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| Des lettres...et des chiffres.[libre ouvert à tous..] | |
| | Invité | |
| Mar 22 Mai 2007 - 23:18 | |
| La bibliothèque. Voilà un lieu que notre homme affectionnait particulièrement ; c’était là source de savoir, et, pourquoi pas, place propice aux rencontres inattendues. Gabriel avait décidé aujourd’hui de s’y rendre, comme il le faisait souvent. A une exception près : aujourd’hui, s’il s’était rendu là, ce n’était pas pour parfaire ses connaissances quant à son élément, non. Aujourd’hui, il était venu simplement… pour prendre du bon temps. Lire, faire fantasmer son âme sur des mondes inconnus, s’évader. Profiter à merveille de sa première journée en tant qu’homme riche, loin de toute contrainte… à commencer par [enfin] renouveler son abonnement à la confrérie des férus de lecture.
Il s’était donc présenté de bonne heure, et s’était installé à une place libre, après s’être fait apporter ce qu’il désirait par la servante qui le suivait désormais partout. D’un signe de la main il lui fit comprendre qu’elle pouvait rentrer, il n’avait plus besoin d’elle. Oui, il en était sûr. Non, il ne rentrerait pas déjeuner. Mademoiselle, je voudrais être tranquille. Pardon monsieur.
Il ouvrit son livre et se plongea dedans ; du moins essaya, car s’il avait eu envie de lire aujourd’hui, il semblait que ses pensées n’en eussent pas décidé ainsi ; son esprit sans cesse s’égarait. Impossible de se concentrer sur la lecture alors, d’un air agacé, il referma son ouvrage, le fixant d’un œil absent, poing sous le menton et coude sous la table, tout en restant très droit, et ferma les yeux. L’histoire, il commença à se l’imaginer.
C’était l’histoire d’un homme qui….
Il fronça les sourcils. Quelque chose venait de lui faire frémir l’oreille, comme le ferait la proximité d’un danger. Il rouvrit les yeux et aperçut tout juste une minuscule araignée. Il l’écrasa avec son index mais, sa journée venait d’être gâchée…C’était toujours ainsi avec ses consoeurs à huit pattes, chaque fois que l’une d’elle venait lui rendre visite… c’était pour jouer les oiseaux de mauvaise augure.
Qu’à cela ne tinsse… puisqu’il était là, autant se renseigner directement sur la meilleure manière de placer son argent… il devait bien y avoir des livres pour ça. Il se leva donc, rangea le premier ouvrage pour en tirer un second… bien moins agréable question contenu. Mais il fallait bien passer par là, alors… |
| | | Invité | |
| Dim 3 Juin 2007 - 18:03 | |
| Med arriva enfin dans ce lieu qu'elle chérissait tant...trop de temps s'était écoulé depuis qu'elle avait mystérieusement disparu. Mais aujourd'hui, elle était bien décidée à reprendre de pied ferme ce qu'elle avait abandonné.
Quelle ne fût pas sa surprise lorsqu'en franchissant les portes, elle ne vit qu'amas de poussières et de livres éparpillés, araignées et autres cafards, ayant élu domicile dans ce lieu sain; sur les registres, aucun nom n'était plus inscrit depuis son départ. Certes, Med était très attachée à son lieu de travail et elle extrapolait un peu les faits, mais toujours était-il que personne n'en avait pris soin. De fureur, elle jeta le registre par terre et regarda, le regard triste, tout autours d'elle; il est vrai que tout le monde n'est pas féru de lecture...mais il était décevant que personne n'ait pris soin de la bibliothèque municipale depuis son départ...à ce moment-là, Med se rendit compte qu'elle était seule fautive de s'être enfuie d'Elament sans autre forme de procès.
Mais maintenant, elle n'allait plus se laisser faire; elle était devenue quelqu'un d'autre, plus sûre dans ce qu'elle pense, plus sereine et beaucoup plus confiante. Med résolut de trouver une grande affiche et d'écrire en gros caractères - Citation :
REPRISE EN MAIN DE LA BIBLIOTHEQUE : ATTENTION AU GRABUGE ....avant de la placarder sur la porte principale. Elle se dit que grabuge n'était pas vraiment le terme qu'elle cherchait, mais son affiche avait au moins l'honneur d'attirer l'attention, et c'est ce qu'il comptait. Elle retourna à l'intérieur et commenca à inspecter les lieux, se demandant s'il ne valait pas mieux tout reclasser....lorsqu'elle vit au bout d'une rangée une silhouette accoudée sur la table en train de lire. Cette ombre ne semblait nullement dérangée par le désordre qui régnait ici.
