-> Début du rp


Roulée en boule.
Telle un fauve endormie, une plante non fleurie. Telle un espoir de grande moisson ou l’aubaine pour les proies… Roulée en boule dans le creux de sa demeure, la fée dormait. Rêvant de cristal, d’oriflammes tendus, de flammes dévorantes ; Elle rêvait d’une étendue de lait déployée sous ses pas et elle qui marchait dessus, les yeux libres à la lumière, son visage rendue doré par contraste avec le paysage d’opaline étendue sous elle. Un drap de vierge… Pureté, douceur. Et par delà cela, son dégoût pour l’odeur du lait, sa haine pour son contact.

Doucement, la fée revint à la réalité, brisant du bout de son ongle aiguisé la bulle fragile de son inconscience. Ses yeux ne s’ouvrirent pas à la lumière, masqués sous le bandage serré qui lui couvrait le visage, mais sa perception du monde, elle, se déployait doucement, comme une rose qui ouvre au ciel ses pétales. Les rayons partirent, naissant de son pouvoir, tressant la trame de l’univers dans lequel elle vivant [comme la matrice, en gros].

Elle se releva doucement, s’assit, s’étira. Sa main couvrit sa bouche lorsqu’elle bailla. Puis sa main passa sur son bandage, massant à travers eux ses yeux clos. Puis la fée se leva, sortant de son antre, parée d’une seule robe fauve, couleur du cuivre et de l’ambre pour la nuit incarnée de chevelure et de cœur. A ses bras, aucun bracelet ne s’entrechoquait. A son cou, aucun collier ne pendait. Elle aillait ainsi, vierge, pure de toute parure si ce n’était celle de sa beauté, si ce n’était celle de la féerie de sa nature. Et derrière tout cela, la cruauté.

Elle ne sourit pas, la fée, lorsque sous sa porte s’étendait le paysage de la région, et loin, plus loin encore, celui de la ville qui doucement se reconstruisait… D’ici, elle aurait presque pu sentir l’odeur des auberges, des échoppes, … l’odeur des habitants. Elle aurait presque pu le faire, l’aurai fait, d’ailleurs, si elle l’avait voulu. Mais elle s’en moquait. Elle savait qu’il ne se passait rien de bien extraordinaire dans cette ville… Qu’il ne s’y passait rien depuis la fin de la guerre, elle qui avait essayé de les prévenir…

Ses pieds retrouvèrent le contact dur des pierres aiguës. Cela faisait près de trois jours qu’elle dormait, pelotonnée dans sa grotte comme un ours. C’était l’humidité extraordinaire de l’air qui l’avait éveillée, une humidité anormale dans les Monts Décharnés, dignes possesseurs de leur nom. Son nez, son pouvoir, son être avaient flairé l’eau en grande quantité, l’air saturé d’eau, l’eu partout, cette eau qui l’énervait tant… Et pour une créature qui vivait en rythme de la nature, se couchant lorsqu’il le fallait, vivant lentement, aussi éternelle que les saisons et inflexible que le temps, ce changement anormal était dérangeant. Mais elle n’y pouvait rien, alors elle s’était réveillée, s’était retirée volontairement d’un cauchemar qu’elle oubliait déjà pour sentir le monde.

Au travers lui, passant par elle.
Sous son bandage, ses yeux ne voyaient rien, mais sans son esprit s’imprimait clairement la trame de l’air qu’elle traçait autour d’elle de façon instinctive, de la même façon qu’un loup se sert de ses crocs parce qu’il en possède. Dans son esprit se gravait la sensation du changement. La guerre était terminée, la ville se remettait, mais pourtant, … pourtant, il soufflait l’air tiède du déplacement. Et pour un être comme elle, cela brûlait.

Que faire, alors ?
La question fusa dans son esprit, et elle y répondit à voix haute, se sachant seule et se sachant de ce fait apte à se répondre.

« Nous sortirons, nous reviendrons. Si le monde change, les créatures de sève, les êtres de l’été, des bois, des monts, toutes se doivent de changer avec lui, même si cela signifie la destruction. »

Ainsi sortit-elle, cette fée, nommée Tarna, dépouillée d’un nom donné par une mère qu’elle n’aimait pas. Donné comme marque supplémentaire de sa nom appartenance à sa génitrice. La fée sourit et sauta dans le vide devant elle, quittant l’alcôve de cette face de montagne qui lui servait d’habitation. L’air humide s’infiltra dans ses poumons, la vapeur d’eau qu’était le brouillard se condensa sur elle, collant à son corps sa robe couleur de terre chaude. Et, lorsque son corps sentit que le sol n’était plus loin, elle se servit de son pouvoir sur l’air, atterrissant doucement.

