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| Ca va passer [pv Tranlthanas] | |
| | Invité | |
| Mer 29 Juin 2011 - 17:59 | |
| Deux longs mois étaient passés depuis l'été chaud et éprouvant à crapahuté sur les moindres recoins de cette île pour faire plaisir à Tyrol. Deux longs mois ou son ventre c'était fait de plus en plus lourd. La fatigue avait commencer à se faire ressentir. Elle n'avait plus qu'une envie, celui d'être délivré de son ventre bien trop gros et bien trop gros maintenant pour lui laisser manier sa tendre amie à loisir. C'est tout juste si elle arrivait à se relever pour aller prendre l'air. Elle ne s'était jamais plainte, elle n'avait jamais rien dit. Et pourtant elle était à bout et elle en avait marre. A croire que ce bébé était bien dans le ventre de sa mère pour vouloir le quitter. La chaleur n'avait rien arranger c'était peut-être pour ça qu'elle accueillait avec tant de plaisir les premières pluies d'automne.
Tranlthanas et Solmyr avaient trouvés un chouette coin pour s'installer dans les montagnes avec une vue imprenable sur un des nombreux lac en contre bas. Les lieux étaient tranquille et paisible. Elle avait toujours penser passer sa grossesse avec l'épée à la main sur un champs de bataille à défendre chèrement sa vie et celle de sa progéniture et certainement pas à ce la couler douce dans une île paradisiaque avec un bel étalon et une fillette remplit du même feu qui animait son père. Plus le temps avait passer et plus elle avait prit la petite elfette sous son aile, lui avait apprit des secrets que seules les mères apprenaient à leur filles. Elle lui avait montré aussi longtemps qu'elle l'avait put à se battre comme une guerrière des terres froides.
Il devait être deux heures ou peut-être trois du matin quand Vykirinos sentit une gêne au niveau du ventre. Trop paresseuse elle attendit que sa passe et sombra de nouveau dans le sommeil sans jamais l'avoir réellement quitter. Puis à nouveau. Prise d'un doute elle se leva tant bien que mal, le tout en évitant de réveiller Tranlthanas qui dormait à côté d'elle et la petite sauvageonne qui dormait non loin de là. Epreuve au combien périlleuse quand avec son ventre on à du mal à voir ses pieds. On aurait put la surnommée bibendum que ça n'aurait pas été totalement faut. Une fois dehors elle s'installa contre la roche à l'air frais elle inspira profondément. Le bébé devait encore s'amuser a faire le grand huit dans son bide. Ha pour ça c'était un petit actif, une fois en sortie elle sentait que ça allait être une vrai rigolade d'élever un bébé aussi excité que ça. Elle passa une bonne demi heure à prendre le frais ça lui faisait tellement de bien. L'air humide, l'odeur de l'herbe et des sous bois qui montaient jusqu'à elle emporter par les bourrasque de vent. Ils avaient vraiment choisi un endroit stratégique même si elle en avait chier pour monté jusque là.
Puis à nouveau un coup qui la fit grimacé. Ha non mais là il n'y allait vraiment pas de main morte. C'était pas un alien il fallait qu'il arrête ça tout de suite, il pouvait pas lui défoncé la cage thoracique a coup de pied, encore il aurait fait du quarante six passe encore mais là c'était peine perdu. Elle prit appui sur la roche pour se remettre debout et continua un peu plus loin pour aller jusqu'aux latrines histoire de se vider la vessie pour que bébé arrête de la prendre pour un trampoline. Mais voila, quand vous n'y connaissez rien, que c'est la première fois que vous avez un petit et que personne vous ne vous a dit comment ça se passait, comment vous êtes censé comprendre que vous perdre les eaux. Bah voilà, là était le défit de ce petit, dire et faire comprendre à son imbécile de mère, qu'il allait arrivé. Que le bain était pas mal mais qu'il était temps de vidé l'eau de faire de la place et qu'il voulait respirer le grand air. Et bien on lui souhaite bien du courage à cet enfant. Elle finit par regarder à ses pieds, il lui fallut quelque instant avant que la lumière ne se fasse à tout les étages.
"……… hum? ………….hooo………..HOOOOOOOOO P*TAIN"
Elle se dépêcha de revenir à l'entrer de la grotte. Maintenant qu'elle avait comprit une seule chose lui important accoucher dans l'eau. Elle devait aller dans l'eau c'était tout ce que lui dictait son instinct. Et c'es sans plus de préembule qu'elle réveilla toute la joyeuse assemblés qui roupillaient comme des biens heureux.
"BORDEL !!!! REVEILLEZ VOUS !!!! Je perds les eaux!!!!! Tranlthanas amène moi au lac, je te dis que je perds les eaux."
Elle était un chouilla dépasser par les événements pour ne pas dire totalement paniquer parce qu'une amazone ne panique pas et n'as pas mal. Même si nom de dieu sa faisait un mal de chien. Elle avait envie de hurler à chaque contraction mais vous savez ce que c'est les vieilles habitudes ont là dents dur. Pour palier à ça elle avait choper le beau métisse qui dormait à ses côtés en règle général et le secouait comme un prunier pour le réveiller.
"Solmyr prends ton couteau je crois que je vais en avoir besoin."
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| | | Tranlthanas Courseaube
Nombre de messages : 296 Âge : 512 Race : Elfe Sabrone à l'état sauvage Poste : Emmerdeur (Peluche chauffante à l'occasion) Magie Contrôlée : Feu Feuille de personnagePuissance: (930/1000) | |
| Jeu 30 Juin 2011 - 19:51 | |
| Il était bizarre ce rêve. Il est connu que les rêves se contrôlent difficilement. Tranlthanas ne s'était en tout cas jamais exercé à les influencer, comme beaucoup de personnes lambdas. Aussi ne comprenait-il pas vraiment ce que fichait sur son chemin un chat blanc vêtu d'un veston bleu et d'un collier de perles, ainsi que deux enfants, un garçon et une fille courant comme des dératés dans une ville au décor aride et en ruines. Si ça pouvait les amuser… Il supposait que la fille était la sienne, elle était de petite taille et avait les cheveux longs ; Toutefois, il ne distinguait dans le brouillard jaunâtre et les vagues de chaleur que deux ombres noires filant comme des flèches d'un bout à l'autre de son champ de vision. Tandis qu'il avançait sans voir à plus de cinq mètres, il crut entendre quelqu'un hurler dans le lointain, un truc incompréhensible et sans doute pas très passionnant. Ca ressemblait à des remontrances. Les gosses avaient dû faire une connerie. Et vu que c'était pas son affaire actuellement, l'elfe resta planté sur place comme un crétin, comme si attendre suffirait à faire cesser ce qui ressemblait maintenant à une tempête de sable. Il ne savait pas ce qu'il foutait là, mais il était au moins sûr de pas y revenir : On se faisait rudement chier ici.
Les remontrances continuaient en se rapprochant, puis quelqu'un le percuta par l'arrière pour le secouer en gueulant. Et le rêve se finit sur ces entrefaites tandis que la voix de sa tendre Amazone lui martelait l'ordre de l'emmener au lac à cause d'une histoire d'eau.
"Fldsmdfr… Hon ? Hmrg, woh… WOOOOH !"
La main du métis, après avoir brassé vaguement le vide, choppa le premier bras à sa portée pour faire cesser la secousse. Il l'aimait bien mais fallait pas pousser. Elle était bientôt à terme et n'avait jamais manifesté de désir hors de propos durant sa grossesse, prouvant à elle seule que la rumeur voulant que les femmes enceintes soient saisies d'envies parfaitement incongrues à des moments tout à fait inopinés était infondée. Elle allait pas s'y mettre maintenant quand même… Il grogna avec humeur :
"Quoi l'eau ? T'en as pas assez comme ça dans l'corps ?"
Non, il n'était pas frais au réveil, surtout après avoir croisé un chat aussi richement apprêté que celui qu'il avait rencontré. En déplacements, lorsque la personne de quart le réveillait en catastrophe à cause d'une attaque nocturne, il l'était plus ou moins, mais son action première se limitait à attraper une arme et à se lever avant de réfléchir ; Là, on lui demandait l'inverse. Solmyr s'était levée et sa silhouette se découpa derrière Vykirinos. Deux mirettes couleur de soleil couchant fixaient tour à tour l'elfe et l'Amazone avec calme.
-E' veut accoucher dans l'eau, expliqua-t-elle avec un vocabulaire plus à même de faire réagir son père présentement ensuqué.
Sauvageon stoppa effectivement son bâillement en pleine action. Aaah ben voilà, fallait le dire… Il crut simplement bon de remarquer :
"Bonne idée. Le temps qu'on descende, elle sera prête."
Solmyr vint poser ses mains sur les épaules de Vyky, et l'Amazone put sentir que la gamine tenait bien son couteau dans une des mains en question. La voix amusée lui parvint aux oreilles :
-J'ai couteau, mais on va ptêt y laisser une chance de sortir seul avant te couper le ventre.
Un sourire calme se peignit sur les lèvres de la gamine qui demeurait peu impressionnée par la situation. Vykirinos avait pu remarquer que peu de choses l'impressionnaient en réalité ; La petite avait toujours l'air d'avoir tout vu, comme si chaque évènement de la vie n'était qu'une banale formalité découlant de façon logique d'une suite de circonstances réunies dans un parfait processus de relations de cause à effet. Rien de plus, rien de moins. Quand son père prenait les choses tout feu tout flamme et brûlait la réflexion par les deux bouts, Solmyr restait de marbre le temps d'échafauder une liste de plans détaillés et de solutions alternatives qui, écrits, aurait pu couvrir entièrement le tronc d'un chêne deux fois millénaire.
-Faut d'linge et d'l'eau. Chaude, précisa-t-elle aussitôt avant que Vyky n'ait pu ouvrir la bouche.
Elle s'éloigna et alla chercher le linge en question. Tranlthanas se dit qu'il allait volontiers laisser gérer sa fille ; Il l'avait déjà tirée du ventre de sa mère il y avait de ça une centaine d'années, chacun son tour un peu, là…Ceci dit, il était toujours autant secoué, même une fois redressé sur un coude. Il se redressa donc complètement cette fois, dans un deuxième mouvement typique du mec qu'on fait chier à deux heures du mat' alors que y a pas de menace apocalyptico-intergalactique directe. Il se leva avec flegme, se pencha et tendit les bras de manière à faire relever l'Amazone engrossée jusqu'aux gencives. Et comprit aussi à cet instant que quand elle parlait d'eau tout à l'heure, elle devait pas parler que du lac. Bon. Il banda donc les muscles et hop, la fit mettre sur ses deux pieds. Il cala un bras dans le bas de son dos et l'autre entrelacé dans le sien pour la tenir. La descente jusqu'au lac s'annonçait… FUN. Et encore, en allant en descendant ça allait mieux qu'à la montée, elle en avait de la chance. Ils sortirent entamer la descente tandis que Solmyr rassemblait quelques affaires dans une bassine en cuivre.
