Grande Fête de l'Hiver

Cela y était. Les préparatifs pour la grande fête de l'hiver étaient finis. La grande salle du D'Ysco avait été réquisitionnée et complètement redécorée pour l'occasion. Une partie des tables qui entouraient auparavant la piste avaient été enlevées, les autres avaient étés repoussés contre les murs et servaient de buffets. Tout au le long de ceux-ci pendaient des lampions de couleur verte, rouge ou jaune, tandis que les tables étaient éclairées par des bougies posées à intervalles réguliers sur ses dernières.

Ça et là, quelques conifères en pot avaient étés placés et déployaient leurs branches longilignes, pourvues pour seul ornement de leur cortège d'épines. Les accompagnait plusieurs braseros, placés autour de la piste de danse, de l'estrade sur laquelle un groupe de musiciens préparaient leurs instruments, et de l'entrée, qui serait bientôt, et pour un certain temps, ouverte à tous vents.

La piste de danse, ainsi que les espaces près des arbres et les arbres eux-mêmes étaient recouverte d'une fine couche de neige, doucement entretenue par une petite armée de flocons, petits diamants éphémères, chutant d'un plafond caché dans la pénombre de la lueur des flammes. Cette tendre neige était lentement encouragée par une le don d'une Aqua cachée dans un coin. En effet, dans une alcôve près de la porte donnant sur l'arrière salle, était assise la jeune Scellée Héliodore Mhaktör qui, pour la première fois de sa vie, trouvait enfin un minimum d'utilité à une capacité qui lui avait ruiné l'existence.

Mais laissons de côté les pensées personnelles et égoïstes d'une fillette en manque de reconnaissance et s'occupant donc du doux rideau de coton neigeux recouvrant la piste, pour nous concentrer sur l'arrière-salle, justement. Celle-ci avait également été fortement modifiée, et était maintenant une petite patinoire, réservé aux plus jeunes, ou au petites gens.

Au bar, on faisait les ultimes préparatifs, aidé par le serveur félinidé de la cafétéria de l'Ecole, Nécoarc Nrvnqsr, appelé en renfort. Ils préparaient notamment chocolats et vins chauds qui seraient bus tout au long de la nuit par des clients en mal de chaleur. Les buffets, quand à eux, étaient fin prêts. Retour sur l'estrade, les musiciens avaient accordés leurs instruments et n'attendaient qu'un signe pour commencer.
Un rapide regard pour vérifier que tout était parfait, et le départ fut lancé. Les videurs montèrent les escaliers donnant sur l'entrée et ouvrirent en grand les portes, tandis qu'une gigue joyeuse commençait de l'intérieur.

La Grande Fête de l'Hiver commençait enfin !

Enfin! Ayant vérifié que tous et tous le monde étaient en place, Vardias Hotgar et ses 240kg vinrent à la rencontrent des portes d'entrée à la grande salle.
Les grosses pattes poilues du Troll se saisirent des battants et les firent coulisser sans douceurs vers les murs adjacents avec fracas.

"Sa y est!!!! Pouvez tous rentrez!!"

L'immense cris de joie du Troll causa plus d'un sursaut, bien vite dissipés par la musique qui semblait avoir trouvée un endroit par où sortir.
Dégageant l'entrée, après tous tous le monde pouvait venir, Vardias se précipita vers le bar où un Nécoarc Nrvnqsr à peux près sobre s'affairait.
Vardias n'avait pas sa massue, rangée dans un recoin de la Chope Hurlante, car ici il n'était pas question d'assomer qui que se soit.
D'ailleur la jeune Mhaktör aurait probablement éttripée les Troll s'il avait fait l'idiot...Et c'était parmie les propositions les plus tentantes! Après tous elle contrôlait la magie de l'eau...brrrrr.

Sans trop se soucier de la foule entrant dans la salle, Vardias s'empressa de venir voir si Nécoarc avait besoin d'aide. Se faisant, il s'accouda au bar et lença au félin:

"Ils s'arrivent! B'soin d'un p'tit coup de patte?"

Sans attendre de réponse, Vardias prit possession d'un verre de vin chaud, il aurait préféré une chope mais bon, qui descendit prestement le long de son gausier.

"Ouaaaaaaiiiiiiii!!! J'adore les fêtes! Gotferdom sa fait du bien par où sa passe!"

Assise un peu plus loin, sur un pan de mur effondré, Coralline observa la foule quasi hystérique pénétrer le Dysco avec empressement. Elle haussa les épaules. Fort heureusement, elle s’était mise à l’écart afin d’éviter ce genre de bousculade qu’elle ne comprenait pas et qu’elle détestait, il fallait bien le dire. Qu’y avait-il de si excitant à entrer là dedans ? La petite Nymphe attendit quelques longues minutes que le flot d’élèves et d’habitant se soit résorber et sauta au bas de son morceau d’édifice. Ses pieds nus se coupèrent sur un gravier et elle plia les genoux, sous le coup de la douleur. Voilà qui commençait bien !

Elle s’essuya la plante des pieds de la paume de la main et jeta un œil à sa tenue vestimentaire. Simple, enfantin même et à la limite de l’indécence. Non pas qu’elle ai envie d’émoustiller ces messieurs, mais Coralline grandissait et ses vêtements rétrécissaient... Ses souliers les premiers, qu’elle avait du abandonner au profit d’une marche pieds nus. Que diraient Lorelaï si elle la voyait ainsi ? Sa petite jupe à froufrou lui arrivait à peine à mi cuisse et elle avait dû emprunter un corset à une amie de chambrée afin de palier à un phénomène imprévu : l’apparition d’une poitrine !

Inspirant profondément, la jeune fille s’avança enfin. La dernière fois qu’elle était entrée ici, c’était lorsqu’elle suivait Shinreï... Un bien mauvais souvenir en réalité, puisqu’il avait osé l’humilier en public. Ses poings se serrèrent machinalement. D’un hochement de tête, elle salua les videurs du Dysco, comme s’il s’agissait de vieux copains. Pourquoi diable allait-elle se traîner dans ce lieu qu’elle n’appréciait pas ? Et bien... parce qu’elle espérait tout bonnement y rencontrer Lorelaï...

Face à la grande pièce principale, elle s’arrêta, soufflée. La salle était magnifique et de la neige, douce, scintillante, tombait d’un plafond qui semblait sans fin. Il n’y avait pas à redire, le Dysco savait organiser des fêtes ! Elle vit, du coin de l’œil, une jeune fille qui lui parut relativement sérieuse comparée au reste des habitants massés ici. Était-ce elle qui faisait neiger ? Coralline jugea que oui et s’avança timidement.

« _ Bonjour... » osa t-elle à l’intention de Héliodore.

Suivant son regard, elle vit une créature qui lui sembla monstrueuse et se demanda ce qu’elle faisait ici... Manifestement, ça buvait au bar en taillant une bavette... Un regard circulaire lui indiqua qu’aucun videur ne trouvait ça louche. Curieuse, elle voulu se renseigner, mais elle fut interrompue...

Ca ne fait pas longtemps que la jeune fée est revenue dans la citée, elle ne sais pas trop que faire, elle ne sait plus vraiment ou elle est en fait, un peu perdue dans se monde qu’elle ne connais plus vraiment, mais est ce qu’elle a déjà connus se monde, tous lui semblait étrange, hors du commun, aujourd’hui comme avant elle se sent a sa place, mais aussi décalée, comme si il lui manquait quelque chose pour être a la hauteur. Un soupire échappe a la jeune femme, seule dans sa chambre, elle ne peut que ressasser des douleur ancienne, pourquoi est ce qu’elle est partie, pourquoi elle ne peut pas rester ici seulement, pourquoi elle ne peut pas oublier toute ces histoire, la jeune femme soupira doucement, q’est ce qu’elle pouvait faire pour passer le temps. Bon allez au Dysco peu être, elle le connaissait un peu, et savait qu’on pouvait rencontrer certaine personne intéressante.

La jeune femme passa un robe rouge, tout simplement qui dénudait son dos, et moulait son corps souple, un corps de femme, athlétique et souple en même temps, un poitrine ferme, et des hanche fine, un belle femme, un peu petit peu être, en tous cas la robe tombait en douceur jusqu'à ces pieds, qu’elle avait nu, un robe fendus d’un coté, qui dévoilait a chacun des pas de la jeune femme un jambe fine. Dans son dos un tatouage étrange, une fleur rouge, d’où semblait jaillir deux aile, au couleur de la terre, brillant d’ocre , d’ambre et d’or, des ailes de fée fine et presque transparente, elle ne lui servait a rien, mais elle lui plaisait, parce qu’elle avait pus faire le deuil de sa vie passée. Pas de maquillage pour la jeune femme, pas besoin, sa peau blanche, soulignait déjà assez bien ces yeux d’argent… Comme coiffure c’est des fleur qui lui servir d’attache, un coiffure compliquée, qui soulignait son visage fin, elle donnait presque un air fragile comme quoi il ne faut pas se fier a ce que l’on voit.

