Cours des deuxièmes années, professeur Sulimo

Le cour commençait à prendre une tournure des plus délicate...
Tandis que Coralline semblait de plus en plus déterminée à détruire le monde entier, Yumi de son côtée avait l'air de ne tenir son arme qu'à contre-coeur.
Décidement il n'était pas sortie de l'auberge...

Tenant fermement son épée dans sa main droite, Armand vit Coralline courir sur lui.
Fort heuresement s'était lui qui avait demandé à la Nymphe de l'attaquer, il était donc prêt. Sans quoi il aurait très bien put terminer en tous petits morceaux palpitants après les assauts de son élève.
Son premier réflexe fut de vouloir amener sa lame perpendiculairement à celle de Coralline et à la parallèle de son visage. Mais il se devait de faire une démonstration.
Aussi Armand se contenta-t-il d'élever sa main gauche. Faisant appel à son pouvoir, il enveloppa la lame de Coralline d'eau quelques instant avant que celle ci de lui découpe la gorge.
Ouvrant sa main, il bloqua l'eau, et donc la lame, dans sa paume ouverte avant de la refermer sur la lame.
Soulevant la lame, il la confisqua des mains de son élève.
Armand voulut faire un commentaire singlant quand à la façon de se comporter en classe, mais un petis cris venant de Yumi l'alerta. Trop tard...

Avec effrois, Armand vit la malheurese Yumi s'effondrée de tous son long, tout en entendant le bruit de l'acier tintant lors de sa rencontre avec le sol.

*Non...*

Armand rengea sa propre lame au fourreau avant de se ruer sur Yumi, celle de Corraline entre ses mains.
S'agenouillant auprès de son élève, il l'entendit murmurer avant de perdre semblait il totalement connaissance. Laissant là les deux lames et inquiet pour son élève, Armand la souleva délicatement du sol pour venir l'allonger sur le bureau. Là, il essuya la sueur et les larmes de la jeune femme avant de soigner son doigt blesser.
N'étant ni médeci ni voyant extra lucide, Armand décida de faire l'une des deux seules choses qu'il pouvait faire pour l'aider avant de devoir demander l'aide de l'infirmière (la seconde totalement exclus étant de la transformer).
Usant de tous son pouvoir Armand enveloppa Yumi d'eau. Faisant s'élever légèrement l'eau, il baigna Yumi dans le liquide à quelques mètres du sol, le faisant onduler en y insufflant toute la sérénité et le calme des fonds marins...

Elle le regarda, les yeux écarquillés de stupeur. D’une main, une seule, il avait bloqué son attaque « surpuissante » et « inattendue ». Elle eu tout juste le temps de voir son élément – celui-là même qui ne lui obéissait jamais – atterrir dans la paume de son assistant professeur. Était-il possible qu’elle ai si peu d’affinité avec cette chose qu’elle était sensé contrôler ? Lorsque Armand lui arracha la lame des mains, elle recula, vexée. Le regard qu’il lui avait lancé en disait long sur la leçon qu’il s’apprêtait à lui donner... Pourtant, il n’en fit rien, coupé dans son élan par un bruit sourd...

Coralline tourna la tête. Encore elle ? N’avait-elle rien trouvé de mieux pour se faire remarquer ? La petite Nymphe capricieuse croisa les bras, agacée. « Nan mais n’importe quoi ! » enrageait-elle intérieurement. Elle jetait des regards exaspérés vers sa camarade, jalouse que l’attention de toute la classe se reporte encore une fois sur Yumi et non pas sur elle. Pourtant, cette fois-ci, elle se sentait presque soulagée. Yumi faisait preuve de faiblesse et suscitait la pitié. Coralline, elle, recherchait l’admiration. Oui, mais à tous les coups cette sale petite Ange allait se retrouver chez Lorelaï... SA Lorelaï !

Elle se mordit la lèvre, cherchant à retenir les insultes qui abondaient au bord de ses lèvres, prêtes à se jeter sur Yumi. Au lieu de cela, elle se força à observer les moindres faits et gestes d’Armand, occupant son esprit à autre chose de plus constructif : l’utilisation qu’il faisait de son pouvoir. Intéressant. Elle avait encore de longues heures d’entraînement devant elle... seule, bien sûr. Un coup d’oeil en direction de Ruby. Qu’en pensait-elle, aussi discrète que possible dans un coin de la classe ?

