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| Coup de foudre pour ce lieu... [ Libre ] | |
| | Invité | |
| Sam 26 Jan 2008 - 22:06 | |
| Plus rien.
Voilà certainement quelques mots qui définissent extrèmement bien les Monts Décharnés à ce qu'il semblait. Autrefois verdoyants, aujourd'hui symbole de mort.Détruits si rapidement, si...simplement, eux beauté, sans même peut-être l'avoir vu venir... Rien. Quelques branchages calcinés pour l'éternité, un endroit noir et funèbre. Non même pas, ce n'était pas l'ambiance mortuaire qui frappait mais...le rien. La destruction, la sorte de malédiction qui empoisonnait l'air.
Maorn ignorait tout de l'histoire des lieux sinon elle les auraient aimé encore plus qu'elle ne le faisait à présent. Collines dont l'histoire ressemblaient tant à celle, inscrite dans ses veines , de son peuple, de cette sorte de peuple moribond...Qui n'existait plus autre que quelques vapeurs, quelques corps décharnés sans presque d'âme... Passé meurtri, présent invivable, futur improbable. Grâce à qui hein? Si un sentiment autre que la souffrance aurait pu encore envahir l'être de la « jeune » femme il y aurait une vague de colère, une déferlante de rage, telle une vague d'un ouragan... Mais l'effort pour porter cette flamme brute de sentiment l'aurait tué.
Moribond un autre mot qui pouvait prendre à la gorge le visiteur et qui, elle, la saissisait et l'enveloppait tout entière. Elle aimait cette endroit, elle y était...bien. Dans d'autres temps elle aurait peut-être succombé à l'impression d'existence qui s'emparait alors d'elle et se serait mis à danser, à tourbillonner entre les pentes des Monts. Au risque de s'y fouler la cheville, d'y tomber, de s'y tuer. Vie ou mort, quelle importance? Malheureusement pour elle ou heureusement car c'était le genre de chose que son honneur acharné aurait assez mal vécu, elle n'était pas du tout en état.
L'endroit n'était ni le seul à être décharné ni le seul à être moribond, elle aussi.
Il avait l'air désert si on oubliait les quelques corbeaux maigres qui osaient à peine se percher sur les restes d'arbres de peur qu'ils se brisent. Du vent qui piquait les yeux, incendiait narines et gorges...Qui rendait l'air aussi sombre que le ciel et que le sol. Oui le ciel était sombre?Ai-je omis de préciser qu'il faisait nuit noire? Puisque Maorn était de sortie. Elle était donc là, ombre parmi les ombres, mourante parmi la mort. A sa place en quelque sorte.
Haute silhouette sombre, recourverte de tissu de la tête aux pieds. Son foulard cachait sa gorge, lèvres et narines fragiles. L'ombre de sa capuche elle, faisait à grand peine barrage contre la poussière de charbon qui empoisonnait l'air. De toute façon sa vue n'était pas des meilleures alors bon... Elle ferma doucement les yeux, subissant sans mot dire le coup de vent qui venait de s'abattre sur elle. La capuche tomba, dévoilant son visage ravagé et pâle à la lune. Une pâle copie d'un sourire erra derière le tissu.
Elle s'avança de quelques pas encore, trébuchant d'un pas épuisé dans un trou d'eau. Maorn se laissa finalement tombé au sol, à genoux dans la poussière. Elle respira à fond, irritant ses cordes vocales. Elle était bien. Tranquille, seule, dans un endroit agréable... |
| | | Tranlthanas Courseaube
Nombre de messages : 296 Âge : 512 Race : Elfe Sabrone à l'état sauvage Poste : Emmerdeur (Peluche chauffante à l'occasion) Magie Contrôlée : Feu Feuille de personnagePuissance: (930/1000) | |
| Sam 26 Jan 2008 - 23:54 | |
| La chasse était finie. Amandin rentrait, à présent. Rentrer où, cependant ? Tranlthanas n'habitait nulle part. L'ombre d'un rocher ou une branche d'arbre encore en état de supporter son poids suffisaient amplement pour qu'il y dorme d'un sommeil réparateur. Ainsi, pour le renard à neuf queues, le sens du mot "rentrer" s'apparentait plutôt à celui de "retrouver l'elfe de mon élément", et ce par la simple force de son odorat.
Canidé au pelage roux brillant de reflets argentés à la grâce de la Lune, le museau élancé lui donnant l'air rusé, l'œil vif, la bête se mit à trotter dans la direction qu'elle estimait être la bonne, ses longues queues touffues flottant derrière lui comme des nuages de feu. La bête avait bien grandi. La première fois où son museau s'était pointé dans la direction d'un elfe aux yeux de flammes, il n'avait qu'un an et était encore jeune pour un renard. Désormais, les mois avaient passé et l'année avec eux : Amandin prenait des proportions presque démesurées pour un renard normal et était devenu un chasseur hors pair d'une malice rare. De même disposait-il d'une entière indépendance : il n'avait pas de maître. Il avait simplement été apprivoisé par un elfe avec qui il partageait une affinité inné pour l'élément feu. Il acceptait d'aider cet elfe parce qu'il le considérait comme un compagnon de chasse. L''elfe lui devait protection et, en cas d'impossibilité de chasser pour la bête, être la main qui nourrit.
Cependant, Amandin n'intervenait pas dans les combats de l'elfe, à part si celui-ci le lui demandait. Ce qui avait été très rare. Le plus souvent, d'un geste, il congédiait le renard, et ce dernier filait par la porte de derrière en sachant qu'il pouvait ne jamais revoir son compagnon.
Jusque là, leur entente avait duré, bien que, troublée par la venue d'autres compagnons - races bipèdes ou autres animaux -, les séparations avaient parfois duré plus longtemps, et moins que des compagnons, ils étaient devenus colocataires, cohabitant côte à côte sans réellement faire attention. Mais ce soir, Amandin irait retrouver Tranlthanas et ils passeraient la nuit ensemble, car telles étaient les nuits qu'ils passaient tous les deux. Et demain serait un autre jour.
Mais alors… Une nouvelle odeur vint flotter dans les Monts Décharnés. Depuis le temps, le renard avait l'habitude du vent, de la poussière, des relents de fumée et de mort qui flottaient dans l'air. Là, c'était une nouvelle odeur qu'il ne connaissait pas. La bête accéléra l'allure, se détournant à 90° de son but initial : Il fallait déterminer si cette odeur était dangereuse ou non, auquel cas il faudrait prévenir l'elfe. Ce ne fut qu'après plusieurs longues minutes, à l'approche d'un trou d'eau, qu'Amandin remarqua un présence bipède. Enfin, une présence bipède qui se traînait sur les genoux. Etrange.
Une respiration. Un sifflement. Une autre. Un autre. Un instant, la silhouette ne bougea plus. Le renard n'hésita pas longtemps : après avoir examiné de loin, il tenta de près, avec rapidité cependant. Il tourna autour de la mince silhouette, se pencha pour renifler la cape. Oui, l'odeur correspondait. Puis il recula de plusieurs pas, se plantant, assis, devant la silhouette, fixant ses petits yeux noirs et brillants sur elle.
Non, Amandin n'était pas un surdoué sentimental. Non, Amandin ne sautait pas, crocs en avant, sur les ennemis ouvertement agressifs (ou non) envers son compagnon elfe, ne grognait pas contre toute présence intruse. Non, Amandin ne savait pas non plus reconnaître une personne en visible difficulté, même minime, et non, il n'allait pas courir vers son elfe et l'attraper par le pantalon pour le traîner jusqu'à la silhouette afin qu'il lui apporte de l'aide. Oui, Amandin reconnaissait que la présence n'était pas dangereuse pour l'instant et, à l'image de son compagnon, se fichait bien de savoir si elle allait bien ou pas.
Néanmoins, le renard n'eut nullement besoin de bouger, car, non seulement il ne le souhaitait pas, mais de plus, l'elfe arrivait : Il devait le chercher depuis tout à l'heure. Amandin reconnut être en retard pour son retour de la chasse aujourd'hui.
-Qu'est-ce que tu m'as déniché ? interrogea la voix calme et enjôleuse de Tranlthanas.
Une grande silhouette à la carrure étonnement forte pour un elfe vint se planter devant la présence inconnue. Le fameux Tranlthanas, torse nu dans la nuit fraîche. Wouh, ça caille ce soir, messire…
Il se pencha légèrement tout en croisant les bras, sans avoir l'intention d'aider ni d'éliminer quoi que ce soit. Ses mouvements firent tinter l'attrape rêves qui pendait à son oreille droite et briller à la lumière de la Lune les anneaux à son oreille gauche ainsi que l'épais bracelet en argent serti d'une unique pierre rouge qu'il portait au poignet. Quelle allure avait-il, pieds nus, cheveux et plumes au vent…
Bienvenue à l'Age de Pierre, n'oubliez pas vos peaux de bêtes pour dormir la nuit et faites attention aux mammouths en sortant de la grotte.
Bref, ainsi planté, l'elfe considéra simplement, presque avec désintéressement, même, la présence à genoux devant lui. Il détailla à la va-vite un physique trop peu visible : Une peau mortellement pâle, cheveux et yeux assortis, voilà tout ce qu'il devinait. La question désormais n'était pas savoir pourquoi ni comment c'était arrivé là, mais en combien de temps on allait pouvoir l'en faire partir. -Pas trop dure, la promenade ? ironisa-t-il avec un sourire cruel mais sans conviction aucune. |
| | | Invité | |
| Mar 29 Jan 2008 - 19:29 | |
| Un nouveau coup de vent manqua de faire chanceler sa silhouette osseuse. Endroit tranquille et désert mais soumis aux désirs des éléments...Les éléments, encore et toujours eux, devraient ils lui noircir son existence encore quelques années? Ou quelques siècles selon sa patience envers sa propre présence ici... Maorn déposa une main gantée au sol, dans la poussière noire. Noire. Noire comme tout ce lieu de toute manière, noir. Quoiqu'elle aimait bient cet univers diaphane, sans couleur, noir et blanc...Elle en faisait partie. Un léger sourire sans joie déchira son visage avant qu'elle ne se décide à quitter l'eau vaseuse près d'elle du regard. Elle remonta ses pupilles rouges vers le décor mortuaire des yeux sans quitter son étrange sourire. Non son rictus.
Relever son regard pour...Tomber nez-à-nez avec un renard. Ou du moins, nuancons, apercevoir un renard qui passait à plusieurs mètres d'elle. Qu'est ce qu'un renard pouvait bien faire aux Monts? Une nouvelle question qui n'effleura même pas l'esprit de la Kîsh. Ce qu'il faisait/penser/manger lui importait pas du tout. Elle se contenta de suivre l'animal du regard sans quitter sa propre position. Tant que le goupil lui fîchait la paix elle ferait de même. Même si elle apprécierait s'il ne s'attardait pas trop. Elle n'aimait aucun être vivant, humain comme animal, humanoïdes. Seuls les squelettes trouvaient grâce à ses yeux, et en vérité, un être vivant pouvait il semblement avoir une utilité?
La jeune femme referma les yeux, soulageant ceux-ci. Déjà elle ne s'occupait plus de l'être roux. Il ne lui était pas dangereux et vice-versa. Un comportement sain entre être civilisés? Ou plutôt entre un être civilisé et un être tout court. Restait à choisir lequel des deux était le civilisé. Une voix. Humaine. Maorn rouvrit brusquement les yeux pour apercevoir le bas d'une silhouette humanoïde de sa position basse. Elle leva la tête pour observer pour de bon l'homme, non l'elfe qui la regardait de haut. Torse et pieds nus, bijoux cliquetant... Oh mon dieu. Maorn avait presque envie de supplier toutes les divinités infernales de faire déguerpir le sauvageon. Sauvageon ou civilisé c'était d'ailleurs du pareil au même. La tenue en elle-même ne dérangeait pas la Kîsh, préférant fuir toutes personnes donc sans comparaison possible. Non le problème était la présence de l'individu.
Pas trop dure la promenade? Ah ah ah. Laissez la rire. Ou pas. Maorn l'observa à nouveau de la tête au pied, sans s'attarder sur un point quelconque. Son regard glissait sur lui ,sans même le voir. Elle s'en fichait. Néanmoins la jeune femme se redressa lentement, reprenant appui sur ses jambes fragiles. Lorsqu'elle s'estima assez stable pour ne pas tomber évanouie au prochain coup de vent elle détourna le regard de l'inconnu. Devait elle lui répondre? Elle ne le voulait pas et ne le ferait pas. Le problème c'est qu'elle ne le ferait certainement pas déguerpir..Non silence radio, une statue on s'en désintéresse, hein? Aussi la Kïsh se contenta à nouveau de reporter sur lui un regard désintéressé mais moqueur. Oui les deux en même temps. |
| | | Tranlthanas Courseaube
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| Mar 29 Jan 2008 - 21:54 | |
| Amusant ce machin. Ca bouge à peine, ça cause pas et ça défie du regard. Réaction connue au bataillon, réaction normale, réaction clichée, réaction banale. Alors on fait quoi ? Je sais pas moi, je croyais qu'après l'entrée (en matière, genre on se fait la bise), y avait un plat (genre on papote), qu'après on prenait le fromage et le dessert (genre on se raconte des blagues) et qu'ensuite on allait prendre un dernier p'tit verre chez moi… Hé ! Souriez, la vie est belle ! Même le plus sadique des rictus est un début, ça prouve qu'on a trouvé du plaisir à quelque chose…
Bon, le sourire est une chose. Parler c'en est une autre : et si le sourire apparut, même tardivement et surtout très imperceptiblement, chez cette étrange silhouette en marbre, la parole n'était pas vraiment de la partie. Après tout, demande-t-on au marbre de parler ? Pas d'après mes souvenirs. Et puis au final, moins ça cause et plus il y a d'interprétations possibles de la pensée soit mille et unes façon de déformer les désirs de son vis-à-vis ; bon, en général, Tranlthanas retenait surtout que "qui ne dit mot consent". Ainsi avait-il une réponse à une question qui n'en sous-entendait pas : vu l'état quasi-cadavérique du truc sous cape, il était clair que la machine n'assurait pas les longues distances d'un trait : les amortisseurs ne tenaient pas le choc. Et même sur courtes distances on avait du mal à faire suivre le moteur…
C'était marrant mais malgré toute la retenue et l'aplomb mental qu'elle pouvait avoir, la silhouette transpirait la faiblesse physique. Ce point fut d'ailleurs parfaitement flagrant lorsqu'elle se releva, un peu genre mamie s'en revient de guerre. L'elfe, lui, répondait à l'indifférence par un intérêt sournois : son sourire lui resta accroché aux lèvres et ses yeux plissés trahissaient toute les moqueries qu'il pouvait penser à l'égard de cette feuille de papier. Bon sang, me dites pas que ça cache pas un truc, ce serait gros, tout de même…
Quoique. Des personnes faibles avec vraiment rien dedans, il en avait connu. Non, une seule, en fait. Et pour pas longtemps ; ça se croise quand même pas à tous les coins de rue, vous me direz. Et ça fait jamais long feu. Mais gardons à l'esprit que tout est possible dans un monde fou où l'on se bat à coups de sorts, d'objets magiques, et où des créatures à l'apparence absolument invraisemblable circulent (presque) librement.
