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 Aux âmes bien nées ... (Raziel)

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Iblîs Nemrodus
Iblîs Nemrodus
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MessageAux âmes bien nées ... (Raziel) EmptyJeu 6 Sep 2007 - 10:15

(voilà! comme tu m'as demandé, j'ai fait vite. Du coup la qualité est un peu inférieure à d'habitude. Désolé!)


Quelque part dans les environs d'Elament, le crépuscule jette ses rayons pourpres. Ils revêtent chaque tronc de la Forêt Darke d'un manteau d'or, et teignent de pourpre les murs millénaires de la Tour de Tÿlos. Nous montons donc, amis invisibles, les marches en ruines de cet ancien bastion des anges. L'une après l'autre, nous grimpons les degrés de pierres fendus par le gel et le soleil. Nous enjambons de vieilles colonnes mangées de mousse. Au milieu de l'escalier, une martre en chasse passe devant nous, mais tout est désert. Pas le moindre signe de vie.

Pourtant, on nous a dit que le message avait été clair. A la Caverne où règnent les êtres mauvais, au milieu de la salle où se sont regroupés les princes des Démons. Ils attendaient le retour des deux qui manquaient encore : Alouqua qui n'était pas encore rentrée de la Bataille, et Iblîs qui terminait de rassembler les troupes à la Caverne. Soudain, le feu au centre de la Salle avait pris une teinte étrange. De rouges, elles étaient devenues violettes, parcourues d'ondes noires. Et de la sorcellerie venue de nulle part, la voix froide du plus noir de tous s'était faite entendre.


"Que le maître-vampire Raziel se rende à la Tour de la Forêt."

Sur ces quelques mots, la Flamme Noire s'était évaporée et le silence était retombé. Nos amis invisibles qui étaient là-bas nous l'ont rapporté ... Comment? Qui sommes-nous? Oh, c'est bien simple ... en fait, nous n'existons même pas. Nous ne faisons pas partie du récit. Nous sommes juste des mots, pas des personnages. Des esprits inexistants que nul ne peut percevoir et qui ne vivront que pour une heure, parce que le dieu qui écrit ce récit a voulu le conter comme si des spectateurs invisibles voyaient la scène ...

Toujours est-il que cette Tour est bien déserte. Hormis les mille vies de la nature, c'est un silence de tombeau. Aucune présence, aucun signe de vie. Est-il vraiment ici, celui qui a fixé ce rendez-vous? Montons toujours ... nous voilà au sommet.

Le voilà, amis ...

Accoudée aux les quelques créneaux qui ne sont pas écroulés, se tient une silhouette revêtue d'un manteau. Sous le capuchon, on ne distingue pas les traits : sans doute veut-il se protéger de la lumière. Car si c'est celui auquel nous pensons, même si le soleil ne le tue pas, il le déteste autant que tous les êtres de l'ombre. Mais le soleil en question va plonger derrière l'horizon, et dans quelques minutes, nous serons dans Son monde. La Nuit.

Ca y est, l'obscurité est là, on distingue à peine la forme encapuchonnée ... A quoi pense-t-il? A la Bataille d'Elament et à son échec? Médite-t-il l'accomplissement de ses funestes rêves? Nous ne le saurons jamais. Car - écoutez! Un second pas se fait entendre dans l'escalier ...
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MessageAux âmes bien nées ... (Raziel) EmptyJeu 6 Sep 2007 - 10:42

Seul dans les ténèbres de ses appartements, au fin fond des cavernes Raziel, assis sur son lit, attendait, les images le hantaient, toujours plus nombreuses de la défaite. Les habitants s’élancer, armés d’une nouvelle rage, d’une fureur désespéré, des mâchoires se refermant sur ses bras, des yeux jaunes des loups. Le tumulte ne cessait pas dans son crâne, le bruit du champ de bataille, la souffrance, les blessures, le résultat était là. Les bruits de la bataille, les cris, les bottes martelant le sol, les cliquetis des armes, tous ces bruits se rassemblaient dans sa tête, tous n’avaient qu’une seule signification qu’il entendait tout aussi clairement. Et ce mot était « défaite ».
Depuis lors, la caverne avait bien changé, il n’y avait plus de chef incontestable, les commandants, comme lui, n’y restaient plus trop, ils risquaient en permanence une attaque, bien sur, ce n’était pas du genre de Raziel de craindre un attentat perpétré par un démon mineur, mais plus que quiconque, son ascension rapide, et au niveau de commandant si rapide, et le fait qu’il soit le plus faible des commandants le mettait en danger parmi les démons.
Voilà pourquoi il était enfermé dans une pièce et n’acceptait personne, pour le peu de temps qu’il y passait. Pourtant un bruit se fit entendre à sa porte, quelqu’un frappait et l’appelait.

