Le petit nounet commençait sérieusement à se demander s'il n'avait pas fait fausse route à moment donné, sur la route qu'il suivait maintenant, chaque jour un peu plus fatigué, depuis 16 jours qu'il marchait...
Au matin du 18ème jour, Mewstach constata avec lassitude et désarroi qu'il n'avait plus aucune provisions à l'intérieur de son sac lui permettant de continuer le voyage. Il avait, durant les deux derniers jours, prêté beaucoup moins d'attention à ses rations, c'est pourquoi il ne s'étonna pas trop de ne plus rien avoir, désormais, sous les crocs... A côté de son sac, au sol, il aperçut la carte qui devait le mener à Elament. Après l'avoir ramassée, il réalisa que la Cité n'était plus qu'à une journée de marche et à quelques heures s'il s'y rendait au pas de course.
C'est ainsi plein de résolution mais le ventre vide que le chaton azur décida d'entreprendre son dernier trajet au pas de course après avoir remballé son bivouac... Après tout, - et c'est ce qui le motiva principalement - arrivé à Elament, on lui donnerait surement de quoi se sustenter à sa guise <^w^>... ce n'est qu'une fois arrivé au sommet d'une colline qui lui permit de contempler la radieuse Cité tant convoitée, que Mewstach se rendit compte qu'il n'avait en réalité eu aucune raison de terminer sa route en se précipitant. Il était maintenant entre 12 et 14 heures et le soleil était au Zénith, la cité n'était qu'à une dizaine de kilomètres, mais le chaton était épuisé, le soleil ne l'aidait pas, et il voyait se profiler à l'horizon, juste dans les environs de là où il devait se rendre, sa condition météorologique préférée : LA PLUIE !
Mewstach se résigna alors et fit un bref récapitulatif de la situation à sa manière ; il s'exprima alors en ces termes, tout en gesticulant et en haletant :
"Je suis crevé !... J'ai la dalle !... 'Faut encore... que j'me tappe... cette FOUTUE PLUIE DE M***E !... Et en plus je parle tout seuuuuuul !!!"
Sur ces derniers mots, le chaton s'écroula d'épuisement.
"A...aa...bru...ti" Se dit-il à voix haute, tentant de se lever avec difficulté.
Il y parvint enfin au bout de quelques instants, mais le chaton tenait difficilement sur ses pattes et titubait quand il souhaitait avancer... Seule l'image d'un bon repas le poussait à ne pas faiblir et à avancer encore et toujours, même s'il ne voyait plus vraiment réellement où il allait...
Au contact des premières gouttes de pluie, quand il entra dans la zone constament pluvieuse, il n'eu aucune réaction... Inconscient ou en transe, nul n'aurait su l'affirmer avec certitude, le chaton azur se fraya un chemin entre les différentes personnes qui s'y trouvaient hurtant une personne sur cinq, avant de setrouver nez à nez LA porte... Les gardiens, observant le phénomène avec curiosité, ne tentèrent rien pour sortir Mewstach de sa torpeur éveillée...
Trempé jusqu'aux os, inconsciemment conscient (faute volontaire), le chaton azur tituba jusqu'à son symbole avant d'y coller son front, et de s'afaisser sur la porte, totalement - et enfin - inconscient...