C'est l'heure du spectacle ! - Vitevite ! - (privé)

Ven 8 Sep 2006 - 22:39

Soudain entraîné à son tour, petit elfe ne se fit cependant pas prier et suivit l'oréade dans sa course, lui serrant la main du plus fort qu'il pouvait. Seulement, une fois arrivés aux ruelles, il sentit la prise de son compagnon se desserrer, et se défaire de la sienne. Et déjà il courait loin devant, sachant où passer pour éviter les obstacles… Pas le cas de Lén. Lâché en "pleine nature", il se perdait déjà. Il cherchait le jeune homme du regard mais la foule le bousculait pour aller dans la direction opposée à la sienne, l'obligeant reculer.

Evidemment, tout seul et sachant où il allait, c'était facile. Mais là ? Où allait Eal ?

Il s'écarta docilement sur le passage de la foule encore dense. L'heure où tout le monde rentrait chez soi. Et laissa passer tous ceux qui venaient en sens inverse, par politesse et surtout parce qu'il avait peur en manquant à cette dernière de se faire traiter de tous les noms. Parfois osait-il "forcer" le passage à coups de "pardon" et de "excusez-moi". Petit elfe finit collé contre un mur et soupira.

Il ne savait pas où il fallait aller. Mais alors vraiment pas… Pourtant il continuait d'avancer, essayant de se fier au semblant de chose qui pouvait lui servir d'instinct. Mais plus il allait et plus il se disait qu'il s'était trompé. Bientôt, les rues se vidèrent presque complètement. Encore quelques retardataires, ou enfin ceux qui sortaient à cette heure-là, bien moins nombreux. Voyant une jolie jeune femme qui rentrait chez elle, Lén se précipita dans sa direction et lui offrit ses fleurs.

-Joyeux ann… fê… Bon mariage ! balbutia-t-il, avant d'ajouter, catastrophé : Oh là là !

Et il continua son chemin, d'abord en courant, ou plutôt en trottant, pour finir par s'arrêter un moment pour souffler. Il avait un point de côté terrible qui lui vrillait le flanc droit. Mais il ne pouvait pas stationner non plus ! Il leva la tête : Les couleurs flamboyantes du ciel s'affirmaient de plus en plus.

Alors petit elfe lâcha un caprice comme il savait les faire.

-Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiihhhh !!! échappa-t-il, les dents serrées.

Il tapa du pied sur le pavé de la rue, serra les poings, et tandis que des larmes commençaient à couler de ses yeux, tourna et retourna dans sa tête toutes les solutions possibles et imaginables afin de retrouver Eal. Même s'il ne pouvait s'empêcher de penser au scénario sinistre : l'oréade l'avait volontairement abandonné dans la foule.

Bon. Appeler ? Il n'y avait plus personne ou presque, donc plus de bruit. Mais petit elfe n'osait pas déranger qui que ce soit à crier le nom de quelqu'un, sachant qu'il n'aurait peut-être pas de réponse mais qu'en plus un petit malin s'amuserait à lui répondre une bêtise. Lén recommença une série de "yiiik" et de "gniiih" en puissance, seule chose qui arrivait à exprimer oralement sa frustration. Enervé ? Même pas ! Seulement très profondément peiné de ne pas obtenir ce qu'il souhaitait. En l'occurrence, il VOULAIT voir ce coucher de soleil, AVEC Eal, mais ce même Eal, il ne L'AVAIT PAS sous les yeux !

Mais il allait le trouver ! Heureusement, la série pleurs dans ses caprices ne durait jamais très longtemps, et il avait fini par se remettre à marcher, même avec les yeux mouillés de larmes, trépignant et tentant de les essuyer au fur et à mesure. Finalement, lorsqu'elles se décidèrent à disparaître pour laisser place à la réflexion du "comment se sortir de cette situation", Lén tendit la main et agrippa une fée qui voletait lentement près de lui. Il la supplia :

-Trouve Eal, comme tout à l'heure !

Le vent stationna encore quelques secondes, puis finit par le quitter, pour s'élever à la hauteur des toits de maisons. Lén, soufflant pour tenter de faire passer son point de côté, sans succès, le regarda faire, insistant mentalement, implorant de l'aide. Lorsqu'un joyeux son de clochettes retentit, petit elfe en fut immensément heureux mais en même temps très gêné. Et comment allait-il dire "je me suis bêtement perdu dans la foule !" ? Eh bien… Comme cela !

De plus, ce maudit point de côté n'était toujours pas passé. Et Lén, regard levé vers son vent, tentait de le suivre, en boitillant, se tenant la hanche droite d'une main mal assurée. Tout droit, tourner, tourner, tout droit… Et ce ciel qui allait trop vite ! Le moment où les meilleurs couleurs teintaient le ciel et les choses arrivait déjà ! Malgré lui, petit elfe tenta l'accélération. Presque inconsciemment, même si en se sentant aller plus vite il savait qu'il n'arrangeait ni son point de côté, ni cette douleur naissante dans ses jambes. Mais il VOULAIT. Caprice. Caprice qui bouillonnait encore en lui. Eal, toits, coucher de soleil, MAINTENANT. Pas trop compliqué pour ta tête, le destin ?

Enfin, une exclamation de joie mêlée à un soupir de soulagement s'échappa de sa gorge. Il ne savait pas si Eal avait bougé depuis tout ce temps qu'il considérait comme une éternité, mais le fait était qu'il était là. Lén se jeta sur lui, essoufflé, heureux d'être arrivé en un seul morceau devant son compagnon. Retenant des larmes, petit elfe haleta, les joues rouges d'effort et d'embarras :

-Pardon, pardon ! Je… Perdu, et… E-e-et tous ces gens ! On monte, n'est-ce-pas ? Il faut vite !

Il prit la main de l'oréade et la serra très fort, et tourna la tête dans tous les sens, interrogeant avec le regard "par où on grimpe ?"

Sam 9 Sep 2006 - 12:40

Sa main était vide. Il la regarda avec attention comme quelqu’un n’ayant jamais vu de main. Elle était vide cette main! Il avait inconsciemment lâcher la main de Lén, plus attentif aux toits il avait cru que l’elfe le suivrait sans difficulté. Mais il n’était pas ses anciens camarades. Cela était donc presque impossible!

Laissant sa main au bout de son bras il releva la tête. Ses yeux cherchaient dans toutes les directions la trace de Lén, mais rien. Juste quelques badauds qui rentraient de leur travail.
A sa droite une ruelle commerçante avec des gens s’attardant aux vitrines, droit devant lui, une belle maison avec une porte cochère. Et sur la façade un visage gravé. Et enfin à sa gauche une rue qui se divisait en deux petites rues plus la pente montait. Des elfes, des fées, des anges, mais toujours pas de Lén! Eal qui c’était adossé au mur se redressa et marcha en direction de la rue commerçante si son souvenir était bon il avait déboulé de là! Mais à peine au milieu de la rue il s’arrêta. Et si Lén arrivait à l’endroit où il était dés son départ? Sait on jamais…

Il se retourna et fit marche arrière, retrouvant le mur qui l’avait supporté quelques minutes plus tôt.
Un soupir s’envola de sa bouche. C’était vraiment pas de chance! Et là-haut, le soleil commençait réellement à rougeoyer. Il passa sa main droite dans ses cheveux, essayant de se calmer. Il fallait retrouver Lén! Mais comment? Courir dans les rues n’était pas une bonne idée! Ils risquaient de se croiser sans se voir.

Il resta donc contre son mur. Attendant que son elfe débarque. Et si ils ne se retrouvaient pas, Lén risquait de rentrer chez lui, déçu. Et lui, Eal d’attendre jusqu’au couché du soleil. C’était vraiment pas ce qu’il voulait! Il se leva donc. Et prit une des ruelles au pif. Il marcha pendant au moins 10 minutes, en scrutant les ruelles, en retardant par dessus les passants. Mais rien, pas un seul elfe… pas son elfe en tout cas.

Peut être avait il été kidnappé, ou alors l’heure de se réveiller de ce rêve était venu. Et Lén disparaissait comme un mirage en plein désert. Il secoua la tête, il fallait qu’il arrête de disjoncter ainsi! Il devait le retrouver!

Il s’arrêta essoufflé et…, là-bas,… au loin,… venant de tourner au coin d’une rue, Lén!
Il leva le bras et voulut crier mais trop tard, le voila déjà reparti. Rhaa! C’était pas possible!
Cette fois, Eal se mit à courir, sautant au dessus de paquets au sol, se faufilant entre les passant. Si il se souvenait bien, cette rue rejoignait à un moment la rue que Lén avait pris

Il surgit d’une rue et regarda autour de lui. Pas de Lén! Avait il été plus vite? Ou moins rapide? Il attendit pendant quelques minutes, reprenant sa respiration et mettant ses mèches en arrière. Les mains sur les hanches ,il se tournait et se retournait espérant voir surgir Lén d’un moment à l’autre. Mais pas grand monde. Il l’avait donc raté!

