Tout était tranquille aux alentours, à part peut être ce groupe de corbeaux qui se disputaient les derniers morceaux encore comestibles de ce petit corps là bas, au loin. Leurs cris parvenaient aux oreilles du duo sans que cela les dérange. En réponse à ses cris rauques, les sabots du cheval faisaient crisser les graviers du chemin de terre. Parfois un grincement métallique témoignait du fait que certains clous commençaient à dépasser des sabots. Tant pis, ils verraient ça plus tard…

A droite et à gauche s’élevaient les grands arbres torturés qui projetaient leurs ombres sur le chemin déjà sombre. Le peu de lumière qui arrivait jusqu’au sol était agréable, tellement doux par rapport aux rayons agressifs de la lune qui scintillait, pleine, au dehors. Le duo venait de revenir au bercail après une mission qui n’avait duré que quelques jours… Une bagatelle vite accomplie. Ils en avaient profité pour se repaître un peu des curiosités culinaires qui gambadaient normalement joyeusement dans les prairies du dessus. Celles qu’ils avaient croisées ne gambaderaient plus jamais. Seulement voilà, courir, s’abriter de la lune, se nourrir… Cela donnait bigrement soif !

Droit devant lui Poslan pouvait entendre le glouglou incessant d’une fontaine rouge. Le cheval comme le cavaliers eurent le même réflexe de passer leur langue sur leurs lèvres. Quelques gorgées de liquide ne seraient pas de refus. Après tout, ce jardin était encore le meilleur endroit pour se délasser d’un long voyage. L’écume blanche qui couvrait les flancs et le poitrail de la bête témoignaient des efforts qu’ils avaient dû accomplir pour terminer la mission vite et bien.

Lorsqu’il sortit du couvert des arbres, les corbeaux cessèrent de se chamailler, tournant leur regard noir sur le cavalier. D’un commun accord ils s’envolèrent, direction les cimes des arbres avec quelques croassements insultants. Il y avait des types de démons qu’ils toléraient, mais de manière générale ils n’aimaient pas tellement les Drewar. L’odeur de mort qui les accompagnait, le fait qu’ils soient des animaux pervertis… Tout ceci ne jouait pas en leur faveur pour le règne animal en général. Poslan ne détourna même pas ses regards vers eux, toujours dirigé vers la fontaine chantante.

De manière générale, des Drewar ne pouvaient pas manger autre chose que de la chair, voire boire de l’alcool, mais les mets des enfers étaient au dessus de ce genre de restriction. Le liquide rouge était doucereux et rafraîchissait les papilles, Poslan l’avait déjà testé. Il ne s’agissait pas d’eau pure, oh non, ici, ça aurait été presque une insulte de faire couler ce liquide là. Et puis avec l’aversion du duo pour la flotte, pas question de plonger le nez là dedans ! Arrivé devant la grande vasque de pierre, le cheval plongea les naseaux et avala plusieurs gorgées, les yeux fermées. Du haut de son perchoir, la silhouette humaine posa les mains sur sa capuche, la faisant basculer sur ses épaules.

Avoir deux paires d’yeux était pratique pour observer les environs quand un des deux corps était occupé. Les longs cheveux presque blancs lui dégringolèrent sur les épaules alors que ses deux yeux gris balayaient le paysage. L’homme n’avait pas besoin de boire, le cheval le faisait pour les deux. Toujours assis confortablement sur sa monture, il plissa le regard, apercevant quelquechose. Sa vision d’homme n’était pas très bonne, moins bonne en tout cas que celle du cheval, mais la bête ne leva pas la tête, préférant continuer à s’abreuver. De toute façon, ici, maintenant, ils ne risquaient pas grand-chose. Qui que ce soit ou quoi que ce soit qui approche, ils ne s’attendaient pas à des ennuis, en plein dans le territoire du Haut-Roi, leur suzerain.

