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 Le retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...]

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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptyLun 27 Aoû 2007 - 7:57

« Should I regret or ask myself, ARE YOU DEAD YET ?! »
Children of Bodom.


« Vous pensiez vous débarrassez de moi si facilement, kru kru… »



Elerryan était une jeune femme qui n’avait pas eut à affronter l’horreur de la guerre. Cet évènement pour le moins terrifiant était passé comme un coup d’éponge sur la table de sa salle à manger. Elle avait vu les morts, elle avait vu les cadavres tomber un à un dans les fosses, elle avait comprit que le cimetière se remplissait bien plus vite que ses quelques années passées à Elament. Mais elle n’avait pas eut le courage d’affronter les hordes démoniaques, et la jeune fille avait du reprendre ses esprits plusieurs fois de suite dans les salles d’infirmeries de la cité…
Mais ce temps était révolu.
La joie allait ressurgir dans les maisonnées. Le passé n’appartenait qu’au passé, comprenez vous ? Rien ne pourrait entraver cet entrain, cet élan d’amour et de liberté. Les gens avaient souffert de la guerre : ils s’en relèveraient plus grands que jamais.

Quelles conneries, ne trouvez vous pas mes amis ?
Vous savez aussi bien que moi que c’est pas comme ça que le jeu nous a été offert. Que jamais rien n’est aussi simple sous la roue de Monsieur Destin… Si le passé ne nous tirait pas temps vers les abysses des joies perdues, si l’avenir n’était pas un horizon aussi lointain qu’incertain, le présent serait il aussi plaisant à vivre ?
Il existe un être qui est hors de tout cela…
Vous le connaissez aussi bien que moi. Vous sentez sa puissance titanesque qui s’avance vers vous d’un pas lancinant. Vous ressentez votre peau qui se refroidit quand il vous décoche son sourire. Vous oubliez tous vos désirs et amants quand vos yeux plongent dans ses prunelles vertes…
Une rage constante.
Une force sans fin.
Un homme sans Destin.
Vous souvenez vous de son nom ?

Elerryan se figea dans l’entrée de la citée, et s’apprêta à activer la lourde porte magique. Elle voulait profiter du beau temps pour se divertir et respirer l’air frais. Les reconstructions ne l’intéressaient que moyennement, et elle avait fini son tour de garde des enfants de l’orphelinat… Au moment où sa fine main blanche allait activer le sceau magique, un grondement frappa ses tympans. Elle recula d’un pas et observa les battants géants s’ouvrir. Ses yeux regardèrent le sceau magique non activé, puis remontèrent sur l’entrée, qui s’entrebâillait sur une lumière blanche aveuglante.
Ses yeux bleus s’écarquillèrent devant une silhouette bestiale qui entra dans la cité.
Une peau de loup géant, posée sur les épaules.
Des bottes de métal qui clinquait sur le sol de terre.
Des gants plus lourds et puissants que des montagnes.
Deux émeraudes vertes si étincelantes qu’elles firent flageoler les jambes de la jeune femme sous sa jupe blanche.
Cet homme venait il d’ouvrir et de passer la porte éternelle d’Elament à la force de ses bras ? Impossible, elle avait du rêver…. Etait –ce seulement un homme ?

L’ombre s’arrêta à sa hauteur, et elle sentit son cœur battre si fort qu’il faillit exploser hors de sa poitrine, s’écraser au sol pour rebondir deux fois misérablement avant de s’éteindre… L’aéra sentit un poids se poser dans ses bras blancs. Elle baissa les yeux et vit la peau de loup, soigneusement tannée et traitée, pendre mollement entre ses avants bras. Une voix rauque s’éleva d’un visage dont elle ne voyait que l’ombre, sous un épais flamboiement de cheveux blonds en bataille. Un sourire aux canines aiguisées et blanches lui glaça le sang.

« Un cadeau pour toi jolie gamine, kru kru… »

Elerryan hurla lorsque ses souvenirs revinrent comme des éclairs blancs dans son esprit. Ce rire…
Des dizaines de regards se tournèrent et des centaines de hoquets de stupeur éclatèrent sur les pavés d’Elament. Un murmure gronda entre les lèvres. La peur et l’admiration passèrent comme une ombre sur les visages. Les couleurs du soleil semblèrent disparaître, le monde devenant noir et blanc.

Le Chacal était de retour.

Chilk Agony sourit et rit à nouveau –kru kru, je vous ai manqué ?- avant d’activer ses jambes. Il leva son visage et le baigna dans le soleil. Combien de temps avait-il erré ? Aucune importance. Les mois avaient passés, peut-être les années… Agony avait traversé les montagnes, avait passé les forêts. La guerre d’Elament était un point du passé. Il était retourné sur ses terres natales, avait refait des découvertes, avait encore appris, était encore plus fort.
Fort.
Ce sentiment qui émanait de lui. Vous le sentez aussi n’est ce pas, pauvres fous que vous êtes à l’observer ainsi ? S’il était invincible, l’Increvable Chacal était maintenant d’un niveau au dessus de tout.

Sa veste de cuir brune luit doucement sous les rayons blancs, et Chilk s’avança vers les ruelles. Les gens s’écartèrent de son chemin, certains retenant des cris d’horreur, d’autres acclamant le retour de Chilk. Ses bottes frappèrent les pavés comme autant de coup de gong.
Il était revenu.
Toujours dans la même quête démente.
La folie dans les yeux.
Duel.

Qui oserait défier le Chacal à présent ? Qui oserait combattre le plus grand guerrier de ce Monde ?
Chilk Agony n’en savait rien, mais il était persuadé d’une chose.

Il en profiterait au maximum.
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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptyLun 27 Aoû 2007 - 8:49

(Haïïï !! =D )

La guerre était finie.
Les oiseaux chantaient, le ciel était bleu, dégagé avec quelques bouts de
cotons pour l'égaillé un peu. Mÿno avait toujours préféré le ciel lorsqu'il avait plein de bout de coton que tout le monde appellait nuage, mais Mÿno savait pertinament que c'était du coton, elle était juste la seule dans ce pays, que dis-je, dans le moooonde entier à ne pas prendre ça pour une réaction thermique trop compliqué pour qu'une gamine de huit ans vous l'explique.
Donc, tout le monde était heureux ; les amoureux avaient, en partit, retrouvés leurs âmes soeurs et roucoulaient dans les rues. Mÿno connaissait ce shéma : après une guerre qui a séparée les amoureux et qui els a ensuite rapprochés donne des bébés. Mÿno sentait cette odeur de 'phéromonones' typique des gens excité sexuellement, l'hybride ne s'intéréssait pas suffisament aux garçons pour comprendre tous cela. Madame Inou avait bien essayer de lui expliquer (c'est à ce moment là que Mÿno entendit pour la première fois le mot 'phéromonone') mais huit ans avait jugé être un peu précoce pour tout ça.

Enfin bref, le pif en l'air et les mains croisées derrière le dos Mÿno avançait en s'arrêtant parfois, lorsqu'elle rencontrait un bout de coton mal accroché ou un qui ressemblait à quelque chose...
La guerre était finie, Mÿno l'avait passé tremblotante dans une maison de la rue de la rosée en compagnie d'une vieille elfe qui essayait de la rassurer. Mÿno avait eut peur...
Mais jamais elle ne l'avouerait ! En plus madame Inou avait survécut, bon elle avait beaucoup de bleus sur le corps et quelques plais mais elle
était vivante. Dire que la gamine devait encore supporté cette hybride
chienne urant quelques années... À moins que la gamine en question ne
trouve un autre pigeon pour vivre avec... Mÿno s'arréta et sa queue
commença à battre l'air. Oui, c'est ça la solution, il falait qu'elle trouve quelqu'un prêt à craquer sur son adorable bouille de chiot pour être débarrassée d'Inou.
Mais pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt.
Au même moment elle s'arréta et regarda alentour, une vitrine se trouvait là, Mÿno s'y rua et inspecta son physique, si elle voulait que
quelqu'un s'intérêsse à elle il falait qu'elle soit au meilleur de son
apparence.

Comme d'habitude elle se pavanait avec une jolie robe de petite fille, vous savez, celle avec des ruban, qui sert juste en dessous de la poitrie inexistante et s'évase ensuite, celle-ci était rose pâle. Sur sa tête un chapeau de paille où était accrochés, à l'aide d'un ruban, quelques fleurs, roses elles-aussi. Une oreille animale sortait d'un coté du chapeau, mettant celui-çi de travers, cette oreilles légèrement repliée avait le bout plus fonçés que le reste, de la même couleurs Mÿno arborait une queue en panache d'un châtain fonçé. Les petits yeux de l'enfant étaient couleur noisette, un nez en trompette qui ressemblait à s'y méprendre à une truffe. Le reste ? De longs cheveux bruns encadrant un adorable minois.
Satisfaite de son reflet Mÿno sourit de toutes ses dents lorsqu'un cri strident lui fit faire la grimace. Tout en plaquant les oreilles contre le crâne Mÿno voulut s'approcher du cri mais un rang d'honneur fut ériger pour je-ne-sais-qui ; le résultat est que Mÿno se retrouva coincé entre un
halfing, un drôle de type avec des ailes et le mur. Elle se débattit comme elle put et une fois le mur loin, dut luttée contre la jungle de plumes et finallement sortir entre les jambes de cet ange mal élevé.
Elle leva la tête pour le sermoner lorsqu'elle remarqua que tous le
monde regardait vers un seul endroit. Curieuse, l'enfant tourna aussi
la tête et elle le vit.

Plus grand, plus puissant et surtout plus imposant qu'elle ne l'avait jamais vu.
*Monsieur Chilk...*
Mÿno sourit et se précipita vers le chacal, en toute innocence et sans aucune discrétion.

"Monsieurs Chilk !! Youhou !!"

Une fois près de lui elle ne s'arrêta pas et entoura sa jambe en un étrange calin. La fillette atteingnait à paine la hauteur du genoux du chacal et ne semblait pas du tout impressionné par le fait que tous le monde les regardait.

"Monsieur Chilk, monsieur Chilk !
Mÿno elle a huit ans maintenant vous savez ?! Mais monsieur Chilk, tu
sens mauvais."


Mÿno accompagna sa dernière phrase d'une moue boudeuse et d'une main allait recouvrir sa truffe.