Il soupira de nouveau et s’apprêta à courir quant il entendit quelque chose venant de derrière lui. Une exclamation, et un bruit de course! Il se retourna se doutant de ce qu’il allait voir. Et au moment où il aperçu Lén, une brise souffla ses cheveux, le remettant ainsi devant ses yeux. Bravo la brise!

Il le reçu dans ses bras. Essoufflé et tout rouge. Il avait donc aussi courut! Bien content de le retrouver il entoura sa taille de son bras et déposa un baiser sur son front. Il boitait? Il faudrait qu’il lui demande pourquoi était il si… hirsute…un peu comme …Eal et ses cheveux. Ce qui ne ressemblait pas vraiment aux habitudes de Lén. Il avait vraiment du courir lui aussi! Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres tandis que son bras se desserrait autour de la taille de son compagnon.

- "On est vraiment pas doué hein…allez on y va! "

Il se retourna face à Lén et lui montra son dos. Il s’accroupit même. C’était simple, Lén devait s’accrocher à lui! Mettre ses jambes au niveau de la taille et ses bras autour du cou de l’oréade. Il n’avait pas tissu pour sécuriser l’elfe il allait donc devoir bien s’accrocher pour ne pas tomber. Et fermer les yeux si l’envie le prenait. Ce qui sans doute serait le cas.
Tandis qu’il attendait, Eal releva son visage et regarda la façade qui lui faisait face, elle n’était pas aussi facile à escalader que l’autre mais c’était faisable! Il suffirait qu’il commence par s’accrocher à la gouttière et ensuite tout dépendrait de la force de ses bras.

Il avait déjà transporté des sacs de sables et des sacs de grains durant sa formation dans le désert, Lén ne devait sans doute pas être plus lourd. Il le savait déjà, il était sans doute même plus léger!

Quelqu’un passa à leurs cotés et regarda l’oréade accroupit devant un elfe. Sans se faire prier, Eal décocha un regard mauvais lui faisant clairement comprendre de passer son chemin!

Sam 9 Sep 2006 - 16:26

Incapable de répondre à cause de sa gorge trop sèche, Lén se contenta de secouer vivement la tête de haut en bas avec un sourire gêné lorsque son compagnon fit remarquer qu'ils n'étaient pas doués. Mais doué ou pas il s'en moquait, désormais ! Tout ce qu'il souhaitait, c'était rester avec son compagnon et voir ce coucher de soleil depuis les toits. Ces toits qui lui faisaient si peur.

Alors Eal se tourna dos à lui et s'accroupit. Petit elfe le regarda faire, ne comprenant pas immédiatement. Il comprit lorsqu'une quinte de toux le secoua, comme si elle était venue exprès pour lui remuer un peu les méninges. Alors il se pencha et mit ses mains sur les épaules d'Eal, mais tourna la tête en entendant un bruit près d'eux. Un passant curieux les regardait faire… Oh non, ce n'était pas le moment de se retarder encore !

Lén ne s'arrêta même pas sur lui, et, décidant de l'ignorer, il termina ce qu'il faisait ; il laissa glisser ses bras sur les épaules d'Eal et lui entoura le cou avec, puis se baissa légèrement à son tour pour serrer la taille de l'oréade avec ses genoux.

-Tu peux y aller ! dit-il avec un ton où se mêlaient l'impatience et l'appréhension.

Et il ferma les yeux alors qu'il n'était même pas encore soulevé du sol. Ne cherchant pas à avoir de nouvelles du curieux qui passait par là.

Finalement, il ne sentit plus le sol sous ses pieds. Et si à l'extérieur ça ne se voyait pas exactement, à l'intérieur c'était panique à bord ! Malgré tout il se contentait de cacher sa tête contre l'épaule d'Eal, les yeux fermés tellement forts qu'il en fronçait les sourcils.

Il ne savait pas du tout où il se trouvait, si ce n'était en l'air. Et que ça montait toujours plus haut. Oh là là, que ça bougeait ! A cause de cela, petit elfe avait une peur phénoménale de lâcher prise. Alors pour s'assurer qu'il tenait bien Eal sans l'étrangler, il agrippait les morceaux de vêtement à sa portée, et serrait ses bras au risque de s'en donner une crampe dans les minutes qui suivaient.

Ne tenant pas réellement à se dire "tient, on en est là", Lén tentait de penser à autre chose qu'à la grimpette. Il s'imaginait ce qu'ils verraient du coucher de soleil une fois arrivés là-haut. La position du soleil, sa couleur, celle du ciel étendu à l'infini au-dessus d'eux celles tout aussi flamboyantes sur les collines au loin, l'herbe, et plus près les maisons. Les nuages allant lentement, poussés par le vent. La nuit et ses étoiles naissantes.

Est-ce qu'ils avaient raté le meilleur moment ? Ce sera vraiment trop dommage ! Mais il en verraient d'autres !… Oui… Pleins d'autres. Pourtant à cette pensée le cœur de petit elfe ne put s'empêcher de se serrer.

Il secoua lentement la tête alors qu'une dernière secousse lui procurait soudain des sueurs froides, là, le long du dos. Il avait cru lâcher, pourtant ses mains s'agrippaient toujours aussi fort au vêtement d'Eal, et ses bras, même s'ils avaient glissés un peu, étaient toujours bien accrochés. Ne pouvait serrer encore au risque d'étrangler son compagnon, Lén préféra serrer avec les genoux.

Il sentait qu'ils étaient stabilisés sur un toit, et en eut la certitude lorsque son genoux heurta une tuile avant qu'Eal ne se relève.

-C-ç-ça va ? demanda-t-il timidement, craignant d'avoir été trop lourd, à la longue.

Il faillit céder à la tentation d'ouvrir un œil pour voir où ils étaient exactement, mais se ravisa. Ce n'était vraiment pas le moment de jouer à ce jeu dangereux ! Il attendrait encore que son compagnon le guide sur le toit.

Lén ne fronçait plus autant les sourcils qu'au début. Même si la peur courait toujours autant en lui, son visage restait plutôt tranquille. Et à travers ses paupières closes il "voyait" la clarté des feux du ciel. Et sa chaleur lui réchauffait agréablement la peau. Il avait eu si froid, à terre, dans l'ombre des ruelles ! Ce nouveau moment à s'exposer en plein soleil lui provoqua un frisson. Petit elfe sourit pour lui-même, et laissa de nouveau sa tête se reposer sur l'épaule de l'oréade.

-Je peux rouvrir les yeux ?

Mar 12 Sep 2006 - 19:47

Son regard suivit pendant quelques minutes le passant. Tout de moins le temps de laisser Lén s’accrocher à lui. Il sentit son étreinte au niveau de cou et ses genoux serrant sa taille. Il était bien arrimé? Il devait l’être car ce qui les attendait là-haut était périlleux.
Eal se leva doucement puis jeta un coup d’œil juste au dessus de lui. C’était haut, et Lén allait il tenir?
Le ciel se reflétant sur les vitres donnait une atmosphère à la ruelle des plus étrange, mais son observation pouvait attendre un autre jour!

Eal se rapprocha de la gouttière et sans attendre plaça ses mains autour d’elle. Il se hissa vite le premier mètre et dut ralentir un peu voyant que la gouttière formait une courbe vers la gauche, bordant ainsi une fenêtre imposante en pierre. Il déposa son pied sur la bordure, puis se tint en équilibre quelques secondes. Il sentait la pierre poreuse si friable sous ses doigts. Si il restait là trop longtemps, sa main ne pourrait s’empêcher de glisser et ce n’était peut être pas une bonne chose ça. Il changea de position et cette fois enjamba la gouttière pour pouvoir s’y appuyer quelques instants.

Levant son regard vers le haut, ses anciens réflexes refirent surface. Tout aussi sournoisement qu’ils c’étaient cachés pendant tout ce temps. Lui faisant peut être croire que c’était des choses qui s’oubliait. Mais que nenni. C’était ancré en lui, et cela pour toujours.
Dans cette position avec Lén accroché à lui, oui, c’était une très bonne chose que cela ressurgissait!

Il se hissa avec facilité au deuxième étage, mais calculant mal son poids et celui de son passager, il se rattrapa de justesse quant il sauta (oui oui sauter!) d’un rebord à l’autre.

Heureusement le reste se fit avec facilité. La gouttière retrouvant un semblant de… gouttière. Il sut la suivre, en arpentant la façade tel un petit singe.
Voilà enfin la corniche! Il l’agrippa d’une main et se propulsant avec sa jambe gauche sur morceau de pierre dépassant, il se hissa à la force des bras tout là-haut.

Les genoux sur les tuiles il se frotta les mains une fois stabilisé. Il se les était un peu écorché mais un goût de langue et ça passerait! Il se releva et marcha plié en deux jusqu’à la crête du toit. Quant il avait entendu l’inquiétude de Lén il avait juste répondu par une sorte de grognement aigu en signe de réponse. Oui, il allait bien, aucun problème… un vrai jeu d’enfant!