.... Oh, est bien, Ruby, elle, s'y intéressait le moins du monde.
Elle ne ressentait rien de cette fierté que soulignait Armand, pas même de l'étonnement devant son enseignement barbare. Les armes. Peuh ! Des brindilles d'humain, torsades de métal oni sur sa peau. Le métal, les armes... C'était ce que les humanoïdes avaient inventé pour essayer de s'extraire de ce qu'ils qualifiaient de barbarie et de sauvagerie alors qu'en fait, c'était juste leurs faiblesses corporelles qu'ils tentaient le plus vainement possible de cacher...

Enfin, oui, donc, Ruby s'en moquait pas mal, de ce qui se déroulait ici bas. Dans un coin de la classe, perchée sur son tabouret démesurément haut, elle observait avec la placidité et la patience caractéristique des prédateurs, dardant un regard profond sur toute la scène. Tellement passive, oui, que son esprit lui-même en venait parfois à oublier de penser, de souligner les actes d'Armand d'une pointe d'ironie totalement lupesque.

Ce fut les yeux haineux de Coralline qui lui arrachèrent un sourire, ses longs cheveux blancs caressants le sol au sol lent de sa respiration. Coralline, oui, probablement la plus prometteuse de tous ceux ici présent. Mais ça... seul un regard averti pouvait le voir.

Aussi la Cristalléenne descendit lentement de son perchoir, s'approchant du bureau qui, au final, lui appartenait, fendant la classe comme la lame d'une biseau la trame de la soie. Ici, sur ce piédestal en bois, reposait le corps transformé de celle qui avait été une fois l'élève de la jeune femme. Maintenant ange. Dieu, que pouvait-il bien s'être passé...

D'un geste agacé de la main, Ruby éparpilla le sort d'Armand. L'eau qui faisait comme un cercueil pour la jeune fille s'écoula, se répandit sur un sol déjà imbibé. Puis elle tourna le visage vers son assistant et lui dit, sa voix susurrante, presque trop onctueuse :

" Et si dans son coma, elle se perd, s'oublie, oublie qui elle est ? Joyeuse noyade en perspective, n'est-ce pas ? " - ricanement sarcastique. " Reprenez votre cours, Monsieur Sulimo. Je pensais vous avoir habitué à plus dans mes propres cours qu'à un petit évanouissement. Elle n'est pas morte, pas congelée, et pas non plus noyée, elle se remettra. Ecoutez, son coeur bat, son sang circule. "

La Louve fit naître l'eau sous l'ange, la transportant jusqu'au coin opposé de la classe, non-loin de son tabouret d'observation, et la déposa sur le sol. C'était certes froid, certes de la pierre, et certes humide, mais que sont la dureté, le froid et l'humidité pour les Aquas si ce n'est un reflet de la glace ?

" Monsieur Sulimo, si je puis également me permettre... En ce qui concerne la technique que vous essayez de leur apprendre... Pourquoi ne pas se résumer seulement à donner une forme à l'eau, avant de leur exiger de leur faire en recouvrir une ? "

D'un claquement sec de sa langue contre son palais, Ruby se retourna, coupant cours à toute discussion pour se concentrer sur Yumi. Délicatement, elle posa sa main sur sa gorge, palpant mieux les faibles battements de son coeur anciennement affolé, puis sonda l'eau qui était dans son corps pour vérifier si tout allait bien. Et mise à part l'estomac vide et les douleurs musculaires dues aux exercices, tout allait pour le mieux.

Dos tourné à la classe, Ruby ajouta pourtant :

" Ah, et Coralline... un conseil. Ne hait pas, méprise. C'est plus efficace. "

Puis, retenant sa force juste ce qu'il fallait, Ruby gifla la jeune fille inconsciente dans l'optique de lui faire reprendre ses esprits.

En de nombreuses circonstance, Armand aurait été ravis de l'aide apportée par Ruby. Le savoir et l'expérience de la cristaléenne étant sans commune mesure avec quiconque dans la citée, hormis la directrice elle même...
Mais la, aussi dure que cela soit à concevoir, elle faisait fausse route selon Armand. Totalement...

