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 [TERMINÉ] La raison avait-t-elle toujours raisons ?

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Swa
Swa
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Poste : Serviteur de Sybaris
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Message[TERMINÉ] La raison avait-t-elle toujours raisons ? EmptyMer 3 Sep 2008 - 19:36

La petite était toujours là, que demander de plus ? Senector se mit à marcher d'un pas assuré, engagé. Petit à petit, l'air se changeait, était-ce l'odeur ? La chaleur ? La fraîcheur ? Ou un sentiment encore inconnu par la plus part des membres sur terre ? La question ne se posait pas plus de deux fois, cette chose était attirante, cette chose n'était pas bien loin, le centre de la forêt ? Même pas... Senector s'arrêta un instant pour sourire à la jeune Nymphe. Sa propre illusion n'était plus là, le silence recommençait à sombrer sous ces immenses arbres... des arbres de plus en plus sombres. La bête sentait sa toile se resserrer petit à petit. Une enfant de plus pour l'enfer. Puis, il se mit, tout comme l'autre Hybride Chacal qu'il n'eut pas le plaisir de croiser, à chanter. Mais dans une langue venant de loin, très loin, par de là les montagnes et les fleuves... à l'autre bout de la terre, si la terre s'arrête à un bout.

Chanson de Senector

Spoiler:


"- ... Mitternacht !

HAHa ha ha ha ha ha ha... !!!!!!!."

... Mitternacht !

Wenn die Gondeln Trauer tragen
und es hallt der toten Klagen
tief im Nacken das Grauen sitzt

Wenn die Uhr beginnt zu schlagen
kalte, dichte Nebelschwaden
berühr‘n dich sacht ...

... Mitternacht !

(des voix semblaient le suivre dans son chant)

... Mitternacht !
... Mitternacht !
... Mitternacht !!!!

Gefriert das Blut dir in den Adern
Schnürt dir Angst die Kehle zu
Hörst du dein Herz und die Glocken schlagen
ist es Nacht ...

... Mitternacht !

(les voix reprirent)

... Mitternacht !

Loca in ferna in nocte
Loca in ferna in nocte
Animae in nebula

... Mitternacht !

Media nox obscura nox
crudelitas animarum
campana sonat
duo decies

... Mitternacht !

loca ... in ferna in nocte ....
anima in nebulaaaahhhh ...

media nox obscura nox
crudelitas animarum
media nox, media nox

... Mitternacht !!!!

HAHa ha ha ha ha ha ha... !!!!!!!."


Elle n'y comprenait sûrement rien, mais il ne pouvait s'empêcher de parler dans cette si belle langue. A son âge, il connait déjà plusieurs langues mais ne se servait pas plus de deux langues en règle générale. Il riait, oh oui il riait. Ce n'était pas de la folie, car il n'était pas fou.. juste amoureusement heureux de sa trouvaille qui le suivait docilement. Docilement ? Oui, bien sûr, elle était curieuse, sa trouvaille, elle était belle et son avenir serait probablement sombre. Oh qu'elle était géniale sa trouvaille, sa Nymphe. Minuit... il était minuit, et le petit groupe était déjà aux pieds de l'enfer. Géhenne la belle, qui de son doux voile, miroite la beauté de ce monde, le bienêtre... au-dessus, d'immenses ponts passaient d'arbre en arbre... les voilà à l'entrée, au seuil de la plus belle Illusion que possède cette forêt. Il faisait bon. Ni trop chaud ni trop froid. La température à vrai dire, s'accordait selon le désir de tout un chacun, autant il pouvait faire froid pour l'un, tout en faisant chaud pour l'autre, deux températures différentes qui jamais ne se mélangeaient. ce lieu semblait en fin de compte avoir un œil sur chaque être, prenant soit de ses hôtes sans la moindre exemption. Ici, le temps ne semblait rien perturber, la vie éternelle existait-elle pour celui qui viendrait s'agenouiller et la demander à Dieu ?

Senector avait déjà arrêté de chanter, et les trois corps se dirigeaient au cœur cette splendide mascarade. Les voilà qui empruntaient les points de bois. Au loin, une luminosité aveuglante se dandinait dans l'air. Swa s'arrêta, laissant le corps animal aller de l'avant. Il n'avait pas besoin de voir, il connaissait le visage de ce lieu sur le bout des griffes. Le Chiropteran s'éloigna de quelques battement d'ailes, il observant les alentours. Bien que ce lieu était comme chez lui, il ne laissait jamais l'occasion à quiconque de le prendre par surprise afin d'avoir ses peaux.