Comme à l’éveil d’un cauchemar, Raziel bondit sur ses pieds et tira sa dague.
« -Qu’y a-t-il ?
-Maître Raziel, sire Nemrodus vous appelle, vous devez vous rendre au plus vite au près de lui, à la tour de Tyiös.
-Mmh, très bien. »

Alors, il devait rejoindre Nemrodus à présent, il se rappelait de cet homme, ou plutot cette chose, si effrayante avec qui il avait, si l’on peut dire, échangé quelques mots avant que ne débute la bataille, à l’époque, il avait était fasciné par ce charisme qu’il dégageait, il en était convaincu à présent, lui seul pouvait succéder à Apharez, et par conséquent, il se devait de le servir pour se conserver aux plus haut de l’enfer.

Il s’habilla en hâte, attacha sa fameuse ceinture sertie de joyaux volés sur la porte, comme un trophée, à laquelle pendaient sa dague et son épée, puis il se dirigea vers une bibliothèque dans le fond de la salle, sa main se saisit d’un parchemin qu’il déroula sous ses yeux, et dans le noir, l’air vibra, des paroles incompréhensibles, aussi incompréhensible que le fait qu’il disparu aussitôt de ses quartiers pour réapparaître au dehors des enfers.
Le soleil semblait venir de disparaître, il l’avait échappé belle, enfin, pas le temps de penser, il fallait se rendre à ce rendez-vous.

La tour en ruine au cœur de la forêt n’avait en rien changé depuis la dernière fois qu’il s’y était rendu, à cette époque, il s’y était retrouvé seul avec Féline, chose étrange qu’il se rende ici, Iblis l’avait-il fait exprès ?
Raziel monta les escaliers, lentement, il n’avait pas revu ce personnage depuis la bataille, que lui était-il arrivé ? Il l’apercevait à présent, visiblement lui aussi avait été touché durement durant les combats.

« Bien le bonsoir sire Nemrodus, visiblement, vous aviez raison je ne vous ai point trahi, ni même échoué dans mon œuvre… »

Non, il n’avait même pas songé à la trahison, et avait finalement ouvert la porte, non, le seul des commandants à avoir échoué, finalement, c’était Apharez, si elle avait survécut, Elament ne serait que ruines aujourd’hui non, elle les avait trahit, car elle avait été trop faible.
C’était clair à présent, et il la haïssait pour ça. Bizarre, il avait du se trouver face à cette silhouette obscure pour que tout ceci ne lui saute aux yeux, cette rage brûlait en lui, et ne devait pas echapper à de grands yeux blancs, sans pupilles…
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Iblîs Nemrodus
Iblîs Nemrodus
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MessageAux âmes bien nées ... (Raziel) EmptyJeu 6 Sep 2007 - 19:33

(post long, mais ca ira plus vite. XD, Iblîs manipulating system on)


La haute silhouette noire tourna la tête vers Raziel. D'un geste, elle invita le vampire à venir se placer près de lui, et se retourna vers le panorama qui s'étendait sous leurs yeux.

"C'est exact, maître-vampire."

La réponse avait mis quelques secondes à venir. Les êtres d'ombre n'étaient jamais pressés, et Iblîs moins que tout autre. Ils ne parlaient pas beaucoup non plus, et jamais inutilement. C'était pour cela qu'il fallait peser ce qu'il disaient, car chacun de leurs mots avait une lourde significtion.

"C'est exact" : par ces simples mots, Raziel avait été reconnu et nulle responsabilité ne lui était imputée pour la défaite lors de la Bataille. Il était difficile de savoir si Iblîs voyait les choses de la même façon que son compagnon, mais il était en tous cas parvenu à la même conclusion.
"Maître-vampire" : un titre un peu démodé, que peu utilisaient aujourd'hui. A la Caverne, on n'apellait par leur prénom que ceux dont on était suffisemment familier pour oublier le protocole. Sinon, c'était une insulte. Et s'il avait une bonne quantité de défauts, Iblîs n'était pas grossier. Il s'adressait à ses subordonnés sans mépris - et à Raziel, il donnait toujours ce titre de Master Vampyr, réservé aux vampires de plein droit, qui avaient déjà donné naissance à un autre de leur race.