Dernière édition par le Dim 16 Sep 2007 - 10:18, édité 1 fois
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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptyLun 27 Aoû 2007 - 12:14

[Tiens tiens... mon retour ferait il des heureuses? ^^]

« One for love, one for two, one for me, one for you… »
Undivided, Bon Jovi


Un souffle coupa net l’assistance grouillante qui faisait la haie d’honneur à Chilk Agony. Ses pas avaient été stoppés –avaient osé être stoppés ! Personne n’avait été assez rapide pour retenir la gamine aux oreilles canidés, qui s’était faufilée telle une anguille entre les pattes des adultes.
Plusieurs mamans retinrent leur respiration. D’autres éclatèrent en sanglots. Les enfants regardaient leurs parents avec une mine déconfite. La jolie petite fille au regard d’ange espiègle venait de rentrer en contact avec la jambe titanesque du Chacal, et se frottait la figure avec un air jovial contre la mi-cuisse du grand guerrier. Le silence était tel que l’on pouvait entendre la toile de bure du pantalon large de Chilk crisser dans la place bondée de visages meurtris…

Le Chacal abaissa son regard avec un geste lent, et beaucoup crurent que le corps de la gamine allait voler avec une violence inouïe.
Ce qui arriva. D’un coup de pied, Chilk balaya la môme imprudente. Le corps explosa en un millier de morceaux sanguinolents qui s’éparpillèrent sur les pavés. L’hémoglobine gicla sur le visage impassible d’Agony, qui se lécha les babines en retour. Les doigts de la fillette tranchée en deux secouèrent doucement l’air avec un gargouillis immonde, plaintif et ignoble… Une femme hurla et il continua d’avancer, non sans prêter attention aux os qu’il écrasait sur sa route…
Kru kru …
Vous y avez cru hein ?

Chilk baissa ses yeux qui revinrent à la réalité avec un éclat vert. Il se baissa, fléchissant les genoux, et la foule crut que leurs rêves les plus terribles allaient se dérouler sous leurs yeux ébahis.
Odeurs.
Gamine, intrépide, sans raison, sans considération, canidé, jeune, innocente…
Chilk leva sa main pesante, qu’il plaça au dessus du crâne de la gosse au regard intense. Il posa son gant de géant sur les cheveux bruns de la fillette et lui frotta doucement la tête.
Sa voix rauque explosa, plus douce qu’avant :

« Mademoiselle Mÿno, ma gamine préférée… Tu sens pas meilleur que moi, kru kru… Juste différemment. »

Le monde prit un air incrédule devant cette masse sombre qui aurait pu écraser la fillette, mais qui semblait n’en faire rien. Le secret du Chacal ? Il aimait bien les gosses. Et puis celle-ci avait quelque chose de spécial pour lui. Une promesse, hein Mÿno ? Ne l’oublie jamais, un jour, elle viendra avec le plus grand plaisir. Un jour, tu seras aussi l’attention toute particulière du Chacal. Un jour tu auras la gloire du duel dans le sang, et un jour tu auras pour adversaire l’homme le plus fort de ce Monde.
Une promesse…

Chilk Agony se redressa avec un craquement sourd. Il fourra les mains dans les poches de sa veste de cuir et regarda les gens avec un air hagard. Salut les imbéciles, je suis de retour…

« T’as l’air contente de me revoir, gamine, kru kru… Les choses ont pas tant changé que ça ici bas, malgré la guerre… »

La voix rauque reprit son court normal, de plus en plus agressive, au fur et à mesure qu’un sourire déplaisant se dessinait sur le visage de Chilk. Un rictus sauvage. Combien de nouveau duelliste la guerre avait-elle créée ? Un bon paquet sûrement… Autant de sauvageons à remettre à leur place.

Les jambes se remirent en marche, et Chilk reprit sa marche, sans autres considérations ou paroles. Il était de retour, pour le plus grand damne de ces gens là. Il verrait bien si le Destin d’Elament avait évolué.
Et sinon…
Eh bien un gars sans Destin devait pouvoir s’amuser un peu à changer tout ça non ?

Kru kru……
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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptyLun 27 Aoû 2007 - 15:12

(heureuseS ? T'es pas modeste toi :3
Citation :
Le silence était tel que l’on pouvait entendre
la toile de bure du pantalon large de Chilk crisser dans la place
bondée de visages meurtris…

ça fait quel bruit un pantalon de bure ? 'krukru' ?)


Mÿno s'écarta légèrement et lâcha la jambe du chacal lorsqu'il s'accroupie.
Elle ne le craignait pas, dans son esprit la promesse était une farce, une blague de mauvais que la mémoire immature s'était empréssée d'oublier. Mÿno n'avait jamais penser à se battre, et elle ne le penserait jamais. Pour elle son futur était encore teinté de rose, de prince charmant et de petits poneys courant sur un arc-en-ciel (mon petit poney lalali...). Pour elle combattre était une chose futile, stupide et totalement puérile ; c'est en partie pour laquelle que Mÿno ne s'entendait pas avec Inou. Inou aimait combattre pour rire alors que Mÿno prenait ça très au sérieux.
La fillette sourit néanmoins lorsqu'il posa sa grande main sur la tête de Mÿno, tiens ? N'avait-elle pas un chapeau auparavant ?(ahah >D tu l'as oublié celui-là) Mÿno tourna légèrement les yeux pour le voir par terre, non loin, sans doute s'était-il envolé lorsqu'elle courait. L'enfant ferma les yeux lorsqu'il caressa doucement son crâne. Mÿno avait toujours appréciée qu'on lui frotte ainsi les cheveux, Inou elle-même le faisait de temps en temps. Et secrètement elle pria pour toujours rester suffisament petite pour que toujours l'on continue à lui frotter les cheveux. Mÿno sentit aussi ses joues s'empourprer lorsqu'il lui dit qu'elle était sa 'préférée' ; ça faisait toujorus plaisir à entendre... Lorsqu'il se releva en lui signalant qu'elle sentait juste différement que lui Mÿno renifla sa propre odeur, mais c'était une chose compliquée, car cette odeur on la sentait tellement souvent, puisque c'était la notre... On y était habitué...

Elle décida de ne pas en tenir compte et sourit au chacal, lorsqu'il était juste à coté d'elle et que Mÿno le regardait on pourrait croire que l'enfant regardait le ciel, il était tellement grand comparé à elle. Mÿno le regarda partir un instant et le suivit, ramassa en même temps son chapeau et le remit sur son crâne. Une fois le couvre-chef correctement placé la petite main de l'hybride essaya d'attraper la grande paluche de chilk. Mais celle-ci était bien trop haute, résignée l'enfant attrapa un bout des gant qui pendouillait, ou était-ce un morceau de la veste ? Mÿno n'en savait rien et cela l'importait peu.
Chilk demanda ensuite si elle était heureuse de le revoir et ajouta que rien ne semblait avoir changer depuis son départ. Mÿno continua à marcher tout en le regardant surprise.

"Monsieur Chilk ? T'étais partis ?"

Mÿno posait cette question en toute innocence, dans cette grande citée avec tellement de personne présente en même temps Mÿno avait beaucoup de mal à remarqué lorsque quelqu'un disparaissait, sauf si cette personne était dans l'entourage proche de l'enfant. Mais l'enfant ne pouvait pas compter Chilk dans son entourage, il était trop 'insaisizisable' selon Inou. Même l'hybride au cheveux de paille avait avouée avoir beaucoup de difficulté à pouvoir le trouver si elle devait le chercher.
C'était presque triste.
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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptyMar 28 Aoû 2007 - 8:56

[Je voyais le chapeau plus de travers, voilà tout…. Désolé gamine ^^
Pourquoi, pas heureuse que je rejoue ? ^^]


« This time you’ve gone too far… »
Allen / Lande


Chilk ne stoppa pas ses pas. En fin de compte, il ne sentit même pas la jolie petite fille tenter de s’accrocher à ses flancs, puis qui pendouillait au bout d’un pan de sa veste de cuir bouilli. Les pensées du Chacal sont
complexes
n’entre pas là dedans
dégage de mon cerveau

difficiles à pénétrer, et encore plus à sonder. Agony a la fâcheuse tendance de vous intuiter plus vite que vous ne le dévisagez. Un instinct aigu de survie, qui lui avait sauvé la mise plusieurs fois au cours de sa vie tumultueuse –quel âge avait-il vraiment, derrière son corps de jeune homme de vingt deux printemps ? Des siècles ? Des millénaires ? Impossible de savoir… La Mandragore avait emporté la plupart de ses souvenirs, et souvent les plus agréables étaient passés à la trappe. C’était quasiment un miracle qu’il se soit souvenu de la Cité d’Elament. Son chemin avait croisé celui de la ville l’an passé, pour une raison on ne peut plus Chacalesque : après avoir vaincu et explosé le crâne d’un professeur banni, Agony avait appris la provenance de ce duelliste de génie. Fort de ses pouvoirs qu’il ne sondait même pas, il était venu jusqu’à Elament, et y avait trouvé de quoi se battre pour des lustres.
Mais une autre quête avait germé dans son esprit malade.
Pour Chilk Agony, cette ville n’était rien d’autre qu’une pomme. Une pomme luisante et belle, rouge de passion… mais dont l’intérieur était pourri jusqu’au trognon, grouillant de vers qui se tortillaient sous le poids de maladies incurables. Bien qu’il n’ait jamais eu l’intention de faire des bonnes actions –plus neutre que le Chacal, ça n’existe pas- Agony avait vu en cette noirceur des défis plus grands que jamais. Un plaisir du jeu et du duel renouvelé.
Puis la Guerre avait éclaté.
Chilk n’en garderait pas un souvenir transcendant, contrairement à beaucoup des membres de cette cité apeurée. Il se souvenait du visage d’Inou, qui l’avait accompagné jusqu’à la fin.
Puis de son départ.

Son regard s’effondra sur l’insignifiante chose qui pendait mollement en le suivant dans ses grandes enjambés. Lui avait-elle parlé ? Chilk Agony était un être singulier, unique et complètement aléatoire. Ses pensées étaient un brouillard immuable, imperturbable ; il traçait continuellement son propre chemin, écarté de celui de Monsieur Destin, et quiconque le rencontrait risquait de prendre un virage en épingle à cheveux concernant sa propre destinée… Le titre de Change Destin allait si bien au Chacal, au même titre que l’Increvable. Combien étaient morts de sa main ? Combien de combats avait-il remporté ? Un nombre si faramineux qu’il devenait obsolète de chercher à répondre.
La gamine l’interrogea.
Il répondit d’un ton rauque, après un temps de silence. Il ne regardait pas la gosse, continuant juste son chemin.

« Parti. J’ai juste voyagé un brin, gamine, kru kru… Et j’ai découvert des choses passionnantes, hin hin… »

Son sourire fut le seul détail qui précisa ses découvertes. Il réservait des surprises pour plus tard.
Un cri de passant sur son passage. Une femme au teint blême, qui s’avança et hurla au visage du Chacal :

« Monstre ! Rendez moi mon fils ! Rendez le moi, espèce d’aberration de la nature dégoûtante ! Je vous jure que… Cette bannière, vous avez tué mon petit, mon enfant dans votre mission suicide ! Vous l’avez tué, il est mort pour… Pour rien ! »


Chilk Agony regarda la femme avec une expression figée. Plutôt belle, malgré l’âge qui allait bientôt peser sur sa peau et ses cheveux. Grande, élancée, robe bleue et jaune, mains crispées. Une odeur qu’il avait déjà sentie… Rien d’important.
La femme pleurait à chaude larme, et se dégagea de l’étreinte de deux autres femelles qui tentaient de la faire sortir du chemin de Chilk Agony. Elle resta prostrée là, crachant son venin.
Puis soudain, silence.
Une vague de chaleur emplissait l’air. Un ton pesant, un vent chargé, une brise lourde à couper au couteau. Le monde sembla fondre sous la pression de l’aura que Chilk contrôlait du mieux qu’il pouvait. Il n’avait pas envie de se battre sur l’instant, et ce fut ce qui sauva une bonne dizaine de vie ce jour là : une fois lancé, Chilk ne se serait pas arrêté sans être rassasié…
Au lieu de ça, il déclara avec un ton neutre.