Passons. Alors, on s'intéresse pas aux statues ? Dommage parce que des fois, on tombe sur certaines qui sont pas mal, qui bougent mystérieusement dès que l'on détourne le regard d'elles… Bon, tu parles pas, tu m'regardes pas, je boude. Et je vais bouder violent.
Légèrement penché sur l'inconnu(e), l'elfe croisa un regard qui, la perplexité de la première vue passée, devint désintéressé et moqueur. Désintéressé et moqueur ? Allez, on enlève le "Dés" du premier adjectif et on obtient à peu près la même chose pour lui qui ne lâchait pas la silhouette des yeux depuis le début… Et c'est avec ce regard en question que, sans cérémonie aucune et avec une rapidité incroyable, Tranlthanas tendit les mains vers elle et la poussa brutalement en arrière. Finalement, t'as raison, parler c'est pas terrible, se faire des accolades c'est beaucoup plus drôle ! Ca se voit d'ailleurs comme on s'éclate, wouh, même l'autre en tombe par terre tellement c'est le délire, dis donc.
C'est bon, j'ai fini, je voulais juste essayer ! Il y a des jours comme cela où il ne fallait pas trop chercher, on a des envies, des pulsions… Cela ne sert strictement à rien de les retenir, ou alors autant rester couché. Bon, ceux au fond qui ont dit : "Justement, du coup, tais-toi et retourne au lit", vous êtes ajoutés à la liste des personnes à abattre sous peu. Hé, souriez, la vie est belle… !
Considérant la personne en face de lui avec ce même sourire cruel adopté depuis quelques minutes, l'elfe se redressa et se tourna de trois-quart, ses yeux de flammes brillants d'amusement rivés sur la feuille de papier silencieuse (pléonasme). De la main occupée où il tenait quelque chose, il appela Amandin, à qui il offrit ce qu'il tenait. Sans aucun doute un restant de chasse à liquider.
-Non, il n'y aurait rien eu à manger là-dessus de toute façon, commenta-t-il avec un détachement incroyable, son fort accent se perdant dans le soupir qui accompagnait laphrase.
S'adressant à Amandin, il montra la silhouette du doigt comme si rien ne s'était passé.
Car il ne s'est rien passé. N'est-ce pas ? |
| | | Invité | |
| Mer 30 Jan 2008 - 20:45 | |
| Maorn eut pour une fois, envie d'éclater de rire, l'envie hein, éclater de rire ça elle ne savait pas. Mais il fallait avouer que la tête qu'avait pris l'elfe était assez inédite. En fait, l'elfe en lui-même parassait être un sacré cas. Un gentil cas ou un méchant cas? Un peu des deux certainements. Qui avait oublié dévisser son sourire de ses lèvres après quelques instants. Dieux qu'il pouvait avoir l'air stupide comme ça! Stupide et niais. Alors que ces yeux n'étaient pas niais du tout...Malheureusement cette fois si car leur regard semblait trop pleins de méchancetés et de verve acide... Evidemment, on se moquait toujours des personnes plus faibles que soit...
Or Maorn était l'archétype de la personne qui avait l'air diminué physiquement. Ce qui n'allait pas l'empêcher de l'égorger s'il s'approchait trop près d'ailleurs. Ou plutôt de demander à ce qu'on l'égorge. Maorn tenir un couteau? Trop faible pour cela elle tomberait largement évanouie avant, de faiblesse ou de rage de voir l'air moqueur de son interlocuteur. Ne jamais sous-estimer ses ennemis, on ne lui avait jamais appris? Bon d'accord, loin de tout cimetière, à moins de vider de son énergie le renard pour qu'il meurs et attaque son maître, ce qui la viderait en même temps de son énergie à elle... Elle n'avait pas de plan de secours. Dommage. Et accessoirement très mauvais pour elle, il aurait suffit qu'il la pousse pour la briser.
Pour l'instant néanmoins il se contentait de lui rendre le même regard qu'elle lui avait adressé précédemment...On allait avancer tiens! Quoique, non, qui est ce qui avait dit que la Kîsh avait envie d'avancer, de connaître l'être bizarre qu'elle avait en face d'elle? Personne et ce personne avait bien raison!
On avait dit il y a quelques instants qu'il aurait suffit qu'il la pousse pour qu'elle se brise, hein? Il devait être télépathe, autrement ce n'était pas possible songea Maorn. En effet, sans rien avoir le temps de voir elle venait de s'effondrer au sol. L'autre abruti l'avait poussé sans cérémonie ni douceur...Même si une chute n'était faîte ni pour l'un,ni pour l'autre. Maorn venait donc de tomber au sol, à moitié dans un trou d'eau, à moitié dans la poussière noire et...à moitié évanouie. Sous le choc incapable de respirer elle haletait tant bien que mal. Elle allait le tuer. C'était la seule pensée compréhensible qui lui traversait l'esprit, alors qu'elle se débattait mentalement pour alimenter son cerveau en oxygène.
Mais pourquoi bons dieux avait il fait ça? Non allez, attendez vu ce regard et ce sourire cruel c'était juste pour s'amuser, hein? Une pulsion? Oui ben il aurait mieux fait de la retenir et d'aller gentillement faire cou-couche panier le pépère! Et cet imbécile la narguait à parler à son renard.. Elle ne pouvait rien faire et elle en enrageait. Ses jambes demandaient quelques temps de repos avant de la porter convenablement et l'air lui semblait toujours aussi vicié... Elle lui ferait payer. Coûte que coûte et avec grand plaisir. Il avait piqué là où il ne fallait pas piqué, dans l'orgueil démesuré de Maorn, une des rares choses qui la tenait de bout.
" Chien d'élementien... "
Grogna t elle pour elle-même, sa voix encore moins compréhensible que d'habitude, hachée par sa respiration saccadée. Ah il se moquait? Elle chercha à se relever sans succès. Encore quelques instants et elle pourrait se redresser. Patience.. La jeune femme fouilla dans sa cape pour en ressortir une fine poudre couleur ocre. Ca devrait la maintenir en vie quelques courts instants. Sans s'occuper du coeur sombre elle aspira la poudre avant de lui jeter un regard noir, fouillant avec ses dons l'endroit à la recherche d'un cadavre...Au cas où, n'est-ce pas?
" Ca t'amuse hein? " |
| | | Tranlthanas Courseaube
Nombre de messages : 296 Âge : 512 Race : Elfe Sabrone à l'état sauvage Poste : Emmerdeur (Peluche chauffante à l'occasion) Magie Contrôlée : Feu Feuille de personnagePuissance: (930/1000) | |
| Jeu 31 Jan 2008 - 20:47 | |
| Les oreilles dressées, le cadeau de son elfe dans la gueule, Amandin s'éloigna en trottant tranquillement après avoir été gratifié d'une gratouille sur le crâne, la fameuse gratouille qui voulait tout dire. Un instant, on n'entendit que le bruit de ses griffes raclant le sol de poussière noire dans un petit rythme régulier, puis plus rien. Les neuf queues disparurent derrière un rocher en contrebas comme des flammes s'apaisant pour ne redevenir que des braises. Et le silence complet revint.
Enfin, silence... C'est vite dit : Il y a bien encore l'encapuchonné(e), par terre, en train d'agoniser, en train de tenter de reprendre son souffle, en train de pester contre le sauvageon indélicat. Les mains dans le dos, Tranlthanas se mit à marcher lentement, très lentement, se déplaçant de côté comme s'il avait pour projet de tourner autour de l'inconnu(e) à la manière d'un gardien de geôle tournant autour d'un prisonnier lors d'un interrogatoire afin de mieux le frapper, de mieux le secouer quand l'infortuné n'avait pas la bonne réponse. Comme il n'y avait ni interrogatoire, ni geôle, ni prisonnier, l'elfe avait plutôt l'air d'un vautour jaugeant un cadavre, comme pour vérifier qu'il pouvait commencer à attaquer les restes sans craindre d'être dérangé par les fauves ayant chassé la proie en premier. Il avait toujours eu cette sale (et charmante) nature de charognard…
Seulement, là, il n'avait plus faim. Et la "proie" n'était pas encore morte. Bon, ceci n'était qu'un détail dont il se fichait bien, mais c'est bien pour vous dire qu'il n'a pas l'intention de bouffer. Alors, que souhaitait-il faire ? Euh… Bonne question, c'était pas prévu, ça... Y a droit aux jokers ?
De toute évidence, il ne sous-estimait l'encapuchonné(e) pas plus qu'il ne se surestimait lui-même. Oui, en gros, voilà : il s'en foutait. Sur le coup, il avait seulement été opportuniste… On parlait bien de pulsion, hein. Et non, j'irai pas me coucher ! Etait-ce un jeu ? Oui et non. Etait-ce une envie de combattre soudaine ? Oh, pas plus que d'habitude, la routine quoi. Etait-ce parce qu'il s'ennuyait ? Eh bien, quand on s'ennuie, on peut plein d'autres trucs aussi, c'est pas le problème ! Bon ! Alors quoi ? De la méchanceté gratuite ?
Bonne réponse ! Vous gagnez le droit de rejouer. Oui, c'était plus ou moins cela : de la méchanceté gratuite, offerte sur plateau d'argent, sponsorisée par soi-même. Une énergie renouvelable et (presque) propre. Ca ne polluait rien mais ça pouvait temporairement empoisonner la vie de quelqu'un. Ce soir, c'est arrivé à Machin, là, c'est comme ça. Tranlthanas vous tombe dessus, lui et son cortège d'absurdités, et vous n'y pouvez rien, c'est terrible ; on appelle ça le Destin, ou le Hasard, au choix… Le terme importe peu car après tout, dans les deux cas, il vous emm… erde jusqu'au bout.
-Elémentaliste, corrigea-t-il avec aplomb, peu affecté par l'appellation de "chien".
Et pourtant, les dieux seuls savaient combien il détestait les chiens ! Mais le souci n'était pas cette "injure", c'était ce "élémentien", sans doute désignant quelqu'un possédant un élément. Et si c'était pour désigner quelqu'un qui résidait à Elament, là, il ne pouvait pas corriger : il ne savait pas comment l'on nommait ceux qui habitaient dans la Cité et s'en fichait bien car il n'y foutait quasiment pas les pieds. Il ne les nommait pas, par ailleurs : il leur crachait sur les pompes. Quoi qu'il en soit, "élémentien", ça sonnait mal... Comment ça, pas important ? Eh bien quoi ? Vous savez bien, c'est toujours dans les petits moments comme ceux-là qu'on relève LA chose qui casse tout dans une phrase, aussi courte et vindicative soit-elle – du moins se veut-elle -, LA chose anodine que l'on est prêt à retourner à l'envoyeur en guise de... de rien, on lui renvoie et c'est tout.
Alors comme cela, c'était une femme, là, sous la cape. Le sexe comptait peu aux yeux de Tranlthanas, mais eh, là c'est pas pour lui, c'est pour moi ! Autant relever ça à travers lui, subtilement glissé dans un point de vue interne, comme ça à la narration, moi ça m'évite les âneries. Et puis ça évite aussi le choix de l'accord en genre ("é(e)" et toutes ces choses). Donc, elle. Etrange elle. Mais femme toute de même.
Enfin savait-on une nouvelle chose : elle est douée de parole, c'est fantastique !… La nature est bien faite, franchement.
"Ca t'amuse." Tranlthanas cessa de donner de petits coups de pied dans la poussière noire à chacun de ses pas et s'arrêta de marcher, reporta son regard sur la créature douée de parole. L'expression neutre qu'il adoptait depuis un petit moment disparut au profil d'une sorte de sourire doucereux, provocateur, autant que sa voix :
-Assez, oui, avoua-t-il en croisant les bras, visiblement très amusé, puis, continuant avec ironie : Mais quelque chose me dit que je ne devrais pas.
Quelque chose lui disait aussi qu'il ne devrait pas jouer le malin parce qu'à force il allait lui arriver des bricoles, ce "quelque chose" c'est moi, mais il ne m'écoute jamais !! Incorrigible crétin. Donc, comme il n'entend pas la petite voix à l'intérieur qui lui souffle de se méfier, il se méfie de manière superficielle, continuant à provoquer, à taquiner, à chercher la petite bête, jetant à la femme au sol un regard de défi, un regard d'enfant insolent prêt à réitérer sa bêtise pour mieux esquiver la punition dont on le menaçait. |
| | | Invité | |
| Jeu 7 Fév 2008 - 17:19 | |
| Gratgratgrat...C'est vrai que les animaux, comme les élémentiens, non pardon, les élémentalistes ne pouvaient rien faire en silence. Fichus vivants, en plus d'exister ils adoraient prendre leurs aises. Bien sûr, quand on gène un peu, pourquoi s'enquiquiner à essayer de ne pas déranger plus? C'est comme l'autre idiot rougeâtre: déjà un, il la cherche et deux il la jete au sol! Néanmoins si Maorn pesta durant quelques minutes dans sa tête sur le bruit irritant de l'animal, elle se rendit à peine compte du retour au calme. Faîtes vous bousculer quand vous tenez à peine debout, vous rigolerez nettement moins!
