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 Le Chacal et la Crypte (Libre)

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Invité
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MessageLe Chacal et la Crypte (Libre) EmptyDim 9 Sep 2007 - 17:28

Bienvenu dans une nouvelle aventure du Chacal ! Hauts risques à quiconque s'aventure à ses côtés, je vous le rappelle... Gambader avec un homme sans Destin n'est jamais chose aisée... kru kru.

« No more lies ! They are all sitting at my table, talking loud and drinking wine… »
Iron Maiden

« Je vous l’ai toujours dit… Ma seule raison de vivre est le duel. C’est juste que vous n’arrivez pas à voir ce que je vois. »
Chilk Agony



La nuit était tombée depuis longtemps. La pluie avait eu une légère accalmie, rien de transcendant, mais juste assez pour que l’on puisse poindre son nez sans se faire mouiller. Un air humide et chargé pouvait vous glacer les os, mais jamais vous tuer.
Si nous regardons cette charmante citée en son temps de reconstruction, je suis sur que vous serez beaucoup à applaudir le formidable élan dramaturgique d’espoir de ses habitants : qu’il était beau de les voir s’atteler à la tache ainsi, non ? Reconstruire, bâtir, refonder des familles, retrouver la chaleur du foyer et de la couche nuptiale… Quel délice !
Oui, je serais près à vous inviter à les féliciter, toutes ces petites âmes si afférées à refaire ce qui a été défait. Mais je ne le ferai pas. La première raison est que ce n’est pas mon genre : depuis quelques temps, je suis pris par un jeune blond au regard d’émeraude qui a sans conteste une autre vision de la vie que celle qui vous vient de prime abord. Ma seconde raison est que ce monde n’est pas aussi délicieux que vous l’imaginiez… Certes, la Guerre a du martyriser bien des esprits, et beaucoup ont pris l’amour et l’espoir comme fier garant de leur nouvelle vie. Mais… Il reste une autre part d’esprits à Elament, mes amis. Bien plus sombre et nocive que ce qu’il vous vient en tête. Tout n’est pas si rose, voyons… Sans compter que la Peur et sa copine la Bêtise sont entrées en scène, et que ce n’est pas pour le plus grand plaisir de certains…

Cette histoire se place dans un coin reculé de notre glorieuse citée. Cet endroit singulier où les habitants ont eu plaisir d’enterrer leurs morts. Non pas ceux de la Guerre : trop beaux trop fiers pour garder le souvenir de ceux qui ont crevé pour leur patrie, on a largué leurs cendres loin de là… Mais les autres. Ces âmes défuntes des années, des décennies, des siècles plus tôt. Certaines tombes recèlent plus de secret qu’aucun des trésors d’Elament. Mais pour voir ce genre de trésors, il faut avoir les yeux bien ouverts.
Ou les yeux verts ?


Le jeune igni passa la bouteille d’alcool sur la droite, et la demoiselle aéra en but une rasée. Les trois autres compères rirent aux éclats lorsqu’elle toussa. Les cours étaient finis depuis longtemps. Aucun d’eux n’avait participé à la guerre –Cheperd y avait tout de même perdu un frère, paix à son âme- aussi gardaient ils une insouciance tachée de remords et de chagrin, qu’il noyaient dans la fête et les imbécillités. Les cinq gosses s’étaient réunis dans le cimetière d’Elament, et partageait depuis près d’une heure les bouteilles sous les étoiles. Rien de transcendant, un spectacle proche du pathétique…
La fille aéra rit et déclara qu’elle avait bien chaud cette nuit. Les garçons –nombre : trois- la regardèrent avec un air éberlué, dans le froid glacial. Mais le cinquième compère, une demoiselle aqua aux cheveux bleus éclatants, retira son chemisier, comme si la chaleur était devenue étouffante. L’Igni se dit qu’elles étaient bien bourrées… Et prêtes à tous les vices…
Que vous disais-je déjà ? Ah oui, que tout n’était pas si rose.