Un peu intriguée, certes, mais surtout curieuse, Med s'avanca le plus possible et indiquant à ses serpents qui tronaient sur la tête de ne pas se faire repérer. D'un coup d'oeil rapide, elle put voir au loin le titre du livre que l'homme tenait dans sa main. Med, plus surprise que d'habitude, ne put s'empêcher de sortir une reflexion."Les placements financiers ? Vous avez lu tant de livres que ca pour deviez lire ceux-là ???"Elle se sentit prise d'une folle envie de s'exprimer; elle n'avait plus rencontré personne depuis....depuis....oh...le temps ne compte plus. Elle se placa au milieu de la bibliothèque et montra une à une les étagères poussiéreuses. La fougue de ses geste avait quelque chose de lyrique, à la fois tragicomique et mélodramatique. Il est vrai que Med pouvait avoir l'air ridicule à gesticuler ainsi, mais ce qu'elle ressentait au fond d'elle à ce moment-là était réel et extrêmement fort."Il y a là des chefs-d'oeuvres oubliés du reste du monde ! Potions, formules, objets aux pouvoirs étranges, journaux intimes et carnets de voyages.....tout est ici ! Des personnes ont retranscrit leur savoir dans ces livres ! Et même maintenant ! Tandis que certains sont morts, d'autres découvrent ! Mais les livres gardent tout ! Vous doutez-vous de tous ces secrets que les livres renferment ??"Med s'assit sur une chaise non loin de l'inconnu et contempla, triste, le désordre et l'indifférence de beaucoup de personnes pour ce qu'elle considérait comme le plus beau des trésors. Elle laissa ses bras tomber d'un coup le long de son corps, impuissante devant tant de ce qui lui semble être de l'oubli et de l'irrespect. Elle se retourna, et presqu'en chuchotant :"Je suis désolée de vous avoir dérangé....puis-je faire quelque chose pour vous ?"En disant ces dernières paroles, les lèvres de la Gorgones dessinèrent un rictus désabusé; elle n'avait plus aucun repère, et il n'était même pas sûr qu'elle sache l'aider. L'étranger devait sûrement avoir été surpris de voir Med débarquer de cette manière, lui donner son avis puis ensuite pleurer sur son épaule. Med était spontanée mais aussi parfois excessive. |
| | | Invité | |
| Dim 3 Juin 2007 - 18:44 | |
| Concentré, il continuait de lire, prenant note de tout ce qui lui semblait intéressant. Il savourait sa tranquilité, qui à son plus grand dam ne dura pas aussi longtemps qu'il l'aurait souhaité; et lorsqu'il comprit enfin que c'était à lui que l'étrange créature s'adressait, il haussa un sourcil dubitatif, et son regard se posa sur les étagères. Elle ne lui avait pas laissé l'occasion d'en placer une - poser des questions sans en attendre la réponse, encore quelque chose que Gabriel ne comprendrait jamais - et lorsqu'enfin elle se tut, elle avait réussi à agacer suffisamment le nouveau riche pour qu'il refermât le livre qu'il avait ouvert. Se rendait-elle seulement compte de combien elle avait été ridicule? Il en doutait. Il se leva d'un soupir, et ramassa la pile de livres qu'il avait sortie et qui pesait son poids.
"Peu m'importent les récits du passé; seul compte le présent. Si vous voulez m'aider, rangez-moi plutôt ça."
Il désigna d'un geste du menton la pile qu'il avait, après l'avoir reformée, à nouveau posée sur la table. Puis il tourna le dos à la jeune femme et s'avança dans les rayonnages, comme si de rien n'était.
"Oh, et, tant qu'on y est, puisque vous semblez vous y connaître, si vous aviez un livre sur la manière de se débarrasser des araignées... je n'en ai pas trouvé dans le rayon sur les animaux, ce qui est fort fâcheux, voyez: je voudrais en finir une bonne fois pour toutes avec ces nuisances qui me contrarient. Or, je n'aime pas, être contrarié."