Le chemin qui menait au lac était visuellement inexistant ; Si la petite tribu était parvenue à s'isoler, c'était évidemment au prix d'une ascension ardue via des moyens qui décourageaient en général le commun des mortels de tenter l'exploration. Tout était raide, à pic, édenté et impraticable. Autant dire que l'exercice était hautement prohibé par le médecin traitant et le gynécologue des femmes enceintes standards. Pourtant, là était un très bon entraînement de respiration, et une épreuve bénéfique à la circulation sanguine.
Tranlthanas prenait les précautions nécessaires pour que Vykirinos ne glisse pas malencontreusement et ne finisse la tête la première dans les caillasses, mais ses gestes étaient loin de la couver. Il dégageait le terrain et la maintenait fermement arrimée dans les passages délicats, aussi peinard et détaché que d'habitude. Voire même… De très bonne humeur maintenant qu'il était réveillé. En même temps, on ne lui enlèverait pas le bonheur qu'était le sien de savoir qu'un deuxième enfant allait rejoindre sa descendance. De fait, il avait quand même intérêt à garder la mère en un morceau jusqu'à l'arrivée.
"Un pied dvant l'autre, ça va l'faire", dit-il avec un sourire en coin, "Y aura plus qu'à t'coucher une fois en bas. Ca va être vite vu. Solmyr est bonne accoucheuse, elle a fait une formation exprès pour toi."
Ce qui était vrai. D'ailleurs, Solmyr les dépassa en courant, preste et légère comme un joyeux cabri. Tenant sa bassine chargée à bout de bras au-dessus de sa tête, elle leur cria en ricanant qu'elle les attendrait en bas s'ils étaient encore vivants à l'arrivée. Amusé, Tranlthanas se contenta de penser, tout en aidant Vykirinos à passer un escarpement, que s'il devait mourir ce soir ce serait par la main de l'Amazone et pas autrement. Sûrement avec la peau arrachée et la tête partie en vadrouille, quelque chose comme ça. BON APPETIT, qui reveut des lasagnes ? |
| | | Invité | |
| Mar 5 Juil 2011 - 11:27 | |
| Mais pourquoi dans ses coups de temps là les hommes était aussi long à la détente. Pourquoi ne pouvait il pas se réveillé rapidement comme tout le monde. Non mais franchement. Lorsqu'elle sentit la main de l'elfe se referme sur son bras elle soupira de soulagement. Enfin il daignait quitter le monde des rêves pour revenir dans le leur et bah c'était pas trop tôt. Non ce n'était pas comme si elle avait un polichinelle dans le tiroir qui demandait cas sortir pas du tout. Je t'en prie amour réveille toi tout en douceur. Tu veux des croissant avec ton café? Non mais foutre dieu on n'était loin d'un matin calme là. Y 'avait urgence alors même si il l'avait stopper dans ses gestes elle continuait de lui intimer l'orde de manière subtile de l'emmener au lac.
"AU LAC BORDEL!!!"
Non mais c'était pas une envie de femme enceinte là……. enfin si mais c'était urgent tout son être lui disait que l'accouchement devait se passer dans l'eau et nul part ailleurs alors il allait pas la gonflé et il allait bouger son mignon petit cul et la conduire en bas. De l'eau dans son corps? Elle resta totalement statufier une minute, puis tourna la tête vers Solmyr l'air navrée et desespérée.
"Il est con ton père ou très con? "
Qu'est ce qu'il n'avait pas comprit dans sa phrase. C'était pourtant clair ce qu'elle voulait. Il était très tôt le matin, elle était a terme, elle venait de perde les eaux…. pourquoi en comprenait il pas que le bébé arrivait? Heureusement la petite eflette était là pour traduire, sa sauveuse, son ange gardien en cet instant. Elle l'aimait plus que tout durant cette seconde ou elle fit comprendre à son père que le bébé était là. Elle la gratifia d'un sourire béa. Puis elle se rappela que le matin à son homme en tout cas, il valait mieux lui parler de manière lente et concise. Pourquoi avait elle oublié ce petit mini maxi détail si important. Sans doute parce qu'elle était totalement paniquer par son tout premier accouchement. Alors qu'elle se massait les tempes et respirait profondément pour essayer de diminuer la douleur des contractions elle sentit les petites mains de sa fille adoptive sur ses épaules. Elle avait prit le couteau. Bonne idée. La phrase de la petite la fit sourire. Elle avait de l'humour même si elle, elle n'était pas sur de pouvoir en faire beaucoup en ce moment.
"Ouaip c'est une bonne idée, mais je pensais pas à cette utilisation là du couteau."
Avoir Solmyr a ses côtés la rassurait quand même mine de rien, étrange vu que c'était elle l'adulte, mais elle était toujours d'un calme olympien quoi qu'il se passe autour d'elle. Vyk en était venu a se demander si elle ne resterait pas de marbre si elle était prise dans une éruption volcanique. La gamine était tellement flegmatique. Alors que Vykirinos était encore en train de bénir les cieux et ses ancêtres d'avoir la petite à ses côtés, la gamine donnait déjà des directives, des linges et de l'eau chaude. L'amazone leva les yeux vers le père du bébé qui avait décider de réveiller toute le petit groupe. Il était un Igni, il allait bien se servir de son pouvoir pour chauffer l'eau du lac dans le périmètre ou ils se trouveraient. Pour ce qui était de l'eau, dans un lac ou à proximité elle pouvait en fournir autant que Solmyr en voulait, le seul problème c'est que là elle allait devoir fournir pas mal d'effort pour faire sortir le bébé et le placenta. D'ailleurs monsieur consentit enfin à se lever et dans sa grande mansuétude il tendit les bras pour aider la guerrière en cloque jusqu'au yeux à se remettre sur ses jambes qui la portait avec difficulté mais même ici, elle refusait d'être un poids mort et de se faire aider plus que de raison. Elle avait sa fierté non de dieu. Enfin fierté…autant qu'on peut quand on est nue comme un ver et que vos cuisses sont humides à cause de l'accouchement. Comment dire que d'un coup tout votre sex-appeal et votre glamour attitude vient de chuter à moins quinze en dessous de zéro?!
Lorsqu'ils sortirent de la grotte bras dessus bras dessous et qu'elle regarda la descente, elle en vint à souhaiter de jamais être monté ici, mais après tout c'était la descente et non la monté elle s'estima heureuse dans son malheur. Elle prit une grande inspiration et commença la descente à l'aide de son tendre et doux ami. Elle ne voyait pas à cinq mètres devant elle mais elle faisait confiance à Tranlthanas. Sa mère fut elle encore en vie lui en aurait voulu de se confier autant à un homme. C'était à l'encontre de leur apprentissage. L'homme était la pour leur donner leur semence et bon ensuite à jeter. Elle, elle était resté avec lui. Sans doute la plus grosse erreur car elle c'était attacher à lui - même si elle ne l'avouerait jamais - et à sa fille. Aussi en ce moment elle remettait sa vie et celle de son bébé entre les mains de son compagnon se concentrant uniquement sur sa respiration. Solmyr les dépassa, un vrai petit cabri, elle avait le pied aussi sur qu'une mule en haute montagne. Elle leur cria qu'elle les attendait si ils étaient encore en vie. Vyk aurait bien répliquer mais si elle desserrait les dents, elle allait leur vriller les tympans et la n'était pas vraiment le but rechercher. Une formation exprès pour elle? Cool elle avait accoucher quoi, une louve? une ourse, une tribu de marmotte? Elle savait que tout les deux, le père comme la fille étaient plus vieux qu'elle mais quand même. Pourtant elle faisait toute confiance en la gamine.
Elle obligea au moins cinq fois Tranlthanas a s'arrêter, elle se serait bien tordu de douleur mais son ventre l'en empêchait. Elle respirait de plus en plus comme un petit chien. La descente fut longue trop longue à son goût et à celui de ses jambes. Une fois en bras elle entra dans l'eau et celle ci prit corps. L'eau jailli pour envelopper l'amazone et la soutenir puis l'allonger doucement. Une fois dans l'eau elle eu l'impression de revivre, surtout allonger, jusqu'à ce qu'une autre douloureuse contraction lui rappel à son bon souvenir. Haaa mais non c'est vrai les accouchements ça ne faisait pas mal, c'était pas du tout douloureux, pas sale. Hop on arrive on pousse une fois, le bébé sort et voila il est poser sur le ventre de la maman tout propre tout beau et tout le monde et comptent. "Haa tu verras donner la vie et avoir une fille c'est la chose la plus belle que tu puisse rêver." Moooon cuuul oui. Non mais elles étaient toutes masochistes celles qui lui avaient racontés se genre de connerie. Et puis comment savoir que ce serait une fille hein? C'était comme la roulette russe, on pouvait pas prévoir. Et une fois là si c'était un mec elle ne pourrait pas lui dire, non retourne d'où tu viens je te veux pas. C'était pas comme ça.
Elle allait demander à Solmyr le couteau quand une contraction plus douloureuse que les autres lui fit tendre tout ses muscles. Elle rejeta la tête en arrière et se mordit la lèvre inférieur jusqu'au sang. Elle souffla et entre deux halètement elle réussi à articuler.
"Sol..solmyr ton….couteau."
La petite lui donna et elle coinça le manche entre ses dents. Ainsi elle ne se laisserait pas à crier et elle ne se couperait pas les lèvres. |
| | | Tranlthanas Courseaube
Nombre de messages : 296 Âge : 512 Race : Elfe Sabrone à l'état sauvage Poste : Emmerdeur (Peluche chauffante à l'occasion) Magie Contrôlée : Feu Feuille de personnagePuissance: (930/1000) | |
| Mar 5 Juil 2011 - 20:18 | |
| Tranlthanas ne compta pas le nombre de fois où elle le fit arrêter pour reprendre son souffle. Accoudé à un surplomb ou assis sur un rocher, il attendait que Madame soit de nouveau opérationnelle, jetant un œil perplexe à sa façon de respirer. C'était pas bon du tout. Certes, il n'accouchait pas très souvent lui-même, mais il aurait pensé que l'Amazone aurait su se servir de ses capacités physiques de combattante pour les mettre au service de l'accouchement ; Pour l'instant, elle peinait et il n'avait pas besoin d'avoir fait six écoles de médecine pour le voir. Elle pouvait bien serrer les dents, quand ça turbine en-dedans, on peut bien nier tout ce qu'on voudra, ça turbinera toujours autant. Il la releva autant de fois qu'il fallut pour qu'ils arrivent en bas entiers, dans le noir et au seul éclairage de la vue elfique de Sauvageon qui refusa de s'aider d'un quelconque sort de feu ; La nuit en montagne, surtout sur cette île, il valait mieux éviter d'attirer l'attention des créatures et autres rôdeurs nocturnes avec une lumière outrageusement tentatrice et indicative. Autant se balader avec un panneau multicolore et clignotant signalant "PROIES, ICI, PAS CHERES, HOMME, FEMME ENCEINTE - 2 en 1 - ET ENFANT AU RABAIS EN POSITION DE FAIBLESSE." D'accord, on abuse, mais l'exagération est toujours un plaisir narratif pour occuper quelques lignes de façon subtilement comique.