« Il a crevé, et alors ? S’il est mort en faisant ce qu’il voulait, où est le problème ? S’il a vu ses tripes éclabousser le sol alors qu’il savait que c’était pour ce qu’il voulait… Peut-être que j’en ai fait le plus heureux des hommes, kru kru… »

La femme trembla tellement qu’elle tomba à genoux, grelottante. Chilk passa à coté d’elle sans un regard de compassion. Quel manque d’honneur et de jugeote…
L’instant d’après, il avait oublié l’incident.

Son regard se porta une fois encore sur Mÿno. Un de ses sourcils s’arqua en un air de questionnement, et il demanda.

« Tu me veux quoi gamine ? »
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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptyMer 29 Aoû 2007 - 15:04

Bigre qu'il était grand.
Mÿno tenait le bout de tissu par le bout des doigts et elle devait presque le suivre sur la pointe des pieds. Mÿno, secrètement, aurait bien voulut qu'il lui prenne la main ; mais c'était trop éspérer de ce géant.
La petite hybride trotinnait à coté de lui, elle se fichait que tout le monde la regarde, même mieux : elle était assez contente d'être au centre de l'attention de tous. Elle appréciait lorsqu'on la regardait, lorsqu'on lui posait des questions... Tout ça me direz vous pour faire son intéréssante ? Oui, ce n'était pas tout à fait faux, Mÿno avait longtemps été ignorée et maintenant elle comblait un manque d'affectio et d'attention. C'était un hasard si à ce moment précis il s'agissait de Chilk qui en faisait les frais.
Mais pouvait-on réelement parlait de frais ? Mÿno ne faisait que lui tenir la main, enfin le bout d'étoffe.

Mÿno trotinnait donc à ses cotés lorsque soudain, aussi improbable que cela puisse paraître, par la plus grande sournoiserie que tous les Dieux du monde entier : un caillou vint se loger juste devant le pied de la fillette. L'effet fut immédiat, Mÿno plongea tête prémière dans les pavés de la rue, elle aurait pu emporter Chilk avec elle mais non, l'étoffe qu'elle tenait déjà si peu lui glissa entre les doigts.
Et voila Mÿno par terre, le chapeau tombait doucement, plus doucement que sa maîtresse en tous cas. Cet objet fait de paille tanguait sur les molècules d'air avant de toucher le sol. Mÿno redressa difficilement la tête, sa truffe était toute rouge et les yeux larmoyants.


"Je... Je me suis fait mal ! ;_; "

Une phrase ridicule et pourtant tellement courageuse, si peu de personne dans ce monde avouaient leur douleur avec naturel et sincérité. Mÿno s'agenouilla et pleurnicha tout en se frottant le museau avec une main, l'autre main attrapait le chapeau et le posa nonchalament sur la tête de la fillette avant de rejoindre sa jumelle. Alors qu'elle se relevait, Mÿno apperçut une femme en face de Chilk, celle-ci semblait sur le point de tomber, se s'écrouler sur place ; Mÿno ne comprenait pas mais cette femme lui faisait peur
Peur au point que la douleur sur le nez devenait futile et que le seul endroit sûr devenait les jambes de Chilk, innocement l'enfant s'avança et se cacha derrière les longs troncs du chacals. Elle écouta du début à la fin, alors il y avait vraiment eut des morts durant cette bataille ?
Mÿno laissa s'échapper un soupir, elle était rester bien gentiment dans la citée, dans une maison, au milieu de nulle part tandis que d'autres, dont Inou, étaient partis défendre la citée, certains n'étaient pas revenus... Mÿno sentit une pointe de culpabilité lui transpercée le coeur mais rapidement cette sensation s'effaça. Mÿno sentit une odeur de plomb dans l'air, comme lorsqu'il pleuvait à torrent sur une terre sèche ou brulée. Mÿno leva lentement les yeux vers Chilk pour lui voir une étincelle dans les yeux ; instinctivement elle gémit et baissa les oreilles avant de se cacher totallement derrière lui, comme pour éviter de croiser à nouveau son regard. Mÿno ferma les yeux et attendit.

quelques secondes plus tard vint la réponse de chilk, Mÿno ne compris pas, Mÿno n'avait pas à comprendre, ça ne la regardait pas. La seule chose que Mÿno perçut se fut le contact rassurant des jambes de chilk la quitter : il avançait à nouveau. Tandis qu'il passait à cité d'elle Mÿno eut l'impression de voir une montagne entière s'effondrer. Lorsque ce fut son tour de passer près de la femme Mÿno fit intenionnelement un petit pas de coté et garda le regard sur ses pieds. Ensuite elle courut jusqu'à Chilk où elle buta légèrement contre ses mollets.
L'enfant avait eut peur.
La fillette regardait encore derrière elle alors que Chilk lui posa une question ; Mÿno arrivait difficilement à quitter la femme épleurée des yeux et répondit d'une voix semi-lointaine.


"Hum... Monsieur chilk, Mÿno est-elle obligée de vouloir quelque chose à toi ou elle peut juste rester avec vous ?"

Cette mainie de passer du tu au vous, sans prévenir, juste selon la phrase, preuve de politesse, de respect et d'un coup vous êtes un ami suffisament proche pour être tutoyer et hop, de nouveau vous êtes respecté...
Mÿno, enfant hybride, enfant choyée...
Il parait que plus tard dans ta vie tu combattras l'homme le plus puissant de la planête...
Mais en attendant ce jour là, profite de ta vie rose bonbon.
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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptyJeu 30 Aoû 2007 - 12:29

« Laï, la la lay, laï laï hey ! »
Ensiferum



La voix de la jeune fillette s’introduisit dans les tympans sur développés du Chacal et sonnèrent à l’entrée de son cerveau comme une dizaine d’alarmes simultanées. Les pupilles de Chilk se rétrécirent, mais il continua d’avancer, sans un regard pour Mÿno. Son esprit rongé par les drogues magiques se mit en route pour des réflexions assidues. Le sujet principal ? Pourquoi cette réponse.

Rester avec lui. Sur les faits les plus concrets, ça ne dérangeait absolument pas le Chacal. Pire, il n’en avait strictement rien à cirer, disons-le franchement. Son chemin, celui qu’il empruntait depuis des temps oubliés, comme un dieu châtié de son élision, il le traçait seul, et bifurquait où bon lui semblait. Il n’avait jamais eu besoin de personne, et si les facteurs et les conditions avaient été à un moment ou un autre propice à une relation, il l’avait toujours assouvi égoïstement, laissant son emprunte diabolique de sans destin sur l’avenir des individus. Une gamine qui le suivrait ? Chilk se foutait des préjugés, se toquait des regards. Ce qui l’importait était le présent et les futurs probables. Mais ce qui était sûr, c’était que le Chacal obtenait toujours ce qu’il voulait.

Mais d’un autre côté, avoir un enfant dans les pattes pouvait être des plus gênant, à l’image de la chute de la gamine, une seconde plus tôt. Trébucher est une chose, tomber quand on s’appelle l’Increvable et que l’on a plus d’ennemis que de connaissances dans son carnet d’adresse, c’en était une autre. Hautement plus dangereuse. Chilk savait qu’en moment voulu, si la gosse se faisait trop lourde à supporter, ou un danger quelconque pour son Chemin Incongru, il lui suffirait de s’en débarrasser. Agony ne faisait pas la différence entre vie d’enfant et vie d’adulte : son enfance avait été aussi dure que celle qu’il avait eu, une fois en âge de réfléchir par lui-même. Il n’avait jamais eut à se poser la question sur un quelconque revirement de son esprit ; si un facteur le dérangeait, il le repoussait. Quand ce facteur était une vie, il la retirait. Aussi simple que ça. La vie d’Agony n’était ni grise ni rose bonbon : elle était comme un arc-en-ciel de liberté, de responsabilités choisies, et d’honneur décidé. Une liberté totale.

Une raison ? Pour elle, aucune, la gamine semblait trop jeune pour réfléchir au-delà de son chapeau de paille. Chilk le comprenait, mais savait aussi qu’il y avait des gosses rapidement précoces. Mais son esprit fixait un point lointain, très lointain pour une fois, et la prise de drogue mandragorée n’avait pas entaché ce souvenir, pour une fois. La promesse d’un combat avec cette gamine.
Un sourire naquit dans l’âme torturée de Chilk Agony.
La garder près de lui, pour en faire une as du combat ?
Kru kru…

Puis le brouillard se fit derrière ses yeux verts. Fin de la réflexion.
Conclusion : aucune.

Ses pas pesants le firent passer de ruelle en ruelle. La cité était un véritable chantier. Les hommes et les femmes s’affairaient à réparer, à reconstruire. Chilk les trouva pitoyables : reconstruire le passé ne les feraient pas avancer. Une fine pluie tombait goutte à goutte sur les deux protagonistes. Agony sentait qu’un mal plus profond et caché que dans l’avant guerre se terrait dans l’esprit d’Elament. De nouvelles perspectives de duel et de défis ?

« Je ne pense pas qu’il faille une raison de rester avec moi, peut-être une folie pure, kru kru… Mais j’intuite que tu en as une, Mÿno la Gamine. Je le sens, et je sens aussi que tu connais très bien cette raison. Où est celle qui te garde, Inou ? »

Le souvenir de la femme –pas mal du tout, dommage qu’elle ne se soit pas assez entachée de lui pour une partie de bête à deux dos…- lui revint comme un flash d’éclair. Chilk avait souvent croisé la route de femmes, plus ou moins excentriques. Chilk avait eu un bon nombre d’aventures amoureuses, mais il était clair et net : aucune ne lui avait demandé de rester. Mais personne n’oubliait un amour offert au Chacal.
Lui non plus, à sa manière unique de sans destin, bien évidement…

Chilk s’arrêta dans une ruelle sombre et s’assit sur le bord d’un trottoir. Personne en vue, enfin tranquille. Il s’occuperait des autres plus tard. Son visage tomba sur celui de Mÿno. Yeux verts plongeant dans ceux de la fille.
Qu’est ce qu’elle faisait là, celle là ?
Ah oui… Il se souvenait kru kru.
Agony soupira et ferma les yeux.
Concentration, repos.
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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptyJeu 30 Aoû 2007 - 14:54

Marchait-il toujours aussi vite ?
En réalité Chilk Agony ne marchait pas s rapidement que l'enfant ne le pensait mais le fait est qu'un seul de ses pas ait valu dix de la petite fille on comprnait aisement pourquoi elle trotinnait bien plus vite. Depuis qu'elle avait sentit l'odeur de plomb elle avait renoncé à tenir la main du chacal. À la place Chilk Agony aurait pu se prendre pour une planête, avec son propre petit satellite gravitant autour de lui. Sauf que Mÿno elle ne devraivait pas d'ellipse parfaite, au contraire on aurait dit une mouche agaçante et bourdonnante. Parfois elle imitait les abeilles en produisant un bruit avec sa gorge, l'instant d'après elle poursuivait un chat qui passait par là en poussant des petits aboiements de chiots pas content. Parfois elle courait d'un trait par devant le chacal et discutait un temps avec un habitant, puis dès que le chacal était à son niveau elle saluait et continuait de suivre l'Homme sans Destin.
Ce ne fût qu'au bout d'une demi-heure que Mÿno remarqua qu'il pleuvait, depuis elle trotinnait, chantonnait, gambadait et suivait le chacal sous les avant-toit. À un moment elle avait même penser à appeller Chilk puis à lui faire remarquer qu'il pleuvait et qu'il vaudrait mieux pour sa santé qu'il s'abrite mais celui-ci semblait tellement pris par ses pensée qu'il ne l'avait certainement pas entendu. Il se passa ainsi une autre demi-heure.

