ? C'était la guerre caou don Diable té !!! J'ai beau demandé à tous ceux que je vois, même à mon employeur, mais rien à faire tain !!! Tu es bien une habitante de la ville non ?"
Dernière édition par le Dim 10 Fév 2008 - 0:57, édité 1 fois |
| | | Invité | |
| Sam 9 Fév 2008 - 22:19 | |
| [HS] Les cheveux de Coralline sont châtain en fait... c’est l’avatar qui a des reflets bizarre... [HS]
Sous le capuchon, Coralline cru deviner un sourire. Ainsi, Tyrol l’acceptait à leur table, avec la douceur qui lui était si caractéristique depuis qu’elle le connaissait – c’est à dire à peine quelques minutes. Avec mille précautions et comme si elle s’était attendue à ce que Gloyn lui saute à la gorge, elle s’installa à une chaise tout près de Tyrol. Ce dernier avait pris la parole, racontant, d’un air distrait, l’une de ses mésaventures. Son ton était doux, apaisant et un parfum tout en fraîcheur se dégageait de la pèlerine, contrastant outrageusement avec la saleté et la vulgarité naturelle du nain. Coralline ouvrit la bouche, prête à demander la suite de ce récit, lorsque Gloyn les interrompis. Manifestement, il ne s’intéressait guère à autre chose qu’à lui-même... à part peut-être à son estomac ?
La jeune fille fit silence sans oser interrompre ce personnage peu rassurant, mais le nain semblait avoir d’autres préoccupations plus importantes que la présence indésirable de la petite Nymphe, comme réfléchir à la manière de faire entrer un saucisson entier dans sa bouche, par exemple... Coralline sourit, écoutant avec une attention toute particulière, les paroles à demi avalées par cet étonnant individu. Non pas qu’elle soit très intéressée par ce qu’il avait à dire, mais elle devait faire un effort pour déchiffrer ses mots, engloutis sous des bruits grossiers de mastication. Il disait donc s’appeler « Gloyn Brise-crâne » et la jeune Nymphe s’imagina un instant comment un tel surnom avait pu lui échoir, avant de se rendre compte que la réponse n’était que trop évidente... Vaguement, dans son esprit, elle se représenta le crâne d’un Nain crasseux dans lequel était fièrement plantée une hache gigantesque... Cela devait être à peu près cela, non ? Et puis le dit Gloyn attira son attention sur son compagnon.
Il s’agissait donc d’un Elfe. À vrai dire, Coralline aurait pu s’en douter. Elle jeta un coup d’œil en direction du dénommé Tyrol et lui sourit, l’air rassuré. De manière assez curieuse, elle avait naturellement entretenu de très bons rapports avec les Elfes depuis son arrivée à Elament... elle les trouvait toujours très beaux et ils lui inspirait chaque fois une grande confiance de par le calme et la douceur qu’ils dégageaient. En réalité, il n’y avait véritablement qu’avec Shinreï que cette règle ne s’appliquait pas. Il n’était ni doux, ni calme et son respect des êtres autres que lui-même demeurait très limité. En fait, il était le seul Elfe arrogant et imbu d’orgueil qu’elle ait encore rencontré. Cherchant le regard rassurant de Tyrol, elle ne croisa rien d’autre qu’une pâle lueur sur la capuche parsemée de flocons. Et puis soudain, elle se figea. La question de Kuru sur sa race l’avait ramené à la réalité de façon si brutale qu’il lui sembla qu’elle tombait du haut de la Tour des Vents...
Elle tourna brusquement la tête vers le Nain, hésitant entre lui répondre poliment – comme le lui suggérait la prudence – ou bien l’envoyer sur les roses comme l’incitait à le faire sa soudaine colère. Inconsciemment, ses petits poings se serrèrent sur ses genoux, mais fort heureusement, elle n’eut pas à faire ce choix. Car déjà, Gloyn posait d’autres questions, moins gênantes celles-ci – puisqu’elles ne concernaient pas sa vie privée. Coralline respira profondément, tout à coup soulagée et ravie de pouvoir changer de sujet si facilement.
« _ En fait, je suis élève à l’école d’Elament. » rectifia t-elle avec une douceur qui l’étonna elle-même.
Puis elle jeta un coup d’œil gêné autour d’elle. Était-elle autorisée à parler de la guerre ? Quelqu’un lui en voudrait-il d’y faire mention ? Peut-être que l’endroit n’était pas non plus le mieux choisit pour en parler... mais après tout, Gloyn posait une question, mieux valait peut-être y répondre, non ?
« _ Euh... et bien en effet, il y a eu une guerre récemment... »
Elle s'interrompit, épiant les réactions autour d’elle, mais tous semblaient s’évertuer à ignorer cette table où un goinfre de Nain les écoeurait... |
| | | Invité | |
| Dim 10 Fév 2008 - 0:00 | |
| « Tiens donc, Kuru est ici et tout est à sa place... voilà qui est étonnant... » remarqua Naja pour lui même en entrant dans le Dysco. De loin en loin, il venait de reconnaître le Nain et ses manières aussi délicates que celles d’un Orc atteint de désordres intestinaux... Il sourit, adressant un petit signe amical à Kuru, sans véritablement savoir si ce dernier l’avait aperçu ou non. Son regard s’était posé sur la piste de danse et passait d’une personne à l’autre avec la vivacité de quelqu’un qui cherche une connaissance. L’annonce passée dans l’Atia annonçant cette fête du « faux hiver » avait attiré son attention. Non pas que l’Aasimar soit un grand fêtard, mais il avait une toute autre idée en tête en venant ici... celle de ne pas venir seul...!