Si elle se servit de ses ailes ? Voyons. On ne peux pas se servir d’une chose qui n’existe plus… coupées, cassées, brisées nettes à l’articulation dans d’horribles souffrances…

Sourire.
Elle marcha un temps, les yeux fermés, guidée par son instinct et se retrouva dans un bosquet d’arbre, touchant du bout des doigts une pierre lisse et humide. Sa bouche sourit. Bosquet ? Siège ? Le peu de lumière jouait également en sa faveur. Tarna s’y assit, repliant ses genoux sous elle, et se mit doucement à chanter, usant à la fois des dons qui étaient racialement sien, et de sa maîtrise du son, donnée par l’élément air. Puis elle attendit, pour un an ou pour cent ans, que s’en vienne quelqu’un, que s’en vienne un signe supplémentaire du changement de ce monde.

[si tu n'y vois pas d'inconvénients, je veux bien venir te dire bonjour ^^]

Grrr....

Telles étaient les principales pensée du démon pour le moment, des pensées emplies de haine, de colère et de malédiction, pour tous ce qui touchait de peu ou de loin ce satané brouillard. Quoi de plus normal direz vous, et s'était bien vrai, le brouillard était ce que redoutait le plus Adonis et ce pour plusieurs raisons. Le brouillard l'empechait de voir, et donc de travailler, mais plus grave encore, le brouillard humidifiait ses ailes membraneuses, empechant le "pauvre" démon de faire les bonds que l'on attendait d'un Soquior.

Cette brume, ou brouillard s'était levé depuis quelques jours, a vrai dire, depuis la fin de la bataille et le travail du petit démon n'avançait pas, il ne parvenait pas a accumuler suffisament de renseignements pour être utile, et donc, il serait bientot mit en chomage technique, du moins jusqu'a la fin de cet enfer humide.
Mais bien que gênante, la brume n'empêchait pas pour autant le démon d'avancer, ni même de réfléchir, il pensait d'ailleurs a beaucoup de choses, toutes plus ou moins proches de ses ailes, mais il pensait également a sa tribue.

En effet, même si il ne les appréciait pas particulièrement, Adonis se sentait un peu perdu lorsqu'il passait de longues périodes hors de cette dernière, curieux sentiment d'ailleurs que le "mal du pays" pour un démon, ceux que l'on considérait sans sentiments.
Malheureusement, la plupart de ceux qui pensaient cela étaient loin de la vérité, en fait, ils en avaient, mais le plus souvent a l'égard de ceux de leurs races, ou du moins était ce le cas pour Adonis.

Enfin, le fait est qu'Adonis marchait depuis un bon moment sur ces monts et que cela lui portait sur les nerfs, mais on n'allait pas revenir là-dessus, non, en fait, cela faisait un moment qu'Adonis entendait quelque chose, au début il avait entendu comme un murmure, une sorte de mélopée adressée a ceux qui pouvaient l'entendre, puis, peu a peu, il s'était approché, et avait finit par localiser la source de ce chant, un peu plus loin, plus bas...Cela lui semblait incompréhensible, comment lui un démon, pouvait il être un temps soit peu sensible a ce chant? S'était incroyable, pourtant, Adonis descendait déja et il eu la surprise de croiser quoi?? Des arbres, au coeur d'une région désolée...Comme quoi...

Néanmoins il ne perdit pas de temps, peu désireux de se faire connaitre, le démon grimpait aux arbres avec une agilité propre a sa race, ses griffes labourant l'écorce des arbres, mais lui permettant de monter rapidement, presque comme un lézard.
Il s'avançait toujours plus vers le chant, comme si il était envoûté avant de s'arretter, il en avait trouvé la source et il s'étonnait déja.

Elle ressemblait a une sorte d'humaine, mais en beaucoup plus belle...Une elfe? Non, elle n'en avait pas les traits, mais qu'était elle alors? S'était une bonne question, a laquelle il n'espérait pas particulièrement trouver de réponse. Néanmoins, son oeil avertit avait déja repéré autre chose, outre le fait qu'elle était plus grande que lui, ce qui était normal au vue de sa propre race, elle portait un bandage sur les yeux, une aveugle donc, sinon pourquoi porterait elle un fardeau de plus?
Enfin quoi qu'il en soit, il se relacha un peu, et s'installa, il était la de toute façon, autant voir la façon dont elle réagirait, et puis, il pouvait toujours l'observée, cela lui ferait passer le temps...