Intérieurement Mÿno redoutait le temps passé auprès de cet homme, après tout elle était partit en laissant madame Inou toute seule à la maison. Non pas que l'enfant redoute un quelquonque accident, c'était plutôt le fait de voir la chienne adulte débarquer ici devant Chilk qui l'embêtait. La fillette savait qu'ils avaient combattus ensemble durant le guerre mais plus tôt Chilk avait proposé à Mÿno de tué Inou. Et cette odeur de plomb qui ne partait pas...
Mÿno saisie son chapeau de paille et le secoua légèrement pour en faire tomber les goutelettes d'humidités. Le sourire n'était plus rayonnant sur le visage de Mÿno, au contraire, il n'y était plus du tout. La simple idée que Chilk et Inou se battes devant elle luidonnait des nausées. Elle appréciait ses deux personnes pour des raisons rationnelement inconnues. Mÿno ne voulait perdre aucun d'eux.

Lorsqu'elle sortit enfin de ses pensée Mÿno avait trainé, Chilk était en train de s'assoir non loin sur le trottoir. Tout en parlant, Mÿno courut vers lui et saisit la moitié de la fin de la première phrase. Perplexe quand à ses propose Mÿno sentit venir la migraine de l'enfant qui ne comprend pas les adultes.
Alros de but en blanc elle lâcha :


"Ca veut dire quoi que tu 'intuite', Monsieur Chilk ?"

Bah oui, la gamine ne connaissait tout de même pas tout les mots du dictionnaire, elle ne faisait aucune liaison avec un autre mot.
L'enfant fit quelque pas pour s'assoir aux coté du chacal et croisa les mains sur ses genoux qu'elle ramena sous son menton. Elle n'avait pas oublié la question de Chilk et aussi soupira.


"Quand je suis partis cette après-midi pour me promener, madame Inou dormait encore. Ces temps çi elle dort beaucoup. Je crois que c'est à cause de son dos. Il lui fait mal en ce moment... À cause de la guerre. Elle aussi... Elle sent mauvais, elle à la même odeur que Monsieur Chilk."

Mÿno pencha la tête de coté et posa sa tempe contre ses mains, elle pensait avec nostalgie que madame Inou ne serait pas revenue, que monsieur Chilk non plus ; Mÿno serait passée de famille en famille et foyer en foyer. Doucement l'enfant ferma les yeux écouta :
Elle entendait la pluie, elle entendait sa propre respiration et puis celle de Chilk... Et ce petit rythme ? Etait-ce le coeur du chacal à coté d'elle qu'elle éntendait ?


(Et là une question s'impose ._. Est-ce que j'ammène Inou pour réveiller ce petit monde ?)
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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptyVen 31 Aoû 2007 - 16:48

« In my world there is no yellow, only black and white… »
In flames


A la question de la jeune fille, Chilk resta silencieux pendant un temps, les yeux clos rivés vers le sol. La pluie commençait à prendre le dessus sur la sécheresse des cheveux du Chacal, et de lourdes gouttes dégoulinaient le long de son visage. Son nez était devenu une passerelle pour la pluie, et laissait échapper des embruns de rosée qui s’écrasèrent au sol.
Si la gamine ne comprenait pas le mot « intuiter », c’était parce qu’elle ne réfléchissait pas assez. Le premier réflexe de la gosse avait été de demandé, celui du Chacal aurait été de la laisser sans réponse… Après tout, il sentait bien qu’elle se laissait porter par la facilité : demander sans réfléchir, la voie des faibles. On avait tous besoin d’aide, un jour ou un autre. Mais abuser de l’aide d’autrui revenait à être assisté.
Néanmoins, il répondit. Son cœur se serait-il assagi pendant ces voyages ? Possible… ou alors le Chacal avait-il d’autres plans. Comment le saurai-je ? Nous parlons de Chilk Agony, après tout…

« Quand le cerveau agit, l’on pense. Lorsque l’imagination agit, l’on croit. Mais lorsque aucune de ces deux solutions n’est assouvie, alors l’on intuite. On agit à l’instinct. Bien plus efficace que… »

Sa voix rauque se stoppa, nette, et son corps eut un soubresaut qui bouscula la jeune fille. Son dos s’arqua vers l’avant, et il toussa avec vigueur, mais sans son. Ses yeux verts s’écarquillèrent, et la pluie redoubla d’intensité. Les éclairs chahutèrent entre les nuages, tandis que les prunelles vert émeraude volèrent d’un coin à l’autre de la rue.
Rapidement, Chilk plaça une main forte et serrée sur son cœur, qui battait de plus en plus vite. Devant lui, des ombres se mirent à danser avec un air chancelant. Des ombres vaguement humaines, mais coulantes, noires et sans consistance.
L’abus de drogue l’avait touché, une fois de plus. Hallucinations qui devenaient de plus en plus dangereuses.

Chilk Agony se leva d’un bond, et fit face aux dizaines d’ombres qui avançaient vers lui. Un murmure sec envahit la rue et sonna dans l’esprit du Chacal.

« Laisse noooous… Pourquoi ne nous laisses-tu paaaaaaaas… »

Le Chacal se vrilla les tempes de ses mains, sans prêter attention à la gamine. Chaque chose en son temps. Lui d’abord, les autres ensuite.
Dans un passé pas si lointain, les hallucinations dues à la mandragore n’étaient qu’un désagrément de plus parmi les effets secondaires de la drogue. Mais depuis peu, les apparitions prenaient une forme qui allait entre la réalité et le cauchemar.
Les ombres avancèrent, et une d’elle ouvrit ce qui ressemblait à une gueule de loup décharnée.

« Laisse nous paaaaaaaaartir…. »


Chilk croisa les bras devant ses yeux, et d’un coup les écarta, en signe de croix. Son corps se raidit, et son regard fou furieux étincela dans la ruelle déserte. Une vague d’aura brûlante comme le volcan s’échappa de son corps, tandis que le Chacal rugit.
Les gouttelettes d’eau de Dame Pluie s’envolèrent dans leur sens inverse.
Les pavés sautèrent.
Les ombres disparurent d’un coup.
Chilk resta au milieu de la ruelle, droit comme un pic de glace. Puis ils e courba et posa les mains sur ses genoux. Depuis combien de temps ces apparitions l’empêchaient de dormir ? Tout cela devenait très dangereux…
Il ne lança pas un regard à Mÿno, qui avait du voir toute la scène de ses yeux d’enfant. Il souffla juste, avant de s’asseoir sur le trottoir d’en face, d’appuyer son crâne trempé contre le mur d’une maisonnée crasseuse, et de respirer avec difficulté.
Sa voix rauque naquit d’un rire sarcastique et nerveux.
Ses yeux clos dansaient dans le vague…

« Kru kru… Tu vois que c’est folie de rester avec moi gamine… une belle folie comme on n’en a jamais vu… Kru… Kru kru… HAHAHAH ! »

Son rire raisonna dans la ruelle tandis qu’il souriait au ciel. La gamine avait vu un nouveau petit secret du Chacal : une raison de ses insomnies. Inou était fatiguée ? Un peu mal au dos ? Un peu peur dans la nuit ?
Kru.
Balivernes comparé à ce que vivait le Chacal.
Qui aurait voulu d’une vie comme celle là ? Quel était le prix ? Quelle était la contrepartie ?
Vivre sa vie sans autre Destin que celui que l’on a choisi.
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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptySam 1 Sep 2007 - 19:30

Si elle l'attrapait...
Inou fit craquer ses doigts, c'était un réflèxes qu'elle avait depuis peu, le stress, l'angoisse... Frotter ses dents les unes contre les autres, avoir un mal de vente quasi-constant, se mordre les ongles, voir se les ronger. Tout ça à cause d'une gamine qui n'était pas encore rentrée.
Inou savait que lorsque Mÿno se baladait, elle ne trainait jamais trop longtemps, or là depuis bientôt trois heure elle ne montrait pas signe de vie... Inou s'inquiètait. Elle avait beau dire qu'elle la détestait, l'hybride chienne s'était attachée à la petite, par obligation, parce que celle-ci n'avait personne, parce qu'Inou ne voulait pas laisser une gamine s'ensanglantée juste par égoïsme. Peu importe si elle deviens chauve avant l'âge ou qu'elle se fait un ulcère à l'estomac, du moment que la gamine va bien. C'était stupide, vraiment stupide mais Inou était comme ça ; elle se forçait à s'enchaîner avec des choses, comme pour se dire à elle-même qu'elle continue de vivre.

Inou bifurqua une énième fois dans une rue adjacante à la précédente. L'hybride ne s'arrêterait pas avant de l'avoir trouver. Intérieurement ces mésaventures prouvait à Inou une chose dont elle n'avait jamais doutée : son incapacité à surveiller des gosses, la jeune femme savait qu'elle ne pourrait jamais avoir d'enfant parce qu'elle ne s'en occuperait pas. Elle n'était même pas sûr d'en vouloir, s'enquiquiner avec un ballon durant 9 mois, supporter les braillements d'un petit bout de chair, enfiler des vètements idiots, border jusqu'à ce qu'il s'endorme... Être une mère quoi... Inou ne s'en sentait pas le courage.