Aussi, l’air inquiet, il faisait un rapide tour des lieux à la recherche de sa bien aimée... en vain, comme il devait s’y attendre. Sans doute viendrait-elle un peu plus tard dans la soirée, après s’être reposée. À y réfléchir, cette éventualité devenait même une évidence, surtout lorsque l’on avait connaissance des derniers évènements... Et Naja ne devinait que trop dans quel état d’épuisement – aussi bien moral que physique – devait se trouver sa jolie Elfe. Il s’en voulu un instant d’avoir insisté pour qu’elle vienne à ce rendez-vous, mais les flocons tombés du plafond, les sapins, les danseurs et toute cette bonne humeur le confortèrent dans l’idée qu’il avait finalement peut-être raison. Serait-il capable de soulager le poids qui pesait sur les épaules de sa compagne, au moins le temps d'une soirée...? Il l'espérait du fond du coeur.
Mais pour l’heure, Naja était seul, encore une fois en avance. Encore une fois, car aussi loin qu’il se souvienne, il avait été le premier arrivé sur les lieux de son rendez-vous au Mille et Une Saveurs, il n'y avait pas si longtemps. Le souvenir de cette soirée le fit sourire. Comme ils s’étaient amusés, tous les deux... comme des gosses ! Ils n'avaient même pas mangés et s'étaient enfuis, courant d'un lieu à l'autre, avec l'insouscience qu'ont deux enfants qui s'amusent. Et s'il parvenait à recréer cette atmosphère, cette complicité, le temps de quelques heures...?
Et puis tout à coup, réalisant qu’il était planté comme un piquet devant les pistes de danse, Naja se risqua à traverser la foule et se dirigea jusqu’au bar où les douces effluves des chocolats chauds lui donnèrent l’eau à la bouche.
Pas une seule seconde, Naja ne remarqua les quelques regards étonnés tournés vers lui... car pour l’occasion, il s’était vêtu d’une jolie redingote de velours vert sombre, en parfait désaccord avec le thème de la soirée. En réalité, ce devait être le seul vêtement un peu soigné qu’il possédait et il l’avait sortit pour l’occasion. Aux poignets, serrés à l’aide d’un bouton de nacre, dépassaient les manches de mousseline blanche de sa chemise et ses cheveux pourpres, enfin, étaient soigneusement attachés à l’aide d’un catogan. Non, non ! Vous ne rêvez pas... un catogan ! Seule une mèche rebelle, coupée court par les soins de Raziel, échappait à l’attache de raffia et retombait devant ses yeux en lui donnant un faux air de mauvais garçon.
Assis sur son tabouret, dos au bar, les lèvres plongées dans sa tasse de chocolat et ses yeux aux reflets rouges épiant l’entrée au travers du nuage de vapeur, il attendit...
Dernière édition par Naja Notos le Jeu 27 Mar 2008 - 11:09, édité 1 fois |
| | | Invité | |
| Dim 10 Fév 2008 - 20:58 | |
| Une école se disait le nain, voilà qui était très étonnant. La cité éduquait aussi les personnes qui venaient ici, sans doute pour apprendre à contrôler leur pouvoir, se dit alors le nain, tout en se grattant la tête après avoir posé son saucisson et son morceau de pain et de viande grillée recouverte de sauce tomate rouge sang. Il faut dire que les nains ne gardent pas tout le temps leur casque et qu'ils aiment bien les hotter de leur tête pour s'occuper à d'autres activités que celle de la guerre en général. Le nain observa l'elfe qui flânait sur sa chaise, alors que la jeune femme aux cheveux chatains s'était assise juste à côté de celui-ci. Le nain continua alors à retourner à son activité préférée, c'est-à-dire avaler toute la nourriture se trouvant devant lui, mais il s'arrêta aussi sec dès que la jeune femme dont l'origine ethnique restait encore inconnue, prononça la phrase suivante. "Une guerre entacha la cité d'Elament..." Cette fois-ci les oreilles du guerrier se mirent à siffler, tel un acouphène dans le crâne de Gloyn. Le mot guerre... Elle avait bien dit guerre la jeune femme ! Dans l'esprit du nain de nombreuses images apparaissaient simultanément et disparaissaient de la même manière qu'elles étaient apparues dans ses visions. Des images de batailles que le nain avait mené durant les périodes du tout début de son âge adulte. Les sons des confrontations, le bruit des armes qui s'entrechoquent dans l'action désordonnée de la violence, l'odeur des flèches enflammées enduites de camphre ou de bitume, celle du sang aussi. Les scènes de la vie que Gloyn ne pouvait pas oublier. Ces images pouvaient durer des heures, cependant elles n'étaient que de quelques secondes dans le monde matériel où se trouvait le guerrier et ses deux nouveaux compagnons. Tout au plus, Tyrol aurait jugé cela à une absence. Tel un ange qui passe dans les cieux éclairés par les rayons de l'astre brillant. Ce fut le silence dans le cerveau du nain. Puis il reprit soudainement conscience, poussant un petit bruit interrogatif de sa bouche encore pleine de victuailles. Mais comme le dit si bien l'adage, ce fut le calme avant la tempête, à peine la jeune Coralline s'assit que le nain hurla presque à la mort le mot interdit en ce jour de paix et de fête dans la grande cité d'Elament...