D’un pas souple, elle descendit de son arbre, accueillie par mercure, son magnifique loup blanc, lui avait un peu grandit depuis la dernière fois, pas en taille mais en intelligence et en ruse, enfin il n’était plus vraiment un louveteau. D’ailleurs depuis son retour le loup cherchait la présence d’un certain professeur, qui avait un peu les pensées d’un loup, mais il ne le trouvait plus. Doucement la jeune femme s’agenouilla prés de son compagnon, posant sa tête contre la sienne, sans rien faire, sans parler, juste pour communiquer un peu d’espoir a l’animal.

Il ne fallut pas longtemps a la jeune femme pour se rendre au dysco guidée par mercure, elle le sentit nerveux quand il entendis tous ces gens. Un caresse sur le front de l’animal, et elle le laissa aller, elle savait qu’il ne serait pas loin, ces yeux vide, se posèrent sur les gens qui passait, elle pouvait les sentir, les entendre, les voir aussi, dans une flopée de couleur, pour elle chatoyant, elle adorait cela, avant elle en avait peur mais plus maintenant. Non au contraire, elle voulait en savoir plus, doucement elle s’avança vers l’endroit, passant devant le troll, un sourire doux au lèvres, levant son regard, parce qu’elle sentait qu’il était comme dire, très grand , trop grand pour elle, qui était vraiment pas grande, elle ne avait déjà rencontrer un, qui avait essayer de bouffer Mercure… Se souvenir, la fit rire légèrement alors qu’elle entrait dans la salle.
Marcher dans la foule c’est pas facile pour elle, trop de monde, ça la perturbe, elle heurte un instant un personne, avant de sentir la caresser des épine des conifères, le pauvre, il est en train de mourire, arracher a sa terre natal, et mit ici, doucement la jeune femme effleura, les épine verte de l’arbre, lui transmettant un peu d’énergie, en tous cas quand elle s’éloigna.. L’arbre semblait s’être redresser plus vivant que jamais, bon alors le bar il est ou… Ha le voila, doucement elle s’assis sur un tabouret, en silence, écoutant simplement la foule, les musique, qu’est ce qu’elle faisait ici, a regarder, elle ne connais plus personne… Pourquoi cette soudaine envie de pleurer, d’être seule, comment peut –on être seule au milieu d’une foule aussi dense… La jeune femme soupira un instant, cherchant peu être a reconnaître l’énergie de quelqu’un qu’elle connaissait…

Seule dans son alcôve, Héliodore, tout en faisant méthodiquement tomber la neige, était tout à ses souvenirs. Au départ, elle avait eu du mal à rester concentré, mais ayant du faire neiger l'intérieur du Dysco pendant toute une partie des préparations, elle avait pour ainsi dire acquis le rythme, et pouvait alors se laisser à revenir mentalement en arrière. Emportée par les images et les sensations de son passé, elle avait à peine remarqué l'entrée, bruyante, des habitants cherchant qui le réconfort après tous ces malheurs, qui un peut de chaleur humain, qui seulement participer joyeusement à une fête.
La jeune Scellée, elle, n'était là que depuis peu de temps et n'avais pas subit les malheurs de la cité. Elle n'était pas non plus d'un naturel fêtard, et bien qu'elle soit ouverte et sociable, elle n'éprouvait pas souvent le besoin d'être avec les autres, étant rarement seule. Elle se sentait décalée par rapport à cette fête, et ne serai pas venue si elle n'avait pas été 'invitée' à 'dompter' la neige. Et c'est pourquoi, tout en remplissant son office, son esprit était bien loin d'ici, enfoui profondément sous le désert, là où elle était née, et là ou elle aurait tranquillement vécue si rien ne c'était passé.
Alors que toute la salle vibrait de joie non refoulée, elle, bien cachée, ressassait sa tristesse, une larme coulant lentement le long de sa joue sans même qu'elle ne s'en rende compte.

C'est alors qu'une voix douce la tira de son abime. Ses yeux auparavant fixes et vides bougèrent soudainement pour trouver la personne qui avait parlé. C'était une jeune fille dont l'âge devait se trouver entre 14 et 15 ans, d'après la roïng. Elle était habillée d'une manière inhabituelle, selon ce que savait cette dernière. Pieds nus, une jupe trop courte par rapport aux habitudes et qui avait visiblement bien servi, et un corset dépareillé. Apparemment la jeune fille n'avait pas eu de nouveaux habits depuis longtemps, plus probablement à cause de la guerre dont elle avait entendue parler. Peut-être que la personne qui s'occupait de cette petite y était morte.

La petite d'ailleurs, puisque c'est ainsi qu'Héliodore avait décidée de l'appeler car, bien qu'elles paraissent avoir le même âge, elle n'en avait sans doute pas loin de près de 140 ans de plus qu'elle, avait détourné la tête pour observer le bar, et plus précisément un individu de grande taille, en lequel la jeune femme reconnue Vardias, son amis le gros troll qu'elle avait rencontré à l'entré de la cité, celui qui avait obtenu son poste à la Chope Hurlante, où ils s'étaient rendu pour se désaltérer et obtenir quelques renseignements.
La petite, disions-nous donc, semblait à la fois curieuse et intimidé par le Troll, et avoir oublié le Scellée. Ou peut-être que cette dernière s'était trompée et que la jeune fille ne lui avait jamais adressé la parole. Haussant mentalement les épaules, la question ne l'intéressant que peu, elle essuya rapidement la trace d'eau sur son visage et s'adressa tout en souriant à cette fille qui, tout comme elle, ne semblait pas à sa place ici.

-"Il s'appelle Vardias, c'est un ami. Il est videur à la Chope hurlante.", commença t'elle avec une douce voix qui, malgré la musique environnante, étant pourtant parfaitement audible.
-"Je m'appelle Héliodore, et toi ?"

Se rendant compte que son contrôle s'apprêtait à lâcher, elle se reconcentra rapidement avant d'écouter la jeune fille.

Comment pouvait-on décemment afficher un pareil sourire carnassier dans une réunion sensé être festive ? Coralline resta muette, observant les terribles dents du Troll, sa taille, sa fourrure... il lui semblait même sentir d’ici sa puanteur, car un tel être ne pouvait que sentir mauvais, d’après elle. Elle était tant occupée à le contempler... ou plutôt devrais-je dire à l’épier – car elle craignait qu’il ne la dévore s’il sentait son regard posé sur lui – que les mots de la jeune Aqua près d’elle la firent sursauter. Tournant la tête, elle observa Héliodore d’un air tout à fait étonné. Diantre ! La créature horrible avait un nom et avait des... amis...?

« _ Je... euh... Je m’appelle Coralline. » répondit la petite Nymphe, tout à coup intimidé.

Elle se sentit d’une bêtise sans borne, comme si la jeune fille à côté d’elle avait pu lire la totalité de ses pensées qu’elle regretta aussitôt. Manifestement, elle avait encore des choses à apprendre à Elament. Comme par exemple le fait qu’il n’y avait pas que des jolies Fées et des gentils Elfes dans la Cité... elle se mordit la lèvre, le cœur battant, encore honteuse d’avoir pensé du mal d’un être juste parce qu’il avait un physique disgracieux... Coralline s’assit à terre, tout près d’Héliodore.

D’un bref coup d’ œil circulaire, elle s’assura que Lorelaï était effectivement absente, sans parvenir à s’y résoudre. Depuis combien de temps ne l’avait-elle pas vue ? Elle pensa un instant aller provoquer Vardias et l’insulter jusqu’à ce qu’il la mette en pièces, gagnant ainsi un aller pour la Goutte de Vie où son infirmière préférée prendrait soin d’elle... encore une fois. Cette pensé la fit sourire, malgré la mélancolie qui s’emparait d’elle. Il était bien difficile de faire bonne figure quand la personne que vous chérissez de tout votre être n’était pas auprès de vous. En particulier dans des moments comme celui-ci, où chacun avait le cœur rempli de joie... mais pas vous !

« _ C’est compliqué à faire ? » demanda t-elle en désignant les flocons d’un hochement de menton.

À vrai dire, ça ne l’intéressait qu’à moitié... Mais Coralline restait tout de même sociable et parler lui faisait du bien, surtout après les derniers échanges verbaux qu’elle avait eu récemment. Elle ferma les yeux, entre lassitude et satisfaction, repensant à ses dernières 24 heures. Discuter calmement avec Shinreï navait pas été chose facile, car ce dernier avait un certain don pour l’agacer... Le faisait-il exprès ? Peut-être... Toujours était-il qu’elle en ressortait toujours épuisée, étant passée par tout un éventail d’émotions, le plus souvent négatives d’ailleurs.

Elle secoua vivement la tête, chassant avec violence ces pensées peu constructives. L’odeur des résineux décorant la pièce l’apaisa.