Elle s'arrêta près des portes et questionna (même si le terme exact serait harceler) un garde. Celui-ci malgré les insistances de l'hybride ne pu l'aider. Elle continua donc sa route dans une direction choisie au hasard ; quelques minutes plus tard Inou croisa la route d'un funèbre cortège. Curieuse elle se fit renseigner par une pleureuse.
Une femme s'était donner la mort à cause de celle de son fils. Ce qui surpris Inou c'est que la bataille était terminé depuis un moment, pourquoi cette femme ne s'était pas sucidée avant ? Le pleureuse répondit qu'une rencontre involontaire entre cette femme et le meurtrier présumé du fils en était la cause. Inou allait à nouveau demander de qui il s'agissait lorsqu'un homme s'emporta devant elle, insultant enore et toujours ce meurtrier. Inou baissa les oreilles, ça lui faisait presque de la peine pour cet homme.
Lors des guerres il y avait toujours des morts, si ce fils était mort alors tant pis. Inou aussi y était allé, elle avait eut de la chance... Une douleur aigüe lui traversa le dos, elle y porta une main discretement, la blessure et semi brulure du démon restait encore douloureuse. Inou aurait bien essayer de s'informer encore plus si elle n'avait pas été à la recherche d'une enfant. L'homme annonça alors qu'une petite fille répondant au signalement de Mÿno accompagnait le meurtrier. Inou fut prise d'une grande inquiètude et décida de demander par où ils étaient partis et la description du meurtrier. Hélas il ne savait rien, Inou baissa les oreilles et la queue mais ils se redrèssèrent bien vite lorsqu'elle entendit l'insulte de chacal passer dans les paroles.

Ce pourrait-il ?

Inou n'attendit pas et recommença à courir. Si Mÿno était avec lui alors l'hybride avait de quoi s'inquiêter, la dernière Chilk avait promis de tuer Mÿno. Oui car il s'agissait bien de Chilk, l'increvable chacal, le capitaine grâce à qui Inou avait survécue durant la bataille.
Inou courait et soudain trébicha sur un pavé, sa getta resta coincée entre deux pierres alors que son pieds continua en avant, mais ralentit. Inou manqua de tomber mais posa rapidement une main à terre pour s'empêche de descendre plus bas. Elle pivota sur elle même et saisit sa guetta avant d'enlever l'autre, ainsi l'hybride continua de courir mais pieds-nus.
La pluie continuait de tomber, la masse impressionnante de cheveux d'Inou absorbait la pluie comme une éponge, et même s'ils tombaient plus franchement sur le visage de l'hybride et l'eau coulait ; ses tatouages avaient été en partie mouillés et avait coulés sur les membres de la jeune femme, mais aujourd'hui elle portait un débardeur noir et un pantalon en toile large gris antracite et son éternel gilet gris clair au bordures colorées.
Inou tourna encore une fois, ses gettas à la main mais s'arrêta net.
Il était devant, à quelques mêtres, Il était debout, Il donna un coup dans le vide. Cinquante mêtres devait les distance lui et Inou et pourtant elle sentait la pression qui habituellement prend place lors des combats de grandes envergure. Mais que faisait ce fou ?

L'hybride resta immobile à attendre qu'il réagisse, elle le vit se déplacer et s'adosser à une maison, une petite personne fit alors son apparition. Inou avait si souvent vu ces cheveux, cette robe, ce chapeau... C'était Mÿno. Inou sortie enfin de sa torpeur lorsque le rire nerveux de Chilk la fit sursauter en déchirant l'air. Inou se secoua, laisa tomber ses sandales sur le sol et les enfila avant d'avancer directement, sans discretion quelquonque vers les deux autres hybrides. Mÿno touna la tête vers elle et se précipita vers Chilk. Inou sentit son coeur se serrer à la vue de la fillette qui se cachait derrière son assassin.
Serrant les poings elle s'avança jusqu'à devant lui et pointa du doigt la gamine.


"Je viens récupérer cette fille."

En voyant le chacal affaissé sur le trottoir, les paroles du défilé funèbre lui revint en mémoire. Eait-il vraiment aussi méchant qu'on le disait ? Inou, en le voyant ainsi avait presque pitié. Elle baissa la main et s'agenouilla en face du chacal.
Il sentait le sang.
Inou plongea ses yeux dans les émeraudes.


"Tu ne semble pas avoir la forme, capitaine."
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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptySam 1 Sep 2007 - 20:30

Il pleuvait.
Monsieur Chilk était tout mouillé, Mÿno avait penser à lui poser son chapeau sur sa tête pour le protéger un peu. Mÿno, elle, pourrait toujours se blottir sous Chilk lui même, elle était suffisament petite.

Prendre le chapeau, se faire un peu mouiller mais peu importe.
Approchez doucement ses mainsi de sa tête, pour poser le chapeau dessus, tout doucement ne pas le brusquer, écouter à moitié ce qu'il dit. Il a l'air tellement concentré. Mÿno demandera après à madame Inou pour le mot. Un jour Mÿno comprendra tout, absolument tout se qu'on lui dira.
Un jour.
Mais pour le moment elle ne voulait savoir qu'une chose : le monde était-il réellement aussi rose que le disait son ami maigrichon ? Lorsqu'elle voyait monsieur Chilk dans cet état Mÿno se disait qu'il ressemblait à un bonbon mais qu'en réalité le monde n'était qu'un gros caillou.
Un caillou froid et instable qui décidait de son plein gré qui il ferais tomber, qui il écrabouillerait, qui il aiderait.
Mÿno sentit une pointe de tristesse monter dans son coeur. Etrange, Chilk ne prêtait pourtant pas à pleurer, était-ce plutôt le fait d'avoir pensé à sa mère écrabouillée par des cailloux.
Pourtant...

Et puis soudain il se lève, bouscule l'enfant et la fait tomber sur les pavés. Elle se rattrapa comme elle put et regarda l'homme devant elle. Immense, à moitié fou et complétement terrifiant. Mÿno abandonna son chapeau ici et disparue derrière une caisse déposée là. Regardant le chacal se battre contre quelque chose d'invisible. Mÿno sentit une pression démencielle peser sur son ses épaules. Elle se rapettit autant qu'elle put et commença à trembler dans son coin.
Elle avait peur.
L'air habiant se calmait enfin lorsque soudain le chacal rugit, un rugissement de bête féroce et sauvage, Mÿno sentit son coeur faire un bond et ses oreilles s'applatirent encore un peu, sa queue vint se loger entre ses jambes et elle attendit, ses cheveux se dressaient sur sa tête et elle avait la chair de poule. L'enfant risqua un regard vers l'homme et reprit son souffle.

Il s'asseiyait dans un coin, Mÿno le pensant un peu calmer sortit de sa cachette et risqua quelques pas vers lui,récupérant son chapeau au passage. Elle ne le mit pas sur sa tête, elle le garda à la main, soupirant et avançant doucement jusqu'à Chilk. Lorsqu'il lui parla Mÿno compris cete fois ; elle ne pensait pas qu'elle était si folle que ça. Juste peut-être inconsciente. Mais ça lui plaisait, cet homme, sa puissance et sa présence... Tout en lui plaisait à Mÿno.
Elle avait presque envie de le voir tomber.

L'hybride sursauta, était-ce là ses pensées ?
Elle n'eut pas le temps de réflechir davantage qu'un claquement de bois contre des pierres se fit entendre sur le coté. La fillette connaissait tellement bien ce son, pour l'avoir entendu lorsqu'elle faisait les courses en Sa compagnie. Pour avoir entendu ce son lui courir après dans les ruelles ou la maison. Elle tourna légèrement la tête pour La voir.
Inou.
Mÿno ne réfléchit pas, et se rua derrière Chilk, enfin se faufila contre son épaule. Elle était presque de la même taille. Mÿno posa alors rapidement son chapeau sur la tête de Chilk pour le protéger de la pluie et se cacha encore un peu plus. Mais l'autre hybride était déjà là et la pointait du doigt. Mÿno, même s'il pleuvait, n'avait pas envie de rentrer chez elle. Elle voulait encore rester avec Chilk.

L'enfant serra un peu plu sla manche fait de cuir dans ses petite main.
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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptyDim 2 Sep 2007 - 21:47

« Say hey, say yeah, I love this town ! »
Bon Jovi


Voyez vous mes amis, je vais m’arrêter ici dans mon récit.
Oh, non pas que je n’ai pas envie de continuer, même si je ne suis finalement qu’un instrument tiré par ce bon vieux Chacal, loin de là… Mais je trouve intéressant de remarquer un petit truc –une broutille me direz vous. Notre chienne de vie n’est elle tout de même pas bien faite, hein ? Regardez la force et la puissance du hasard mes amis ! Comme il nous porte et transporte ! Voici devant vous un Chacal qui en a vu des vertes et des pas mures, une jeune furie calmée par la pluie, et une gosse au destin bouleversé ! Quel beau trio nous avons là !
Mais il demeure un problème mes petits copains lecteurs…
Si nous étions dans un récit normal, je pourrais vous assurer d’une fin, heureuse ou non, mais tout de même d’une fin. Un happy end, une Inou qui embrasserait le Chacal, un Agony qui tuerait les deux femmes de ses doigts musclés, une Mÿno qui glapirait de joie en ayant un nouveau père adoptif…
Foutaises.
Foutaises mes amis. Je ne sais rien. Car voyez vous, quand nous autres qui vous racontons des histoires connaissons le fin mot du récit, nous sommes ni plus ni moins le Destin. Le problème ici, est que l’un des protagonistes a détruit le Destin. Il en a fait de la chair à patté, l’a envoyé au loin d’un coup poing…
Merci Chilk Agony.
Je suis perdu à présent, et elles deux aussi.


Chilk Agony leva un regard inexpressif vers le doigt accusateur d’Inou. Elle lui réclamait quelque chose ? Peut-être. Il n’écoutait pas vraiment. Il n’avait même pas remarqué son arrivée, mais avait senti son odeur. Comme toujours, le Chacal anticipait et intuitait plus qu’il ne pensait. En voyant combien il pouvait réfléchir, vous imaginez déjà la proportion d’intuition….
Elle était là. Inou, qui avait combattu sous la Bannière d’Elament, qui avait failli mourir sous son étoffe comme tous les membres de cette joyeuse brigade. Quelle femme, je vous jure… un sacré morceau. Chilk s’étonna de ne pas l’avoir défié, ou de ne pas avoir tenté de la séduire : elle était tout à fait le type de femme qu’il avait connu. Et il en avait connu, ça oui, de tout genre et de tout type. Mais comme je vous le disais, les maîtresses d’Agony se souvenaient généralement mieux du Chacal que lui d’elles…
Ses yeux la dévisagèrent, la déshabillèrent : épaules droites, taille fine, croupe taillée, seins lourds, yeux brulants… Un truc de changé ? Les cheveux, lissé sous la pluie. Ca lui allait pas si mal. Plus féminine, plus douce, plus sensuelle. Un rire intérieur secoua le grand blond aux bottes de cuir.
Il ne réagit qu’au nom de capitaine, qui lui rappela des souvenirs aigus de la bataille d’Elament, mais aussi des centaines de guerres qu’il avait connu sous le clan des Rascapalions. Pas grand-chose de retenu, mais assez tout de même pour lui arquer un sourcil.
Pas une seconde il se posa la question de pourquoi Inou était là.
Pas une seule fois il ne bougea.
Pas une seconde son aura de volcan surpuissant se rabaissa.
Le Chacal était et resterait le plus grand des guerriers.