Il sentit la chaleur du soleil lui caresser la peau et l’entourer d’un halo de chaleur. Oui les toits c’était vraiment un endroit magique!

- " Lén pose tes mains juste en dessous de toi et ne bouge plus!"

Eal esquissa un geste et se retourna finalement, sentant l’emprise de Lén se desserrer. Il avait fait en sorte qu’une fois que Lén aurait lâché, il se serait retrouvé assis en équilibre sur la crète.
Il était face à l’elfe et lui prit les deux mains tout en coinçant ses jambes sur les siennes pour ne pas qu’il se déséquilibre et glisse sur les tuiles.

- "Oui… tu peux ouvrir les yeux!"

L’oréade esquissa un sourire et tourna la tête vers le soleil. Les nuages étaient d ‘un rouge éclatant, mais plus on s’éloignait du soleil, plus une gamme de mauve et de bleu de toute sorte apparaissait. Il faisait chaud sur le toit. Car étant tout les jours soumis aux rayons solaires il gardait la chaleur captée.
Une brise vint à ce moment là balayer les cheveux des deux jeunes gens. Eal sur le coup en ferma les yeux.

Alors qu’en pensait son elfe? Trouvait il que le spectacle de cet endroit en valait le détour?
Les toits à perte de vue, là-bas la tour des aéras qui dépassait de cette mer de tuile, un autre monde, ou peut de gens se rendait. Et s’en était heureux!
L’oréade rouvrit les yeux. Les posant sur son compagnon.

Mer 13 Sep 2006 - 15:34

Lén avait obéi à Eal et était allé poser à tâtons ses mains là où il lui disait de les mettre. Pour finir assis quelque part sur le toit, devinant approximativement où. Sans encore ouvrir les yeux parce qu'il n'en avait pas eu la permission, il avait penché la tête en levant les sourcils d'un air curieux. Il espérait que ce n'était pas trop tard pour le coucher de soleil !

Une sorte de crampe saisissait ses bras et ses jambes, mais il ne s'en plaignait pas du tout. Car au moins il avait tenu ! Prit d'une peur trop vive de lâcher prise, sans doute avait-il trop serré, néanmoins il était en vie. Et il faudrait qu'il s'habitue à ce genre d'exercices ! Ce n'était pas de ces douleurs dues aux efforts qui lui causaient l'évanouissement, alors il pouvait bien y supporter !

Petit elfe se contenta de bouger un peu les poignets, avant de sentir les mains d'Eal se refermer sur les siennes. Il sourit simplement. Et il eut la permission d'ouvrir les yeux ! Pas besoin de le lui dire deux fois, il les ouvrit aussitôt.

-Ooooh !!

Seul son qui sortit se sa bouche, pourtant tous les mots se bousculaient dans sa tête pour tenter de qualifier ce moment, créant un tel désordre qu'au final, petit elfe ne pensait plus à rien de précis. Il n'y avait plus que ses yeux grand ouverts par l'émerveillement qui témoignaient de sa pensée.

Des couchers de soleil, il en avait déjà vu. Et des beaux, là n'était pas la question ! Ceux qui faisaient briller les montagnes, ceux qui passaient à travers les vitres colorées, teintant les murs comme s'ils étaient déjà décorés, faisant scintiller les lustres en cristal de mille couleurs dansantes, et à chaque fois que l'on regardait par une vitre différente, on voyait le coucher de soleil tout rouge, tout bleu, tout violet, tout vert !

Mais alors pourquoi Lén avait aujourd'hui le sentiment que ce coucher de soleil-là, sur les toits, était plus beau encore que toute cette féerie Solanestie ?

Peut-être parce qu'il était fier d'être arrivé à temps pour le voir, fier d'avoir tenu sur le dos d'Eal pendant la montée de la façade. Peut-être parce que justement, cette fois-ci, il le voyait depuis un point élevé, là où il était seul ou presque à le regarder, et pas suivi par toute sa famille. Quand de temps en temps ils descendaient la colline où était perchée le grand manoir, descendant encore, qu'il se postaient tous devant le portail doré et qu'ils levaient tous la tête, eux et aussi les voisins aussi venus sur le seuil de leur maison pour regarder en même temps qu'eux, comme eux.

Peut-être simplement parce que par ailleurs, ce coucher de soleil-là, il le regardait avec Eal. C'était même sans doute la chose qui changeait tout dans la magie du moment ! Qu'il lui avait montré une autre manière de regarder un coucher de soleil, que l'oréade avait gardé en quelque sorte dans son monde à lui. Et que Lén avait le droit de découvrir. Une fierté qui s'ajoutaient aux autres, des fiertés bien nouvelles pour petit elfe !

Perdu dans un mélange fou de souvenirs et de sentiments nouveau, Lén ne se rendit même pas compte qu'il souriait et qu'il pleurait en même temps. Le soleil ? Non, il pouvait le regarder droit en face des heures sans se brûler les yeux ! La tristesse ? Et puis quoi encore !

Comme il n'avait même pas conscience de ses larmes, il se pencha vers Eal en continuant de sourire, et lui murmura près de l'oreille :

-C'est… Parfait !

Il laissa échapper un rire on ne peut plus enfantin, mais il ne savait pas pourquoi il riait. On aurait pu le qualifier de nerveux, pourtant Lén était très détendu ! Peut-être juste trop débordant d'émotion pour que son rire puiss être classé précisément dans une certaine catégorie. Mais ce fut en riant que Lén se rendit compte du sanglot qui le secouait en même temps. Il parut étonné en sentant une larme glisser le long de sa joue. Zut, il pleurait ?

Il bredouilla une excuse et défit une main de la prise d'Eal pour s'essuyer rapidement les joues, mais toujours en souriant. Finalement il se pencha de nouveau, en tendant les bras pour entourer le cou de son compagnon. Il le regarda en souriant quelques secondes, puis reporta son regard sur le coucher de soleil, qui dans quelques minutes à peine toucherait déjà à sa fin.

Déjà !

Lén misa toute son attention sur le spectacle, pour le graver dans sa mémoire. Et de préférence avec chaque détail ! La place des nuages, les dégradés de couleurs, les étoiles un peu plus haut qui brillaient. Et ce soleil si flamboyant au milieu. La couleur des yeux d'Eal !

Jeu 14 Sep 2006 - 21:50

Il entendit l’exclamation de Lén et le regard toujours porté sur les nuages à sa droite, Eal en eut un sourire. Il est vrai que le spectacle était particulièrement beau en cette soirée. Le ciel dégagé autour du soleil laissait la lumière envahir tout le champ de vision. Et pas un seul nuage n’osait s’aventurer devant le dieu solaire. Il respira doucement, laissant la brise mettre en désordre ses cheveux. Il tenait toujours les mains de Lén et ce fut la seule chose qui lui permit de ne pas sombrer dans des pensées aussi vaporeuses que rêveuses.

C’était la première fois qu’il montrait un tel pestilence à quelqu’un, la première fois qu’il faisait juste découvrir quelque chose à quelqu’un qui lui était précieux. Les dizaines de milliers de fois où il était monté sur les toits, il était accompagné de personnes qu’ils considéraient comme ses compagnons de -jeu- ou il était seul. Mais jamais il n’avait voulu le montrer à quelqu’un. Ce spectacle se méritait, ce spectacle n’était vu que de quelque personne. Pourtant il avait envie de le lui montrer. À lui. Rien qu’à lui.

Un peu comme lui, lui avait montré que… oui, aimer une personne plus que sa vie était possible. Que quelqu’un pour qui on serait prêt à tout faire existait. Et surtout que chaque personne avait au moins une personne sur cette terre qui pleurerait pour elle si malheur devait arriver.
Il lui avait montré un monde plus doux. Le monde de Lén. Alors Eal avait eu cette agréable sentiment de partage. Lui aussi voulait lui montrer quelque chose.
Lén était bien le seul. Et en d’autres présences que lui, Eal restait le même bougon et râleur que d’habitude. Mais avec l’elfe, il se découvrait certaines qualités, telle que la patience, le respect véritable et le pardon. Ô bien sur Lén n’avait jamais rien à se faire pardonner, mais si c’était le cas, il le savait, il ne résisterait pas aux yeux de l’elfe.
Ah! Qu’il était faible parfois! Non… ah qu’Eal était faible avec Lén!

Son regard laissa les nuages au soleil et dévia son regard sur son compagnon. Il fut surpris quant il vu le visage de Lén. Il pleurait et souriait en même temps. Il avait déjà vu une expression similaire, même si cette sensation au fond de lui n’était pas la même. Il crut un moment qu’il pleurait comme quant il, Eal, avait fait cette blague stupide de dire qu’il n’avait embrassé Lén que parce qu’il était en face de lui.
Mais à bien y regarder, c’était différent! En quoi il ne serait le dire, mais il le savait!
Il ne pleurait pas de tristesse!