Là où elle était née, chez les roïngs, on ressentait les émotions d'une personne au feu qu'elle produisait. Plus l'émotion était forte, plus le feu l'était aussi. Une personne en colère par exemple, était entourée de grandes flammes jaunes brûlantes, voire même bleues pour les plus grandes fureurs. A l'inverse, une personne profondément triste avait tendance à ne générer que quelques flammes rougeâtres. A la surface, on ne pouvait plus reconnaître les émotions de cette manière, et Héliodore avait ressenti un fort besoin d'être capable de lire le langage du corps, et surtout du visage.

Et c'est ainsi, qu'étant très proche de la petite, elle put comprendre ce qui se passait en elle. Le sursaut et les yeux aux pupilles dilatées, témoins de la surprise. Un léger bégaiement, et une bouche qui se mort la lèvre, signe de la gêne. Un regard, sautant de personne en personne, cherchant quelqu'un. Des épaules qui s'affaissent légèrement, comme un soupir silencieux, montrant une légère tristesse. Quelques muscles qui se tendent pour faire un sourire presque forcé. Une question floue, un regard vague, elle porte peu d'intérêt à la réponse.

La jeune Scellée compris que la jeune fille, elle non plus, n'avait pas le coeur à la fête. Elle était inquiète, car elle avait perdu quelque chose, sans doute plutôt quelqu'un. Descendant de son siège, elle se rapprocha de cette enfant qui semblait presque perdue dans se trop-plein de bonne humeur, comme un hypocrite tentative d'arriver au bonheur. Suivant une impulsion venue de fin fond de sa conscience, elle pris la Coralline par les épaule et la sera doucement dans ses bras, comme pour lui communiquer sa compréhension et son soutient.
Et c'est dans cette position, le menton sur l'épaule de la jeune fille, qu'elle lui répondit :

- "Je ne sais pas. C'est la première fois que j'utilise consciemment mon... pouvoir. Je suppose que c'est facile." Elle fit une longue pose, profitant simplement de sa proximité avec la petite, pouvant presque sentir son coeur battre, avant de reprendre. "Comme je suppose qu'il est facile pour ces gens d'oublier le malheur, les morts et les blessés le temps d'une fête."

Et elle se tut à nouveau, synchronisant sa respiration à celle de Coralline, les yeux fermés, l'esprit à la neige.

Alors qu'on ne s"y attendait probablement pas puisqu'elle était très occupée avec sa petite Maëhli et les soins à donner aux blessés de guerre, Lorelaï se pointa à la fête... Maëlhi dans ses bras...

Elle avait revêtu une jolie robe de soie et de satin rouge et or qui rehaussait son teint pâle. Si le conte avait été connu des gens de l'époque, on aurait pu la comparer à Blanche Neige ainsi vêtue. Elle avait frisé sa longue chevelure corbeau en boudins. Contrairement à d'habitude, elle ne se cachait pas sous sa cape.

La petite portait une robe de dentelle blanche orné de rubans bleus de glace, elle avait l'air d'un mignon petit flocon. Et sur leur pas, sautillant gaiement, le petit Rudy, tout excité par la fête.

La première réaction de Lorelaï en entrant en fut une de surprise, elle s'attendait à plus de monde... sa seconde fut de chercher Archaël qui lui manquait cruellement depuis leur voyage... sa troisième réaction fut de la tristesse en ne l'apercevant pas, effacé rapidement lorsqu'elle apercut sa jeune amie Coralline. Elle se dirigea donc vers elle avec un grand sourire sincère.

- Bonjour Mademoiselle!

Elle se pencha vers elle, faisant cascader ses cheveux sur ses épaules, et l'embrassa sur chaque joue. Elles se connaissaient depuis longtemps maintenant, et elle considérait Coralline comme une amie, malgré la différence d'âge.

- Tu vas bien? Je n'aurai pas à te sauver la vie ce soir? la taquina-t-elle, en référence à la malchance de la jeune fille.

Jetant un coup d'oeil sur la salle vide:

- C'est normal qu'on soit si peu?

Jeu 3 Jan 2008 - 10:02

La petite Nymphe avait levé les yeux et fixait, de son regard sombre, l’un des nombreux flocons de neige, le suivant dans sa longue chute vers le sol. Elle vit, sans la voir, Héliodore se lever près d’elle et sursauta presque lorsque cette dernière la prit dans ses bras. Mince alors, que lui voulait-elle ? Voilà qu’après s’être fait draguer par un Halfling quelques jours plus tôt, c’était à Héliodore de lui faire de l’œil ? Décidément, Coralline détestait cet endroit... Nerveuse, tendue, elle ne comprenait que difficilement la compassion de la jeune femme à ses côtés. Ah ! Et puis zut ! Elle n’avait pas besoin d’être consolée...

Coralline se dégagea vivement, repoussant les bras de Héliodore sans douceur, dans un mouvement d’humeur.

« _ Je ne sais pas. » dit-elle sèchement pour toute réponse aux hypothèse de la jeune femme.

Tout à coup, la chaleur, la joie, l’ivresse l’étouffaient. Oppressée, elle regretta d’être venue et se leva d’un bond, prête à s’enfuir plus qu’autre chose. Et puis soudain...

« _ Lorelaï... » murmura t-elle pour elle-même.

Et son cœur se mit à battre la chamade. Elle était magnifique. Coralline l’observa en silence, attendant que son amie la remarque. Manifestement, elle aussi cherchait quelqu’un et elle aussi semblait déçue de ne pas l’apercevoir. La petite Nymphe sourit, pensant qu’il s’agissait d’elle-même et touchée par le sourire de l’infirmière à son attention. Elle se retourna vers Héliodore, les yeux pétillants de joie, comme pour s’excuser de son comportement un peu brutal quelques secondes à peine auparavant. Et puis elle s’en désintéressa totalement, lui préférant Lorelaï... SA Lorelaï. Pour un peu, elle pleurerait !

« _ Bonjour ! »

Elle lui rendit ses bises amicales, respirant son parfum qui lui avait tant manqué et souriant à la boutade. C’était vrai que Coralline avait un goût particulier pour les situations dangereuses... son sourire se transforma en un rire bref, clair, heureux.

« _ Ça ira, je vais essayer d’être raisonnable, le temps d’une soirée...! »

Elle hocha les épaules quant aux interrogations sur le nombre de participant. À son goût, il y avait déjà trop de monde... aussi préféra t-elle ignorer la question. D’autant que la soirée venait de commencer. Elle s’agenouilla afin d’accueillir Rudy dans ses bras et, lorsqu’elle se redressa, caressant la petite tête rousse du bout des doigts, elle se hissa sur la pointe des pieds pour jeter un œil sur Maëlhi.

« _ Tu gardes des enfants ? » demanda t-elle en toute innocence.

Ven 4 Jan 2008 - 1:25

Lorelaï lui lanca tout d'abord un regard surpris... elle croyait que tout Elament était au courant pour l'enfant qu'elle avait adopté... mais finalement, peut-être pas. Elle baissa les yeux vers la fillette. Elle dormait paisiblement dans ses bras, indifférente aux bruits environnants. Une vague d'amour la submergea...

Avant de répondre, elle entraina Coralline vers une des tables et la pria de s'asseoir puis elle lui déballa l'histoire de Maëhli:

" Tu te souviens avant la grande bataille, j'étais partie quelques jours avec Archaël pour Elandhil? Je t'avais confié Rudy avant mon départ? Eh bien, lors de ce voyage... nous avons découvert que la Cité Elfique avait été saccagé par les démons... Maëhli en est la seule survivante... je l'ai trouvé dans les décombres... et j'ai décidé de l'adopter... tout comme le Roi l'avait fait pour moi auparavant..."

(je sais, c'est court, mais ma blessure au pouce me fait horriblement mal (j'arrive de physio) alors je vais aller me reposer...)

Dim 6 Jan 2008 - 19:36

En flanant dans les ruelles, Ange reçut un prospectus à cause d'un coup de vent. Ce prospectus annonçait la grande fête de l'hiver au dysco.
"Pourquoi pas ?"
Elle rentra alors à l'infirmerie, se changea et se couvrit avant de se diriger vers le Dysco. Elle dut s'y reprendre à deux fois avant d'arriver enfin à destination, ayant oublié certains passages dans les ruelles.
La demi-drow reconnut l'etablissement tout d'abord au bruit qui s'en echappait, au flot de personnes entrant et sortant et enfin, bien sûr, à l'enseigne qui luisait doucement dans la nuit. Elle s'approcha de la porte et parvint à se glisser entre deux personnes afin de ne pas avoir à faire la queue.
Sa tenue était composée d'une simple robe legerement décolletée bleu nuit au bord crème masquée par un long manteau noir et ses longs cheveux étaient relevés en un chignon indiscipliné si bien que de longues mèches cascadaient de chaque côté de son visage.

