Prisonnière...

LA jeuen femme était restée sans bouger, pourquoi l'aurait t'elle fait d'aileur, elle ne voulai pas mourire même si mourir lui faciliterait la tâche et lui permettrait de se sentir enfin en paix, mais enfin mourir n'était pas le meilleur moyen de se faire pardonner, c'était le meilleur moyen de fuir.

MAis Selene n'était pas peureuse et ne voulait pas fuir sa vie. La jeuen femme avait sentit les mouvement de magie, puis les mur, auquelle sa main se tenait toujours changer de possition c'était étrange a sentir mais elle se doutait que sa sauveuse qui agissait.

Un volcan derriére le mur, c'était chau trés chaud, il parrait que la lave, brûle trés rapidement et que l'on a peine le temps de souffrir au tout est déjà terminée que plus rien n'a d'importanc puis que l'on est mort.
Rester dans cette caverne démoniaque n'apportait rien a la jeuen femme, depuis quelque temps elle pensait toujours a la mort il faudrait vraiment qu'elle sorte sinon elle allait déprimer grave.

LA jeuen fille haussa légérement les osurcil, il parlait vraiment d'elle, indisensable a qu'elle plan, a quoi pourrait t'elle bien servir, elle avait toujours été innutille et le serait toujours , elle n'était qu'un poupée qui chrchait a s'enfuir d'un monde qu'elle ne connaissait pas, ou alors trop bien.

Un doux nid, qu'elle euphémiste comme si cette caverne froide et sombre pouvait servir de nid, même une chauve souris n'en voudrait pas , trop d'onde maléfiques et de démon qui rode sans faille.
LA jeuen femme essay un instant de s'imaginer l'homme en face d'elle, comment immaginer un démon, non elle n'y arrivait pas, pôurtant il lui semblait vraiment différent des autre plus calme et plus machéavélique.
Non elle ne savait vraiment pas ou le classer.

Comement cela les fléches ne pourrait aps l'atteindre, soit il bougait trop vite soit, il n'avait pas de corps, c'est peut être pour cela que son pas êtait si légre, de toute facon la jeuen femme n'avait pas envie de parler pour le demander, même si la question lui courait sur sa langue.
Est ce qu'elle avait bien entendu le ton employer par le démon, avait t'elle entendu un pointe de tristesse, un point d'amertume, est ce que les démon peuvent éprouver des sentiments, il faudrait qu'un jour elle réfléchisse a tous cela.

Bon bref la jeuen femme ne comprenait pas grand chose de ce qui se pasait entre ces deux personne, mais elle savait que des trois personne qui se trouvait ici elle était la plus faible et la plus innutille, mais elle avait l'habitude de se sentiment.

Mais elel fut encore plus troublée quand le démon leur dit de le suivre,devait t'elle vraiment le faire ou alors allez dans l'autre sens.
Un cours instant elle posa son regard sur le professeur et se décola du mur sur lequelle elle s'appuyait, si elle le suivait, elle le suivrait aussi.


[Désolée pour la lenteur de la réponse j'ai eu un surchage de travail au moin d'aout.]

Lay-Ing creusait toujours, espérant ainsi atteindre la surface lorsqu’elle commença à ressentir d’étranges vibrations mais aussi une légère augmentation de la chaleur. Elle se demandait ce que cela pouvait être mais pour elle, il n’y avait qu’un seul moyen de le savoir, creuser et vérifier.
Pourtant, l’idée était mauvaise, plus que mauvaise mais, elle était jeune, jeune et naïve. Il n’était donc pas étonnant qu’elle commette des erreurs stupides. Ce qui était déjà plus ennuyeux, c’était que ce genre d’erreurs pouvait lui être fatal.