"Ce lieu est ancien" reprit soudain l'être au capuchon. "Il est plein de murmures, et il rapelle ce qui appartient au passé. Toi aussi, je ne serais pas étonné qu'il te rapelle des souvenirs ... Mais c'est aussi un bon lieu pour parler de l'avenir."

Non loin dans la forêt, un loup lâcha un hurlement. A l'horizon, une pâle clarté marquait l'endroit où le soleil avait disparu - et assurément, c'était un bien étrange spectacle à cette heure, de voir deux démons debout sur la Tour, leurs silhouettes à contre-jour sur le ciel sombre.

Sans rien dire, Iblîs baissa son capuchon et regarda Raziel. Les deux visages se firent face, tous deux pâles comme la cire. L'un portant une balafre d'épée d'où coulait un sang noir, l'autre une vieille cicatrice sur la joue. Les deux regards se fixèrent - yeux de prédateurs sur yeux de vide. Lentement, Iblîs se mit à parler de ce qui l'avait fait amener Raziel ici.


"Ecoute-moi, maître-vampire. Erkios vient de m'annoncer son départ pour élever son fils. Apharez avait passé un pacte avec Garland - mais je ne fais pas confiance à un pacte passé avec une morte. Alouqua est portée disparue et je vais aller la chercher. Quand à Lay-Ing Lullaby, je me méfie plus d'elle en alliée qu'en ennemie ... En résumé, la Caverne est en proie au chaos. Les autres clans démoniaques pourraient tout à fait en profiter."

Le long bras décharné désigna l'horizon d'un geste large. En effet nombreux étaient les clans concurents qui s'étaient ralliés pour la Bataille. Mais maintenant qu'ils étaient revenus dans leurs propres repaires, ils pouvaient méditer des projets de révolte. Si la Caverne voulait se remettre, elle devait d'abord assurer ses arrières coûte que coûte.

"Je veux que tous sachent que la Caverne n'est pas près de sombrer. Je veux lui donner un ambassadeur, qui ira voir chacun des chefs démoniaques de ce continent. Quelqu'un qui ira les voir, qui leur montrera à tous ... ceci."

Sur le rebord de pierre, reposaient un parchemin et une plume. L'encre en était rouge et noire, et elle semblait luire doucement dans l'ombre. Visiblement, les mots venaient tout juste d'être écrits, probablement tandis que le Ténébreux attendait la venue de Raziel. Le parchemin ne contenait que quelques lignes, mais quelques lignes lourdes de sens.

Caverne Démoniaque, nuit du solstice d'été.
~ ~ ~
Moi, Iblîs Nemrodus, proclame de moi-même la fin de mon temps d'exil.
Si quelqu'un s'y oppose, qu'il parle ou qu'il se taise.
~


Comme d'habitude, toutes les significations n'aparaissaient pas clairement. Mais si on était capable de les voir, les implications étaient immenses.

Tout d'abord, le message était précis : il prenait la succession d'Apharez à la tête de la Caverne. Il décidait soudain de se rebeller contre la sentence prononcée à son encontre autrefois. Loin de le cacher, il l'annonçait froidement : si on voulait le lui disputer, ce serait par la force. Or, la fin de l'Exil pour Iblîs signifiait qu'il avait nouveau le droit de commander un Clan ...

L'autre implication était plus complexe encore. S'il réussissait à s'assurer le soutien des clans de la Surface, même les huit autres Rois de l'Enfer devraient le reconnaître, car ils avaient besoin des passages de toutes les Cavernes pour pouvoir monter à la surface. Avec ce moyen de pression, au bout de six mille ans d'exil, Iblîs verrait sa peine prendre fin. Or justement, les Clans de la Surface à qui il adressait ce message avaient tout intérêt à le soutenir, lassés qu'ils étaient de la domination de l'Enfer et de la Tanière.

Troisième point. Désormais, la Tanière n'était plus là, nulle concurrence ne pouvait contrebalancer l'influence de la Caverne. Celui qui se trouverait à la tête de celle-ci était donc en position de force. Tout simplement parce que l'Enfer, pendant des années, avait fourni à sa dirigeante des troupes nombreuses pour se battre contre leur vieille ennemie : Layna d'Elament. A présent, Layna était morte et il restait encore la moitié de ces troupes en la possession de la Caverne.