De toute façon, il n'oserait pas s'attaquer a elle, il avait trop peur d'y laisser la vie, car il ne connaissait pas encore les capacités de cette femme, elle pouvait n'être qu'une élève comme quelqu'un de beaucoup plus puissant, son instinct lui disait pourtant qu'elle était plus proche de la seconde solution, mais soit, il lui était déja arrivé de se tromper...

Tout d'abord, elle entendit les craquements du bois.
Il était vrai que dans la région des monts décharnés, il y a avait très peu d'arbres. Mais à la périphérie de ces temps, ceux-ci étaient loin d'être rare. Ils se regroupaient sous forme de petit bosquet, parfois étrangement touffu, parfois totalement secs, dont il ne restait réellement que des doigts crochus tendu vers le ciel, semblant appeler un dernier secours. Et c'était ce même bois qui, touffu de feuilles ou non, venait de craquer, comme sous les griffes d'un animal énorme. Il fallait néanmoins avouer que les animaux placides et doux ne se voyaient que peu dans les environs. Et par placide et doux, comprenons les ours, les loups et ce genre de gentilles petites bêtes...

Quel intêret y avait-il alors à se promener ici ? Ah, ma foi... Les visiteurs étaient rares, ceux qui donc venaient valait le coup que l'on s'intéresse à eux. Leur compagnie devait être agréable. De par sa neutralité, la fée se moquait de rencontrer un élémentaliste ou un démon. Ils étaient de la même engeance, pour elle : amusant un instant à admirer, puis lassant. Même si le côté extrémiste des démons l'attirait plus, il était vrai.

Toujours en est-il que, prise dans son rôle de 'beauté surprise en train de chanter', elle arrêta sa chanson et tourna le visage, décomposant sa bouche pour lui donner un air étonnée - sans en rajouter trop, entendons nous... Elle tendit l'oreille pour trouver la source de ce bruit, son ouïe plus sensible que ses autres sens. Mais, si l'individu était humain, il pouvait se vanter d'être très discret. Un être petit ou un espion de profession. Ou un hybride tellement animal que sa nature humaine se mêlait presque totalement à sa nature animale pour finir par disparaître...

Tarna se leva lentement, mettant dans ses gestes une prudence exagérée. Si la personne présente était un espion, elle verrait forcément l'abus transparaître ou trouverait quelque chose de bizarre... Ah, c'était tellement amusant d'avoir l'air fragile, songea Tarna, avant d'épousseter le dos de sa robe de la mousse et de la terre que l'humidité avait fait coller au tissu. Sa main remonta et entortilla autour de son dos une mèche de cheveux - faux geste de nervosité - avant de redescendre en soulignant sa silhouette.

La femme d'apparence jeune - mais cachant des millénaires d'expérience derrière elle - étendit autour d'elle une trame plus dense mais le fit, par erreur, seulement à la hauteur qui était sienne. Ce qui se trouvait au dessus de sa tête ne lui était pas perceptible.

Alors, elle trouva. Ici, juste en haut d'un arbre, un être si petit qu'elle fallait le manquer. La fée inspira une fois, les fentes de son nez se fermant presque sous la pression de l'air. Son flair lui apporta l'odeur d'une femme et, loin, bien loin, le souvenir de celui d'un homme. L'être était donc une femelle.

* Dommage, il est plus simple de charmer les mâles, et plus amusant de corrompre les personnes expérimentées... * songea-t-elle froidement.

Lentement, elle tourna le visage vers la petite fille qui l'obervait, mais aucun signe de surprise ne s'afficha sur la partie visible de son visage

Cela faisait à peine quelques jours qu'elle était arrivée à Elament, que déjà la naine avait envie d'en découvrir plus sur cette fabuleuse cité et ses habitants. Alors après avoir fait le tour de la ville et de ses environs, elle se décida à aller visiter les endroits les plus reculés et de ce fait... les plus sombres. Mais cela ne l'effrayait pas, bien au contraire elle n'en était que plus excitée... C’est donc en chantonnant qu’elle arriva aux Monts Décharnés... Ne serait-ce que le nom aurait dut la faire fuir, mais ce n’était pas le cas... Seulement, le spectacle la désola, tout n’était que mort, aucune plante ne semblait survivre dans cet environnement et l’air y était lourd... Aucun être vivant ne pourrait rester bien longtemps en ces lieux...