Et Maorn ne rigolait pas, pas du tout même. Encore plus depuis qu'elle s'était faîte la réflexion que,dans la pièce, la personne qui faisait le plus de bruit c'était...Oh honte, oh déshonneur...Elle-même. Elle reprit donc le plus rapidement possible son souffle jusqu'à la refaire être aussi silencieux qu'à l'ordinaire... A présent que ce léger problème engendré par son meilleur ami de sauvage brusque et par sa délicatesse, était réglé elle pouvait librement remonter le regard vers celui-ci. Un vautour. Voilà ce qu'il avait l'air, un vautour avec quelques plumes encores certes, mais un vautour tout de même. Il lui tournait autour comme si elle était déjà morte, ce qui désolée pour lui, n'était pas encore le cas. Pas très loin mais pas tout à fait, elle s'accrochait et il faudrait l'achever s'il voulait la manger morte. Quoique vivante comme morte elle n'était pas comestible donc elle aurait au moins la fierté d'emporter l'autre abruti avec elle. S'il avait l'intention de la bouffer d'ailleurs. ¨Peut-être pas, mais il en restait tout de même dans une attitude de..Charognard. Or, aux dernières nouvelles c'était elle qu'on insultait de charognard. Ou de charogne, hein. Et elle n'avait aucune envie de céder son poste de deterreuse de cadavre.
Alors elle attendait. Elle attendait une occasion de rendre la monnaie de sa pièce à l'autre être stupide. Si possible en lui faisant gober un os tout rond. Un os.. Où en était la recherche rapide de squelette dans les alentours? En vérité pas bien loin qu'elle en était la recherche! La majorité des cadavres avaient été carbonisés, or quand on brûle quelque chose est-ce qu'il reste des os? Non, bingo! Elle déstestait les Ignis. Certes Maorn détestait tous les possesseurs d'éléments mais encore plus les Ignis, si si je vous jure que c'est possible. Eux en plus d'exister il ne laisse rien dont elle puisse se servir. Chose qui était du genre à la faire pester à voix haute. On parlait de cadavre, non? Oui. Et en fait des cadavres encore entiers c'étaient surtout des animaux qui s'étaient fait dévorés par d'autre, voire par l'animal roux que l'élémentaliste se trimbalait visiblement souvent avec lui.
Oui Elémentaliste, pas Elementien.
« Elémentaliste est un mot qui sonne trop beau pour ce genre de mage. »
Cette fois ce n'était plus un crachat mais un murmure rauque, accompagné par un sourire désabusé. Désabusé par ce putain d'aplomb que l'élémentaliste affichait, comme tous les siens de toute manière, là haut, bien au chaud sur leur piedestal. Elle avait bien l'intention de les faire redescendre de force, savoir faire joujou avec un élément de donner à personne le droit de regarder le monde de haut... Surtout que la majorité d'entre eux savaient à peine se servir de son élément... Mais ça se pavanait dans le fichue cité, oh ça oui... Elémentien était un mot juste assez laid pour leur convenir, jamais la Kîsh s'abaisserait à les nommer d'une manière agréable.
Comme le prouvait son regard qui était fixé sur l'elfe. Si elle était une Igni, sûr, elle l'aurait déjà brûlé vu l'air sombre avec lequel elle le regardait. Une bonne dizaine d'idée pour l'envoyer très loin du monde des vivants lui tournaient dans la tête, mais la majorité étaient où pas assez efficace où demandant une énergie qu'elle ne possédait. Dommage. Il lui fallait trouver un cadavre digne de ce nom et vite, sinon elle ne répondrait plus de rien.
Elle s'autorisa un sourire narquois devant l'air ironique du jeune homme. Un gosse qui cherchait à provoquer même s'il sentait qu'une punition allait vite fait bien fait lui arriver sur le coin du museau. Masochiste le petit? Avec un peu de chance ou'aip. La provocation elle connaissait et elle s'en moquait bien. Par contre, le petir air doucereux ça lui donnait plutôt envie de l'écharper à mains nues. Dès qu'elle pourrait se lever notez.
Petit malin va... C'est ça que tu te dis hein? Que t'es plus intelligent, plus doué que moi, hein? Tu peux te la mettre où je pense ta provocation. La petite bête, le petit endroit sensible de la jeune femme il l'avait trouvé, son orgueil, qu'il avait touché en la poussant. A elle de trouver le sien normalement,non? Non. Maorn n'était pas du genre délicate à chercher les points faibles de ses adversaires. Elle les fabriquait hop hop. A grands coups d'os dans la tronche.
Quelque chose?Le coup de vent qui te sers d'intelligence?
Voilà ce qu'elle aurait pu répondre. Mais elle ne le ferait pas. Non, elle jugeait qu'elle avait bien mieux à faire à l'instant. La nécromancienne lui rendit son regard , le défiant à son tour, avec un sourire moqueur aux lèvres. Rira bien qui rira le dernier tiens.
« Ce quelque chose semble être plus intelligent que toi. » |
| | | Tranlthanas Courseaube
Nombre de messages : 296 Âge : 512 Race : Elfe Sabrone à l'état sauvage Poste : Emmerdeur (Peluche chauffante à l'occasion) Magie Contrôlée : Feu Feuille de personnagePuissance: (930/1000) | |
| Jeu 7 Fév 2008 - 20:05 | |
| Quoi, pas morte ? Statistiquement, une personne sur deux ayant rencontré Tranlthanas est morte. Pour les autres, ce n'est plus qu'une question de temps !… Bon ok, on arrête le jetage de fleurs. De toute façon les statistiques c'est rarement très exact, hein... mais vous voyez comme c'est facile à manipuler ! On vous dirait que, statistiquement, un rôle-player sur deux est geek, tout le monde y croirait !… Bon ok, ça c'est un mauvais exemple. De toute façon, les statistiques c'est comme les vêtements : ça donne une idée mais ça cache l'essentiel. Et moi et Tranlt on n'aime pas ça (les statistiques, pas l'essentiel).
Il se contenta d'un haussement d'épaules à propos du mot "élémentaliste" qui sonnait trop bien pour ce qu'il qualifiait. Oh ! Pourquoi tant de haine ? (Jveux pas savoir, je le dis tout de suite, je meuble, là). Lançons un débat ! Un vote ! Hey, la langue commune, c'est pas Tranlthanas qui l'a faite. Heureusement d'ailleurs. Mais au moins, respectons-là, bande de sdglbve. Par contre, je crois qu'on s'éloigne du sens premier de la phrase qui était de dénigrer lesdits élémentalistes… Je prends la phrase dans le sens que je veux, d'abord. Aussi se borna-t-il à lever légèrement les sourcils, comme intéressé par le degré de répartie que pouvait avoir son interlocutrice. Il allait chercher encore, c'était inévitable.
L'elfe secoua légèrement la tête, ravi tout de même d'avoir en guise de réponse le reflet de ses expressions. Et si on tire la langue et qu'on fait les cornes, ça marche ? Il ignorait tout des pensées qui traversaient l'esprit en ébullition de cette femme au physique de papier. Pourtant, Quelle joie aurait-il eu à lire en elle l'envie d'animer un cadavre ! Mais comme il refuse de m'écouter, eh bien il n'en saura rien et se retrouvera devant le fait accompli, ça lui apprendra à faire la sourde oreille. Ce qui l'aurait d'autant plus intéressé auraient été les précieuses informations sur la forte et croissante envie de meurtre de l'inconnue et sur sa haine des Ignis…
D'habitude, il a les infos en exclu, mais à force de n'en faire qu'à sa tête je le laisse mariner. C'est pourquoi, ne sachant à quoi s'attendre, Tranlthanas se remit à lui tourner autour, son attrape-rêves tintant au rythme de ses pas. Elle n'avait pas l'air d'apprécier ne serait-ce qu'une présence à son côté, alors autant faire un petit mix accumulation de tout ce qui pouvait éventuellement l'ennuyer profondément. Elle cherchait à un truc, ça se voyait dans son regard, qui, bien que fixé sur l'elfe, s'échappait parfois pour fouiller les alentours, brièvement, comme si elle attendait la venue salvatrice d'un orage qui foudroierait le sauvageon sur place ; hélas, bien que le ciel soit noir, la Lune apparaissait clairement, jouant parfois à cache-cache derrière des nuages coutumiers des Monts Décharnés. Donc pas d'orage en vue.
-On ne peut pas tout avoir, fit remarquer l'elfe en riant.
Ah, elle lui avait enfin offert une réplique digne de ce nom !… Eh, eh, c'est quoi cette réponse, Tranlt ? Toi t'es les muscles et moi le cerveau, c'est ça ? Bah, t'as beau être mieux fait qu'un elfe normal, tu n'en restes pas moins un truc élancé et tout fin ! Alors t'as quoi pour toi, hein ? Aha hah… NON pas les colonnes de flammes ! J'ai rien dis, d'accord ?… Intenable ce perso.
Il resta peu sensible au retour de défi que lui lançait la femme, mais appréciait tout de même l'effort. Bon, elle avait quelque chose dans les tripes, au moins, ne serait-ce que pour répondre avec les yeux - qui se voyaient peu, je vous le concède, mais même - ! Mais ce n'était pas tout, quand même. Si ? Non ? Ah ! A la base, l'elfe aurait voulu, comme souvent autrefois, vous dire qu'il s'en foutait, que son but était inexistant ou qu'il changeait sans cesse, et… Ben oui, pareil qu'autrefois en fait. Alors on va pas vous la refaire, hein : il a plus ou moins le projet de rester jusqu'à trouver quelque chose chez elle. N'importe quoi. Et que ça claque ou pas, une fois qu'il aura vu, eh bien il en prendra pour ses fesses ou pas. En revanche, il n'influence pas les gens. Il est doué pour provoquer la Chance et la Mort, mais très peu les personnes physiques… Etrange.
Masochiste ? Complètement ! Sadique ? Tout pareil !
-Tu cherches un sauveur des yeux, quand tu ne me regardes pas pour me retourner ma moquerie ?
Il parlait toujours sur ce ton doucereux que sa voix avait naturelement et continuait de sourire, avec cette ombre de sourire un peu étrange, moqueur et surtout malsain qui le caractérisait. Tout en tournant toujours autour de l'inconnue à vouloir lui en filer le tournis. |
| | | Invité | |
| Dim 10 Fév 2008 - 17:50 | |
| Est-ce que le truc en face d'elle était capable de penser? C'est une question, futile certes, mais une question tout de même qui traversa soudain l'esprit de la jeune femme. Est-ce qu'une créature – et non pas un être parce que, ce mot, comme élémentaliste, était bien trop beau- de ce genre, pouvait penser? Certes, déjà, elle existait ce qui était déjà étonnant. Deuxième point personne ne l'avait encore balancé contre un mur histoire d'y encastrer son minois pour faire peur aux nouveaux arrivants. Il n'était donc énervant qu'avec elle? A moins qu'il ne choissise que des personnes qui avaient l'air plus faible que lui? Ce choix ne serait pas plus étonnant qu'un autre, et plutôt crédible, l'elfe semblant avoir besoin d'enquiquiner les gens à longueur de temps. Et le pire c'était que dans sa sottise il y arrivait.
Tiens il haussait les épaules? Eh ho, pour une fois qu'elle se prennait la peine d'articuler un son elle aurait bien voulu avoir une vraie réponse! Et après c'était elle qu'on disait muette... Je vous en ficherait bien de la muette! Il ne savait déjà plus quoi dire? C'était ça, un des nombreux problèmes des élémentalistes, grandes gueules, grandes fanfaronades et plus rien derrière. Ca hausse les épaules et ça dit que utilise pas ses pouvoirs pour rien. Oh quel noble choix, mais n'empêche qu'élémentien ça convient mieux à ce type de...créatures, aller, soyons polis. Et ne me dîtes pas qu'il l'avait corrigé par amour de la langue! Non par...orgueil? Orgueil d'élémentaliste! Risible. Oui, elle savait, elle pensait trop à ce terme et pas à assez à l'individualité de l'individu. Individualité de l'individu... Phrase jolie mais ridicule en plus d'être dure à prononcer.
Mais revenons à la question première: l'être pensait il ? Maorn n'avait aucune envie de le savoir et encore moins envie de savoir à quoi il pensait...Non mais vous imaginez, les pensées qui pouvaient parcourit l'esprit de l'autre urluberlu? Oh mes dieux, si vous existez, empêchez moi d'imaginer pareille horreur aurait pu prier la Kîsh si elle avait l'habitude de prier. Maorn qui prie... Spectacle impossible, fermez le rideau on passe à la suite.
Oh, non... Il recommançait à tourner autour d'elle. Il voulait lui donner le tourni ou quoi? Il était tellement à la recherche de contenance et d'un charisme impossible à avoir pour lui qu'il faisait genre il avait la classe? Risible. Et en plus il était bruyant. Retenez là elle va l'égorger, dusse-t-elle mourir sous l'effort. Au moins elle aurait la paix. Elle cessa donc de le fixer du regard, pas question de se faire un torticoli pour lui. On regarde droit devant soi et quand l'autre abruti passe, on le regarde, point barre au lit les enfants.
On ne peut pas tout avoir? Ouh là ,il faiblissait vitesse grand V niveau teneur des répliques... Ce n'était même plus amusant, juste pathétique. Elle leva légèrement les yeux au ciel, non pas d'orage en vue, fallait qu'elle réponde elle-même? Dommage. Par contre essayons d'élever un tout petit peu le niveau, parce que sur ce coup-là c'était jojo du tout.
- Incapable de faire mieux qu'une réplique tout faîte? Tu me déçois.
