Sous un palmier...(privé-Lén-)

La fin d'aprés midi, Eal n'avait aucun cours au programme, donc avec son calme habituel il avait décidé de découvrir un peu plus cette ville qui allait être lieu commun pendant une année scolaire. Le soleil était haut et tapait fort. Ses pas résonnaient sur les pavés des rues, la chaleur dans les rues donnait cette impression légère de trouble dans le paysage . Mais la chaleur n'était pas encore telle que des mirages apparaissaient ici et là.

La chaleur, elle lui était familière, et lui rappelait les jours dans la ville des plaines arides.Ville qu'il avait quitté pour venir ici. Pour une (stupide) dette. Il plaça ses mains dans ses poches et continua d'avancer, les yeux au hasard, avant de s'aventurer par un chemin qu'il n'avait pas encore vu. Ni emprunté.
Doucement les pavés firent place à du sable. Jusqu'à complètement disparaître sous cette surface granuleuse mais souple et lisse . Il se rapprocha d'un point d'eau, il le sentait, et au détour d'un bosquet de palmier, ce qu'il croyait ce confirma, la mer? Non, mais ça y ressemblait. Un lac? Oui sans doute.

Il enleva ses bottes et les porta à bout de bras en continuant de s'avancer sur cette plage qui s'offrait à lui. Plage étonnament vide, sauf loin, où deux personnes profitaient de ce beau temps pour piquer une tête dans cette eau qui devait être bonne.

Eal, s'arrêta prés d'un palmier et s'y adossa doucement tout en gardant ses yeux fixés vers l'horizon, et en écoutant ce vent océanique qui lui parvenait aussi bien à ses oreilles que par son odorat.

Oh, apparemment il y avait déjà du monde qui se baignait... Enfin, deux personnes. C'était beaucoup dans un lac comme celui-là, selon Lén. La baignade ce ne serait pas maintenant, pour lui. De toute façon, il faisait froid dans cette région et l'eau devait être glaciale pour lui !

Alors il resta loin du lac. Pas trop quand même parce qu'il n'y avait rien pour s'asseoir là où il était, hormis de l'herbe. Mais il n'avait pas envie d'être à même le sol. Il s'avança jusqu'au premier rocher à sa portée, un rocher qui bordait la plage, elle-même bordant le lac. Il s'assit en ménageant sa longue tunique blanche.

Au détour du rocher apparut alors sa petite chienne loulou, Cynn. Une petite qui ressemblait bien à son maître ! D'ailleurs, même s'il sentait qu'il le regretterait, Lén lui permit, d'un geste, d'aller faire un tour sans lui si elle voulait. Et il ajouta à voix basse de ne pas s'éloigner, sachant qu'elle ne comprendrait pas le dernier ordre. Tant pis, il lui courerait encore après ! Aussitôt l'ordre donné, la chienne poussa un jappement de joie et se mit à galoper sur la plage, sautillant sans arrêt, tournant sur elle-même, reniflant le sable en éternuant à force de s'en remplir les narines.

Lén regarda son Colibri, rassuré qu'il soit plus sage que la chienne. Lui, il ne bougeait pas de son épaule. On dirait qu'il y avait élu domicile. En fait, c'était surtout parce qu'il s'était épris des cheveux de Lén et passait son temps à jouer avec les mèches blondes. L'elfe soupira et tourna la tête d'un côté. Dans le lac, il voyait deux personnes se baignant, et frissonna pour eux même s'ils avaient l'air à l'aise dans l'eau. Puis il tourna la tête de l'autre côté, et sursauta.

Cynn était partie enquiquiner quelqu'un qu'il connaissait, enfin, de visu, un drôle de garçon dont il ne connaissait toujours pas le nom. Il l'avait rencontré une fois à la fontaine, et l'autre fois, c'était dans son cours de Littérature, où, comme beaucoup d'élèves, il s'ennuyait visiblement. Enfin là, le fait était qu'il n'avait pas l'air bien commode et que Lén ne tenait pas à l'embêter, surtot pas par l'intermédiaire de sa chienne blanche qui lui tournait autour en jappant comme si elle le connaissait.

Le jeune elfe se décida à descendre de son perchoir, et se rapprocha du jeune homme. Il cria le nom de la chienne, qui se retourna vers lui, galopa dans sa direction et lui sauta dans les bras.

L'elfe s'inclina légèrement pour saluer le jeune homme toujours inconnu pour lui.

-Désolé !

Le regard perdu vers l'horizon, il bifurqua tout de même vers les deux nageurs, qui avaient l'air de s'amuser à s'envoyer des vagues en plein visage. Intéressant comme coutûme. Et si on jete un baton, ils courrent aprés? Petite expérience à tenter. Mais pas sur qu'ils apprécient.

Essayant tant bien que mal de mettre un peu ses cheveux dans un ordre un peu plus convenable, il leva les yeux en signe d'exaspération. Avoir les cheveux en bataille et long n'était vraiment pas le plus confortable . De plus il ne les avait pas coupé depuis quelques temps, ce qui faisait que les cheveux qui avaient, dans le passé formé un semblant de frange, maintenant lui cachaient totalement les yeux et parfois s'insinuer entre ses lèvres.

Le vent avec beaucoup de bonté,doucement s'arrêta.Aussitôt la danse de ses mêches se fit moin rythmé.

Loin, il entendit ce qui ressemblait à un petit cris de joie d'un animal. Plus particulièrement d'un chien.Il tourna la tête, laissa son regard chercher cet créature si joyeuse. Avant de la voir finalement ganbadant et sautant à tout va. Créature bruyante et assez...laide?
Non...étrange. N'ayant jamais vu de chien pareil, la tête de Eal face à cet étrange créature se rapprochait plus d'un sourire moqueur que d'un attendrissement.
Mais voila, cette même créature vit soudain le jeune oréade. Et se rapprocha en sautant avec le même entrain vers lui. Tu crois qu'il est vivant petite chose, mais tu te trompe, c'est juste un arbre à forme humaine...allé...recule...non pas par ici...non...
Dans un effort pour sa survie, il regarda de nouveau la plage en cherchant l'inconscient qui laissait s'approcher de lui cet a-n-i-m-a-l.

Et là -bas, plus loin rêvassant sur un rocher,comme à son habitude, enfin il supposait, son professeur de littérature. Si étrange , et si...étrange. Il n'y a pas d'autre mot.

Mais ne se souciant plus de lui, il fixa son attention sur le chien qui maintenant lui tournait autour en le frollant dans peut être l'espoir d'une caresse gentille. Mais plus qu'une caresse, se fut le regard un peu étonné de Eal qu'il(le chien) reçut. Ils ne se connaissaient pas, alors sans se poser la question de savoir si le jeune homme était un tortionnaire d'animaux ( ce qu'il n'était pas), il (le chien)était si confiant .
C'était dans cette ville ou quoi cette espèce d'inconscience?

Ayant remarqué que le fauve avait échappé à son contrôle, Lén se décida à descendre de sa chaire improvisée. Pas trop tôt. Quoi que Eal préférait quand même que se soit un chien aboyant qui lui tourne autour plutôt que cet ange si énervant avec son égo si énervant. Il léger sourire se fit en immaginant Clad en laisse...Intéressant. A tenter.

Le nom du chien le sortit de son délire né de son esprit tordu, Lén venait d'appeler l'animal. Si léger, le chien attérit dans les bras de l'elfe. Vu le physique de ce dernier, Eal depuis qu'il l'avait reconu en classe avait toujours cru que le professeur était aussi fragile que du verre. Mais il supportait le poid du chien, alors peut être qu'il était quand même un peu plus fort que ça.

Quant le dit elfe le salua en s'inclinant, il fit pareil. La politesse est toujours trés importante.

-"Pas grave, mais cet créature est toujours aussi...confiante?"

Il avait dit créature?
...
Ca lui avait échappé complétement.Mais ce qui était dit, était dit.

Lén serra sa petite chienne contre lui. Elle, elle restait tournée vers l'inconnu, fouettant vivement l'air de sa queue, la langue tirée, l'oeil pétillant. Les mains perdues dans son long pelage blanc, Lén sourit en la voyant ainsi, elle répondait d'elle-même à la question du jeune homme.

-Toujours ! assura-t-il, joyeux. Je crois que si elle n'a pas pas peur, c'est que je peux t'approcher sans trop craindre !

Par contre, le jeune homme n'avait pas spécialement l'air de l'être. Et puis il n'avait pas une expression très commode ! Cette pensée fit juste rire doucement Lén.

-Oh, je peux te tutoyer, au moins ?

C'était assez logique car en théorie, un professeur tutoyait ses élèves. Enfin, tous ne le faisaient pas. Et puis, hors-contexte du cours, il valait peut-être mieux vouvoyer ? Lén ne savait pas et se contenterait de la réponse, il n'était pas bien difficile !

