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| Quand le sabre fut rengainé dans son fourreau {Privé} | |
| | Shin
Nombre de messages : 757 Âge : 34 Race : Elfe noir Magie Contrôlée : Don de l'eau Feuille de personnagePuissance: (910/1000) | |
| Sam 24 Mar 2007 - 22:02 | |
| Un cauchemar.
Un cauchemar parmi vos rêves les plus fous. Absurde mais terrifiant, qui vous noie dans un abîme de terreur où l'on pourrait se débattre si seulement on était éveillé. Néanmoins, plongé dans un sommeil profond, vous devenez vulnérable à la moindre allusion et les illusions s’enchaînent et vous terrifie. Votre caractère s'affaiblit dans les ténèbres. Vous, lecteurs de ce bref récit, vous avez déjà subit un tel supplice. Rappelez-vous de ces nuits, lorsque la fièvre vous brûle le front et la douleur vous entaille les tripes.
Le grand œil rouge le regardait de toute sa puissance. Le regard s’empreignait de son corps, le brûlant jusqu'au os. L'hémoglobine giclait, absorbée par l'iris écarlate. Les fantômes le frôlaient, ses victimes errant dans un coin de son esprit, des démons mais aussi des innocents, des femmes, des enfants. Ils se glissaient dans ses blessures, déambulaient dans ses veines, se promenaient dans son cerveau, écrasant ses nerfs, étreignant sa peau. On lui arracha les ongles, les doigts, les mains et les pieds, les bras et les jambes. Morceau par morceau, on ne lui épargnait rien. Les âmes commençaient par l'épiderme jusqu'au os en passant par les muscles. Ce procédé lui était bien connu, le Sorcier du Néant usait toujours de ce supplice pour extraire les informations des corps fébriles. L'elfe se mit à crier. Du souffle de sa voie, une germe de glace naquit, envahissant l'espace, figeant le temps. Ce fut un cri de désespoir.
Il se réveilla, mais hélas la Tanière était déjà là, dans la forêt Darke. Si l'on compta les membres du Clan, les diablotins à leur soldes ainsi que les invocations des mages, ils étaient déjà des milliers. Et face à cette armée, il y avait Shinreï. Une lance de glace dans sa main, un poing de Givre couvrant l'autre. Il était seul mais ne faiblissait pas de convictions face à l'arrivée des démons. Tâche bleue dans un paysage chaotique, ses chances furent amoindris mais nul ne saurait le vaincre, car il était le plus puissant. Ses paupières se dilatèrent et il bondit en rugissant tel un monstre aux milieux des bêtes. Ce fut un hurlement de rage.
Le cri de désespoir et le hurlement de rage, ne fut qu'un seul et même mot. "RUBYYYY!!!"Précipitamment, son dos s'était relevé et ses mains se posèrent sur le ventre d'Océane, un geyser se forma au creux de sa paume et il la propulsa à quelques mètres. Qui était cette jeune fille? Elle ne devenait pas s'approcher de lui, elle n'aurait pas dû, la fourbe, avec autant d'impudeur. L'elfe à la peau noir était blessé et elle, elle en avait lâchement profité pour aggraver son cas. D'ailleurs, elle venait d'appliquer du poison sur ses blessures, cela lui brûler la peau sapristi. Il s'étendit au sol, prit appui sur ses mains, tournoya en arrière et atterrit sur la surface de l'eau. Malheureusement, il n'avait plus le contrôle sur les liquides et il chuta dans les profondeurs du lac. L'eau lui fut hostile, il n'arrivait plus à respirer, son corps était lourd, son sang se répandait dans les étendues aqueuse. Ses poumons perdaient leur utilité et sa vue baissa, Shinreï tendait ses mains vers la surface, mais son corps engourdi n'arrivait plus à nager et il continuait à tomber tel une ancre. L'elfe à l'épiderme obscur sombra de nouveau dans les abîmes de son esprit.
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| | | Invité | |
| Dim 25 Mar 2007 - 19:06 | |
| L’être qui se tenait allongé à ses côtés semblait vivre un véritable cauchemard. La douleur se lisait sur ses traits, il était vrai que les remèdes pouvaient être un peu douloureux, brûler très légèrement, mais lorsque la brûlure faisait son apparition, cela signifiait que la guérison ne tarderait pas. Evidemment, l’être ne guérissait pas en une seconde, pas même en un jour, il lui fallait tout de même patienter quelques jours, deux semaines grand maximum pour bien récupérer, et appliquer régulièrement l’onguent, tout en buvant une fois par jour une soupe faite à partir de plantes bien précises. L’ondine était un peu inquiète pour cet elfe noir, certes il semblait assez fort et endurant, mais sa douleur semblait grande.
