Le bateau flotte paisiblement sur l'eau translucide du lac. A cette profondeur, on peut apercevoir quelques requins parfois, bien que cela reste relativement rare. Une petite échelle à corde est constament jetée vers l'extérieur et il faut y grimper pour arriver sur le pont, large et dégagé, fait tout de bois.

Il y a ici quelques chaises de détente, pour lire ou se reposer, pour bronzer aussi et puis il y a de toutes petites tables d'appoint afin de poser son livre et une grande table entourée de quelques chaises pour manger. Une grosse porte rouge contrastant étrangement avec le bleu du lac donne sur l'intérieur du bateau.

Le couloir principal est relativement étroit et donne directement sur une grande pièce très lumineuse, là encore aménagée pour la détente, les repas, mais aussi pour les révisions. Dans un coin, une grande bibliothèque contient des livres sur toutes les matières obligatoires aux Aquas. Les chambres, quant à elles, sont très spacieuses.

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Coralline déambulait dans les couloirs étroits dont le parquet craquait sous chacun de ses pas avant d'arriver devant une petite porte sur laquelle était inscrit : CHAMBRE DE CORALLINE. Les lettres était en verre transparent d'un bleu abyssal...

A l'intérieur, c'était comme un appartement entier. Il y avait un grand salon dans lequel une fosse remplie de coussins remplaçait le canapé, tout près d'une grande cheminée. La pièce était entièrement recouverte d'une moquette blanche moelleuse qui semblait être faite d'une multitude de petites tresses de cheveux blancs. Coralline était bouche bée, soufflée par la beauté des lieux.

Une arche, sur la droite était fermée à l'aide d'un rideau de perles bleutés qui tintaient doucement, bercé par un courant d'air frais venu des grandes fenêtres du salon restées ouvertes. Coralline s'y dirigea et prit plaisir à franchir ce rideau qui la caressa au passage.

De l'autre coté de ce rideau, c'était la chambre, elle aussi recouverte de la même moquette. Un carré de 10m² semblait avoir y été découpé et laissait apparaitre un magnifique parquet de pin des Landes lumineux. Juste aux quatre coins de ce carré venait se planter d'imposantes collones soutenant une mezzanine, au dessus.

En haut, la mezzanie était entourée de jolis voiles cyans, offrant une parfaite intimité à ce que la jeune fille découvrit être la chambre. Deux gros hublos laissaient passer les rayons du soleil, créant une ambiance tamisée et discrète. C'était parfaitement merveilleux ! Coralline en avait les larmes aux yeux. Elle se retourna et découvrit, de haut, l'entrée de la salle de bain rose.

La pièce dégageait une atmosphère tout aussi intime que la chambre, sinon plus. Une gigantesque baignoire... ou plutôt une gigantesque piscine trônait au milieu. Tout était rose et l'eau reflettait cette couleur avec de multiples reflets. "On dirait l'eau de la fontaine Cryselle..." pensait souvent Coralline totalement sous le charme. Elle fut cependant très surprise de constater qu'il n'y avait aucun robinet... D'où venait l'eau ? Comment entrait-elle ici ? Comment en sortait-elle ?

En réalité, cette sorte de baignoire donnait directement dans le lac, sous le bateau !