Il reposa sa chienne au sol en la traitant de grosse patate, dû à son poids. Ce n'était pas un mammouth, mais il ne la tiendrait pas indéfiniment dans ses bras, surtout qu'elle s'agitait et qu'il vallait mieux pour lui de la poser avant qu'elle ne se charge de le faire toute seule ! La chienne oublia vite l'inconnu et fonça comme un boulet de canon vers l'eau, sautant à pattes jointes dedans, envoyant des éclaboussures ici et là, jappant de dépit parce qu'elle ne pouvait pas aller bien loin à cause de toute cette eau ! Elle fit donc demi-tour et retourna s'amuser dans le sable.

Le jeune homme devait s'en fiche comme de sa première chaussette, mais Lén ne put s'empêcher de soupirer :

-Dire que je lui ressemble... Suis-je aussi fatiguant qu'elle ?

Il eut un petit rire et ajouta rapidement que le jeune homme pouvait très bien répondre "oui" s'il le pensait vraiment, puis le jeune elfe repartit courir après Cynn. Enfin, courir était un grand mot puisqu'il ne fit que quelques pas avant de l'appeller encore une fois. Mais l'animal se stoppa quelques secondes le temps de regarder son maître, avant de repartir dans son infatigable rallye des sables.

Lén était déjà éreinté. Il soupira de nouveau, et finalement resta debout là où il était, les bras croisés, regardant Cynn d'un air certes bienveillant, heureux de la voir s'amuser, mais un peu blasé.

L'animal regardait toujours l'oréade avec un air étrange. Comme si cette même créature lui demandait d'être -ami-, non pire,elle n'avait pas l'air de le demander. Elle l'affirmait.
Il leva ses yeux vers le visage de Lén avec un léger sourire pas vraiment convaincu.

-"Charmant..."
dit il pour lui même , d'une voix basse, irroniquement.
Avant d'enchaînner avec un...

-"Bah si elle te donne cette impression, c'est que tu le peux en effet..."
Toujours d'un ton pas vraiment convaincu de ses dires.

Il oublia la créature pour regarder mieu l'elfe qu'était son professeur. Il voulait le tutoyer, à vrai dire, l'oréade ne voyait pas vraiment d'obstacle à cela.Mais sans qu'il ne put donner son avis sur cette question, le dit elfe posa au sol son animal, sans doute finalement trop lourd pour lui.
Il était peut être donc de verre, cette pensée lui tira un léger sourire amusé.
Il regarda l'animal partir en sautillant vers l'eau du lac, remplie de joie et d'énergie. Dans cette folle envie de jouer, la créature fit quand même marche arrière, arrêtée par les vagues et l'eau profonde à un certain moment. Mouillée, elle finit sa course dans le sable. Maintenant avec l'eau, elle était une grosse boule de sable. Ce dernier étant accroché à ses poils à certains endroits.
Eal tourna légérement la tête, rien qu' à la regarder il en était fatigué.
Il secoua en guise de négation face à cette énergie quant il entendit un soupir discret mais bien là.
C'était l'elfe qui venait de soupirer?

----Dire que je lui ressemble... Suis-je aussi fatiguant qu'elle ?----

Le jeune oréade resta un moment sans rien dire. Il n'avait jamais pensé que cet animal et l'elfe se ressemblaient. A aucun point de vue.
A part peut être juste cette dominance claire qui les réunissait mais rien de plus. Cette -chose-, créature, animal, était bien trop stressant vu toute son énergie. Mais l'elfe, enfin, vu ce qu'il avait apperçu en cours était plus, rêveur et plus calme. Même si il n'avait pas vraiment fait attention, c'est ce qu'il avait retenu.

Toujours adossé à son arbre, il n'en bougea pas et regarda Lén essayer par quelques pas de danse? A non, il marche...certe... certe.
Donc par quelques pas essayer de rappelé son animal.
Eal ne voyait pas le visage heureu mais fatigué(?) de l'elfe, il regardait juste à peu prés le niveau où se trouvait normalement ses yeux sur ses cheveux presque blanc.

-"Tu ne ressemble en rien à cette créature."

C'était assez bizarre de tutoyer l'elfe, mais pas désagréable. Depuis qu'il l'avait vu prés de la Fontaine à la couleur étrange et douteuse, il l'avait toujours trouvé amusant et créature,lui aussi, assez étrange. Créature qui méritait son intérêt. Chose rare venant d'un jeune homme qui considérait les êtres pseudo-vivants moin précieu qu'une pierre.

Les premières phrases du jeune homme avaient juste fait rire Lén. Ses yeux n'avaient pas l'air spécialement convaincus des paroles que ses lèvres laissaient échapper, mais peu importe. Il n'en était pas spécialement amusant, en tou cas le jeune elfe ne se moquait pas, mais il lui trouvait un petit quelque chose de sympathique derrière ses airs froids. Et puis il lui rappellait quelqu'un. Pareil. Ironique, détaché. Le ton de la voix était le même. Seulement, Eal était bien plus jeune en âge. Et puis Lén trouvait ses yeux, bien qu'assez effrayants en rouges, très beaux.

Et l'attitude ne lui déplaisait pas, après tout. Tant que le comportement de l'oréade ne ressemblait pas à celui de Clad, il restait sympathique aux yeux du petit elfe. Du moins, il se sentait moins gêné, moins restreint dans le choix de ses mots, moins forcé de les peser.

Il s'avança encore un peu dans la direction de Cynn, qui était partie renifler un carré de violettes. Elle retourna près de son maître, sûrement histoire de dire "regarde je suis là, je fais des tas de bêtises mais je t'aime". Lén recula un peu.-

Non ! Je ne te prendrais pas dans mes bras tant que tu seras dans cet état !

La chienne jappa, visiblement peu vexée. Et elle s'éloigna pour se secouer, même si cela n'arrangea pas spécialement son portrait ; maintenant, on aurait dit une boule de sable de la taille d'un ballon, un ballon poilu et tout ébourriffé. Lén voulut dire quelque hcose à voix basse, pour lui-même, mais la réponse du jeune homme adossé à l'arbre lui arracha un grand éclat de rire.

-Maintenant que tu le dis, je me rends compte que je suis moins sablonneux !

Il regarda le bas de sa tunique et, avec une petite exclamation de surprise, se rendit compte que si, il avait du sable sur les vêtements ! Il secoua rapidement le tissus blanc. Finalement, il abandonna le semblant de course-poursuite qu'il avait engagé avec Cynn et revint vers le jeune inconnu... Inconnu ? Eh bien justement, maintenant qu'il avait l'opportunité de lui demander son prénom, après l'avoir ratée deux fois, pourquoi se gênerait-il ?

Avec un sourire, le jeune elfe secoua ses cheveux quesion de s'aérer le cou, et le Colibri qui jouait avec les mèches blondes poussa un petit piaillement. Dérangé, il prit son envol et alla se poser sur l'une des larges feuilles d'un palmier voisin.

-Cela me fait penser que je ne connais toujours pas ton nom ! dit enfin Lén au jeune homme. Même si tu n'as pas l'air bien disposé aux bavardage, cela me serait toujours pratique pour t'adresser la parole !

Moin sablonneu, en ce moment , oui en effet, cela était juste. Et c'en était heureu. L'image de l'elfe avec autant de sable sur lui, comme la créature lui tira un rire discret. Charmante imagination que voila. Mais aussi étrange. Ca ne correspondait pas vraiment à l'image qu'il avait de Lén, suivant le comportement qu'il avait déja constaté.

-Je t'immagine mal faire des roulades dans le sable, enfin chaqu'uns ses passions et ses loisirs..."
dit il avec un sourire en coin et une voie un peu pimentée de taquinerie pas trop mauvaise, pour une fois.

Il remarqua que Lén venait de voir quelque chose sur sa tunique blanche, cela lui tira un sourire. Et bien oui, il aimait finalement lui aussi se rouler dans le sable. Que de découvertes en une seule rencontre.
Non seulement son professeur était un fervent adepte des jeux de plein air, mais Eal se trouva une personne qui ne le dérangeait pas. C'était pas encore au point de dire qu'il l'appréciait, mais il, Lén, ne le dérangeait pas. C'était déja pas mal. Quoi que avec sa bestiole à forme ovale et sableuse, le doute était encore permis.

Quant le jeune elfe se retourna et revint vers lui, Eal laissa son regard se perdre vers l'horizon avant de se fixer de nouveau sur Lén.
C'est vrai qu'il ressemblait à une jeune fille. Enfin, un peu. Quelques traits assez fins, mais tellement elfiques. Et puis chez les nymphes cela aussi se voyait parfois.
Cela ne dérangeait pas vraiment l'oréade. Il s'en moquait un peu en vérité.Mais il reconnaissait le charme assez attirant du jeune maître de la créature.Peut être charme attirant parce qu'ils étaient totalement opposés.