Les branches des arbres semblaient vouloir toucher le sol, comme pour chercher un semblant de nourriture que leur racine ne pouvait atteindrent, elle s'agrippa à l'une d'entre elle et grimpa dans l'arbre d'une manière très peu discrète comme à son habitude... Perchée là haut, elle se délecta d’une vue sans pareil, un nouvel être qu’elle ne connaissait pas avait fait son apparition... Une femme semblait-il, elle était plus étrange que les autres humains que Lipulo-Kyou avait pu rencontrer jusque là... Mais en aucun cas elle ne l’effrayait, elle attisait plutôt sa curiosité naturelle... Et c’est en balançant ses jambes de la vide que la naine remarqua que la créature se tenant un peu plus loin avait tourner son visage dans sa direction...

Ni une ni deux, Miss Lipo descendit de son perchoir en sautant et se présenta de manière plutôt... décontractée... Clin d’oeil sur son visage, pliant son genoux droit, pied sur sa fesse droite et faisant un signe de salut de la main gauche, puis s’inclinant pour une légère courbette, regard vers le sol et tout cela avec un grand sourire sur le visage et lorsqu’elle eut finie, s’approcha de l’être devant elle en sautillant... Et commença son petit discours...

« Tu ressembles pas aux humains que j’ai vu? T’es quoi comme créature? T’as quel âge? Toi aussi tu as un don? puis continua en se dandinant -Moi d’après les gens d’ici je suis Aera, ça veut dire que je maîtrise l’Air en fait, mais j’ai pas encore rencontrer mon professeur, je sais même pas comment il s’appelle... Tu sais toi? Et sinon tu viens d’où? »

Et soudain, elle s’arrêta et posa son doigt sur ses lèvres, l’air interrogateur... Et dans son regard tout à coup il y eut comme une petite étoile dans ses yeux...

« Ah oui au fait je suis Lipo Lipulo-Kyou, mais tu peux m’appeler Lipulo si tu veux! » dit elle avec un énorme sourire sur les lèvres.

Habillée comme elle l’était, on aurait vraiment cru voir une petite fille... Une petite robe bordeaux avec des froufrou qui donnait l’impression d’une robe de poupée... Ses cheveux coiffés toujours aussi court avec un ruban assorti à la couleur de ses vêtements... Et en fin de compte c’est ce qu’elle était... Une petite poupée...

Décidément, la femme qui se trouvait a quelque mètre de lui était bizarre, il savait que cette dernière avait sentit que quelqu'un l'observait, il le sentait, elle semblait se forcer quand elle prit un air surpris...Vraiment bizarre pour une aveugle de sentir la présence de quelqu'un, elle devait avoir des dons, et sans doute étaient ils important, jamais il ne devrait remettre en cause son instinct...Enfin, après tout, il avait encore une chance de passer inaperçut...Ou du moins l'espérait il.

Plusieurs petits détails faisaient tiquer Adonis, la lenteur exagérée de la femme se chargeait de lui faire croire qu'elle simulait, tendit que les petits gestes de nervosité eux lui faisaient penser le contraire, décidément, le mystère restait entier, savait elle qu'il était là ou non...Peut-être pas finalement, en effet la femme avait tourner son visage, dans une autre direction, comme si elle avait sentit quelque chose.

Ce fut a cet instant qu'Adonis entendit ce qui semblait être des pas, des pas troublé par le bruissement des feuilles, la personne qui faisait ces bruit marchait elle dans les arbres...Si elle le faisait pour échapper a l'attention, Adonis lui aurait bien donné deux ou trois cours...Mais cela ne semblait pas vraiment être le cas.
En effet, un petit être, qui était aussi grand que lui, ne tarda pas a se montrer, Adonis l'aurait prise pour une poupée un peu grande si elle ne bougeait pas, car tout dans les expressions et les habits de cette jeune fillette lui faisait penser a une poupée, chose qu'il n'avait d'ailleurs pas vue souvent.