Armand ne cherchait nullement à enseigner à ses élèves à faire du mal, on ne levait pas une armée ici, mais à se protéger du mal.
L'exercice était d'englober la lame d'eau afin de la rendre inofensive pour un aqua qui ainsi pourrait stopper la lame de la même façon qu'Armand s'y était pris avec Coralline.

Ensuite si Ruby faisait volontairement souffrir ses élèves durant les cours dans le but de les endurcir, s'était une erreur. Encore une fois selon lui. A quoi bon chercher à faire progresser des êtres s'ils ne voyaient en vous qu'une personne dangereuse? Iraient ils chercher de l'aide auprès de vous? Non, nullement. Coralline en était l'exemple vivant.

Et pour une fois, Armand se permit de contredire ouvertement le professeur Runy sur son propre terrain.
Sa voie de glace s'éleva, uniquement dirigé contre Ruby:

-"Et qu'aurais je dus faire Mademoiselle Ruby? La laisser ainsi en me disant: ho mais cela lui fera du bien. Allons un simple évanouhissement au sujet duquel je ne sais rien! Je ne suis pas médecin. Dans le doute je fais exactement ce que vous m'avez enseigner: m'en remetre à mon pouvoir.
Et concernant ma technique...pourquoi ne pas simplement abandonner l'école? Pourquoi combattre les démons? Franchement cela n'a aucun sens, PUISQU'AUCUN DE NOS ELEVES N'EST A MEME DE SE DEFENDRE SEUL! Si je leur enseigne cette technique c'est pour leur donner davantage de chance face à des adversairs qui ne s'arrêteront pas à des tours de passe passe.
D'où mon boucliers du début...Et ces élèves ont toutes les qualités pour réussir, je n'en doute pas un instant."

En ayant finis avec sa tirade, Armand en revint à son cour:

"-Coralline? Voulez vous matérialiser l'eau sur votre lame?"

[ Note pour l'avenir. Ruby ne critique pas l'apprentissage de l'attaque, seulement l'usage des armes qui sont trop "humaine" à ses yeux. Ensuite, elle ne torture pas ses élèves (quoi que... XD), leur résistance à la douleur l'indiffère seulement. Pour exemple, dans un cours avec Eryllis, la p'tiote faisait une crise d'hypothermie. Ruby l'a enveloppé d'une zone sans froid mais l'a laissé reprendre ses esprits seule. Stoo. (je n'étais pas en colère dans le message, c'est seulement le perso, toussa) ]

Ciel.
Autant de stupidité pouvait-elle à blâmer... Si seulement Naciniah ne l'avait pas forcé à prendre un assistant... Ruby soupira, glaçant l'humidité que sa bouche expirait. Son haleine semblait se racornir, signe chez elle d'un début de colère. Et, entre la colère et la folie, il n'y avait généralement qu'un pas qui, chez les cristalléens, est d'une facilité presque infantile à franchir.

Ruby se redressa, ne laissant de son attention sur Yumi qu'une trace rougeâtre sur sa joue claire.

" Peut-être alors aurais-je dû vous apprendre un peu plus à vous servir de votre tête, dans ce cas. Cette même tête qui devrait songer à la graduation. Pourquoi ne vous apprendrais-je pas, moi, alors, directement, les arcanes les plus complexes de l'eau, de la glace et de la vapeur, dès la première année, afin d'être certain de défendre la cité, au péril de votre intégrité ? "

Ruby ne prit même pas la peine de tendre la main vers Coralline pour jeter son sort : un froid mordant commença à dévorer l'arme, la couvrant de givre et de fleur de verglas, grignotant petit à petit sa surface polie par des heures de travail pour, au final, la faire de fendiller sur elle-même, aussi inexorablement que l'avancée des glaciers.

la Jeune femme prit ensuite un ton neutre, complément presque élémentaire à son aspect physique qui, petit à petit, s'était transformé malgré elle. La colère, oui... La colère. Où était donc le mépris dans tout cela ? Dans le ton, naturellement. Et dans la pensée, bien évidemment.