Tandis que s’élevait sa douce mélopée, le corps du blessé se mit à bouger, il s’agitait dans son inconscient. Son corps était pris de soudains spasmes, il devait sans doute lutter pour revenir ici, pour reprendre connaissance. Il semblait à la fois si faible de par ses blessures et si fort lorsqu’on voyait ses muscles plutôt bien développés et sa volonté de s’éveiller. L’ondine poursuivait son chant tandis que Sylphe s’allongeait, attendant le verdict de sa maîtresse. La neige était toujours présente, recouvrant ce doux paysage d’une certaine douceur hivernale. Tout semblait si irréel, mais après tout, dans cette cité, tout était magique, dans tous les sens du terme. Et ce lac, cet endroit à l’écart où tout était si paisible, la nature dominait nettement les environs et c’était la raison pour laquelle l’ondine aimait particulièrement ce lieu.
Elle fut soudainement tirée de ses songes par le réveil de l’elfe, un réveil assez brutal, tout comme le fut quelques secondes plus tard son atterrissage forcé sur la douce neige glacée, aux côtés de Sylphe. Un cri, un seul, son blessé avait visiblement bien récupéré. Il s’était levé brutalement, hurlant un mot, un seul, un nom plus exactement : celui de son ancien professeur et collègue : Ruby. Qu’avait-elle donc à voir dans cette histoire ? Ils se connaissaient visiblement. Un élève ? Non, Océane ne se souvenait pas de l’avoir vu, mais il fallait avouer qu’avec le temps, elle en avait peut-être reçu d’autres… Sûrement même. Alors qu’Océane s’apprêtait à lui parler, interrompant son chant, elle sentit les mains de l’elfe se poser sur son ventre et une force s’échapper de lui, un bouclier d’eau se forma alors, la protégeant légèrement de l’attaque, la rendant moins forte. Elle fut certes surprise, mais le comprenait aussi. Après tout, il devait surtout se remémorer ses combats contre les démons, et il avait sans doute cru qu’elle était une des leur. Savait-il au moins qu’il se trouvait dans la cité ? Elle ne pouvait le savoir. En tout cas elle connaissait son élément à présent, c’était déjà une chose.
Sylphe s’était relevée brusquement, rugissant de rage après cet homme, ou plutôt cet elfe qui avait osé toucher à sa maîtresse, sa seconde mère. Elle poussa un rugissement effrayant et claqua des dents, fixant d’un air mauvais ce blessé. Alors qu’elle allait se jeter sur lui pour le croquer, tout simplement et qu’une fumée noire commençait à sortir de sa gueule, Océane posa une main douce sur sa dragonne, la dissuadant d’agir comme elle l’entendait.
*Océane, laisse moi le réduire en poussière cet insolent, je vais lui apprendre le respect à ce bouffon…*
*Laisse, il ne sait pas ce qu’il fait…*
L’ondine posa son regard sur la silhouette de l’elfe qui venait de sauter dans l’eau, cependant, il sembla étonner par une chose qui échappait à l’ondine mais qu’elle ne tarda pas à comprendre, il coula. Alors qu’il avait sans doute songé atterrir sur la surface en se maintenant debout dessus, il se trouvait à présent plongé sous l’étendue aqueuse qu’était le lac. La dragonne ne pu s’en empêcher, elle rugit de nouveau, mais cette fois il s’agissait d’un rire certes terrifiant pour les personnes non habituées, mais très distinctif pour les personne côtoyant les dragons. L’ondine lui donna un coup de coude, lui jetant un regard empli de reproches :
*Sylphe, tu as parfois des attitudes d’enfant gâté et extrêmement puérile, le savais-tu ?*
*Oh c’est bon, j’ai bien le droit de rire un peu, non attends, tu as vu cet elfe ? Il est tellement ridicule, je n’avais encore jamais vu ça. Je dois avouer que les êtres inférieurs sont terriblement amusants…*
Océane soupira, levant les yeux au ciel, puis se dirigea vers le lac, Sylphe cessa alors de rire et l’interpella :
*Que fais-tu là ?*
*Et bien je vais le chercher, je ne tiens pas à voir le lac se remplir de cadavres et avoir sa mort sur la conscience ne m’enchante guère…*
N’écoutant pas la réponse de la dragonne, l’ondine sauta dans l’eau, sentant alors la métamorphose s’opérait, son cœur se mit à battre plus vite, d’excitation. Elle sentit ses jambes ne devenir plus qu’unes, une belle nageoire qui ce jour-ci était d’un joli bleu agrémentait d’un très agréable éclat argenté, s’alliant à la perfection avec sa peau blanche et brillante et sa douce chevelure d’or. La jeune femme sentait l’eau passer dans son système respiratoire et une force sans limite l’envahir soudainement, elle se sentait différente et identique à la foi. Elle sourit puis chercha le corps de l’elfe qui sombrait dans les profondeurs. Les bras tendus vers la surface, le blessé tentait de reprendre de l’air mais ses forces l’avaient quitté. Il fallait s’en douter, on ne guérissait pas aussi vite. L’ondine nagea donc avec vigueur et le rattrapa, arrivée à sa hauteur. Elle le saisit fermement par derrière, puis nagea vers la surface, portant de nouveau le corps de l’elfe.