Vous avez vu ? Miss Maorn arrive à faire plus de deux mots à la suite! Applaudissement s'il vous plaît, un jour elle arrivera à être sociable, si si. Un jour. Néanmoins pour le ton, toujours aussi agréable...Méprisant cette fois et sans même un regard. Du genre qu'un élémentaliste lance au pauvre petit non-élémentaliste mourant sur le bas-côté de la route. Vous voyez? Parfait. Si vous êtes un pro-élémentaliste qui trouve que le regard magnifique,doux, sauveteur et compatissant, Maorn vous dira poliment d'aller vous faire.. admirer ailleurs.
Pas la peine de prendre ce ton avec elle, le malsain elle vivait avec depuis pas mal d'années. Et ça sert à rien du tout. Enfin pas envers elle, mais il paraît que sur certains esprits saints-nitouches ça impressionne. Dans le sens « je suis vilain j'vais te bouffer » . Fin de la parenthèse.
Tu cherches un sauveur des yeux, quand tu ne me regardes pas pour me retourner ma moquerie ?Mais ce qu'il devient hargneux le petit? Oui elle cherchait un sauveur des yeux..Enfin non enfin... Bref, vous qui êtes au courant de son souhait vous comprenez, les autres y a rien à voir, merci. Elle détacha son regard de la lande dévastée pour le regarder de haut en bas. Moqueuse.
- Quoi? Non désolée je ne suis pas captivée par ta silhouette de rêve, j'ai autre chose à regarder. Et je me débrouille seule, surtout en face des petits crétins.
Stoooooooop. Stock de phrase lunaire écoulé,alerte rouge! Fini elle dit plus rien, elle se la ferme en attend une bonne quinzaine de jour. Pas possible de parler autant d'un coup! ..C'est qu'il lui tapait vraiment sur les nerfs ce petit idiot, pour qu'elle articule autant de syllabe. A moins qu'elle soit malade? La bonne blague. |
| | | Tranlthanas Courseaube
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| Dim 10 Fév 2008 - 21:41 | |
| Ca bouillonne à fond et le pire c'est que ça se voit. Tranlthanas se contentait d'apprécier. Il devait l'ennuyer et l'énerver à un point où elle devait tout mélanger : lui, les gens de la Cité, les pouvoirs élémentaires et ce qui s'y rapporte, la bêtise en général, sa prétendue hauteur et distance face à tout cela et… Bon je vous fais pas la liste, on connaît le morceau, vous savez lire les posts des joueurs quand même ! Bref, vous mettez tout ça dans un shaker et sa donne de la marmelade de cynisme amer et de haine stagnante avec une bonne couche d'hypocrisie et, cerise sur le gâteau, une vision distordue et tronquée de la réalité.
Ca arrive à tout le monde, on connaît bien ça ! On voudrait se montrer plus intelligent, plus sage, plus distant que les autres, mais l'on ne peut pas y arriver vraiment, surtout pas quand on s'insurge contre ce qui nous dépasse ! Et ce soir, ce qui passait par la tête de Tranlthanas semblait dépasser de loin la compréhension de cette femme à terre, tant et si bien qu'elle en venait à agresser comme si la situation avait une logique qu'elle souhaitait combattre afin de la retourner sur l'elfe. Malheureusement, ce dernier avait abandonné depuis un an au moins le concept de la logique ! Oui, c'était tout récent, mais ça payait bien : il était désormais libre de faire n'importe quoi sans se demander quel était son but, sa raison, ses conséquences et l'idée que les gens en face s'en faisaient.
"Il est dans la nature des gens de penser sagement et d'agir de façon absurde" : je sais pas qui c'est qui l'a dit, mais il l'a dit et il a bien raison. Vous voyez que même là j'essaye de monter une pensée constructive, philosophique et recherchée sur l'inconscient, le moi, le ça et l'existentialisme, et j'écris vraiment n'importe quoi ! Comprenne que pourra, m*rde. Ah, et puis comme j'avais envie de la caser celle-ci aussi : "le logique est personnelle, pas universelle". Avec tout ça, je vous dis, on n'est pas dans la mouise. Surtout pas mon pyromane d'amour et son interlocutrice à sang chaud.
-Mais il n'y a que toi pour croire à un concours de répartie ! s'exclama-t-il de son accent chantant en riant de plus belle, sans plus d'agressivité qu'au début.
Il avait voulu voir si elle parlait. Et il avait apprécié la montée en flèche des répliques : comme quoi, c'est comme tous les diesels, faut que ça chauffe ! Il avait trouvé cela amusant. Que voulez-vous, elle était là, lui aussi, ce n'était son jour de chance à elle et les choses allaient ainsi : elle finissait par prendre la mouche sur des détails, ce que l'elfe avait coutume de provoquer. Et il aime ça, le saligaud (range tes flammes, p*t*in !).
Maintenant qu'il avait vu, c'était nickel. Mais où est l'intérêt de savoir si quelqu'un parlait, quand dans le fond on ne souhaite pas réellement engager la conversation, me direz-vous ? Justement, ça sert à rien ! Bienvenue dans les notions d'absurdité et d'inutilité les plus totales, les choses qui au final caractérisent tout chose vivante en ce bas monde, sans aucune exception ! L'elfe reconnaissait n'avoir aucunement besoin d'une utilité pour justifier ses actions, ni même d'un sens. Il avait juste des envies à assouvir, en bon sauvage qui ne suit pas la raison mais l'instinct. Et maintenant que son envie de voir si l'on pouvait faire monter la pression grâce à quelques stupides mots plus ou moins choisis était passée, une autre envie le prenait : faire un truc avec la femme, là. Il ne savait pas quoi, mais faire un truc. Autre chose que ce qu'il faisait maintenant.
En fait il aurait aimé annihiler cette présence devant lui. Non pas parce qu'elle le gênât ou qu'il la détestât, simplement parce que c'était ainsi. Cela le libérerait d'un poids, lui occuperait les mains, lui passerait le temps pour quelques secondes, de quelques minutes… Peut-être tout ça à la fois, peut-être d'autres raisons aussi pourquoi pas ! Lui-même n'en savait rien.
-Oh, tout de suite les grands mots ! Tu t'emportes toute seule, s'amusa-t-il simplement.
Je vous jure, on met ça sur fond de musique de film d'angoisse et ça claque, comme réplique ! Ce n'était pas tout à fait la réponse qu'il espérait évidemment, il pensait qu'elle dirait que oui, elle avait des petits copains cachés dans les alentours près à se jeter sur lui. Etrangement, il aurait aimé que son attention soit détourné d'elle, mais nan. Flûte alors.
Il était enfin revenu face à elle, à un mètre et demi ou plus, s'étant plus éloigné qu'il ne le pensait : en tournant trop lentement, il avait dévié de sa trajectoire sans s'en rendre compte et le déplora : c'était un mètre et demi - ou plus - à faire s'il voulait se rapprocher plus tard. Le fait qu'elle le détaille de bas en haut l'amusa toujours un peu plus. Elle venait de se contredire toute seule. L'idée d'une quelconque, futile et sans intérêt "silhouette de rêve" n'ayant même pas effleuré l'esprit de l'elfe, son esprit alla à la conclusion suivante : elle lui retournait à nouveau quelque chose – un regard en l'occurrence - qui se voulait moqueur mais qu'il ne releva même plus, étant passé, dans son esprit, loin du regard en question, ce regard qui l'occupait pourtant quelques minutes plus tôt.
-C'est dommage parce que de l'aide sert toujours un peu.
Il serra ses coudes contre sa taille et écarta les bras, puis claqua des doigts : deux flammes de la hauteur de… - Jtrouve pas de comparant – d'une certaine hauteur apparurent au-dessus de ses mains. Flammes magiques qui éclairaient faiblement.
-Surtout si je décide de tenter des effets un peu spéciaux.
C'était à peine une ombre de sourire qui s'était dessiné sur son visage aimable comme tout, son faux air cruel ayant disparu pour laisser entièrement place à son amie l'expression doucereuse. Il veut juste s'occuper, mignon qu'il est, ce charmant enfant... (ironie inside. Au secours) |
| | | Invité | |
| Sam 23 Fév 2008 - 14:29 | |
| Maorn avait à peine conscience qu'elle s'emportait. Enfin si, quand même un peu, n'exagérons rien. Mais il l'énervait tellement qu'elle n'avait plus le contrôle de ses nerfs... Le pire c'était que c'était pile poil son objectif à l'autre gai luron! Elle le savait mais tombait tête baissée dans le panneau..Hey taureau! Elle avait si peu cotoyé les êtres humains – qui plus est élémentalistes- pour s'énerver si vite dès qu'elle en voyait un? Ou alors celui-ci était un sacré spécimen. Un peu des deux solutions certainement.
Mais le résultat était, de toute manière, le même. Maorn écumait de rage. Et encore, elle ne s'était pas encore rendue compte qu'il se payait sa tête...Non parce que là ça serait plutôt suicide après tentative de meurtre. Suicide sous la honte de s'être laissée emportée, comme ça à cause d'un petit...Non pas d'insulte Maorn, on se calme. Mais c'est vrai qu'il semblait avoir le talent pour mener les gens en bourrique, ça il fallait lui concéder! Sa voix, son rire... Tout en lui se moquait d'elle et elle saturait, bon depuis un moment certes mais cela n'allait pas en s'améliorant
Mais il n'y a que toi pour croire à un concours de répartie ! Il se payait bel et bien sa tête, Maorn le comprenait de mieux en mieux. Seulement maintenant? Oui, aussi étrange que cela puisse paraître. Non pas, qu'elle ait quelques problèmes de compréhension mais plus simplement qu'elle était aveuglée par...l'emportement qu'elle subissait à l'instant. Oh elle était passée où la nécromancienne silencieuse, murée dans son isolement? Certainement dans l'endroit où elle rêvait d'envoyer son interlocuteur. En enfer voire plus loin si possible.
-Oh, tout de suite les grands mots ! Tu t'emportes toute seule. Encore une fois amusement de l'elfe...Oh mon dieu. Maorn se taisait. Déjà car elle avait assez parlé pour l'année en cours mais ensuite parce qu'est-ce qu'il y avait à répondre? Parler c'est donner une raison à l'autre de rester. A l'origine c'était une maxime qui lui trottait chaque nuit dans la tête mais là à cause de l'autre, là , l'élémentaliste, elle l'avait oublié. Emmêlée dans son propre jeu et tombée dans celui du sauvageon. Que c'est glorieux dîtes donc! Alors maintenant elle avait repris son attitude de mur, serrant les dents pour se retenir de l'étriper.
Là calmons nous... La jeune femme referma les yeux, en profitant pour détourner son regard de l'elfe. Parce qu'elle le regardait toujours, sans même s'en rendre compte. Fichtre! Elle baissait dans sa propre estime! Maorn voulait à tout prix reprendre son calme et juguler ses envies de meurtres... La rage doit se transformer en magie, la rage se transformer en énergie à insuffler... Lorsqu'enfin elle aurait repris une distance entre elle et lui, alors elle pourrait rouvrir les yeux, reprendre pied à la situation... Là elle bouillonnait de trop et ça faisait trop plaisir à l'homme. Non, se contenir, ne pas lui hurler à la figure.
L'aide sert toujours un peu...Non! Jamais! L'aide affaiblit mais ne renforce pas... Faire confiance à quelqu'un d'autre qu'à soit? Lui confier sa vie? Seuls les naïfs font ce genre de stupidité... On peut toujours se débrouiller seul, du moins si l'on est assez fort. Maorn n'estimait pas avoir besoin des vivants. Oui, haute estime d'elle-même? Oh que oui, une grande qualité chez elle. Mais s'il voulait absolument qu'elle demande de l'aide à quelqu'un ou à quelque chose, elle pouvait bien s'arranger...
Surtout si « quelque chose » pouvait apporter de l'aide, hein? On demande un mort presque vivant aux monts décharnés s'il vous plaît... Maorn balaya magiquement une fois encore les lieux,non rien d'utile, alors qu'elle en avait besoin! Des morceaux d'os ça et là oui mais... Quoiqu'un squelette, c'est fait avec des os, non?Après on s'en fiche de quels êtres ils viennent, non? Si. La Kîsh allait réafficher un léger sourire lorsqu'elle sentit...le roussi. Ca sentait le feu.
Elle rouvrit brutalement les yeux pour apercevoir l'elfe toujours présent – malheureusement- qui se trouvait non loin d'elle, beaucoup trop proche à son goût. Mais là n'était pas le problème. Non le problème c'était... les flammes qui venaient d'apparaître dans les paumes de celui-ci. Oh non. En plus d'être un élémentaliste, ça elle s'en était doutée toute seule comme une grande, mais en plus...Un Igni. Elle n'aimait pas les Ignis. On accélère la contrusction en tel réel de cadavre à base de débris d'os merciiii! Elle n'aimait pas ça, oh elle n'aimait pas ça. En plus c'est qu'il en était fier le bougre!
Bébé élémentien tente une flammèche? Songea-t-elle sans s'autoriser de le dire à voix haute. Bien. Elle avait retrouvé son calme. Au moins une bonne nouvelle. Elle se décida enfin à se relever, lentement mais sûrement. Debout. |
| | | Tranlthanas Courseaube
Nombre de messages : 296 Âge : 512 Race : Elfe Sabrone à l'état sauvage Poste : Emmerdeur (Peluche chauffante à l'occasion) Magie Contrôlée : Feu Feuille de personnagePuissance: (930/1000) | |
| Dim 9 Mar 2008 - 12:31 | |
| C'est pas sympa de faire ça. Ouuuh non, pas sympa. Peut-être mais excusez-moi, le côté sympa ressort pas super souvent… Pourtant il le sait, c'est pas mal non plus de faire des fleurs. Mais, mais, il fallait quand même garder à l'esprit que tout le monde n'acceptait pas non plus ladites fleurs ! Surtout quand on venait de leur faire une (des) crasse(s) juste avant. Alors il fallait pas gâcher. Ah, pourtant, quand on tombait sur des gens joueurs, c'était assez marrant de les envoyer sur les roses pour mieux les leur offrir ensuite… Et mieux finir dedans à votre tour. J'adore les fleurs. Jetez-y moi, jetez-y moi !