" Quand à ce que je vous ai dit, ne le prenez ni comme une rebuffade personnelle, ni comme une critique, seulement comme le conseil d'un professeur pour son élève. "

Boooooouh, que se devait-être presque marrant à regarder, de l'extérieur. C'était comme voir une maman disputer un petit enfant parce qu'il n'écoute pas bien. Et, dans le fond, c'était le cas. Non mais, qui était-il pour remettre en cause ses techniques ? D'un battement de coeur, elle pouvait transformer son corps en éclat de matière, en bouilli indéfinissable sur le sol de cette classe, en marre sanglante méconnaissable alors, oui, au fond, qui était-il ? Un claquement de doigt, pfff, plus rien. Après avoir suivit tant de cours et tant d'heures avec la professeur, n'avait-il donc pas appris qu'elle ne demandait des élèves que ce qu'elle les savait capable de faire et que jamais elle n'en tuerai un de sa propre initiative ?

... C'était donc là le coeur du problème. Sa .... "réputation" de tueuse ?

* D'ailleurs, à travers son bouclier d'eau, des lances de glace peuvent passer... Le sait-il alors qu'il a du mal à le maîtriser sous forme de vapeur ? *

La Jeune femme retint un éclat de rire cynique, dardant dans les prunelles pures du vampire les siennes, couleur du sang versé, avec dans l'étincelle qui y luisait plus de défi que dans n'importe laquelle de ses paroles. Et prenant un ton plus doux, celui grinçant de la glace contre la glace (c'était chez elle un signe de calme), elle ajouta :

" Maintenant, reprenez, en effet. Vous passerez dans mon bureau après la classe, je vous y attendrais. "

Oriflamme de neige...
Parfum intoxicant de l'hiver...
Empreinte de givre sur la pierre...
La Cristalléenne sortit de la salle de classe, laissant dans un coin la pauvre ange assomée et un professeur probablement au bord de la crise de nerf enseigner à une bande d'adolescent incapable de se contrôler ce que lui-même parvenait à peine à frôler du bout des doigts.

Juste avant de fermer la porte, ses yeux rencontrèrent ceux de Coralline. La reverrait-elle à nouveau un jour, dans un même état de rage ? Elle lui rappelait un petit louveteau énergique...

Doucement, tout doucement.

Yumi ouvrit les yeux en douceur.
Comme encore enveloppée dans les mailles d'un mauvais songe. Quelques images passèrent en flashs devant les yeux de l'ancienne nymphe avant qu'une battement de cils et un violent point de douleur au niveau de la tempe ne viennent les chasser. Yumi porta sa main à son front, le contact froid de ses doigts fit du bien à la jeune ange ; les derniers évènements revinrent en mémoire à la jeune fille. Elle se redressa tant bien que mal et s'aperçut alors qu'elle était poser sur de la pierre. La même pierre que lorsqu'elle s'était réveillée là-haut. Se pourrait-il qu'elle soit à nouveau morte ? Non, elle était posé sur le sol, des débris des tables l'entouraient. Elle avait juste perdu connaissance...

Yumi se releva et dans une flaque au sol, elle réalisa alors une légère brûlure au niveau de sa joue. Elle y porta doucement sa main et sentit les nerfs, choqués à vif qui réclamaient encore plus de douceur. Quelqu'un l'avait frappé fort à cet endroit. Regardant autour d'elle, elle essayant de recouper les morceaux entre eux. Le professeur et Coralline ne se battaient plus, rien n'avait réellement changé dans la salle, sans doute le combat avait été perturbé par son évanouissement. D'un coté elle était honteuse d'avoir ainsi inquiétée et dérangé tout le monde mais de l'autre elle était bien contente, Coralline aurait pu être bléssée. Une elfe s'avançat vers elle et s'enquit de son étant, Yumi la rassura et demanda ce qu'elle avait raté.

Elle eut droit à un résumé : Ruby et le professeur avait eut une légère altercation. C'était d'ailleurs la Cristalléenne qui 'lavait frappé à la joue pour la réveiller.
Yumi déglutit, laissa sa main retomber le long de son corps et s'avança vers le professeur. Elle replaça un mèche de cheveux derrière ses épaules et essuya un peu de sueur froide qui la chatouillait au niveau du menton et de la gorge. Lorsqu'elle fut juste devant lui elle joingnit les mains devant son visage en un pardon et s'inclina légèrement.