Quant l'elfe secoua ses cheveux cela lui tira un sourire amusé. Mais visiblement ce geste n'était pas du goût de tout le monde.Un petit perché s'envola pour des perchoirs moin bougant.Plus calmes. Un colibri. Il ne l'avait pas remarqué, où n'avait pas fait attention( ce qui semblait le plus probable ) quant le professeur l'avait rejoind.
Il le regarda s'envoler et allé se percher sur une feuille large doucement balancée par le vent ,avant de reposer ses yeux braisés sur l'elfe.

Son nom, il ne lui avait pas dit. En même temps il n'y avait aucune raison pour laquelle il aurait pu le faire.
Il eut un sourire en coin quant il fit une remarque sur son manque de bavardage. C'était si flagrant que cela qu'il n'était pas un grand discutant?
Il essayerait de mieu le cacher la prochaine fois. C'est ce qu'il se promit intérieurement.
L'espoir fait vivre...

-"Eal... professeur."
dit il avec son sourire taquin.

Faire des roulades dans le sable ? Lén n'avait jamais essayé.

-J'aurais trop peur de me salir, fit-il en souriant, sautillant légèrement sur place. Mais cela a l'air amusant !

Il fit un large sourire au jeune homme. Tout ce qu'il surprenait chez lui, au niveau des sourires, ce n'étaient que des sourires amusés. Le jeune elfe avait un don pour amuser la gallerie, ça il le savait ! Un drôle de petit spectacle ! Mais comme l'avat si bien dit l'oréade, ainsi que le reconnaissait Lén, chacun ses loisirs. Et si un jour l'envie de se rouler dans le sable le prenait, eh bien... *VLOUF*

Le sourire amusé apparu de nouveau quand Lén agita les cheveux. Il fit une tête de vedette devant son public. "Je fais ce que je veux avec mes cheveux". Il ne dit pas cette phrase, mais il l'illustrait déjà pas mal. Lui aussi sourit tandis que E'li le Colibri partait étendre son plumage brillant sur une feuille de palmier. Lén regarda un instant l'animal, qui, de loin, ne ressemblait plus qu'à une minuscule boule de plumes vertes et jaunes, le tout brillant au soleil. Le jeune elfe sourit avant de tourner de nouveau son regard vers le jeune homme toujours adossé à son palmier. Bizarrement, son regard rouge ne lui faisait pas peur, pourtant ce genre de couleur dans les yeux lui avait par plusieurs fois fait faire des bonds de cinq mètres rien qu'à les voir. Peut-être qu'aussi, les sentiments, même aussi dissimulés que possible, étaient au moins plus chaleureux que ceux des autres regard de ce type qu'il avait croisés...

Enfin, Lén se disait ça, mais il préférait ne pas dire qu'il était sûr. En tout cas il espérait vraiment ne pas avoir de mauvaise suprise, comme avec Clad.

La réponse du jeune homme vint enfin.

-Eal ? D'accord, d'accord ! fit-il joyeusement.

Le mot de la fin l'avait fait rire doucement. Professeur. Oui bon, Lén l'était, mais il se demandait s'il en méritait l'appellation...

-Tu sais, tous les élèves que j'ai rencontrés jusque là m'ont tous appelés par mon prénom ! Alors tu peux si tu veux... Enfin, si tu as daigné le retenir !

Et il rit de nouveau ; il était clair qu'Eal n'avait pas l'air bien intéressé par les présentations, les noms même de ses camarades de classe avaient eu l'air de l'indifférer de loin !

Amusant...oui c'était bien le mot, et ce mot en question, aussi bien que la tonalitée sous laquelle il avait été dit provoqua un sourire encore amusé de l'oréade.

Clad...sujet à éviter avec Eal.
Clad, définition du dictionnaire de son esprit dérangé :Créature ailée, nerveuse, égocentrique et morveuse. Ne cherchant que à troubler la tranquilitée intérieure de Eal
Clad tout une histoire à lui tout seul.

D'accord d'accord? D'accord quoi? Allait il seulement le retenir?
Toujours adossé à l'arbre, il écouta l'elfe évoquer ses autres créatures vivantes, qu'on appelait élève, et que malgrés déja quelques années dans d'autres écoles, il avait toujours du mal à se faire à ces-concepts-.

Si il avait daigné retenir son prénom? Et pas qu' un peu. Ce genre de créature ça ne se rencontre pas souvent alors il avait daigné retenir le nom du professeur, histoire que si il rencontre , un jour, d'autres personnes comme lui, il pourrait donner un nom.
Mais le point sur les élèves était juste. Aucun intérêt.

Il se détacha un peu de son arbre et comme si il était faussement fière de ce qu'il allait prononcer il hocha de la tête.

-"Dans mon incroyable bonté, j'ai retenu ton nom...Lén."

Incroyable bonté, et maintenant il se moquait de lui même? Vive la dérision. Il n'y a rien de meilleure. Evidement que quand lui seul la pratique sur sa personne.

Lén pensait exagérer en se disant que ce serait un exploit qu'Eal retienne son prénom, parce qu'il n'avait jamais eu l'air de s'y intéresser. Son air éternellement indifférent était trompeur pour le petit elfe, si expressif. Et il ne passait pas son temps à regarder les gens droit dans les yeux pour essayer de les comprendre. Lui, il admirait cette retenue de sentiments. Pas dans le sens où il aurait aimé faire pareil, mais dans le sens où pour lui, c'était totalement inconnu, et impossible à faire.

Le jeune elfe poussa un petit cri de joie et sautilla sur place en faisant mine d'applaudir Eal, un grand sourire aux lèvres.

-Tu l'as retenu ! Je suis flatté de tant de considération !

Sentant la joie de son maître, Cynn sortit d'un trou qu'elle avait creusé dans le sable, en projetant autour d'elle tout en jappant gaiement. Enfin, heureusement pour les deux hommes, elle était loin, ce qui leur évitait la vague de sable dans la figure. Lén regarda la chienne en souriant, puis entreprit de quitter ses mocassins blancs, ressemblant étrangement à des chaussons de danse classique. Il se tourna de nouveau vers Eal.

-Vraiment, tu es un mystère à toi tout seul, lui dit-il en souriant toujours. Si je te taquine comme ça c'est parce que peu de choses ont l'air de t'intéresser ! Je ne sais pas comment font les gens qui parlent si peu et qui paraissent détachés de tout !

Il ne critiquait rien du tout, mais il était clair que pour lui, ce comportement était un vrai mystère. Qu'il ne chercherait pas à éclaircir, chacun ses petits secrets ! Et puis il respectait cette envie de garder du recul sur les choses. Ca équilibrait avec les gens comme le jeune elfe qui foncaient innocemment dans le tas, trop curieux.

-Ca ne me dérange pas du tout, mais je me pose des questions ! Des fois je me demande si ce sont les gens comme toi qui sont normaux et moi qui suis le marginal, ou l'inverse !

Il avait décidé de rester assis dans le sable, il était bien, là. Son regard avat quitté un instant Eal et regardait les deux personnes en train de se baigner. S'envoyant de l'eau dans la figure, ils n'avaient même pas fait attention aux deux autres sur la plage, et à la chienne qui grattait toujours le sable. Lén eut un petit sourire en coin. Il avait envie de leur faire une blague ! Mais pour l'instant ilé vita de faire quoi que ce soit. Mais son envie se ressentait dans le petit vent parfumé qui l'entourait. L'elfe y voyait les bandes colorées s'agiter, virevolter à toute vitesse, et les petits points dorés étinceller. Le vent aussi avait envie de jouer. Mais pas maintenant, cela ne se faisait pas... ?

Lén tenta de ne pas montrer son amusement dû à ces pensées plutôt amusantes. C'était la première fois qu'il avait l'occasion de jouer comme ça !

Il se contenta de relever la tête vers Eal pour savoir s'il allait répondre.

Lén pensait juste. C'était un exploit que le jeune oréade ait retenu son prénom. Cela n'arrivait que rarement, pour ne pas dire jamais. Mais ce qui était bien avec cet air naturel et si indifférent qu'il arborait tout le temps, c'est que personne ne pouvait se douter de ce qu'il pensait réellement. Cela était pour les autres généralement une tare et pour lui, une manière d'avoir la paix. Si retenir ses sentiments était un mystère pour l'elfe, pour l'oréade c'était cette joie re vivre qu'il ne comprenait pas. Ni cette manière de le montrer.

D'ailleur en parlant de cela, le cris de joie et le sautillement de Lén lui tira un rire discret. Mais plus doux que réellement amusé et moqueur.
Il était flatté. Et il le pouvait. Il ne savait pas sa chance...quelle chance d'avoir une pseudo-existence pour Eal. Miraculaire.
L'oréade ne regardait pas la créature de l'elfe,il s'en moquait un peu(pour changer). Mais quand ce dernier, lui ne semblait pas s'en moquer, fixa son regard sur la boule de poil, Eal fit de même et regarda d'un air absent l'animal.