… Non ? Bon, raté. La femme, semblant se rendre compte qu'elle n'était pas assez entraînée oralement (c'est ça aussi de vouloir la fermer en permanence), se mura à nouveau dans le silence. Magnanime, Tranlthanas la laissa faire sans insister. Il avait assez entendu, il voulait voir maintenant. Sans savoir si cela l'aiderait réellement, il la laissa se calmer. Respireeeez…. Souffrez, euh ! Soufflez !
Il n'attendait rien de spécial, si ce n'était une action. Miracle, elle se lève ! Applaudissement de la foule en délire, faites la ola ! Non, c'est bon, je déconne, bougez pas c'est pas la peine… Elle s'est juste levée, ça va ! Avec le temps qu'elle a passé par terre, c'est vrai que c'est pas trop tôt d'être enfin debout, mais tout le monde sait faire, ça… La suite, la suite !…
Si ça se trouve, elle allait juste se tourner et partir. Cela n'aurait pas étonné Tranlthanas, même si ce dernier ne lui aurait jamais laissé la satisfaction de s'en tirer si facilement. Elle serait partie, certes, et lui aussi, mais elle avec de sacrés dommages en pleine face, auxquels elle se débrouillerait à survivre par la suite ! Menue différence. Détournant son regard d'elle un instant, il chercha un sort à utiliser. Visiblement, il avait le droit de prendre son temps, alors il n'hésitait pas ! Il fixa tour à tour les deux flammes dans ses mains
Alooors qu'est-ce qu'on peut faire avec ça ? Plein de choses, plein, plein ! Justement, c'est pas facile de choisir.
Il avait une vague idée. Tout d'abord, il fusionna les deux boules de feu, et, lorsqu'elles furent ensemble, leur fit prendre la forme d'un rectangle de taille relativement moyenne. Il secoua la tête avec un "t-t" de mécontentement : ça ne va pas. Bon sang, il savait ce qu'il voulait faire, mais ne pouvait se décider sous quelle forme il allait agir ! Il prenait son temps, après tout, comme la femme.
D'un coup d'œil rapide, alors que la carte se transformait en dague – quel manque d'originalité -, il s'aperçut que ladite femme était enfin stable, très stable sur ses pieds. Par Amtharen, on aurait eu le temps de prendre vingt fois un café et des beignets !
-Quand ça veut pas, ça veut pas, hein, murmura-t-il d'un ton las, s'adressant à lui-même en haussant les sourcils.
La dague, qui avait eu le loisir de se transformer en cercle d'invocation, en dragon miniature et même en beignet – reflet exact des envies de son maître… La dalle, la dalle -, finit par disparaître : une demi-seconde plus tard, elle entourait le bras gauche de Tranlthanas. Le feu courait le long de son bras. Il attendit encore un instant, un long instant. Oh oui, c'était long. Il s'étira brièvement, le regard rivé sur la femme. Plus calme. C'était déjà ça de pris – pour elle.
Il bondit finalement sur elle, le bras tendu, et plaqua sa main à la base de son cou ; le feu descendit le long de son bras pour se concentrer sur la main, et une petite décharge enflammée explosa. Une petite : au dernier moment, il avait réduit de manière considérable la puissance initiale du sort, dans un sursaut de… gentillesse ? Bonne conscience ? Non, rien de ça. Ni rien d'autre. Il ne savait pas, il avait juste retenu. Sans doute plutôt un sursaut de bon sens, car s'il voulait avoir une suite, il valait mieux éviter de cramer la zone – même si son sort aurait été loin de cet effet-là.
Un second "t-t" mécontent, envers lui-même encore, lui échappa. Il détestait retenir, il détestait ça ! Agir d'instinct n'a pas que des avantages, eh ouais : on va parfois trop vite. Tranlthanas s'en voulait, mais la curiosité était plus forte. Dites-moi qu'il va se passer un truc, dites-le moi ! Parce que là niveau faiblesse ce serait pire que Lén, la méchanceté en plus !
Il l'envoya une nouvelle fois au sol avec une brûlure de feu de cuisine au niveau de la zone de contact. Elle garderait une trace de sa main encore un petit moment… Bon, trop tard. La boulette, quoi. |
| | | Invité | |
| Mar 25 Mar 2008 - 19:53 | |
| [Toutes mes excuses pour les trois plombes mises avant de poster.. ]
Un os restait un os, tenez vous le pour dit. Et en fin de compte Maorn aurait presque pu dire qu'elle s'amusait beaucoup. En vérité, si il n'y aurait pas eu à quelques mètres d'elle, l'autre foufou qui faisait observer d'un air passionné ces deux flammes, elle aurait adoré faire...ce qu'elle était en train de faire. C'est à dire envisager de créer un puzzle à base de morceaux d'os. Simple, ludique, divertissant et pouvant aussi bien se révéler offensif que défensif. Fin de l'intermède publicité.
Miracle naissant, l'imbécile d'à côté se la bouclait durant plus de quelques instants...Il venait de tomber malade ou bien était si fier de son feu de joie qu'il restait ébahi? Réponse numéro deux certainement, il ne fallait pas non plus croire à la ressurection complète hein! Par contre on pouvait profiter de ce répit inespéré pour faire surgir de terre des petits morceaux de cadavre..Petit petit ,viens voir maman Maorn.
C'était donc une histoire de puzzle un rien sordide. Donc on ajoute des pièces à d'autres pièces. Première pièce trouvée? Un truc ressemblant vaguement à un fémur avec une très forte odeur de chien si vous voulez tout savoir, me demandez pas par contre ce qu'il fait là on en sait rien mais on en profite. Maintenant il en faudrait un deuxième de même longueur parce que le monsieur il va avoir du mal à marcher sinon! Et accessoirement un bout d'os tout seul comme un grand debout à la verticale, n'est ni utile ni impressionnant.
« T-t »? C'est quoi ça encore! Non on reste concentrée on concentre sa chère et tendre magie pour remuer le tas de terre pas loin et en faire sortir des ossements. C'est tout. Quoique son voisin puisse faire comme clownerie, on ne le regarde pas et on pense à ce qu'on va bien pouvoir lui envoyer à la figure. Une poussée de joie mauvaise et presque malsaine emplit à cette pensée le reste de coeur de Maorn. Non non, pas de déconcentration, arrête de rêver Maorn agit par la mort!
Elle réfléchissait donc. Tout en prenant son temps. C'était d'ailleurs assez surréaliste comme scène vu d'un point de vue extérieur et lointain... Deux individus, différents au possible, et ne se supportant pas mutuellement – ça devait être visible sans même s'approcher vu l'agacement que la Kîsh ressentait au fur à mesure du temps. Inutile de vous préciser qu'au dit fur et à mesure le dit agacement augmentait – et qui chacun de son côté préparait bien sagement son offensive/défense. Sans s'interrompre, s'espionner mutuellement, avoir envie de se taper de façon totalement anarchique . Non. On bouge pas et on bosse. Après on verra pour la jouissance de Maorn à l'idée de gagner un nouveau squelette par la personne de l'autre imbécile.
Perdre? Que signifique ce mot? Elle ne perdait pas jamais.
La jeune femme sélectionna une dizaine de morceaux d'os qui lui parassaient sympathiques et entreprit de les entasser les uns sur les autres, en un deuxième fémur de fortune, les soudant entre eux grâce à de la poussière d'os. Très pratique la poussière d'os si vous êtes un bon nécromancien vous pouvez en faire pas mal de choses intéressantes. Comme du ciment pour os. Maintenant qu'on avait les deux « jambes », cela devrait aller un peu plus vite. Quelque chose pour assembler les deux membres ensembles à présent...Un crabe, parfait pour un bassin mignon comme tout. Ne me demandez ni pourquoi le crabe est plus grand que la moyenne ni ce qu'il fait là, ça , c'est certainement la faute des élémen...élémentalistes d'eaux. Oui les imbéciles qui font des bulles toute la journée.
Un à un les os se grimpaient l'un par dessus les autres pour former un similé torse, ou plutôt un aggloméra de débris qui s'ajoutaient les uns au autres. Le tout avait l'air assez branlant mais le « torse » devait mesurer un mètre et demi à lui tout seul et semblait drôlement épais. La tête par contre ça ne sert à rien, la majorité des zombies ne savaient jamais quoi en faire et finissez par la jeter sur le bord de la route. Le pire c'était qu'elle parlait d'expérience. Maorn était..sereine. Très sereine et se permettait même un petit sourire en coin. Oh trop léger pour être appellé sourire, et trop déformé pour n'être pas appellé rictus. N'empêche. Un bras sans main s'ajouta d'un côté du buste tandis qu'un bras avec pied rampait en direction de l'étrange golem d'os. Le but n'est pas l'esthétique mais l'efficacité.
Question pourquoi est-ce que les individus traqués ne sont jamais sereins?
Parce que faire confiance c'était se prendre quelque chose dans la tronche, et là à nouveau c'était l'expérience qui parlait. Donc, correction, Maorn n'était pas vraiment sereine, juste..calme? Oui voilà , calme. Et tellement concentrée qu'elle n'entendit strictement rien venir. Le sauvageon venait de lui sauter à la gorge ou presque, flamme en avant. Elle n'eut même pas le temps de se retourner que déjà elle sentait la morsure du feu sur son cou. Oh pas une brûlure très forte mais elle lui fit lâcher un petit cri d'une voix naturellement brisée. Chochotte? Non on vous a déjà dit qu'elle était dans un état à peine meilleur que ses squelettes tudiou!
Vlan! Par terre à nouveau! Elle avait eu beau essayer de garder son équilibre après la première brûlure une deuxième venait de couper court à toutes ses tentatives pour rester en position debout. Certes à présent la position debout n'allait plus lui servir à grand chose mais elle se sentait..faible. Humiliée et misérable. L'elfe n'avait pas du mettre beaucoup de puissance de feu dans son attaque, ou alors il était lui même peu puissant, mais ce n'était certainement pas grand chose...Résultat elle s'effondrait! Et cela brûlait, brûlait toujours . Pas fort, très peu fort même. Elle en garderait une marque quelques temps mais elle s'en moquait comme de son dernier squelette. D'ailleurs...
Ah oui d'accord monsieur le truc d'os prends les choses en mains observa t elle de son état au sol. La main vagabonde avait brusquement décidé de changer de trajet et rejoignait à la vitesse grand v l'élémentien. Changement de camp? Non, ni une ni deux la main enlaçait de ses doigts osseux – ah ah ah – la cheville de l'elfe. Avec comme objectif immédiat maintenant tout de suite de non seulement plus jamais lâcher prise mais aussi de serrer au maximum. C'est hargneux une main.
Maorn ne bougeait pas, soufflant tout doucement, une main gantée sur l'impression de brûlure qui persistait. Il voulait voir? Il allait voir. Où était l'autre tas d'os? Il approchait d'une allure beaucoup plus tranquille – plus c'est massif moins ça va vite- mais avec un bras -unique- qui ressemblait de plus en plus à une massue ayant doublé de volume grâce à des os ramassés en chemin. Vaut pas venir trop vite mon pépère tu risques de perdre un os... Dans tous les sens du mot. D'ailleurs il s'arrêtait net à quelques mètres de là. Adorable, ce mot à la fois ironique et sincère effleura un instant l'esprit complètement dérangé de la nécromancienne avant qu'elle se réintéresse au clown à flammèches. |
| | | Tranlthanas Courseaube
Nombre de messages : 296 Âge : 512 Race : Elfe Sabrone à l'état sauvage Poste : Emmerdeur (Peluche chauffante à l'occasion) Magie Contrôlée : Feu Feuille de personnagePuissance: (930/1000) | |
| Mer 26 Mar 2008 - 19:46 | |
| [Nop, nickel]
Evidemment que pendant ce temps-là, Tranlthanas ne voyait rien arriver ! Lui ne sent pas tout et n'importe quoi venir de loin, gros comme une maison ; son instinct est un sixième sens certes pratique mais banal, non une super-capacité à tout sentir. Un instinct qui ne déclenche de réflexe précis qu'au dernier instant : ce n'est qu'avant de recevoir le coup fatal qu'il esquive, ce n'est qu'au moment de tomber dans le vide qu'il recule, seulement au moment d'entrer en scène que le trac le saisit, uniquement devant la mort qu'il se raccroche à la vie, narguant les choses et les gens jusqu'au bout, aidé d'une chance pour le moins insolente.
On appelle ça le tout ou rien. Et ça aussi c'est d'une absurdité folle !
Bref, si quelque chose se tramait, il ne le savait pas mais il l'espérait ! Ce ne fut que lorsqu'il sentit une sorte de présence à ses pieds qu'il réalisa – trop tard – qu'enfin il y avait du mouvement. Alors, c'est quoi c'est quoi ? J'peux r'garder ?
Avec un immense sourire d'enfant qui découvre son cadeau d'anniversaire, l'elfe tourna le bassin sans bouger ses pieds, conscient qu'un mauvais geste serait peut-être fatal pour sa cheville. Baissant le regard, il découvrit une main squelette, une unique main qui s'était traînée jusqu'à lui. Et il s'était laissé avoir. Bien entendu, vous avez cru quoi, vous ? Tranlthanas n'est pas devin, n'est pas superman, il ne voit pas tout, n'entend pas tout. Quand il dort, il a l'air tranquille et sage, comme tout le monde : même les démons ont l'air innocent, y compris parfois dans leur laideur, dans leur difformité. Sauvageon ne fait pas exception à la règle. Il était comme les autres, un individu lambda. Donc, toujours comme tout individu lambda, il se fait surprendre…
Le truc, c'est qu'il adore ça. Owi, fais-moi peur !