Une pleine bouffée courut dans les narines du vampire, et pourtant ce n'était pas choses courante pour cet être assis au bord de la fontaine, humant les liquide rouge et bouillonnant sous ses yeux. Depuis son retour, il aimait à flâner dans les jardins, richement vêtu, arborrant l'insigne des hérault que lui confia Iblis au lendemain de la bataille. Aucun lieux en ce monde, n'était plus adaptées aux promenades solitaires du vampire, le sang jaillissant du sol à volonté. D'ailleurs, on ne l'y voyait jamais sans dissimuler une coupe dans sa manche, bien sûr, le met ne concurrençait pas celui prélevé directement sur une proie que l'on vient de traquer. Pourtant, cet édifice, embaumant l'atmosphère d'une odeur de mort permanente et symbolisant la perte des innombrables victimes du mal, avait un certain charme.

De sa manche il tira sa coupe, délicatement, il plongea le bord dans l'écume rouge la tenant par le pied, du bout des doigts pour ne pas souiller ses doigts de son breuvage. Il contempla un instant la coupe pleine avant de reposer le bord contre sa lèvre. Sans même que le liquide vienne toucher sa langue, le goût remontait déjà dans sa gorge, quand sa dégustation fut interrompue par le croassement des corbeaux, sinistre annonce qu'un nouvel arrivant venait le rejoindre pour goûter au sang de la fontaine. Son attention se détourna un instant de sa boisson.

Discrètement, il jeta un oeil en direction des cris des oiseaux. Un cavalier sortait d'entre les arbres décharnés lançant leurs branches vers le ciel semblant hurler leur douleur. Il s'avançait vers lui. Il se concentra un instant et disparut dans la nuit.

Le cavalier vint mais seule la monture but au sang de la fontaine, le cavalier découvrit son visage, cerclé de blanc.
Usant de nouveaux de ses pouvoirs il fit se profiler une étrange silhouette au loin, distrayant le nouvel arrivant.Permettant ainsi à Raziel de s'approcher discrètement.

Il but une grande gorgée de sang et soupira un instant.

"Belle soirée, n'est-il pas?"

Dévoilant ses dents, il adressa un léger signe de sa coupe avant de boire à nouveau.

La silhouette au loin n’était peut être qu’un leurre, il n’en restait pas moins que Poslan n’en avait au début pas conscience et que la prudence était de rigueur malgré le calme apparent des lieux. La tête humaine plissait les yeux dans cette direction. Les sens de la monture détectèrent le vrai vampire alors que celui-ci s’approchait de la fontaine, une coupe à la main. Les yeux rouges du cheval le fixèrent un instant les naseaux toujours plongés dans le liquide de ma même couleur. Le cavalier quant à lui continuait à regarder ailleurs, laissant le duo profiter de ces deux paires d’yeux qui pouvaient se concentrer sur deux choses différentes.

Ses interlocuteurs avaient toujours cette habitude de s’adresser uniquement au cavalier. C’était une sorte de déformation liée aux images classiques de l’Homme à cheval, aussi ils ne faisaient jamais vraiment attention à la bête. Tant mieux, ça lui permettait de réfléchir en toute tranquillité. Le type à la coupe ne semblait pas belliqueux, même plutôt amical, et pas effrayé. Vu son calme, il devait être assez puissant pour ne pas avoir à se terrer comme les autres créatures inférieures des enfers. Qui était-il ?

Poslan chercha dans ses deux mémoires sans se souvenir avoir déjà croisé ce visage. Lorsque le type lui sourit, il aperçut les dents, et cibla sa recherche dans la catégorie « vampires ». Ces créatures des ténèbres n’étaient pas très rares, il était facile d’être contaminé, et il fallait avouer que leur intelligence était parfois bien aiguisée, en fonction de la race de départ parasitée. Le regard du cavalier se posa sur le vampire, sans aucune trace de surprise face à cette apparition et écouta sans mot dire la petite phrase qui ne servait apparemment qu’à meubler le silence entre eux.