Toujours le regard un peu dans le vide, il entendit d'une oreille la réfléction de Lén. Un mystère à lui tout seul. Vraiment? Mais un mystère on a envie de le découvrir, enfin la plupart du temps. Seulement un mystère qui, face à cette envie de découverte, met le plus de distance possible est assez rare. Non? Il laissa son regard revenir sur l'elfe.
Peu de chose l'intéressait, cela était vrai. Ensuite vint une réfléction sur ce que se demandait l'elfe peut être à lui même. Comment comprendre les gens comme lui, Eal. Il n'en avait aucune réponse. Et aucune idée. Il ne c'était d'ailleur jamais posé ce genre de question.

Lui? Le marginal? Ou l'inverse? Que voila des questions bien futiles. Enfin aux yeux du jeune homme. Cela n'était pas vraiment important de le savoir. Si?
Sans doute que vu son comportement(à Eal), il n'était pas en mesure de répondre à cela. N'était pas en mesure de dire qui était le marginal.

Il regarda juste l'eau, pour revenir ensuite sur Lén. Qui c'était assis maintenant.Puis de nouveau sur l'horizon. Et doucement quelque chose se passa, une douce odeur se fit sentir. Bien sur dés que Lén était arrivé une douce flagrance était aussi apparut, mais vu qu'il maîtrisait le vent Eal avait trouvé ça normal. Mais maintenant c'était une odeur un peu différente. Toujours aussi douce , mais bien plus fleurie. Et ensoleillé? Comme l'odeur qui régnait en forêt les jours de beau temps.
Eal ferma doucement les yeux , ça semblait venir de Lén, Il se pencha un peu, toujours les yeux fermés, oui cette odeur étrange semblait venir de cet elfe.
Il leva un sourcil, les yeux toujours fermés, étrange cet elfe.

Quant il les réouvrit tout aussi doucement il s'apperçut que l'elfe maintenant le regardait et en relevant la tête c'était un peu rapproché. Et vu que lui même avait fait pareil. Il se redressa en un seul geste presque brusque.Il n'avait été que à quelques dizaines de centimètre du visage de Lén. Il n'aimait aucunement être trop prés d'un être vivant. De plus son regard maintenant était géné. Il avait trop observé, et devait sans doute paraître étrange.

Il releva la tête et regarda dans une direction différente. Trop géné de la situation.

Il préféra répondre à ce que Lén avait posé comme question.

-"Ca ne sert à rien ces questions, sois juste toi même, c'est déja bien suffisant. Tu ne crois pas?"

Cela faisait assez étrange d'arracher des sourires et des rires à quelqu'un qui ne semblait pas adepte à ce genre de choses. Eal n'était pas un pseudo-déprimé de la vie, mais il était évident que son comportement laissait transparaître une virulente envie d'être tranquille loin des bêtises du genre "humain". Lén était plutôt content d'être une curiosité pour ce genre de personnes, comme le jeune homme lui-même l'était pour lui. Il était évident qu'ils étaient différents, mais étrangement cette différence attisait plsu l'intérêt chez Lén que le rebut. Après tout, Eal n'était pas du tout désagréable !

Le jeune elfe attendit sa réponse, l'air d'insister, mais Eal avait l'air ailleurs. Les yeux fermés, il avait l'air d'avoir trouvé quelque chose de nouveau dans l'atmosphère. Une paix intérieure ? Peut-être. Ou alors il s'était endormi. Lén sourit à cette idée. D'ailleurs, s'il s'était endormi, il était en train de lui... tomber dessus ? Le jeune elfe ne parut pas spécialement surpris, mais s'écarta très légèrement en levant un peu les bras histoire de retenir l'oréade au lieu de le laisser s'écraser dans le sable !

Finalement, il se trouva que non, Eal ne dormait pas. Il venait de rouvrir les yeux, et avait limite fait un bond de surprise en s'aperçevant de la distance que son visage avait parcourue. Lén ne pût s'empêcher de rire devant son regard gêné, et seocua doucement la tête.

Il regarda près de lui et trouva, aléatoirement, une écorce de palmier qui s'était détachée du tronc. Il l'attrapa et la lança dans l'eau du lac en sifflant. Ressortant de osn trou, Cynn fit un énorme bond de kangourou et partit à tout allure chercher le morceau d'écorce, n'hésitant pas à plonger pour aller le récupérer. En attendant, Eal répondait.

Lén se tourna de nouveau vers lui.

-Oui, c'est déjà assez d'être soi, alors s'il fallait s'occuper d'être les autres ! Mais je crois que je n'ai pas la même capacité d'indifférence que toi !

Cynn revint en boulet de canon, et juste à temps, Lén, d'un mot en elfique, avait réussi à lever un petit vent sur l'animal dont le pelage sécha instantanément. Et elle atterrit, sèche, dans les bras du jeune elfe qui tirait une tête limite catastrophée. Il soupira de soulagement. Cynn lâcha le morceau d'écorce et se blottit dans le giron de son maître. D'une grimace, celui-ci fit comprendre qu'il avait un éléphant sur les genoux. Mais bon, il avait cherché à l'éloigner de l'eau.

Il regarda de nouveau Eal, décidé à terminer son discours :

-C'est pour cela que je me pose autant de questions. J'aime comprendre les gens. Enfin, essayer !

La gêne enfin disparue, il reposa son regard sur l'elfe.Il venait de lancer une écorce d'arbre dans l'eau, serait il possible qu'il eut la même idée avec les deux personnes nageant au loin? Mais le sifflement de l'elfe prouva que cela n'était pas du tout la même attention. D'aillleur pourquoi sifflerait il deux baigneurs? Etrange...mais surtout idées complètement tordues.
Il vut la bestiole de Lén foncer comme un boulet de canon et attérir dans l'eau. Bah oui, c'était pour cette créature l'écorce. Etait il bête?!
Un sourire amusé se fit sur le visage du jeune homme. Comment avait il pu penser qu'une pareille idée aurait pu germer dans l'esprit de l'elfe...ridicule.

Il oublia bien vite cette pensée ridicule et se concentra sur ce que prononça Lén.

-"La même indifférence que moi..." prononça t'il pour lui même.

Oui il était indifférent et cela provoquait certe un vide, car on a jamais rien sans rien, mais cela le faisait vivre, c'était bête, mais tellement simple comme pensée. Il voulait vivre, et pour cela plutôt que de compatir aux malheurs d'autruis, il avait décidé de tracer sa route. Et d'être lui. Point.
Il regarda l'animal de Lén arriver avec rapiditée vers lui, et ce dernier avec beaucoup de maîtrise le rendit aussi sec que de la paille.

Alors? Allait il se casser comme du verre face à cette force de la nature qu'était la créature à poils longs? Non, pas encore, mais on en était pas loin vu la mine grimaçante du jeune homme. Un léger sourire se fit sur le visage du jeune oréade. Et presque synchronisé, un rayon de soleil pointa le bout de son nez et éclaira peu à peu la plage, pour enfin illuminer l'elfe, dont la tunique au soleil donnait une impression encore plus éclatante. Eal baissa un peu les yeux éblouit soudainement par cette lumière.
Lui étant dans l'ombre de l'arbre n'avait aucune partie de son corps au soleil.

Il écouta l'elfe terminer ses dires.Il aimait comprendre les gens...essayé de comprendre les gens. Et à quoi ça lui servait? A mieu les accepter? Bétise, a quoi cela servait de les comprendre?Ca sentait vraiment le calcul. Mieu les comprendre pour peut être savoir comment leur parler? Pour compatir à leurs malheurs?Une fausse solidaritée?
Eal le regard porté vers l'ombre des arbres juste un peu plus loin sur la plage, avait une mine pas vraiment convaincue. Enfin si ça amusait l'elfe, libre à lui.

Pour seule réponse il prononça de sa voie basse un...

-"Si ça t'occupe...c'est déja ça..."

Lén tourna encore la tête vers Eal. Oui... La même indifférence. Il était clair que Lén ne l'avait pas. Peu de choses le laissaient de marbre. Le reste le touchait, plus ou moins, mais le touchait quand même. Mais il n'ajouta rien. Eal le prendrait bien comme il le voudrait... Mais le jeune elfe craignait une mauvaise répartie.

Il regarda Cynn, parfaitement roulée en boule sur ses genoux, qui bronzait sous les rayons du soleil, des rayons qui venaient tout jsute de transpercer la cime des arbres, passer les feuilles pour éclairer la plage. Lén soupira de bien-être : enfin un peu de soleil ! C'était tellement dommage de ne pas en profiter, sous tous ces arbres !

Le jeune elfe caressa la chienne au pelage blanc, se penchant légèrement sur elle pour voir si elle dormait. Cela avait l'air d'être le cas. Pas étonnant, après avoir mis un bazar pas possible sur la plage, elle avait intérêt à être fatiguée ! Lén la trouva alors tellement charmante, endormie ! Il sourit doucement. Mais son sourire disparut vite.