"_Une guerre !!!"
Tel le tonnerre, le nain se tut aussitôt alors que les personnes tout autour de la table des trois protagonistes firent silence, le temps de quelques secondes pour le mot soit bien déchiffré dans tous les esprits, puis, sans doute parce qu'ils avaient quelques choses à annoncer ou à continuer dans leur conversation avec leurs interlocuteurs qu'ils reprirent tous ensemble la symphonie du brouhaha indescriptible d'une foule. Mais le nain, lui ne semblait pas très bien, le teint pâle, près à se lever pour aller dans la direction de la jeune Coralline et presque la secouer dans tous les sens et la harceler de questions portant toutes sur cet événement. Mais au lieu de cela, le nain posa ses deux mains fermées sur la table, à côté son assiette. Celui-ci, les yeux grands ouverts et noirs, la bouche à demi-ouverte comme pour poser une question alors que l'on n'a pas encore reprit tout à fait ses esprits. Sa barbe bougea...
"_Une guerre vous-dites, mais contre qui ? Pourquoi ? Pour quelle raison ? Avez-vous gagné ? Est-ce qu'il y a eu des pertes ??? Je veux tout savoir !!! Je ne manquerai pas de protéger cette cité s'il le faut et aussi mon employeur..."
Justement, à peine le nain avait-il eu le temps de terminer sa phrase que son employeur, Naja Notos arriva à son tour dans l'établissement. La salle des fêtes de "The Dysco", nom qui ne veut rien dire pour le mercenaire, pétillait de vie et de joie. Comme si tout cela était fait pour cacher dans les coeurs innocents des habitants toutes les peines qu'ils ont dues endurer. L'employeur de Kuru, fit un salut assez discret et emprunte d'une certaine timidité, chose que le nain avait noté quand il fit la rencontre de Naja, une rencontre un peu brutale et accidentelle, mais rien de grave en tout cas. Kuru reprit son calme, les images qui défilèrent dans sa tête ne furent que de la vieille neige. Il cria un salut quasi grégaire pour attirer l'attention d'un Naja épinglé comme un milord, lui faisant des signes de sa main droite qui tenait en même temps son morceau de sandwich à la viande de porc et aux fayots à la tomate. Le guerrier se pencha en arrière pour essayer de se mettre debout sur sa chaise, secouant le diner dans sa main pour saluer l'aasimar, profitant à son insu pour faire échapper de la sauce un peu partout.
"_Ah bé tieng, quand on parle du loup, on en voit la queue ! Hé, Naja ! NAJA !!! Mais il est sourd ma parole ?! Hé !!!" |
| | | Tyrol
Nombre de messages : 378 Âge : 301 Race : Elfe (Solan) Poste : Régent Magie Contrôlée : Air Feuille de personnagePuissance: (910/1000) | |
| Dim 17 Fév 2008 - 17:18 | |
| Souriant doucement dans l'ombre de son capuchon, Tyrol se contenta de laisser tomber son histoire. De toute façon, elle ne se résumait presque qu'à ce qu'il venait d'en raconter ! Cette anecdote le faisait toujours rire, aussi son sourire s'adressa-t-il avant tout à lui-même plutôt qu'à Gloyn ou Coralline. Toutefois, comme cette dernière lui souriait suite aux présentations du nain, le sourire fit aussi office de réponse à celui que la jeune fille lui offrait d"un air rassuré.
La suite de la conversation ne le concernant plus, il se recula sur sa chaise, s'appuyant mollement sur le dossier, étendant ses jambes devant lui et croisant les bras sur son torse. Et il laissa faire, le regard vaguement perdu sur la table dans un premier temps, puis passant de Coralline à Gloyn au fur et à mesure qu'ils parlaient. L'elfe ne jugea rien et écouta sans trop se mouiller, son esprit ayant appris depuis longtemps à ne pas prendre parti de façon trop extrême. Même à ne pas prendre parti du tout dans un premier temps.
Les questions défilaient vite et il s'avouait intérieurement avoir du mal à suivre, mais, comme on ne lui demandait rien à lui directement, il avait le temps de toutes les analyser et de trouver lui-même les réponses, et, quand il n'y en avait pas, de les laisser tomber.
La guerre… Oui, lui, il en avait entendu parler. Durant des mois, elle avait menacé la Cité sans jamais réellement éclater, une sorte de guerre froide où les cas de combats entre élamentiens et démons étaient rares, même si quelques enlèvements avaient eu lieu. L'elfe avait quitté Elament depuis, mais il ne savait pas exactement combien de temps avant que la bataille n'ait lieu. Et répondre à cette question ne l'intéressait pas. Ce qu'il se demandait surtout, enfin de temps en temps quand le sujet revenait, comme en cet instant, c'était de savoir si sa présence aurait changé quelque chose dans l'issue du combat ou dans le nombre de morts : peut-être que oui, peut-être que non…
La réaction du nain, soudaine, aurait fait sursauter Tyrol s'il n'était pas habitué à ce genre de gestes brusques. Il se borna à relever la tête, qu'il avait baissée à force de réfléchir, et jeter un regard très légèrement surpris au nain. Il ne fit pas de commentaire cependant. Gloyn avait bien raison, même s'il arrivait tard, de s'en préoccuper. Il partait d'une bonne intention après tout…
… Et déjà (quelle vivacité) il partait sur un nouveau sujet : un homme qu'il avait aperçu au comptoir. L'elfe tourna la tête vers l'homme en question, et resta bloqué sur lui un instant. La lumière de ses yeux chercha à reconnaître cette personne, sûre de l'avoir déjà vue. Puis, Gloyn criant à tue-tête son nom, il tourna à nouveau la tête. Il savait à présent.