Iblis la mit alors en garde contre le danger vers lequel elle se dirigeait. Etrange que la créature sur laquelle elle braquait son arme soit son sauveur.
Elle cessa immédiatement son action, prenant conscience de ce que signifiaient les vibrations et la chaleur.
Pourtant, ce n’était pas l’envie de continuer qui lui manquait. Oui, elle aurait aimée, sotte qu’elle pouvait être, vérifier l’étendu de ses pouvoirs mais, il y avait Selene. Lay ne doutait pas qu’elle aurait pu survivre au déluge de feu si elle avait été seule mais, à deux, c’était une autre histoire.
Mais, quand bien même aucunes d’elles ne s’en serraient sortie –ce qui aurait sûrement été le cas- les pertes pour les démons auraient été lourde. Un léger sourire passa sur son visage et elle concentra soudain son énergie sur le mur avant de la dissiper aussi vite qu’elle n’était venue.

"Je plaisantais."

Puis le démon s’approcha d’elles et du bouclier, allant jusqu’à le toucher. Etait-il donc fou pour défier ainsi quelqu’un armé d’une telle arme ? A moins que ce ne soit elle qui soit folle de le menacer avec une telle arme. Il alla même jusqu’à l’enjoindre de tirer.

"Ne tentez pas trop le Diable."

C’est à ce moment qu’il révéla sa véritable nature, soulevant un pan de son manteau. Dessous, ce n’était que le néant.
Un éclair de surprise passa sur son visage et sa main se crispa sur l’arbalète, déclanchant le tir. La scène lui sembla se dérouler au ralentit, le carreau qui vole dans la direction d’Iblis et qui s’enfonce dans sa poitrine avant de disparaître, absorbé par l’être d’obscurité.

Elle n’en revenait pas qu’un tel être puisse exister. Etait-il réellement un démon ou bien était-il autre chose ? Comme cela était-il possible ? Une foule de questions se bousculaient dans sa tête sans qu’elle ne parvienne à trouver ne serait-ce qu’une bribe de réponse.
Elle trouvait cela fascinant mais, elle doutait également qu’il la laisse l’étudier. Pourtant, il y aurait eut de quoi écrire un livre puis, ils auraient pu se partager les gains à disons, soixante-dix pour cent pour elle et trente pour lui.

Si Iblis avait été blessé par le carreau, il n’en montra rien et, c’était sans doute la chance des deux jeunes filles puisque cet incident aurait signifié le début d’un combat d’où personne ne serait sorti indemne.
Il la railla alors, ou plutôt non. Ce n’était pas vraiment des railleries, le ton n’y était pas. C’était plutôt un constat et il était difficile de lui donner tord. Il lui manquait effectivement l’expérience.

Certes, elle avait suivit des cours de démonologie mais, rien ne préparait au terrain et lors de sa première chasse, elle et ses camarades l’avaient appris à leur dépend.
Ce jour là, il s’agissait simplement de capturer un démon mineur mais, la créature était rusée et elle avait réussi à les berner grâce à des illusions qui les avaient amenés à se battre entre eux. Et aujourd’hui encore, l’expérience lui faisait défaut. Mais, l’expérience viendrait, à condition qu’elle reste en vie.

*Je prends note, je prends note.*

Pourtant, pour une personne qui sortait à peine de l’adolescence, elle estimait ne pas trop mal s’en sortir. Sa plus grande fierté était d’être la plus jeune professeur que la cité ait connue. Elle s’amusait toujours de faire cours à des créatures qui étaient bien plus âgées qu’elle mais, là n’est pas le sujet. Revenons-en à nos mages.

La suite la surprit beaucoup. Il allait les laisser partir ? Simplement parce qu’elles ne pouvaient le vaincre ? Qu’était-ce donc encore que cela ? Quelle fourberie pouvait bien se cacher la derrière ?
Elle ne lui faisait pas confiance mais, c’était sans doute leur meilleur atout pour sortir d’ici, aussi commença-t-elle à le suivre, forçant Selene qui était toujours dans sa bulle à faire de même.

[hj] : Désolé, j’ai eu un gros passage à vide. Va falloir que je m’y remette petit à petit.

Iblîs eut un petit rire, mais cette fois, teinté d'une sorte d'amertume. La parole était une arme d'une puissance insoupçonnée. Si la flèche de Lay-Ing ne pouvait pas l'atteindre, un seul mot, un simple mot, l'avait blessé.