-Eh bien voilà…
Et dans le petit tintement de son attrape-rêve, il tourna la tête par deux fois : la première fois ce fut pour regarder à nouveau la femme allongée au sol, lui accordant, pour appuyer ses mots, un regard plus qu'enjôleur, appréciateur et satisfait, mêlé à de l'amusement et à toute l'assurance qu'il avait. La seconde fois, ce fut pour reporter à nouveau son attention sur la main solitaire qui, au sens littéral du terme, lui tenait la jambe.
Oooh ça salirait pas mon futal, là ? … Hm, qu'importe.
Sans avoir une passion particulière pour les os, la nécromancie était une forme de magie qui avait toujours laissé Tranlthanas admiratif : jouer avec des cadavres l'amusait beaucoup mais il avait rarement eu l'occasion d'en voir en vrai. Là, il n'avait pas vu le sort se faire, et il concédait que c'était étonnement bien fichu : la preuve, il n'avait même pas deviné le moindre mouvement qui aurait laissé entrevoir la préparation d'un sort ! Pourtant le résultat était là : il y avait bel et bien un bout de squelette, sorti de nulle part, là à lui agripper la cheville.
La prise se resserra brutalement, et la douleur arracha un sourire à l'elfe, qui releva la tête dans un bref sursaut et s'aperçut alors qu'un second squelette, plus complet, se baladait non loin, lentement mais très sûrement, massif et armé. Armé du moins le paraissait-il, on discernait vaguement un truc immense dans sa main. Ou dans ce qui lui servait de main, ou…
Avait-il le temps d'évaluer exactement la situation ? Tranlthanas n'en savait rien. Il estimait quand même qu'avec cette épée de Damoclès qu'était la main du squelette, la réponse tirait plus vers le "non". Ah ça, il l'avait cherché, pour voir, il verrait ! Il voyait déjà.
Il fallait déjà se débarrasser de ce machin. Cela n'avait pas l'air dur. L'elfe mit un genoux à terre comme si le fait qu'on lui serre une cheville le faisait faiblir à ce point. En réalité, il souriait, assez tranquillement et même doucement, comme si cette main l'attendrissait. C'était un petit peu vrai, mais elle n'avait pas sa place sur sa cheville à lui… Le bras appuyé sur son genoux levé se dirigea soudainement sur la main qui se consuma aussitôt dans un bruit d'explosion étrange. Clairement, bien que sympathique, ce n'était pas ça qui l'intéressait.
Il avait de la chance, la main était petite, c'était assez facile de la faire disparaître ainsi. Il en irait autrement pour le gros machin… Tranlthanas oublia presque la propriétaire de la bête en os. Bon en vérité il savait pertinemment qu'elle était là, mais elle était par terre. Et ce n'était plus avec elle qu'il jouait, en tout cas pas directement : il jouait avec le squelette, par son intermédiaire.
C'était dingue ces trucs, il n'arriverait donc jamais à en faire de pareils ! Il en faisait, mais d'autres, et obligatoirement de feu. Donc, peu discret dans la mesure où ça brille (pas beaucoup mais quand même, surtout la nuit quoi : quand on voit des lampes-torches en forme de mini-tyrannosaures se balader en enflammant un peu tout sur leur passage, bon, si on y rate c'est qu'il faut quand même être pas mal débile. Ou aveugle. Ou déjà mort, en fait). Ils n'en étaient pas moins destructeurs. C'était bien là l'un des mérites que l'elfe pouvait leur accorder…
Alors avec une espèce de sourire en coin amusé et déterminé en même temps (déterminé de quoi, allez savoir, même lui ne le sait pas), il entreprit de se rapprocher lui-même de la créature squelette qui s'était arrêtée. Restant à distance respectueuse sans pour autant se maintenir hors de portée de la chose, il leva la tête vers cette-dernière. Sa curiosité se traduisit, sans que ni vous ni moi puissions comprendre pourquoi ni comment, par un air mêlé d'intérêt et de défi.
Muy bien ! Y qué ? Elle sait faire des bébêtes. Des grandes. Mais des solides ? Pas comme la petite main ? Alors jusqu'où allait la nécromancie ? La femme paraissait faible. Son pouvoir était plein de potentiel. Ce paradoxe suscitait l'intérêt et l'admiration chez l'elfe, qui en vint naturellement à se demander jusqu'où elle irait. Jusqu'à épuiser toutes ses forces ?
Tranlthanas ne demandait pas de combat particulier, de combat jusqu'au bout. Il avait voulu jouer, passer son temps ou qu'en savait-il, faire quelque chose dont seul son inconscient connaissait le but et la raison et dont il était bien aise de ne rien connaître. Puis cette femme avait titillé sa curiosité : alors il demandait à en savoir plus, à sa façon évidemment. |
| | | Invité | |
| Lun 21 Avr 2008 - 13:51 | |
| La majorité des gens possèdent deux yeux et ne s'en servent pas assez. Etant donné c'est l'un des rares standards de normalité autre que deux bras et deux jambes qu'elle partageait avec le commun des mortels, Maorn avait bien l'intention de s'en servir au maximum. Donc, un sur son squelette chéri, l'autre sur l'imbécile d'à côté et une mimine sur la gorge. Bobo mais plutôt mourir que l'avouer et ça passerait. Ou plutôt il fallait l'espérer. On attend, on guette. On fronce les sourcils aussi, en voyant le sourire gamin qu'affiche l'idiot du village.
Eh ben voilà? ...Réaction surprenante qui déstabilisa Maorn.Elle ne comprenait pas elle ne comprenait plus. Sa connaissance du comportement humanoïde était très pauvre et si en plus on commençait à être vraiment bizarre... Elle ne suivait plus! Si l'on est pas capable de comprendre ce que pense et dit la personne en face de soi, on est encore moins capable de prévoir ce qu'elle va faire si elle se révèle être un ennemi... Et là la Kîsh était perdue comme jamais. Théoriquement quand vous êtes un elfe standart et que vous vous apercevez que vous avez une main squelette aggripée au pantalon vous... Vous dîtes pas eh bien voilà!
Et vous adressez pas à celui qui vous a envoyé la bébête accrochée à vous un graaaand sourire. Bon l'assurance qui émanait de l'imbécile emplumé elle commençait à s'y habituer même si ça n'étouffait pas son envie de lui enfoncer la tête dans le sol – non ce qui étouffait cette envie c'était qu'elle ne serait pas capable de ramper jusqu'à lui mais ça, faut pas le dire- . Mais...Mais cette lueur de satisfaction... Mais qu'est-ce qu'il foutait encore cet élémentaliste de ses deux? Oui son langage, son langage, mais personne n'entendait ses pensées, non? Et puis c'est pas comme si elle accordait la moindre importance à ça...
Non ce à quoi elle accordait de l'importance c'était le désarroi qui cherchait à occuper beaucoup trop de place à son goût, en elle. Elle avait l'impression d'avoir raté un épisode et de se retrouver en terrain glissant... Trop glissant. Mais quoi, que c'était-il passé? Pourquoi l'elfe était donc si content de voir son sort? Il...
Le fil de la réflexion de Maorn s'interrompit lorsqu'un nouveau sourire s'afficha sur le visage de l'imbécile d'en face..Cause? Inconnue mais celle qui était visible c'était le fait que la mimine se rappelait lui. Et lui..Il...Il souriait! Ca cassait énormement tout l'effet que ça aurait du faire...A quoi ça sert de s'embêter à faire une jolie mimine qui vient joliment vous dire « bouh » quand on vous brise tout ça avec un sourire idiot? C'était rageant!
Et Maorn hésitait donc entre la rage pure et le désespoir. Pour une fois ces sentiments s'affichaient sur son visage tant elle était destabilisée par le comportement du sauvageon. Et elle, elle se contentait d'observer la suite des évènements. Elle se contentait de le regarder se baisser pour se mettre à la hauteur de sa main squelette. Un regard teinté d'inquiétude parce qu'elle se demandait sérieusement ce que le trublion allait bien pouvoir inventé comme stupidité nouvelle.
Boum.
Adieu petite main. Maorn ne retient pas un grognement ennuyé et légèrement rageur. Il s'en était débarrassé beaucoup trop facilement et rapidement à son goût. Et accessoirement elle détestait que l'on détruise ses squelettes pour qui elle avait de l'affection. Les seuls pour qui elle avait de l'affection en fait. Et celui-ci était assez attendrissant, trop pour être détruit avec une telle nonchalance...
Et toujours avec ce fichu sourire! C'était ça qui énervait le plus Maorn. Elle était incapable de prédire ce qu'elle faire ce fou furieux et pour une fois ce facteur entrait en ligne de compte! Ce qui était bien sa veine tiens... Pour une fois qu'elle n'en voulait pas ce truc ramenait ses possibilités! Tiens mais qu'est-ce qui fait d'ailleurs l'autre imbé..imbécile! Là il méritait vraiment ce nom , non mais...non mais j'vous jure! Il était complètement malade! Maorn ferma les yeux quelques instants puis les rouvrit, tout aussi stupéfaite qu'avant. En matière de cinglés elle connaissait quelques bases puisqu'elle n'était ..elle-même..Pas tout à fait standardisée on va dire. Mais lui..Eh bien il appartenait à la caste des inconscients stupides: Il s'approchait de son squelette. S'il le réduisait lui aussi en cendre elle..elle ne savait pas ce qu'elle faisait! Un malheur, un carnage, un déterrage massif mais elle agirait! Une fois qu'elle aura fait un somme néanmoins.
Ou avant si elle en avait la possibilité.
- Si tu te coinces les joues avec ton air niais ce ne sera pas de ma faute....
Grinça-t-elle néanmoins, laissant en même temps apparaître que sa voix allait de moins en moins bien et était de moins en moins audible. Grâce à qui? A l'autre imbécile. Elle s'installa un peu mieux, s'appuyant sur le sol cendreux.. Cendreux. Vous savez c'est quoi de la cendre? Des restes de trucs carbonisés. Dont des os. Donc un observateur attentif pourrait apercevoir des petits grains de poussière noire qui escaladaient courageusement – c'est dur la vie de poussière – le squelette et s'acharnaient à combler les petits trous dont il était pourvu : problème dans la fabrication que voulez-vous on fait avec les matériaux qu'on a! Même si on s'attend au pire avec l'adversaire en face. Oui un adversaire. Lorsqu'on a un sourire aussi horripilant et qu'on crâme une jolie main qui avait rien fait après avoir foutu quelqu'un par terre on est un adversaire. Rancunière?Elle? Oh si peu. |
| | | Tranlthanas Courseaube
Nombre de messages : 296 Âge : 512 Race : Elfe Sabrone à l'état sauvage Poste : Emmerdeur (Peluche chauffante à l'occasion) Magie Contrôlée : Feu Feuille de personnagePuissance: (930/1000) | |
| Sam 3 Mai 2008 - 23:02 | |
| Mais évidemment qu'elle était mignonne, cette petite mimine ! Tranlthanas l'avait bien aimée aussi, là n'était pas la question. Il l'en aurait même adoptée, tiens ! Encore aurait-il fallu qu'elle ne lui cherche pas trop de crosse, mais là, pas de bol, elle avait voulu le bloquer ; On ne bloque pas un elfe sauvage. C'est pas bon. Ca ne fait que retenir une puissance qui s'accumule et le final ressemble un peu à cette malédiction qui est d'ouvrir un placard bondé : inexorablement, le contenu vous tombe sur la courge. Alors avant de faire une connerie, même si c'est déchirant, il faut éliminer la gentille mimine. Car certes elle est gentille mais elle embarrasse. Donc pour l'affection on verra plus tard.
L'elfe saisit à peine le grognement de la nécromancienne, étant plus actuellement concentré sur ses créatures ; en l'occurrence, le gros machin qui s'était arrêté pas loin. Ca bougeait pas ? Eh, fais quelque chose, je vais pas le contrôler à ta place !… Quoique. Petit à petit, Tranlthanas vit plus clairement le plan qui lui avait sauté à l'esprit dès qu'il s'était aperçu de la présence des squelettes. Il était pas mal ce plan. En tout cas, comme exercice nocturne, cela lui allait… On disait bien que c'est lui qui avait cherché les ennuis, non ? Il les assumait pleinement, conscient que cette petite animation le rendrait, sinon de meilleure humeur, bien mieux disposé le lendemain. Dans sa pure envie de bouger, il était prêt à n'importe quoi, même à provoquer bêtement, juste pour voir. Gamin ? Mais non… Curieux. Et surtout, prêt à tout pour emm*rder chaque personne qui croiserait sa route ; Owi, c'est bon ça !
Peut-être que les squelettes de cette femme n'avaient pas de volonté propre. Ou peut-être n'étaient-elles pas dotées d'une minimum syndical d'intelligence qui leur soufflerait de frapper sur toute personne intruse au décor, hormis le maître bien sûr. Alors, comme ça ne bougeait pas, l'elfe tourna la tête vers la nécromancienne.
-Bien sûr que si, répondit-il sans se départir de son sourire ; tu m'amuses.
En fait, il l'aimait bien, cette femme. Il sentait partager un même amour de la mort ; étrangement, lui-même avait toujours considéré ses propres bestioles comme des enfants. Que voulez-vous, c'est si… Attachant ! Ca ne demande rien et ça fait tout c'que vous dites ; elle est pas belle la vie ? Evidemment, il n'était pas pur nécromancien, mais il n'échangerait pour rien au monde son pouvoir du feu contre un autre pouvoir, même tentant. Il n'avait donc pas un rapport tout à fait identique à ce genre de créatures, que lui avait limitées en matière de forme ; de même, il ne pouvait exploiter qu'un cadavre entier – ou au moins à moitié – pour lever une bestiole… Cela l'empêchait-il de les câjoler, ne serait-ce que pour quelques heures, quelques minutes ? Bien sûr que non. Et il était toujours triste de devoir les détruire… Mais que voulez-vous, à part servir de lampe pour lire la nuit, au quotidien, c'est pas ultra pratique à trimballer !