Comme tout ceci ne le concernait pas, et comme il n'était (oh… presque) pas du genre à s'immiscer dans les affaires des autres, Tyrol entreprit de finir son biscuit en silence, silence qui signifiait qu'il était toute ouïe et que s'il y avait une suite à tout cela, il était prêt à écouter attentivement et à réagir si on le lui demandait. |
| | | Invité | |
| Mar 19 Fév 2008 - 13:30 | |
| [HS] ... euh... please Kuru, tu peux oublier Naja (MP) ? [HS]
Tout à coup, elle se demanda ce qu’elle faisait là, assise à cette table, en compagnie de cet énergumène bruyant. Ses regards allèrent machinalement vers Lorelaï, toujours occupée dans une discussion avec Ange Noir et il lui sembla alors que son calme revenait doucement. C’était comme si seule l’infirmière – à présent médecin de la ville – était capable d’apaiser les fureurs passagères de la petite Nymphe. Mademoiselle Elandhil, consciemment ou non, transmettait sa sérénité. Aussi, Coralline revint-elle à la conversation, entre curiosité et lassitude. Ses yeux suivirent chaque geste de Kuru, allant du saucisson gras jusqu’à ses cheveux tout aussi gras, s’attardant sur ses petits yeux plissés sur son visage ridé...
Coralline cru deviner un frémissement et s’imagina soudain Kuru lui sautant à la gorge, éructant des insultes nanesques... oh ! Elle n’était pas si loin de la réalité en fin de compte... « Une guerre !? » avait-il hurlé sans précaution, faisant sursauter la jeune Nymphe. Mal à l’aise, elle avait immédiatement levé la tête et s’entêtait à fixer, l’air absent, les flocons de neige qu’Héliodore faisait incessamment tomber du plafond. C’est en ces instants là que l’on pense – au plus profond de soi – et si fort qu’il nous semble que tout le monde peut nous entendre... « ... la honte... » pensa Coralline.
Le silence flotta quelques instants où l’on n’entendit plus que l’orchestre, imperturbable, jouant de gais accords. Et déjà, le Nain aux manières peu communes repartait sur une série de questions, ne laissant pas même le temps à la petite Coralline d’y répondre.
Tout autour, les discussions avaient repris, les rires s’étaient élevés à nouveau et les danseurs, sur la piste, tourbillonnaient avec ivresse. aussi la jeune fille ouvrit-elle la bouche, prête à répliquer. Elle ne s’en rendait pas réellement compte, mais elle avait en elle ce besoin fou de se confier. Peu lui importait l’interlocuteur – tant qu’il ne s’agissait pas de son Maître – elle devait parler, raconter ce qu’elle avait vu, ce qu’elle avait vécu et ce qu’elle avait ressentit, au bord d’une mort qui l’avait effleuré de près. Elle ouvrit la bouche, prête à parler, mais s’interrompit aussitôt devant Gloyn debout sur la table, aspergeant joyeusement ses voisins d’une sauce moins suspecte qu’écoeurante...
Coralline rougit jusqu’aux oreilles, morte de honte. La situation pourrait-elle être pire ? Elle jeta un regard en biais en direction de Tyrol... lui au moins, semblait s’amuser. Elle jeta un bref coup d’oeil en direction de l’homme que Kuru tentait d’alpaguer, dans un accoutrement pire que le sien trop petit et décida, à l’image de Tyrol, de se laisser aller sur le dossier de sa chaise, fatiguée par l’agitation quasi compulsive du Nain. « Heureusement que le ridicule ne tue pas... » pensa t-elle avec ironie. |
| | | Invité | |
| Ven 22 Fév 2008 - 13:22 | |
| (Oh la la... j'en ai manqué long!)
Lorelaï, qui avait disparu le temps de langer sa petite, revint discrètement dans la salle... elle fut surprise qu'il y ait maintenant autant de monde et chercha des yeux un visage connu, mais dans la foule, elle ne distinguait plus personne... son coeur espérait évidemment voir Archaël...
Tu me manques temps... cette fichue Bataille nous aura rapproché pour mieux nous séparer ensuite...
Dans ses bras, la petite s'agita dans son sommeil, trouva une meilleure position et rejoignit Morphée de nouveau alors qu'entre ses jambes, Rudy l'écureuil roux sautillait au rythme de la musique.