Il poussa un nouveau soupir en se recoiffant d'une main et en rajustant sa veste de l'autre. Puis il se retourna pour regarder - de haut - à quoi ressemblait finalement cette créature si expressive qui en quelques mots à peine avait déjà réussi à susciter son mépris, et eut le réflexe de ne pas la fixer dans les yeux trop longtemps - pour ne pas dire pas du tout. Décidément, cette ville avait le don d'accueillir même les créatures les plus misérables. Ce n'était cependant pas le moment de s'attirer des ennuis s'il voulait se faire bien voir et monter rapidement en grade pour ne pas rester éternellement gardien de base. |
| | | Invité | |
| Lun 4 Juin 2007 - 17:51 | |
| Lorsque l'inconnu lui ordonna de ranger les livres qu'il était en train de lire et que Med avait semble-t-il perturbé, celle-ci ressenti l'envie d'hausser les épaules et de l'ignorer. Cependant, elle était autant responsable de ce lieu que des livres qu'il renfermait, et si ce n'était pas pour l'homme, c'était au moins la tâche qu'on lui avait confié. Elle se laissa tomber en arrière sur sa chaise et poussa un énorme soupir.
Ses yeux percants fixaient la coupole en verre : cette cloche était une véritable merveille. Située en plein centre de la bibliothèque, elle offrait une lumière éblouissante qui emplissait tout le batiment. Mais cette fois-là, la couche de poussière s'élevait et semblait se tordre de douleur sous la chaleur des rayons.
Med n'apprécia le spectacle que quelques secondes et se leva, voulant éviter une autre remarque désobligeante de la part du visiteur. Elle récupéra les deux ouvrages et fit un large à son interlocuteur.
"Qui ne serait pas ravi de vous aider quand on voit la reconnaissance que vous exprimez ensuite ?"
Satisfaite de sa remarque, elle alla ranger les livres et pensait à la facon de réaménager la bibliothèque lorsque la voix de l'étranger se fit encore entendre. Med leva les yeux au ciel et se dit qu'après tout, chacun des habitants de cette cité pouvait avoir passé une mauvaise journée. Tout n'était pas rose à Elament. Mais lorsque celui-ci lui fit remarquer que la bibliothèque était emplie de nuisances, Med ne put contenir sa colère. Ses serpents émirent un sifflement strident et menacant.
Elle se dirigea vers la table, résolue à se faire respecter. Une fois arrivée à portée, elle leva la main en direction de l'homme et ferma les yeux. A cet instant, un léger courant se fit sentir. La poussière se mit alors à s'animer, quittant le sol et volant à quelques centimètres de ce dernier. Le courant d'air se fit de plus en plus intense, tournant les pages des rares livres ouverts. Les araignées et autres insectes ne trouvèrent aucun moyen d'échapper à ces bourrasques mystèrieuses. D'un geste de la main, Med envoya les courants d'air vers la porte, emportant avec eux araignées et poussière.
"Ce sera tout ?"
Se doutant déjà de la réponse qu'elle allait avoir, Med Feonara préféra s'éloigner et commenca à ramasser les quelques livres qui étaient tombés. Elle les placa avec soin à leur place et disparut rapidement dans les rangées.
Tout en déambulant, Med se sentit de plus en plus étouffée à chaque pas qu'elle faisait en direction de la porte de service. Cette dernière, située au fond du bâtiment, ne donnait en réalité qu'à un placard poussiéreux. Mais maintenant, quelque chose avait changé. Plus elle avancait, et plus elle sentait une présence omnisciente l'envelopper. C'est alors que Med apercut un objet sur le sol; serti par trois anneaux d 'or, le verre noir semblait renfermer un petit nuage gris. En le prenant dans ses mains, Med eut le souffle coupé. Elle ne pouvait détacher son regard de l'objet et celui-ci dégageait une aura telle que Med ne semblait plus maître d'elle même.
Quel était cet objet et que faisait-il ici ?
Elle le rangea soigneusement dans sa poche et retourna voir l'inconnu. Suite à un effort surhumain, elle réussit à lui parler.
"Hum...excusez-moi....mais....n'auriez vous pas perdu un objet en vous promenant entre les rangées ?" |
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