L'unique mâle de la mini-tribu n'aurait pas eu beaucoup de mal à s'occuper de foutre des tannées à toute menace approchante tandis que Solmyr assurait comme une professionnelle de la mise bas, mais au fond son instinct et son éducation de Sabrone lui disaient en chœur de ne pas prendre ce type de risque quand un enfant est prêt à paraître. Les risques, il fallait les limiter. Leur odeur, sans doute portée par l'air, leur chaleur corporelle, puis plus tard les bruits et l'utilisation de magie étaient des aides suffisantes au repérage pour les prédateurs, mais des aides qu'ils ne pourraient réduire. Autant ne pas en rajouter d'autres, donc. Ah oui, autre ficelle narrative : Prendre un détail, le plus infime qui soit, et le développer à fond sur deux paragraphes détaillés et très premier degré. Une fois que vous avez fait ça, considérez avec fierté que vous avez tout gagné.
Tranlthanas se prit plusieurs semblants de gamelles (un vague vacillement du haut du corps, en fait) dans le restant de la descente au fur et à mesure que les rochers se faisaient petits, jusqu'aux rocs, puis aux gadins, puis aux cailloux et enfin au gravier dans lesquels il provoquait lui-même une fausse chute afin d'éviter celle de Vyky. Lorsqu'enfin elle passa le dernier cap, il la laissa aller à l'eau seule comme une grande et rejoindre Solmyr qui attendait avec sa bassine remplie d'eau posée sur la rive, et toutes les autres affaires proprement et soigneusement rangées à côté par ordre d'utilité. Elle ne prit pas la peine de retrousser son pantalon et entra toute habillée – si tant est que l'on put la considérer habillée au vu de ses simples nippes déchirées – dans l'eau, suivant le mouvement de Vykirinos. Elle jeta un œil à son père, le cherchant dans la nuit noire à l'aide de la vision dont elle avait hérité. Elle le vit amorcer un tour du propriétaire. Il vérifiait qu'aucun mouvement ne se faisait alentours, des mouvements autres que les leurs et qui leur auraient posé problème durant l'accouchement. Elle laissa faire, bien que souriant intérieurement en sachant qu'elle avait déjà fait le tour du lac et reniflé chaque recoin dans un périmètre suffisamment vaste. Mais… Elle ne pouvait objectivement pas être contre une seconde vérification.
Elle vint se placer face à celle à qui on souhaitait la fête en cette douce soirée, trouvant son pouvoir de l'eau bien pratique. Solmyr pouvait rester là où elle avait pieds. Tant bien que mal, elle tendit le couteau à la demande de Vyky en levant son petit bras, et la vit s'en enfourner le manche dans la bouche avec un haussement de sourcil. D'acc… ord. Elle ne trouvait pas cela pratique mais s'abstint d'en faire cas pour l'instant. On verrait ça plus tard. Tandis que le paternel continuait son balisage, la gamine rentra dans le vif du sujet avec le tact qui faisait aussi partie de son héritage, retroussant ses manches et allant tout de go vérifier que le passage était suffisamment ouvert pour laisser passer le colis. Et… Oh, oui, il l'était. Le crapahutage forcé du flanc de montagne et l'effort sous-entendu par-là avait bien joué son rôle, comme l'avait dit Papa. Bon, plus qu'à faire le plus dur : Sourieeez, on n'y est pas du touuut. Ah, Papa revenait. Solmyr montra la bassine du doigt et reposa son regard sur l'origine du Monde tandis que Tranlthanas allait chauffer l'eau de la bassine. Il était bien conscient que son rôle se bornerait à ce genre de tâches, mais des fois ça fait du bien de pas faire que dans l'épique, aussi… Il colla ses mains sur le cuivre et laissa grimper la température. Solmyr trouvait l'eau froide vu qu'elle n'était pas en action pour le moment et réprima un bâillement alors que l'Amazone face à elle bouffait le couteau par le manche en haletant par à-coups. Comme son père, la gamine aux yeux d'ambre remarqua qu'il y aurait un travail de respiration à faire…
Tranlthanas trempa le premier linge de la liste dans la bassine brûlante, l'essora et le passa à sa fille. Oui, ils savaient ce qu'ils faisaient et cela se voyait : L'un pour l'avoir déjà fait, la seconde pour en avoir appris par cœur la théorie et en avoir répété les gestes à vide. Et ils y travaillaient de concert. Solmyr prit le linge chaud et en couvrit le ventre. Un deuxième, soigneusement plié, atterrit sous les hanches de la victime du jour, la fille l'y glissant pendant que le père soulevait Vykirinos. Puis Solmyr retourna à l'avant et Sauvageon dérangea encore l'Amazone qui n'était pas au bout de ses peines en se forçant une place derrière elle afin de lui servir de siège. Il allait adorer cette place, pour sûr, lui qui était à portée de voix, de griffes, de taloches et autres joyeusetés. Vyk put remarquer qu'il avait pris, entre les linges rangés, un flacon qu'elle aurait juré ne jamais avoir croisé à la grotte. Il allait pas la chloroformer quand même ? Eh ben… Va savoir, si t'es pas sage… Si tu m'emmerdes trop… Ahaha. En fait non. Il en fit tomber plusieurs gouttes dans la paume de sa main et se mit à la masser le long de la colonne vertébrale. Non, il ne lui prenait pas une subite envie de la choyer avec un sensuel massage aux senteurs aphrodisiaques ; Il lui appliquait juste une huile censée amoindrir les douleurs et prévenir un accouchement difficile. Ça sentait le clou de girofle et la noisette, et Tranlthanas détestait ça : Le tout mélangé avec du thym et du palmarosa, cocktail parfait pour lui filer la gerbe… Aussi appliquait-il le tout en semi-apnée en évitant d'y foutre copieusement les narines. Pendant ce temps, il se servait encore de sa température corporelle pour chauffer l'eau en vue de l'agréable jacuzzi-party improvisée de ce soir. Don't you know, pump it up, you gotta pump it up…
Solmyr regarda Vyk et annonça, sans crier ou parler trop fort inutilement :
-T'pourras pas garder couteau tout l'temps. Faut respirer entre deux poussées. Un linge c'mieux… Bon, enlèves-y. Enlèves, faut prendre ton souffle correc't'ment comme si tu d'vais courir longtemps et garder souffle pour aller au bout.
Tranlthanas cessa le massage pour retirer le couteau de force de la bouche de sa mordante compagne.
"Expire jusqu'au bout. Expirer, pas inspirer. Après t'inspires un peu. Pareil qu'un combat normal."
Attendant qu'elle fasse ce qu'on lui dise parce que de toute façon elle n'avait pas le choix, ils la regardèrent fixement. En attendant, Tranlthanas se resservit de l'huile qui sent mauvais pour cette fois masser la nuque de l'Amazone. Tout en gardant bien sa propre tête en arrière parce que sans déconner... Le pire c'est que ça fonctionne, cette merde, mais bon sang… Cinq minutes de massage qui lui furent olfactivement invivables. Solmyr avait pris le relais de son père et donnait le rythme de la respiration : On expire fort, on prend une grande inspiration, on expire fort, on prend une grande inspiration, on expire fort…
-Et là, quand t'as plus d'air, petite inspiration eeeeeeeeeeeet POUSSEUH !!
Moment de synchronisation extrême où Tranlthanas passa un bras sous celui de Vyky pour lui saisir l'épaule et se coller à elle pour lui servir de chaise longue tandis que l'autre main lui refourguait le manche du couteau dans le bec genre bouffe-moi ça et POUSSEUH. Solmyr continuait d'indiquer "poussepoussepoussepousse" tant qu'elle pouvait, chantonnant et surveillant Vykirinos du coin de l'œil et attendant qu'elle frise l'apoplexie avant de la faire stopper et de lui indiquer de respirer encore. Maintenant, elle comprendrait que le couteau ne lui servirait pas de grand-chose entre deux poussées, à part l'empêcher de souffler. Mais si elle tenait à l'avaler… On pouvait espérer que le Bébé soit suffisamment averti de la situation pour tenter lui-même une césarienne par l'intérieur. Ça règlerait bien des problèmes et ça ferait gagner du temps.
-Bon, on r'commence ! pépia la gamine, joyeusement inflexible.
Eh oui parce qu'en fait, ça marche pas du premier coup, ahaha. Le manège allait se répéter un bon nombre de fois dans les tortillements, les gémissements, les ordres donnés par Solmyr et surtout dans l'eau chaude. Au moins, ça, c'était bien. Entre deux poussées, la gamine sortit des jambes de Vyky pour aller chercher un nouveau linge, tout petit, qu'elle trempa plus loin dans l'eau fraîche, le ramenant pour le poser sur le front de la travailleuse. Elle trempa et essora de nouveau les deux autres dans la bassine brûlante pour les remettre en place, versant cette fois de nouvelles gouttes du mélange d'huiles dessus afin d'éviter à son père d'avoir à renouveler les massage alors qu'il était occupé à tenir l'accouchée en position semi-assise et qu'il galérait autant qu'elle à chaque poussée vu les grimaces qu'il tirait en se faisant, au choix : Coincer la tête dans une clé de bras dans le cou de l'Amazone, déchirer la peau du bras, tordre celle du poignet... Rayer les mentions inutiles. Solmyr, elle, n'avait pas ce problème et s'amusait bien. Elle crut bon d'encourager la future mère en annonçant qu'elle voyait la tête dépasser, ce qui était quand même une bonne chose de faite. Elle n'eut qu'à se pencher pour tenir la petite tête en question sous l'eau et l'amener délicatement vers l'arrière en vue de dégager les épaules. Et le manège recommença. |
| | | Invité | |
| Mar 12 Juil 2011 - 20:53 | |
| Elle ne respirait pas bien. Bah ouais possible mais elle était terrifié elle avait mal et c'était la première fois qu'un bébé sortait de son corps et elle se disait de plus en plus que ça ne passerait jamais que c'était trop gros. Alors heureusement que Tranlthanas n'avait pas fait de remarque sur ça sinon elle lui en aurait coller une avec tout le peu de force qu'elle avait encore. Un accouchement sa vous épuise un truc de fou. Elle préférait encore faire un marathon ou un triathlon.