Tout en nageant, elle se mit à lui parler, ne lui laissant pas le choix, le forçant à l’écouter :
« Je ne te veux pas de mal, juste t’aider, fais moi confiance, si j’avais voulu te tuer, je n’aurais pas attendu ton réveil et mon dragon t’aurait déjà digérer. »
Ils réapparurent alors à la surface, elle le laissa reprendre sa respiration tandis qu’elle-même respirait l’air pur, son avantage d’ondine était qu’elle pouvait aussi bien prendre l’oxygène qui se trouvait dans l’eau que dans l’air. Les deux milieux lui étaient donc favorables. Elle regardait l’elfe, un peu inquiète pour son état, aussi bien physique que mental. |
| | | Shin
Nombre de messages : 757 Âge : 34 Race : Elfe noir Magie Contrôlée : Don de l'eau Feuille de personnagePuissance: (910/1000) | |
| Lun 26 Mar 2007 - 10:39 | |
| Tandis que la jeune femme nageait à son secours avec la grâce innée des ondines, l'elfe à la peau noircit reprit vigueur et son esprit raviva sa concentration. D'un coup, ses papuières s'ouvrirent, comme soudainement réveillé d'un sommeil trop terrible, d'un délire trop profond. Où était-il? Dans l'eau, mais il n'arrivait plus à respirer... à cause du charme engendré par la Cristaléenne. Selon la végétation qui couvrait les profondeurs, la clarté de l'eau bien que son sang la salissait, Shinreï pouvait dire qu'il se trouvait dans le lac Yuta. Comment en était-il venu là? Il y eut la fin du duel avec la grande louve, l'affrontement avec le démon, ce qui l'avait bien amoché, le passage dans les Monts décharnés, l'arrivée aux portes de la ville...et Océane et sa dragonne.
Tandis qu'il était plongé dans une rapide réflexion, il sentit une douce présence s'approchait de lui par l'arrière, il sentit des bras embrasser son corps et le soulever vers la surface. Il souffla un bon coup et ferma les yeux. Sur ses jambes il ressentait le contact rugueux avec des écailles de nageoires, cela devait être l'ondine qui venait de la secourrir. Puis il se mit à constater l'étendue des dégâts corporels, coupures et brûlures, trou béant et cicatrices, son armement qu'il avait sûrement du délesté à la fin du choc avec le mineur, ou majeur il ne s'en souvint plus.
Il releva la tête, constata l'éclat du soleil couchant sur le paysage délicatement enneigé, se réfletant sur les flocons de neiges pour aller éblouir la vision de l'elfe. Etrange fut-il, la douleur s'était ammoindri depuis le peu qu'il se rappella. L'ondine l'avait sûrement soigné, elle devait s'y connaître dans le dosage des plantes, l'application des onguents et la préparation de médicaments. Alors pourquoi avait-il chuté dans les eaux? Réveil, attaque, souffrance, et paf dans l'eau. Impoli et incorrecte, il l'avait remercié à la manière d'un troll.
*Pauvre demeuré*
Tandis que sa respiration reprennait sa constance, il posa ses mains sur celles qui l'avait sauvé. Fatigué, il les écarta lentement. Il pivota sur lui-même et planta son regard rouges tel deux rubis étincelants dans les deux océans purs de la jeune fille. Nous ne savons pourquoi mais les élèmentalistes ont souvent des yeux très charismatiques. Les plus respectés en ont d'ailleurs des terrifiants, les plus doux en ont qui pourrait avoir l'utilité de calmer l'ardeur des plus enragés.
"Océane Soma...merci!"