Cheperd fut le premier à essayer de se rapprocher d’Erigin. Le terra tenta sa chance avec l’aera, et elle ne sembla pas repousser ses baisers. Guss et Bret, igni et second terra furent ragaillardi par cette réussite soudaine de leur camarade, et entreprirent de pousser l’aqua, Hamefyn, à voir s’il ne faisait pas assez chaud pour qu’elle retire tous ses vêtements…
Mais la réaction fut toute autre…
Elle hurla.
Guss en fut si surpris qu’il bafouilla, pris de peur qu’elle n’ait cru à un attentat de viol –woh woh ! Du calme, c’était pour rire ! – mais il comprit vite qu’il ne servait à rien de parler. Les quatres jeunes gens regardèrent leur amie hurler dans la nuit sans comprendre. Cheperd la claqua sans remord. Elle sanglota et se mit à articuler doucement :
« J’ai vu quelque chose là bas… »

Cheperd, ivre d’alcool et excité par la jeune aera ne se priva pas de lui donner une nouvelle baffe. Mais lorsqu’il se leva pour menacer du poing les quatre étudiants, il ne put que voir des visages blêmes et sans expression. Il arrêta son mouvement et regarda dans la direction de leurs yeux. Ce qu’il vit le terrifia : il y avait bien une forme dans le cimetière…
Mais, avec ce courage insensé que seul l’alcool peut vous offrir, il s’avança d’un pas pressé vers la tache humanoïde.
« Hey connard ! Qu… Qu’ess’ tu fous ici ?! Dégage, c’est m… C’est mon terrain à moi ! Viens te battre si t’es un mec ! »

Les amis du téméraire Cheperd virent une immense forme noire se lever, puis leur ami se soulever dans la nuit. Un bruit mate, un coup rapide. Cheperd s’écrasa au sol, avec une posture désarticulée et improbable. Les deux filles hurlèrent, les deux garçons s’enfuyaient déjà.
Un rire simple s’éleva, suivi d’un regard persant.
Kru kru…

Chilk Agony était là depuis des heures. Le cimetière allait devenir son nouveau terrain de jeu dans peu de temps, mais il lui fallait attendre encore un peu. Une belle lune, et de jolies étoiles, voilà ce qu’il voulait… Depuis son retour, il n’avait jamais été aussi excité qu’à ce moment.
Un duel se préparait.
Les cinq gosses qui étaient venus se saouler ne l’avaient pas gêné, jusqu’à ce que ce petit imbécile vienne le tirer de sa concentration. Le Chacal n’avait eu qu’à se lever pour se délecter du regard apeuré du gamin. Et d’un coup de poing pour lui briser la colonne…
Le gosse était venu le défier.
Chilk aimait les duels.

Il était là pour ça. Pour un gros défi, un grand jeu. Car, à l’abri des regards et des pensées, ce joli endroit coquet possédait un petit bijou pour notre ami Agony.
Des légendes…
Lointaines, perdues, oubliées…
Sauf une, que Chilk avait réussi à choper au coin d’une rumeur, d’un coup de son filet d’intuition. Impossible de se tromper, si ce qui était dit s’avérait vrai.
Une légende qui parlait d’un guerrier.
Une légende qui parlait d’un ancien gardien de cimetière.
Une légende qui parlait d’une crypte.
Une légende qui parlait d’un réveil sous la pleine lune.

Chilk déambulait entre les tombes. Se perdre parmi elles avait été un jeu amusant un temps, mais maintenant que Dame Lune offrait son œil argenté, il était temps de partir en quête. Chilk était concentré. Un duel l’attendait. Chilk était enragé.

Il marcha dans l’ombre avant de s’arrêter devant un mausolée sombre, au fin fond du cimetière d’Elament. La plaque, gravée des siècles plus tôt, ne laissait aucun doute.