Quand elle entra dans l'eau c'était juste une pure merveille. Son élément venait à son aide et c'était plutôt facile de s'allonger mais elle ne voulait pas trop l'utiliser au cas ou elle en est besoin en urgence. Elle ouvra de grand yeux lorsque Solmyr alla tâter si elle était prêtre. C'était pas vraiment ce à quoi elle s'attendait. Ca ne la dérangeait pas mais c'était pas du tout ce à quoi elle c'était préparer. Pour le moment le couteau lui convenait très bien. Tout le monde enfin les deux personnes ici présent s'agitaient autour d'elle, pour dire vrai elle s'en foutait un peu elle essayait de respirer le plus normalement du monde mais c'était pas facile avec cette douleur qui lui vrillait les tripes. Tranlthanas vint se placer derrière elle. Une idée plutôt judicieuse pour son dos mais pas pour lui. Encore elle ne contait pas hurler pour ne pas attirer les prédateurs, en revanche pour ce qui était de le griffer et autres ça c'était possible. Lorsqu'elle vit la bouteille elle ouvrit de grand yeux l'air de dire "Non mais attends tu délire là " puis lorsque il la massa elle soupir d'aise enfin autant qu'elle le pouvait. Sa soulageait son dos. L'odeur elle ne la dérangeait pas ça lui rappelait les herbes de la prophétesse de sa cité qu'elle utilisait.
Si le beau sauvageon était de bonne humeur, Vykirinos elle douillait comme pas possible. Elle regardait Solmyr et fixait toute son attention sur elle pour ne plus penser à la douleur mais c'était très difficile bien que les huiles de Tranlthanas commençaient à faire doucement effets. A contre coeur elle laissa sauvageon prendre le couteau et elle prit une grande inspiration peut-être la plus grande de toute sa vie. Elle essayait de tout écouter. Il lui fallu un moment pour assimiler le truc. Les combats réels elle connaissait plus que bien mais elle avait l'impression que c'était tout de même différent. Le mâle derrière elle avait des hauts le coeur et bien ça promettait, manquait plus qu'il lui gerbe sur les cheveux. Journée formidable dit donc.
Puis au bout d'un moment et une fois qu'elle eut prit le rythme tout le monde entra dans le vif du sujet. Première poussée sans doute la plus douloureuse quoi que il fallait attendre encore de voir lorsque la tête voudrait sortir ou encore les épaules. Soit elle avait de la chance et sa peau se détendrait soit le bébé la déchirerait ho joie bonheur. Elle faisait tout ce que lui disait le petite autant de fois qu'elle le lui demandait. Elle aurait aimer que tout ce fasse en une seule pousser mais c'était pas le cas. Elle s'imaginait déjà être encore là lorsque l'aube se lèverait. Autant dire trois ou quatre heures après. Si ont lui donnait le choix elle aurait aimer que tout se passe en une heure maximum. Elle avait mal, elle était épuisée elle n'attendait plus qu'une chose… la délivrance. |
| | | Tranlthanas Courseaube
Nombre de messages : 296 Âge : 512 Race : Elfe Sabrone à l'état sauvage Poste : Emmerdeur (Peluche chauffante à l'occasion) Magie Contrôlée : Feu Feuille de personnagePuissance: (930/1000) | |
| Mer 13 Juil 2011 - 15:45 | |
| La délivrance ? Vous voulez dire là, maintenant ? Tout de suite ?... Comment vous dire…
Evidemment, ladite délivrance n'arriva pas au bout d'une heure. Une heure, et même plus, c'est ce qui leur avait fallu pour dégager la tête. Encore heureux que Vykirinos ne chronométrasse pas sa performance, auquel cas elle aurait sacrément gueulé en voyant le score marqué à l'étape ; Heureusement, le temps passe vite quand on s'amuse… Hein. Bon. La douleur avait été réduite au minimum, entre l'eau chaude et l'huile, ils ne pouvaient pas faire mieux, voilà tout ce qu'il y avait à dire. Sans ironie ou mesquinerie. Et le boulot de Tranlthanas se bornait à tenir la travailleuse en bonne position. Tant que celle-ci ne perdait pas connaissance, on pouvait considérer que tout se passait bien ; Lui encaissait stoïquement les agrippades de sa compagne. Il la tenait fermement comme on maîtrise un fou en pleine crise de démence, les yeux dans le vague : Il ne regardait pas le ventre, ni les jambes écartées, ni même Solmyr qui campait entre elles deux dans l'attente de pouvoir tirer le nouveau-né hors de sa cachette. Non, l'elfe regardait simplement l'eau noire en évitant de se concentrer sur son actuel torticolis.
-Ayé, voilà les bras, dit tranquillement Solmyr en se penchant un peu plus dans l'eau et s'y enfouissant jusqu'aux épaules.
Elle venait d'attraper les petites mains, comptant silencieusement le nombre de doigts que chacune comportait. Cinq. Cinq doigts chacune. Elle soupira de soulagement. Puis ses mains glissèrent jusque sous les aisselles du bébé, qu'elle saisit fermement, bien amarré et prêt à partir. A nouveau, elle donna le rythme à Vykirinos, la regardant droit dans les yeux sans être sûre d'être vue en retour dans le noir de la nuit. Expirer, inspirer, expirer, inspirer, expirer, inspirer et POUSSEUH. Ou plutôt, pour la gamine, "TIREUH". Désormais, elle pouvait concrètement aider la mère en dégageant un bout de bébé supplémentaire à chaque poussée. Elle était un peu plus utile que précédemment, mais… Maintenant, elle était fatiguée. Et le bout de ses doigts étaient ridés à force de rester dans l'eau. Elle trouvait tout de même que tout ceci était très long... Mais elle tiendrait. Ce n'était pas compliqué de se forcer un peu vu la situation, et de plus, elle avait hâte de découvrir le sexe du bébé. Elle ne voyait presque rien sous l'eau, aussi noire que le ciel, mais elle sentait que le bassin se dégageait. Elle changea de position, mettant de nouveau la main sous la tête du nourrisson et se servant de son autre bras pour tirer en l'enroulant autour du petit corps. C'était étrange de sortir un corps d'un autre. On aurait dit un genre d'exorcisme, comme Lén les lui avait décrit…. Mais version plus…. "physique". Solmyr se trouva un instant dégoûtée de cette idée. Considérer un accouchement comme tel ne lui était pas familier, ce n'était pas en ces termes que son père lui en avait parlé. Mais là, depuis son point de vue, que dire ! Depuis les premières loges, eh bien… Si, ça ressemblait un peu à ça. Quand même.
Le bassin venait de se libérer lorsqu'ils prirent conscience que le ciel s'était éclairci et qu'ils pouvaient enfin voir plus loin que le bout de leur nez. Enclavés qu'ils étaient entre un pan de forêt et la montagne, ils ne verraient pas le soleil se lever sur la mer. Mais le ciel avait lentement viré du noir d'encre au bleu roi. Les rares étoiles de la nuit venaient de s'éteindre, l'une après l'autre, et la lune avait disparu derrière les Sommets Endormis. Ce n'était pas encore l'aube, c'était ce moment de flottement étrange entre la nuit totale et les premiers rayons de soleil, cette transition lente et silencieuse entre l'obscurité et la lumière. Le temps qui se suspend, et l'on s'attendrait presque à ne jamais voir la nuit laisser sa place au jour. C'est ce moment là que choisit le bébé pour se laisser entièrement tirer hors du ventre de sa mère. Il n'était sans doute pas dépaysé de passer de l'eau à l'eau, se disait la nouvellement grande sœur qui tenait la petite chose nue et froissée entre ses bras ; Aussi décida-t-elle de l'en sortir ! Elle remonta le paquet, et, sitôt arrivée à l'air libre, la chose en question poussa un cri trop vigoureux pour être celui d'un elfe. Solmyr, surprise, manqua de boire la tasse en reculant. Sous le coup de l'étonnement elle faillit aussi lâcher la source des cris, mais un réflexe salvateur la lui fit aussitôt rattraper avant qu'elle ne boive la tasse à son tour. Tranlthanas soupira et lâcha la prise de catch qu'il maintenait depuis des heures.
Solmyr jeta un regard étrange à son père, partagée entre l'excitation et la gêne. Sa main s'était mise en avant de la bouche du gueulard miniature, sans se poser totalement dessus, hésitant à s'y plaquer pour le faire taire ; Hélas, elle ne pouvait totalement se résoudre à le faire, craignant d'entraver le processus de déblocage des bronches. A hurler comme ça, il était possible que des ennuis arrivent… Sauvageon tira une ultime fois le couteau de la bouche de Vykirinos, faisant signe à sa fille d'approcher. Elle obéit en silence. Il se pencha vers elle dès qu'elle fut à portée et coupa le cordon propre et net.
"On décarre", ordonna-t-il.
La gamine ouvrit la bouche, la referma, la rouvrit, la referma encore ; Aucun son n'en sortit. Il avait dû comprendre ce qu'elle avait voulu lui dire par le regard quelques secondes plus tôt, mais elle resta incapable de bouger encore un moment.
-Et si y'a un autre ? lança-t-elle enfin, plongée jusqu'à la taille dans une eau qui se refroidissait trop vite à son goût.
Tranlthanas secoua la tête. D'accord, Vyky avait eu un bide de la taille de l'île, mais il avait déjà demandé à Lén de vérifier en douce ce point-là lors d'une de ses visites à la grotte : Il n'y avait eu qu'un bébé dans ce ventre, donc, il n'y en aurait qu'un en-dehors. Le métis s'extirpa de sa position sandwichée entre l'Amazone et la rive et se redressa avec l'impression d'avoir été soumis à un puissant sort de coercition durant toute la nuit. Solmyr resta encore une minute à réfléchir à la possibilité d'un deuxième bébé, mais comme rien ne venait et que les contractions avaient cessé, elle regarda Vykirinos avec une neutralité totale quant à un quelconque jugement de valeur concernant ce qu'elle allait lui annoncer.
-C'est un garçon.
Sur ce, elle sortit de l'eau et alla emmailloter ledit garçon dans les linges restants qu'elle avait préparé pour lui. Elle vida la bassine et remit tout en pagaille dedans, se servant des linges humides que son père venait de lui rapporter pour tapisser le fond de la bassine. Elle en fit un landau, y installant soigneusement le bébé qui avait fini ses vocalises et hoquetait bêtement. Soulevant le tout, elle releva brusquement la tête vers la forêt, agitant le nez, les yeux grands ouverts. Derrière elle, Tranlthanas retourna à l'eau et entreprit de soulever Vykirinos dont le ventre mettrait encore un peu de temps à dégonfler. Il la ceintura sous la poitrine et la fit redresser sans se presser, y mettant toute sa force sans peine aucune.
"Les loups", dit-il simplement à son oreille. "Tiens-toi."