Assis comme il l’était sur le dos du grand cheval, la tête de son corps humain dominait d’assez haut la scène et son interlocuteur. Ses deux paumes se posèrent sur le garrot de l’animal, dans un petit tintement de métal, et il se pencha un peu en avant, histoire de paraître un peu moins distant.

« Quelle soirée ne serait pas belle dans ce jardin ? »

Oh la belle réponse qui ne servait à rien ? Mais après tout, une platitude en appelait une autre. Juste du blabla visant a faire profiter l’autre de son timbre de voix. Haussant un sourcil, Poslan décida qu’il n’avait pas assez entendu le sien et recommença à parler.

« Je ne pense pas avoir eu l’occasion de vous croiser auparavant, Sieur Vampire. Qui êtes vous ? »

Par là, il voulait bien entendu dire : que faites vous ici, mais si le gars en face était assez causant pour ça, il répondrait certainement à toutes les interrogation qui allaient autour de cette demande d’identité. Toujours penché, il attendait. Son corps animal avait sortit son nez de la fontaine et souffla un grand coup pour chasser les gouttelettes qui perlait sur ses lèvres. Il plia et déplia deux ou trois fois son encolure, toujours à cause de ces maudites gouttes avant de se lécher les babines avec sa langue noire, en apparence insensible à ce que se disaient les deux humanoïdes.

Les yeux de Raziel scrutèrent un instant l'animal assoiffé, le regardant en coin. La bête venait d'avoir le réflexe surprenant de regarder vers la source de ses mots, révélant, d'une part, qu'il avait compris ces vaines paroles jetées négligemment dans la nuit et d'autres parts qu'il les prenaient comme lui étant destinées.
Il plissa un peu les yeux en comprenant quelle injustice il venait de commettre envers ce cheval, bien plus qu'une monture, était la moitié de son interlocuteur:
La partie animale d'un drewoor. Créatures uniques dans le monde connues pour posséder deux corps à leur entière disposition. notion inimaginable pour les humanoïdes. Dans de nombreux villages humains, cette race a laissé sa trace, une légende populaire parlant d'un infirme accompagné d'un animal de passage, apportant le malheur et la mort, puis disparaissant.

Ces créatures redoutables embarrassaient Raziel qui doté d'un seul regard ne pouvait fixer leurs quatre yeux à la fois. Ce qui compliquait les choses quand il devait utiliser son éloquence, à qui s'adresser? À présent ce fut le cheval qui attirait son attention, toujours en train de boire. Raziel en fit autant, vidant sa coupe, comme s'il buvait un verre avec un animal. La partie humaine, quant à elle, inspectait les alentours, l’air distrait. Avant de se pencher au-dessus du vampire, afin de lui répondre... Évidemment, cette discussion était complètement dénuée d’intérêt jusqu’à lors, construite de vaines phrases. Pourtant, bien que le contenu soit désespérément fade, Raziel trouva un intérêt particulier à cette phrase, alors qu’il s’attendait à discuter avec le cheval, ce fut le cavalier qui prit la parole… Fait très rare dans cette espèce. Ce chevalier était donc un démon ancien, à traiter avec prudence. À la suite, vint une deuxième question, guère plus passionnante, mais tellement inévitable.
Le genre de question qui irritait Raziel dans une conversation, que l’on puisse encore ignorer son existence en enfer lui qui avait mené ses troupes sur élament.

Le vampire afficha un sourire amusé à la question du drewoor, d’un bond, il sauta sur le rebord de la fontaine, regardant furtivement les litres de sang dont les effluves venaient envahir ses narines.

« Hum ?.. Hé bien voyons… Le genre de soirée où le chevalier rentre bredouille au palais, annoncer à son impitoyable maître un échec cuisant… » Raziel se tut pour un instant replongeant son regard dans les flots pourpres. Avant de reporter son regard vers le chevalier avec un nouveau sourire, faussement réconfortant. « Enfin je me réjouis que ce ne soit pas le cas. Quant à mon nom je me nomme Raziel, ne vous inquiétez pas de ne pas m’avoir vu j’ai longtemps été sur les routes.»