« Kru kru… Inou la furie, enfin décidée à m’appeler capitaine, après avoir eu tant de mal à le faire sur le front… Que c’est comique, kru kru… »

Un sourire en coin lui apparut, et il leva le visage au ciel, acceptant la pluie comme une douche froide. Ses yeux de braises vertes se décrochèrent de ceux de la femme hybride. Il sentit un mouvement sur le pan de sa veste, sans agressivité. Il ne daigna pas un regard, mais sut que c’était la gamine. Les sensations d’Agony n’étaient que celles d’un combattant : chaque tremblement ressemblait à une attaque pour lui. Si l’attaque était sans valeur, il ne réagissait pas. Il en fallait beaucoup pour ébranler le Chacal…

« Capitaine… ce nom n’a plus de valeur maintenant, Inou la Furie. Tu peux l’oublier, comme j’oublie si souvent tant de choses, kru kru. Et tu peux ravaler ton regard de pitié, le mâcher et le cracher au loin… Il te rend moins joli, hin hin… »

Il sourit. Mais cette fois, son sourire fut beau, magnifique et fort comme il savait si bien les faire. Comme lui seul savait les faire : force brute montrant la douceur.
Agony se leva, et passa devant Inou, lâchant la petite fille. Ses pas résonnèrent sur les flaques. Il rentra les mains dans ses poches.

« La gosse ? Je ne force personne à rien. Elle veut se coincer dans le piège de ma vie ? Parfait. Qu’elle le fasse. Tu veux la reprendre ? T’en fais ce que tu veux. Mais mets toi en travers de mon chemin en me gênant, et je vous brise, kru kru… »

Il fit un pas de plus, et sourit à Inou à nouveau.

« Et moi ? Kru kru… Voyons, qui ne sait pas dans cette ville chérie que l’Increvable Chacal va toujours bien ? »

Il se remit à marcher, sans un regard en arrière.
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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptySam 15 Sep 2007 - 11:31

Une assurance sans fin.
Mais quel monstre était-il à la fin ? Ce chacal, chacun de ses mots figeait Inou et la perturbait. Chaque fois qu’il ouvrait la bouche ou qu’il la regardait la jeune femme se sentait comme mise à nu. Comme s’il était capable de lire en elle comme dans un livre ouvert. Ce sentiment était désagréable et inconnu à l’hybride ; elle sentait qu’il était capable de grandes choses. Pire que gagné des batailles à la force des poings, pire que tué quelqu’un de sang-froid, pire que tous cela tenait en un mot pour elle : Bestiale.
Chilk était un homme bête, et être une bête, Inou connaissait. Elle refit craquer ses doigts, sans l’aide de son autre main, juste en pliant les doigts de sa main gauche. Elle passa ensuite ses mains mouillées sur son visage et les fit glisser le long de son front, recourbant ses cheveux sur l’arrière de sa tête en une semi queue de cheval qui, lorsqu’elle enleva ses mains, retomba en mille gouttelettes sur el crâne de l’hybride. Elle soupira et sourit.
Vint ensuite sa voix rauque et douce à la fois. Inou sentit une pointe d’ironie mais surtout, surtout ! De la franchise. Elle se redressa d’un coup, ses canines sorties, les cheveux et la queue hérissée prête à lui foutre un coup de poing sur la truffe ou un coup de pied dans la virilité histoire qu’il se taise. Mais…
Mais il avait raison…
Inou resta quelques secondes ainsi, ne sachant que faire avant de baisser les bras et les épaules, avec une moue dépitée et goguenarde.

« Tu n’énerves. J’ai jamais de prise sur toi alors que toi tu en trouves des tonnes. »

Inou n’ajouta rien lorsqu’il parla de regard de pitié, ce qui la troublait beaucoup à ce moment-là c’est qu’il employa le mot ‘joli’. Aucun homme n’avait encore utilisé ce mot pour désigner Inou, aucun homme ne l’avait trouvé ‘joli’ ; la narine se rétracta un peu et les yeux se plissèrent. Peut-être était-il réellement fou.
L’hybride décida de passer outre et s’accroupie avant de faire un signe à Mÿno. Habituellement ce signe voulait dire ‘viens-là’ sans animosité réelle, mais cette fois-ci Inou était tellement fatigué que ce signe se transforma presque en supplication.L’enfant du le comprendre et trottina jusqu’à la jeune femme. Celle-ci lui saisit les genoux et la porta jusqu’à son épaule où la fillette saisit le cou d’Inou ; lâchant une main pour l’avoir de libre Inou garda l’autre sous les cuisses de l’enfant pour l’empêcher de tomber. Inou se gratta ensuite l’oreille avant de sourire. Lui aussi avait souri, et Inou qui aimait tellement ces sourires, le sien lui paraissait tellement exceptionnel. Elle aurait bien essayé de le capturer, mais elle ne savait pas vraiment comme s’y prendre.

Un moustique frôlant son oreille réveilla l’hybride, que venait-elle de penser ? elle secoua la tête et commença à se la cogner pour se réveiller. Elle devait certainement couver quelque chose pour penser ainsi. À force de frapper Inou se fit réellement mal et regretta son geste, c’est alors qu’il recommença à parler. Inou tourna les oreilles vers lui et l’écouta attentivement ; des pièges ? chemin ? Briser ?
Pourquoi fallait-il qu’il emprunte ce genre de mots lorsqu’il lui parlait. Inou avait peur de lui et pourtant sentait que quelque part elle pouvait lui faire confiance, dans une certaine mesure bien sûre. Lorsqu’il lui sourit à nouveau Inou serra un peu plus les jambes de la fillette et posa l’autre main sur sa hanche ; elle semblait étrange ainsi placée. Légèrement penchée sur une jambe, la droite, une enfant dans les bras, l’air contrarié mais sans pour autant froncer les sourcils mais surtout une certaine méfiance, comme si elle s’attendait à ce qu’il lui saute dessus pour l’attaquer. L’air oppressant n’avait pas quitté la ruelle, Chilk ne se clamait pas ; se calmera-il un jour ? Inou ne l’avait jamais vu réellement détendu. La première fois qu’elle l’avait rencontré c’était dans un bar ; hélas elle avait bien bu à ce moment-là et ne se souvenait donc pas de grande chose. Sauf peut-être d’un regard séduisant qui l’avait capturée et donné envie de se battre pour la cité. Tout comme lorsqu’il avait claironné sur le toit en compagnie de la bannière. Inou se rappelait parfaitement.
Elle se pencha légèrement vers Mÿno tandis qu’il s’éloignait, une sourire ornant son visage.

« Mÿno, c’est pas ton chapeau sur sa tête ? »
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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptySam 15 Sep 2007 - 11:32

Elle ne voulait pas partir.

Mÿno ignorait pourquoi, et d’un certain côté, elle n’avait pas envie de savoir pourquoi. Une chose était sûr elle ne voulait pas partir, elle était bien derrière l’épaule du chacal.
Elle avait l’impression d’être derrière une forteresse, un mur impénétrable et inébranlable. Certes l’espace qui lui restait derrière le chacal : un mètre partagé avec un tonneau et des planches percées de clous. Elle aurait pu se blesser sur ces clous, peut-être étaient-ils rouillé et porteur d’une maladie. Mais Mÿno ne le savait pas, Mÿno ne voulait pas le savoir, Mÿno voulait juste écouter leurs voix.
La vois de Chilk était douce et grave, légèrement mieillée ; elle coulait facilement dans les oreilles, peut-être aussi facilement qu’elle ne coulait de sa bouche. Cette voix était si aveuglante, Mÿno se serait bien laissée bercer par cette voix pour s’endormir le soir.
Celle d’Inou au contraire était plus claire, plus directe. Elle n’était pas douce et aigüe comme celle des autres filles, non, Inou avait la voix grave et un peu rocailleuse, pas réellement séduisante.

Mais Mÿno s’en fichait, ensemble ces voix étaient acceuillantes. Chacune prenait le pas sur l’autre lorsque la première se taisait. Un duo pas forcement très bien orchestré mais Mÿno l’appréciait. Elle se sentait vaporeuse, comme si le sommeil était sur le point de la gagnée. Souvent il nous arrive cela, et nous luttons difficilement contre cette envie indescriptible de s’asseoir, de blottir notre tête dans le creux de nos coudes et de fermer les yeux. Mais comme beaucoup de gens, Mÿno ne devait pas se laisser aller ; elle devait tenir bon jusqu’à ce soir.
Ce soir…
C’était l’un des plus grand bonheur de Mÿno, car exceptionnellement Inou devenait plus douce. Elle acceptait de border l’enfant, de raconter une histoire et de tenir la main de l’enfant. Il n’y avait que la nuit que la vieille hybride se montrait coopérative, parfois dans la nuit, lors des orages elle acceptait même que l’enfant vienne dormir avec elle. Ces moment était si doux, l’hybride blonde ne sentait pas très bon, elle n’était pas très féminine. Mais ces bras fors et musclés rassurait lorsque le tonnerre grondait dehors.
Le tonnerre, son bruit infernal, sa lumière éclatante… Et tous cela dans un ciel noir ébène comme la nuit qui le couvre.

Mÿno bailla, sortant de sa torpeur quasi-total.
Inou choisit ce moment pour l’appeler silencieusement, Mÿno ne se fit pas prier et se laissa même porter. Dans les bras de la blonde, la tête posée sur l’épaule et les bras mollement autour du cou, elle écoutait les dernières paroles du chacal et de la chienne. Elle leur tournait le dos, mais lorsqu’elle entendit la voix de Chilk elle se retourna à moitié pour el regarder.
Elle serra un peu plus l’habit de Inou qui lui traînant dans la patte.
Quand allait-elle le revoir ?
Elle sentit alors un sursaut de la part de Inou, l’hybride la posa à terre et lui souffla dans un sourire que Chilk se sauvait avec son chapeau.
L’enfant tourna rapidement la tête vers le chacal et retrouva son chapeau, ce dernier était accroché à un pan de la veste de l’homme qui marchait. Celui-ci ne l’avait sans doute pas vu car la paille ne semblait pas en contact avec la peau du chacal.
L’enfant se réveilla et se précipita vers lui. Trébuchant sur les pavés mouillés et boueux de cette après-midi pluvieuse. Mÿno atteint l’homme et s’accrocha innoçement au pan du pantalon.

« Mon chapeau ! C’est le mien, rends le moi ! S’il te plait. »

C’est alors que le tonnerre choisit de venir s’installer.
La queue et les cheveux de Mÿno s’ébouriffèrent en même temps que l’éclair et le temps que le tonnerre vienne Mÿno était déjà caché entre les jambes du chacal, tremblante et apeurée.
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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptySam 15 Sep 2007 - 17:38

"Like a smile from heaven's eye..."
Ride the sky.