Mais s'était à Apharez qu'elles aurraient dû revenir. Et Apharez était morte aussi ... au fait!! N'y avait-il pas des rumeurs comme quoi Iblîs aurait lui-même aidé la Professeur de l'Eau à retrouver ses pouvoirs avant la Bataille? Or lors de l'affrontement, Ruby avait blessé Apharez ... blessure qui l'avait handicapée au cours du combat contre Layna, et abouti à la mort de la Maîtresse des Enfers!?

Peu à peu, le puzzle se mettait en place ...

Iblîs qui parcourait le monde depuis l'aube des temps...
Iblîs qui plutôt que de sommeiller entre deux guerres, préférait entretenir sa réputation d'omniprésence ...
Iblîs qui avait fui le combat contre Métatron pour pouvoir replier les troupes sans trop de dégâts.
Iblîs qui oeuvrait à gagner la fidélité de quelques généraux comme Alouqua - et à présent Raziel.
Iblîs qui depuis si longtemps, tissait ses fils au fond des abîmes...
...


Morceau après morceau, toute l'immense toile d'araignée se dévoilait. A présent, elle était arrivée à son terme. Avait-il prévu tout cela? Ou saisissait-il juste les occasions d'influencer les évènements, en confiant à la chance le soin de le favoriser? Qui sait ... il avait tout son temps, après tout. Six mille ans. Soixante siècles. Six cent décennies. Il avait attendu tellement longtemps, que tout était possible...

Froidement, le démon d'Ombre laissa à Raziel le temps de prendre connaissance du document et de se rendre compte de ce qu'il impliquait. Puis, quand l'autre releva la tête, il hocha la tête. Ils étaient deux à savoir désormais.


"A présent, tu sais tout, Maître-Vampire. Ma question est la suivante : me suivras-tu ?"

Avec la dernière question, Iblîs avait sorti un autre objet de son manteau. C'était une pierre précieuse rouge vif, un rubis sang de pigeon, l'un des plus rares au monde. Il était monté sur un pendant en onyx plus noir que la nuit, et pouvait s'accrocher comme boucle d'oreille, ornement de collier ou de ceintude, voire même comme bague. Il en émanait une lueur sinistre, un pouvoir contenu qui prouvait qu'il s'agissait bien d'un bijou démoniaque, qui renforçait les pouvoirs de son propriétaire.

Mais surtout ... surtout, ce qu'il avait de spécial, c'était la rune démoniaque qui brillait en son centre, comme une lettre d'or au centre de la pierre. Ce symbole-là, il n'y avait pas un seul démon au monde qui ignorât leur signification.

C'était le symbole des Héraults.


Les Héraults : les portes-parole des dirigeants démoniaques, ceux qui étaient chargés de porter les messages aux autres clans ... Ceux qui savaient les secrets et devaient les garder même au prix de leur vie. Ce qu'Iblîs tendait à Raziel n'avait pas de prix. Ce n'était pas un simple bijou, c'était un Insigne. L'insigne du Hérault. Ce qui faisait de lui un ambassadeur que même un Roi de l'Enfer n'avait pas droit de toucher. Car s'en prendre à lui serait s'en prendre à la Caverne elle-même, et selon la Loi, ce crime était puni de mort même pour les plus grands.

Et dans le regard de Raziel, la compréhension ne saurait tarder. Compréhension ce que ce simple bijou offert par Iblîs signifiait : d'abord, une mission longue et difficile à l'étranger ... et à son retour, une place à ses côtés. Pour lui tout jeune recrue, l'occasion de la reconnaissance par tous les membres de la Caverne - car un Hérault était aussi haut placé que les Démons Majeurs.

Avec une infinie lenteur, Iblîs posa l'Insigne sur le parchemin et croisa les bras. Il fixa sur Raziel son regard d'aveugle, mais qui semblait voir jusqu'au fond des coeurs.

Es-tu pour moi ou contre moi?
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MessageAux âmes bien nées ... (Raziel) EmptyJeu 6 Sep 2007 - 23:31

Voilà que même le grand Nemrodus lui donnait du « maître », comment ne pas se sentir fier, ce simple mot lui faisait réaliser que de simple élève, il était devenu un général que même Iblis Nemrodus appelait « Maître ». Que ce mot était doux à entendre…
Rêverie inutile, il cédait si facilement aux flatteries, lui qui utilisait si facilement toutes ses astuces pour manipuler les autres, toutes ses armes tombaient face à Iblis, cet être renfermait tant de mystères, un savoir et un pouvoir accumulé durant des temps immémoriaux, depuis qu’il parcourait la terre.