Qu’il aurait été facile de répondre à cette question, comme beaucoup de démons par une fausse réponse, sur le peu de pertinence d’une telle interrogation, et s’enorgueillir de refuser une si simple information à l’interlocuteur, mais enfin si les noms sont si inutiles… Pourquoi ne pas répondre ? Que ferait-il de son nom de si terrible?

Après un court instant... Il ajouta, presque sans y reflechir: "Et comment dois-je vous appeler chevalier?"

[Raziel, couleurs interdites, toussa, merci bien]

Le Drewoor n'eut pas beaucoup de temps à attendre avant que son interlocuteur se décide à réagir à sa question. Ce vampire bondissant ne manquait pas de punch et démontra sa dextérité en sautant d'un bond sur le rebord de la fontaine. Désormais rehaussé, le cavalier avait besoin de moins se baisser pour regarder son visage. Le vampire affichait un air amusé, détendu, apparemment à l'aise avec le fait de discuter avec un inconnu au fin fond des enfers, malgré le fait qu'on ne pouvait jamais être réellement certain des intentions de son interlocuteur ici. L'homme aux cheveux rouges regardait désormais vers le bas, observant le sang glougloutant dans la vasque de pierre. Le regard humain de Poslan suivit celui du vampire, fixant à son tour la surface de la fontaine. Le Drewoor ne comprenait pas comment on pouvait se contenter de boire du liquide, sans jamais mettre de chair chaude et dense au fond de son estomac. La condition de vampire était à plaindre selon lui, mais tout était une question de point de vue.

Poslan n'était pas né de la dernière pluie et il releva sans mal l'utilisation du nom "chevalier" dans la phrase du démon. Etais-ce une déformation de l'habituelle appellation "cavalier" ou alors avait il fait exprès d'employer ce mot là et pas un autre? Etais-ce aussi clair que cela que son rôle à la cour était celui de chevalier démoniaque? A moins que le vampire soit plus important qu'il ne le pensait, donc plus renseigné. Un membre d'une des grandes familles? Un Noble? Peut être, cette organisation était assez fournie pour qu'il n'en connaisse pas toutes les têtes. Les deux regards du Drewoor étaient posés sur Raziel désormais, le laissant seul dans sa contemplation du liquide. Les quatre pupilles tentaient d'apercevoir un signe de son rang. Alors que seule la première partie de la phrase avait été prononcée, ils restaient immobiles, seul le vent jouait un peu avec les cheveux et les crins qui voulaient bien danser avec lui. Il se demandait ou le vampire voulait en venir avec cette histoire d’échec…

Le sourire faussement réconfortant irrita un peu Poslan, alors qu'il n'y avait aucune raison pour cela, et il accueillit la seconde partie de la phrase avec satisfaction, apprenant enfin ainsi le nom de son interlocuteur. Il n'avait jamais été porté très protocole, aussi ce nom lui disait il seulement vaguement quelquechose, en tout cas cette impression laissait comprendre qu'il ne parlait pas là à un Quidam. Le vampire lui donnait aussi uns excuse pour ne pas le connaître, ce qui était très louable de sa part, mais après tout un peu superflu. Le Drewoor aussi était souvent sur les routes, l'excuse pouvait venir de lui également.

Un court instant les deux interlocuteurs (le vampire et le drewoor) restèrent sans parler. Le premier peut être parcequ’il n’avait pas envie d'en dire plus, mais le second tout simplement parcequ'il n'en avait pas besoin. Les individus de sa race n'étaient pas connus pour leurs bavardages incessants, et en fait arrêter la conversation là ne l'aurait pas chagriné, même si cela voulait dire rester avec ses doutes et ses questions. S'interroger faisait partie de ses habitudes, mais ne pas répondre à la question que lui posait à son tour Raziel aurait été faire preuve d'un profond égoïsme. Chacun son tour ma foi! En tout cas il comptait bien appuyer sur l'appellation "chevalier", pour lui signifier qu'il avait vu juste.