" - Dieu n'existe pas..."

Le canidé se retourna de nouveau vers la Nymphe, c'est comme s'il voulait prouver qu'il voyait malgré son masque, et de ce corps animal si décharné par la violence des combat, du temps, de l'emprise qu'on a pu avoir sur lui autrefois, il y a bien longtemps... mais son masque n'était pas une illusion, il ne voyait pas. La bête se remit en marche pour s'arrêter au milieux d'un croisement de ponts. Il s'approcha du bord, les voilà bien haut maintenant, la petite avait elle déjà vu ces arbres géant ? Non, bien sûr que non voyons. Senector plongea son corps dans la lumière qu'il avait déjà pu voir tout à l'heure, de plus loin. C'était l'un des nombreux nuages de lucioles qui formaient avec leur surnombre, une sorte de stalagmite lumineuse. Et dans cette flopée de lucioles, il s'éloigna lentement. Cette abondance de lumière empêchait Le Nymphe de suivre entièrement son mouvement. Il recula encore... encore, et son corps sortait petit à petit, à reculons, de cette vague blanche, il recula encore pour atteindre le bord du pont et se laissa tomber. Son corps ailé était déjà plus bas, pour le rattraper... SE rattraper. Il laissa la petite ici, mais il reviendrait bien vite, car il n'était pas bien loin, juste assez pour la laisser seule face à elle-même et face à cette illusion. Partir d'ici n'était pas chose si simple à faire, ce lieu apportait la folie pure des âmes, la mort, la désolation où... où... peut-être un espoir de mauvais augure.

Thème du Lieu, et de l'instant qui se déroule en ce moment même

La voilà seule... le lieu ne restait pas inactifs, il venait titiller ses pensées, et ne se dérangeait pas pour gratter le passé. Car c'est un point très chatouilleux, il peut faire basculer une vie d'un moment à l'autre, un seul doute... un seul suffit. La toile est grande, les fils sont nombreux, ils titillent. Les fautes reviennent, mais avant tout, la vengeance s'anime, elle prend forme. _ Ici, vous avez le couteau, la corde... l'arme qu'il faut pour mettre fin à votre vie insignifiante. _ c'est ce que semblait dire ce lieu... mais ce lieu disait tellement de choses qu'il était difficile de s'entendre raisonner. Après tout, la raison avait-t-elle toujours raisons ?
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Message[TERMINÉ] La raison avait-t-elle toujours raisons ? EmptyVen 5 Sep 2008 - 13:20

À mesure qu'ils marchaient, leurs pas les conduisait au plus profond de la forêt Darke... exactement ce qu'aurait préféré éviter la jeune fille. La nuit était à présent tout à fait tombée et quelques flaques de boues scintillaient doucement à la lueur blafarde de la lune. Devant elle, les deux êtres avaient entonné un chant aux allures de Requiem et la voix rauque, grave, puissante, déchira le silence durant quelques minutes improbables. D'abord hésitante et remplie de doutes, Coralline suivait pourtant Swanector, poussée par sa curiosité... néanmoins, elle fut bientôt guidée par un autre sentiment qui l'incitait à avancer sans plus se poser de question. Ses doutes s'estompaient, évaporés comme une brume opaque balayée par un courant d'air chaleureux et bienveillant... Une seconde seulement, la petite Nymphe se demanda si, plutôt que de rêver, elle n'était pas déjà morte. Était-ce cela, ce que les gens décrivaient avec conviction, la « lumière » ?

De façon assez curieuse, elle était attirée et s'avançait sans réfléchir, comme si sa volonté même l'avait abandonnée, comme si elle n'était plus maître de son corps. Et bien, si elle était morte, c'était assez logique qu'elle se dirige sans autre choix vers ces douces lueurs... Une chaleur réconfortante l'avait enveloppée totalement, sans oppression, comme le châle protecteur d'une mère posé sur ses épaules. L'endroit était magnifique, magique même, pouvait-on s'exclamer en ouvrant des yeux émerveillés. Un enchevêtrement de ponts faits de bois, de racines, de lianes dansantes et une infinité de petites lucioles joyeuses qui semblaient vous porter grand intérêt. Dans ce décor féérique, seuls le Chiroptéran lugubre et son chien décharné faisaient tâche. Une tâche qui se retourna soudain vers Coralline et qui la dévisagea de son regard inexistant. Quel message avait-il souhaiter lui faire passer ?