Enfin, plus que "tiens-toi", c'était surtout "tiens tout court". Sauvageon fit passer un bras de l'Amazone autour de ses épaules et la soutenait sur un côté. Mais il ne pourrait pas la porter entièrement, à l'évidence… Alors si elle pouvait juste rester un peu consciente, ce serait bien. Ils partirent sans courir, sans précipitation. La gamine avait pris les devants avec lenteur et prudence, les yeux rivés sur la meute qui les observait depuis l'ombre du bois, aux pieds des monts. Son père la suivait sans sourciller. Ils amorcèrent leur ascension ainsi, les deux camps se regardant en chiens de faïence. Le soleil venait d'illuminer la cime des Sommets d'un orange blafard lorsque les premiers loups quittèrent le bois pour prendre le chemin des rochers, montant dans leur direction en les prenant par le flanc droit. Comme les loups étaient de fervents partisans de la tenaille, Tranlthanas n'eut qu'à tourner la tête pour vérifier que l'autre partie de la meute descendait le versant de la montagne par leur autre flanc. Il serra les dents, libéra la main qui ne soutenait pas le poids de sa compagne et esquissa un bref geste de zigzag vertical avec le doigt : Moins d'une seconde plus tard, plusieurs murs de flammes jaillirent entre les rochers. Les couinements paniqués des loups pris dans les geysers stoppa net la partie de la meute qui courait après la tribu de bipèdes, ou du moins la première ligne. Les loups surpris dans leur course et brûlés nets opérèrent une retraite immédiate, laissant leurs congénères le choix de les suivre ou de continuer à descendre, tandis que l'autre moitié de la meute s'était arrêtée à mi-chemin, piétinant, hésitant. Solmyr profita du dégagement de terrain pour se mettre à courir avec sa bassine qui hoquetait toujours, partant la mettre à l'abri au plus vite. Son père mit bien plus de temps à atteindre la grotte, le futal trempé, Vykirinos sous un bras, un œil sans cesse en arrière pour surveiller les loups restants et les obliger à reculer à force de geysers.
Arrivé à destination, il alla déposer l'Amazone sur leur sommaire couche de paille et de peaux, puis retourna fissa à l'extérieur pour foutre librement une bonne peignée aux loups qui les avait guettés. Il leur passa l'envie de rôder autour de la grotte en balançant de nouvelles explosions de feu sur les derniers éléments de la meute encore chauds pour en découdre, jetant avec humeur de véritables bombes enflammées dans leur direction ; Lorsqu'il revint définitivement à la grotte, il traînait un cadavre de loup sur ses épaules. Ils s'en serviraient concrètement plus tard mais pour l'instant, il le laissa tomber à l'entrée de son domaine en guise d'avertissement. Plus loin, Solmyr, bien que fatiguée, terminait son travail auprès de la mère et du fils, nettoyant l'un et l'autre des dernières traces du travail. Elle couvrait la jeune mère lorsque Tranlthanas revenait vers elles. Son premier geste fut de se pencher en souriant pour prendre son fils endormi dans ses bras. |
| | | Invité | |
| Dim 31 Juil 2011 - 14:08 | |
| Ho monsieur avait un torticolis? Le pauvre….. non mais ho, c'est quoi ce délire! Qu'il essaye un peu de mettre au monde un marmot qui visiblement refuse de sortir. Non mais faut pas une heure pour se bouger?! Bah visiblement là, si! Trop bien au chaud, dans le cocon rassurant du ventre maternel. La matrice, la quiétude. Aucun effort à fournir si ce n'est celui de pomper sur le cordon ombilicale pour grailler un peu lorsque le faim se fait sentir. Non pourquoi sortir, l'enfant qu'elle portait avait trouvé un hôtel cinq étoiles. Mais voila là c'était un peu comme si il n'avait pas payer neuf mois de loyer et que l'huissier et les flics venait le sortir de chez lui avec perte et fracas. Bah là c'était à peu près ça. Car oui même si c'était douloureux pour la mère - malgré les soins prodigués par Tranlthanas - l'enfant devait lui aussi en chier un maximum. Au bout d'un moment de respiration elle avait prit le coup de main, à croire qu'on peut vraiment s'habituer à tout. Elle gigotait cependant toujours un peu enfonçant ses ongles, ou tout du moins le peu d'ongle qu'elle avait dans la chair de son amant, faisant couler un autre sang que le sien. Elle l'agrippait comme une démente quand les piques de douleurs étaient trop intenses. Parce que à cette époque la péridurale ça n'existait pas. Alors le bébé, je vous assure que vous le sentez bien passer. Autant dire que Vykirinos était entièrement d'accord sur la politique de l'enfant unique. La c'était clair et net, elle était en train de se vacciner à vie sur ce sujet là. Non mais les femmes étaient vraiment masochistes pour lui dire que c'était le plus beau moment de leur vie.
Quand Solmyr lui annonça que les bras étaient sortis elle eut un haussement de sourcils suivit pas un froncement.
"Juste les épaules?!!!! Non mais c'est pas vrai!!!"
Elle était épuisée même si Solmyr la regardait dans les yeux, elle, elle était dans le vague. Juste les fonctions primaires fonctionnaient. Elle n'avait pas besoin de sa vue en cette instant et la douleur lui chamboulait tout. Elle poussa encore et encore
"Tire le!!! j'sais pas fais quelque chose! Remet le dedans, il sortir un autre jour! J'en peu plus."
Elle était à bout et c'est peu de le dire elle était la depuis maintenant un long moment vu que la luminosité changeait nettement. Elle n'aspirait cas voir ce bébé sortir de son corps. Pas le moment de faire la dégoutée Solmyr! Il fallait accélérer un peu la cadence sinon la mère allait tomber réellement dans les vapes à force de trop d'efforts. Il ne faisait pas encore jour, ni totalement nuit. C'était ce passage incertain ou on ne sait jamais si le soir va faire place à une belle journée ensoleillée, mais c'est ce moment là que choisi l'enfant pour daigner sortir totalement. Instinct maternel ou autre force mystique le faite est que la transition du ventre de la mère à l'eau se passa sans le moindre problème pour la nouvelle âme arrivée dans la famille.
Alors que Tranlthanas la relâchait et que tout le monde s'occupait du petit bout d'être humain, Vyk cru boire la tasse sous le coup de la vitesse à laquelle son homme c'était déplacé. Elle était en bien trop mauvais état pour avoir ses réflexes habituels. Elle se hissa quand même tant bien que mal vers le haut de la berge alors que les dernières contractions lui faisait expulser le placenta qui s'éloigna dans l'eau. Un bon petit apéritif pour les poissons ou les charognards à proximités. Non parce que avec le cri lâché par le bébé qui lui permettait de déployer ses poumons, il est clair qu'ils allaient avoir de la visite.
Le couteau que lui avait reprit le sauvageon servit à couper le cordon. Parfait c'était bien mais elle aurait aimé un instant de répit……qui bien sur était loin d'être pour maintenant. Alors qu'elle se disait que oui c'était une bonne idée quand même de bouger Solmyr lui annonça la triste vérité.
"C'est un garçon?….PUTAIN!!!! J'en étais sur. Pour qu'il me face aussi mal ça pouvait qu'être un couillu! Merde tout ça pour rien."
Elle tourna la tête vers Tranlthanas qui lui était sans doute le plus heureux des hommes.
"Tu vas pas t'en sortir comme ça! Je veux une fille et je l'aurais!"
Alors si le tout nouveau petit frère de Solmyr lui faisait des sourires en même temps qu'il se demandait si il serait pas mieux de dormir, sa mère elle était parfaitement réveillée bien que à bout de force et voilà qu'ils avaient les loups au cul. Non mais quand je vous dis que c'était une journée pourrie, à tout les coups il allait flotter dans la journée. L'amazone aimait bien la pluie sisi, mais pas dans ses conditions là en faite. Il l'aida en la soulevant; mais marcher.... il en avait de bonne lui. C'était déjà tout juste si ses jambes la maintenaient debout alors remonter…. bien sur ça allait être un jeu d'enfant voyons! Logique elle faisait ça tout les dimanches matin après son footing de deux heures et sa séance de natation du continent à l'île. Pourtant elle ne broncha pas et fit de son mieux. Elle essayait de toutes ses maigres forces d'avancer et c'était pas peut dire, puis les loups passèrent à l'action. L'un des groupes fut stoppé net par les flammes de Tranlthanas. Monsieur n'allait pas tirer toute la couverture à lui tout seul non plus oh!!!
En haut bien que ce soit un petit mec, c'était son enfant qui était en dangé et elle pensait déjà à lui et à Solmyr avant de penser à sa propre sécurité. Elle avait signé son renoncement à éduquer l'enfant quand la petite elfette lui avait annoncé que c'était un garçon. Mais il restait quand même une partie d'elle qu'elle le veuille ou non. Alors elle tourna la tête pour regarder les loups et se concentra autant qu'elle en fut capable. Sur une surface pour le moins acceptable en vu de sa fatigue des piques de glaces sortirent de terres empalants les loups qui n'avaient pas réagis assez rapidement. Après ça elle faillit perdre connaissance mais sauvageon la secoua un peu pour la reprendre correctement et ils arrivèrent bien après Solmyr. A peine posée sur la couche Vykirinos sombra dans l'inconscience. Beaucoup trop d'effort pour une seule femme, amazone ou non, endurance ou non, c'était beaucoup trop pour elle en une seule journée.
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| | | Tranlthanas Courseaube
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| Mar 2 Aoû 2011 - 20:18 | |
| L'après-midi touchait presque à sa fin lorsque Vykirinos ouvrit un œil pour la première fois depuis son accouchement. Depuis l'alcôve où était située la couche, elle put voir qu'il faisait très beau à l'extérieur et sentait que la température à l'intérieur de la grotte était demeurée agréable. En clair, rien n'était changé, comme si elle avait simplement bien dormi cette nuit, sans interruption aucune. Il lui semblait qu'il y avait de l'agitation dans la grotte, les deux elfes devaient donc tous deux y être à cette heure : Et en effet, Tranlthanas apparut bientôt dans son champ de vision, venant chercher un récipient adapté dans une pile d'autres de différentes tailles juste à l'entrée de l'alcôve servant de chambre. En baissant le regard, il s'aperçut que l'Amazone venait d'émerger. Il resta donc un instant à la regarder, neutre et calme, attendant de voir si elle allait replonger dans le sommeil ou se décider à revenir parmi eux. Un sourire en coin finit par prendre place sur ses lèvres lorsqu'il vit qu'elle devait être à peu près parée à reprendre le rythme normal de la vie.
"T'as faim ?"