Apercevant une table de coin vide, elle s'y dirigea et prit place. Un pichet d'eau l'attendait et elle s'en servit avec joie. S'adossant, elle profita du fait que pour une fois, elle se trouvait en société, sa petite calme et personne à soigner... enfin un peu de tranquillité... |
| | | Invité | |
| Ven 22 Fév 2008 - 15:50 | |
| Revenons à quelques tables plus loin, alors que le calme revint étrangement dans la salle des fêtes de ce bâtiment, le nain barbu sans son casque qui laissait voir sa coiffure épaisse et noire, gesticulait sur sa chaise, un sandwich bourré de sauce dans sa main. Pourquoi cette situation quelque peu atypique du nain, parce que les nains sont de grands fêtards, pour ce qui est de Gloyn Brise-Crâne fils de Kuru, c'était tout comme. Le nain hurlait à la mort "Naja", le prénom de son employer qui après un léger petit signe de sa main disparut dans la foule en délire. Le nain, un peu déçut, décida de se rasseoir sur son tabouret, mais il faut que je raconte quelque chose... Les nains sont très maladroits en société, Gloyn aussi fut du genre à ne pas faire attention à ce qu'il faisait, là, il ne comprenait pas qu'il était en train de déséquilibrer la chaise qui partit en arrière, le nain volant dans le décor. Un nain volant, on aura tout vu dans cette cité !!! Oui, le nain se mit à voldinguer dans le décor pour atterrir non sans légèreté, telle une plume d'oiseau rare. Le nain s'écroula de tout son poids sur le sol, en l'occurrence, du parquet ciré. Ainsi, le nain s'écrasa la tête la première sur le bois reflétant le visage de Glyon et une fois au sol après le choc de la chute, il continua à glisser pendant encore quelques centimètres, peut être cinquante centimètres diront certains témoins de la scène. Bien-sûr, les gens aux alentours ayant vu cette scène spectaculaire et tout aussi comique, éclatèrent de rire. Alors que le nain était à demi-conscient essaya de se relever avec une certaine difficulté, cela ressemblait aux vieilles marionnettes que l'on voit apparaître dans les horloges quand l'heure sonne. Le guerrier nain déplia ses reins de cette manière robotique, tel un automate, son mouvement fut accompagné par un craquement de vertèbre. Gloyn une fois debout, se gratta la tête, en se demandant ce qu'il s'était passé. Tout en observant la foule autour de lui, des spectateurs tous aussi heureux et apaisés de voir un nain voler dans les air, mais qui tout compte fait, n'avait rien ressenti et qu'il fut toujours aussi vivace. Les nains c'est robuste pardi !!! Glyon reprit le chemin de la table où l'attendaient des victuailles toujours aussi alléchantes. Il fit un signe de la main pour faire comprendre à ses deux invités qu'il était en pleine forme, le nain accompagna même son arrivée à table avec un petit sourire en coin et à peine eut-il le temps de prendre ses couverts que sa tête tomba dans l'assiette... |
| | | Tyrol
Nombre de messages : 378 Âge : 301 Race : Elfe (Solan) Poste : Régent Magie Contrôlée : Air Feuille de personnagePuissance: (910/1000) | |
| Ven 22 Fév 2008 - 18:38 | |
| SBLAM.
Une porte qui claque ? Non, Gloyn qui s'exerce. C'est cette fois que Tyrol sursauta, à cause du bruit, malgré le fait qu'il ait senti venir la catastrophe… Il lui avait semblé que le nain était bien bancale sur sa chaise, tout à coup…
Il se leva d'un bond de sa chaise et son capuchon tomba, dévoilant ses grands yeux pâles, qui, écarquillés, semblaient plus immenses encore. La bouche légèrement entrouverte, l'air catastrophé, il resta cependant incapable de courir à la rescousse de Gloyn, comme si, dans son for intérieur, il souhaitait voir la fin de cette magnifique cascade. De toute façon, tout allait si vite qu'il sut immédiatement que tenter de rattraper le nain serait inefficace. Il n'aurait jamais été assez rapide. Et puis, le spectacle valait tout de même son pesant d'or !
Bien que le malheur de son compagnon de tablée n'ait rien de jubilatoire, toute la salle se mit à rire, et Tyrol ne fit pas exception. Ce fut cependant son rire qui domina celui des autres et les calma bien vite. Les regards se détournèrent du nain pour se porter sur l'elfe : Il hurlait littéralement de rire. Ce rire étrangement aigu, musical, qui sortait même des conventions du rire que l'on assignait aux elfes,mais loin d'être un rire moqueur. Décidément, il n'était pas plus sage ni discret que le nain qui était à sa table – enfin, qui était par terre pour l'instant, mais dans la théorie, il était à sa table.
Il répondit au signe de main que Gloyn lui adressait pour lui signaler que tout allait bien, montrant qu'il en était rassuré pour lui. Puis, les larmes aux yeux, il se rassit en laissant échapper un grand soupir de bien-être, un immense sourire s'étirant sur ses lèvres roses. Il renversa la tête en arrière pour faire passer ses cheveux trop longs dans son dos, puis, surpris, écarquilla à nouveau les yeux lorsqu'il vit que le nain, à peine revenu à la table, se laissait complètement tomber dans son assiette.
Cette fois-ci, Tyrol eut cependant le réflexe de se lever. Il fit le tour de la table et obligea avec douceur le nain à se redresser. Il rit à nouveau, mais plus bas et surtout plus machinalement qu'avant. Il sortit un mouchoir de l'une des manches de son vêtement, que l'on devinait blanc et or sous la cape noire, et essuya le visage de Gloyn, les sourcils levés.
"Vous vous mettez dans un tel état !" s'exclama-t-il avec une franche surprise. "J'espère que ce n'est pas cette histoire de guerre qui vous met ainsi… Quoique, vous changez de sujet si vite, il m'est difficile de savoir !…"
Il releva la tête vers Coralline et plissa les yeux, toujours souriant.