"Monsieur. Veuillez pour tout à l'heure, je... Je ne supporte pas l'idée de se battre."

Yumi baissa la tête et se prépara à recevoir un sermont, comme quoi le combat était souvent l'option que prenant les gens. Yumi l'écouterais mais pour elle s'était clair : il y a toujours un autre moyen que celui-ci.
Mais plus qu'autre chose, l'ange évitait à tout pris de croiser le regard de Coralline. Le simple fait de savoir qu'elle pouvait lui en vouloir mettait Yumi mal à l'aise et stréssée. Elle ne lui avait pourtant rien fait de particulier...
Si c'est parce qu'elle maîtrisait mieux son pouvoir Yumi aurait toujours été ravie de s'entraîner avec elle... C'était la meilleur chose à faire.

Un frisson, doucement, parcouru la peau de la jeune Nymphe. Non pas qu’elle ai éprouvé la moindre sensation de froid, son cours de première année lui ayant appris à faire fi – ou presque – des températures négatives. Non. Ce frisson là était caressant, agréable et curieux à la fois. Car lorsqu’elle avait levé le nez vers Ruby, elle avait croisé son sourire. Bizarrement, elle s’en était sentie réconfortée et toute colère l’avait soudainement quitté au profit d’une sorte de fierté humble... Peu lui importait que Ruby ne lui sourie pas à elle, du moment que ses regards, eux, étaient bel et bien tournés dans sa direction. Une petite marque d’intérêt, sans doute minime, mais présente durant quelques secondes et cela lui suffisait. Son visage se décontracta et elle alla même jusqu’à rosir, intimidée, baissant les yeux. Yumi, Armand, plus rien n’existait plus et seule Ruby irradiait la pièce par sa seule présence.

Et puis ses regards Anthracites furent attirés par un mouvement léger, glissant, silencieux. Son professeur – Ruby, pas Armand qui n’était qu’une pâle copie d’assistant professeur – s’était rapproché de Yumi. Une seconde, une seule, et de nouveau, la colère avait regagné les veines bouillonnantes de Coralline. Jalouse ? Oui, sans le moindre doute ! Pourtant, son cœur se mit à battre outre mesure lorsque Ruby lui adressa la parole. Les joues brûlantes – de honte ou de plaisir d’être ainsi au cœur de l’attention de celle qu’elle admirait tant – elle hocha timidement la tête en signe d’acquiescement ; signe qu’elle avait compris et qu’elle suivrait ce précieux conseil. Son sourire revint de plus belle lorsqu’elle vit Yumi se faire gifler... ah bon sang, qu’elle aurait aimé en faire de même ! Et puis enfin, la réflexion susurrée par la Cristaléenne à l’intention de Armand fit sourire la jeune fille. La petite boutade sembla innocente en apparence mais se révéla être bigrement vexante en fin de compte, d’après la réaction du coureur de jupons en chef de l’école... et là, brusquement, le cours prenait une toute autre dimension fort intéressante...

Armand semblait piqué au vif et l’échange verbal qui s’en suivit fit sourire Coralline jusqu’aux oreilles. De son point de vue, le Vampire faisait preuve d’un orgueil fort développé et même d’une pointe de vantardise quasi insupportable. La tirade d’Armand terminée, les yeux de la jeune fille se reportèrent aussitôt sur Ruby. En son fort intérieur, elle se surprit à espérer que Ruby réduirait cet imbécile en bouillie d’un revers de main... mais hélas, il n’en fut rien... Ainsi ne se battraient-il pas et c’était fort dommage... Elle sursauta pourtant lorsque l’assistant lui demanda de réitérer l’exercice. Une seconde, elle eut envie de lui suggérer d’aller se faire voir, juste pour avoir osé adresser la parole à Ruby de cette manière. Pourtant, les quelques bribes d’éducation que lui avaient laissé ses parents adoptifs refirent surface, lui interdisant de s’opposer à son professeur ou même de lui manquer de respect... tout du moins pendant son cours ! Aussi garda t-elle le silence et se contenta t-elle de se concentrer, à contre cœur.