En effet, chez les démons, les jouets n'étaient pas réelement d'actualité, les enfants passaient plus de temps a se bagarrer plutot qu'a jouer a la poupée et en cela ils étaient encouragé par leurs parents, Adonis n'avait pas échappé à la règle, et son enfance n'avait pas été des plus amusante, en fait il n'avait vu de poupées que récement, alors qu'il parcourait les restes fumant du champs de bataille, il avait en avait aperçut une dans la boue...Il l'avait détruite d'ailleurs, mais ce n'était pas important.

Décidément, toutes les créatures qui étaient présente étaient également bizarre, voila que la naine, saluait sans la moindre gêne et en négligeant toute prudence la femme, en même temps, cela faisait les affaires d'Adonis, il passait inaperçut sur son arbre, bien caché par les épaisses broussailles, et s'était plus pratique pour écouter et récolter des informations sur la femme, en effet, la jeune naine posait des questions a tout bout de champs...A un tel point que cela attisait la haine envers les élémentaliste d'Adonis...Mais bon, il ne prendrait pas le risque d'attaquer, pas avec la femme, qui quand a elle semblait beaucoup plus dangereuse que la naine...Enfin, d'après Adonis bien sur...

Aussi ne bougeait il pas, cacher dans l'ombre des arbres, sa queue fouettant l'air régulièrement, et ses ailes s'agittant légèrement, comme pour faire tomber l'humidité qui les recouvraient, il ressera sa prise avec ses griffes et enroula sa queue autour du grosse branche a laquelle il se suspendit, tête en bas, pour mieux entendre la conversation, mais en prenant bien garde a ne pas rentrer dans le champ de vision des deux créatures...

[voila voila, pas de problème pour le retard, moi aussi d'ailleurs j'ai eu quelque jours d'absence, mais, sinon, tu peux me repérer si tu veux, sa surprendra un peu mon perso ^^]

C'était une insupportable petite chose bruyante et agaçante.
Après des années d'exil, de silence, de solitude, ça faisait trop pour les oreilles et les sens de la fée, étendue au maximum dans l'espoir de capter des bruits de pas imperceptibles. Non seulement tout son être faisait du bruit sur le sol aride, mais elle n'arrêtait pas de poser des questions, dont le flots ne permettaient pas de réponse. Réponses que, de toute façon, la fée n'aurait pas donner.

Si elle ressemblait aux humains ? Le sang des gens de sa race en était pour grande partie fait, seul le sien différait un peu, même si elle ne savat pas exactement comment. Quand à sa nature véritable, les gens d'Elament lui en avait prit une partie, les démons s'étaient chargés du reste avec délice. Cela datait de si longtemps, maintenant, tellement d'année, de siècles, qu'elle avait arrêté de compter, tout comme les jours que compte son âge. Quel en était l'intêret, lorsque l'on était aussi imuable que le vent, que la pierre et la terre ? Elle était un être végétal et minéral à la fois, et ne venait réellement que de ces deux choses. Les humains et les races provisoirs donnent des noms aux lieux, et choses, ne sachant pas que celles-ci en possède déjà de plus beaux, de plus anciens. Ils oublient ces noms et leur en donnent d'autres, comme si le pouvoir de nommer ne leur revenait qu'à eux.

Seules les mères donnent des noms. Les Hommes n'ont pas ce droit.

« Tarna. » dit-elle sans se désigner, espérant que ce seul mot parviendrait à faire taire la jeune fille.

Loin, derrière, elle sentit un balancement dans la trame de vent qu'elle avait tissé. Là, une imperfection, un tiraillement sur une corde sensible. Le vent avait-il fait ployer les branches en cours de pétrifictions des arbres éphémères de ces terres ? rares étaient les brises qui soufflaient ici, sauf si les Aeras les appelaient ou que la tempête faisait rage. Et le bois dur ne bouge que très rarement. Un intru ? Un espion ? c'était presque inéspéré et souhaitable lorsque la seule personne présente était une petite chose bruyante.

La fée posa ses deux mains sur le visage de la petite, imprimant dans ses doigts ses traits. Sous sa peau, elle sentait la chaleur des couleurs, le rebondit des joues bien nourri. Son dos baissé lui percevait l'influence d'un sang d'une branche des petites gens. Hobbit, Halfeling ou Nain ? Si c'était une hobbit, son nez trahissait une ascendance batârde. Les halfelings ne quittaient pas si jeunes le domaine familial. Une enfant naine, donc ? C'était probable, quoi que Tarna n'en était pas sûre.
Elle finit pas poser son doit sur les lèvres de la dénommée Lipulo. De sa bouche à elle s'échappa un chuchotement doux, inspiré de sa voix naturelle et de son contrôle du vent.