"Le Diable? ... "

Peut-être aurait-il ajouté quelque chose, si un élément n'avait pas détourné instantanément ses pensées. Ce n'était pas vraiment le trait du Crève-Bessy, qui s'était enfoncé sans un heurt dans la poche d'Ombre qui lui servait de corps. Mais le démon plissa les yeux, concentrant son regard sur la paroi que Lay-Ing venait d'abandonner. Cette flambée de magie, juste avant qu'elle ne délaisse le mur en souriant... elle avait été étrange, mais pourquoi? Une sorte de pressentiment lui soufflait qu'elle n'avait pas fait cela par hasard.

Il porta son regard perçant sur le visage de la jeune professeur, comme s'il essayait de déchiffrer son âme. Sans y parvenir. Il pouvait lire les coeurs des êtres à l'esprit faible, mais face à un esprit résolu et déterminé, il était impuissant. Celui de Sélène, d'ailleurs, était exceptionnel sur ce plan-là. Derrière une apparence de timidité, c'était une véritable barrière infranchissable à toute influence démoniaque, une muraille qui n'était même pas crispée ou nerveuse, mais un esprit calme, serein. A quoi se raccrochait-elle ainsi, pour être aussi impénétrable? Etait-ce cela que les mortels nommaient l'Espoir?

Le démon noir secoua sa longue chevelure d'ébène avec mépris. Les sentiments!? Bien sûr... ces maudites données qu'il ne parvenait pas à appréhender. En fait, cela avait le don de l'énerver... au moins, l'esprit de Lay-Ing, dur et blindé, était quand même plus proche du sien. Celui de la jeune fée lui était aussi étranger qu'une musique écrite dans une langue inconnue. Oubliant son doute quand à ce qu'avait bien pu faire Lay-Ing sur la paroi, Iblîs se retourna et se pencha dans la cellule de Sélène, en retirant un objet qu'il garda dans sa main, sans leur montrer de quoi il s'agissait. Puis, il entraîna les deux jeunes filles le long des couloirs. La barrière de Ténèbres s'ouvrit pour les laisser passer, mais se renferma derrière eux avec un grésillement inquiétant, et se renforça de manière à isoler hermétiquement le couloir des cellules.

Il reviendrait vérifier plus tard. Peut-être ne s'agissait-il que de quelque chose de négligeable, mais ... ne jamais sous-estimer un élémentaliste. Surtout quand cet élémentaliste est un professseur. Surtout quand ce professeur est une Buveuse d'Âmes. Surtout quand cette Buveuse d'Âmes porte le nom de Lay-Ing Lullaby.

"Très bien... nous pouvons y aller. Inutile de passer par l'entrée principale où Erkios et Féline vous attendent. Je ne pense pas qu'ils soient assez calmes en ce moment pour apprécier votre courtoisie."

Ils marchèrent plusieurs minutes, le long de l'une des galeries principales, dépassant de nombreuses salles. Certains éaient immenses et désertes, emplies d'étranges appareils de sorcellerie. D'autres étaient bruyantes, peuplées de démons mineurs, mais qui restaient prudemment à l'écart : même parmi les siens, le bras droit d'Apharez conservait sa sombre réputation. Le couloir continuait, rectiligne. Au moins sur ce point, Iblîs n'avait pas menti. Le sol s'élevait régulièrement, vers la surface, vers la lumière. Vers la liberté... peut-être...

Et peut-être pas. Au moment où un rectangle de lumière aparaissait au bout du couloir, l'être sombre s'arrêta, présentant son dos aux deux jeunes filles. Son expression était invisible, voilée par ses cheveux noirs.

"Mais souvenez-vous d'une chose. Nous avions pris Sélène en otage pour une seule chose : que votre directrice vienne affronter Apharez, qui a des comptes à régler avec elle. Le fait que vous ayez sorti votre élève d'ici ne signifie pas que nous renonçons à nos exigences."

D'un geste, il ramena sur lui les pans de sa grande robe noire, dissimulant sous le tissu son apparence éthérée.

"Au fait dites-moi, jeune Neewix." fit-il sans se retourner. "Comment vous sentez-vous?"