Il s’avança pour venir prendre place au sommet de la tour, fixant la nuit qui venait de tomber, la citée encore fumante apparaissait comme une île, au milieu d’une mer verte. L’enjeu de toutes les pensées des démons s’était tournées durant les nombreuses années qui avaient précédé des années de prophéties, de planification, de corruption de toute une armée, des milliers de bêtes noires se déversant sur la ville des projets éteints en une semaine à peine, les démons dispersés, et la citée toujours debout.

« Un lieu ancien… Oui, enfin, je ne prête plus attention aux souvenirs, mais je vous en prie, parlons donc d’avenir. »

Iblis le fixait à présent, mais bon sang, qu’il était difficile de soutenir un regard aussi vide, d’ailleurs, le regardait-il vraiment, qui pourrait bien le dire ? Où se porte le regard d’un être aux yeux pareils.
Il lui raconta l’état de la caverne, et surtout des généraux, il en manquait la plupart, Erkios avait un fils ? Il n’en avait entendu parler… Pas étonnant qu’il parte, sans Apharez et sa mystérieuse influence, il ne serait plus vraiment le même. Vishnu, jamais il ne se fierait à cet inconnu, Lay-Ing, pour qui jouait-elle ? Il faudrait la surveiller avec le plus grand soin.
Enfin Alouqua, portée disparue, non, elle n’aurait pas pu mourir, elle était bien plus forte que lui, comment pouvait-elle être morte, son corps magnifique ne pouvait pas gire devant les portes de la citée.

En tout cas, la caverne était très mal en point, et la citée, une fois reconstruite, s’emploierait à éliminer les restes des démons si ceux-ci ne se rassemblaient pas aussi.

Il s’agissait à présent de maintenir l’influence de la caverne sur l’enfer tout entier, et Raziel sentait que le fameux ambassadeur, ce serait lui. Quitter Elament ? Il ne l’avait pas fait depuis son arrivée, non, il devrait revenir au monde des sans pouvoirs. Accepter cette mission signifiait un long départ, en solitaire à travers le monde à la rencontre de tous les différents clans. Ceci dit, à son retour, sa position serait encore plus avantageuse, à condition bien sur qu’il réussisse.

Il déroula précautionneusement le parchemin et y lut les quelques mots qu’Iblis y avait inscrit, le sens en lui même était plutôt obscur pour le vampire, car il ne connaissait en rien le passé du démon. De toute manière, quoi qu’il ai écrit dans ce parchemin, le sens restait le même.
Ils planifiaient la prise de contrôle de l’enfer par Iblis, depuis quand ce projet se développait-il dans l’esprit du marcheur ?

Plus le temps de réfléchir à présent, l’heure était au choix, la question était posée et attendait une réponse. Avant que Raziel ne se soit prononcé, Iblis lui avait présenté un joyau à la lueur étrange, une aura mauvaise s’en échappait, et cette rune, certains de ses hommes portaient ce joyau durant la bataille, les représentants des clans, cette pierre devait offrir une immunité en tant qu’émissaire, en la portant, il deviendrait intouchable parmi les démons, et sa puissance serait accrue. Oui mais pour obtenir cette pierre, il devrait accepter la mission.

Son regard se perdit à nouveau dans l’horizon maintenant, les dernières pâleurs du soleil derrière les monts avaient disparu. Puis, très lentement lui aussi, il tendit le bras vers le plis et le bijou, qu’il plaça à son oreille, son regard se posa sur le parchemin enroulé dans sa main.

« Je ne suis pas avec vous plus qu’avec n’importe qui, mais ce travail m’intéresse, et je vais le mener à bien, car je ne vois personne plus à même de prendre les reines que vous ne l’êtes, c'est pourquoi, je me met à votre service.
Je sais que c’est inutile de vous le dire, mais je doute que tous se plieront sans rien dire à votre volonté, et vous n’avez pas la puissance de notre ancienne reine, quand ils viendront, vous devrez être prêt à les accueillir. »
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Iblîs Nemrodus
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MessageAux âmes bien nées ... (Raziel) EmptySam 8 Sep 2007 - 14:39

Le Marcheur d'Ombre eut un de ces sourires glacés, exactement le même qu'il avait eu quand il était venu murmurer son énigme à l'oreille du vampire, avant que la Bataille ne commence. Ces sourires qui donnaient le frisson.