« Où allez-vous...? » s'inquiéta t-elle à mi voix en voyant Senector reculer, disparaissant au milieu d'une termitière de lucioles.

Mais déjà, il était trop tard. Sa voix s'était fait trop faible... et elle avait trop hésité. Swanector n'était plus là ! À sa place, la lumière, la douceur et une étrange torpeur insidieuse. Coralline resta là un moment, les bras ballants, incapable de la moindre réaction. Elle se sentit bête, horriblement bête. Après avoir été laissée en plan par Shinreï au beau milieu de la forêt Darke, livrée en pâture à cet espèce d'Hybride chacal, la voici qui se retrouvait délaissée par Swa et Senector. Deux fois en une seule journée. Curieusement, elle ne ressentait nulle colère et seul le constat de sa journée s'imposait à elle avec une évidence assommante. Elle se sentait lasse, tout simplement. Doucement, elle s'approcha de l'un des bords du pont sur lequel elle se tenait et en observa mollement le fond ; s'il y en avait un... En bas, les lucioles semblaient si nombreuses qu'elles formaient une sorte de magma bouillonnant avec paresse. Le chien décharné avait sauté là. Devait-elle le suivre ? Qu'y avait-il en bas ? Était-ce cela le Paradis, ou bien l'Enfer, peu lui importait. Elle s'assit, laissant ses jambes se balancer dans le vide.

Ses pensées se bousculaient en elle, mais de manière tout à fait étrange, elles restaient claires. Et elle, enfant exécrable, n'éprouvait plus le moindre sentiment de haine, de ceux qui obscurcissent les pensées et faussent le jugement. Enfin, depuis si longtemps... Enfin, oui, elle pouvait réfléchir sans être la proie de sa colère sans nom. Les visages de ceux qu'elle estimait l'avoir trahie défilaient devant ses yeux sombres et secs : ses parents les premiers, les rares amies qu'elle s'était faites à Elament et qui avaient disparues ensuie, Shinreï, Armand et tous ces stupides habitants qui transpiraient l'inconscience...

« Oui, je deviendrais aussi puissante que je serais capable de balayer vos vies d'un revers de main... mais je ne vous ferai pas ce plaisir. Trop facile. Bien trop facile. »

Elle ferma les yeux, victime d'un sentiment qu'elle n'avait jusqu'alors jamais connu et qu'elle trouva, ma foi, pas forcément désagréable. « La souffrance... les doutes... les incertitudes... la peur aussi. » pensait-elle en visionnant les images que lui suggérait son esprit. Elle se souvenait avoir lu la peur sur les visages des combattants, c'était au lac Yuta, lors de la bataille d'Elament. Cette expression terrifiée, elle souhaitait l'épingler dans les yeux de chaque habitant de cette maudite Cité. Ils fallait qu'ils comprennent, il fallait qu'ils subissent pour elle toutes les amères déceptions qu'elle avait encaissées depuis ces quelques années.


« Swanector !!? » appela t-elle soudain à voix haute.

Elle avait rouvert les yeux, brusquement effrayée par ses propres pensées. Un coup de vent lui gifla le visage, aussi froid qu'une brise hivernale... doucement, Coralline se rendait compte que ce lieu la dévorait, mais elle se sentait incapable de résister aux suggestions qu'il semblait lui faire. Swa devait la sortir de là... à moins qu'il ne l'ai conduite ici dans l'unique but de l'y perdre. « Lève-toi... déguerpis d'ici ! ». Sa tête retomba mollement en avant et son menton vint buter sur sa poitrine, vidée de ses forces et de sa volonté. Elle se sentait bien et en même temps, elle se sentait piégée... et démunie.

Et comme ni Swa, ni Senector ne réapparurent, Coralline se leva d'elle même et, se forçant à une volonté rare, elle se força à faire le chemin inverse afin de s'arracher à ce lieu qui la dévorait. Au début, les lucioles la retenaient, dansant autour d'elle, l'enveloppant d'une chaleur aussi douce qu'agréable, puis petit à petit ses pensées semblèrent s'éclaircir doucement à mesure qu'elle s'éloignait... Sortir... sortir de ce lieux pour survivre.
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