Il arqua son dos en arrière, une côte le tirailla au passage, puis se mit à nager tranquillement vers les rivages, n'ayant qu'entendu tel un bruissement de buisson lontain et presque inaudible, les paroles de la jeune fille, il ne savait pas la haine qu'éprouvait le dragon à son égard, mais il pouvait la ressentir pesant légèrement dans l'air ambiante, mais ne savait point que cela lui était destiné.
Le délire était terminé
Il leva la patte puis la laissa tomber contre l'eau, créant au choc une petite bourrasque d'eau en direction de l'ondine pour...plaisanter. Un effort de trop, son corps n'en supporta davantage. Il vint choir sur la rive faites de sables fins et se trouva nez à nez avec la tête de la dragonne qui semblait furieux. Sûrement à cause de la poignée de main qu'il avait adressé à sa maîtresse à son réveil. Ses yeux se pointèrent en direction de ceux du bestiaux et après un léger rictus, son sourire s'élargit, amusé de la colère, l'un des sentiments les plus ridicules qu'il connaissait.
"Dij let ire rof mire,... min yun fariente?" (Pourquoi une telle colère envers moi,...ma jeune amie?)
Sa voie s'éleva dans l'air, calme et chaleureuse, ses paroles pouvait paraïtre incompréhnesible à l'oreille d'un gnome mais pour un dragon, ce langage pouvait lui être familier. Ce fut tiré d'une vielle langue elfique usé autrefois pour le dressage des animaux ailés et encore utilisée aujourd'hui par certaines personnes s'étant efforcé à apprendre les rudiments de ce langage. La plupart des dragons, même si ils ne l'avaient jamais entendu, pouvait le comprendre, cela tenait de l'héritage génétique.
Shinreï esquiva une flammèche, roulant sur le côté. Dans le mouvement, cela empira son état et il arréta son esquive, pris d'un léger spasmes musculaires qui le plia en deux. Il était à la merci du dragon. Maudite Ruby et si seulement il n'avait pas été charmé, il n'en serait sûrement pas là. |
| | | Invité | |
| Mer 28 Mar 2007 - 19:19 | |
| Enfin il revint à lui, il semblait avoir les idées bien plus claires à présent ce qui, elle devait bien l’avouer, arrangeait tout de même assez la jeune ondine qui n’aurait guère apprécié un second coup qu’elle estimait non mérité. De toute façon, Sylphe y aurait rapidement donné fin, étant donné l’état de fureur dans lequel elle se trouvait en ce moment. L’ondine se laissa aller dans l’eau alors que l’elfe noir regagnait la rive, nageant seul. Il était blessé mais continuait à se battre, il poursuivait ses efforts, encore et toujours. Il était décidément bien tenace et surtout possédait une force psychologique indéniable. Un mental d’acier. Avant de s’éloigner, il avait remercié l’ondine, chose que la nymphe ne comprenait guère. Pourquoi la remercier ? C’était des choses tellement banales ! Aider les autres, pourquoi les êtres qui recevaient de l’aide se sentaient-ils toujours obligé de remercier l’âme qui leur avait donné ce soutien ? Les créatures de ce monde étaient bien étranges, vraiment…
Cependant, ce n’était pas là ce qui choqua le plus la jolie blonde. Non, ce qui la surprit d’avantage, ce fut ses deux premiers mots : Océane Soma. Ainsi il connaissait son identité ? Soma… cela faisait un an qu’elle n’avait plus entendu son nom, et il ne lui avait guère manqué. Elle ne l’aimait pas, le rejetait, elle aurait tant aimé ne pas en avoir, tout simplement. Pourquoi les êtres devaient-ils portaient des noms ? Avoir une identité ainsi définie ne donnait-elle pas déjà des préjugés sur les êtres, quels qu’ils soient ? L’ondine ne comprenait pas. Elle se posait tant de questions mais possédait si peu de réponses !