Il regnait une bonne ambiance au Dysco et Ange accrocha sa veste à un portemanteau près de la porte avant de s'approcher du bar. Elle reconnut plus loin Lorelaï, sa collègue et amie, portant une enfant en bas âge dans ses bras et discutant avec une jeune femme qu'elle ne connaissait point . Elle se posta derrière les deux femmes et attendit que l'une d'elle ne lui parle ou ne la remarque tout en interdisant interieurement à Noir de boire ce qu'il lui semblait être une tache assez dure

Mer 9 Jan 2008 - 13:09

Coralline suivit le regard attendrit de Lorelaï vers la petite chose emmaillotée dans ses bras. Elle avait du beaucoup s’amuser à l’habiller, car Maëlhi était en parfait accord vestimentaire avec la soirée... un peu comme une petite poupée que l’on déguise, sans que cela en devienne ridicule pourtant. Lorelaï souriait, manifestement heureuse de veiller sur ce petit être et de façon assez curieuse, Coralline se sentit mal à l’aise. Elle éprouvait une sorte de jalousie mêlée de honte... Jalouse des regards tendres que suscitait le bébé chez Lorelaï, honteuse d’oser se montrer jalouse d’un nourrisson ! Elle sourit à son tour, jugeant qu’au final, il n’y avait nulle concurrence entre elles deux, l’enfant étant définitivement trop jeune.

Et puis Lorelaï l’entraîna plus loin, laissant Héliodore toute seule à sa neige. Elles allèrent s’asseoir à une table, se faufilant entre les danseurs, dont certains à moitié ivres. La jeune Nymphe haussa les épaules. Elle ne comprenait toujours pas quel intérêt portaient les gens à se soûler... Était-ce vraiment nécessaire pour s’amuser ? Non. Et pourtant... Pour oublier peut-être ? Mais ils s’en souviendraient le lendemain... Elle secoua la tête pour chasser ses pensées, de ce geste caractéristique chez elle et de la neige tomba de ses cheveux cuivrés. Lorsque l’un des serveurs s’approcha, Coralline commanda un jus de framboise, ravie que les boissons soient gratuites – elle qui ne gagnait pas encore d’argent.

De nouveau, son attention se tourna vers Lorelaï, quoi que son esprit fut un peu perturbé par une jeune femme, derrière elles... Elle l’avait déjà vue... mais où donc ? Les pensées entre son infirmière, Maëlhi et la mystérieuse jeune femme, elle écoutait distraitement, les yeux vagues... Archael ? Qui était-ce ? Elle ne le connaissait pas et – de mémoire – elle ne se souvenait pas que Lorelaï lui ai jamais parlé de lui. En fait, elle réalisa que l’infirmière ne lui avait pas véritablement parlé de son voyage, mais lui avait simplement demandé de s’occuper de Rudy, pendant son absence... et Coralline n’avait pas posé de question.

« _ La seule survivante ? Tu veux dire que ta Cité a été entièrement détruite ? Et ses habitants...? »

Elle s’arrêta dans son raisonnement. La suite lui semblait tellement évidente que ça aurait été cruel de demander confirmation... Détruite... la ville de Lorelaï, complètement détruite. Les Démons n’avaient donc aucune satiété ? Une lueur furieuse passa dans son regard sombre et de nouveau, elle trouva de quoi alimenter sa haine des forces Démoniaques. Car quiconque s’en prenait de près ou de loin à Lorelaï devenait un ennemi juré de la petite Nymphe sans force...

« _ Oh, Lorelaï... je suis désolée... » dit-elle bêtement.

La jeune femme, derrière elles, se dandinait sur place comme si elle attendait son tour... Mais où l’avait-elle déjà vue ?

« _ C’est une amie à toi ? » finit par demander Coralline en désignant Ange Noire d’un hochement de tête.

Mer 9 Jan 2008 - 14:37

Héliodore regarda la petite la rejeter et y répondit par un sourire mêlé d'un peu de tristesse. Ce n'étais visiblement pas à la Scellée de soigner le coeur et l'âme de de la fillette. Elle ne répondit donc à sa mimique d'excuse qu'en souriant doucement, montrant ainsi qu'elle comprenais se réaction. Elle la regarda s'éloigner rapidement vers une autre personne, sans doute une connaissance. Cette dernière était inconnue de la Roïng, chose guère étonnante, celle-ci ne connaissant encore que très peu Elament et ses habitants. Chose Importante elle portait un nourrisson avec elle. Son propre enfant ? Peut-être, mais rien de moins sur. En voyant la réaction de la petite à cette présence, il est probable que le bébé devait avoir été trouvé. Elle appercu également l'arrivée d'une troisième personne qui semblait vouloir parler sans s'imposer.

La petite semblait maintenant bien entourée, il n'y avait donc plus de raison pour Héliodore de s'inquieter pour elle. Elle regrettait néanmoins que leur étreinte ait été si courte. Si cela n'avait visiblement pas servi à Coralline, Héliodore avait appréciée cette tentative de communion, et cela l'avait décharger d'une partie de ses mauvaises pensées. Elle se tourna pour regarder son amis Vardias, hésitant à le rejoindre, avant de remarquer que la neige avait presque arrétée de tomber.

La jeune Aqua se rassit à sa place et se concentra, reprennant activement sa tâche et permettant ainsi aux cristaux neigeux de reprendre leur ballet aérien, bien loin des complexes pensées et sentiments des créatures vivantes. Laissant son regard dériver au vide, La jeune Scéllée se mit à méditer sur elle même et son rapport avec sa malédiction. A Elament, on parlait de don, ou de pouvoir, mais pour Héliodore, c'était avant tout une malédiction, celle de sa vie. Elle cherchait à comprendre pourquoi, malgré sa peur maladive de l'eau, elle ne se sentait pas en confilt avec la neige. Pourtant, la neige est de l'eau, pourquoi ne craignait t'elle donc pas cet forme de l'élément aquatique ? Ne trouvait pas de question a sa reponse, elle repris son observation discrète et silencieuse de la salle, cachée dans son alcôve.

Mer 9 Jan 2008 - 23:02

Ce ne fut que lorsque Coralline lui posa la question que Lor s'apercut qu'il y avait quelqu'un derrière elle... et ce dérangement fut bien accueilli car il la tira de ses sombres souvenirs... ceux de sa Cité détruite... malgré que cela avait amené son lot de bien en la personne de Maehli.

Jetant un regard par-dessus son épaule, elle reconnut son ancienne collègue:

" Ange! Bonsoir!"

Basculant Maëhli sur son avant-bras gauche, elle tendit la main droite à Ange et se pencha pour lui faire la bise sur chaque joue.

" Oui, Coralline, on travaillait ensemble à l'infirmerie, elle et moi...

(désolée, je stoppe... j'ai le bras en feu... je devrais meme pas etre sur l'ordi... mais je vais guerir... promis!)

Edit Naja : force pas trop non plus, on peut attendre, ne va pas te blesser Wink

Ven 11 Jan 2008 - 22:13

Suite du chapitre 1

Gloyn Brise-Crâne fils de Kuru était un tout nouvel habitant de cette cité qu'il ne comprenait pas tellement. Tout lui semblait complètement fou, cependant, il fut assez habitué grâce à ses nombreux passages dans les cités humaines, ce sont les seules cités que le nain pouvait supporter avec bien-sûr les cités naines qui sont pour lui les meilleurs endroits du monde. Les ambiances des villes humaines sont quasiment identiques à celle des mines naines. Les bruits, les saoulards éructant des sons incompréhensibles dans les rues sombres, les fêtes rituelles arrosées de bières, Gloyn se souvient des bacchanales dans une ville forteresse située dans les montagnes de l'Enkhial, une cité humaine du nom de Moradrim. Ces fêtes humaines duraient plusieurs semaines, elles étaient très festives et très éthyliques, ce que le nain apprécié grandement, l'esprit de fête chez les hommes étaient sans nom pour lui, dans la plupart du temps cela se terminait pas trop mal, à part quelques échauffourées mais, ou sinon, les fêtards humains étaient du genre très pacifistes. Ce qui n'est pas le cas chez les nains, qui peuvent en quelques instants se mettre en colère et donner des coups de marteau sur tout ce qui bouge !!! Le père de Gloyn, Kuru était le genre de nain qui avait l'alcool mauvais et qui pouvait faire basculer une soirée agréable en un spectacle morbide...

Tous ses souvenirs défilaient dans l'esprit de ce cher nain qui venait de sortir du magasin de Naja Notos, après lui avoir rendu une petite visite en tant qu'employé et mercenaire. Le nain avait eu le droit à quelques explications sur la ville, mais pas encore toute l'histoire de la cité dans ses moindre détails, cependant, le nain connaissait un peu mieux le fonctionnement d'Elament et de ce qu'il se déroulait durant cette période hivernale. Le nain était en direction d'un quartier où se trouvait une espèce de salle des fêtes où se réunissent les habitants de la cité. Pour Glyon, le fait d'aller rencontrer des autochtones et surtout des elfes, ne le réjouissait pas mais, pour lui toutes les personnes qui étaient intéressées par un mercenaire nain étaient de l'or en plus dans ses poches !!!

