Oalys avait exploré la cité pendant de longues heures avant de trouver cet endroit. La jeune Fée était fatiguée. Ses ailes ne la porteraient plus très longtemps. Elle devait trouver un endroit pour se reposer. La Fée mystérieuse avançait doucement dans la clairière, s'arrêtant de temps à autre dans les airs, cherchant des yeux un arbre qui lui convenait. Les plus beaux arbres étaient déjà occupés, et Oalys ne se sentait pas encore assez bien ici pour se permettre de vivre avec d'autres créatures. Elle avança encore de quelques mètres puis s'arrêta net et se dit :
* Je n'en peux plus... Comment se fait-il que je sois si fatiguée? Le mal du pays, sans doute... Oalys, ma petite, j'ai bien peur que tu n'ai pas le choix... Courage.*
La jeune Fée se risqua alors à quelque chose de généralement impossible pour elle : marcher. Elle descendit vers le sol de la clairière. Le contact avec le sol eut l'effet attendu : les jambes d'Oalys se mirent à trembler et la jeune Fée tomba.
* N'arriverais-je donc jamais à marcher? J'aurais dû mourir avec les autres! J'aurais dû mourir!*
Oalys leva les yeux et crut à un miracle. Un bel arbre se trouvait à même pas deux mètres d'elle. Un arbre pareil à ceux qu'adorait Oalys dans sa forêt natale. Une larme perla sur la joue de la jeune Fée. Elle se mit à ramper vers son salut. L'arbre portait une espèce de cabane. Oalys s'appuya sur son tronc et rassembla ses dernières forces afin de s'envoler. Elle s'accrocha d'une main à la branche la plus basse de l'arbre. La Fée mystérieuse était très agile dans les arbres. Elle s'assit sur la branche et s'endormit. Oalys dormait toujours sur les branches basses des arbres, autrefois, à Voluptas.