Une vague étrange vint heurter, avec douceur, la jeune ondine qui sortit immédiatement de ses songes, reportant son attention sur l’elfe noir, celui qui la connaissait mais qui demeurait aux yeux de l’ondine un parfait inconnu… Elle sourit doucement, puis le regarda s’allonger non loin de Sylphe. Océane ne pu retenir un sourire lorsqu’elle entendit sa dragonne lui dire :
*Il est bien téméraire ce gamin… je t’assure que s’il s’avise de me toucher, je lui fends le crâne.*
L’ondine continuait à nager dans son lac préféré, tout en ripostant :
*Allons Sylphe. Il faudrait que tu apprennes à maîtriser tes ardeurs. Sinon, tu vas rapidement mourir en combat. Penser avant d’agir, c’est la règle d’or. Toi tu as plutôt tendance à faire l’inverse et je t’assure que c’est très dangereux en combat. *
La dragonne se contenta de souffler un jet de flamme qui passa à distance respectable de l’elfe mais qui servait aussi d’avertissement à ce dernier. L’ondine plongea alors au fond du lac, y cherchant sérénité, reprenant ses repères. Tout était paisible, comme toujours. Elle aperçut quelques poissons qu’elle frôla avec douceur, elle aimait tant cet endroit, ce calme, ce bonheur. L’eau était vraiment un élément parfait, qui apporter prospérité à tous ceux qui parvenaient à se lier avec elle. L’ondine entendait tout de même ce qui se passait à la surface du lac et une voix retentit, parlant une langue ancienne. Elle la connaissait pour avoir passer son enfance avec le peuple des eaux. Ce peuple méconnu était un peuple très ancien qui parlait bien des langages, plus particulièrement celui de la nature. Mais là il s’agissait d’une langue elfique qu’elle avait déjà écoutée lors de débats et dialogues avec le peuple des forêts, mais elle ne le parlait couramment. Quelques mots ne lui étaient pas inconnus, mais elle n’était en aucun cas experte en la matière.
Alors qu’elle remontait à la surface, laissant sa chevelure d’or entrer de nouveau en contact direct avec le soleil peu présent et l’air, frai. La dragonne venait de recracher une gerbe d efeu, puis s’adressa à Océane, balançant sa queue avec colère :
*Océane, explique à cet être misérable que les dragons ne s’abaissent jamais à converser avec des êtres de son espèces, tu seras gentille. Dis lui aussi que ce n’est parce qu’il parle une langue elfique que nous autres dragons pouvons employé, qu’il devient dès lors un allié ou un interlocuteur révé.*
Océane sourit, puis s’avança vers l’elfe, toujours là, non loin de Sylphe, elle s’assit à côté de lui, sa queue toujours en contact avec l’eau, mais respirant l’air frai :
« Elle me demande de te rappeler que les dragons n’aiment guère converser avec des personnes qu’ils ne connaissent pas et dont l’honnêteté reste encore à prouver. »
Elle haussa les épaules, en signe d’impuissance, puis sourit à la nouvelle remarque de sa dragonne qui était décidément bien bavarde aujourd’hui :
*Tu as été bien gentille avec lui. J’aurais été à ta place, je lui aurais mis un coup de nageoire là où je pense et puis…*
Océane l’interrompit dans son explication par un froncement de sourcil agacé. |
| | | Shin
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| Sam 31 Mar 2007 - 21:13 | |
| Lorsqu'on apprenait le dressage de dragons, on devait savoir qu'il existait deux grandes familles caractère chez les dragons.
Il y avait ceux qui furent élevés dés le berceau pour être montés. Docile, nul n'avait besoin d'user de la violence pour leur ordonner d'agir à la guise des maîtres. Ces dragons-là n'étaient pas méchant, il pouvait faire preuve d'initiative mais resté sous la joute de celui qui était posé sur leur dos et de ses consignes. Calme, leur colère ne leur venaient même pas à l'esprit quand un être venait à plonger une arme dans leur chairs. Puis il y avait ceux élevés dans une méthode plus "artisanale". Souvent attaché à un unique maître avec qui ils développaient, ces dragons possédaient un fort caractère se traduisant par une basse estime des êtres "inférieurs" de par la taille, par une haine féroce envers qui viendrait touché à leur maîtres. Comme on dirait, ils ont le feu au bout de la langue, ce type-là. Orgueilleux et arrogant, ils étaient appréciés pour leur intelligence et leur efficacité en combat et non pour leur personnalité trop impulsive aux goûts du peuple.
A neuf pour dix, le dragon d'Océane était sûrement de la seconde catégorie, pas facile de négocier avec, pas facile de s'en faire un ami, ne serait ce qu'un allié. Néanmoins Shinreï en riait bien de cette dignité, lui à qui la fin justifie les moyens, qui n'avait d'honneur que dans un caprice, qui n'était point outragé par la corruption et l'existence de ce que les gens appelait le "Mal". Au fond de lui, lorsqu’avachi au sol à la merci du dragon qui pourrait lui envoyer une balsamine de flammes dans la tronche avec une facilité déconcertante, la jeune ondine vint lui quérir les volontés bien futiles de sa compagne, la fureur naquit dans le fond du cœur de l'elfe noir, une rage envers le charme de Ruby, celle qui lui avait retiré ses plus grandes forces pour un temps, ce qui lui empêchait de pouvoir convaincre la dragonne de son mérite ou de lui briser ses valeurs tout simplement. Tant d'efforts pour en arriver là, il n'espérait que cela ne serait qu'une épreuve qui le rendrait plus fort dans le futur.