"Ce sujet semble vous perturber tous deux, peut-être devrions-nous l'éviter. Enfin, ne vous sentez obligés de rien !" |
| | | Invité | |
| Mar 26 Fév 2008 - 13:27 | |
| [HS] Lorelaï, si tu veux te joindre à nous, n'hésite pas [HS]Elle le regardait chanceler sur sa chaise, se demandant si les pieds tiendraient le coup ou pas, avec une certaine petite idée sur la question... Curieusement, elle était partagée entre cette irrépressible envie de voir Gloyn tomber – cela lui apprendrait à se tenir tranquille – et la crainte qu’il aille se faire mal... Aussi se contenta t-elle de le regarder passivement, attendant la suite que le Nain voudrait bien donner aux évènements. De justesse, elle évita un jet de sauce jaunâtre et souhaita aussitôt tuer Kuru de ses propres mains... Pourtant, elle n’eut pas à intervenir, car celui-ci s’infligeait spontanément dans une auto correction, si l’on pouvait dire !
Instinctivement, Coralline se leva d’un bond, effrayée et inquiète. À ses côtés, elle vit le dénommé Tyrol avoir la même réaction et sous leurs yeux, Gloyn embrassa le sol avec une telle violence que la petite Oréade en eut le souffle coupé. C’était comme si elle avait subit une partie de la douleur de Kuru rencontrant le parquet ! Le Dysco entier trembla sous les éclats de rire des gens, tout autour, Tyrol riant plus fort que les autres. L’expression voulant que le malheur des uns fasse le bonheur des autres était-elle à ce point exacte, que tout le monde riait de la mésaventure du Nain ? Coralline ne trouvait là rien d’amusant, au contraire très inquiète. Fort heureusement, l’individu aux manières peu recommandables s’était relevé seul, indemne et souriant. Un petit signe de la main fit rasseoir la petite Nymphe, rassurée, mais renfrogné.
Décidément, elle n’avait pas sa place ici...
Elle chercha Lorelaï du regard, mais cette dernière avait disparu de sa table et, le cœur battant, la jeune fille la chercha des yeux pendant quelques secondes interminables, avant de la retrouver, assise seule, un peu plus loin. Ouf ! Et puis tout à coup...
SPLOTCH...
« Splotch ? » pensa Coralline en revenant à la table d’où son esprit s’était éloigné. Devant elle, Tyrol essuyait le visage de Kuru, couvert de la nourriture qui se trouvait – à l’origine – dans son assiette. Elle regarda l’Elfe s’occuper du Nain avec cette quasi tendresse un peu étrange... et sans comprendre pourquoi, son comportement et ses paroles l’agacèrent. Et quoi ? Était-ce à lui de décider de quoi elle avait envie de parler ? Et puis d’ailleurs, ce n’était pas elle qui était perturbée, mais bien ce fichu Nain qui ne trouvait rien de mieux, lors d’une fête, de s’empiffrer, hurler et faire le pitre en équilibre sur une chaise bancale !!! La petite Nymphe se leva comme si sa chaise lui avait mordu les fesses et adressa un signe à Lorelaï... Il était peut-être temps que son amie intervienne pour vérifier l’état de santé physique de Gloyn...? |
| | | Invité | |
| Jeu 10 Avr 2008 - 17:05 | |
| Tant d'événements en si peu de temps, il était difficile de ne pas montrer une souffrance qui accablait son coeur ... Que devait-elle faire? Laisser le temps faire son oeuvre mais cesser de pleurer, cesser de se morfondre et enfin essayer de profiter du fait qu'elle soit toujours en vie. A quoi cela aurait-il servi que Layna sacrifie sa propre existence s'il fallait ensuite se laisser aller et mourir. L'annonce de l'Atia avait fait paraître les nouvelles, Layna décédée... Naciniah prenant sa place et comme un hommage le retour des festivités avec ce « faux hiver » qui avait lieu bien après la saison. Une invitation à un bal comme si elle n’était qu’une élève demandée par un jeune homme dont la gaieté n’avait d‘égal que sa beauté. Elle avait envie de le rejoindre, de s’évader avec lui comme lors de leur premier rendez-vous, mais lui avoir déclarer ses sentiments la rendait si frêle que la jeune Elfe ne savait quoi faire...
Regardant autour d’elle, le bureau qui était à présent le sien lui semblait si austère qu’il était difficile de ne pas se sentir prisonnière de son destin qu’elle voyait déjà tout tracé... Il ne tient pourtant qu’à elle d’en faire ce que bon lui semble... Prenant une grande inspiration elle sentit son courage revenir à petit feu et fit le choix de se rendre à cette fête...
Arrivant à l’entrée du Dysco elle prit une grande bouffée d’air et poussa la porte qui la séparée de ceux qui s’amusaient... Entrant doucement, elle ne fit aucun bruit et ne pensa pas à saluer tous ceux qui s’y trouvaient. Faisant honneur à celle qui avait instaurée ce genre de festivité, on la vit apparaître sous un autre jour. Vêtue d’une longue robe blanche qui laisser tomber de fines dentelles sur le sol, laissant voir ses formes généreuses; elle oublia ce qu’elle était à l’habitude, un maquillage discret se risquant à rendre son regard de braise bien plus captivant, elle avait retiré tout accessoire de ses cheveux, les abandonnant au vent qui les ondulait de manière fraîche et subtile...