"Ca t'occupe". Comment ça, "ça t'occupe" ? L'elfe releva lentement la tête vers Eal. Qu'est-ce qu'il sous-entendait ? En tout cas dans le sens où Lén le prenait, les mots le blessaient. Quand il disait que peu de choses le laissaient indifférent... Il déglutit assez difficilement. Et détourna finalement la tête.

-Je n'essaye pas de comprendre les gens pour passer le temps, histoire de dire que je fais quelque chose ! s'exclama-t-il d'une voix un peu plsu aiguë que d'ordinaire. Sinon, je ne pense pas que je prendrais du temps pour te parler.

Il évita de croiser encore une fois le regard de l'oréade. Oui, il ne prendrait pas du temps à engager la conversation avec lui, pas forcément pour le comprendre, ce n'était pas son but systématiquement, à chaque fois qu'il croisait quelqu'un. Parce que s'il cherchait à le comprendre, lui qui semblait si complqiué pour lui, il n'en finirait jamais. Après tout, c'était peut-être ça qu'Eal voulait : que Lén se taise. Le jeune elfe inspira un grand coup mais évita de soupirer.

Quant l'elfe lui répondit avec une tonalitée plus aïgue, Eal ne prit même pas la peine de regarder l'elfe. Aprés tout si ses paroles étaient dures à entendre, il s'en moquait complètement. Quelques instants aprés, Lén se justifiait. Enfin s'expliquait...

Il ne voulait donc pas le comprendre? Cela soulagea intérieurement l'oréade. Mais il avait toujours cette impression.
Oui il était limite parano, mais cela ne dérangeait que les autres. Et la réaction de Lén en était aussi la preuve. Mais malgrés tout, aucun mot dit par l'elfe ne le toucha ou ne provoqua une réaction attendrissante et écoeurante.
Rien son visage resta de marbre, et calme , comme à son habitude.

Il laissa finalement son regard dévier sur l'elfe.Celui -ci sembla quand même assez outré(?) par ce qu'il avait dit. De toute façon, il aurait été outré si quelqu'un d'autre le lui avait dit. Alors à quoi bon s'escuser? A rien, donc l'oréade ne prononça rien qui pouvait aller dans ce sens.

Même plus que s'escuser, il préféra encore jouer la carte de la provocation. Pourquoi? Pourquoi sur cet elfe? Cet elfe qui attirait sa curiosité plus que toutes les autres personnes en ce lieu? Ce qui était déja un miracle.
Peut être justement pour voir -ça-. Quant on voit une pointe de colère, on voit une partie de ce que les gens cachent à leurs semblables, cette autre partie qui parle sans réellement réfléchir. Un peu comme la tristesse.

Et lui, Eal voulait voir cette partie chez cet elfe, quitte à se faire haïr, cela ne le dérangeait pas.

-"Alors pourquoi tu le fais? Par gentilesse? Je ne crois pas en ce comportement d'hypocrite. Quant on est gentil on demande toujours quelque chose en retour... raconter sa vie, ou raconter ses malheurs. "

Il regardait toujours l'elfe de ses yeux rouge sang. Comme en attente de ce qu'il allait pouvoir répondre, pour voir ses réactions qui appartenaient réellement à l'âme de la personne. Vu que c'était des comportements non réfléchis, spontanés.

Une seule réaction, en fait, celle qui était habituelle pour Lén, ce furent des pleurs. La réflexion et les intentiosn qu'il y avait derrière ces paroles, il s'en moquait et de toute façon il ne les connaissait pas. Comme porter un jugement sur ce que l'on ignore ?

La seule chose "visible" dans tout ça c'étaient les paroles d'Eal. D'abord, Lén voulut se retenir de pleurer. L'oréade devait détester ça. Tant pis ! Lén détestait qu'on dise de lui ce qu'il n'était pas, et le jeune homme ne s'était pas gêné pour prononcer le mot "hypocrite". Alors lui il ne se gênerait pas pour en pleurer. D'abord ce ne furent que quelques petites perles qui roulèrent sur les joues de l'elfe, mais il ne se retint pas longtemps avant d'éclater en sanglots.

C'était une manie ou quoi ? Les gens étaient tous décidés à le faire pleurer, cette semaine !

Lén ne comprenait pas. Mais alors pas du tout. Comment la gentillesse pouvait-elle être synonyme d'hypocrisie ? Cela voulait donc dire que lui, il était hypocrite ? Cette idée lui fit redoubler de pleurs. Non... Il n'était pas hypocrite...

Perdu, il ne savait plsu quoi répondre. Il savait qu'il n'était pas hypocrite. En tout cas il n'avait jamais eu d'arrière-pensée de ce genre. Il avait toujours été sincère. Maintenant il doutait. Il n'arrivait pas à croire que son comportement ait été hypocrite. Il devait s'être trompé dans la définition des sentiments...

-Je suis gentil, hoqueta-t-il, mais pas hypocrite... Si je m'intéresse à quelqu'un... C'est pour de vrai... Je ne raconte pas ma vie par-dessus... C'est justement parce que je suis gentil avec cette personne que je ne lui demande rien en retour...

Il aurait voulu regarder Eal dans les yeux pour lu monter qu'il n'avait rien à se reprocher, mais il était beaucoup trop occupé à tenter de sécher ses larmes, en vain.

Réveillée par les petits sursauts dûs aux sanglots de son maître, Cynn se réveilla. Elle se redressa et regarda l'elfe de ses grands yeux noirs et humides, et poussa un petit gémissement. Elle posa une patte sur son torse, mais le jeuen elfe la repoussa doucement. L'animal se laissa tomber de ses genoux et s'assit à côté de lui, le regardant avec insistance.

Les yeux toujours dirigés sur Lén, il remarqua le corps de ce dernier bougé part moment. Puis se fut l'écoute. Il entendait des petits reniflements. L'elfe pleurait? Lui qui s'attendait à un moment de colère,un moment avec une pointe de haine, de révolte, n'entendait que des pleurs.

Pourquoi pleurer pour de telles paroles? Etait il sensible au point de verser des larmes pour ce genre de paroles? Cela était complètement mystérieu pour l'oréade. Il dévia son regard de l'elfe en larmes et le fixa sur la plage.
Il ne comprenait décidement rien aux êtres vivants. Tous si différents, mais tous n'ayant aucune importance à ses yeux. Pourtant, ces larmes le mettaient un peu mal à l'aise. Il avait provoqué cela que dans un but égoïste, et les larmes de Lén le lui faisait comprendre.
Il avait été ridicule et si arrogant. Mais ça aussi c'était quelque chose de naturelle dans son comportement.
Il soupira doucement tout en abaissant un peu son regard sur le sable devant lui.

Puis se frotta la tête dans un geste lent.
Mince, il ne comprenait pas ce qui se passait et ne savait pas quoi faire.
Il regarda juste du coin de l'oeil l'elfe qui pleurait toujours.
C'était bon là? Qu'il arrête de pleurer...poisse...poisse, ça en devenait énervant à la fin.

Les yeux de Eal se crispèrent un moment. Il avait une envie folle de lui dire d'arrêté de chialer comme un nouveau né. Que s'en était énervant, et écoeurant. Une envie de dire toute sa haine pour les faibles comme lui lui remonta de l'estomac pour venir dans le fond de sa gorge. Les faibles qui ne faisaient que pleurer et se lamenter. Ceux qui vivaient dans un concon tranquille et paisible. Qui ne demandaient rien à la vie, parce qu'elle leur donnait tout.
Ses yeux rouge sang se firent si vifs que ça en devenait assez inquiétant. Même dangereu pour les autres. Ses poings se crispèrent et il mordilla sa lèvre inférieur.
Ce genre de personne en fait l'énervait tellement qu'il l'attirait en même temps.

Soudain, un frisson lui parcourut l'échine quant il entendit doucement la voie de l'elfe. Le temps sembla s'arrêter.

Gentil...

Être gentil...

Il était gentil...mais c'était impossible, ce genre de personne n'existait pas...ce n'était pas concevable...impossible...impossible...impossible...
Son regard toujours aussi rouge se fit moin agressif soudainement. Comme si quelque chose au fond de lui se calmait.
Il ne demandait rien en retour... Les poings de Eal lentement arrêtèrent d'être si crispés. L'elfe voulait sans doute se retourner pour le lui dire en face, mais les pleurs qu'il versait ,l'empéchaient de le faire . Et sa créature se fit doucement repoussé. Elle attendait maintenant à coté de son maître sans doute la fin des larmes.
Larmes qu'il avait provoqué, lui, Eal...non , larmes que la faiblesse de Lén faisait venir.Oui c'était ça...

Même cette dernière idée ne tenut pas le coups face au corps sanglotant de l'elfe.