Il feinta un rictus de désolation, un soupir à la teneur ironique, prit appui sur ses bras et lentement il se força à se relever. Debout, il avait un léger déséquilibre, qui pouvait se traduire par un corps vacillant faiblement de droite à gauche, un regard parfois concentré tantôt fermé, un petit mal de crâne et la douleur qui lui tordait les boyaux. Après avoir constaté que ses yeux ne pointaient pas dans la bonne direction, il pivota légèrement. Océane semblait être plutôt gentille et poli, si il se rappelait bien de la tournure de ce qu'elle avait prononcé, il comprenait que sa dragonne avait un peu plus de convictions dans cette rage envers Shinreï que elle. Pourrait-il en profiter pour arriver à ses fins?
Quelle fin? Il n'était pas en état de faire le mariole et n'était pas disposé à faire ses fourberies habituelles, il devait se reposer et l'aide d'Océane pourrait lui être utile lors de ces prochaines semaines, ses conseils une bénédiction. Pas question de tuer la dragonne, pas question de faire du mal à Océane, de la piller, de la dépouiller ou pire encore. Ce serait un crime facile, insulte aux efforts qu'il a fait pour se hisser jusque là. Mais il devait se rétablir pour en faire d'autre plus complexes à pratiquer. Après tout, tuer un démon était un meurtre quand même, exercer dans le trafic de sang était un délit, frapper une jeune femme aux pouvoirs de déesses était un blasphème.
Sans bouger, il pointa son regard sur la tête de la dragonne. Le regard montrait de la colère froide et une certaine modestie traduit aussi par la grâce qu'elle possédait dans ses mouvements, mais les conclusions avaient déjà été faites, nul besoin d'en renforcer l'idée péjoratif sur le caractère pathétique de l'animal. Il se retourna de nouveau vers Océane. Elle était plutôt jolie mais il se contenta de fixer son visage en particulier ses iris bleutées. Il décida d'ouvrir la bouche, pour parler sur un ton chaleureux.
"C'est noté, Océane. Je me nomme Shinreï Suiton, on avait conversé au bords du lac il y a de cela plusieurs mois, tu as bien changé depuis le temps, merci pour tes soins... sinon comment se nomme ta compagne??"
Tandis que le flot de paroles s'acheva, le processus de rétablissement se dérailla de nouveau, une germe de sang jaillit d'entre ses côtes et il chuta sur ses genoux. Une nouvelle gerbe jaillit de sa bouche tandis que ses mains serrait fortement la béante plaie dorsale. Il serra les dents pétris de douleur. Tel était le prix du quota de sacrilèges qu'il avait dépassé lors de sa vie. |
| | | Invité | |
| Ven 6 Avr 2007 - 21:18 | |
| La dragonne avait été insolente, elle s’était montrée désagréable et imbue de sa personne. Mais Océane ne pouvait le lui reprocher, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Après tout, c’était dans ses gènes, c’était sa nature première. Les dragons étaient comme les elfes, des êtres nobles, se considérant supérieurs aux autres races et rien ne pouvait les faire changer, les dialogues, les débats ne pouvaient avoir une quelconque influence sur ces êtres si fiers et merveilleux. Il fallait donc les laisser dire, tout en leur rappelant, lorsqu’on était leur dragonnier, quelles étaient les limites à ne pas franchir.
Sylphe était encore une jeune dragonne, bien que mentalement, ils évoluent bien plus vite que n’importe quelle espèce, les dragons restaient encore un peu réticent ou trop imbu d’eux-mêmes lors de leur jeunesse et c’était bien ce qui expliquait les difficultés qu’avaient les dragonniers pour maîtriser ces êtres si nobles et si dangereux. Mais l’art des maîtres de dragons ne résidait nullement dans leur force physique. Il fallait en effet être réaliste, aucune espèce n’était assez puissante pour lutter contre ces magnifiques créatures. Tout se passait par des débats assez musclés, certes, mais c’était une relation basée sur le dialogue, ou les deux camps s’exprimaient sans censure, libre de dire ce que bon lui semble, quand il le souhaite. C’était basé sur une liberté certaine. En aucun cas les dragons étaient une propriété ou un bien. Non, les dragonniers et leurs dragons formaient une entente commune, un lien qui pouvait être rompu par un des deux. Le dragon pouvait bien ne jamais revenir lorsqu’il partait chassait, et cela signifiait donc qu’il n’était pas fait pour ce dragonnier.