De toute évidence, il semblait déjà préparer le repas du soir pour lui et Solmyr au vu de ce qu'il mélangeait dans un large récipient en terre cuite. Vykirinos sentit enfin, depuis l'autre côté de l'épais paravent de peaux qui séparait la couche de la caverne principale, l'odeur de la viande en train de cuire. Elle ne voyait pas Solmyr mais devinait sa présence non loin du feu, la sentant s'agiter et virevolter sur ses pieds nus tout près. Tranlthanas emporta son plat et disparut du champ de vision de l'Amazone un instant. Puis le paravent disparut, poussé contre la paroi comme il l'était d'habitude lorsque tout le monde était levé, et la lumière se fit plus vive pour l'alitée. Pour sûr, il avait fait sacrément beau aujourd'hui et les deux elfes avaient occupé leur journée de façon tout à fait ordinaire. Et au vu des carcasses de loups qui traînaient dans un coin, à l'opposé de la grotte, la chasse avait été bonne. Ce furent ces mêmes loups qui rappelèrent à l'Amazone son travail de la nuit, ce qui l'avait tirée du sommeil et l'avait secouée des heures durant avant qu'elle ne puisse retrouver la paillasse et une relative tranquillité.
Tranlthanas s'approcha de la couche, s'assit en tailleur à côté de Vykirinos, face à elle, un bol en main. Elle put sentir à l'émanation évidente de magie qu'il venait juste d'y faire chauffer de ses mains, libérant ainsi dudit bol un léger parfum d'épices. Comme elle était toujours allongée, il lui releva lentement la tête d'une main, faisant doucement glisser le contenu du bol dans la bouche de sa compagne.
"Pour t'nettoyer l'ventre", expliqua-t-il simplement.
Il devait estimer que ne pas préciser cela ferait penser à sa dame qu'avec toute la bouffe qu'ils avaient, il était bien radin de ne lui donner que cette soupe épicée pour tout repas ; Et mal nourrir sa meute n'était pas dans son tempérament. Elle avait bien dû le remarquer. Il s'assura qu'elle ingurgite tout sans rendre aussitôt, la gratifia d'un nouveau sourire en coin puis repartit avec son bol, retournant faire sa cuisine. Non loin des cadavres de loup, Solmyr travaillait sur plusieurs peaux étendues dans des cadres de bois, en retirant les morceaux de chair encore présents à l'aide d'un petit os taillé en guise de racloir. Elle récupérait tout dans une petite coupette qu'elle vidait à l'occasion dans le plat que son père préparait. Visiblement, elle en était à sa troisième peau puisque deux autres finissaient de sécher sur leurs cadres, propres et prêtes à l'emploi. Ils s'étaient tous deux démenés pour accueillir confortablement le cadeau que l'Amazone leur laisserait et qui ronflait bien paisiblement dans un panier en osier tapissé de linges, par terre, à l'ombre et au frais.
En voyant Vykirinos, Solmyr sourit et lui fit un signe de la main. Puis elle retourna au travail, détacha l'une des peaux pour commencer à la découper selon ce qu'elle avait prévu. Dans la tranquillité ambiante du moment, il était clair que l'arrivée d'un enfant était un évènement certes joyeux mais qui ne troublait pas l'existence ; Les deux elfes allaient simplement devoir compter avec une troisième personne désormais, en comptant aussi et surtout sur sa capacité à survivre. Ils en étaient satisfaits, satisfaits de voir le cercle de la Vie continuer à tourner à travers eux. En attendant, la grande sœur s'amusait avec la tête de loup vidée de ses yeux et de ses crocs, la mettant sur sa tête en guise de capuchon et jouant à grogner à la tête de son père en faisant mine de vouloir le mordre. Lorsqu'elle se fut lassée des sourires gentiment moqueurs du paternel, elle retourna découper le reste des peaux en gardant la sienne sur les cheveux, ressemblant ainsi à une apprentie shaman préparant quelques incantations étranges. Elle paraissait tout à fait heureuse, excitée d'avoir des tas de petits travaux à faire pour le bébé. Son métis de père l'était aussi sans aucun doute mais il conservait un œil circonspect et vigilant sur l'adulte miniature qui dormait à poings fermés face à lui. Il semblait attendre, ou redouter son réveil, sans trop savoir lequel de ces deux sentiment dominait l'autre. Il termina le repas, laissa tout cuire et moins d'une demi-heure plus tard, tous purent manger à leur faim et même plus.
Solmyr avait tenu à garder sa tête de loup, disant être persuadée d'en tirer une puissance spirituelle quelconque. Le reste des peaux avait été en partie stocké en prévision de l'hiver, et d'autres, volontairement découpées à différentes dimensions, devaient servir à un futur lit pour le bébé. Tranlthanas n'en avait pas fini la structure, jugeant la chose peu urgente vu que le nouveau venu se contentait très bien de son panier en osier pour le moment. La nuit venait de tomber alors qu'ils finissaient de manger, le Sabrone encourageant fortement Vykirinos à grailler car la nourriture, c'est la vie. En lui présentant son mélange de viande et de légumes aux champignons, il lui demanda enfin :
"Tu comptes allaiter ?"
Il s'était fait à l'idée qu'elle ne resterait pas malgré ce qu'elle avait bien pu lui dire ce matin avant l'aube. Après tout ils avaient convenu des choses ainsi : Il aurait l'enfant mâle, elle reprendrait sa vie d'Amazone. Il n'avait absolument rien d'agressif ou de condescendant dans sa question : Comme toujours, pragmatique comme il l'était, il évoquait un simple problème pratique, avec sa décontraction habituelle. Mais à son côté, depuis l'ombre de sa tête de loup, les yeux vermillon de Solmyr fixaient Vykirinos avec insistance, brillants d'espoir à la lueur du feu. Elle aussi s'était faite à l'idée ; Toutefois, entre un bébé inapte et une guerrière-mentor, elle préférait évidemment la deuxième. La petite n'avait jamais caché sa méfiance et son ressentiment pour l'Amazone les premiers mois, et, de la même façon, elle ne lui avait par la suite jamais caché son admiration et son affection bien que leurs avis divergeassent souvent sur plusieurs sujets. Si elle allaitait, cela voudrait dire qu'elle allait rester encore un peu, et elle le souhaitait. Suspendue à sa décision, elle attendit. |
| | | Invité | |
| Lun 8 Aoû 2011 - 12:10 | |
| Son rêve était épais et pâteux, comme de la pâte de sureau, cet arbre, au épine rougeâtre qui poussait près de son pays natal. Avec la sève de cet arbre les femmes faisait des friandises pour leur filles. C'était épais et pâteux, sa collait au dent, mais c'était très bon. Elle entendit des voix, au début lointaine, incompréhensible puis au fur et à mesure que sa conscience revenait, elle réussi à se focalisé dessus et comprendre qu'il s'agissait des deux Sabrone.
Elle ouvrit un oeil doucement, péniblement, il était tout coller et lourd. Elle dut si reprendre à deux ou trois fois avant d'arriver à l'ouvrir correctement et comprendre qu'elle se trouvait dans la cavité à l'intérieur de la grotte, tout au fond, là ou étaient leurs paillasses. La température était agréable. Pas de bruit de pluie, mais une foutue sacrée bonne odeur de bouffe qui lui chatouillait le nez et les papilles gustative, lui en mettant l'eau à la bouche, qu'elle avait d'ailleurs drôlement sèche. Alors qu'elle se demandait combien de temps elle avait roupiller comme une bien heureuse depuis hier soir, elle aperçu les pieds de son beau métisse, puis le métisse tout entier se retrouva dans son champ de vision. Hum joli réveille. Elle finit alors par émerger totalement de sa léthargie.
"J'ai grave les crocs tu veux dire!"
Elle lui sourit. Sa voix était un peu érailler et il lui fallut encore quelques seconde pour reprendre ses esprits et comprendre ce qu'il c'était en réalité réellement passer. Hier soir elle avait mit au monde un enfant… un fils…. celui de Tranlthanas. Elle n'avait plus aucun droit sur lui. Elle y avait renoncer avant même la confection du gamin. Elle c'était mise d'accord avec l'elfe si c'était un mâle il le gardait et en ferait ce que bon lui semblait. Elle n'était pas censé rester. Mais voila la madame aussi impitoyable soit elle sur un champs de bataille avait un coeur. Elle c'était attacher à la charmante petite tribu, et surtout à Solmyr qu'elle considérait comme sa fille, du moins par procuration.
D'ailleurs elle sentait la présence de la jeune fille s'agiter derrière la tenture en peau de bête qui servait de cloison. Elle la devinait bouger, agir. Puis le plus vieux mâle de la tribu se leva et repartit à l'extérieur la laissant planter la totalement perplexe. Elle avait les crocs et monsieur se barrait comme ça?! Bon bah quand il faut il faut. Elle était prête à se mettre debout pour se lever et aller chercher à manger quand il réapparut avec un bol et avec lui une putain de lumière aveuglante comparée à la luminosité ambiante qui régnait dans l'alcôve. Elle du plisser les yeux pour si habituer un peu. Il avait du faire sacrement beau. Pas de pluie donc? La journée n'avait pas été aussi pourrie que prévue alors?
Le mâle dominant de la petite tribu s'assit à côté de sa femelle reproductrice, titre honorifique? allez savoir, mais quelque chose me dit qu'elle aurait pas aimer se faire appeler comme ça. Le parfum d'épices qui s'en échappait ne la rebutait pas. Elle n'avait pas eu d'envie, pas de nausée durant sa grossesse ce n'était pas maintenant qu'elle allait en avoir. Il lui souleva doucement la tête pour l'aider a boire attention relativement gentiment. Mais il n'allait pas croire qu'elle se nouerait juste d'un bouillon. Ha non elle avait la dalle et elle se serait enquillée un buffle si elle en avait eu un sous la main. Qui a dit que l'accouchement était de tout repos. Elle avait perdu beaucoup de force elle avait besoin de refaire son capital santé avec de la viande rouge pleine de fer et de protéine. Mais comme pour la rassurer il lui expliqua que c'était pour nettoyer son ventre. Bah merci en plus d'avoir faim et d'être fatiguer elle allait devoir se lever toute les 5 minutes pour aller pisser à tout les coups. Ho joie bonheur de la maternité et de touts ses petits bonus qui accompagne l'après accouchement.
Il a encore quelques heures elle était prête à jurée qu'elle ne voulait plus d'enfant. Mais son bébé avait été un mâle et elle voulait une fille. Hors de question de resté sur un "échec" à se niveau là. Tranlthanas allait lui donner une fille de gré ou de force. Quitte à le violer….bien qu'elle doute devoir arriver à cette extrémité. Surtout en ce moment. Elle n'allait pas être prête avant plusieurs mois elle le sentait dans sa chaire et dans son ventre. Le temps que sa matrice se refasse correctement. Si l'odeur du bol sentait plutôt bon, le goût était assez atroce elle recracha même la première gorgée, mais le regarde du sauvageon la dissuada de l'envoyer valsé lui et son bol. Elle prit donc sur elle et ingurgita la totalité restante du bol sans en mettre une goûte à côté. Visiblement content d'elle, il la gratifia d'un sourire et repartit à sa popote.