Le nain se dirigea vers cet établissement dans la même tenue que quand il était arrivé devant les portes de la cité, cela veut dire qu'il n'avait pas pris de bain depuis pas mal de temps, il était aussi armé de sa fameuse hache qu'il ne lâchait jamais, ne sachant vraiment pas ce que l'on faisait dans cet établissement. Naja Notos lui en avait pourtant parlé mais, le nain avait comme à son habitude écouté ce qui lui arrangeait en fait. Il préférait garder sa hache, on ne savait jamais.

Ainsi le nain arriva à bon port botté et casqué, les bottes pleines de terre, le casque en fer forgé qui fut marqué de coup d'épées gobelines et de flèches elfiques. Ganté d'une pair de gants en cuir dont la peau était extrêmement usée mais, qui était encore assez solide. Une armure matelassée fixée derrière le dos du nain avec une belle ceinture blindée serrée en dessous de son nombril et tenu par une boucle représentant une créature grotesque tirant une immense grimace, signe de mépris pour les ennemis de la nation naine !!!

Il comprit qu'il se trouvait devant le fameux lieu à en juger par les personnes qui sont entassées devant la salle!

"_Boup !!! Il va falloir forcer le passage!!! Té !!!"

Dit le nain en observant ce spectacle qui ne lui plaisait guère, il regarda autour de lui, des elfes !!! Rrraahhhh, ses êtres ignobles aux oreilles pointues !!! Le nain prit son effort à deux mains et décida de traverser la foule malgré tout. La foule compact était alors écartée de quelques mètres comme si la foule était un océan et le nain une créature monstrueuse marine qui est visible que grâce à l'ombre qu'elle laisse apparaître sous l'eau. Des gens se posèrent des questions, certains poussèrent des petits cris indéfinissables, d'autres s'étonnèrent de se faire bousculer par quelque chose qu'ils ne voyaient pas tant qu'ils gardèrent la tête bien haute. Alors que le nain était arrivé, lui devant la porte d'entrée qui était gardée par un TROLL !!!!!

Un hurlement nanesque se fit entendre dans toute la rue...

Ven 11 Jan 2008 - 23:13

… Aussitôt suivit d'un son aigu et clair, chantant, comme un musicien de rue qui agite trop frénétiquement un tambourin à clochettes. Et ce son-là, c'était un rire.

Il est d'usage de dire que ce genre de rire est celui des elfes. Mais quand la personne qui rigole dissimule son seul signe distinctif - ces fameuses oreilles en pointe qui font toute la différence - sous un large capuchon sombre et qu'elle profite du peu de lumière qu'offre la nuit pour masquer la finesse de ses traits, comment faire la différence ?

Le doute est permis, mais pour l'instant, Tyrol n'était qu'un parfait inconnu à la race indéfinie. Et la seule odeur de forêt qui émane de sa personne ne pourrait être rien de plus qu'un parfum dégoté sur le marché. Mais nous n'en sommes pas à faire des suppositions. Et puis, avec un peu de jugeotte (et surtout beaucoup de ressentiment), une race savait en reconnaître une autre. Surtout lorsqu'elles étaint dites ennemies... Hihi.

Que fait Tyrol ici ? Lui qui n'a pas la nature fêtarde, il s'est pourtant laissé tenter par la curiosité, et était venu voir en quoi consistait la fameuse Fête du (faux) Hiver. L'intérêt lui avait paru limité, mais après tout, pourquoi pas ? Il avait eu l'habitude, au cours de ses voyages, d'entendre parler ou d'assiter à de nombreuses fêtes dont les sujets laissaient parfois (souvent) à désirer… Fête des Cent Lunes, des Marrons Bleus, des Petites Mécaniques...

A chaque peuple ses envies et ses références, aussi étranges soient-elles.

A Elament on rencontrait d'ailleurs des gens venus de nombreux peuples, tous différents… Et là, parmis anges, elfes et autres oréades, un nain ! Tiens donc ! On n'en avait encore jamais vu dans cette Cité. C'était compréhensible lorsque l'on savait que la surface les tentait peu, voire les dégoûtait. Mais une exception s'était glissée dans la formule. Intéressant.

Bien que cela ait rarement été éciproque, Tyrol aimait côtoyer les nains, ces bons vivants aux manières brusques et au langage châtié qui amusaient les yeux, si vides, de l'elfe.

Oups… A trois vous oublierez ce dernier mot : Un... Deux…

Que cette réaction face au troll était amusante ! Un véritable cri de guerre - ou de désespoir, on ne sait trop - s'était échappé de la créature à longue barbe. Les trolls avaient toujours eu des effets réactifs étranges sur les nains… Et une rencontre de ce genre se finissait rarement bien, en vérité. Plus curieux qu'inquiet (pour le troll ou le nain, qu'importe !), Tyrol s'avança, glissant discrètement dans la foule dont une partie s'était amassée autour du nain, le considérant comme un fou de bas étage tout juste bon à interner. D'autres curieux comme lui voulaient voir la suite, mais l'elfe était le seul à vouloir la provoquer (s'il le pouvait, ah ! Cela était autre chose).

Il écarta avec douceur les passants et s'approcha du nain avec un petit sourire. Il se pencha, posant les mains sur ses cuisses. Une lueur verdoyante, teintée d'amusement, fila brièvement dans l'ombre du capuchon dont quelques mèches blanches s'échappèrent.

"Un problème de taille, Maître Nain ?", interrogea une voix douce, teintée d'un léger accent et du même amusement que la lumière verte qui brillait sous le capuchon.

Lun 14 Jan 2008 - 20:51

C'est sur ses fesses qu'il se trouvait à présent, Gloyn Brise Crâne, fils de Kuru. Le nain avait avancé son groin un peu trop près d'un être abject que les nains ne supportèrent pas. La créature en question dont l'odeur horrifié l'esprit du nain et brulé ses narines n'était autre qu'un troll. Les trolls sont des êtres bêtes, moches et terriblement poilus !!! La communauté naine parmi toutes les mines, toutes les cités naines des terres connues étaient unanimes, les trolls furent les créatures humanoïdes les plus laides qu'il soit ; déjà que les nains ne sont pas une valeur sûre sur la question de la beauté, alors qu'en étaient ils de ces créatures !!!

Cependant le nain se releva difficilement en cherchant sa hache. Il regarda autour de lui, la retrouva à quelques pas de lui, la prit et au moment où ses yeux voulurent fixer les personnes spectatrices de la scène venant de se dérouler qu'il tomba sur un elfe qui lui demandait s'il allait bien !!!

Des centaines d'yeux fixèrent le nain se remettant en position debout, des paroles partaient d'un peu partout, des phrases interrogatives fusèrent...

"Qu'est ce qui se passait ? Mais qui est ce nain ? Mais pourquoi ces cris ? Pourquoi un elfe vient voir ce nain ? Qu'est ce qu'à encore fait le troll ???"

Le nain réajusta son casque dont la partie avant cachait le bas de son front juste au niveau des sourcils. Les paroles de cet elfe n'avaient pas eu pour effet de calmer le nain, qui y voyait d'ailleurs une espèce d'insulte, de moquerie!

"_Mais qu'est ce qui veut ce con !!!"

S'esclaffa le nain en remettant son casque. Il se tenait debout face à cet étranger un peu hors norme, sentant l'odeur insupportable de la terre forestière, des feuilles mortes, de lichens et de mousses vertes poussant sur les écorces des arbres à feuilles caduques. Ce garçon aux yeux verts et aux oreilles aussi pointues que des flèches, avec un accent d'elfe sylvain. Le nain fit attention, l'individus chiffonné comme un roublard est peut-être armé de dagues ou de shurikens imprégnés dont on ne sait quelle potion forestière violente composée par les dryades elles-mêmes.

Le nain dévisagea un instant l'elfe sylvain puant la forêt de pieds en cape, puis notre cher Glyon positionna sa hache d'une manière qu'on lui reconnaît, les deux mains s'appuyant sur le dos du manche de son arme fétiche.

"_Dit-donc l'elfe tu sais à qui tu as affaire j'espère ?"

Dit alors le nain d'un air plus que suspicieux, près à en découdre s'il le fallait, près à mourir pour la cause naine, près à décapiter le troll d'ailleurs, si celui-ci venait à lui faire de l'esbroufe ! Mais pour l'elfe, le nain allait être un peu plus diplomatique, les elfes sont rusés. Ils utilisent l'art de la dissuasion, ses bougres savent qu'ils sont frêles, de petites constitutions et qu'ils ne supporteraient pas une charge d'orcs chevaucheurs de wargs, ni celle d'un paladin humain fidèle à Odin, Osiris, Pelor ou bien Christis sur son destrier béni! Bref, tout le contraire des nains, les nains adorent se faire labourer tous les matins par des trolls, ça réveille. Mais les elfes, un simple gobelins à demi mort serait capable de leur faire une éraflure si bien que ces elfes seraient alors terrorisés par la plaie. Ils auraient peur que celle-ci s'infecte, eux et leur satanée médecine, des tafioles !!!

Lun 14 Jan 2008 - 22:01

Oh… Ce nain était ce que l'on pouvait appeler… "comme les autres", un nain prévisible (sans mauvais jeu de mots). Pourtant, contre toute attente, cela ne lui enlevait rien de sa sympathie, pas plus que le terme de "con" qu'il employa à l'égard de Tyrol.