Jetant un oeil sur la salle, elle aperçut un regard familier se tenant au bar, c’était lui... Cet homme qui avait rompu chaque barrière de Naciniah... Lui qui avait fait chavirer son coeur et qui était là pour elle à tout moment... La protectrice avança timidement vers Naja, regroupant ses mains et abaissant la tête, comme honteuse de se montrer ainsi. Et se tenant alors face à lui elle ne pu laisser s’échapper que quelques mots de sa bouche :
« Bonsoir Naja... »
Que dire de plus? Elle ne saurait... Quelques part elle espérait qu’aucun élève ne s’apercevrait qu’il s’agissait d’elle, voulant à tout prix éviter toutes les questions redoutées et certainement leur jugement. Celle que l’on avait connu forte et sans aucun sentiment devenait petit à petit aussi fragile qu’une feuille attendant l’automne.
[HS : désolée mais je me remets doucement au rp, il me faudra quelques temps avant de revenir au même niveau qu'auparavant.] |
| | | Invité | |
| Ven 11 Avr 2008 - 14:56 | |
| Lorsqu’il la vit entrer, Naja faillit laisser échapper sa tasse d’entre ses doigts. Il s’était tant habitué à la voir vêtue de sombre, fière et droite comme une reine des flammes, qu’il lui sembla tout à coup voir une femme bien différente de celle qu’il connaissait. La chevelure de Naciniah, libérée de ses entraves, retombait en une miroitante cascade de jais et quelques mèches rebondissaient comme les flots joyeux d’un torrent sur chacune de ses courbes. Ses épaules, sa poitrine, la cambrure de ses reins. L’Anthracite de ses cheveux proposait un étonnant contraste avec son habit de neige immaculée. Elle semblait alors d’une pureté indéniable, presque fragile et seul son regard où vacillait les flammes de son élément vous rappelait qui elle était.
Le cœur de Naja s’était arrêté durant tout le temps que dura sa contemplation. Elle n’avait duré qu’une seconde, à vrai dire, mais cela lui sembla une douce éternité. Le souffle coupé, il aurait pu la regarder ainsi pendant des heures sans jamais s’en lasser. Tout à coup, il avait oublié toutes les angoisses accumulées depuis des mois, ses angoisses, ses doutes et cette incessante inquiétude qu’il traînait depuis que Naciniah s’était effondrée, sur le champ de bataille. Brusquement libéré de toutes ses tensions, Naja eut l’impression que son cœur allait éclater. Elle était venue, répondant à son invitation et c’était tout ce qui comptait à ses yeux ! Reposant sa tasse sur le comptoir, il sourit, heureux comme jamais. Un liserai de chocolat crémeux se dessinait autour de sa bouche. La jeune femme s’était avancée doucement, glissant jusqu’à lui comme un cygne blanc sur la surface azurée d’un lac. La gêne qu’elle éprouva à lui parler le fit sourire de tendresse.
« _ Naciniah... vous êtes... surprenante ! Surprenante et magnifique... » lâcha t-il après avoir cherché ses mots.
Il se demanda si ces adjectifs étaient les bons et il lui semblèrent appropriés. Son regard pétillant la détaillait de la tête aux pieds, manifestement ravi. Autre chose le touchait, sans qu’il puisse déterminer de quoi il s’agissait. Le teint halé de Naciniah se détachait sur sa robe de nacre, brisant la monotonie de ce blanc virginal. Et si les dentelles n’étaient pas tout à fait son style, cela lui allait bien tout de même. Elle semblait, ainsi vêtue, aussi fragile que les Elfes au teint pâle et à la douceur sucrée. Il y eut un instant de flottement pendant lequel Naja se demanda si Naciniah était sucrée... un instant fugitif, à peine perceptible dans son regard aux reflets de Grenats. Un instant vite submergé par d’autres émotions qui lui venaient en masse. Il trouvait cette tenue amusante, parce qu’il connaissait le caractère de sa belle et que le contraste lui plaisait. Cependant, à trop s’émerveiller de sa compagne, il en restait bêtement muet et immobile.
Se souvenant brusquement qu’il était doté de parole et de deux bras plus deux jambes, l’Aasimar se décida enfin à briser cette gêne palpable. Il se leva d’un bond souple et se saisit des mains de Naciniah avec une douceur infinie, comme s’il craignait de la blesser. Les décroisant lentement, il y déposa un baiser tendre :
« _ Bonsoir, charmante demoiselle. continuait-il de sourire, la bouche toujours auréolée de crème brunâtre, M’accorderiez-vous cette danse ? »
Il hésita quelques instants, envahi par le désir soudain de lui caresser la joue, ou bien les cheveux... ou peut-être la prendre dans ses bras et la serrer tout contre lui ? Mais il ne fit rien de tout cela, car déjà, l’envie de la faire danser et tournoyer à en perdre l’équilibre lui avait traversé l’esprit. Et comme il ne pouvait pas faire tout cela en même temps, il resta immobile, sans pouvoir se décider. Une seconde encore, un battement de cils, ou de cœur, ou les deux. Ses pensées voyageaient sur des sentiers vaporeux, où seule Naciniah était présente à ses côtés. L’orchestre lui rappela pourtant où il se trouvait et brusquement, il retrouva ses esprits. Sans lui lâcher les mains, il l’entraîna vers la piste de danse avec son éternel sourire enfantin.
Il avait envie de danser, jusqu’à en perdre haleine... |
| | | Invité | |
| Ven 25 Juil 2008 - 9:35 | |
| Elle se sentait si bête...