L’oréade esquissa un sourire quant son elfe lui murmura quelque chose au creux de l’oreille. Il ferma presque les yeux. Oui, la voix de Lén était toujours une douce mélodie pour l’aqua. Il entendit le rire de Lén et en profita pour lui déposer un baiser sur le front. Oui il était heureux, c’était de bonheur qu’il pleurait. Mais c’était possible ça? Pleurer de bonheur c’était possible!
D’ailleurs si sa mémoire avait été bonne, il se serait souvenu que quelques jours plus tôt, c’était lui qui pleurait! Comme un enfant il avait versé des larmes et c’était Lén qui l’avait calmé.

Il ne put s’empêcher de laisser un rire s’envoler quand Lén se rendit compte de ses pleurs. Il s’excusa d’ailleurs de ces larmes. Pourquoi s’excusait il? Cela était si spontané que s’en était que trop ravissant!
La main de libre passa au niveau de la taille de l’aéra et son avant-bras entoura cette même taille, pour le (Lén) rapprocher un peu.
Les bras autour du cou et son avant-bras autour de -sa- taille, Eal remarqua une dernière larme couler de la joue si charmante. Elle avait sans doute été oublié par la main de Lén.
Eal leva un sourcil et se pencha vers elle. Il déposa ses lèvres là où se trouvait cette larme fugueuse. Il avait un goût de sel sur la bouche et tout en relevant le visage, il croisa le regard de son compagnon.

Un sourire et son regard se posa de nouveau sur le soleil couchant. Il disparaissait petit à petit à l’horizon, tâchant l’air d’une lumière rougeâtre et parsemant par transparence les nuages d’un rose pâle.
Avec ce rouge il lui faisait presque de la concurrence! C’était pas loyale ça satané soleil!!

Il croisa ce regard émeraude, le seul endroit où la couleur se faisait encore si vive, si pleine de lumière. Si troublante dans le cœur de l’oréade. Les étoiles déjà faisaient leur apparition tandis que le soleil ne devenait plus qu’une fine ligne rouge loin là-bas. Il ne les éclairait même plus et la nuit envahissait déjà les ruelles. Eux, sur les toits étaient dans un monde entre l’indigo et l’orangé. Ils échappaient pour quelques instants encore à cette nuit enveloppante.

Il ne put résister bien longtemps et il déposa un baiser sur les lèvres de Lén. Il lui mordilla même la lèvre inférieur pour le taquiner un petit peu.
Il se détacha de lui, juste assez pour voir ses yeux de près et être nez contre nez, sans toucher les lèvres.
Il était content que le spectacle lui ait plu! Vraiment! Il avait, comme les enfants quant ils surprenaient leurs parents en bien, cette fierté innocente.
Oui il était fière de lui avoir fait découvrir ça. Il voulait croire que personne d’autre ne pouvait montrer ça à Lén. Il vouloir croire qu’il pouvait au moins faire ça.

Cette fois, c’est lui qui se mit à sourire, mais sans larmes, juste un sourire qui se mua en un rire doux. La tension passée, tension de la montée, de l’équilibre de Lén et de son bonheur, les nerfs d’Eal craquèrent et il fut envahi d’un sentiment euphorisant.

On pouvait même dire qu’il.. pouffait de rire…
Eal pouffer de rire, on aura tout vu (donc profitez en), mais pourtant c’est ce qu’il se passait. Son corps était secoué de sursaut de rire étouffé.

Il releva son regard et croisa celui captivant de Lén. C’était vraiment pas dans ses habitudes de rire ainsi, ni même d’être si heureux… on aurait presque dit -rempli de bons sentiments- mais même moi, la conscience j’ai du mal à formuler ça vis à vis d’Eal. Eal… et les bons sentiments ça fait deux!
Nous dirons donc, en paix. Oui il était en paix et serein avec Lén et c’était ça qui lui faisait presque ressembler à un jeune homme… normal.

Il était bien.
Bien avec lui.

A cette pensée il releva de nouveau les yeux et eut un sourire de plus. Réactivant son rire. Il était bien avec Lén! Et s’en était tellement envoûtant que ça provoquait des excès de bonheur.

Petit A : Eal devient complètement gaga ( ce qui ne m’étonnerait pas)
Petit B: Un parasite venu des îles de la mer d’or (qui se trouve au sud du désert après la cote des eaux troubles) a prit possession du corps d’Eal et a décidé par son intermédiaire de conquérir le monde entier par le rire. Rendant le monde esclave du rire. Un monde où tout les habitants sont forcés de rire sous peine de torture à base de chatouillis par des plumes (d‘Archael évidemment…un mon poussin)… rien que d’imaginez les spectacle ça me…

-Bon t’as fini? -

…Si la conscience ne peut plus se marrer où va t’on?

-… -

Eal rabat-joie…tssss! Bon je continue.

Plusieurs choix s’offraient en possibilités de cet effet gagatisant , limito stupide venant d’Eal.
Mais une seule battait les autres à plates coutures… il était fou de cet elfe.

-Tout ça pour ça? -

Eal tu viens de me casser mon effet romantique! Ne viens pas te plaindre après que Lén aille voir ailleurs si t’y es!

Ven 15 Sep 2006 - 21:36

Lén avait quelque peu détaché son attention du coucher de soleil pour se concentrer sur Eal. Ou plutôt sur les petites attentions de ce dernier ! Même si son regard était le plus souvent dirigé vers les derniers rougeoiements du ciel, le reste de ses sens s'étaient braqués sur l'oréade. Tout à l'heure, petit elfe avait déjà reçu un baiser sur le front. Depuis, plusieurs autres petites choses étaient venues.

En sentant un bras autour de sa taille, Lén avait sagement suivi le mouvement et s'était rapproché d'Eal, serrant la prise au niveau de son cou. Quand un baiser lui avait atterrit sur la joue, qu'il avait senti soudain mouillée, il avait fait une petite moue charmée. Puis il avait continué sa contemplation du ciel en déposant sa tête sur l'épaule de son compagnon, après l'avoir regardé dans les yeux encore une fois. Quels yeux, mon dieu !

Quelques instants à peine plus tard, Eal revenait à la charge ! Surpris déjà avec le baiser, petit elfe avait très brièvement laissé entendre une exclamation vite étouffée par les lèvres de l'oréade sur les siennes. Et… brr ! Eal, voyons !

Lén attendit que le jeune homme ait fini la suite pour échapper un rire. Il lui avait mordu la lèvre ! Gentiment, bien sûr ! Mais cela était décidément bien étrange dans les sensations que cela procurait ! Et cela semblait à Lén plus poussé que la première fois qu'Eal lui avait mordillé la lèvre… mais loin de lui déplaire ! Il fut parcouru d'un léger frisson, et il se mordit lui-même la lèvre déjà torturée. Il rit encore plus lorsque son compagnon vint se mettre nez à nez avec lui.

Petit elfe tendit la main et lui caressa tendrement la joue, tandis que les derniers rayons rouges du soleil filaient loin derrière les montagnes, à l'horizon. Le ciel conservait encore quelques couleurs chaudes, mais le bleu encre avait pris grande place déjà. Une immense toile foncée parsemée de points argentés. La nuit était arrivée. Si vite !

Renversant la tête en arrière pour regarder loin derrière lui, admirant la couleur de la nuit, Lén d'abord souriant se remit à rire. Parce qu'il entendait Eal rigoler lui-même. Il avait déjà échappé plusieurs petits fragments de rire, mais là, cela commençait à être de plus en plus franc ! Mais si Eal rit, Lén, déjà bien prit à ce jeu, redoublait encore d'éclats ! C'était si contagieux !

Mais au bout de quelques secondes, il redressa la tête et revint se blottir tout contre son compagnon, repliant les genoux. Il leva les yeux vers son visage en souriant doucement, son rire si soudain s'étant calmé peu à peu. Comme celui d'Eal continuait, il laissa passer un court instant durant lequel il regardait le jeune homme rire. Lén prit un air attendrit… Il était tellement heureux de voir cela !

Il posa doucement sa main sur la joue d'Eal la plus éloignée de lui, et lui fit rapprocher la tête pour mieux pouvoir l'embrasser sur l'autre joue, la plus proche. Puis il appuya sa tête contre celle de l'oréade en souriant simplement.

-J'aime bien quand tu ris ! Ca fait joli sur ton visage !

Qu'est-ce qui était joli exactement ? Eh bien… Tout ! Lén ne saurait l'expliquer précisément. Mais voir le visage rieur d'Eal lui faisait si chaud au cœur ! Les rires, les sourires de son compagnon, tout cela animait petit elfe de bonheur. Peut-être y avait-il une explication à cela, peut-être n'y en avait-il pas, il n'avait pas envie de chercher. Peut-être que très simplement, savoir son compagnon heureux rendait le même effet sur Lén. Et donc, Eal en train de rire était une image qui lui suffisait dans son présent, qui lui suffisait pour l'aimer toujours plus si cela était possible !