Le pauvre, il était à cran : la vue du troll l'avait secoué. Pardonnons-le. Tyrol pardonnait sans peine, surtout lorsqu'il n'y avait rien à pardonner ! Ce nain réagissait comme on le lui avait appris, avec aplomb, fierté, dédain… Qu'il était vif, irritable, vulgaire ! Un véritable ambassadeur de son peuple !

Il était venu de loin et ce n'était sans doute pas dans le but de sa faire ennuyer par des créatures à longues oreilles. Hélas, parfois… Le destin et le hasard des rencontres réunis (moi) décidaient qu'il était temps d'opposer ce qui se devait de l'être, pour le meilleur et pour le rire. Ce soir serait une bonne soirée.

Tyrol avait maintes fois côtoyé des nains, mais, bien avant de subir leur prétendue animosité, il avait été entraîné avec une personne qui avait tout hérité du caractère des nains… Hormis la race elle-même ! Il n'y avait aucune technique à développer contre ces gens. Et puis, pourquoi spécialement "contre" eux ? Finalement habitué à ces attitudes grossières et bourrues, l'elfe avait appris à s'en amuser et à ne pas se prendre soi-même trop au sérieux dans ses réponses. Jouer au plus malin était parfaitement inutile. Il fallait rester calme et ne jamais se sentir blessé par leurs paroles... Oui, ils sont brusques, mais ils ont bon fond. Ce ne sont que d'admirables bourrins pleins d'honneur, élevés à l'opposé des elfes et dans le dédain de ceux-ci, pour des raisons, qui, bien qu'ayant leurs explications historiques et littéraires, restaient parfaitement floues pour Tyrol.

Ainsi, malgré tout, l'elfe se plaisait à rentrer dans leurs jeux de joutes verbales, sans cependant y déverser la moindre haine. Il n'avait pas été élevé dans ce sentiment-là…

Son sourire ne le quitta pas. Le nain avait bien vu qu'il avait affaire à un elfe… A vrai dire, à part cacher le plus significatif de son physique sous une cape noire à capuchon, Tyrol ne se dissimulait pas réellement. Il ne le pouvait pas et n'en ressentait pas l'utilité. Il se contentait de se faire… discret. Pour ce soir, la discrétion laissait à désirer : le nain avait tout dévoilé ! Allons bon. Raté.

Et le voilà qui provoquait, avec toute l'ironie diplomatique dont il pouvait faire preuve. L'elfe resta parfaitement calme, et, toujours souriant, secoua légèrement la tête pour dégager son capuchon. Un peu de franchise, que diantre ! Ses yeux trop pâles se plantèrent dans ceux, profondément noirs, de la créature à barbe rousse. Un instant, ils restèrent là, à se regarder en chiens de faïence, l'un appuyé sur sa hache en attendant une réponse, l'autre toujours courbé en deux en se faisant désirer.

Rapidement, un sourire en coin se dessina sur les lèvres de Tyrol, puis disparut pour laisser place à un air de réflexion, les yeux légèrement plissés semblant sonder les méandres de cet esprit inébranlable comme un roc, fidèle à ses racines. Ensuite, l'elfe fronça les sourcils, paraissant vexé durant quelques secondes à peine avant qu'un sourire radieux ne revienne fleurir sur ses lèvres roses.

"Hum…Oui ! A un nain fort susceptible !"

Et sur ces doux mots, il… "osa" gratifier ledit nain d'une légère pichenette sur le front, accompagnant son geste de ce même rire qui avait résonné plus tôt dans la ruelle, ce rire fou et chantant comme on n'en entend que rarement. Et qui avait pourtant tout pour déplaire à un nain.

Par toute la Création ! J'ai osé ! J'ai osé !

Naïveté ? Bêtise ? Que nenni. Simplement une folle provocation qui ne craignait pas de représailles.

Mar 15 Jan 2008 - 15:04

Les yeux de la petite Nymphe étincelèrent, traversés d’un éclair furtif, comme illuminée tout à coup. « L’infirmerie ! C’est là que je l’ai vue ! » se souvenait-elle enfin. Quelques instants, il lui sembla revivre cette journée. C’était juste après un cours de la Faune et de la Flore avec Lay-Ing Lullaby, où le petit groupe avait été attaqué par des sortes d’Ours hybrides peu commodes. Son professeur avait semblé très amusée par la situation et Coralline avait bien failli y rester en essayant de sauver sa vie... Il fallait bien avouer que tenter de sauter d’arbre en arbre à plus de six mètres au dessus du sol n’avait pas été la chose la plus intelligente qu’elle avait tenté... Mais ce jour là, entre deux périodes de demi conscience à l’infirmerie, elle se souvenait avoir entre aperçu Ange Noir. Une collègue... oui, elle s’en rappelait à présent. Elle lui sourit et se retourna en direction de Héliodore.

Cette dernière était retournée à sa place, isolée de tous et s’appliquait toujours à faire neiger au beau milieu du Dysco. Coralline eut le cœur serré. Elle s’en voulait de s’être montrée si brutale et – encore une fois – ne compris pas les réactions qui s’emparaient d’elles, par moment. Elle pouvait se sentir en colère de manière inexpliquée, nourrissant pour le monde qui l’entourait, une haine farouche et tout à coup redevenir une jeune fille aimable et souriante, prête à donner de sa vie pour protéger toute une Cité... Les gazouillis de Maëlhi la tirèrent de ses réflexions et elle se retourna, posant un regard affectueux sur la très jeune enfant. Et puis...

Et puis il y eu un cri horrible, tonitruant, figeant sur place nombre d’élèves tout occupés à s’enivrer au bar. Coralline sursauta et jeta un œil en direction de ce hurlement terrifiant. Un nain ? Elle resta interdite, jaugeant cet être aussi haut que large et ébouriffé de poils crasseux éructer des termes peu agréables au regard du contexte d’une fête ! En temps normal, la jeune Nymphe serait restée indifférente à ce genre de situation, préférant ignorer ceux qui faisaient tout pour se faire remarquer. Mais étrangement, cette fois là, le nain attira sa curiosité. Lui aussi avait été surpris par la présence du Troll, mais sa réaction avait été bien plus violente que celle de la jeune fille. Elle sourit, attendant de voir ce qui allait se passer ensuite.

Il y avait quelqu’un qui s’était approché et si, malgré la distance, Coralline ne pouvait entendre ce qui se disait, elle devinait à peu près de quoi il était question. L’un débordait d’orgueil, l’autre de douceur. Allaient-il se battre ? Si c’était le cas, Vardias, comme l’avait appelé Héliodore, s’interposerait très certainement... et à dire vrai, cela promettait d’être amusant.

Mar 15 Jan 2008 - 17:34

Tok tok tok... Une main elfique frappa assez sèchement le front musclé et sec d'un nain. Chose que Gloyn Brise-Crâne avait chassé brusquement sans pour autant blesser l'elfe ayant osé le toucher pour s'amuser de lui. Le nain recula et reprit sa hache comme il en était en temps normal. L'oeil vif et noir, il ne supportait pas que l'on se moque de lui, mais il savait qu'il devait faire attention, il était le mercenaire de Naja Notos, non pas son assassin. Le guerrier mercenaire ne voulait pas se faire une mauvaise publicité devant toutes les personnes qui se trouvaient tout autour de lui. Il rangea sa hache tout en grognant dans sa barbe, il réfléchissait sur ce qu'il allait dire à cet intrus. Puis, il se retourna vers l'elfe sylvain à l'odeur printanière de feuille, ses yeux étant aussi en harmonie avec cette période de l'année. Le nain croisant alors ses bras, chose que font tous les nains quand ceux-ci veulent établir une conversation avec des inconnus, après tout, l'elfe n'était pas vraiment dangereux par rapport à ce bougre de troll.

"_He oh oh !!! Je suis p't'être fort, ça, je veux bieng, mais susceptible... Té !!! bah, je crois que oui en fait..."

Dit alors le nain de sa voix forte et racleuse, il s'expliqua sur son attitude nanesque avec un faciès très grave, à croire que le sujet était extrêmement important et sérieux pour le nain. Le comportement de Gloyn devait toujours être expliqué à ses yeux, il était sans doute bien le seul de sa race dans cette cité, alors, il fallait faire gaffe, voir donner quelques compléments d'informations devant tous ces incultes...

"_Je ne suis pas du genre à prendre ma hache pour taper sur tous les elfes que je vois passer devant mon nez, mais toi, tu étais à deux doigts de te faire découper tel un saucisson à la bière, tain !!!"

Cracha le descendant de Kru, en dépliant son bras gauche pour sa caresser sa barbe, activité que Gloyn appréciait amplement.