Mais son exercice fut interrompu par une nouvelle intervention de Ruby. Coralline jubilait... une jubilation de courte durée lorsqu’elle constata que son épée – à moins que ce ne soit celle de Yumi, elle ne savait plus trop laquelle elle avait ramassée – se ratatinait sous l’effet du froid. Elle écarquilla les yeux, à la fois stupéfaite et impressionnée. Que ne donnerait-elle pas afin d’arriver à un tel niveau de puissance... Elle releva la tête et se heurta au regard de Ruby juste avant qu’elle ne quitte la salle de classe. Nouveau battement de cœur, presque amoureux. Regard furieux en direction du Vampire. Était-il content de lui ? Les mains crispées sur la crosse de son épée devenue inutilisable, elle se sentit bizarrement apaisée, comme si l’absence de Ruby dans la pièce lui ôtait une pression considérable. Elle n’avait plus à se montrer « meilleure que ». Peut-être alors pourrait-elle un peu mieux se concentrer et chercher à comprendre avant de chercher à impressionner...

Dans un coin de la salle, Yumi s’était relevée. Ah. Dommage. Coralline y aurait bien été de quelques gifles elle aussi pour l’aider à reprendre connaissance. Surtout après la déclaration qu’elle fit à l’assistant professeur. Bon sang ! Était-il possible d’être à ce point insupportable ?!! Manifestement, oui ! « Quelle tête à claques ! » pensa la petite Nymphe.

Sam 27 Sep 2008 - 18:05

Malgré tous ce que son orgueil, fort dévellopé, pouvait penser Armand ne pus s'empécher d'être impressioner par les talents de Ruby. Toutefois il le dissimula, sous le masque de la lassitude devant un tel spectacle.
Fermant les yeux et tournant son visage vers le sol, il soupira alors que Ruby lui intimait pratiquement l'ordre de passer la voir dans son bureau personnel.
Et bien il irait! Et là on verrait bien se qui se passerait lorsqu'il pourrait enfin dire tous ce qu'il pensait du professeur Ruby loin des oreilles de certains élèves...

Armand suivis doucement la sortie de la (trop) fameuse professeur de l'eau sans rien ajouter afin de ne pas poursuivre une joute verbale inutile. Pour le moment...

"-Il faudra songer à des cours de sociabilité..."

La remarque avait été faite à voie basse, mais suffisament fort pour que tout en chacun puisse l'entendre. Et tant pis si se tirer dans les pattes ne se faisait pas, s'était elle qui avait commencé après tous.
Armand ria doucement de sa propre immaturité vis à vis de cette réflexions puérile avant de se retourner vers sa classe.
Il vit Yumi venir vers lui, l'air franchement embarrassée avant de commencé à lui parler.
Armand l'écouta calmement, avant de lui répondre tout aussi calmement une main posée sur son épaule gauche:

"-Je comprend cela n'a rien de réjouissant. Enfin en général. Toutefois tu n'a pas bien saisis, comme Mademoiselle Ruby il me semble."

Armand conservait un ton courtois, n'ayant nullement l'intention de casser davantage de sucre sur le dos de Ruby.

"-L'idée est que toi, et tous les autres, parveniez à envellopé une lame d'eau afin de pouvoir la stoper. L'eau est notre élément, il nous est donc plus facile de le contrôler que l'acier...Te sent tu prête à rééssayer? Pour toi également Coralline, je vais vous attaquer, sans trop de violence, et à vous de contrer cela."

Mar 7 Oct 2008 - 15:30

Alors que l'exercice allait commencer trois coups bref retentirent sur la porte de la salle.

Sans attendre l'accord du professeur à travers la porte, le surveillant entra et regarda l'assemblée de son regard de serpent. Saryah Cordilius regarda un instant la feuille qu'il tenait entre ses griffes et siffla un nom :

"Coralline Issskissssss"

La nymphe regarda le surveillant avec surprise puis décida de la suivre. Posant l'épée par terre et s'avança vers l'hybride. Sans un regard en arrière, sans même un regard hautain ou de mépris face à la jeune ange qui lui semblait si insuportable...

Adieu Coralline...