« On nous observe, enfant. » chuchota-t-elle, le plus bas qu'il lui était possible de faire.

La femme d'apparence jeune se releva et tourna lentement sur elle-même, tendant l'oreille au moindre craquement, à la moindre respiration, tendant tout autour d'elle son pouvoir d'Aera pour percevoir la moindre présence. Et ici, juste au bout de ses doigts d'air se trouvait la silhouette informe d'un être inconnu.
Sa langue passa sur ses lèvres, les humidifiant. Une goutte, loin, tomba, sonnant comme du cristal à son oreille. A travers le bandage qui enserrait son visage, la Fée darda vers un arbre un regard de link, de prédateur à l'affût, un ricanement sec retentit.

« Lipulo, toi qui est une Aera, dis-moi... Comment pouvons-nous repérer une personne qui nous observe, aussi discrête puisse-t-elle être ? » questionna la fée.

Elle tendit la main devant elle, faisant naître l'air dans sa paume, l'actionnant par son pouvoir. La rafale traversa la clairière lugubre, remonta vers le ciel sous la forme d'un V, tourna sur elle-même pour venir couper les serres tendues des arbres et finit sa course rendue au néant loin, bien loin vers les Monts.
Maîtrise de première année, utilisation de l'air comme d'une lame. Cela faisait longtemps qu'elle ne sertait pas servit du vent de cette façon...

Décidément, Adonis perdait son temps, comment s'était il retrouvé embarqué dans cette affaire aussi peu productive...Il ne le savait pas...Ou du moins, il préférait ne pas y réfléchir...Comment avait il put être attiré par le chant de cette fée, et pourquoi, oui pourquoi avait il fallut que cette enfant arrive entre temps.
Il ne pouvait bouger sans se faire remarquer, et des doutes concernant et sa discrétion et la véritable puissance de la fée commençaient a le tirailler.

Il n'était pas sur de s'être fait repérer, mais d'un certain côté, il ne voyait pas du tout pourquoi la fée aurait chuchoté aussinon, pourquoi n'aurait elle pas parlé de vive voix, s'était incompréhensible, néanmoins, Adonis trouvait les élémentalistes incompréhensible, donc il ne s'en faisait pas trop pour sa.
Pourtant, il ne put ignorer longtemps l'évidence, il avait été repéré par la fée aussi lorsqu'il entendit la voix de la fée, semblant s'adresser a tous ce qui vivait aux alentours, Adonis pâlit et une goute de sueur tomba de son front.

Pour la première fois depuis longtemps, il avait peur, très peur, que ferait la fée, après tout, elle ne pouvait savoir précisement ou il se trouvait, personne n'aurait été capable de le repérer, après tout, il effectuait son travail depuis longtemps et était expérimenté.
C'est pourquoi il ne put retenir un hoquet d'horreur lorsqu'il sentit le vent siffler au dessus de lui, il ne s'était pas trompé, la fée était puissante, et il payait cher a présent le fait de ne pas avoir écouté son instinct.
Il avait planté ses griffes dans le bois et avait déroulé sa queue, et juste avant d'être touché par le bois mort qui dégringolait, il sauta, un bond prodigieux, mais néanmoins, bien moins long que ceux qu'il effectuait habituellement.

Il bondit donc, par quatre fois, d'arbre en arbre, provocant autant de secousse, avant d'arriver enfin au sol, ou il put s'abritter sous une sorte de racine, évitant ainsi la chute du bois mort.
Il devait réfléchir, comment pouvait il se présenter, son ascendance de démon était trop forte...A moins qu'il ne se présente comme un hybride...Mais cette ruse ne passerait que chez la naine, pas chez la fée qui sentirait probablement sa nature profonde...Il lui restait aussi l'option de sa magie....Mais la fée était aveugle et il n'était pas certain qu'elle soit efficace sur la naine, il ne connaisait pas son niveau en protection mentale.

Il prit donc le pari, quoique risqué de se présenté comme un hybride et alla jusqu'a se faire une griffure sur le torse, il espérait imiter ainsi les blessures due a l'attaque de la fée. Il sortit donc de sa cachette et s'avança a pas de loup dans la clairière, a présent, il le remarquait, la naine avait la même taille que lui, et la fée était quand a elle nettement plus grande, bien que aveugle. Il prit un air penaud et regarda la naine et la fée a tour de role, avant de dire d'une voix relativement grave pour un jeune garçon

"C'était pas gentil ce que vous avez fait la....Je faisais rien de mal quand même..."