Un coup de vent leur balaya soudain les cheveux. Petit elfe ferma les yeux. Et en les rouvrant il se recula légèrement du visage de son compagnon après l'avoir embrassé encore une fois.

-On en verra des tas d'autres, des couchers de soleil, hein ? demanda-t-il avec les yeux brillants d'envie plongés dans ceux encore teintés de rire de l'oréade. Sur les toits aussi ? j'ai très envie d'y retourner !

En souriant largement, il fit comprendre à Eal qu'il avait totalement oublié son vertige ! Et qu'il n'avait plus peur du tout de venir sur un toit. Il n'avait pas regardé en bas alors c'était bon ! Même en y repensant sur le coup, cela ne lui avait provoqué aucune sueur froide, aucun tremblement. Non. Il était bien, sur le toit. Sisi !

-Mais il commence à y faire froid ! On redescend ? Il faut qu'on se change, cela devient un peu indispensable !

D'un petit geste de la main et en échappant un pouffement de rire, il désigna sa tunique ouvertesurles épaules et dans le dos. Plus très propre et peu adaptée à la froideur de la nuit !

Dim 17 Sep 2006 - 20:58

Riant toujours il sentit la contact de Lén tout proche de lui. Il avait déposé un baiser sur sa joue et ce baiser aussi doux et pure lui chavira le cœur. Un sourire aussi doux que son compagnon se fit sur son visage. Il aimait bien quant il rigolait. Cela faisait joli sur son visage… joli? Ah bon…
Alors si il trouvait ça joli il devait rire plus souvent, pour voir cette expression sur le visage de l’elfe.

Il ne ferma pas les yeux quand la brise les enveloppa quelques secondes mais resta son regard bien ancré sur Lén. Cet elfe avait décidément la technique pour le charmer, pas tellement ses compliments sur sa beauté et sur ses sourires qu’il aimait mais plutôt sur cette franchise, sans avoir de penser arrières, sans calculer. Il agissait un peu comme lui, mais différemment. Il était aussi franc et sans calcul, mais rempli d’une générosité sans bornes. Tandis que lui ouvrait souvent la bouche pour dire des sarcasmes, ou des méchancetés.

- "Tout ce que tu veux Lén… " Enchaîna t’il en hochant de la tête. Il voulait aller sur les toits? Ils iraient. Il voulait voir d’autres couchers de soleil? Ils en verraient.

Par ces paroles Eal devait comprendre que le vertige était oublié? Avait il oublié qu’ils devaient maintenant redescendre? Un peu comme la montée mais en plus périlleuse. Car oui, Lén devrait encore s’accrocher à lui, et lui devrait s’accrocher à la façade. Ça allait s’annoncer amusant, c’était la partie préféré d’Eal en vérité. Le moment ou la main glisse sur la pierre et ou la descente se transforme en numéro d’équilibre histoire de ne pas finir écrasé tout en bas de la rue.
Ayant de bonnes jambes, l’atterrissage allait se passer sans encombre, mais le cœur de Lén y tiendrait?

Un regard sceptique se posa sur l’elfe. Ils verraient bien. Mais en attendant son compagnon avait raison, ils devaient aller se changer car le temps commençait à se faire froid et ils n’avaient pas vraiment l’habitude d’une température si glacial. Non c’était vraiment pas un temps ça! Vraiment pas!

-"Oui bonne idée, redescendons! "

Il déposa les mains de Lén à plat sur le toit et le regarda intensément pour bien lui faire comprendre de rester en équilibre quelques secondes. Puis il passa sa jambe du coté droit du toit, et s’éloigna un peu de Lén sur la crète. Là, il se releva, de tout son haut. La brise vint se briser sur lui puis disparut aussi vite qu’elle était venue. Il ne cilla pas et resta droit comme un « i » . Ses bottes s’accrochaient bien sur ce genre de revêtement. C’était plus son milieu.

Son regard s’habitua à la pénombre ambiante et sans se faire prier, Eal commença à descendre la pente ardue du toit. Il arriva jusqu’à la corniche et là se pencha pour regarder le sol. En bas certaines boutiques avaient allumés des feux-follets domestiqués pour pouvoir éclairer leur vitrine. Il y avait des passants mais pas énormément.
Eal releva la tête et jeta un rapide coup d’œil vers les toits environnant. Plus loin, un quartier luisait plus que les autres. Il devina sans peine que c’était le dYsco.

Il se retourna, en équilibre sur la corniche. Et ses yeux tombèrent sur Lén.
Il leva la main et la dirigea vers lui.

- "Doucement, en gardant tes fesses sur le toit, viens vers moi Lén "

Bah oui, il avait réglé son problème de vertige mais sa stabilité sur un toit était encore à prouver. Et faire une chute libre pour rattraper son compagnon n’était pas de son goût. Ô bien sur il l’aurait fait, mais pas sur que cela fut au programme de l’elfe.

Et après? Une fois au sol? Et bien il passerait chez lui et rejoindrait Lén ensuite. Il n’avait pas prévu de vêtement de rechange et devait donc passer au bateau avant de se rendre comme un parasite chez Sir Tannier.

Lun 18 Sep 2006 - 19:35

Tout ce que tu veux, tout ce que tu veux… Il ne fallait pas pousser, tout de même ! En même temps, pour tout ce que Lén voulait, il n'y avait pas grand chose, ou alors vraiment pas compliqué ! Petit elfe se contenta de rester souriant à cette phrase, faisant de nouveau une moue charmée. Il ne s'imaginait pas une seconde que descendre du toit allait être une expérience plus poussée que monter !

Un autre façon de tester l'endurance de son petit cœur elfique ? Peut-être ! Oh là là !

Approuvant l'idée de descendre, Eal commença donc son petit bazar, et Lén le suivit des yeux. Et fut frappé d'une nouvelle bouffée d'admiration pour son compagnon en le voyant si bien tenir debout ! Petit elfe le regarda donc avec la bouche ouverte en un "oh !" muet, mais il ne garda pas longtemps son immobilité en entendant son vent lui siffler vers les oreilles.

Dans un moment où le temps semblait s'être arrêté juste pour pouvoir admirer Eal en maître du monde sur sa crête de toit, le siffler comme on siffle les belles personnes… Ah non les fées !

Oubliant l'idée de garder les mains à plat devant lui, Lén en leva une et s'empara d'une boule colorée, entre le pouce et l'index, la retenant comme cela en l'empêchant de s'envoler de nouveau. Bloquant ainsi toute la chaîne de son vent qui se retrouva immobilisé. L'elfe tirait la langue à la fée qui se débattait avec un grand bruit de clochettes, tandis qu'Eal amorçait sa descende le long du toit.

Finalement, Lén relâcha l'infortunée fée en lui faisant comprendre de ne plus jamais siffler comme cela ! On ne sifflait pas les gens, présentement on ne sifflait pas Eal, et surtout pas aux oreilles de petit elfe ! Jaloux du vent, lui ? Tout de même pas ! Mais vraiment, siffler, ce n'était pas subtil !

En même temps cela avait été pour Lén un moyen de taquiner ce vent qu'il avait parfois l'impression de négliger. Il avait été loin de faire du mal à sa fée ! D'ailleurs celle-ci, au lieu de bouder comme certaines qui étaient susceptibles, était revenue à lui et s'était nichée dans le creux de son cou en émettant une sorte de roucoulement aigu et chantant. Lén la caressa du bout des doigts. Elle était déjà pardonnée !

La voix d'Eal fit revenir l'elfe sur T… Toit, évidemment. Doucement ? Ca au moins c'était sûr ! En gardant les fesses sur le toit ? Sûr aussi, petit elfe ne risquait pas de jouer aux funambules ! Viens vers moi. Ah… Euh cela était moins sûr.

Néanmoins, il fallait bien y aller ! C'était que le temps se rafraîchissait vite, alors il n'était pas bien question de finasser ! Lén obéit, et délaissa sa fée pour pouvoir poser ses mains à plat sur les tuiles. Les jambes en premier, il amorça une descente très prudente. Oh là là, et la pauvre tunique blanche ! Il faudrait très sérieusement penser à se prendre une tenue de combat adaptée aux virées avec Eal !

Prenant tout de même garde à ne pas rendre la tunique inutilisable, Lén faisait soigneusement attention à ne pas l'accrocher aux coins des tuiles, et à éviter de la traîner en longueur dessus. Sinon, c'était beurk ! Le jeune elfe prenait bien soin aussi de ne pas racler avec ses escarpins. Aussi, sans se mettre à faire des bonds pour éviter de se salir, il descendit assez sereinement mais avec concentration, s'aidant parfois des coudes. Et il arriva enfin vers Eal, avec légèreté, une certaine grâce, ce que l'on pourrait éventuellement considérer comme de la classe, et un brin de sensualité.