Les relations entre dragons et êtres de toute sorte n’avaient jamais été très simples. A une certaine époque, les dragons étaient chassés, tués, car considérés comme démoniaques. Mais océane pensait qu’il s’agissait plutôt d’une peur absurde d’être aux côtés d’une espèce imprévisible, sage et douée d’une intelligence et d’un esprit supérieur à bien des créatures. D’ailleurs, Océane était persuadée que son esprit était bien moins évolué que celui de sa première dragonne : Orchidée Sauvage. Oui cette dernière était si noble, ancienne et très évoluée. Sa noblesse venait certes de sa race, mais aussi de ses dires toujours réfléchis, à l’inverse de sa fille qui agissait encore en suivant ses sentiment. Elles avaient beau avoir de liens de parentés assez forts et prononcés, leur caractère était bien différent. Peut-être qu’Orchidée tenait cette noblesse de sa maternité, le fait d’être mère lui avait peut-être ouvert les yeux sur le monde qui l’entourait, celui dans lequel elle évoluait, elle vivait. Peut-être que lorsque le temps sera aussi venu pour la terrible Sylphe, cette dernière se calmerait peut-être…
La jeune ondine restait calme, souriante et paisible. Elle remonta sur la terre ferme, ses nageoires revenant des jambes fines et blanches. Elle n’avait rien sur le dos, ayant usé son simple tissu pour panser l’elfe qui d’ailleurs s’était jeté à l’eau, quel idiot… Elle s’assit aux côtés de sa dragonne et regarda l’elfe, étonnée par ses dires. Ils se connaissaient donc ? Elle n’avait gardé aucun souvenir de cette conversation… Elle le lui dit d’ailleurs :
« Oh… cela doit être très vieux, je ne m’en souviens plus trop… l’année que j’ai passé en dehors de la cité m’a un peu changé, j’ai omis bien des choses, j’en suis navrée. Je suis cependant ravie de faire de nouveau ta connaissance Shinrei, bien que les occasions auraient pu être plus… agréables et moins douloureuse, dirons-nous… » La jeune fille posa sa main froide sur la peau écailleuse de la dragonne. Ses magnifiques écailles dorées étincelaient avec un éclat certain. Tout à coup, l’hémorragie reprit, de plus belle, l’ondine se précipita alors vers lui, lui maintenant la tête en hauteur, posant sa fine main sur sa blessure béante. Même si elle le lui demandait, Sylphe ne ferait rien, elle le savait. L’ondine devait donc se débrouiller. Elle fit venir vers elle une nouvelle boule d’eau et retira les bandages faits au préalable. Elle fit évaporer l’eau des bandes, les rendants de nouveau sèches, puis appliqua l’eau qu’elle venait de puiser avec quelques plantes sur les nombreuses blessures de l’elfe noir. Tout semblait se calmer, pour l’instant. Elle remit les bandes les serrant comme son professeur le lui avait enseigné autour du corps malade.
« Comment t’es-tu blessé ? Qui t’a fait ça ? »
Elle devait savoir, elle avait besoin d’informations pour savoir ce qu’elle devait faire avec exactitude. Elle ne pouvait œuvrer dans le doute, dans l’incertitude. |
| | | Shin
Nombre de messages : 757 Âge : 34 Race : Elfe noir Magie Contrôlée : Don de l'eau Feuille de personnagePuissance: (910/1000) | |
| Lun 9 Avr 2007 - 0:13 | |
| Quelle délicatesse dans le doigté! Doté d'un véritable sens de la médecine, Océane était particulièrement efficace dans les soins, rien que son soutien était un réconfort pour un Shinreï torturé par une douleur incessante qui le ralentissait dans ses gestes, qui l'empêchait désormais de se tenir debout ne serait-ce que quelques minutes. Elle manipulait l'Eau avec facilité semble-t-il, elle connaissait les plantes et en user avec dosage et modération. Shinreï s'y laissa faire, ne pouvait se soigner seul, ne pouvant se régénérer physiquement à cause du déséquilibre élémentaires du au Charme.
Il se laissa bercer par les flots de douceur que prodiguait Océane. Son corps se décontracta sans pour autant gêner les pratiques de la jeune ondine. Ses paupières se fermèrent lentement, tandis que le soleil jetait ses dernières lueurs sur le lac Yuta, le faisant briller une dernière fois d'une couleur bleutée vive. Il sentit le dragon un peu plus loin, figé et sûrement déconcerté par une telle clémence de la part de sa maîtresse. Et tandis qu'elle pansait ses blessures, mélancolique, Shinreï pensa à un extrait du Livre d'Astellvia, le récit biographique relatant les aventures d'un ange Domination qui durant sa vie a mené un peuple à son apogée suite à d'innombrables guerres entre sylvains et drows, un extrait qui semblait lui aller à ce moment de tranquillité.