"Vous visez juste, Raziel, en m'appelant chevalier. Je ne sais pas si il s'agit de chance, de clairvoyance ou de savoir, mais c'est bien mon poste. Je me nomme Poslan."

Puisque le vampire n'avait pas jugé utile de lui donner son titre ou son rang, un simple "Raziel", sans fioriture, sans "messire" ou autre suffirait bien. L'étiquette n'était de toute façon qu'une notion fort relative aux enfers, sauf peut être en face du Haut Roi, et surtout, pour Poslan, de la Haute Reine.

Son corps animal, qui avait été immobile et calme depuis le début commençait à trouver le temps long, debout ainsi, statique sur ses quatre fers. Il fallait dire que du duo, s’il y en avait un qui marchait beaucoup c'était bien lui. Pour se détendre les tendons, il fit quelques pas lents vers la gauche, étirant bien ses membres à chaque foulée. Avec ce déplacement il longeait le rebord de la fontaine ronde, sans pour autant s'approcher de Raziel qui se trouvait sur le côté droit du rebord de marbre. Si son corps animal était concentré sur son bien être, son visage humain continuait à fixer Raziel avec cette expression de calme neutre. Il ne voyait pas quel sujet aborder, et de toute façon il ne voyait pas l'utilité de continuer à parler. A moins que Raziel trouve un sujet de conversation, il était fort probable que leur petit entretien se terminerait là. Ce n'était pas un problème pour un Drewoor. Quand on est resté muet pendant 100 ans, on peut se taire quelques heures de plus. Cependant entendre le son de sa propre voix était toujours assez agréable pour répondre aux questions, si question il y avait...


[HRP ] Oh comme je suis taquin, je te laisse trouver un sujet de conversation! En d'autres termes : BWAHAHAHA démerde toi moi j'ai pas d'idée ><. Libre à toi aussi de rien dire et de partir aussi, je cherche juste a pas être OOC en inventant de quoi meubler ^^[/HRP]

[hrp : Je peux ?]

Ce voile infini qui nous lis tous… par un endroit, quelqu’un ou quelque chose. Ce domaine nous lis, est-ce pour cela que j’y suis attiré ?

Angelus, fatigué de ses multiples essais au cimetière, décida de rentrer à la caverne le temps de se restaurer et de mieux comprendre son pouvoir... Il arriva alors dans la caverne à la recherche d'un coin tranquille, un endroit où il pourrait dormir et réfléchir un peu mais ne connaissant pas trop la caverne en entier il ne savait pas trop et puis il se lança quand même à la recherche...

" * Euh... T'as pas peur de te perdre ? *

- Nan ne t’inquiètes pas, j'ai un bon sens de l'orientation

* Je l'espère... * "

Angelus parcouru alors maintes et maintes endroits se situant dans la caverne mais à chaque fois il tombait sur des endroits peuplés de démons mineurs, soit par des machines ou des créatures monstrueuses... Et continuant ainsi pendant des heures et des heures, il repensa au village des Nash, vu qu'il était devenu chef de cette population grâce à Alouqua mais maintenant il fallait retrouver son chemin, retrouver cette grande porte mais hélas...

" * Un problème Angelus ? *

- Nan t'inquiètes pas...

* ça va faire une heure que tu me dis ça.... Allez avoues ton erreur *

- ....

* Alors ? *

- BON D'ACCORD, ON EST PERDU ! Content ?

* A part le fait qu'on est perdu... Ouais *

La voix d'Angelus avait résonné dans tous le couloir alertant ainsi un démon mineur, celui ci voyait la scène de façon bizarre... Un vampire se criant dessus, pathétique pense t-il et puis il entendit un autre voix, celui ci fut choquer car il venait de comprendre qui c'était. Le démon mineur s'approcha peu à peu d'Angelus et essaya à maintes reprise à dire un mot mais en vain et pourtant quelques minutes plus tard il réussi...

" Heuuu... jeune maitre... vous, vous avez besoin d'aide ?