Le dernier point (m'échappant totalement, j'ai l'impression d'avoir perdu ça dans la nature au milieu des autres mots) restant surtout très inconscient pour Lén. Mais il faut avouer qu'arriver au bout d'un toit sans avoir fait de roulé-boulé et avec à peine quelques traces de salissures sur la tunique blanche, ça a tout de même de l'allure !

Hélas, la tentation de regarder en bas, toute aussi inconsciente chez petit elfe, le saisit soudain. Oh là là ! Le vertige était loin d'avoir pris ses vacances. Lén secoua doucement la tête et ferma de nouveau les yeux. Il s'était remit à trembler légèrement mais tenta de faire comme si de rien n'était, comme s'il n'avait pas regardé en bas et que fermer les yeux relevait d'un réflexe parfait. Il leva la main et prit celle qu'Eal lui tendait depuis tout à l'heure, en souriant.

-Je me relève ? Et comment allons-nous faire pour descendre ?

Il appuya sa main sur une tuile et replia ses genoux vers lui, prêt à pousser dessus pour se relever si besoin était.

Mar 19 Sep 2006 - 19:24

Si si… tout ce que tu veux Lén… absolument tout…
Lén sortait de ses pensées, cela était presque une évidence et la main tendue, Eal esquissa un sourire.
Ça y est, il commença sa descente vers lui, prudemment et en gardant les mains sur les tuiles au début. Prudence est mère de sûreté. Il glissa lentement s’aidant de ses coudes et en faisant tout de même attention à sa tunique.
De toute façon elle était bonne pour un lavage alors un peu de crasse en plus…

Eal laissa son regard posé sur son compagnon et assez librement parcourut le corps de ce dernier.
Depuis quand avait il appris à ce déplacer ainsi? Si ils n’étaient déjà pas ensemble il pourrait croire qu’il le draguait avec délicatesse et (surtout) avec conscience! Mais au fond, même si ils étaient ensembles qu’est ce qui les empêcheraient de se draguer encore? Seulement Lén était plus sadique que lui! Car il le draguait inconsciemment! C’était pire que tout ça!
Lui parfois avait joué un jeu de provocation, mais Lén, toujours cette spontanéité. C’était pas du jeu! Lén était meilleur aguicheur que lui!

Et là pour aguicher inconsciemment…

Que faire en cet instant? Quelqu’un de naturellement timide aurait rougi, ou encore tourner la tête avec des yeux tout émus. Eal… lui, en profita!
Il se rinça l’œil si on pouvait dire vulgairement. Même si son regard n’avait rien de pervers ou de lubrique. Il regardait Lén, parce qu’il le trouvait beau! Et plein de charme.

La main toujours dirigé vers l’elfe, le regard d’Eal parcourait toujours allègrement son corps. Sa tunique blanche laissait quelques formes transparaître et malgré tout reflétait le peu de lumière qu’il restait dans l'air ambiant. Donnant un éclat légèrement nacré au jeune elfe.
Ses cheveux d’un blond or flottaient par moment avec cette brise qui les accompagnait. Laissant un halo d’or autour de Lén. Sa peau blanche avait l’air si douce à la lumière de la lune nouvelle qui c'était levée. Ses yeux émeraudes paraissaient si irréelle. Comme une couleur inconnue à leur monde. Ils étaient assombris à cause de l’obscurité tout en reflétant les moindres prismes de clarté et les transformaient en couleur verte de cours d’eau. Ses lèvres? N’en parlons même pas. C’était elles le pire!
Haussant un sourcil Eal releva son regard vers les yeux de Lén.
Il était plus que beau en cet instant!

Ô bien sur il avait entendu parlé du charme elfique, ce charme commun à tout elfe et qui leur procurait beaucoup de soupirant(e)s même parmi leur peuple. Mais là c’était pas le charme elfique! C’était autre chose, c’était le charme de Lén.
Ça allait paraître niaiseux, même pour moi la conscience, mais l’âme douce et si éclatante de Lén se voyait à travers son corps sous cette lune magique.

Il parlait, ses si jolies lèvres remuaient. Eal ne s’en aperçu pas tout de suite. Il était plus subjugué par son compagnon. Son regard posé sur Lén, il ne souriait pas, ni ne semblait fâcher il paraissait juste un peu dans le coaltar. Un monde à part, le monde où Eal ne pouvait s’empêcher de regarder Lén. Un monde pas du tout déplaisant! C’était même le contraire! Seulement dans ce monde il n’y avait pas de paroles vu que la vision prédominait.

Il se réveilla pourtant, ce fut le froid qui le réveilla. Il sortit doucement de sa contemplation et serra la main de Lén qui était dans la sienne. Depuis quand elle était là elle? Il ne s’en était même pas rendu compte! Eal t’es désespérant mon pauvre vieux!

Qu’avait il dit? Il avait bien vu ses lèvres remuer mais n’avait pas enregistré les données. Fichue mémoire! Tu ne peux pas agir sans mon avis? Non? Rha!
Il voulait peut être qu’il le relève?
Un regard questionnant se fit dans la couleur rouge des yeux du jeune oréade. Qu’avait il dit????

Descendre! Ils devaient descendre! Ça au moins il n’oubliait pas. C’était déjà ça. En même temps en équilibre sur une corniche avec la main de Lén dans la sienne, ce même elfe assis sur des tuiles et toujours ce même elfe sujet au vertige, dur d’oublier qu’ils étaient sur un toit et qu’ils devaient en descendre!

Il donna une légère pression vers le haut sur la main de Lén pour lui signaler de se relever. Oui il avait une idée pour descendre et c’était la moins pire. Car pour descendre il y avait plusieurs solutions.

D’abord faire le chemin inverse, ce qui était dangereux car Eal ne verrait pas où il mettrait les pieds. Ensuite se pendre à la corniche et se laisser glisser jusqu’au bras et là, changer de corniche pour enfin se laisser glisser à une autre corniche.
Mais encore, faire le chamois des cîmes, descendre au pif et s’accrocher dés que cela était possible. La technique la plus à risques était celle là, bien qu’Eal connaissait ses réflexes. Et enfin, la dernière… la plus douce, utiliser son pouvoir sur l’eau et se créer une marche amovible pour descendre.

- "Désolé j‘avais la tête un peu ailleurs, j’ai pas entendu ce que tu as dit… "

Il secoua la tête en esquissant un sourire et se parla à lui même à haute voix.

- " On a pas idée d’être aussi charmeur… vraiment…Lén… rhalala… "

En clair… si Eal était absent c’était à cause du charme de l’elfe. Il adorait ça, mais dans des situations pareilles c’était pas vraiment le moment. Eal espèce de psychopathe! Tu sais il y a d’autres priorités que Lén!
… Fais pas cette tête! Je te dis la vérité!

Mer 20 Sep 2006 - 20:02

Comme une réponse se faisait attendre, en haussant un sourcil, Lén rouvrit un œil. Et croisa directement le regard d'Eal. Légèrement surpris de ce regard, il sentit se peindre sur sa figure un petit air hésitant et étonné.

Quelle drôle de tête ! Un regard un peu trop insistant pour petit elfe qui rougit et leva encore les yeux pour regarder le ciel. Cela ne dura pas puisque enfin il sentit une petite pression sur sa main, vers le haut, lui indiquant de se lever. Ce que Lén fit sans discuter, en refermant l'œil qu'il avait ouvert le temps de se redresser en s'appuyant à tâtons sur son compagnon, et d'agripper au plus fort sa main pour se stabiliser sur le bord du toit.

Ses jambes tremblaient, mais l'elfe, toujours comme si de rien n'était, se tourna vers le jeune homme et rouvrit les deux yeux, en souriant. Quasiment d'un air à lui dire "Regarde, regarde ! Je tiens presque tout seul !". Il continua de lui serrer la main, mais plus amoureusement que pour sa sécurité. Et Eal ouvrit enfin la bouche pour parler…

Et dire qu'il n'avait pas entendu ! Lén éclata de rire, un rire clair qui se répercuta en écho dans la ruelle désormais vide. Un peu ailleurs, le Eal ? Voilà qui expliquait la tête qu'il faisait plus tôt ! En revanche, la seconde phrase du jeune homme coupa net le rire de petit elfe, quelques secondes. On n'avait pas idée d'être vraiment… quoi ?

-Qu'est-ce que j'ai dis de spécial ? demanda-t-il, toujours souriant mais les yeux grands ouverts par la surprise, s'interrogeant sur ce qu'il avait pu dire, ou faire, pour qu'Eal lui dise cela !

Une nouveau début de rire le secoua tandis qu'il demandait de nouveau :

-J'ai fais quelque chose de charm…? Non ! Hihihi… !

Et il rit encore une fois aux éclats, un peu moins fort que la première fois de peur de se faire réprimander par les voisins !