Ah, amour, quand tu nous tiens… Oui, j'exagère, et quoi ? Il faut bien mettre en valeur l'un de ces rares instants de guimauverie, un peu d'tendresse dans c'monde de brutes.
Du coup, comme l'amour rend très c*n, Tranlthanas ne put voir ce qu'il se préparait avec la cendre du sol, qu'il vit assez tardivement rejoindre le gros machin ; oups, du coup, elle le consolide. Alors tant pis, laissons-la finir ; après tout, elle lui évitait le plus gros du travail – ou presque. Maman, mais ça ressemble à bon gros golem dos et de cendres, ça… Hmmmmmmmmmragoûtant. L'elfe se rendit compte que la cendre, lui, il savait juste en faire, pas s'en resservir après : et mince, c'était classe, ça ! Admire, mon grand, parce que ça, tu sauras pas le refaire. Enregistre, ça fait de beaux souvenirs…
Il n'aurait pas assez de force dans les épaules pour faire quoi que ce soit physiquement contre ce machin. C'était un fait. Magiquement, pourrait-il le cramer ? Ca risquait d'être… Chaud, oui (aha-ha). Y avait un paquet de truc à incinérer et lui, c'était pas le crématorium. Trouve un truc et vite, mon gars… Ow, une idée. Non, deux. Trois. Attention, là, oui, c'est chaud ! Il sentait déjà monter sa température ; alors, on y va ou on attend ? On attend ? On y va ? On y va à moitié pis on recule ?
Finalement, il recula d'abord. S'était-il coincé les joues, comme le critiquait tant la nécromancienne ? On aurait pu le penser car son sourire était toujours présent ; trop sûr de lui, sans doute, il gardait un sourire de défi qu'il avait perdu depuis et pendant longtemps… Alors après l'avoir retrouvé, il n'allait pas le lâcher ! Sans que rien ne lie les deux situations, sa position lui rappela les embuscades que les habitants de son pays lui tendaient pour le coincer, furieux de connaître l'auteur de tous les pires vols de la région et de ne jamais parvenir à le punir définitivement. Alors, comme à la bonne époque, il se contenta très calmement et surtout très assurément de contourner l'obstacle qu'on lui dressait, le regardant pour mieux le jauger… Avant de le faire tomber. Il abattait l'obstacle après l'avoir passé ; avouons quand même qu'en cet instant, comme ce squelette n'avait rien d'une bête barricade en bois ou en êtres bipèdes, tomber était un peu prématuré ; mais, avec la vivacité d'un dompteur dans la cage aux fauves, il avait dégainé une longue et solide corde de flammes qui avait enserré ce qui semblait être un bras ayant triplé de volume suite à une mauvaise piqûre ; puis, d'un coup sec, il avait tiré vers lui, soit en arrière pour le squelette qui recula en titubant dangereusement, menaçant effectivement de s'effondrer.
Tombera, tombera pas ? s'amusa l'elfe qui tenait toujours la longe dans sa main, prêt à tirer de nouveau. |
| | | Invité | |
| Mar 1 Juil 2008 - 20:55 | |
| Maorn..avait envie de tousser. Bah oui, quand vous avez une gorge irritée et que vous grognez après ça fait mal. Et le premier imbécile qui lui disait de boire une bonne décoction puante il allait comprendre pourquoi on scelle si bien les cercueils. Pour l'empêcher d'en sortir une fois qu'un autre squelette l'y aura foutu dedans et de force. Bref tout ça pour quoi? Pour montrer sa grande joie de constater que son précédent grognement et donc sa potentielle future toux était passé inaperçu. Et pour une fois ce n'était pas ironique, n'ôtez le progrès, un jour elle se mettra peut-être à parler.
Ce qui intéressait un tantinet plus la jeune femme ce n'était pas la tranquilité relative que l'autre imbécile lui avait accordé mais la raison pour laquelle il ne l'écoutait plus. Bon même écouter un grognement n'était pas forcément la chose la plus intéressante au monde, d'accord. La chose vivante à oreilles pointues observait avec curiosité la bêbête osseuse qui lui faisait face. Cela semblait l'amuser, comme un gamin qui s'ennuyait et qui vient d'apercevoir une fourmilière. Tant pis pour les fourmis, faut bien occuper le mioche.
Même si le mioche est décidément et définitivement absolument chia...chie... insupportable. Néanmoins Maorn se décoinça ses propres joues mais dans le sens contraire: elle eut un sourire aigre et qui reflétait sans doute assez bien les envies diverses et variées de meurtres qui lui traversaient l'esprit.
-Je n'ai pas fait exprès d'avoir un esprit aussi simple que stupide en face de moi.
Yeaaaaaaaaaaaaaaaaah. Ca lui donnait presque des fourmis dans les jambes, une envie irrésistible de danser. Ca? Oui, l'aut' bouffon avait visiblement assez occupé à fanfaronner qu'il ne s'était pas aperçu que son propre joujou se consolidait lentement mais sûrement. Pas question de le voir partir en cendre celui-là. Au sens propre comme au figuré notez. Il lui avait déjà ratatiné sa jolie main précédente alors le deuxième on n'y touchait pas! Interdiction formelle! La nécromancienne avait beau savoir qu'il lui faudrait détruire sa création après usage – se traîner un squelette derrière soi en ville c'pas franchement la chose la plus discrète. -, elle détestait que les autres le fasse pour elle. Question de conscience professionnelle ou d'honneur ou de tout ce que vous voulez, le résultat est le même. Mais elle avait presque surpris le vagabond et c'était déjà bien. Mieux que ce qu'il s'était déjà passé. Oui, oui oui, elle était mauvaise perdante elle le sait, c'est bon, pas la peine de lui répéter. La combustion de la mimine lui restait déjà assez dans la gorge. Tiens il reculait? Les rares sourcils de la Kîsh se froncèrent légèrement. Qu'est-ce que c'était que ce cirque encore? Déjà elle avait l'impression d'avoir loupé un épisode alors qu'elle n'avait pas lâché l'olibrius du regard un seul millième de seconde – personne au monde n'avait eu le temps de mourir durant son clignement oculaire - , ensuite..ensuite il souriait toujours. De cette vermine de sourire qu'elle avait envie de lacérer à grands coups d'ongles, squelettes, couteaux et tutti quanti. De ce sourire si fier et si arrogant qu'elle mourait d'envie de lui faire ravaler. C'était une obsession, une lame de feu qui lui ravageait le corps. Ce n'était pas possible d'être si, si.. Horripilant. C'était le genre d'individu à vous donner la varicelle. Ou la rougeole. Bref des boutons qui grattent.
Et de plus elle n'aimait pas du tout, mais alors pas du tout le regard calculateur qu'il rivait sur sa créature. Non non non! Il n'allait plus crâmer son squelette comme ça sur un coup de tête! Un déjà c'est plus qu'irritant mais deux, de suite et..et! C'était tout simplement intolérable. Elle leva une main pour protéger son dernier rejeton en date. Oui bon d'accord l'imaginer, elle, mère, c'était.. un cauchemar, une vision d'apocalypse . «Une mère tue son enfant pour pouvoir le ressusciter et l'emmener en balade» Quoique dit comme ça.. Bref, elle tend le bras pour demander avec toute la gentillesse présente en elle – qui a dit taux semblable au néant? - de venir aimablement charger/s'encastrer dans/fondre sur /s'écraser lourdement sur le plumé. Petite note d'ailleurs: Tendre le bras pour lancer un sort c'est classe. Mais fatiguant. Ses anciens maîtres d'apprentissage, du moins si ça se disait ainsi, lui avaient seriné durant plusieurs années qu'il fallait en imposer, faire du mysticisme ou autre. Elle n'avait jamais essayé et là, maintenant elle découvrait que c'était fatiguant. Une multitude de juron lui traversa l'esprit.
Elle n'avait pas fait ça pour impressionner l'autre là. Non, un poulet n'a pas assez de cerveau pour avoir peur lorsque le chien se lèche les babines en le regardant. Et vu qu'il ressemblait fortement à une poule.. On était pas sortis de l'auberge. Elle avait juste voulu protéger son petit squelette presque chéri, instinct..keufkeuf maternel keuf. Tchoum.
Sauf que le dit squelette n'avait même pas eu le temps de mettre un fémur en arrière qu'il y eut..un ..disons petit problème. Voire gros en fait. Du style un lasso enflammé entouré autour du bras d'os. Là si Maorn disait «mer*e» il y aurait eu un murmure qui aurait contenu ce mot. Parce qu'elle trouvait la situation plutôt..
-Dommage.
Voilà, exactement. L'imbécile d'elfe l'avait assez surprise sur ce coup-là il fallait l'avouer, en plus d'avoir été rapide. Assez pour faire vaciller le cadavre. La nécromancienne le fit pencher en arrière au maximum pour contrebalancer la traction qu'il subissait. Suffira, suffira pas? Un léger craquement pas bon du tout retentit dans le même temps que le bras encordé tombait brusquement dans la direction de l'oreilles pointues et que l'autre bout du cadavre s'écroulait en arrière. Un bras en moins.
Maorn se releva lentement, bon d'accord elle devait reconnaître que c'était bien joué mais..mais elle n'était pas d'accord! Le zombie non plus d'ailleurs puisqu'il s'était redressé beaucoup plus vite..pour tenter de récupérer son bras.
Oh intéressant. La majorité des morts plus ou moins vivants, ou du moins tenant de nouveau sur leurs papattes ont un très léger semblant de conscience propre. Un bon nécromancien le fait rapidement oublié. D'habitude avec la Kîsh s'était du emballé c'est pesé et prêt à poster: pas de soucis avec cette bêtise. Mais là non. Peut-être parce que perdre son bras était une expérience traumatisante? Enfin , l'entêtement du balourd osseux lui servait donc elle n'allait pas s'en plaindre. Simplement, ajouter un peu de logique et de bon sens dans les mouvements hargneux qu'il faisait sinon il allait se faire crâmer tout cru. Ou cuit .
[Même pas morte.J'fais de la nécromancie sur moi-même à ressusciter au bout de deux mois comme ça mwa Oo ] |
| | | Tranlthanas Courseaube
Nombre de messages : 296 Âge : 512 Race : Elfe Sabrone à l'état sauvage Poste : Emmerdeur (Peluche chauffante à l'occasion) Magie Contrôlée : Feu Feuille de personnagePuissance: (930/1000) | |
| Jeu 10 Juil 2008 - 17:51 | |
| Poulet-poulet, piou piou piou… Pour deux plumes, elle a de sacrées associations d'idées, la mémère ! Surtout qu'elles sont dans les cheveux, les plumes, pas dans le c… ouais bon.
Alors, est-ce que ça suffirait, un bras géant et une mimine en cendres ? Euh, jamais de la vie. Et comment tue-t-on un truc déjà mort – enfin théoriquement mort ? L'elfe n'eut pas le temps de fouiller dans sa mémoire pour l'instant, et abandonna l'idée de faire quelque chose ultérieurement du bras : il n'allait pas laisser la satisfaction au gros machin osseux de récupérer ce qu'il venait de perdre ! L'elfe fit disparaître sa corde enflammée dans un dernier claquement de fouet, puis se baissa et plaqua une main au sol, levant une courte rangée de flammes qui partit cramer le bras abandonné. Y avait qu'à pas laisser traîner ses cochonneries !
Eh ben tant pis pour l'idée de bêbêtte, ce serait pas pour tout d'suite. En attendant, décomposer le machin membre par membre et en faire de la poudreuse grise, comme technique ça passerait pas mal. Apparemment. Mais ça reste quand même bien barbant dans la réalisation… Alors contre ennui faisons idée tordue. Tout d'abord, petite vérification nécessaire, pas forcément intéressante à réaliser non plus mais bon. Dans l'idée, elle restait amusante. Surtout vers la fin. L'elfe n'aurait qu'à compter sur sa plus grande qualité en combat : sa vitesse. Et face à un pareil machin, c'était encore trop !
Il courut droit à l'avant, se fichant de ce qui pouvait arriver comme ce second bras qui se levait dans sa direction pour le frapper, l'écraser comme un insecte. Mais comme ledit insecte, 9 fois sur 10, c'était Tranlthanas qui gagnait ! Fort heureusement, l'unique chance de perdre n'était pas prête d'arriver : d'ailleurs, cette fois encore, le bras s'abattit dans le vide. Sauvageon avait déjà négocié un virage à 90°, glissant avec aisance sur le sol poudreux des Monts Décharnés – en tout cas de cet endroit des Monts en question. L'esquive effectuée, il revint vers la créature, lui fila entre les pattes en courant ventre à terre – dans le sens propre du terme – tout en sortant encore une fois de nulle part le fouet de flammes, qu'il enroula à nouveau à la créature. Il continua à courir en tirant, cette fois non pas pour la déséquilibrer mais pour la tourner dans sa direction, l'obligeant à un grand volte-face.
Sitôt le squelette tourné – oui il était étonnamment léger sans son bras ! – Tranlthanas fit de nouveau disparaître sa corde. Il termina sa glissade dans les cendres et se rattrapa d'un petit saut qui le fit regarder en face la créature qui se dirigeait de nouveau sur lui. Il ne s'était pas énormément éloigné d'elle, il était même à la portée d'un second coup. Est-ce que ça voit ? Est-ce que ça a de l'intelligence, une conscience ? C'est ce que l'elfe aurait aimé savoir, car logiquement, une telle créature dotée d'intelligence est difficile à tuer. En fait, dans l'absolu, il s'en fichait un peu car quelle que soit la difficulté, quand il décidait de tuer, il tuait. Et ce par tous les moyens. En vérité, ce qui l'amusa le plus lorsque le squelette leva un nouveau bras sur lui, ce fut de savoir s'il allait s'arrêter à temps…
Le bras s'abattait et Sauvageon s'écarta aussitôt de devant la femme qu'il avait dominée de sa hauteur quelques secondes, passant derrière elle en la bloquant par la taille avant de la faire tomber d'un bon crochet de pied, accompagnant ce geste d'un franc rire moqueur. Et il courut pour s'éloigner en sifflotant – quoi, on avait dit poulet ? ahaha – entamant un grand détour à une bonne quinzaine de mètres de la scène qu'il regarda à peine du coin de l'œil. Il revint à l'arrière du grand squelette et cette fois, ce fut une panthère noir à l'aura de feu qui fonça droit dessus, effectuant un saut extraordinaire qui la fit atterrir sur ce qui était vaguement le "dos" de la créature.