La phrase était banale, mais le ton plus qu'inquiétant. Car toute amabilité avait disparu dans la voix du démon, qui reprenait ses échos de vent soufflant des abîmes. Il se retourna lentement, fixant ses yeux fascinants et malsains sur la jeune fée. Il leva la main à hauteur de son visage, celle qui portait l'objet qu'il avait récupéré dans la cellule. Il s'agissait de la cruche d'eau à laquelle Sélène avait bu, tout à l'heure. Celle qu'Iblîs lui avait apportée, sans même avoir prémédité quoi que ce soit. Mais il avait touchée. Et cela suffisait.

Lentement, sans la quitter des yeux, il ouvrit les doigts. La cruche s'écrasa au sol et se brisa en morceaux, chacun d'eux étant noirci. Mais ce qui était lourd de sens, ce n'était pas le récipient, mais plutôt son contenu. Car l'eau... l'eau était devenue sombre comme la nuit.

Sans ajouter un mot, Iblîs continuait à regarder fixement la jeune fille. Et les premières taches noires commencèrent à apparaître sur la peau de Sélène.

"Rien" fut la réponse. "Elle s'est juste imprégnée de la magie qui habite ces lieux."

Point de mensonge dans les mots. Jamais Iblîs n'avait empoisonné l'eau, ni même prémédité de le faire. Mais les sources ressemblent aux endroits où elles jaillissent. L'eau qui naît des fontaines elfiques, dans les vertes forêts d'Eldandil, possèdent leurs vertus d'apaisement et de guérison. Celle qui jaillit dans les réservoirs de pierre des Nains, quelque part dans les Montagnes Garök, devient fortifiante, ayant le goût de leur vigueur. Celle qui coule dans les ravins sombres et infects où habitent les Orcs prend leur puanteur et le goût âcre du sang séché. De la meme manière, celle qui naissait au plus profond des abîmes, dans le domaine des Démons, se teintait de leur maléfice et de leur magie. Inoffensive pour eux, nocive pour les autres êtres vivants...

Se retournant à demi, Iblîs secoua la tête.

"Je vous ai dit que vous pouvez quitter cette Caverne. Je n'ai jamais promis que ce serait sans conséquences. Vous êtes un otage, jeune Sélène, que vous soyez ici ou à Elament. Nous avons un vieux compte à régler avec Layna - un très vieux compte. Vous êtes une garantie comme quoi nous n'aurons pas travaillé pour rien. Votre directrice devra nous affronter, à moins qu'elle ne tienne plus à sa vie qu'à la vôtre."

Là-haut, sous la voûte sombre, un vol de chauves-souris géantes passa, déchirant l'air de leurs cris suraigus. Le démon noir les suivit des yeux, pensivement. On disait les chauves-souris traîtres, attaquant l'ennemi par ses points faibles. Etait-il comme elles? Peut-être bien. Courtois, un démon restait un démon, c'est-à-dire parmi les êtres les plus pervers et le plus retors de ce monde. Cela revenait-il à dire qu'Iblîs n'avait pas d'honneur? Difficile à dire. Sa logique était si différente de toute autre qu'il était difficile de savoir ce qu'il considérait comme une trahison ou non. Il avait sa propre manière de penser, souvent bien déroutante, même pour les autres démons. La preuve?

"Si cela peut t'encourager" reprit-il soudain, "si Layna obéit, nous n'aurions aucun intérêt à ce que tu meures. La maladie qui est en toi, je peux la guérir. Peut-être même se guérira-t-elle toute seule, au fait... qu'en pensez-vous, miss Lullaby?"

Malgré l’étrangeté de l’offre d’Iblis, Lay-Ing l’avait suivit. Elle le pensait sincère. Ils avaient marché longtemps mais elle sentait qu’ils remontaient petit à petit. Peut-être disait-il vrai, peut-être allaient-elles pouvoir quitter ce lieu. Néanmoins la buveuse d’âme se tenait prête à repousser une éventuelle attaque, qu’elle soit de l’un des démons mineurs qu’ils croisaient de temps à autre ou d’Iblis lui-même. Elle ne se faisait guère d’illusion quant à ses chances de réussite face à ce dernier, elle n’était pas équipée pour le vaincre mais peut-être réussirait-elle à l’affaiblir suffisamment pour que Selène et elle-même puissent quitter ce lieu maudit en suffisamment peu de morceau pour pouvoir encore courir.