* Jeune maître ? Il ne confond pas avec quelqu'un ? *

- Ne m'appelle pas jeune maître car je ne le suis pas mais ton aide me permettrais de plus être perdu je pense... Je cherche la porte du village des Nash...

- Je vois, je vois... Je vais vous y accompagner... "

Ainsi Angelus suivit ce petit démon, l'emmena dans les coins les plus sombres de la caverne, de plus cela lui permis de visiter un peu. Encore ces murs de couleur sang... à la fois appétissant et répugnant... Le chemin que prenaient les deux démons était fort bien différent que celui qu'Angelus imaginait puis quelque chose l'arrêta net sur le chemin... Cette sombre puissance, cette odeur pas inconnu et cette voix grave et emplit de désespoir, Angelus devint bien sombre tout à coup mais il voulait quand même vérifier même s'il savait déjà qui s'était. Il s'arrêta devant cette porte d'un bois clair vraiment différente des autres et cette poignée glaciale qu'il attrapa gentiment... Dès les premiers courants d'air venant de cette porte, on pouvait sentir un parfum fleuri et puis il vit ces ombres qui s'éclairait peu à peu qu'Angelus avança, maintenant il était sûr... cette odeur de sang, ce regard puissant... c'était Raziel, la personne qu'il considérait comme son maître et qu'il n'avait point revu depuis la grande bataille, il continua à s'avancer dans la direction de son maître et le regarda comme si qu'il avait vu un fantôme...

" Heureux de vous voir sain et sauf, maître

* Qui est-ce ? *

- L'homme qui a changé mon Destin... "

Puis il salua des yeux les deux autres démons qui étaient dans ce jardin... Mais oui ce jardin , Angelus se rendit compte de cela quelques secondes après, et il regardant autour de lui avant e entreprendre de nouveau la discussion...

" Maître... Que faites-vous en ces lieux ? N'étiez vous pas parti en quêtes d'informations ?

* Je n’aime pas trop les deux autres... * "

Il tourna la tête vers ces deux personnages dont il ignorait leurs identités, un léger silence apparu puis il se lança...

" Désolé de pas mettre présenté... Je suis Angelus Niddle... "

Une présentation des plus froides comme dans son habitude... Il scruta des yeux les deux démons devant lui, l'un d'eux avait la carrure d'un chevalier et son regard le confirmait, un regard vif capable de nous transpercer avant qu'il nous transperce lui même. Et puis l'autre avait l'air plus dangereux, l'apparence d'un psychopathe serait le terme exact, Angelus était tellement préoccupé par son entrainement qu'il n'avait pu se rendre compte des différents changements dans le domaine. Angelus sortit une cigarette et attendit l'a réponse de ses deux êtres fort intéressant...

[hrp : Désolé j'ai eu un peu de mal car j'viens seulement de reprendre]

La ligne blanche du sourire de Raziel n'avait pas cessé de luire dans ces ténèbres, le vampire, lui s'était à pésent assis au bord de la fontaine, laissant déambuler son regard entre les deux parties d'un même être, homme et animal, deux parties si souvent réunies en un seul corps, e se perdant de temps à autres dans la vaste nuit du jardin.
Ce sourire, si souvent plaqué sur le visage de Raziel, ne laissait rien paraître de son agacement, son nom n'avait pas eu le moindre impact sur sa cible, ne réveillant en lui aucun souvenir, même le plus infime d'une rumeur entendu ça et là... Ce nom ne courrait pas assez des bouches aux oreilles, malgré les traînées de sang répandues, cet entretient ne lui rappelait que trop que son ascension n'allait pas assez vite, jamais elle ne serait assez rapide pour le satisfaire, crainte, respect, admiration, il devait les faire siens, et la patience implacable d'Iblis lui aurait été fort utile.