Avec un feulement, agrippant ses griffes aux os, seules accroches possibles, l'animal saisit la colonne vertébrale à la base du cou entre ses puissants crocs, et la brisa purement et simplement dans une brève gerbe de flammes. Comme c'est amusant !
La créature vacilla sous le poids de la panthère, mais, dans sa rage, parvint à l'agripper de son bras libre et à la jeter violemment au sol ; ce fut la forme elfique qui accusa le choc avec son dos. Dâh-aïeu. Bon, et est-ce que ça vit encore sans la tête ? On dirait. Et… et sans les jambes ? Ahaha ! A nouveau transformé en panthère, Sauvageon avait foncé sur les grandes gambettes du squelette et les avait brisées elles aussi, plus difficilement vu l'épaisseur, serrant ses crocs de sabre autour de l'os en grognant jusqu'à ce que le feu parte et consume la matière. Le torse – enfin, ce qui était censé l'être – tomba au sol. Démembré, ça fonctionnait encore ? Oh, sans doute ! En tout cas il n'en fallu pas plus à l'elfe pour réapparaître et tendre immédiatement une main vers les membres éparpillés ; les deux jambes et la tête semblèrent s'approcher, comme pour former quelque chose de nouveau. Mais en vérité, ils se rapprochèrent juste pour permettre au sort d'animation de bêbette enflammée de fonctionner, et, de ces trois parties heureusement assez grosses pour constituer la base se dressa un genre de démon squelette miniature.
Bon démon… On sait pas, on dit ça parce que c'est objectivement moche ; squelette, ben pas tellement parce qu'à part la tête, la colonne et des semblants de mains griffues et de pattes, tout était constitué de feu. Les os étaient toujours au sol, juste un peu roussis en ce moment à cause des flammes qui servaient de chair à la bestiole. Celle-ci accourut aussitôt vers son supposé maître, quelqu'un qui sentait le feu quoi. Là où ça fleure bon le cramé !
L'elfe manqua de sauter de joie, mais sa joie était visible. Même dans la nuit, si si.
-On pourrait continuer à l'infini avec ça !
Cette perspective l'enchantait sur le coup mais menaçait bien évidemment de disparaître bien vite à cause de la fameuse rapidité qu'avait Tranlthanas à se lasser de tout et tous. Mais dans l'instant, cela lui semblait passionnant ! Par contre, vu le coup – les coups ! Sournois en plus - qu'il avait fait à la femme, pas sûr qu'elle ça la tente vachement de faire un combat de machins osseux ! |
| | | Invité | |
| Lun 14 Juil 2008 - 12:14 | |
| Bras totalement détruit. Eeeet... dommage. C'était frustrant, on se casse le c.. on s'échine le postérieur à construire quelque chose de à peu près beau, de stable, de complet et un petit abruti nous envoie le tout ad patres dans une petite étincelle. Frustrant. Non seulement pour elle qui était condamnée à regarder le spectacle debout assez loin, mais aussi pour le mort-vivant qui venait de voir son espoir de regagner son bras s'envoler en fumée. Littéralement. Baisser des orbites vides sur un ex-membre à vous et admirer une colonne de flamme venir tranquillement et inexorablement le grignoter.. C'est quelque chose qui ne se voit qu'une fois par existence mi-mortelle.
Mais le crâne bancal n'eut ni le temps de découvrir son incapacité à émettre des larmes, ni de pousser un grand cri barbare de détresse que déjà l'imbécile à plumes chargeait..comme un imbécile. Bon d'accord il était rapide, surtout par rapport à sa bestiole chérie, mais..ce n'était pas une raison tout de même! Un coup à droite un coup à gauche...mais il n'arrivait donc pas à rester immobile cinq minutes d'affilée, non? Pas possible? Obligé de donner le tournis à Maorn qui essayait vaillamment d'ordonner les mouvements de sa créature qui était totalement dépassée par les événements. Car oui, un squelette, ça peut vouloir se venger et chercher à récupérer son bras. Mais quand un truc lui cours dans les pattes c'est d'une efficacité assez moyenne, style éléphant face à petite souris blanche la peur en moins. Sauf qu'étant donné que la majorité des gens n'étaient pas assez mentalement déficients pour sauter dans les jambes de morts-vivants, on ignorait assez souvent qu'un squelette, ça suit assez mal les trucs qui bougent trop vite. Aussi la jeune femme tentait de faire suivre les mouvements du regard au moins à sa bestiole. Qui ne tente rien n'a rien.
...Mais qu'est-ce qu'il fiche encore? Nouvelle idée complètement abracadabrante de l'idiot à plumes. Faire faire demi-tour à sa créature – qui obéit bien obligeamment, ou plutôt contrainte et forcée, pivotant sur ce qui lui servait de pieds. - avec son agaçant fouet enflammé, certes d'accord. Mais en pratique, ça lui servait à quoi que M.Squelette lui fasse face?
A part à effectuer une nouvelle cascade monstrueusement ridicule évidemment. S'en rendait-il compte au moins? Qu'il était abominablement stupide ? ...Non il était trop stupide pour ça. Mais Maorn observait avec patience, de toute façon elle ne pouvait faire que ça. Un coup à droite un coup à gauche mais cette fois c'était le bras de la créature qui visait avec un instant de décalage. Elle avait pensé précédemment qu'elle ne pouvait rien faire à part faire courser sa bestiole après le serpent trop vif qu'était le plumé, mais visiblement.. Celui-ci avait l'intention de la faire participer aux débats.
En tous cas il se rapprochait d'elle. Pour éviter un nouveau coup du bras? ..Non pour être fourbe. Maorn eut à peine le temps de bouger la tête pour le suivre, et donc encore moins de mobiliser son corps fragile pour se retourner que déjà elle le sentit derrière elle, la saisissant.. et la faisant tomber. La nécromancienne eut un cri de rage mêlé de douleur en atterrissant sur le sol ou plutôt sur un coussin de poussière d'os. Dès qu'elle s'était sentie tombé elle avait mobilisé la consistance du sol pour ne pas se briser quelque chose en tombant.. Aucune envie de rejoindre le sol étrange des Monts Décharnés. Mais elle s'était tout de même fait mal. A l'orgueil d'abord, furieuse de s'être laissée manipuler et d'être aussi fragile, et physiquement aussi. Et ce rire..Ce rire de.. Une nouvelle fois elle fut prise de l'envie de sauter à la gorge de l'imbécile mais elle n'arrivait même plus à se mettre debout. Oh enfers!
...Qu'est-ce que fous une panthère ici? Maorn sursauta violemment. Elle se souvenait bien du renard stupide qui avait accompagné le sauvage au début de leur..merveilleuse rencontre -euphémisme incommensurable - mais..ça c'était pas un renard. Elle avait aussi peu de sympathie que pour l'autre bêbête – qui était passée où d'ailleurs? Parce que ça pourrait lui être très utile..Quand il n'y a pas de morts, transformez des vivants en morts, vous serez parfaitement servis - mais..c'était pas la même. Et le truc à plumes avait disparu.
...Ne lui dîtes pas que.. Ah ben si. La panthère avait eu beau arracher la tête de sa créature – cause toujours ça m'intéresse, une tête c'est juste pour la galerie, on s'en fouuuuut. Une tête c'est utile pour loger un cerveau et étant donné que l'organe résistait rarement à la décomposition.. - elle s'était quand même pris un coup et s'était échouée au sol avec autant d'élégance que..que Maorn précédemment voire plus, mais ça évitez de lui dire.
Donc l'indien des cavernes pouvait se transformer en panthère. Mauvais ça, très mauvais. Et ça a des crocs puissants. Dîtes c'est formé de la même matière que des os les crocs? Parce que là ça serait utile, mais fallait pas non plus rêver. Mais ça bougeait à nouveau et d'une manière toujours aussi bizarre. Pas bon ça pas bon.
Une autre créature. Dommage. De feu celle-ci et ayant comme base les os qu'elle s'était échinée à créer. Rageant ça. Maorn serra les dents, retenant une sérieuse envie de meurtre, le problème c'est qu'elle n'avait aucune solution de secours. A part causer une rage de dents la prochaine fois que la panthère pointerait le bout de son nez et dégoter le renard pour le transformer en cadavre. Il était parti vers un rocher la dernière fois qu'elle l'avait vu. ...Bingo, trouvé.
La Kîsh fixa sans émotion apparente a part une fureur qu'elle n'arrivait pas à contrôler, son reste de créature et la chose enflammé.
-Ah oui et comment? Tu continues à faire joujou comme un gamin avec ses nouvelles poupées?
Répliqua-t-elle narquoise, haussant un sourcil. Maorn lança un sourire aigre à l'elfe, se moquant ouvertement de lui. Oh comme elle le haïssait! |
| | | Tranlthanas Courseaube
Nombre de messages : 296 Âge : 512 Race : Elfe Sabrone à l'état sauvage Poste : Emmerdeur (Peluche chauffante à l'occasion) Magie Contrôlée : Feu Feuille de personnagePuissance: (930/1000) | |
| Sam 23 Aoû 2008 - 16:51 | |
| [Ouf, enfin o/]
L'étrange lézard squelettique et enflammé sur deux pattes tourna lentement son semblant de tête vers son maître, sa queue de flammes battant l'air avec mécontentement. Si elle avait eu une once d'intelligence propre, on aurait pu se dire qu'elle se demandait pourquoi on l'avait créée, et que la raison avait intérêt à être bonne ! T'inquiète pas ma puce, elle est bonne la raison…
-Exactement, dit-il avec un calme soudain et stoïque face à la moquerie de la femme étrange, visiblement de peu d'effet sur l'esprit simple du sauvageon. Et celle-ci se fera un plaisir de te tuer.
Non parce que moi j'ai la flemme ; d'habitude j'aime bien me taper le sale boulot, mais il se fait tard et quelqu'un m'attend à la maison, là ! Outre des machins enflammés, j'ai des enfants dont je dois m'occuper, alors autant en finir d'une façon ou d'une autre. L'elfe ourla un léger sourire, mi-compatissant mi-cruel.
-Ca fait longtemps que j'avais pas vu de Nécromancien. C'est bien, ça, c'est bien…
La dernière phrase fut lointaine, désintéressée, comme une constatation peu convaincue. Pourtant si, si, c'est bien les Nécromanciens… Mais celle-ci n'était pas ultra fortiche. C'est pas ce soir qu'il noierait son ennui dans un combat suant. Donc, pour mieux marquer son désintérêt il se détourna avec tranquillité, les mains dans les poches. Il fit quelques pas direction ailleurs tandis que sa créature avançait vers Maorn, son aura de flammes se voyant augmenter au fur et à mesure de son avancée ; puis l'elfe revint sur ses pas de manière bien désinvolte, faisant signe de la main que "attendez j'ai oublié un truc". Il arrêta le lézard et jeta un coup d'œil instigateur à la femme, la bouche plissée en signe de réflexion. Il sembla la jauger quelques secondes, la tête penchée de côté : il secoua finalement la tête dans un vif tintement de boucles d'oreilles.
-Nan, tu dois rien avoir de valeur, hein. Dommage, mauvaise pioche !
Il émit un bruit de déception avec la bouche, un peu comme s'il avait un truc coincé entre les dents (littéralement exquise comme métaphore, je sais)… Ce qui n'était pas faux étant donné qu'il était rentré de chasse avec Amandin et qu'il s'en était mis plein la panse. En attendant, sa déception était pour le moins très visiblement limitée, peu importante : il aurait quand même aimé lui chourrer quelque chose en partant, mais à part des herbes mystiques z'et inconnues, et autres bibelots occultes peut-être, elle ne devait rien avoir dans les poches. Et que si elle avait bien caché un saphir, un diamant ou autre truc qui brille et qui se vend cher, eh ben… Eh ben il le saurait jamais et on peut pas regretter un truc dont on n'a pas connu l'existence, hein !
-Euh… Tu peux y aller, lança-t-il à sa créature en se souvenant de l'ordre qu'il lui avait donné.
Et il repartit avec un nouveau signe du genre "excusez-moi du dérangement, j'y retourne" avant de remettre les mains dans les poches. Et effectivement il retourna sur ses pas avec un signe d'au revoir indifférent, et advienne que pourra ! La bête survivrait tant qu'il y penserait assez pour canaliser sa propre énergie afin de contrôler les flammes. Et il y penserait sûrement assez de temps pour qu'elle aille cramer la mort-vivante par terre. A moins que je ne me trompe, il devrait pas y avoir de problème majeur… En tout cas maintenant il les laisse se débrouiller l'une et l'autre. Entre filles ou presque… Ben oui, on savait pas vraiment de quel sexe "elles" étaient !… Euh, oups. J'ai dis une connerie ? Où ça un pluriel inutile ?
Mettant un coup de pied dans la cendre en chantonnant vaguement, Sauvageon s'éloigna donc sans se presser et surtout sans se retourner : il n'avait de prise sur sa créature que lors de sa naissance et que sur les flammes qu'il pouvait moduler de sa simple imagination ; pour le reste, il prenait bien soin de pas s'en mêler… Pas nécromancien, lui ! Ces conneries d'attendrissantes bêbettes d'os et de flammes étaient bien capables de se retourner contre lui ! Pas grave, ça se détruit facilement. Mais quand même, ça fait mal au coeur de détruire des machins pareils.
Les seules choses qu'il entendit en quelques secondes de marche fut le cri furieux de son enfant morbidement enflammé, la course de ses griffes sur le sol… Et la divine voix de Lén qui le rappelait, implorant, auprès de lui et d'Amandin. |
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