Et la lumière fût. Lay-Ing plissa un moment les yeux, éblouit par cette clarté soudaine. Sous terre elle avait perdu la notion du temps et bien qu’elle puisse voir dans le noir comme en plein jour, à la manière des chats, elle n’en était pas moins sensible à ce brusque changement de l’intensité lumineuse après une logneu période passée sous terre.
Soudain le démon se figea. Drôle de moment pour trahir, à moins que ce ne soit justement pour leur montrer que même si proche de la liberté il pouvait encore les empêcher d’y atteindre.

Sans que Lay-Ing ne sache réellement ce que cela signifiait, le démon s’enquit de la santé de Selène. Allait-il également vouloir savoir si elle n’avait pas attrapé un rhume dans les geôles de la caverne ? Non, la question n’était pas aussi banale. Il y avait un but derrière. Iblis ne semblait pas de ces personnes à agir pour rien. Les futilités n’étaient pas pour lui, c’était plutôt pour les gamines comme Lay-Ing.
Posant alors ses yeux sur la terra, l’élémentaliste les écarquilla soudain. Des tâches sombres commençaient à se former sur la peau de celle-ci. C’était mauvais, très mauvais.

La Neewix ne ressentait que quelques démangeaisons, c’est du moins ce qu’elle prétendait. Ça ne rassura pas pour autant Lay-Ing. Puis le démon, ouvrant la main, laissa tomber une cruche à terre. Elle se souvint alors qu’il avait prit quelque chose dans la cellule de la fée. Sur le moment elle n’y avait pas prêté attention mais à présent qu’elle voyait la teinte de l’eau, elle se rendait compte de l’importance de l’objet. Ainsi donc le démon les avait trahit ? Pourtant s’il voulait simplement la tuer, pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt ? Et pourquoi ainsi ? Ça devait être autre chose.
Sous la surprise elle avait rompit son sort de protection, libérant Selène de la bulle d’eau.

*Quelle idiote, j’ai rien vu venir. Et de toute façon, je n’aurais rien pu empêcher. S’ils la droguent ainsi depuis plusieurs jours, il n’y avait rien à faire… à présent, je dois la ramener à Elament le plus vite possible. On devrait pouvoir la soigner là-bas…enfin, j’espère.*

Mademoiselle Lullaby n’avait pas aimé cette traîtrise mais alors pas du tout. Son aura s’enflamma soudain. Oui elle manquait d’expérience mais pas de puissance. S’il le fallait, elle était prête à combattre, quand bien même elle était épuisée. C’est à ce moment là que, ramenant Lay-Ing au calme, Selène posa sa question. Incroyable qu’elle puisse rester aussi calme dans pareil situation. La réponse leur apprit qu’Iblis n’avait pas empoisonnée la fée. Enfin, il n’y avait pas ajouté de poison à dessein.

Puis après un moment le démon se ré intéressa à la jeune femme qui entre temps avait prit Selène dans ses bras, comme pour la rassurer. Ce qu’elle en pensait ? Pas grand-chose si ce n’est qu’ils allaient devoir faire vite. Sur son visage, on pouvait lire de la peine. Il n’est jamais agréable de se sentir ainsi trahit, quand bien même c’est par un être en qui on n’a pas la moindre confiance.

"J’en pense que je n’aime pas vos méthodes. J’en pense aussi q’il est temps de mettre les voiles. Peut-être à une prochaine fois mais sachez que ce jour là je serai mieux préparée et que ce ne sera pas simplement à mon arbalète que vous aurez à faire." Puis s’adressant cette fois à la terra, Lay-Ing reprit : "Allez viens, on rentre à la maison. On va te trouver un vrai toubib. Tu vas voir, ça va aller."

Puis ignorant superbement le démon, elle franchit les derniers mètres qui les séparaient de la sortie, tenant toujours Selène pas l’épaule. Ce n’était pas pour la guider mais bien pour la rassurer qu’elle faisait ça. La situation était loin d’être réjouissante.
Arrivée dehors elle siffla par deux fois. Arrivèrent alors trois créatures. Le cheval de Lay-Ing, Alice et… Lindar.