Eal soupira encore une fois, puis s'arracha de l'endroit où il était resté tout ce temps, adossé à l'arbre dans l'ombre des végétaux.
Il fut éclairé par les rayons du soleil et se plaça juste devant l'elfe assis sur le sable essayant tant bien que mal de sécher ses larmes qui ne semblaient pas vouloir s'arrêter.
Il s'abaissa doucement et s'agenouilla devant Lén. Ses yeux rouges étaient toujours aussi rouge vif, mais ne disaient plus que la gêne qu'il éprouvait face à ses larmes. Que devait il faire pour que cela cesse? Que devait il faire pour arrêter la tristesse de l'elfe?

Il soupira encore une fois, mais plus doucement et en ne quittant pas Lén des yeux.
Il leva doucement la main et les larmes de cet elfe doucement quittèrent ses joues et se placèrent dans la main de Eal en formant en réplique exacte , mais beaucoup plus petite sa créature, de sa chienne.
Eal leva alors les yeux et regarda l'elfe.

-"Bon... tu as fini de pleurer?"

Il était incapable de faire des paroles de gentilesse, incapable de montrer combien il était désolé, la seule chose qu'il pouvait faire, et qui était pitoyable c'était de faire agir son élément. Même dans les paroles bien que étrangement douces qu'il venait de prononcer, on pouvait encore voir cette tare de ne pas agir pour faire réellement plaisir. Mais bien agir suivant sa volonté et rien d'autre.

Lén tendit la main vers sa chienne et lui caressa la tête un court moment, la main tremblante. Histoire de lui faire comprendre qu'elle n'avait pas à hurler à la mort, ce dont elle était bien capable. Puis il retira sa main et la ramena à son visage. Il tentait d'essuyer ses larmes, qui ne cessaient de couler. Pourtant, le jeune elfe savait qu'il allait énerver Eal, et voulait arrêter de pleurer pour éviter ses foudres. Il ne voulait pas vexer le jeune homme à force de pleurer ! Mais malgré lui, ses larmes étaient toujours aussi abondantes.

Aussi il préféra ne pas croiser le regard de l'oréade. Il ne tenait pas à le voir le regarder comme s'il allait lui tordre le cou afin de stopper ses pleurs. Autant qu'il le pût, Lén tenta de limiter ses sanglots, au moins faire le moins de bruit possible.

La "logique" aurait voulu qu'il soit fâché et qu'il ne se gêne pas pour montrer sa révolte à Eal. Mais comment montrer une haine, même une qui ne durerait que quelques minutes, quand on ne sait pas ce qu'est ce sentiment ? D'autant plus qu'il n'haïssait pas Eal le moins du monde. Mais le fait d'avoir été traité d'hypocrite l'avait blessé. Il n'arrivait pas à comprendre que sa gentillesse, depuis ses 250 ans de vie, n'avait en fait été que de l'hypocrisie. Il n'avait pas réfléchi et avait éclaté en sanglots. C'était tout. La "logique", toujours, aurait voulu aussi qu'il s'énerve, repousse Eal, se justifie avec ferveur et fasse une sortie théâtrale. Mais ce n'était pas le genre de Lén.

Son esprit ne savait même plus pourquoi il pleurait avec autant de force. Il ne devrait pas pleurer. Il se le répétait souvent. Mas il n'y arrivait pas. Et puis il aimait évacuer en pleurant. Il avait l'impression que sa tristesse ou la chose qui l'avait poussée à pleurer partait avec ses larmes. Là, c'était le mot "hypocrite" qui partait. Il se supplia mentalemetn de se calmer. Non, il n'était pas hypocrite. Il oubliait déjà l'écart de manière de penser entre Eal et lui. Il oubliait que lui, il voyait la gentillesse comme quelque chose de naturel, l'image première qui lui venait de la définition était l'image d'un enfant offrant des fleurs à sa mère. Pourquoi cette image en particulier ? Il ne savait pas, mais il la trouvait belle, sincère. Eal, lui, ne devait voir que l'image d'un "faux-cul", un petit sourire en coin, qui faisait mine de lécher les bottes.

L'elfe releva un peu les yeux, mouillés de larmes. Il fallait qu'il arrête de pleurer...

Surpris, il vit Eal, devant lui. La vue un peu brouillée, il ne vit pas vraiment l'expression du jeune homme et se demanda ce qu'il comptait lui faire. Comme par magie, il cessa de sangloter. Ses larmes étaient encore présentes mais son corps n'était plus secoué. Le jeune elfe renifla juste une dernière fois, mais grda un silence plutôt soudain et interrogatif. En quelques secondes, il sentit ses larmes quitter ses yeux, et sa vue s'éclaircit. Il vit les gouttes d'eau se diriger vers la main d'Eal et former une très réussie réplique de Cynn, toute en eau.

Admiratif et surpris, le jeune elfe ne put que laisser échapper une petite exclamation étonnée. A la question de l'oréade, il le regarda un instant dans les yeux, avec un air d'enfant abandonné en pleine nature et à qui on offrait de la nourriture. Puis il regarda encore une fois la petite statuette liquide. Il toucha fébrilement son visage pour vérifier si c'étaient bien ses larmes qui étaient à l'origine de la figurine. Malgré lui, Lén émit un doux rire, bref et gêné. Il rougit légèrement. Oui, bien sûr qu'il ne pleurait plus... Ses larmes l'avaient quitté ! Et les autres qui auraient dû suivre avaient été stoppées net. L'elfe avait les yeux encore rougis, mais les larmes n'étaient plus là. Il sourit doucement et fit "oui" de la tête pour répondre à Eal.

-Je suis désolé, fit-il à mi-voix, les yeux baissés. Je n'aurais pas dû...

Pleurer. Il ne finit pas sa phrase et soupira discrètement. Il montra du doigt la statuette.

-C'est tellement joli...

Il changeait de sujet ? Pas tant que ça puisque la statuette résultait de ses larmes. Puis il releva les yeux vers Eal. En fait il avait dit cela à part car il ne voyait pas où y caser.

Il s'excusa de nouveau. Eal, lui, aurait pu prendre ça comme un changement de sujet. Il baissa la tête, renoncant à relancer une discussion. Peut-être plu tard, mais pas maintenant, il trouvait mal placé le fait de poser des questions.

Face à l'air de l'elfe (son air plus que étonné), Eal en eut un sourire en coin. Puis reposa son regard sur la créature en eau
celle ci ressemblait vraiment à la créature qui se trouvait juste à coté du jeune homme. Sauf qu'elle n'avait pas de sable, le petit détail qui faisait tout évidement.
Enfin...il...

Il ne pleurait plus. C'était déja ça.

Il releva le regard vers le visage de Lén et constata son air de chiot abandonné. Il s'empècha de rire. C'était si..adorable cette air. Surtout venant d'une autre créature qu' un chiot. Le regard de l'elfe se posa ensuite de nouveau sur la statuette d'eau. Tout en touchant son visage. Oui, oui, c'était bien ses larmes qui se trouvaient dans la main de l'oréade. Les mêmes larmes que ce même oréade avait fait couler.

Ses yeux en gardaient encore la trace par leur couleur. Le sourire en coin du jeune homme ne disparaissait pas. Mais il parut encore plus étonné que l'elfe quant ce dernier prononça des escuses.

Il resta un moment sans rien penser, sans rien faire, juste là à le regarder avec un air un peu idiot, il faut bien l'avouer.
Il s'escusait, alors là c'était la meilleure...mais la meilleure des meilleures c'était que Eal pensa et à juste titre que c'était de sa faute. Et non celle de l'elfe , que c'était lui(Eal) qui devait s'escuser et non l'inverse. Chose incroyable et pensée étrange venant d'un garçon, qui en temps normal, n'aurait même pas attendu que l'elfe se calme et arrête de pleurer. Qu'aurait il fait d'ailleur? Sans doute il aurait dit sa colère, cette haine qui l'avait submergé quelques instants avant, puis serait partit, laissant l'elfe encore secoué de sanglots.
Mais il avait fait l'inverse, était resté là, et avait essayé d'arrêter les larmes, ces larmes qui le gênaient horriblement.

--Je n'aurais pas dû...--

L'air de Eal, toujours aussi étonné se changea en léger sourire et son regard se fit fuyant.

-"T'es vraiment étrange..."
dit il en finissant la phrase dans un demi-murmure.

Son regard fuyant ne le resta pas bien longtemps. Il n'était pas du genre à réellement montrer ce qu'il ressentait par un signe extérieur, alors sans s'en rendre compte, il reprit son regard froid et si indifférent.
Doucement, de sa main libre, il prit celle de l'elfe décilatement puis rapprocha son autre main et plaça la créature mini dans celle de Lén. La mini-bestiole, avec un petit efforte de concentration sauta sur la main de l'elfe. Eal léger sourire tenait toujours un peu la main de Lén, puis la lacha et rabaissa son autre main. Maintenant , comme une créature vivante, un chien minuscule se trouvait sur la paume de Lén.

Eal , le regard posé sur la cérature en kit regarda la plus grande juste à coté de Lén et avec une voie provocatrice et hautaine s'adressa directement à la bestiole qui était , ne l'oublions pas, un être dépassant toute logique pour l'oréade.