Non pas qu'il ne croyait pas ce que lui disait son compagnon, mais en fait il n'y croyait pas spécialement non plus ! Seulement, comme chaque compliment qu'il lui adressait, il était si flatteur qu'il osait à peine l'accepter ! Lui n'avait rien vu ce qu'il avait pu faire de charmant en descendant un toit à moitié sur le dos, à moitié sur le flanc droit, glissant (quoique, le mot ne conviendrait même pas tout à fait !) avec les yeux rivés sur les tuiles, comme tentant de rentrer en télépathie avec elles et les supplier de ne pas se détacher, ou d'accrocher un bord de sa tunique et de la déchirer !

Oh ! Peut-être justement que c'était cette histoire de tunique qui plaisait à Eal… Peut-être ! Oui, cela laissait présager facilement un Lén capable, même dans les pires situations, de s'occuper encore de la propreté d'un vêtements, d'un accessoire, du corps, des cheveux… !

Le fou rire que quelques secondes passé, Lén prit la deuxième main d'Eal et se hasarda à se reculer d'un pas ou deux de lui pour se pencher légèrement en avant et reprendre son souffle. Et en se redressant, il reprit :

-Pour une fois que ce n'est pas moi qui suis dans la lune ! Je te demandais, tout à l'heure : "comment allons-nous faire pour descendre ?" !

Il aurait pu baisser la tête, pour bien accompagner ses paroles, mais se ravisa juste à temps ! Ne pas regarder en bas ! Il préféra au contraire relever la tête et poser un baiser sur la joue gauche de son oréade. Pour s'assurer que cette fois il avait entendu, ou que s'il était encore une fois ailleurs, il reviendrait plus vite sur Terre pour que petit elfe réitère la question !

Il se demandait vraiment où Eal avait la tête, des fois ! L'effet "toits et soleil couchant", sans doute ! Petit elfe regarda fixement les yeux de son compagnon, ses beaux yeux rouges comme s'ils avaient capturé la couleur du soleil descendant à l'horizon, aussi flamboyants que lui, deux soleils encore brûlants dans la nuit à peine commencée.

Serrant les mains de son compagnon, Lén, toujours en le regardant en souriant, captivé par ce regard sur lequel il n'avait pas pu s'attarder de nouveau depuis une moment qui lui semblait déjà long, se tourna un peu de côté, pour faire face au vide mais sans le regarder. Il attendait les instructions du spécialiste des toits avant d'esquisser un geste !

Ven 22 Sep 2006 - 18:01

La pression sur sa main se fit plus forte. Il sentait Lén la serrer plus fort et Eal fit de même. Lén était debout, avait il peur d’être si près du vide? Possible. Mais il ne devait pas trop s’inquiéter, lui vivant il ne laisserait pas son compagnon tomber.

Son rire résonna. Même son rire était charmeur. Eal toujours sourire aux lèvres, hocha légèrement la tête en signe d’approbation. Si si, il avait fait quelque chose de charmeur. Il le faisait tout le temps à vrai dire, seulement, là Eal était plus qu’aux premières loges. Il avait donc pu regarder le numéro de charme en direct et être le premier touché.
Son regard doux en place, il ne put que sourire bêtement face à un Lén prit de fou rire. Il pencha un peu la tête et l’écouta sans dévier son regard. C’était pas drôle! C’était la vérité!

Il reprenait son souffle et mit sa main dans la sienne. Il se répétait! Heureusement.
Comment faire pour descendre, bah oui c’était aussi à ça qu’Eal pensait. Et il avait trouvé la solution!
Sourire en coin, il lâcha la main de son compagnon, tenant de toute façon la deuxième et passa son bras autour de sa taille. Le rapprocha de lui, jusqu’à le coller tout à fait contre lui.
Puis sans attendre, se recula en entraînant Lén. Seul petit problème… c’était le vide par là!
Mais les deux jeunes gens semblèrent flotter à coté du toit. A bien y regarder ils avaient tout les deux les pieds sur une plaque transparente collée sur la façade. Une plaque fine et juste assez grande pour qu’ils puissent y tenir à deux, mais ils ne devraient pas trop bouger.

C’était une plaque d’eau. Eal s’était concentré et avait fait venir une quantité d’eau pour ensuite la solidifier avec une technique réfrigérante. C’était la marche amovible. Et c’était grâce à ça qu’ils allaient redescendre. D’ailleurs ladite descente commençait déjà. Et doucement le toit disparut, et ils longèrent la façade de pierre.
La rue était peu fréquentée en cet instant ce qui tombait à pique. La tête contre celle de Lén, doucement ses cheveux lui caressaient le visage.-"Alors tu es fixé maintenant? J’ai pensé à plusieurs méthodes ça me semblait la moins dangereuse…"

Il resserra son étreinte pour être sur que Lén reste bien à coté de lui dans cette descente.
La sol se fit plus proche et Eal ferma les yeux.
Il se concentrait pour que l’eau garde cette forme et surtout cette solidité. Il ne s’agissait qu’elle lâche à plus de 4 mètres du sol.
Il fit le vide dans sa tête, se concentrant uniquement sur cette eau dont il sentait le moindre courant, le moindre changement de température. Et cette eau qui était en lui et lui coulait dans les veines.
Cette eau qui était en chaque être vivant. Qui faisait leur force ou leur faiblesse. Car oui, l’eau était bien en chaque personne. Le point faible de tous? Oui c’était assez bien résumé.

La plaque ne céda pas, et ils arrivèrent en entier sur le sol. Il sentit le choc quand la plaque toucha le sol et il rouvrit les yeux.
Il baissa un peu son regard et sourit à Lén.

- "Vous êtres arrivés jeune lord. "

Il aimait bien l’appeler ainsi, comme si il avait pu donner une appellation officielle pour faire part de ce qu’il ressentait comme respect pour son compagnon.

Sam 23 Sep 2006 - 22:33

Lén jouait à balancer les mains de son compagnon, donnant et accompagnant le mouvement avec les siennes en souriant, ses yeux encore teintés d'amusement plantés dans ceux de braise, si captivants qu'il ne pouvait plus s'en défaire. Et alors Eal lui lâcha une main. Lén cessa de faire balancer l'autre, comprenant qu'ils allaient bientôt descendre.

Mais comment voilà encore bien la question qui taraudait petit elfe !

Il sentit un bras lui entourer la taille, et devina qu'il n'allait pas tarder à le savoir ! Il n'opposa pas de résistance lorsque son compagnon le serra tout contre lui. Lén ferma les yeux. Il était peu rassuré mais suivit le mouvement, avançant tandis qu'Eal reculait. Mais où allait-il comme cela ?

Il ne sentit pas la différence quand l'oréade se stoppa. Quoique, peut-être était-il plus à plat sur ses pieds ? Il ne savait pas trop ! Il resta serré contre son compagnon encore quelques instant, les yeux toujours bien fermés. Il avait perçu comme un mouvement, mais n'avait pas cherché tout de suite à découvrir ce que cela pouvait bien être… Mais au bout d'un moment, Lén leva la tête et rouvrit les yeux.

-Oh ! lâcha-t-il simplement, surpris, en voyant le toit s'éloigner.

S'éloigner ? Il faillit baisser la tête pour vérifier mais à peine arrivé à mi-chemin du geste il ferma de nouveau les yeux et se stoppa. Puis il releva lentement la tête. Non, non ! Le toit ne s'éloignait pas ! C'était bien lui qui descendait !

Il voulut dire quelque chose, mais ne savait pas quoi ! Il aurait voulu pousser une autre exclamation, de joie cette-fois, mais s'abstint. Il se contenta de sourire largement comme un enfant émerveillé. Il sentit la tête d'Eal se poser sur la sienne, et petit elfe se blottit un peu plus contre lui en fermant de nouveau les yeux. S'il était fixé ? Ca oui, maintenant !

Il échappa un petit rire en entendant dire que cette solution était la moins dangereuse. Il n'osait pas imaginer les autres ! Celle-ci lui allait très bien, déjà ! Et elle le confortait toujours plus dans l'idée qu'Eal était doué avec son pouvoir d'Aqua. Car il devinait bien ce qu'il avait sous les pieds ! En tout cas c'était loin de venir de lui, ou de sortir du grand nulle part ! Son oréade l'étonnerait toujours.

-Tellement pratique ! C'est gentil, merci !

Il posa un petit baiser sur la joue du jeune homme. Le remercier de quoi, dites-vous ? Eh bien, d'avoir choisi la voie la moins dangereuse, voyons !

Un choc sous ses pieds l'avertit finalement de leur arrivée. Sur le plancher des vaches ! Petit elfe se décida enfin à rouvrir les yeux pour de bon, et se retrouva dans l'ombre de la ruelle. Bouh ! C'était plus joli là-haut, sur le toit ! Même s'il était vrai que les vitrines éclairées étaient jolies à voir, la nuit était plus belle !