Alors que, dans un souffle, la ligne blanche de se fendit de toute sa longueur,
sans doute porteuse de nouvelles paroles. Le souffle, bien plus âpre d'une bête retentit non loin de là. Marchant droit sur eux, d'un pas irrégulier et lent, arborant une terrible gueule, suintant la bave et la mort, la face prisonnière d'une grossière pièce de métal, le corps recoussu à la manière d'une poupée de chiffon. Cette chose venait de se planter à quelques pas de la fontaine, sous les yeux intrigués du vampire. Les deux pupilles rouges roulèrent à nouveaux vers le Drewoor, rappelant à la mémoire de leur maître la fuite des corbeaux.
Si Poslan ne dégoutait pas ce que l'on répugne à nommer "animal", c'était sans doute qu'un impératif plus grand le pousse en avant, celui qui le scella dans le fer? Un maître?

La réponse vint, contenue dans un troisième souffle...

Celui des ailes d'un chrytorptéran, aterrissant sur l'herbe du jardin, ramenant à lui le regard du vampire. Un nouveau démon venait ainsi de les rejoindre, portant le même sourire que Raziel, le même silence que Poslan, venait-il en ses lieux chercher le sang et le repos?

La réponse ne vint pas.

En effet bien que la fréquentation des lieux ce soit considérablement augmenté,
l'atmosphère venait, elle, de passer de froide à glaciale, et ce en seulement trois souffles. Un silence nouveau s'installa. Un silence sonnant comme un défi, chacun semblait faire sa fierté en entretenant ce silence...

Comme un éclair dans un ciel sans nuage, une quatrième voix résonna, surprise et joie affectaient cette voix, alors que tous en ces lieux s'affectent à bannir ces tons. Raziel masqua sa surprise d'entendre à nouveau la voix de son apprenti, visiblement vivant (aussi invraisemblable que cela puisse lui sembler).
Raziel resta silencieux, fixant intensément l'immonde bête aux pieds du chrytorptéran, concentrant son pouvoir sur les lueurs de ses yeux, s'echappant du masque, lui intimant l'ordre suivant: "Viens à mes pieds"

Puis son attention revint à son élève, visiblement très perturbé, parlant tout seul. Avec un sourire il répondit à ses sollicitations.
"Hé bien, considère-moi comme revenu, sain et sauf... Tu en doutais?"

[Swa je te laisse maître de décider de la réaction de ta bête, se soumettre au sort ou résister]

Il y aurait eu des mouches dans le coin, le dicton populaire aurait pu dire qu'on les entendait voler. Poslan restait muet et Raziel aussi. Ils s'observaient en chiens de faïence, sans qu'aucun d'eux ne prenne l'initiative de partir ou de ré-engager la conversation. Plutôt... Mortelle comme ambiance. Cela aurait pu durer mais un nouvel arrivant chamboula le calme plat. Poslan le sentit avant de le voir, ses sens titillés par l'odeur caractéristique de la chair qui se décompose que transportent avec eux les Drewar. En tant que membre de la race, il connaissait assez bien la théorie de l'espèce pour être sûr à 80% qu'il ne se trompait pas. Les 20% étaient là parcequ'avec les démons, on ne pouvait jamais jurer de rien... Cette fois ci c'est la partie animale du duo qui tourna la tête, posant ses yeux dans la direction du faible vent. C'était une nouvelle importante, assez pour que la tête pensante du duo (animale) regarde par lui même.

La créature était là. La base de cette forme animale tirait du loup, c'était facile à voir. La "pauvre" créature présentait un physique des plus singuliers, avec un look vraiment torturé. Poslan compara avec son propre corps et en conclut que pour un Drewar, il s'en sortait pas mal. Ses membres présentaient des plaies béantes, il y avait ces morceaux de fer qui sortaient de ses sabots, et il avait une gueule qui faisait un peu peur, mais il n'était pas recousu version poupée de chiffon comme le loup, là. Peut être aussi cela s'expliquait parceque sa vocation a lui n'était pas le combat au contact mais plutôt la vitesse... Soit. La bête rousse s'approchait, claudicante mais légère, diffusant sous ses pattes une brume noire. Rien qu'à son look, c'était évident qu'il s'agissait là d'une bête démoniaque. Poslan, lui se contentait d'être étrange, il aimait se mêler aux mortels avant la curée. Avec celui là, là, 'pas évident pour les créatures du Dessus de le laisser s'approcher sans sueurs froides. Chacun sa façon de chasser... Il tapa deux ou trois fois des fers par terre, pour saluer l'arrivée sans mot dire.