« Igor Fenduras.
Paix à une âme torturée par le combat,
Paix à un esprit tourmenté par le devoir,
Paix à un homme à la valeur inestimable,
Paix au gardien des Morts. »


Quel ramassis de conneries, kru kru….
Chilk resta devant la grille, avant de lui donner un grand coup de pied, mains dans les poches de sa veste de cuir. Les trois clous d’argent dans son oreille brillaient dans la nuit…

Un escalier sombre s’ouvrait devant lui.
Plus qu’à aller cueillir son duel.
Ainsi va le Chacal.
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Tréaga
Vagabonde
Tréaga
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MessageLe Chacal et la Crypte (Libre) EmptySam 15 Sep 2007 - 12:25

Sur l’œillet
un papillon blanc ---
ou une âme égarée
Masaoka Shiki


Mais que se passa t-il avant tout cela ?
Je voudrais pouvoir le raconter…
Avant qu’elle ne se pare dans sa robe blanche étincelante et ne grimpe dans les cieux. Avant qu’elles ne la rejoignent dans ce bal de nuit, brillantes dans le velours noir des heures les plus sombres.
Avant que le monde ne s’endorme, et que vous aussi, vous fermiez les yeux pour vous laissez bercer par cette histoires entre mille autres.

Je voudrais raconter ce qui se passa, avant que le monde ne sombre.
Plus précisément, je voudrais me pencher vers elle, petite créature minuscule dans cette cité si grande et si effrayante après les ravages de sang et d’acier. Elle avait réussi à passer entre les mailles du filet de la mort qui avait survolé ces lieux tant de jours. Tant de jours pour combattre. Tant de jours pour se battre et défendre sa vie.

A présent, tout ceci lui semblait être sorti d’un mauvais rêve, tandis qu’elle courrait, loin, si loin. Pourquoi courait-elle ? Elle ne le savait pas elle-même. Ses pieds martelaient le sol, son regard se portait loin devant, autant qu’il pouvait l’être.

Elle aurait voulu fuir.

Le problème c’est qu’elle ne savait pas quoi.


Le soleil couchait, plongeant la ville dans les ténèbres auxquels elle devait s’habituer depuis la bataille. Petite halfling, elle pouvait encore sentir ses rayons chauds caresser ses bras par-dessus sa cape. Les ténèbres, elle s’y était habituée depuis longtemps, elle les portait en permanence. La seule différence à autrefois était que maintenant, ce n’était plus en elle-même qu’ils s’égaraient, mais partout. Partout où elle se laissait porter, elle les croisait.

Autour d’elle, le monde se reconstruisait pourtant. Alors, pourquoi avait-elle si peur ? Que redoutait-elle de cet endroit où la faucheuse était partie après avoir emporté tant de vies ? Qu’en savait-elle… Un brouillard traçait sa route et elle avançait dessus parce qu’elle n’en voyait pas d’autres. De vagues souvenirs dans la tête qui ressurgissaient. Des souvenirs de cris et de douleurs. Des souvenirs de champ de bataille.

En temps normal, elle se taisait, elle les laissait défiler en rond dans son esprit puisqu’ils aimaient tant ça. Mais pas ce soir.

Ce soir, elle avait peur.


Peur de quoi ?
Elle n’en avait aucune idée. Alors, elle fuyait. Elle laissait le paysage défiler en une peinture incertaine autour d’elle et ne se concentrait que sur le sol que ses pieds foulaient. Pourtant, dans une course, il faut bien savoir s’arrêter, ne serait-ce que pour reprendre son souffle. Elle aurait voulu courir sans fin. Mais la course touchait à sa fin.

Quand elle rouvrit les yeux, le disque orangé avait totalement fini son plongeon et tout était recouvert de cendres. Un monde en noir et blanc, tout simplement, chargé d’une odeur glaciale d’humidité des pluies des jours précédents qui flottait dans l’air, pressentant les événements à venir. Son cœur se serra une demi-seconde, parcouru d’un frisson étrange et qui lui était familier, cependant elle ne le reconnut pas. Pas de tout de suite.