"Lindar, ainsi donc tu t’en es sorti ? Je pourrais presque dire que je suis heureuse de te revoir."
"Crois-tu qu’un maître illusionniste tel que moi puisse se faire avoir par un démon mineur quand il est lui-même un démon majeur ?"
"Pourquoi m’avoir aidée ?"
"Parce que c’est ce que tu voulais et que ton père peut se montrer très convaincant."
"Prend garde, je n’aime pas trop que l’on parle de mon père." Elle avait dit cette dernière phrase sans animosité. C’était une simple mise en garde.

Puis sans plus rien ajouter, elle aida Selène à monter sur son cheval avant de monter à son tour en selle derrière la jeune fille. Elle n’accorda pas même un regard à Iblis avant de murmurer au cheval qu’ils rentraient. Aussitôt il s’élança en direction de la cité d’Elament, Alice courant à leurs côtés. Etrange quand on sait que la caverne est introuvable par quiconque n’est pas guidé et pourtant le cheval semblait pouvoir retourner à la cité sans problème. Etrange quand on sait que la cité est censée être secrète.

[hj] : Je nous fais avancer un peu vite sur la fin. Selène, Iblis, si vous voulez interagir d’avantage, faites moi signe mais je pense que ce serait bien de clôturer ceci. Comme disait Megumi Takami, une désintoxication est un combat contre le temps.

HJ: C'est vrai. Je fais comme si vous étiez déjà parties...

Pendant un quart de seconde, l'aura de Lay-Ing avait flambé silencieusement, comme un fauve sur le point d'attaquer. Les yeux d'Iblîs s'étrécirent aux point de ressembler à ceux d'un serpent. Si la Buveuse d'Âmes décidait finalement de combattre, il devrait se bouger un peu. Elle s'était laissé surprendre une fois. Il n'y aurait pas de deuxième. Mais Sélène désamorça la situation d'une simple question. Et finalement, sur le seuil de la Caverne, il n'y eut qu'un démon qui regarda partir les deux femmes, adossé à la paroi, les bras croisés.

Il n'avait pas tenté de répondre au ton accusateur de Lay-Ing. A quoi s'attendait-elle? Petits fours, encore un verre pour la route, conduisez prudemment et à la prochaine? Kof! C'en était presque insultant.

"Nous nous trouvons dans la Caverne Démoniaque, jeune fille." murmura-t-il alors que son interlocutrice s'éloignait déjà. "Pas dans un salon de thé. Et nous ne sommes pas en visite. Nous sommes en guerre."

Cependant, point de colère sur les traits du Conseiller. Pas plus que de jubilation, ou de dureté. Juste cette expression absente, vide... ce visage sculpté dans la pierre, qui semblait être un masque venu d'un autre monde. Que pensait-il, en entendant les mots dont l'élémentaliste l'avait cinglé? Longtemps, Iblîs contempla ses mains. Ces deux longues mains blanches, avec deux obsidiennes incrustées dans leurs paumes, dans la peau même ...

Dehors, le bruit de sabots s'éloigna et disparut. Lay-Ing et Sélène avaient quitté la Caverne, l'une soutenant l'autre. Comme deux soeurs. Comme deux amies. Deux amies qui pouvaient compter l'une sur l'autre.

Sans qu'un trait de son visage impassible ne bouge, les doigts d'Iblîs se crispèrent. Le poing fendit l'air, percutant la paroi, laissant un cratère et des fissures sur un bon mètre. Puis, sa longue robe tourbilonnant autour de lui, Iblîs fit volte-face et s'enfonça dans le tunnel. Les gardes de la Porte s'écartèrent avec la célérité que donne la peur. Car le masque figé qui remplaçait le sourire cynique du Second d'Apharez, était très mauvais signe.

"Nous nous reverrons ... " murmura-t-il pour lui-même. "Lay-Ing Lullaby..."

Et avec un claquement sinistre, les Portes de la Caverne se refermèrent.

** TOPIC CLOS **