"Qu'ils viennent."

Deux mots, ni plus ni moins. Mais qui résumaient bien ce qui aurait pu être dit en de longues phrases. Raziel avait parfaitement raison en soulignant la différence de puissance entre lui et Apharez. Cet espèce de magnétisme malsain qui émanait de lui pouvait empêcher de s'en rendre compte. Mais le vampire était trop fin pour être dans ce cas. Il savait qu'entre un Déchu comme Iblîs et une Reine de l'Enfer comme Apharez, la différence était grande. Et qu'Iblîs aurait fort à faire s'il voulait recouvrer une position de chef d'un des grands clans démoniaques.

C'était aussi pour cette raison que l'ancien conseiller avait choisi Raziel. Qu'Elament le sache ou non, la réputation de certains de ses habitants avait depuis longtemps dépassé les murailles. Sans même citer les professeurs comme Naci, Ruby ou Métatron, qui étaient redoutés, certains autres n'étaient pas oubliés. Celui qui se faisait apeller le Chacal et qui suivait un chemin qu'il traçait lui même - et dans le sang ... ou encore l'ennemi juré des Démons, l'Elfe Noir qui les traquait l'un après l'autre, Shinreï Suiton. Clad et ses ailes noires, Eäl jusqu'à ce qu'il quitte la cité ... et Raziel.

Oh, les démons ne prétendaient pas tout savoir. Mais votre réputation vous précède parfois. L'ex-Félistia n'était pas connu comme un froussard, ni comme un faible. Cela était bien. Car malgré son insigne de Hérault, la mission n'était pas exempte de danger. Il était également connu qu'il pouvait prêter sa force, mais qu'il n'avait jamais vendu son âme, pas même à Apharez. Il suivait ses propres objectifs.

Pour Iblîs, cela était encore mieux. C'était l'occasion de mettre au clair quelque chose. Son doigt se pointa sur le vampire.


"Tu as été honnête, je le serai aussi. Je n'ai pas besoin d'amis, ni de compagnons. Je ne veux pas de serviteurs fidèles. Qu'ils soient impurs, égoïstes, calculateurs, avides, sans scrupules, qu'ils se servent de moi comme je me sers d'eux. Tant que tu as intérêt à servir quelqu'un, fais-le de toutes tes forces - et quand cela ne te profite plus, trahis-le sans remors. Même si c'est moi, car telle est ma loi."

Encore une des multiples facettes d'Iblîs : un démon dépravé et cynique, qui ne croyait plus en rien depuis longtemps. Comme d'habitude, il prenait tout à l'envers. Sa logique était complètement indépendante de celle des mortels. S'il groupait autour de lui des généraux prêts à le soutenir, ce n'était pas par amour ou par idéalisme, même autour d'un rêve comme détruire Elament comme l'avait fait Apharez. C'était par pur intérêt que tous le suivraient. Il faisait plus que le savoir - il l'approuvait.

Un jour, ils le trahiraient - à moins qu'il ne les aie lui-même sacrifiés avant, froidement, sans un remors. Il ne l'avait jamais caché à quiconque au cours des siècles. Iblîs n'avait rien contre la trahison. Son but n'était pas de construire un empire qu'il dominerait - mais la desctruction de ce monde tout entier. Il était patient. Il avait l'éternité pour cela, à peu de chose près ...

Le Ténébreux souillait tout, plantait les graines de destructions futures. Tous ceux qui l'approchaient le quittaient aurait l'âme plus noire qu'avant. Même si c'était en le trahissant qu'ils partaient - au fond, cela contribuait à son oeuvre. Celui qui partait pour former un clan rival allait devoir à nouveau combattre, verser le sang, détruire toujours plus, contribuer à la noirceur du monde. Encore ... encore ... et encore ... encore et toujours!

Et ce jour qui finissait n'était qu'un de plus au milieu de miliers d'autres. La tâche sans fin d'Iblîs se poursuivait par ces mille gestes qui semblaient ne pas peser dans l'Histoire. Comme aider Raziel à devenir de plus en plus puissant, tout en sachant qu'il ne suivrait pas forcément les désirs immédiats d'Iblîs. Ou comme aller chercher une Succube disparue.