Allongée sur la paillasse et couverte par la fourrure elle regarda Solmyr s'occuper. Il y avait plusieurs peau de loup dont une sur laquelle elle travaillait. A ce que l'amazone pouvait voir, elle en avait déjà fait deux autres avant. Alors le repas du jour était du loup. Parfait elle n'avait rien contre, du moment que c'était de la viande et que ça se mangeait. Un sourire attendrit se dessina sur ses lèvres, elle lui laissa libre cour après tout personne ne la regardait. Solmyr allait faire une bonne grande soeur. Et Tranlathanas….et bien elle n'avait aucun doute sur ses qualités de père. L'enfant serait élever à la dur. Mais au moins il serait dans une famille qui l'aimerait. Et ça c'était le plus important pour l'amazone, que son héritier grandisse correctement. Même si elle se refusait à le dire, cette chose qui dormait dans son panier pas loin du cuisinier était la chair de sa chair. Dans ce gamin coulait son sang, bien que dilué avec celui de Tranlathanas, il restait un petit bout d'elle.
Peut-être parce qu'elle la regardait depuis un petit moment, Solmyr vit que Vykirinos était réveiller et elle lui adressa un sourire ainsi qu'un signe de la main, auxquelles la guerrière répondit automatiquement, elle aimait Solmyr et bien que leur avis diverge elle l'aimait comme sa fille. Elle était davantage attacher à l'eflette qu'à l'elfe en faite à bien y réfléchir. Elle resta encore un moment à les observer tout les deux. Rien ne semblait perturber réellement leur quotidien. Même pas un enfant. Bien sur la fillette avait trouver une autre occupation, mais son père restait le même peut-être un poils plus vigilant en raisons du nouveau né et encore. Elle failli éclater de rire en voyant Solmyr jouer avec la tête de loup et essayer de mordre son père. C'était tellement inattendu et étrangement prévisible que c'était une bouffer de bonne humeur qui vint gonfler la poitrine de l'amazone….A moins que ce ne soit une montée de lait?
Puis il eut enfin l'heure du repas. L'amazone mangea de bon appétit et c'est peu dire, elle se resservie plusieurs fois copieusement. La viande y avait que ça de vrai. Oui non parce que resté alité n'était pas dans ses options. Elle c'était levée et était aller manger avec eux. Doucement à pas tremblant elle l'avait fait. Elle devait le faire. Dans son mode de vie, il est hors de question d'être une proie. Sa la tirait un peu mais rien d'insupportable. Ensuite elle fit un arrêt pipi room et retourna se coucher. La nuit venait de tomber et elle n'était pas contre retourner dans les bras de Morphée sous peut. Et alors qu'elle ne si attendait pas du tout son compagnon du moment lui demanda si elle voulait allaiter. La question la prit au dépourvue et elle répondit instinctivement.
"Oui! Ca te pose un problème?"
Le regard de Vyk était glacial. Elle avait eu sur le coup l'impression que Tranlathanas voulait la mettre dehors rapidement. C'était absurde, elle le savait. Mais aller savoir ce qui se passait dans sa tête. Elle avait déjà renoncer à son enfant. Il pouvait lui laisser le temps de se faire à cette idée. Et puis elle était persuader que c'était une bonne chose d'allaiter, tout du moins pour sa poitrine qui lui faisait mal. La voix de Vykirnos n'avait pas changé lors de sa question, mais ses yeux eux c'étaient figés sur ceux de l'elfe. Tout les deux ressemblait à peu de chose près au yin et au yang. Il était métis, il avait des yeux flamboyant, il débordait d'une sorte d'énergie sourde grondant à l'intérieur de lui comme un volcan et c'était un Igni; elle était blanche, des yeux semblable à des glaciers en plein hiver, elle semblait toujours aussi lisse que l'eau, froide comme la glace et pour finir c'était une Aqua. Elle comprenait ce qu'il avait voulu dire, mais ses instincts avaient répondu avant sa raison. Peut-être verrait il dans cette réponse un côté pratique. Et puis il y avait une dernière raison qui la poussait à retarder son départ….Solmyr. Elle savait désormait qu'elle aurait du mal à quitter cette enfant qui n'était pourtant pas la sienne. Mais elle l'aimait pourtant tout autant.
"Passe moi le merdeux, que je le nourrice avant qu'il ne braille et qu'il ameute tout les prédateurs du coin. "
Elle tendit la main accompagnant son geste histoire de ne pas avoir de refus. Elle prit doucement et avec précaution la petite chose fragile que Tranlthanas lui passait. Elle se redressa contre la parois de la grotte et souleva le tissu qui cachait sa poitrine. Elle passa son index sur les lèvres de l'enfant pour l'obliger à ouvrir la bouche puis elle lui donna le sein histoire qu'il puisse manger. Autant dire que le petit ne se fit pas prier et après avoir tâtonner deux fois il comprit comment ça fonctionnait. |
| | | Tranlthanas Courseaube
Nombre de messages : 296 Âge : 512 Race : Elfe Sabrone à l'état sauvage Poste : Emmerdeur (Peluche chauffante à l'occasion) Magie Contrôlée : Feu Feuille de personnagePuissance: (930/1000) | |
| Jeu 15 Sep 2011 - 19:37 | |
| "Et toi ? La paranoïa ça s'soigne !"
Tranlthanas venait littéralement d'aboyer sa réplique, piqué au vif. On lui répondait pas sur ce ton, bordel de merde. Surprise, Solmyr ne pensa même plus à afficher sa satisfaction, disparue derrière le choc d'entendre Vyky manquer aussi spontanément de respect envers son père ; La gamine prit d'ailleurs parti de ne plus regarder aucun des deux adultes en prévision d'une engueulade, signalant ainsi qu'elle ne se mêlait pas de leurs affaires. Elle préféra ramener son écuelle plus près de son visage et se concentrer dessus en mastiquant les champignons qui restaient. Ne lui prêtant même pas d'attention, son père soutenait le regard de sa virulente accouchée avec un mécontentement plus que visible montrant, une fois de plus, qu'il en avait assez de se faire sous-entendre qu'il n'avait pas pris suffisamment de pincettes en s'adressant à Madame. Leurs dialogues étaient un bras de fer permanent et il leur fallait toujours répliquer à tour de rôle pour ne pas finir le dos de la main éclaté sur la table, ce qui en aurait laissé leur fierté sérieusement érodée. Répliquer, c'était marquer le coup : Compte tenu de leurs différences d'éducation, pourtant portée toutes deux par les mêmes instincts primaires, c'était même une prérogative. Une façon comme une autre de rappeler les limites de leurs territoires respectifs qu'ils ne consentaient à transgresser que quelques heures par jour ou par nuit pour d'obscures histoires de copulation.
Sur ce, après avoir joué le sempiternel rituel de montrage mutuel de crocs, Tranlthanas n'hésita pas à refiler le nourrisson à sa mère, le tirant du panier où il siégeait avec nonchalance. Éveillé depuis quelques minutes, il n'avait manifesté aucun désir particulièrement urgent et s'était contenté de regarder le plafond rocheux de la grotte en triturant vaguement ses doigts de pieds. Pourvu qu'il ne soit pas trop bruyant, espéraient en chœur Solmyr et Tranlthanas… Par chance, il ne semblait pour l'instant pas s'encombrer de cris superflus. Il se laissa balloter de bras en bras sans rien dire et alla chercher la pitance sans se faire prier : Il tâtonna vaguement trois ou quatre fois, ouvrit la bouche en quelques tentatives infructueuses, puis chopa le bout de sein source de nourriture. Et en avant Guingamp ! Lui aussi venait de comprendre que la bouffe, c'est la vie. Un bon point de marqué pour l'instant.
Sauvageon plia le bazar de vaisselle en terre cuite étalée et alla tout mettre dans un seau rempli d'eau. Solmyr lui ayant rendu sa gamelle, elle s'avança vers Vykirinos avec prudence, se mouvant à quatre pattes dans la terre battue, toujours aussi élégamment coiffée de sa gueule de loup. Elle ne regardait pas la femme mais le bébé occupé à téter goulûment, la mine inquisitrice, l'air curieux et méfiant à la fois. S'asseyant en tailleur en face de la scène, les bras croisés, elle toisa la chose miniature encore un instant en silence, prenant une posture faussement grave.
-C'moche un bébé, finit-elle par conclure suite à un silence d'analyse poussée.
Une phrase de son père dans leur langage à eux lui tira une brève expression d'indignation, signalant que depuis l'autre côté de la grotte, il venait sûrement de blaguer à son propos. Traduit, cela aurait littéralement donné : "Tu l'étais encore plus". D'où l'hilarité du paternel et l'indignation bientôt muée en fausse bouderie de la fille. Elle s'en retourna à la contemplation de cette scène qui lui paraissait lointaine pour plusieurs raison, dont une qu'elle ne manqua pas de mentionner avec son habituelle neutralité :
-Maman m'a pas donné le lait. Papa, oui. Avec une tétine, crut-elle bon de préciser après un silence éloquent.
Le Papa en question avait chopé un nouveau seau et était sorti de la grotte sans plus porter d'attention à Solmyr qui regardait toujours le bébé. Toujours sur le même ton, elle acheva d'expliquer :
-L'avait pas assez d'lait. D'habitude c't'une aut' femme qui remplace, mais Papa a pas voulu. C'doit pas changer grand'chose. Le lait de jument est très bon !
Elle se pencha, caressa la tête du bébé car, bien que laid, il demeurait son petit frère – et il devrait bien s'arranger en grandissant, du moins logiquement, alors il fallait rester indulgent – puis se leva d'un bond en entendant son père revenir. Elle accourut vers lui, ils parlèrent dans leur langue, puis Tranlthanas revint dans la lumière du feu avec sa progéniture qui vint s'asseoir entre ses jambes sitôt qu'il eut posé les fesses à terre. Continuant à parler, ils s'enfermèrent dans leur monde comme ils le faisaient souvent, le soir, avant que Solmyr ne tombe de sommeil : Leurs veillées consistaient, comme dans la journée en général, à la transmission père-fille des rudiments de la survie. Il y avait toujours à apprendre. Ce soir, Solmyr avait demandé à apprendre à coudre la peau de loup en s'entraînant sur son couvre-chef, souhaitant pouvoir le faire tenir sur sa tête sans risque de le voir tomber toutes les deux minutes. Avec du fil de laine et une dent de furet en guise d'aiguille, ils se mirent au travail. En parfait petit singe, Solmyr répétait les mouvements que son paternel lui inculquait sans sourciller... Et lorsque ses mains n'étaient plus occupées à donner l'exemple, il les resserrait autour de la petite en attendant qu'elle l'imite. Dès qu'elle se mit à bâiller de trop, l'elfe la souleva de terre malgré ses protestations et alla la mettre au lit avec son chapeau.