[Il est tant de réveiller tout ça, et de faire avancer le Destin que j’aime tant titiller… Bienvenu dans les aventures du Chacal, imprévisibles ! ]


Eclair.
Ainsi va la force de la nature, rayonnante et puissante, frappant toujours là où il faut, toujours au bon moment. Les yeux verts de Chilk ne remarquèrent même pas l’ombre qui courut dans son dos. Il entendit encore moins la voix plaintive qui s’évaporait dans ses tympans. Tout n’était que blancheur et calme.
Calme.
Un choc. Un son. Une odeur masquée dans la pluie. Le poids d’un regard. Un autre craquement.
Chilk Agony figea ses pas, au moment même où un autre éclair jaillit. La gamine se posa entre ses jambes. Sa voix lui parut lointaine, très lointaine. En fin de compte, le Chacal ne s’en préoccupait pas. Effectivement il n’avait pas senti le chapeau de paille posé bêtement sur son épaule. Autre chose l’inquiéta soudain –aussi loin que l’on pouvait inquiéter Chilk Agony…- et son cerveau lui donna la réponse, tandis que ses yeux voyait un troisième éclair fendre le ciel : un éclair ne frappe jamais deux fois au même endroit. Comment se faisait-il que ceux-ci déchiraient les nuages exactement de la même façon trois fois de suite ?
Odeurs. Sol trempé, bruits voilés, couverture parfaite. Lieu. Rue étroite, peu de mouvement, abri des regards.
Les prunelles vertes de Chilk s’écarquillèrent, tandis qu’il augmentait sa concentration, devenant une statue au milieu de la Cité. Plus un seul mouvement. Il oublia tout. Le visage d’Inou, son sourire délicat qui semblait jaillir malgré elle. Son corps svelte, la fermeté de son regard, la puissance de ses mains… Le visage de Mÿno, ses cris, ses mains secouant son pantalon. Tout devint blanc, un vide de réflexion.
Chilk Agony, aurais-tu laissé passer quelque chose ?
Ses yeux tintèrent à l’unisson et il s’accroupi soudainement, passant une main au dessus du crâne de Mÿno, l’aplatissant au sol.

Un éclair balaya la ruelle, et frôla le dos de cuir du Chacal. Le mur explosa avec fracas, tandis que Chilk se relevait, la gamine encore prostrée entre ses bottes de cuirs et de métal. Une silhouette. Un nouveau venu ?
Un homme. Cheveux longs, blancs. Yeux bleus, écarquillés et ceinturés de rouge. Les mains en avant, crépitantes encore d’étincelles et de fumée. Les dents serrées en un rictus mortel.
Qui était-ce donc ?

Agony le regarda, mains dans les poches. Aucun souvenir lui revint, aussi resta-t-il stoïque devant son agresseur, un élémentaliste assez doué pour avoir su tirer avantage de la pluie et de la ruelle. Il ne tarda pas à se présenter :

« Chilk Agony ! Le Chacal terrifiant, le grand guerrier vainqueur d’Archael ! Je suis Esteron Vilecus, et mon visage sera le dernier que tu graveras dans ton crâne ! »

Chilk grommela. Ce n’était pas la première fois qu’on venait le défier ainsi, ni même qu’on tentait de le détruire à son insu.
Sa voix rauque s’éleva, alors qu’il penchait sa tête sur le côté.

« Je te connais pas. Casse toi avant de m’énerver, et je t’oublierai vite. »

L’individu rit haut et fort. La scène semblait quasiment irréelle tant Inou et Mÿno semblaient passer au second plan.

« Moi je te connais très bien, Chacal ! Ta réputation est grande, et ton ego tout autant ! Sûrement mon nom ne te rappelle-t-il rien ? Tu ne te souviens jamais de ceux qui ont péri sous ta main… Mon frère faisait parti de ta Troupe de Choc, Agony ! Et il est mort, comme tous ceux qui t’ont rejoints ! »

Chilk sourit doucement. Encore un imbécile du genre. Très bien, qu’il le défie, et il crèverait vite fait. Un fou de moins dans ce monde ne ferait pas de mal.
Mais le destin déplaça les yeux d’Esteron sur autre chose. Les prunelles bleues se tournèrent vers Mÿno, puis sur Inou.

« Tu sais Chacal… Je me suis bien entraîné depuis ton départ… La guerre a fait de moi un homme fort. Et à ce que je vois, tu as osé… Osé fonder une famille ! Avoir un enfant ! Un monstre tel que toi ! »

Chilk pesta contre le Destin. Décidemment, il ne faisait rien comme il fallait. Dire que Agony allait pouvoir partir se reposer… Maintenant il fallait qu’on lui mette un sombre con sur son chemin.
Esteron joignit les mains et éclata de rire.

« Je vais te faire comprendre la douleur de perdre un être cher… »

Chilk comprit une seconde trop tard que les mains n’étaient pas dirigées vers sa personne, mais vers la petite Mÿno, tremblante entre ses jambes.

Monsieur Destin est capricieux. Il n’aime pas être dépassé. Sachez qu’au début de cette histoire, Esteron n’était pas présent. Il guettait le Chacal, l’attendait jour après jour pour assouvir sa vengeance inutile, mais ne l’attendait jamais au bon endroit. Ce qui le mit sur la piste d’Agony fut une jeune fille –la même croisée par le Chacal à son entrée. Puis un cortège funéraire, qui se déplaçait doucement sous la pluie qui commençait à battre. Esteron n’en crut pas d’avoir autant de chance. La pluie était devenue un voile parfait pour se cacher. Il connaissait tout du Chacal, avait écouté, lut, apprit à son sujet. Il connaissait le truc des odeurs, et la force de son intuition. Plus rien ne l’empêcherait de le tuer. Esteron avait développé une puissante force de frappe, combinant les attributs Ignis au savoir Aéra, afin de créer son éclair foudroyant. Peu impressionnant, il en demeurait une arme mortelle et paralysante, avec une rapidité d’exécution parfaite.

L’éclair jaillit, et tout devint blanc.

Quand la ruelle se redessina, les murs se reformant doucement après l’explosion de lumière, Esteron vit que l’éclair avait atteint une cible. Mais pas celle qu’il croyait.

Accroupi devant Mÿno, le dos voûté, Chilk Agony rouvrit les yeux. Son dos fumait, un nuage noir s’échappait d’un trou béant dans sa veste de cuir. Il posa sa main gantée et géante sur le visage de Mÿno, et caressa doucement la joue de la gamine. Un sourire triste se dessina sur le visage de Chilk, et il fut aussi beau que rare.

« Content de voir que tu n’as rien gamine… »

Il se releva, et faillit flancher sous la douleur. Mais le Chacal était le Chacal. Il se redressa droit, haletant, et ses brûlures craquèrent dans son dos. Des lambeaux de chair calcinée tombèrent sur les pavés. Il lança un regard vers Inou, distancée de quelques mètres. Un regard grave et sans vie. Le Chacal se sentirait-il désolé pour la première fois de sa vie ?

Esteron éclata de rire. Quel imbécile il faisait ce démon hideux !

« Qui aurait cru que l’égoïste Chacal aurait prit le parti de s’interposer ! Je te croyais plus malin Chilk… »

Les yeux verts se portèrent silencieusement sur l’homme aux longs cheveux blancs.

« Touche à cette fille et je te tue… »

Esteron le regarda et éclata de rire. Il joignit ses doigts et des éclairs crépitèrent de part et d’autre de son corps. Les pavés sautèrent et des petits amalgames monstrueux –douze en tout- jaillirent du sol. Les petits démons crissèrent de leurs dents faites d’éclairs brillants, et se mirent à frétiller doucement.

« Comme tu le vois Agony, je n’ai pas hésité à apprendre des sorts interdits pour notre duel… »

Chilk regarda brièvement en arrière et hocha la tête en direction d’Inou. Il oublia la douleur aussi vite qu’il s’était aperçu qu’elle existait. Les petits démons se lancèrent en avant, leur corps noirs serpentins glissant sur le sol trempé.
Le Chacal prononça d’une voix neutre, vive et forte avant de se lancer en avant.

« Troupe de Choc ! Encore un petit effort avant le salut final ! En avant ! Kru kru… »

Et ses poings entrèrent en scène, frappant les invocations aussi fort qu’il put.
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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptySam 15 Sep 2007 - 18:55

Et les éclairs jaillirent.

Les éclairs avaient toujorus fascinés la canine, elle les trouvait à la fois beaux et moches, cette impression de puissance et de délicatesse. Après tout l'éclair pouvait engendrer le feu s'il tombait sur un arbre... Il était aussi fin qu'une alumette, illuminant le ciel assombrit pour le spectacle comem le ferais une torche ou une bougie. Oui, l'éclair était en parti lié au pouvoir pyresque. Et si c'était faux et ben tant pis, Inou vous mettrait un point dans la figure et s'amusera à vous le prouver.
En plus c'est vrai, Inou n'avait jamais essayer de maitrîser cet élèment, il était inssaisissable comme l'air et pourtant aussi dangeureux que le feu.

Tiens, un autre.
Et le temps que Inou cligne des yeux, aveuglée par la lumière, un troisième zébra le ciel. Cette cadence et cette ponctualité... Au même endroit. Soudain Inou sentit, l'odeur changea dans la ruelle. Inou se concentra, Chilk avait changer de position, il semblait plus courber, comme près à attaquer... L'hybride flaira l'air et pointa ses oreilles d'une part et d'autre de la ruelle. Un déclic ! Et elle trouva le point central, les odeurs, le vent et les éclairs venait de là !
Inou se tourna vers ce point, elle entrapperçut le chacl s'accroupir avec Mÿno Mais pas elle. La lumière jaissante des élcair était déjà sur elle.
Inou n'eut pas le temps de crier, elle sentit l'éléctricité pénétrer sa chair et la paralyser. Son cerveau, déjà si lent, s'arrêta le temps d'une seconde et Inou tomba.
Elle n'avait pas perdue connaissance, encore heureux. Ses pupilles se remirent en place difficilement et Inou vit clairs au bout d'une douzaine de seconde elle se réveilla enfin.
Elle fit rapidement un résumé des lieux.

Chilk s'était baissé et avait évité l'éclair, il en était de même pour Mÿno. Quelqu'un se trouvait devant eux, un homme, plutôt jeune et séduisant, certainement plus éfféminé que Inou elle même. Les crépitements au niveau de ses mains firent comprendre à l'hybride que c'était à lui qu'elle devait ce merveilleux état poulpeux où elle se trouvait.
Inou se redressa et pris appui sur le mur à coté d'elle pour ne pas tomber, ses jambes était encore un peu molles.
Inou écouta le dialogue des deux hommes. Un plan apparut rapidement dans sa tête : ce mec était dangereux, il en voulait à Chilk, fallait pas s'approcher de lui. Mÿno était proche de chilk, tant mieux mais en même temps le chacal était la cible donc : fallait prendre Mÿno et l'éloigner...
Inou ouvrit la bouche et essaya de parler, un grognement accompagné d'un nuage de fumée s'échappa de la bouche de l'hybride ; instinctivement elle toussa et s'éclaira la gorge avant d'appeller Mÿno.