*J'ai brandi le fer, mais la lueur de la lame s'était tarie. Même la lune ne saurait réveiller sa brillance, elle a bu tant de sang qu'il saurait difficile de s'en laver les mains. Seul le temps engendrera sa réminiscence. Seul mon expiation la rendra à ma quintessence. L'heure fut au soin, cette époque sera mon repos. J'observe le ciel et par de-là les étoiles, je vois encore celle qui me correspond et qui n'attend plus que mon retour pour illuminer les cieux de ma présence légendaire. Je défie le destin au nom de mes valeurs, cette chute ne signifie pas la fin*
Quelques mois plus tard, Le peuple sous sa joute entra en guerre, et sous son commandement, ils pulvérisèrent leur adversaire. Certains croit en ce conte, d'autre en cette légende, mais ceux qui ont subi des dizaines de batailles connaissent cette histoire et applaudissent Astellvia pour sa bravoure.
L'elfe à la peau noircit entendit puis écouta ce que voulait lui dire Océane. Il feinta un sourire chaleureux mais garda les yeux fermés, trop fatigué pour avoir la force de les ouvrir, c'était déjà un miracle qu'il soit encore debout. Elle semblait vouloir des informations pouvant lui permettre de mieux comprendre comment elle devait s'y prendre pour optimiser ses soins. Effectivement, une blessure varie selon qui vient entailler la peau. L'attaque d'un démon surtout quand il s'agissait d'une perversion de la magie et non physique, pouvait détruire les cellules autours de la plaie et corrompre peu à peu le corps.
Habituellement, Shinreï pouvait se secourir tout seul grâce à sa maîtrise de l'Eau et la manipulation de la Glace. Néanmoins pour l'instant, il fut privé de ses deux pouvoirs. Limite étourdi dans ce moment de fatigue, il venait juste de se souvenir de cette information assez précieuse tout de même. Il devait s'empresser d'en informer la jeune ondine si il ne voulait pas finir en pourriture ou tout simplement en être démoniaque, ce qu'il ne désirait plus être. Toujours le regard fermé, sa voie s'éleva, perturbée et essoufflée, sur un ton saccadée. Malgré l'application d'Océane, il perdait peu à peu à nouveau esprit comme si un enchantement amplifiait la souffrance pour la transformer en une fatigue extrême.
(Prononcez çà comme c'est écrit avec les "h" aspirés!)
"Oocèhane,...Rouby fient de menzorseler...pouis j'me sous fiais hattahquier par...par un diémion....zest lui l'hauteur de mié blessouress..."
Il chuta à terre, sa jambe gauche se tord sous le choc. Des perles de sueurs glissaient sur son front, dégoulinant le long de son visage pour finir par perler sur le bout du menton pour achever leur courses sur son sombre pantalon déchiré, seul vêtement qu'il portait d'ailleurs pour facilité la médecine de l'ondine. Sa tête allait d'avant en arrière et inversement, profanée par un mal de crâne de plus en plus intense. Son torse se gonflait au rythme de la respiration. Les pansements avaient tenu, bien serrés avec la bénédiction de la jeune Aqua. Lui qui luttait pour ne point avoir de failles, ce moment lui était pénible, il se haïssait d'avoir de telle faiblesses, assez de cette douleur, assez de cet état misérable où seul le soutien d'une jeune femme qui ne se souvenait d'ailleurs même plus de lui, puisse le servir à se soigner, il en avait plus qu'assez mais en même temps il ne pouvait pas lutter éternellement.
Il ne pleura point, d'ailleurs ce ne fut point dans sa nature, mais son regard vacillant entre vision et obscurité trahissait sa tristesse. Et finalement il n'eut plus qu’une solution. Il ferma les yeux complètement et s'abandonna physiquement. Il devait faire confiance en cette prodigue des soins, d'ailleurs si l'elfe noir l'initierait aux pouvoirs physiques et spirituels, elle serait sûrement une Oistia de qualité. Et dans un dernière effort, il ouvrit la bouche.
"Océaane?! Prends soi de moi!"
Puis il tomba dans ses bras, à la limite d'être évanoui. Ne sommeillant pas, il était tout simplement incapable de faire un geste, un effort de plus, trop épuisé par tant de combat. |
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