-"Et cette créature...ELLE...elle n'est pas fatiguante..."

Un sourire narquois était sur le visage du jeune homme.

Passant une dernière fois sa main sur ses yeux, comme pour essayer de retirer la couleur un peu rouge qu'ils avaient pris à force de sanglots, Lén continua d'admirer la petite chienne en eau. Eal était doué ! En tou cas, pour le petit elfe, cela relevait du fantastique ! C'est qu'elle était tellement mignonne, cette bêbête ! Il retrouva vite un sourire, qui ne disparut pas lorsqu'il entendit les paroles de l'oréade.

Il releva les yeux vers lui, mais son regard semblait chercher ailleurs. Etrange ? Lén replaça une mèche de cheveux, fébrilement.

Oui, il était étrange... En fait, il ne savait pas pourquoi... La raison changeait d'une personne à une autre. Lui, il se sentait étrange juste parce qu'il était plus souvent dans la lune que les autres. Plus sensible aussi, comment en témoignaient ses larmes. Peut-être était-ce de cela qu'Eal voulait parler ? Il ne savait pas et ne lui demanderait pas. C'était bien d'entretenir le mystère !

Il se contenta de garder le sourire, et regarda un instant Eal dans les yeux. Son regard avait déjà changé. Mais cela ne faisait pas grand chose à Lén, car même ce visage plus froid et fermé ne le rebutait pas. Il sentit alors la main du jeune homme saisir la sienne. Il baissa les yeux et vit alors la statuette liquide s'animer et faire un bond dans sa main. Le jeune elfe poussa une autre exclamation de surprise, avec un air émerveillé. On l'aurait comparé à un gosse de six ans ouvrant ses cadeaux d'anniversaire.

Il ne vit pas tout de suite le regard qu'Eal lançait à Cynn, mais l'entendit lui parler. Ses paroles le firent éclater de rire. Il fit grimper la chienne sur ses genoux. Elle le regardait lui, puis Eal, la langue pendante, l'air toujours aussi fo-folle. Un instant elle considéra sa réplique dans la main de son maître, puis jappa joyeusement, battant de la queue dans l'air. Elle se tourna de nouveau vers Eal, et Lén toujours souriant, s'exclama :

-Ca n'a pas l'air de la vexer !

Et il avait bien raison , vu la tête de la chienne, qui ne semblat même pas s'offusquer du sourire narquois que l'oréade lui adressait. Lén lui, était retourné à la contemplation de la figurine.

-Tu es doué avec l'eau... murmura-t-il, toujours aussi admiratif. Tu apprends ça indépendamment ou en cours ? Parce que je ne pense pas qu'en cours on apprenne à faire cela... Pourtant c'est si joli !

Alors entretenons le mystère...

Quant le jeune elfe poussa un cris enfantin , Eal fallit se saisir. Il releva le regard posé sur la bestiole en kit pour le poser sur Lén. Ce n'était pas si extraordinaire ce qu'il venait de faire. Dans son ancien établissement, une école , une des rares écoles où la maîtrise des éléments était en partie apprise, il s'amusait souvent à cela, pour se divertir quant il faisait la sieste sur un des toits des dortoirs. Il ne savait plus qui l'avait aidé à réussir cela, mais maintenant il y arrivait.

Le rire de Lén avait résonné, il ne pleurait plus, et riait même. Les larmes , pour Eal n'allaient pas s'effacer de sa mémoire si facilement mais pour Lén cela semblait déja du passé.

La bestiole ...chère bestiole...étrange bestiole...inconcevable bestiole...Cette chose, qui en un regard avait décrété que Eal était son ami, était à présent sur les genoux de son maître . Elle ne semblait aucunement affecté par ce qu'Eal avait dit. Elle n'avait sans doute pas compris. Sans doute le cerveau trop rempli de sable à force de se rouler dedans.
Et voila que en plus elle le narguait avec sa langue pendante et cet air si...joyeu.

-"Elle me nargue..."
murmura t'il en regardant la créature, et en essayant de paraître féroce...(tousse) ...mais cela ne semblait pas changer grand chose, à part lui donner un aspect étrange.

Il laissa tomber. Cette chose était trop forte pour lui, trop d'inconscience et de bonheur ce lisant dans ses yeux.

Et voila que Lén lui posait une question. Il releva les yeux qui étaient concentrés sur une mèche rebelle qu'il n'arrivait pas à faire tenir un peu en arrière.
L'eau...

-"OOOooo... ça? Disons les deux, j'ai commencé à former l'eau à partir d'une livre que j'avais trouvé, et , un ami m'a aidé à perfectionner cela. Arrivé à former l'eau permet beaucoup de possibilités..."

Et notamment en arme. Sa manière d'attaquer au jeune oréade était basé sur cette formation d'eau. Une petite boule d'eau projetée à grande vitesse, rentrait dans la peau avec une étrange facilitée. Mais ça, il n'allait pas lui en parler... à quoi ça servirait de toute façon?

Narguer Eal. Oh, ce n'était pas l'intention première de Cynn, selon Lén. Elle ne devait pas savoir ce que c'était que de narguer quelqu'un. Mais inconsciemment, oui, elle le faisait ! Avec cet air toujours aussi décalé, à côté de la plaque, elle continuait de fixer l'oréade. Lui qui venait de la traiter de bestiole fatiguante, elle le considérait toujours comme son ami. Ou au moins comme l'homme autour duquel elle avait tourné avec autant d'énergie quelques instant après son arrivée sur la plage. Et elle avait dû trouver amusant le fait qu'il n'ait pas réagi comme son maître l'aurait fait. Il n'avait pas bougé. Et elle, sans que personne ne comprenne pourquoi, elle avait trouvé cela... drôle.

La tête que tirait Eal fit rire Lén. Le pauvre, la folie de Cynn devait dépasser sa logique ! Il releva la tête pour le regarder, sentant arriver une réponse. En effet, elle ne tarda pas.

-Un livre, répéta simplement Lén en souriant.

Qu'Eal comprenne si cela lui remonte à l'esprit, sinon tant pis ! Lén faisait allusion à la liste qu'il lui avait demandé de faire en cours de littérature. Lén se souvenait de la liste d'Eal. Une partie énonçait les livres sur l'eau qu'il avait lus. Quatre, si son souvenir était bon. Ou cinq, mais pas plus.

Il regarda de nouveau Eal.

-Tu es plutôt consciencieux alors ! Parce que tu as réussi en théorie mais en pratique aussi... Chez moi la pratique est souvent une catastrophe, quand je cherche à donner un ordre au vent...

Le vent qui l'entourait, comme amusé, souffla avec plus de rapidité, rabattant quelques mèches blondes sur ses yeux.

-En tout cas j'imagine les possibilités ! ajouta-t-il en sautillant légèrement sur place. Enfin, peut-être pas toutes, surtout les plus violentes... Mais peu importe ! Tu t'en sers souvent, de ce pouvoir ?

Ouhlàlà, la ribambelle de questions ! La tristesse était passée depuis très longtemps et cela se voyait ! Le naturel enjoué et bavard était revenu au grand galop. Le jeune elfe eut une expression un peu gêné, à force d'assaillir Eal de questions, comme cela... Mais maintenant que tout était parti, c'était fait !

Mais en parlant de catastrophe... Lén eut un sourire pour lui-même. Il n'était pas catastrophique en tout. Et depuis l'écoel il s'était amélioré. Et puis n'était-ce pas lui qui avait voulu faire une blague aux deux baigneurs, là-bas, qui ne se souciaient toujours pas d'Eal et lui sur la plage ? Le jeune elfe se tourna vers eux, et, très doucement, marmonna quelque chose en elfique. Puis il fixa ses yeux sur l'eau dans laquelle nageaient les baigneurs. La surface se rida, de plsu en plus. Et des vagues commençèrent à se lever. Hésitants, les baigneurs ne bougèrent pas tout de suite... Et se prirent une vague magistrale dans la figure, plus rapide et plus grosse que les autres. Ils ressortirent de l'eau, suffoquants. Lén rougit un peu et rit doucement.

-Depuis le temp que ça me taraudait...

Décalé...oui...c'était ça...décalé...
Cette bestiole le narguait inconsciement en plus. C'était pire que tout ça. Et la mine faussement dépité face à cette humiliation en règle était visible sur le visage de Eal. Lui, l'associable de service, le bougon , le cinique, se faire battre par cette chose?! Inconcevable et pourtant cela était arrivé.
De plus la chose, la chose le regardait toujours avec ce regard un peu trop chalheureu à son goût.

Une logique? Parce qu'en plus, cela rentrait dans une logique?
...
...