Il avait un peu peur, peur de la réaction de la fée, il savait qu'elle ne serait pas dupe et que il risquait sa vie en ce moment, mais fuir ne lui aurait attiré que plus d'ennuis, après tout, il était bon comédien et il lui était facile d'improviser. Il s'assit donc en faisant onduler sa queue en l'air a la manière d'un charmeur de serpent, si la naine se révélait trop...avenante...Il pourrait toujours tenter l'illusion, encore fallait il qu'il capte son attention, ce qui n'était pas gagné...

[Voila donc encore déso pour le retard, mais avec les exams ect, j'ai eu beaucoup de mal a venir (en fait j'ai évité mon pc pour ne pas rater tout mes exa....) J'espère que vous m'en voulez pas trop....]

Qu'il fasse froid ou qu'il fasse chaud, qu'il pleuve, vente, tonne, voire que le soleil irradie, rien au monde n'empêchait les gens de mentir. Seuls ceux possédant des boucliers comme l'honneur ou la justice s'en défendait, mais encore fallait-il qu'ils s'attaquent à des êtres possédant les mêmes armes. Et ici ? Ici, voyons, perdu à l'orient du monde, dans les plis sombres de la terre, sous les vestiges d'arbres miraculés, rien n'aurait été plus étonnant que de trouver pareils êtres.

Ce fut une voix jeune qui lui parvînt, emprunte de fatigue, baignée dans la lourde moiteur d'une rage indéfectible. La colère prenait donc les exilés, aussi ? Voilà qui était bien sage, et terriblement mal placé ! Tarna ouvrit grand ses oreilles, grands son nez, courba la matière aérienne dans le creux de sa paume, habile comme elle l'était.

L'odeur du sang lui parvînt, frais, chaud. La sueur aussi, loin, loin derrière le cuivre et le sel, une sueur au musc, d'homme. Ne venant pas d'un corps si jeune que cela. Avait-il déjà fait ses armes, déjà vu le sang ? Etait-il déjà devenu un homme ? Il était peu les enfants ici qui n'avaient pas vu la guerre, assisté aux massacres, et eux-même, peut-être, tuer pour leur survie. Mais connaissait-il seulement les bras d'une femme ? La question intérieur provoqua un frisson le long de son dos. Anticipation. Elle se jouerait de lui, ou il se jouerait d'elle. Dans tout les cas, elle sentait qu'il n'était pas un des être ordinaire qu'elle et la naine aurai pu croiser ici.

Toujours était-il que Tarna, sage parmis les folles, ressentait dans ses tripes qu'un bonjour-aurevoir ne rythmerai pas la conversation et, sans animosité dans la voix, elle susurra à l'adresse du jeunâtre :

« Vous sentez la pomme blette. »

Elle se retint de ricaner de la pique. Comprendrait-il ? On n'apprenait pas à une menteuse à mentir, ni même à une fée à séduire. Sous ses aspects hybridesque que les pores de sa peau sentait, son expérience de ces terres réduisaient au silence le moindre doute : démon. Jeu, donc, il y aurai. Et derrière elle se trouvait un pion des plus amusant à utiliser : la petite gamine bavarde. Si celle-ci ne maîtrisait pas l'air comme il se fallait, ni ne connaissait de la vie plus que ce que ses parents avaient eu le temps de lui apprendre, elle serai utilisée, sans remord ni regret. Sans regard en arrière.

Allez, retourne moi l'invitation...* chauffa-t-elle en son crâne * Tu sais que je sais, et tu sais que ce que je veux. *

Tarna attrapa la petite gamine par l'épaule et la fit passer devant elle, se servant d'elle comme d'une canne douée de raison.

« Allons gamine ! Ne vois-tu pas que notre ami hybride ici présent est blessé ? Mène moi à lui, je vais t'apprendre à faire un cataplasme... »

Aï tu pourras supprimer mon post après les réponses. Pour des raisons de temps suite au travail que j'ai à effectuer en dedans et en dehors du forum, Lipulo Kyou est donc en "pause". Aï tu pourras jouer ses actions si tu le souhaites.

EDIT Aï :
Je gèrerai avec Page en mode Lapilo ché pas quoi.
Edit 2 :
Et puis c'est TARNA dorbail, TARNA !