D'ailleurs, à ce sujet, il serait temps de se hâter. Nul ne sait l'état d'Alouqua. Alors Iblîs remet son capuchon et incline la tête en salutation.


"La nuit est encore jeune ... va. Nos routes se séparent pour un temps, Hérault. Je t'attendrai."

Une brume de Ténèbres qui se dissout, et Iblîs avait disparu.
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MessageAux âmes bien nées ... (Raziel) EmptyDim 9 Sep 2007 - 9:59

[Merci beaucoup, et désolé de t'avoir forcé à aller plus vite qu'à ton habitude]

Le vent se leva, dessinant le contour du paysage envirronant la tour, venant fraper Raziel en pleine face et lui portant aux oreilles le murmure de son nouveau maître, son sourire parvenant même à congeler le sang déjà froid du vampire. Le voyant si sûr de lui, qui pourrait encore douter qu'en face de lui, se trouvait le futur monarque noir courroné de ténèbres, et lui, Raziel deviendrait son Hérault, son messager. En y réflechissant, quelle meilleure position pouvait-il espérer?
En effet, il aurait été un excellent espion pour eux, ou encore il aurait put diriger les vampires, comme Alouqua commande aux succubes et incubes. Oui, mais pour la renommée, pour que son nom soit sur toutes les bouches garnies de crocs, il devait être partout, voyager, rencontrer directement tous les clans, y faire preuve de charisme et, si possible, de puissance, se montrer impressionant, digne du hérault du roi de l'enfer.

Il ne réalisa qu'après-coup, à quel point il avait été imprudent de s'adresser de la sorte à un démon, s'il avait osé dire ce genre de choses à Apharez, il aurait finit en tas de cendre avant même d'avoir fini sa phrase, mais Iblis n'était pas Apharez, si elle incarnait une puissance phénomale, elle était un être au sang chaud, une personnalit incandescente, incontrollable et dangeureuse comme un feu de forêt.
Iblis, lui, incarnait le froid, celui que l'on peut cotoyer des milénaires sans jamais rien apprendre sur lui. S'il devait faire une comparaison, ça serait avec la force de l'eau, froide et imprévisible.
Et à choisir, ce serait cette deuxième qu'il trouvait la plus effrayante.

Les paroles d'Iblis, pour une fois étaent claires, sans ambiguités si Raziel se mettait à son service, il devrait rester sans cesse sur ses gardes, car si lui n'hésiterai pas à le trahir, pour acceder à un meilleur poste, Iblis, de son côté, le ferait mourrir sans scrupules pour servie ses interêts, car tel était le lot des démons, une vie passée à se méfier de tous et ne se fier à personne, une vie à l'opposée de celle des habitants d'Elament, mais, il n'avait pas de regrets, car telle était la voie qu'il avait choisi, et ce en connaissance de cause.
Il resta muet face à ses paroles, si tell était la règle d'Iblis, il s'y plierais, ses projets n'avaient jamais était de mourir vite, tout ce qui serai necessaire pour vivre encore, il s'y plierais, il servirais Iblis, il se battrait pour lui, mais jamais il ne lui offrirait sa vie.

Le noir démon, après un long silence ordonna à Raziel de partir, puis s'évanouit dans l'ombre, qu'esperait-il? Que le vampire un long voyage avec une boucle d'oreille, un parchemin, une lame au flanc et une chemise sur le dos, alors qu'il ne connaissait rien des clans de démons répartis à travers le continent, non pas question, il passerait chercher son materiel, quelques livres à la caverne, trasserait son itnéraire sur la carte, puis il partirai dans quelques jours.

Il était temps de rentrer pour se préparer, il immagina avec un sourire ses rivaux, l'attendant en ayant préparer une ambuscade, le voir revenir portant le bijou qui rend intouchable. Il posa le pied sur les restes d'un rempart et se pencha en face du vide. Soudain, un frisson le parcouru, il se retourna vers l'endroit où Nemrodus se tenait il y a de ça quelques instants, et murmura:

"Cet homme... Si j'avais refusé, il m'aurait tué en un instant... Enfin je m'en fout."

Et d'un coup de rein, il se propulsa vers l'avant, se laissant tomber du haut de la tour, bars et jambes ecartées comme le font certains écureils pour sauter d'un arbre à l'autre, laissant battre le vent à son visage, laissant derrière lui, la traîne rouge de ses cheveux.

Je suis vivant!
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