Lén regarda de nouveau Eal dans les yeux en l'entendant parler. Il ne put s'empêcher de rougir à l'appellation "jeune lord", même si le rougissement ne se voyait plus très bien maintenant, dans le noir ! Ce titre sonnait étrangement aux oreilles de petit elfe, mais en riant discrètement, il releva sa tunique comme les demoiselles de bonne famille et fit une révérence volontairement maladroite, sans détacher son regard de celui de son compagnon.

-Vous êtes bien brave, gentilhomme ! s'amusa-t-il à répondre en souriant de toutes ses dents.

Et à peine la révérence finie il revint se coller contre l'oréade pour l'embrasser de nouveau, cette fois sur la bouche. Cela lui avait manqué ! Il regarda un instant la plaque de glace en train de disparaître qu'il avait devinée tout à l'heure sous lui, avant de lever la tête vers le ciel. Ciel maintenant parsemé d'une multitude d'étoiles blanches. Lén soupira de bonheur, mais s'abstint de commentaire. Il commença à entraîner Eal dans la ruelle, et se stoppa en plein milieu.

-On se sépare ici, alors ? Oooh…

Il prit une mine faussement tristounette. Il savait qu'ils allaient se rejoindre après de toute façon ! Ce qu'il s'empressa de demander en retrouvant un grand sourire :

-On se retrouvera où ?

Dim 1 Oct 2006 - 14:54

[sorry du retard… les cours ont repris donc j’ ai parfois du mal à faire un post faute de temps]

Il sourit au baiser de Lén. Et serra un peu plus son étreinte même lorsqu’ils touchèrent terre. En profiter? Un petit peu peut être. Mais c’était si tentant que voulez vous, c’était impossible de résister.
Son compagnon regarda dans la rue, et Eal dirigea son regard vers le ciel. Là-haut l’obscurité était plus dense de seconde en seconde et chose étrange, pour lui, c’était l’ambiance sombre des toits qui le calmait.

Il se décida à le lâcher et plongeant son regard dans celui de l’elfe. Il faisait quelque chose qui ressemblait à une révérence et qui devait certainement en être une. Son sourire contamina Eal et l’oréade afficha le même sur ses lèvres. Ah que voulez vous, pour certaines choses, Eal est faible…

Il ferma les aussi aussitôt que les lèvres de Lén touchèrent les siennes. Un contact doux et chaud. Qu’il aimait bien ça, c’était vraiment un contact appréciable. Bah quoi c’est déjà fini? Déçu? Et pas qu’un peu mon gars…
Bah de toute façon ce n’était certainement pas la dernière fois qu’ils s’embrassaient (heureusement!). Alors en bon oréade qu’Eal était, il pouvait bien patienter à l’envie d’embrasser un peu plus…comment dire… passionnellement(?)… (on va dire ça)… un peu plus passionnellement Lén.

Il le suivit dans la rue et distingua à la lueur des lumières des boutiques deux rues qui se séparaient, l’un allait vers la résidence de l’elfe et l’autre orientait vers le lac des aquas. C’était le moment où ils allaient se séparer pour se retrouver après certes, mais tout de même se séparer.

L’air pseudo triste de Lén lui tira une esquisse de sourire et Eal leva sa main pour pincer (pas trop fort) la joue de Lén.)

- "Tsstsss-ttsss-tss-tss "

Un sourire moqueur était en place. Vraiment Lén, prendre des expressions comme ça c’est vraiment tentant pour taquiner. Non mais quel enfantillage!
C’est ça qui est adorable non? Exact!

Il lâcha la joue de Lén et attendit quelques secondes. Où ils allaient se retrouver? Et bien…
Il leva sa main et courba un peu le cou. Il chipota ainsi pendant deux minutes cherchant visiblement quelque chose dans son col. Il finit par en sortir une chaîne fine qui avait pendant au bout, une clé.
Chez Lén,… ils se rejoignaient chez Lén!

Il fit tourner la clé à sa chaîne et reposa son regard sur son compagnon.

- "Je vais chercher des affaires et après je te rejoins ça te va? "

[[Ô le mauvais post… fade… trop fade! Je suis désolé… tu sais le pourquoi du comment… enfin je veux dire tu sais pourquoi il est 1) si court et 2) si mauvais… trop de boulot trop de boulot….]]

Dim 1 Oct 2006 - 19:25

Aïe, aïe, la joue ! Petit elfe se mit à rire en sentant la main d'Eal lui tirailler la joue. Une fois qu'il l'eut lâché, il porta la main sur cette même joue, et fit une moue amusée.

L'oréade, lui, ayant ses deux mains libres, se mit à chercher quelque chose. Dans le col de son vêtement ? Quoi faire ? L'elfe le regarda faire en ouvrant des yeux étonnés. Mais que cherchait-il ?… Il avait mal arrangé son col ou… ?

Mais non, Eal, à la bonne surprise de son compagnon, sortit la clé de la maison, accrochée à sa chaîne. Lén joignit les mains en signe de joie et sautilla sur place.

-Aucun problème ! s'exclama-t-il avec les yeux brillants de bonheur.

S'il y avait un seul problème pour Lén très présentement, c'était de pouvoir rentrer en entier chez lui ! Il avait toujours aussi terriblement peur de mal finir, en se promenant seul dans les rues la nuit… Par plusieurs fois il s'était promis de ne jamais faire cela, mais il n'avait jamais réussi ! Il n'avait eu de cesse de déroger à cette interdiction personnelle ! Mais à chaque fois il s'en était sorti en très bon état, alors il espérait qu'une fois de plus il ne lui arriverait rien.

Il se rapprocha d'Eal et tira doucement sur son vêtement, proposant, au bon choix de l'interpellé :

-Tu peux ramener ceux-là aussi, si tu veux je te les laverai !

Allez, il fallait y aller ! Pour petit elfe, comme dit plus haut, cela serait difficile de se décider à rentrer tout seul, dans le noir, dans ces ruelles si étranges de nuit ! Enfin, sans doute qu'en courant, et surtout qu'en partant le plus vite tout de suite alors que la nuit était encore toute fraîche, toute récente, il parviendrait sans encombre chez lui !

Petit elfe saisit délicatement le visage de son compagnon entre ses mains et le rapprocha du sien pour l'embrasser encore une fois. Puis il se recula en riant, continuant d'attirer l'oréade à lui tandis qu'il reculait, l'embrassant plusieurs fois à la suite ! Jusqu'à ce qu'enfin ils soient au beau milieu de l'intersection entre leurs deux chemins séparés.

-A tout à l'heure ! dit-il en se détachant pour de bon, à regrets évidemment.

Il fit un petit signe de main à Eal, puis se tourna, releva le bas de sa tunique et se mit à courir pour rentrer chez lui.

[Je sais, aucun problème.
Qui ouvre le prochain topic ? Moi, vu que tu n'as pas le temps ?]

Lun 2 Oct 2006 - 19:43

Pas de problème, il pouvait jouer les parasites chez son compagnon. Et bien ça le réjouissait! Il n’aimait pas ça, mais avec l’accord de Lén, sa perception changeait du tout au tout et ça lui semblait une des meilleures nouvelles du moment.

Il sentit la prise de Lén sur lui et suivit son geste des yeux. Il laverait ses vêtements? Il pouvait le faire, mais si son elfe avait envie de s’y coller pourquoi pas. Une autre des solution c’était de le faire à deux, ce qui lui sembla choix judicieux! Il esquissa un sourire en imaginant Lén barbotant dans de l’eau savonneuse…(ça fait un peu fantasme de pervers… mais Eal avec son âge et sa santé est -en effet-un peu pervers)… Lén avec sa tunique qui colle à la peau au fur et à mesure… (… )

Le contact chaud des mains de l’aéra le ramena à la surface. Et il ferma instinctivement les yeux, sentant par la même occasion les lèvres de Lén toucher les siennes. Il le provoquait c’était pas possible autrement! Il avança sans se faire prier, se laissant totalement faire par Lén. Et tandis que les baisers se faisaient plus nombreux, il se surprit à avancer de lui même pour amplifier la pression de leurs baisers.

Des mots apparurent et sonnèrent comme une cloche. Déjà fini? Il rouvrit les yeux, souriant à Lén tout en le regardant partir. Bah de toute façon ils n’allaient pas rester séparé longtemps, mais ça lui semblaient quand même une éternité, surtout après de tels baisers.
Insatisfait? Bien sur, Eal est un capricieux, bougon et insatisfait constant.

Tandis que le croisement était vide, il plaça ses mains dans ses poches et se retourna vers sa propre route. Pour sa part il n’avait pas grand-chose à craindre des possibles bandits, l’inverse était un peu plus probable. Quoi que là il était de bonne humeur, donc, pas d’envie spécialement meurtrière en cet instant.
Il sifflait presque… mais vu que ça n’avait jamais été toléré dans ses mœurs il s’en retint.

[[*regarde son boulot* ils veulent me tuer…j’en suis sur… pour le post en effet ce serait pas mal que tu l’ouvres…merciiii ]]

C'est l'heure du spectacle ! - Vitevite ! - (privé)

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