Dim 19 Oct 2008 - 14:55

Yumi se sentait misérable.

Ce qui gênait le plus l'ange ce n'était pas d'être tombé dans les pommes, non. C'était d'avoir attirer sur elle l'attention, dont celle des professeur et par la même occasion le courout de Coralline. Ce dernier était presque palpable pour l'ange, elle était presque sûr que si elle se retournait elle verrait un écran roue devant la nymphe, signalant à quiconque l'humeur de sa propriétaire.
L'ange se sentait presque opprésser par cette impression. Elle aurait aimer de l'aide de la part d'un autre élève, d'un professeur mais pour le moment c'était loin d'être le cas.

Le professeur Sulimo leur recommandait de ne pas penser qu'il fallait attaquer, mais qu'il s'agissait plus d'une technique de défense qu'autre chose. À ces mot Yumi se sentit soulagé d'un autre poids et se surpris même à sourire et soupirer de soulagement. C'est à ce moment là que le nouveau surveillant vint frapper à la porte et demanda à Coralline de le suivre. La nymphe s'en alla sans regarder derrière elle. Yumi eut un pincement au coeur mais ne fit rien. Après cette pause l'ange revint sur le professeur qui avait pris une épée.

"En fait vous ne nous demandiez pas d'envelloper notre propre épée mais celle de l'offenseur pour détourner le coup de ce dernier c'est cela ?"

Yumi laissa son épée au sol, elle ne voulait en aucun cas, ou alors un minimum, avoir un contact direct avec cette chose. Elle était prête néanmoins à l'attaque du professeur dans le cas ou son hypothèse aura été approuvée.

Lun 27 Oct 2008 - 19:30

Tout aussi surpris que le reste de la classe par l'arrivée impromptue de Page Cornée, suivis du départ tout aussi subit de Coralline, Armand resta un instant complaitement coi avant de se ressaisir.
Il tourna ses yeux verts émeraudes sur Yumi qui pensait avoir compris la demande.
Et en effet la lueur d'approbation qui scintilla un instant dans ses yeux ne démentait pas:

"-Exact, je veux que tu recourvre ma lame d'eau pour que tu puisse te saisir d'elle malgré toute la force que je pourrais mettre dans le coup. Le contrôle que tu exerce sur l'eau dépasse de lojn la force utilisable pour assainer un coup.
Nous allons essayer, et rassure toi je me contenterais au début d'approcher la lame de toi. Prête?"

Armand fit signe au reste de la classe de se mettre en arc de cercle autour d'eux afin de profiter de l'excercice.

"Après cela nous ferons une petite pause, allons y"

Armand saisis sa lame à deux mains et l'approche doucement du visage de Yumi, attendant que celle si saisisse la lame de ses deux mains...

Yumi déglutit.

Elle devait se concentrer, entourée la lame d’eau…
Ca c’était encore facile, Yumi s’exécuta et enveloppa l’épée du professeur avec sa propre eau. Serpentant d’abord, l’eau recouvrit bientôt totalement les bords coupant de l’épée.
L’ange devait faire un effort de concentration car pour rester sur la lame sans bouger, l’eau lui demandait de l’énergie… Yumi aurait voulue que cela aille plus vite mais non. Malgré ses efforts l’eau glissait, coulait par terre, elle n’arrivait pas à tout contenir.
Peu à peu la chérubine voyait la lame s’approcher, il fallait maintenant qu’elle se concentre d’avantage. Elle pensait que pousser loin d’elle l’eau suffirait mais la penser de voir l’eau, cet élément si malléable, glisser à nouveau loin de l’épée sans stopper celle-ci la ramenna à la réalité.

Elle devait éloigner l’eau sans pour autant lâcher la forme que cette dernière avait prise, ni lâcher l’épée. Yumi redoubla de concentration et poussa l’eau au loin tout en essayant de la maintenir autour de l’épée. Ce serait si simple si l’eau était plus solide… Mais l’ange savait pertinement que la glace n’était pas encore au programme de cette année…
Une main sur la tempe et l’autre en direction de l’épée Yumi poussait.
Mais quand à savoir si c’était suffisant…

Cours des deuxièmes années, professeur Sulimo

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