En repassant vers le feu qui avait perdu toute clarté, le métis posa un regard inquisiteur sur son fils pourtant sagement repartit dans un profond sommeil. Il surveilla un instant, de loin, s'assurant de le voir tressaillir légèrement à chaque inspiration et expiration. Puis il invita Vykirinos à venir se coucher ; La réponse lui importerait peu, il était crevé et si elle tenait à prendre racine au coin du feu éteint, il lui laisserait volontiers ce plaisir. Quant à lui, sitôt dit, sitôt fait, il se laissa choir et ronqua comme un ours en hibernation. En bon père, il n'entendit pas du tout le bébé qui se manifesta quelques heures plus tard pour réclamer du rab de lait à grands cris, ni la fois d'après, peu avant l'aube ; Lorsqu'il se leva, il délégua d'ailleurs une nouvelle tâche à Solmyr : Changer son petit frère glouton. Un truc qu'il détestait faire, fût-ce pour le bien de la prunelle de ses yeux… Bien que l'elfette ne bronchât pas, habituée à le faire pour rendre service à d'autres Sabrones, elle concéda à Vykirinos dans un soupir blasé :
-Ça, c'vraiment nul.
Tranlthanas se servit de Lén comme excuse, disant qu'il devait aller le voir alors que d'habitude il ne se gênait pas pour pantouflarder dans sa grotte en attendant que Sa Majesté Solane daigne bouger son royal popotin jusqu'à son fier destrier afin de venir leur rendre visite sur demande.
-Ça, c'très très nul, ajouta Solmyr dès qu'il se fut éloigné, laissant les deux femmes ensemble avec le rejeton.
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| | | Invité | |
| Mar 27 Déc 2011 - 13:22 | |
| Pour montrer les crocs c'était le cas. Vyk avait renoncer a ses droits envers son fils. Mais il ne restait pas moins sa progéniture. Et ça n'aurait pas été Tranlthanas elle serait réellement devenue agressive. Elle était sans doute pire qu'une maman lionne. Mais le père trouva vite comment la calmer en lui refilant le mouflet dans les bras. Elle retira le tissu sur sa poitrine -qui avait doublé de volume- gorgée de lait pour donner le sein à son fils. A y regarder de près un bébé c'était pas beau. La dessus elle était parfaitement d'accord avec Solmyr mais d'un autre compte elle ne pouvait pas s'empêcher de le trouver mignon et adorable. Le nouveau venu s'y prit à plusieurs fois avant de choper le sein correctement et aspirer le lait goulument. En voila un qui avait comprit que si il voulait vivre il avait intérêt à bien se nourrir. C'est fou comme la survie c'est génétique et instinctif.
Solmyr était une enfant étrange mais c'était peut-être ça qui la rendait si précieuse aux yeux de l'amazone. Vêtu de sa peau et sa tête de loup elle observait avec inquisition le bébé. Elle n'avait aucune gêne, elle était franche, disait ce qu'elle pensait. C'était la fille rêver. Vykirinos aurait aimer pouvoir resté à ses côtés éternellement. Mais ça lui était purement impossible.
"C'est vrai ce n'est pas très beau… tu étais sans doute un peu comme ça quand tu es né. Cela te dérange que je le nourrice au sein? Ou que je ne sois pas une jument."
Vyk offrit un sourire bienveillant à Solmyr. Bien qu'elle essayait de mettre de la distance entre elle et le bébé, elle le couvait d'un regard maternel et aimant. C'était une chose qu'on ne pouvait pas cacher si facilement. Elle l'avait porter durant neuf mois. Elle lui donnait le sein. C'était normal. Mais c'était difficile. Parfois la guerrier était un peu frustré de ne pas comprendre la langue natal de ses deux là. C'était en soit une barrière entre elle et Solmyr lui rappelant trop souvent qu'elle n'était qu'une pièce rapprocher. Une femme de passage. L'elfette allait sans doute l'oublier très rapidement. Mais elle aimait les voir aussi proche lors de leur veillé. Pourvu qu'il soit un aussi bon père pour ce petit homme.
Vykirinos subit Tanlthanas au lit et alors qu'elle pensait pouvoir dormir tranquillement, elle dut se réveiller presque toutes les deux heures pour nourrir cet enfant affamé. A la fin Vyk regardait d'un air noir son compagnon qui dormait du sommeil du juste. Non mais franchement il était beau tiens l'instinct paternel. Au petit matin la barbare se leva en même temps que le mâle de la meute. Lorsqu'il fut éloigné elle s'assit près de Solmyr.
"J'avoue. Tu veux que je le fasse."
Elle se mordilla la lèvre inférieur et soupira.
"Solmyr je voudrais te demander quelque chose. Une faveur. Je ne serais pas la éternellement… Pourrais tu me promettre de veiller sur lui lorsque je ne serait plus là ? "
Elle savait que Tanlthanas n'allait pas le laisser mourir mais quand même. Elle avait besoin d'être rassurer.
"Vous… vous lui avez trouver un prénom? " |
| | | Tranlthanas Courseaube
Nombre de messages : 296 Âge : 512 Race : Elfe Sabrone à l'état sauvage Poste : Emmerdeur (Peluche chauffante à l'occasion) Magie Contrôlée : Feu Feuille de personnagePuissance: (930/1000) | |
| Jeu 29 Mar 2012 - 10:36 | |
| La nuit avait semblé bien courte à Solmyr. Elle savait, de façon très théorique, que les bébés pleuraient la nuit, souvent de façon insupportable, et ne se calmaient qu'une fois qu'un besoin vital et urgent était satisfait. Mais toutes les deux heures, toutes les nuits ? Il ne lui avait pas paru, lorsqu'elle habitait encore au Sabrorne, que les bébés des voisins fussent si demandeurs. Peut-être n'y avait-elle pas accordé d'importance à l'époque. Elle envisageait sérieusement de se trouver un nouveau coin pour dormir, ou de protéger le semblant d'alcôve qui lui était réservé. Sans compter que l'acoustique d'une grotte pouvait être autant un avantage qu'un inconvénient ; En l'occurrence, plutôt le second choix... La réalité qu'était l'arrivée d'un nouveau-né se faisait de plus en plus tangible pour elle, et avec elle venait son lot de complication. Il ne s'agissait plus seulement d'être contente d'avoir un mini-quart-de-soi dans sa tribu, il allait falloir interagir concrètement avec. Son instinct lui disait que cette nuit-là n'était qu'un petit avant-goût de ce qu'elle allait devoir subir pour réellement grandir et devenir la "Gil Belundi", la grande sœur. Changer les langes n'était qu'une étape. Pour sûr, son père allait la mettre au turbin.
Solmyr s'approcha du bébé avec résignation. Elle venait à peine de se lever et avait dormi avec sa tête de loup toujours vissée en guise de couvre-chef. Elle ne la quitterait sans doute pas avant un bon moment, à présent ! Elle sourit en voyant Vyky approcher, mais secoua vigoureusement la tête, mirettes ambrées toutes écarquillées, en l'entendant dire qu'elle pouvait déléguer la tâche qu'on venait de lui confier.
-Oh non ! Faut que j'apprende.
Et elle ramena l'infortuné encrassé auprès d'elle pour le prendre en charge, grimaçante mais déterminée. Elle le ballota avec elle jusqu'à une bassine d'eau dans laquelle elle se servit à l'aide d'une coupelle, revint vers Vyk et commença à faire ce qu'elle devait faire à l'aide de nouveaux linges.
-Ai beaucoup vu autres gens de mon peuple faire, comme ça, de loin. Jamais fait toute seule. Papa va vouloir que je sais. Tout le monde doit savoir.
C'était comme ça. Si elle n'avait pas eu de petit frère ou de petite sœur après elle, elle aurait tout de même fini par s'entraîner sur les enfants des voisins en grandissant. Les enfants Sabrones sont les trésors de leurs peuple : Rares, et lents à se développer. L'enfant d'un couple était celui de toute la communauté entière qui se devait de veiller sur lui et s'en occuper si besoin lorsque ses parents étaient amenés à être absents. Tout cela, Solmyr tenta de l'expliquer à Vykyrinos avec ses mots maladroits, manquants et accentués de façon étrange : Elle lui contait combien les enfants étaient importants et comment, bien que primairement rattachés à leurs géniteurs respectifs, ils restaient finalement souvent dehors pour jouer et grandir aux yeux de tous, comment ils dormaient les uns chez les autres sans discernement, apprenaient tout et n'importe quoi auprès de n'importe quel adulte rencontré au détour d'une yourte... Tout le monde savait qui était l'enfant de qui et les parents s'enorgueillissaient volontiers des progrès de leur progéniture, mais à part une certaine priorité - une sorte de mainmise sur elle - ils n'étaient au final pas plus leur parents à eux que les voisins, le cueilleur de baies, la dresseuse de chevaux ou les shamans de la tribu.
-'Pour ça que tout le monde doit savoir tôt comment faire avec les bébés. Moi trop petite quand Maman encore là, elle m'a pas appris tout de suite. Après elle morte, tout le monde s'est bien occupé de moi. Je dormais chez chasseurs ! J'ai appris autres choses. Pis Papa est venu me reprendre.
Tout en parlant, elle avait fini de mettre son petit frère silencieux et tranquille au propre. Finalement, il ne couinait vraiment que pour des choses logiques, il ne semblait pas vouloir ennuyer son monde en ouvrant la boîte à cris sans arrêt pour le moindre courant d'air. Fière d'elle, l'elfette le souleva et le montra à l'Amazone en souriant. Mais l'Amazone en question lui posa une question qu'elle trouva étrange au vu de sa mine interrogative.
-Comme ai dit, ça est en nous. Bien sûr qu'j'veillerais ! Sinon c'pas digne de mon peuple.
Elle le reposa dans son panier, le tenant devant elle. Assise face à lui en tailleur sur le sol de la grotte, elle profita du fait que le bébé fût éveillé pour jouer un peu avec lui. Elle menait toute une série de gestes rapides et de feintes lestes, claquait des doigts près des oreilles semi-pointues. Tout en effectuant son manège, elle regarda une nouvelle fois Vyky dans les yeux. Quand elle lui parlait, elle la regardait toujours ainsi, très directement, très spontanément ; Chose qu'elle ne faisait pas les premières fois où elle s'était confrontée à la présence de cette femme. Elle répondit à la nouvelle interrogation posée :
-On attend voir s'il survit aux premiers mois avant donner le prénom. Papa réfléchit.
Et dit comme ça, ça fait un choc. Non ?
-Moi j'voudrais y donner nom d'une arme, mais sais pas encore laquelle.
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