"La môme ! Viens)là ! Vite !"

Hélas la gamine ne bougea pas, Inou pesta entre les dents et se redressa. Un tambour lui martelait les tempes mais Inou l'ignorait : Chilk était là, il allait se battre et Inou n'était pas modeste, elle devait se montrer digne des talents de Chilk ; comme à la bataille.
La troupe de choc.
L'inconnue en parlait. Comment il avait dit s'appeller ?
La troupe de choc ? Son frêre ? Mort ? Tout ? Tous ceux qui avait accompagnés Chilk étaient mort ? C'est vrai Inou se rappellait avoir commencer la bataille avec une vingtaine de fous... Elle avait finit avec un groupe de moins de dix. C'était triste mais ils n'étaient pas tous mort. Inou avait survécue, la gamine aux cheveux roses avait survécue, la fée bleue et le drôle de gars au longs cheveux aussi. Chilk avait survécue...
La citée tout entière. Certes endommagée mais vivante.
Inou se campa fiérement sur ses deux jambes et s'apprétait à dire haut et fort qu'elle avait fait partie de cette troupe et qu'il était dans l'erreur car 'ils' n'avaient pas tous péris lorsqu'il la regarda.
De ce regard haïssable, plein de mépris et de supériorité. Celui avec lequel Il la regardait, celui avec lequel Il est mort. Inou grinça des dents et réveilla les démons du passé.

Hélas pour le jeune homem devant elle il n'avait pas finit de s'enfoncer, il la traitait maintenant de... Non, c'est trop horrible Inou n'osait même pas le penser...

"Je rêves... Oui, c'est ça. Je DOIS rêver !
...
TOI ! TU OSE ME TRAITER D'EPOUSE DE CE... CE... GARS ?! TU SAIS PAS CE QUI T'ATTEND MAINTENANT MON MIGNON ! Je vais d'abord te dépecer, te démembrer et ensuite j'éparpillerais tes restes aux soleils jusqu'à ce que tes ancêtres se retournent dans leur tombes...
Oui... Je vais te faire souffrir pour m'avoir insulté !!"


Inou arqua ses jambes mais il ne semblait pas en tenir compte, peu importe. Elle l'aurait.
Inou se rua sur lui, l'instinct lui dicta pourtant soudain de s'arrêter et de se coucher. Bien lui en prit, un nouvel éclair blanc zébra la ruelle dans la longueur. La cible ? Les jambes de Chilk ? Non, Mÿno !! Inou hurla le prénom de la fillette mais son cri fut étouffé dans le fracas et les crépitement de l'attaque. Lorsque l'illumination crée par l'éclair se dissipa des prunelles de l'hybride elle pensait voir d'abord le corps inerte de l'enfant atteinte mais non... À la place un corps massif, blessé mais fière.
Le chacal ? Inou sentit la moutarde monter au nez. Elle avait été suffisement incompetente pour avoir laisser son capitaine se blesser ?
L'hybride se redressa en même temps que le chacal, sursautant lorsque la peau brulée tomba sur les pavés. L'hybride sentit une décharge montée dans son échine lorsque le capitaine en question la regarda.
Elle déglutit et serra les poings, il n'y avait pas d'autre choix.

Chilk se tourna ensuite vers l'inconnu durant quelqes instants, elle recroisa son regard et sourit, un sourire qui en disait long sur elle. Elel avait promis, elle faisait encore partie de la troupe, la guerre n'était pas finie, c'était hydillique que de penser cela. Après la guerre venait souvent la vague de vengeance.
Inou glissa les main dans l'un de ses poche et en sortit des gants, ceux-ci étaient mités et troué de partout, une odeur de cendres s'en dégageait ; Inou les utilisaient rarement ; une plaque de métal semblait soudée au niveau des phalanges. Une forme étrange qu'elle avaient... Difformes et bosselée.
Mais pas le temps de philosopher : des petits monstres étaient apparus du sol. Inou activa son pouvoir, les plaques sur ses pahlanges devinrent cramoisies ; ainsi c'était là le pouvoir de ces armes, le métal chauffé au maximum brulait au contact et se taillait selon les coups donnés.
Inou se trouvait déjà prêt de l'enfant lorsque Chilk appella la troupe.
Inou hurla tel le loup et cogna la première bestiole qu'elle rencontra d'un coup de pied.

"Capitaine ! Occupe toi du bellâtre ! Je prend soin de Mÿno et des bestioles !"

Elle cogna un autre serpetin du poign et celui-ci grilla preque instantanement. L'hybride se redressa et expira, elle fixa Chilk et lui sourit.

(edit : huf Ô_o c'est moi qui ait écrit tous ça ? Je me surprend moi-même :3)
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MessageLe retour du Chacal [libre, à vos dépends, kru kru...] EmptyDim 16 Sep 2007 - 10:12

Mÿno détestait les éclairs.

Ces lumières blanches déchirant le ciel, accompagnée d'un fracas sans pareil, arrivant sans prévenir... Mÿno se serait volontier passée de l'existence de ces trucs. En plus ils ne s'arrêtaient jamais, c'était déjà le troisième qui grondait. Mÿno avait hurlé pour le premier et avait solidement empoigné la jambes de Chilk qui se trouvait juste à coté. Son cri avait cesser lorsque le deuxième vint, au troisième elle avait déglutit et serré le genoux du chacal. Pourquoi se trouvait-elle dehors ? Elle aurait pu rentrer rapidement à la maison en courant et se cacher dans son lit, le drap sur la tête et un nounourse dans les bras. Inou serait venue quelques minutes plus tard avec une tasse de chocolat chauffé, c'était une spécialité de la canide, les plats chauffés : elle utililsait son pouvoir du feu sur des plats et les rendaient ainsi délicatement chaud, sans pour autant brulant.

Mais là au millieu de cette ruelle, à la merci des éclairs et...
Soudain une main, un gant de cuir se posa sur le crâne de l'enfant et le poussa rapidement par terre. Mÿno sentit sa nuque lui faire mal mais l'hybride se trouvait déjà par terre. Elle se posait plein de questions dont la première : pourquoi ?
En redressant la tête alors que Chilk se relevait elle eut la réponse : un drôle d'homme se trouvait en face, ses mains semblait briller de l'intérieur et des crépitements accompagnés de mini éclairs parcourait ses bras. Ainsi c'est à lui qu'on devait cette fantaisie des éclairs ? Mÿno se sentit bouillionnée de l'intérieur, elle détestait qu'on s'amuse avec quelque chose qui lui faisait peur.
La fillette entendit alors un toussotement venir de derrière elle et tourna la tête à moitié. Inou était plus loin, appuyée contre un mur de briques, les cheveux et les queue gonflés par l'éléctricité statique : elle avait reçu un éclair ? Comment pouvait-elle être encore vivante ?
Mÿno déglutit mais entendit l'appel de la femme hybride comme lointains, un écho qui disparaissait derrière les voix grave des deux hommes.

Mal lui en prit, Mÿno entendit tout ; l'inconnu parlait de famille.
Ce dernier semblait prendre Inou et Chilk pour deux époux et Mÿno pour l'enfant engendré par ce couple. L'enfant ouvrit grand les yeux et murmura un 'c'est pas vrai' à peine audible pour l'homme mais elle s'en fichait. Elle était triste, dire cela s'était comme avouer haut et fort qu'elle cnsidérait Inou comem quelqu'un de banal qui prenait soin d'elle comme on prendrait soin d'un petit chien. Mais Inou n'était pas une chienne elle aussi ? Mÿno se serait-elle attaché au pigeon qu'elle avait trouvée ?
L'enfant déglutit et sortit de ses rêveries : l'homme avait à nouveau parlé, l'odeur changea à nouveau, comem une odeur de poudre à canon, un tonneau de poudre prèt à s'enflammer... Mÿno vit les mains se diriger vers elle et le chacal.
Et l'éclair aveugla tout.

Lorsque Mÿno rouvrit les yeux elle voyait le chacal juste devant elle, accroupi, le visage grave et dur. Se pourrait-il ? Mÿno ne bougea pas, même lorsque la main gantée vint lui caresser la joue avec un sourire. L'enfant ne sentait même pas les larmes venir, pourtant quand quelqu'un se sacrifiait pour vous s'était toujours triste, surtout lorque ce quelqu'un s'était blésser pour cela. Chilk qui sentait auparavant le sang et la sueur sentait à present le jambon, la peau grillée, voir même calcinée.
L'enfant vit trouble, pourtant aucune larmes ne venaient génée sa vision. Non, Mÿno revoyait une scène.
C'était il y a un an et demi, elle avait cassé un vase dans la demeure du monsieurs le maître de maigrichon. Ce dernier voulait la punir, elle voyait alors maigrichon s'accroupir devant lui et le supplier de la pardonner. Mÿno les regardait il parlait étrangement, elle ne comprenait pas, c'était une autre langue... Mais le maître ne se calmait pas et attaqua mÿno avec un nuage noir, l'enfant ne réagit pas assez vite, mais elle se souvint d'un corps maigre et d'un cri. Le nuage malgré son apparence semblait réellement dure et douloureux. Son ami maigrichon se retrouva pareil à Chilk : le dos brulé, accroupie devant elle, avec exactement le même geste sur la joue, le même sourire...

L'enfant hybride trembla et ses jambes flèchirent, non. Maigrichon...
Pas une larme ne coula, par contre les sourcils se froncèrent.
C'était la deuxième personnes qui se sacrifiait pour elle, et certainement pas la dernière si la fillette continuait à se comparter comme une gamine gatée et pourrie. Mÿno releva la tête et toisa le bellâtre du regard.
Tandis que Chilk se relevait Mÿno fit de même, tenant un pan de pantalon dans sa petitte main, elle le lâcha bien vite lorsqu'elle s'apperçut qu'il pouvait se lever sans trop de mal.
ensuite elle se cacha bien vite derrière le chacal quand elle vit les petits monstres apparaîtres, ils n'étaient pas si nombreux que ça... En plus ils étaient rudement môches.
Mÿno fit la moue et sortit de sa cachette, lâcha la jambe de Chilk et défia les petits monstres... Elle inspira et courut sur le coté prendre une petite planche dans ses mains pour au moins avoir de quoi se défendre.
Au même moment Chilk parlait de troupe de choc.

Mÿno entendit Inou approcher par derrière et l'enfant sourit, elle ne resterait pas sans rien faire. Elle se mit en garde et aboiya lorsque Inou hurla. La femme hybride conseilla le chacal et Mÿno réagit :
Ses yeux devinrent dorés, leur couleur noisette s'éclaira par le milieu et l'enfant frappa de sa planche une de créature faites d'éclairs. Le serpentin fut éloigner mais se releva bien vite. Les oreilles de Mÿno se baissèrent légèrement et elle recula. Son dos rencontra les jambes d'Inou, celle -çi lui sourit en sortant les canines.
L'enfant compris et sourti elle aussi avant de souffler, pour se donner du courage :

"Kru kru !"
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