Elle était debout, le regard fixé sur Lorelaï qui ne lui accordait pas la moindre attention. Baissant les yeux, elle se heurta à une réalité flagrante qui la laissa muette. Mince... ses poings se serrèrent. Comme autant d’autres fois, elle était submergée par ses émotions sans pouvoir les contrôler, victime d’elle même. La table était parsemée de postillons infectes, morceaux de viande pas encore mâchés et échappés de la bouche de Gloyn trop occupé par ses récits pour se soucier de la bienséance. En fait, il ne se souciait pas même des autres, ramenant la conversation à lui et ne se faisant que trop remarqué... du moins, c’est ce qu’il sembla à la petite Nymphe dont les ongles s’enfonçaient dans ses paumes. Et bien qu’il reste ainsi, le nez dans son assiette, et qu’il s’en étouffe ! Une sauce brunâtre avait giclé sous le poids du visage du nain et ruisselait sur la table comme un filet huileux répugnant.
Coralline releva la tête, le visage dur, le regard froid. Et cet Elfe qui riait de tout en se permettant de donner des conseils. Qu’est-ce qu’il y connaissait, lui ? Un coup d’œil derrière elle : Héliodore était toujours dans son coin, faisant tomber la neige méthodiquement. N’était-ce pas ridicule, cela aussi ? Et cet orchestre insupportable ?
Comme une averse qui s’abat d’un seul coup à la manière d’une mousson drue, une foule de sentiments assaillaient Coralline. Brusquement, elle réalisa qu’elle n’avait décidément rien à faire ici. Sa colère fut telle qu’elle recula, effrayée elle-même par cette bouffée de rage. Elle bouscula un jeune homme qui lui sourit. Bon sang ! Toute cette bonne humeur, ça devenait détestable ! Comment osaient-il s’amuser sous son nez alors qu’elle n’éprouvait que solitude ? L’ambiance l’étouffait. Non. Ce lieu était décidément trop gai pour elle. Les flocons magnifiques, l’agréable odeur des conifères, la musique, les sourires, les danseurs... Elle aurait voulu hurler, les insulter tous et leur jeter les sapins, les tables, les chaises à travers la figure. Ne pouvaient-il pas cesser de vivre et lui fiche définitivement la paix ?
Elle desserra les poings, reculant encore. Brusquement, elle pivota, tournant résolument le dos à ceux qui l’accompagnait et se dirigea vers la sortie. Elle traversa la piste de danse, bousculant volontairement ceux qui osaient se mettre en travers de son chemin et se précipita dans l’escalier, grimpant les marches quatre à quatre. Sans qu’elle puisse les retenir, les larmes ruisselaient sur ses joues brûlantes. Larmes de douleur. Larmes de rage.
Elle ouvrit la porte à la volée, se ruant à l’extérieur. Le vent lui gifla le visage, mais ce fut tout. Même le froid n’avait plus d’effet sur elle, comme si elle n’existait plus pour personne, pas même pour son élément...
Elament... Shinreï... Lorelaï... tous, tout, elle détestait à n'en plus savoir qui ou quoi détester. Tout ce qui l’entourait, tous ceux qui se montraient à elle. Sooryane, Sirènetta, Emeraude, Clad. Autant de prétendus amis qu'elle n'avait jamais plus revus et qui ne se souciaient guère de lui donner des nouvelles. Et par dessus tout, ses parents qui l'avaient rejeté. Comment passer d'une vie de princesse adorée à celle de pariat ignorée de tous ? Elle, bonne à rien. Ses cours aqua étaient un fiasco, son entraînement avec Shinreï avait des allures d’humiliation constante, Lorelaï qui l’ignorait, son pouvoir qu’elle ne parvenait pas à maîtriser, les amis qu'elle était incapable de se faire, tout la rendait folle de rage. Tout l’isolait.
Ses pas agacés devinrent foulées et elle disparu au détour d’une ruelle, courant comme si Di avait été à ses trousses... |
| | | Invité | |
| Sam 26 Juil 2008 - 15:45 | |
| Lorelaï promenait son regard emeraude sur la grande salle quand elle s'apercut que Coralline était toujours là. Elle la croyait partie, ne l'yant pas percut depuis un moment. Elle était contente de voir son amie, alors elle quitta son recoin tranquille pour se diriger vers elle. En espérant qu'elle ne la dérangerait pas... mais bon, elle semblait aussi seule qu'elle...
Elle se faufila entre les danseurs, sa petite calée dans ses bras, l'écureuil sur l'épaule. Ce n'était pas évident, avec tout ses corps se balancant en rythme. Et Coralline qui était de l'autre côté de la salle. Dérangée par le bruit et le mouvement, Maëhli se réveilla et se mit à hurler, si fort qu'elle en couvrait presque la musique. La jeune maman eut droit à quelques regards exaspérés qu'elel ignora... Elle avait autant le droit d'être là qu'eux!!
Elle finit p;ar rejoindre l'autre moitié de la salle. Et s'apercut que Coralline était maintenant invisible... Elle la chercha un moment puis finit par s'y résoudre, elle ne verrait pas sa copine ce soir. Comme Maëhli réclamait à boire, elle trouva une autre table et sortit un biberon qu'elle planta entre les lèvres de la fillette. Ce faisant, elle se demanda si elle devrait partir à sa recherche, rester sur place ou rentrer chez elle... |
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