La jeune fille contempla l’endroit où son corps l’avait conduit. Des tombes qui s’encombraient les unes sur les autres, n’offrant que peu de place à celui qui aurait souhaité se promener entre elles. Des arbres aux longs doigts griffus qui pointaient vers le ciel chargé de nuages gris, cherchant à piquer la lune. Sa main reposait sur l’écorce de l’un d’entre eux. Lentement, elle la retira.

Un rire. Des gloussements. Des tintements de verre.


Elle se retourna vivement, plaquant son dos à l’arbre. Bête effrayée, elle contempla la source de ce qui l’avait surpris en plein égarement. Des adolescents, ce n’était que ça. Elle en aurait rit si ses épaules n’avaient pas eu à supporter un fardeau aussi pesant. De simples êtres qui cherchaient dans l’ambiance spectrale du cimetière un peu de réconfort après la peur des jours remplis d’horreur d’Elament. En quoi devait-elle avoir peur ? Et surtout, pourquoi ce sentiment persistait-il alors qu’il n’avait plus de raison d’être ?

Les jeunes gens continuaient de la reluquer d’un regard accusateur. Elle avait troublé leur quiétude et leur ivresse. C’est alors que l’un s’aperçut qu’elle était une fille. Son expression changea et il pointa un doigt vers elle.


« Eh toi ! »

Cependant, « toi » avait disparu, ne voulant pas se mêler à des réjouissances où elle n’avait rien à voir, et avait préféré se glisser parmi les ombres régnant en ces lieux pendant leur temps de réaction. Sans rien dire, elle se fondit dans l’atmosphère macabre, silencieusement pour ne pas déranger les morts.

Qui sait alors ce qui se passa ? Pas moi en tout cas… On vit un être à la silhouette d’enfant mais cerné de matière sombre vagabonder entre les tombes, puis arrêter sa marche funèbre devant l’une d’entre elles. Avant de pénétrer dans le bâtiment situé derrière.

Pauvre petite fille ignorante…


Car si elle ignorait dans son innocence la source de cette crainte inexplicable, moi je la connais. N’as-tu donc rien ressenti, petite fille ? Aussi loin que remontent tes souvenirs, ne te souviens-tu pas ? Et pourtant, pendant que tu regardes l’extérieur par cette fenêtre, je sais que tu t’en rappelles…

La lagune, l’onde paisible de l’eau… Un reflet, le sien. Et deux tâches sur la peau blanche, rouges. Rouges comme le sang.

Tu n’as pas senti son réveil, au plus profond de toi ? Ou peut-être persistes-tu à l’ignorer ? Cette bête tapie dans l’ombre qui n’a rien à ronger et qui grogne à l’approche de la nuit, ne l’as-tu pas vu ? Non, bien sûr que non, pauvre ignorante, tu trembles et tu ne sais même pas pourquoi. Ton ventre se contracte tandis qu’elle apparaît, ronde et sans défaut dans le ciel, et tu ignores la raison de cette terreur que tu refoules encore et toujours.

Tu n’as toujours pas compris que c’est de toi dont tu as peur, Sen Chizu…


Un bruit, un fracas, une grille qui s’écroule sous un poids insupportable. L’halfling eut un sursaut et se retourne prestement, agrippant le mur derrière elle entre ses doigts alors que des pas plus bruyants les uns que les autres se faisaient entendre dans l’escalier. Quelqu’un montait, pas besoin d’être médium pour le deviner. Une aura de puissance parvint jusqu’à la fille, elle l’aurait reconnu entre mille. Comment oublier ce qu’elle avait senti près d’elle pendant toute la durée des assauts ?

Puis il fut là, et elle, sans un mot, ne put que le regarder, clouée sur place. Ses oreilles pouvaient distinctivement percevoir les battements de son propre cœur dans le mausolée calme jusqu’alors. Devait-elle avoir peur ? Oh oui, elle était si tétanisée, cette petite fille, mais lui, devait-elle le craindre ? Il était à craindre, pour toute personne à qui il voulait du mal… Etait-il venu jusqu’à elle pour cela ? Elle ne savait pas…

Ignorante jusqu’à la fin, n’est-ce pas ?
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