Ah, voilà la seconde partie de l'être arrivait. A l'atterrissage, Poslan comprit qu'il ne s'agissait pas d'un "pur". L'association d'un chiroptéran et d'une forme animale drewar n'était pas une combinaison classique. Peut être cela résultait il d'un mélange hasardeux entre races? Après avoir expulsé de l'air pas les naseaux en une sorte de soupir, la tête chevaline reposa son attention sur Raziel, laissant les yeux humains regarder à leur tour le mélange canin.

Il trouvait déjà le jardin étonnamment peuplé, et son sentiment se renforça avec l'arrivée d'une autre personne... Encore! Ca commençait à faire trop pour Poslan qui préférait la tranquillité, surtout de retour de course. Celui là avait l'air de débarquer et il s'était approché de Raziel rapidement, se mettant à parler avec lui même. Un schyso? Il appelait Raziel maître. Voilà que le vampire reprenait du galon... Le maître en question avait l'air étonné, surprit de cette présence ici, alors que jusque là il avait gardé son calme, souriant. Il fixait le canidé, de façon trop intense pour être honnête, et le visage humain de Poslan fronça des sourcils, surprenant le manège. Lorsqu'il entendit l'ordre donné, il eut un faible ricanement. Allez, viens à mes pieds coucouche panier? Non mais il se prenait pour qui le vampire? Agir ainsi l'énervait presque plus que l'arrivée du dernier type. Comment pouvait-on considérer une forme animale de drewar comme une simple marionnette? Un gentil toutou? C'était pourtant là que se basait le centre de la réflexion du duo. Les gens ne comprenaient jamais, ils étaient tous certains que seule la forme humaine pouvait penser. Quelle erreur! Le nombre de fois ou on avait ignoré l'être à quatre pattes... Ce n'était pas parcequ'il avait deux appuis de plus au sol que l'animal n'était pas aussi voire plus important que le bipède...

Rah, ça ne servait à rien de s'emporter pour cela. Les autres ne comprendraient pas et puis c'était futile, Poslan le savait. C'était quelquechose qui ne froissait que lui, et il n'avait pas envie de s'étendre sur la question. Pour tout dire, il avait surtout envie d'aller voir ailleurs si il y était, la curiosité ne faisait pas du tout partie de ses défauts. Tant qu'il était seul, il pouvait se détendre, avec tout ce monde là, pas question d'être tranquille... Au diable les veines discussions. Il n'écouta qu'à moitié la présentation de Niddle, faisant brusquement demi-tour.

"Je n'ai pas tellement envie de me joindre à vos petits batifolages ou à de joyeuses retrouvailles. Il y a trop de monde ici à mon goût, ce n’est plus un jardin, c’est une place publique. Sur ce vous m’excuserez, bien le bonsoir."

La tête de cheval posa un regard sur le vampire un peu plus appuyé, essayant quand même de ne partir complètement comme un mal-propre. Les sourcils de la tête humaine se froncèrent un instant lorsqu'elle posa ses yeux sur Niddle et sa clope, puis le duo s'éloigna de la fontaine à pas calmes, direction la porte du jardin. Il était venu ici pour se désaltérer et se reposer. Malheureusement, il y avait foule, c'était l'heure de pointe et un être solitaire n'apprécie que moyennement la cohue. Tant pis, il laissait la place. De toute façon il avait bu de tout son saoul et connaissait d'autres endroits ou il serait plus à l'aise, et surtout sans gêneur pour venir lui taper ca causette alors qu'il n'en avait plus envie...


[HRP : Sorry, je vous abandonne, mais là il y a trop de monde pour Poslan. Restons réalistes, il n'y a aucune raison pour qu'il reste faire potiche. Amusez vous bien ^^]