"_Hhhhaaaaaaooooooouuuuurrrrrrrgggggggggrrrrrroooouuuuuuiiiiiiiiikkkkkkkkk"

Alors que la populasse locale retournait à ses occupations, les passants reprenaient leur chemin vers la salle, les brouhahas du peuple raisonnèrent aux oreilles du nain et de l'elfe qui était toujours un inconnu pour le Glyon. Subitement, le bruit des chuchotements ayant reprit le monopole des sons de ce quartier, voilà que le nain produisit un son bien à lui. Ou plutôt son estomac...

"_Oh brin j'ai faing !!! Eh voilà, dès que je parle de bouffe, j'ai faing et quand j'ai faing, j'ai soif et quand j'ai soif... J'ai soif !!!"

Mar 15 Jan 2008 - 20:04

La main fut chassée comme l'on chasse une mouche. Tyrol ne s'en formalisa pas le moins du monde : Le nain n'avait pas tort, on ne touche pas les inconnus ainsi, surtout pas pour se moquer d'eux ! Quelles manières l'elfe prenait-il… Tssk.

Fière, la créature à longue barbe croisa les bras et reconnut deux choses en lui : sa force et sa susceptibilité. Avait-on parlé de force ? Oh oui, "fort susceptible"… Phrase mal comprise, mais la méprise n'est point grave. Voyez-le, il est déjà passé à autre chose. Faisons de même, dans ce cas. Oh, a-t-il l'air sérieux, ainsi posé, l'air si grave !... Bien, engageons donc une conversation. Nous commençerons par une leçon de cuisine : aujourd'hui, apprenons qu'un elfe peut finir en saucisson à la bière ! Amusant.

Un temps, l'elfe tenta de s'imaginer découpé en tranches de saucisson.

"Pauvre de moi", fit-il remarquer en hochant distraitement la tête, les sourcils légèrement relevés, avant de reprendre avec un large sourire : "Mais, rien que pour la curiosité, j'aurai aimé vous voir procéder… Ainsi auriez-vous été à deux doigts de m'accompagner comme hors d'œuvre."

D'un sourire, il laissa un temps au nain d'imaginer (ou non) ce qui l'aurait attendu s'il avait osé s'emporter pour une pichenette. Sans doute penserait-il que Tyrol aurait crié de peur ou aurait riposté avec une seconde pichenette-de-la-mort. Cette erreur amusait l'elfe d'avance. Le nain pouvait aussi ne pas chercher à deviner... En attendant, maintenons tout de même qu'il aurait fait un très bel hors d'oeuvre.

Sur ce, voyant qu'aucune bataille sanglante n'avait été engagée et que l'attention du nain s'était détournée (un temps du moins) du troll, certains curieux s'étaient détournés de la scène. Les autres partirent par effet de groupe, d'autres parce qu'ils n'attendaient que cela depuis le début mais qu'ils en étaient incapables, bloqués par la foule d'intéressés. Certains avaient peut-être aussi filé, apeurés ou perplexes, à cause de l'étrange onomatopée qu'avait proféré le nain… Bref, chacun finit par reprendre la direction première qu'il avait en tête. Désormais, les passant reprenaient l'occupation que leur appellation leur donnait : ils passaient, et ce sans plus de vague, sans plus de bruit, sans plus un regard.

Et, au milieu de cet étrange calme urbain, un gargouillement retentit. Le nain fit très justement remarquer que ceci était un signe de faim, et lorsqu'on avait faim, on avait faim. De même, lorsqu'on avait soif, on avait bel et bien… soif. Alors point ne fallait-il se priver.

Tyrol se redressa et joignit les mains, les serrant l'une dans l'autre en souriant tranquillement, posant sur le nain affamé et assoiffé un regard doux et bienveillant.

"Certes. L'endroit n'est pas vraiment une taverne, mais on y sert à boire. Quant à manger…Oh, s'il y a une fête, ce doit être l'occasion de grignoter quelques gâteaux…"

Le sourire de l'elfe s'étira en coin, ironique comme le ton même sur lequel il avait prononcé sa dernière phrase. Ses sourcils froncés accompagnant le sourire lui donnaient une expression à la fois railleuse et avenante. Le ton étant donné, il continua sur sa lancée, la voix posée :

"Cependant, le troll est toujours là… Sa présence semble vous affoler. Si vous ne faites pas de bêtise, je ne pense pas qu'il vous causera de soucis. Et je peux toujours vous servir de garde du corps."

D'un gracieux signe de tête, Tyrol désigna le D'Ysco, immense bâtiment juste devant eux et… Derrière le troll. Presque toutes les personnes souhaitant participer à la fête étaient entrées, et la file d'attente n'était pas très longue. L'elfe prit les devants et se tourna vers le nain avant d'entrer définitivement dans la salle.

"A moins que… Ce ne soit l'inconnu qui vous effraie, Maître Nain ?" interrogea-t-il avec une douce insouciance, un rire léger secouant ses frêles épaules.

Dim 20 Jan 2008 - 11:02

Le nain avait faim et comme l'elfe sylvain lui avait expliqué qu'à l'intérieur de ce bâtiment on pouvait trouver de la nourriture, alors pour le nain, c'était chose faite... Le nain n'avait rien mangé depuis qu'il s'était levé ce matin dans une rue près de la Chope Hurlante, il se souvient encore de la manière avec laquelle le barman l'avait expédié. Cet ange aux ailes noires ne pouvait pas faire autrement, le nain était si lourd qu'il n'était pas possible pour lui de le soulever, alors il usa de ses pouvoirs sur le vent pour expédier le mercenaire nanesque dehors, ce que le nain ne pouvait pas trop supporter, on ne lance jamais un nain!!!

Le nain décida de suivre les conseils de cet elfe qui lui demanda s'il avait réellement peur des trolls.

"_Les trolls sont les ennemis des nains depuis des générations, aujourd'hui toute cette rancoeur remonte tellement loin que l'on ne sait même plus pourquoi on les déteste, mais on aime les détester ces saletés de cagouilles!!!"

Le nain semblait assez peu rassuré de l'endroit où il se trouvait. Toujours sur ses gardes, il ne souhaitait pas avoir de problème avec n'importe qui, surtout avec des personnes peu attentionnées, comme des gnomes ou des halfelins voleur de bourses, chose que Glyon ne supporte pas. Puis le nain regarda l'elfe, lui tendit une main et reprit...

"_Bieng, je me présente, Gloyn Brise-Crâne, fils de Kuru, dit aussi Kru. Je suis un nain guerrier mercenaire qui loue ses services aux plus offrants, même les maudits elfes comme toi sont acceptés... Bieng, je voudrais que tu m'accompagnes, au cas où cet espèce de boule de poil qui sert de gardien vienne me chercher des poux!!! Tu seras très bon en cas de problème, tu pourras t'interposer et si ça dégénère entre lui et moi, je n'ai plus qu'à utiliser ma hache!!! Té!!!"

Trancha le nain en lâchant quelques postillons retenus par sa barbe rousse. Glyon adopta un comportement très prudent voir très sage, il savait que cet elfe était un peu plus au courant de ce qui se passait dans cette cité, une cité où il avait plus d'elfe et autres créatures bizarres aux yeux du nain. Lui, il préférait tout de même les villes humaines, hors depuis qu'il est entré dans la cité il y a deux jours maintenant, il n'en croisa aucun, pour lui, cela était très stupéfiant. Il aimerait en avoir le coeur net...

Mais pour l'instant, il se demandait dans sa tête ce que l'elfe sylvain aux yeux de jade et aux cheveux de nuage allait faire... Si celui-ci évite la poignet de main du nain, signe de paix diplomatique pour les nains, Glyon se jurerai qu'il le décapiterait sur le champ!!! Ce serait un déshonneur pour lui!!! Mais si l'efle accepte cette poignet un peu sale mais chaleureuse dans le fond, alors le nain pourrait enfin bouffer et même parler affaire. Ainsi, non seulement il serait le mercenaire de Naja Notos, mais aussi le mercenaire de toute la cité...

Dim 20 Jan 2008 - 21:33

Le nain rattrapa l'elfe dans le bâtiment, et fut accueillit par un charmant sourire. Ah ! L'inconnu ne lui faisait donc pas peur. Voilà qui était rassurant. Et, tout en avançant dans l'endroit, il parlait à nouveau, enchaînait déjà sur ses relations avec les trolls.

Ces rancœurs entre peuples… Nains et Trolls, nains et Elfes… Les nains reviennent souvent, remarque-t-on ! Tyrol se contenta d'acquiescer, amusé. Après tout, lorsqu'on hérite de tant d'années de bouderie entre deux peuples, pourquoi se poser de questions ? Ce petit être avait bien raison : "on aime les détester", et c'est bien tout ce qui compte.

Et pourtant, après ces mots, le nain fit quelque chose d'étonnant. Pas étonnant pour Tyrol – peu de choses avaient le pouvoir de l'étonner désormais - mais étonnant pour un nain, si un autre avait été dans les parages pour assister à la scène : Gloyn, ou Kuru, de son nom, avait tendu la main tout en se présentant. Sans avoir besoin de réfléchir, Tyrol répondit aussitôt à l'appel que suggérait cette main tendue et la serra, avec franchise mais douceur, d'où un manque flagrant de poigne dû à sa très visible faiblesse physique.