Toujours concentré sur la bestiole celle en kit doucement reprit son état totalement liquide et disparut en fondant doucement.
Un sourire en coin se fit sur le visage du jeune homme, il venait de prononcer un mot magique pour Lén. Un livre.
Livre dont il avait parlé dans la fameuse liste qu'il leur avait demandé dés le début du cours. Cette même liste qu'il avait rédigé, tandis que lui, Lén rêvassait aux petits oiseaux, à la charmante vue de la fenêtre de la classe...toutes des idées dans le même style.

Consciencieu? Prudent plutôt. Mais si il lui avait dit ça ainsi, il y avait de grandes chances pour que l'elfe ne comprenne pas. Alors il s'abstint de tout commentaire. Tant que le jeune elfe n'avait pas fini ses dires.

Il laissa un rire discret s'envoler quant il vut le même vent dont Lén parlait, lui rabattre quelques mêches blondes.

-"Pourtant ce n'est pas l'impression que tu m'as donné au bord de la fontaine, car maintenant ça me revient...monsieur le blessé à la main..."

Miracle...miracle!!! Sa mémoire ne delete pas tout, tout le temps, elle emmagasine parfois certaines choses à son insu.La découverte est une des plus belles choses.
Si il se servait souvent de son pouvoir?

-"Assez souvent et en majoritée...soit en attaque, soit en protection."

Autant être franc non? Lui raconter ce qu'il était avant n'aurait pas éclairer mieu Lén que ce qu'il venait de dire.
L'air gêné de l'elfe tira un sourire à l'oréade. Il était encore plus parlant que au début de leur conversation, mais allez savoir pourquoi ça ne lui posait plus de problême. En tout cas pour le moment...

Il regarda Lén tourner la tête et regarder quelque chose plus loin là -bas. Il resta un moemnt à regarder l'elfe en se demandant ce qu'il regardait avec autant d'insistance et surtout si amusé. Il tourna la tête et suivit le regard de jade sur les ...les baigneurs????
Ses yeux parurent prendre d'autres teintes.

Les deux baigneurs venaient de faire une rencontre avec une vague de bonne taille. Aha! Ils voulaient s'amuser avec les vagues, là ils étaient servis.
Eal éclata de rire. OOooo bien sur pas un rire gras et vulgaire, mais un fou rire discret , qui comme tout témoignages de bonheur lui donnait un air enfantin.

-"Ca te taraudait? ..."
murmura t'il en n'essayant même pas de faire disparaître son fou rire.

Il commençait à avoir les larmes aux yeux face à ce geste si...incroyable venant de l'elfe, qu'il croyait(il faut bien l'avouer), être un peu ...--juste-gentillet. Combien de temps? Depuis combien de temps il n'avait pas rit ainsi?

Lén repoussa précipitamment les mèches devant ses yeux en souriant, tout excité.

-Ah, ça aussi tu t'en souviens ! s'exclama-t-il en laissant échapper un petit rire. Oui, j'avais éloigné les morceaux de verre... En fait je n'ai rien contrôlé, c'est le vent qui agit pour moi ! C'est ma particularité, j'ai un vent naturel qui m'entoure, je pense que tu l'as remarqué - enfin peut-être - et je n'ai pas à lui donner d'ordre pour qu'il agisse, c'est comme s'il lisait dans mes pensées et me rend service en quelque sorte !

Il fit mine d'être essoufflé. Quel... monologue !

-C'est pour cela que j'ai réussi mes examens pratiques, je crois... Parce qu'en dehors de ce vent, je ne réussis que très peu de sorts, souvent des simples comme sécher les vêtements, faire de petites tempêtes... et bizarrement quand il y a de l'eau dans le coin, ça fait... des vagues...

Il fit un sourire malicieux et regarda de nouveau les baigneurs qui se prirent une seconde vague dans la figure.

Ohlàlà, Lén ta vie on s'en fout ! Mais là il fallait que ça sorte. Après tout... Cela faisait une différence de plus entre lui Eal, et une pas mal ! Qui aurait pensé que monsieur le prof de Littérature, rêveur mais apparemment assez sérieux, n'avait commis presque que des catastrophes en cours de l'Air ? Et qu'il savait à peine faire en sorte que le vent amène les nuages ? Enfin, dans un sens il aimait tant qu'il fasse beau qu'il aurait plus été du genre à les repousser, ces nuages...

Il se mit à rire, et regarda Eal qui riait aussi. Il fit mine de l'applaudir. Ca alors, Eal qui riait ! Il attendit que son propre fou rire se calme, sous l'oeil répprobateur des deux baigneurs qui renonçaient de continuer à se baigner...

Lén se calma assez rapidement, mais Eal en riait encore. Et cela le rendait encore plus joyeux qu'il ne l'était déjà. Il avait réussi à le faire rire-euh ! Il chantonnait cette phrase tout bas en souriant. Puis il se stoppa pour répondre :

-Oh, ce n'était pas méchant du tout ! Mais... C'était tellement tenant, avec l'eau... Et eux qui se baignaient tranquillement... C'est encore mieux que de crier l'alerte au requin !

Il soupira de bonheur. Ahlàlà... Ce n'était pas sa faute... Oui, évidemment que ce n'était pas un blague très sympathique pour les baigneurs qui n'avaient rien demandé, mais comme l'avait dit Lén, ç'avait été trop tentant pour son esprit espiègle. Les baigneurs sortiaent pour se sécher, alors il cessa de jouer avec le vent. Le sien s'agitait joyeusement et les bandes colorées venaient jouer avec ses cheveux. Il sourit doucement et regarda de nouveau Eal, tout fier de lui.

Alors? C'est pas merveilleu la mémoire d'un oréade? Complètement indépendant de la volonté de son propriétaire. Zappant à loisir, ou se souvenant de choses complètement inutiles...bref quelque chose que tout le monde devrait avoir...

Le vent qui agit tout seul, comme une entitée à part, comme l'ami de Lén, mais oui, ce point important qu'il oubliait souvent, non volontairement mais il n'y pensait juste pas. Son élément était quelqu'un à part. D'ailleur combien de fois cet élément l'avait aidé, l'avait sauvé, en agissant contre sa volonté, en le protégeant malgré lui. Combien de fois? Fallait il encore les compter?

Et puis cette odeur qu'il avait sentit tout à l'heure, cette odeur douce et si attirante, c'était ce vent, ce même vent qui laissait planer en permanence cette odeur autour de Lén. Eal se calma un peu et son fou rire disparut lentement, remplacé par juste un sourire en coin. Mais un sourire en coin qui voulait dire bien plus que toutes autres choses.
Et grâce à vent cet elfe avait réussit ses examens pratiques.Que voila un ami bien serviable.

L'elfe mima un applaudissement, et le visage un peu étonné de l'oréade prouvait bien ce qu'il avait ressenti. Pourquoi cet applaudissement? Il était loin de se douter que c'était à cause de son rire. Mais il vallait mieu que l'elfe rigole que pleure non? OOo que oui.Cela vallait vraiment mieu.

Loin de penser de nouveau aux baigneurs qui(il l'avait quand même remarqué) jetaient des coups d'oeil vers les deux jeunes hommes, Eal resta fixé sur l'elfe.
Ce n'était pas méchant...non...c'est vrai?! Il se demandait même si Lén était capable d'agir pour le malheur de quelqu'un, cela semblait assez inconcevable comme idée. Il se demandait même si il savait attaquer quelqu'un pour sa survie, non. Sans aucun doute il ne l'avait jamais fait. Et vu la personne qu'il avait devant lui, pour Eal cela était mieu. Lén était ce qu'il était aussi pour ce point là.
Il laissa un rire discret résonner quelques secondes avant de regarder les deux baigneurs. Qui, abandonnant l'idée de continuer trempète, sortaient de l'eau. Un sourire moqueur et ironique se fit sur le visage du jeune oréade.

Une chaleur...le soleil , cette douce chaleur , sans se faire prier, Eal s'allongea de tout son long sur le sable mais de telle manière à ce qu'il pouvait toujours voir le jeune elfe .Le sable se mélangeait à ses cheveux, mais cela n'était pas grave, l'eau nettoyerait tout ça.
Son regard dirigé vers le ciel, il le ferma un moment, se laissant comme un chat doré au soleil.
Non non cette fois encore il ne s'endormait pas.

-"Tu sais Lén,je crois que si le vent est ainsi avec toi, c'est que tu dois être digne pour lui, et donc, à mon avis...si tu es lié de cette sorte d'amitié avec ton élément c'est encore plus bénéfique que si tu avais réussi tes examens pratiques comme un élève premier de classe"

Il réouvrit doucement ses yeux et les plaça sur un nuage étrange...on dirait un lapin non? A moin que ce soit la tête d'un gobelin à l'envers...
Bah peu importe...

-"...enfin...il me semble..."

Il leva un sourcil. Ne comprenant pas vraiment pourquoi il avait sortit ça. Mais...ça non plus ce n'était pas vraiment important.Ne laissant pas cette pensée le troubler plus que ça, il laissa son regard dévier sur l'elfe dont les cheveux étaient balancés par le vent.

Sous un palmier...(privé-Lén-)

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