Il ignorait tout ce qui faisait qu'un elfe pouvait ressentir de répugnance chez un nain, y compris la saleté dont ils étaient censés être couverts ; Ignorait, évidemment non pas dans le sens de ne pas savoir, mais dans le sens de faire avec sans aucun embarras.

Tandis qu'il se faisait broyer la main, encaissant le choc avec un sourire radieux, Tyrol répondit :

"Enchanté. Tyrol, fils de… De mes parents, je suppose."

La logique était parfois implacable. Et ne croyez pas que l'elfe disait cela par bêtise, par envie de parodier. La bêtise était d'ailleurs, au contraire, souvent celle de citer ses parents, leurs noms interminables et toute la liste de titres de noblesse qui les accompagnaient. La bêtise était double lorsqu'on les nommait devant un parfait inconnu qui n'attachait aucune importance à toutes ces forfanteries et qui ignorait tout de l'importance de ces choses puisqu'il était d'une autre race. Ignorait, évidemment non pas dans le sens de faire avec sans aucun embarras, mais dans le sens de ne pas savoir…

Tyrol pencha légèrement la tête de côté, haussant les sourcils.

"Ne vous en faites pas, vous n'aurez pas besoin de votre hache si je m'interpose… Il ne vous fera rien.", fit-il, ourlant un petit sourire en coin.

Et il se détournait déjà, faisant signe au nain de le suivre à l'intérieur du bâtiment. L'elfe ne connaissait pas l'endroit, n'étant jamais venu au D'Ysco auparavant. Néanmoins, intuitivement et ce malgré le monde, il parvenait vaguement à se retrouver. En tout cas, il arriva à trouver au moins le comptoir, là où l'on servait la boisson, et y attira le nain à sa suite, laissant danser dans son sillage une sorte de vent surnaturel au parfum de printemps. A son passage dans la foule, l'elfe salua toutes les personnes déjà présentes, surtout des femmes et jeunes filles, remarqua-t-il. Il leur accorda un signe de tête poli accompagné de son sourire habituel.

Arrivé là, l'elfe regarda Kuru un instant sans trop savoir s'il devait l'aider à monter sur les tabourets du bar afin d'être à la hauteur de ce dernier, ou s'il devait le laisser faire afin de laisser sa fierté intacte. Il ne voulait pas le vexer.

De toute évidence, ce n'était pas à lui de "s'installer" au comptoir étant donné qu'il ne souhaitait rien consommer. Il attendrait donc que le nain ait choisi de demander de l'aide ou non afin de le laisser commander.

"Alors, comme cela, vous êtes mercenaire ?" questionna-t-il distraitement.

La question avait été posée en attendant, dans un souci de lancer une nouvelle conversation, et, avec elle peut-être, un nouveau tournoi verbal.

Mer 23 Jan 2008 - 20:50

L'elfe, de son nom Tyrol accepta la main pleine de crasse et de terre de Glyon... Voilà une chose de faite, le nain ne se sentirait pas seul à partir de maintenant, alors que le jeune elfe sylvain à l'odeur printanière ne laissait pas indifférent le nain. Ce genre d'odeur le rendait un peu étourdit, les senteurs de la nature n'avaient pas souvent eu l'occasion de venir se répandre dans les mines des nains pour parfumer les lieux. D'ailleurs, le nain était beaucoup trop habitué à des odeurs bien particulières, comme la sueur et la bière, le métal en fusion et l'odeur du charbon que l'on extrait des strates. Pour lui, les odeurs forestières, c'était comme prendre un bain, il ne supportait pas cela, ça lui faisait tourner la tête, un peu comme en ce moment, avec Tyrol.

Alors que le jeune elfe sylvain se présenta à Gloyn, il invita le guerrier nain à le suivre parmi la foule compact attroupée devant la porte d'entrée de cette salle. Tyrol affirma qu'il n'y aurait aucun problème entre le nain et le troll et que de toute manière, l'elfe pouvait rétablir la situation d'une meilleure façon que celle du nain ayant pour ainsi dire une méthode on ne peut plus tranchante.

"_Té !!! Tu as l'air d'être bien-sûr de toi !!!"

Lui répondit alors le nain sans vraiment attendre une réponse de son nouveau compagnon. Le nain ayant suivi l'elfe jusque devant l'entrée, passa juste à côté du troll en l'observant du coin de l'oeil tout en tenant sa hache, il ne ferait qu'une bouchée de cette créature poilue et puante, il augmenta l'allure pour entrer le plus rapidement possible dans une salle bruyante où le temps et l'espace était complètement figé. Tout d'abord, il fit face à une salle qui semble être un vestibule assez spacieux pour accueillir assez de personnes, une jeune femme invita les visiteurs à se débarrasser de leurs affaires encombrantes. Le nain refusa de laisser sa hache, mais après quelques secondes de réflexion, il se dit qu'il était préférable de la laisser pour une fois et qu'il pouvait très bien utiliser ses poings en cas de problème, puis, il y a le jeune Tyrol avec ses pouvoirs sur le vent qui pouvait aussi être très utile; sans compter son odeur très particulière que le nain commençait tout juste à supporter.

Il donna donc son arme à la jeune femme au teint de peau verdâtre, sans doute une dryade... Puis les deux compères ayant tissé une amitié plus qu'improbable s'enfoncèrent dans une salle beaucoup plus vaste et éclairée à la bougie, cependant, il y en avait assez pour s'imaginer qu'un soleil miniature gravité au beau milieu du plafond. Des personnes bavardèrent autour de table, commençant tout juste à déguster les mets que les serveurs s'empressaient d'apporter à leurs clients. Il semblait qua les festivités venaient juste de commençait. Des plats tous aussi succulents aux yeux du nain dont la salive envahissait la bouche, il dut ingurgiter, ne pensant qu'à une seule chose... Bouffer !!!

L'elfe lança une question très pertinente au nain... Pourquoi était il devenu mercenaire...

A cela le nain répondit d'une manière sèche et rapide...

"_Une minute, une minute, je vais chercher à becter, té !!! J'ai la dalle moi !!!"

Une demi-heure après, le nain et l'elfe se retrouvèrent autour d'une table garnie de nourriture à ne plus savoir quoi en faire. Le nain, un canif dans une main, une cuisse d'oie dans une autre, avec dans une assiette, de quoi rendre malade un végétarien au régime. Foie gras, gâteau au chocolat, fromage, des patates chaudes frites aux petits oignons et bien-sûr une chopine de bière à côté. Le nain était tout simplement jovial, il jubilait, avec un petit coup derrière les étiquettes, il commença à raconter sa vie de nain mercenaire guerrier, l'inverse aurait été pareil...

"_Et puis là, en face de moi, il y avait sept gobelins tous aussi laids les uns que les autres. Certaings n'avaient plus de dents, d'autres n'en avaient plus du tout, héé !!! Ils avaient des petits yeux assassins, comme s'ils se voyaient déjà en train de jouer avec nos tripes... !!!"

Le nain s'éternisait sur sa vie de mercenaire, en parlant et en riant très fort, mais il était tellement content qu'il avait envie de partager sa joie avec l'elfe, le nain paya même à boire à celui-ci... Tout semblait bien se passer, jusqu'à ce que le nain arrêta de manger. Une présence inconnue observa le groupe depuis tout à l'heure, le nain se retourna avec des morceaux de viandes dans sa bouche, décidément pas encore rassasié...

Ven 25 Jan 2008 - 15:08

Tout à coup, le feu monta aux joues de Coralline. Non loin et assis à une table en face d’elle, le nain semblait avoir sentit son regard insistant derrière son dos. Il fit soudainement volte face, du jaune d’oeuf encore accroché à sa barbe et ce qui ressemblait à des morceaux de gibier entre les dents. Manifestement, il était si occupé à engouffrer le maximum de victuailles qu’il n’avait pas encore eu le temps ni de les mâcher, encore moins de les avaler...

Cependant, ses petits yeux vifs et perçants rencontrèrent ceux de la jeune Nymphe qui, prise sur le fait, n’avait rien trouvé de plus intelligent que détourner le regard, l’air innocent... Elle rougit, écoutant distraitement la conversation de Lorelaï et d’Ange en faisant mine de s’y intéresser, les yeux résolument fixés sur les copeaux d’orange flottant à la surface de son jus de framboise...

Durant quelques secondes qui lui semblèrent des heures, elle chercha vainement refuge dans les yeux de Lorelaï qui ne la regardait pas, trop occupée à discuter avec sa collègue.

« _ Hem... je... euh... Je vais me chercher un autre jus de fruit... » souffla t-elle doucement sans se soucier du fait que les deux jeunes femmes l’ai entendue ou non.

Puis, rouge de honte et le cœur battant, elle se leva et fila en direction du bar, comme si cela pouvait constituer son ultime refuge. Elle ferma les yeux et tenta de se calmer. Après tout, il n’était pas interdit d’observer les gens, non ?

Grande Fête de l'Hiver

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