[La seule condition est celle imposée par mon texte : vous devez rentrer pas la grille après mon personnage, voilà]


Il existe des nuits clairs, baignées par la pâle lueur lunaire et ses dames de compagnies stellaires. Elles ont alors tout d'un rêve éveillé, féerique et à la fois troublant. Pourtant, peut-être celle-ci sont les plus dangereuses, car les êtres innocents ne se doutent de rien, alors que les effroyables créatures de la nuits rôdent quand même.
Ce n'est pas parce qu'une cage est belle que le monstre qu'elle habite est doux...


L'aube n'était pas encore là, mais déjà la brume montait, imprégnant chacun de ses attouchements glacés. C'était un fait, la nuit pouvait être belle mais froide, comme c'était le cas alors que la caïnite marchait. Ses bottes produisant à intervalle régulier un bruit mat en touchant le sol inégal, troublant le silence propres aux heures où le monde dort. La température ne l'atteignait pas plus que l'obscurité lui faisait peur : elle fendait les ténèbres avec tranquillité. Un observateur peu attentif l'y trouverait déplacée, comme égarée d'une belle maisonnée. Un autre la trouverait singulière, avec sa main au doigts bandés et son pansement à l'oeil gauche; une originale, qui se dirigeait en direction d'un cimetière. Quelqu'un d'averti se serait juste esquivé sans demander son reste, il est certaines beautés qui ne font que cacher un dangereux poison qu'il est dangereux de goûter.

Quenthel, en apparence tranquille, fulminait. Elle n'était pas encore à se presser, mais cela allait venir. Se presser pour quoi ? Et bien, pour trouver un refuge, chose rendu malaisée par le terrain ces derniers temps : des plaines et des collines; ce n'était pas sous un brin d'herbe qu'elle pouvait s'abriter du soleil. Un mauvais voyage en somme, qui n'avait en rien été amélioré par son état physique : sa luxation s'était résorbée, les côtes remises, plus lentement certes, mais remises quand même. Sa blessure dans la région de l'oeil ainsi que ses ongles avaient plus de mal. Ho, cela finirait par guérir, oui, mais l'évolution était plus lente, les tissus bien plus délicats. Bien que sa main gauche soit presque entièrement refaite, le bandage était là pour s'assurer qu'un incident ne retarderait pas le rétablissement. Douillette ? Non : prudente. Mieux valait minimiser le temps de guérison, même si le maniement d'Insouciance était moins évident : elle s'en acoutumait. C'était en fait plus son bandage au visage qui était gênant, car obturant son oeil et réduisant son champ de vision. Elle avait faillit se mettre en situation délicate par deux fois à cause de cela.
Ils y avait aussi eu ces longs jours d'errances, alors qu'elle était au plus mal mais que la peur de la poursuite lui tenaillait les entrailles. Elle s'en était résolu à sucer des animaux, vitae que son organisme avait du mal à absorber, lui permettant juste de se maintenir. Il avait fallut se cacher, pas de Nathaniel, mais d'autres vampires. Diminuée, affaiblit, voilà ce qu'elle avait était, bon moment pour une élimination sommaire, ou bien alors pour lui proposer de manière plus ou moins diplomatique des arrangements. Laquelle des deux options étaient la plus dangereuse ? Nul n'aurait su le dire. Les gens de sa races étaient particulièrement au courant sur les manières d'arracher des renseignements. Elle s'était donc cachée, elle, l'ancien bras droit d'un prince, comme n'importe quel infant commettant une minime faute venu. C'est cela qui lui avait le plus déplut, bien entendu, mais ravalant sa fierté elle avait survécut. N'était-ce pas là l'essentiel, en fin de compte ?
Sa bête avait même prit le dessus, à un moment, mais cela elle préférait oublier... oublier les quelques dernières saveurs qui étaient parties avec elle, oublier la Soif et la frénésie qui l'avait habité, oublier cette chose qui cassait si rapidement ses illusions et son jeu.
Et puis il y avait les traces trop facilement repérable laissées derrière son passage. Traces de meurtres trop voyants, traces trop voyantes tout courts. La Bête n'a que faire de ses poursuivants, Quenthel, si.


Une grille se profila dans le champs de vision de la jeune [tout est relatif :p] femme. Elle n'avait pas aperçut de ville aux alentours immédiats pourtant. Elle s'approcha sans ralentir ni accélérer, jusqu'à se retrouver nez à nez avec les barres de métal. C'était un cimetière.
Classique, cliché, un vampire dans un cimetière. Et alors ? Elle avait besoin d'un refuge, pour cette nuit au moins. La porte n'était pas fermée à clé, nul devait garder cette demeure là. Et même si elle avait été fermée, la disposition hiérarchique des tombes au delà ne l'indiquait que trop clairement : nul veilleur pour ces tombeaux.

C'est pourquoi, pour cette nuit, Quenthel s'appropria les lieux. Elle ne violait aucun domicile, règle sacro-sainte chez les vampires. Sous une poussée de main, le simili de barrage s'ouvrit devant elle alors qu'elle pénétrait dans le cimetière. Elle referma sans douceur le grillage, le poussant de manière impétueuse derrière elle à grand fracas. Elle de nommait bruyamment propriétaire temporaire des lieux et nul ne pouvait et ne devait douter qu'elle y avait pénétré.
Elle s'avança alors en zigzaguant entre les tombes. Certaines était de marbre, d'autres de pierre ou en bois. La valeur du matériaux n'était en aucun cas un facteurs d'entretien, ce dernier semblait sir hasardeux : Certaines tombes étaient déjà profanés, d'autres recevait manifestement régulièrement des attentions. Peut-être certaines avaient-elle déjà disparu, engloutis par de nouvelles. Il n'y avait aucune régularité, quasiment aucun chemin : chacun semblait avoir mis un cercueil au petit bonheur la chance, ou bien alors certains événements avaient bouleversés le paysage, qui pouvait savoir ? Pas Quenthel, en tout cas.
Elle continua son avancé, à pas lents, foulant les mauvaises herbes comme les fleurs ornant les stèles mortuaires, ne respectant rien. Le respect n'était là que lorsque la caïnite en avait envie, et là elle n'en avait pas, envie. Il y avaient des tombes pour des guerriers, des vieillards, des magiciens, des vieillards, des gens du commun et des enfants, dont les minuscules cercueils semblaient des accessoires d'un jeu de poupée morbide à côté de ceux de leurs aînés.

Mais même à eux elle ne jetait qu'un regard désintéressé et sans émotions, glissant par dessus comme on regarde un environnement déjà tant de fois traversé qu'on ne le vois plus vraiment. Non, elle cherchait autre chose. Un abris, mais aussi un danger probable. Son arrivée avait peut-être dérangé quelqu'un, ou quelque chose. Son attitude n'était pas sur la défensive, non, mais attentive, machinalement attentive, presque, les mains prêtes au moindre bruit suspect à se saisir de ses armes. Après tout, son champs de vision était réduit, l'obligeant déjà à tourner la tête, gaspillage de mouvement en temps normal. Elle ne voulait en aucun cas que cela soit handicapant.
Elle continuait d'avancer, inexorablement au coeur de ce monument aux morts sans être troublée le moins du monde. Une fois au milieu, elle ne s'arrêta pas, mais continua vers sa gauche. Folle la personne pensant défendre le centre.

Puis elle entendit un bruit, qui aurait pu sembler ténu en un autre endroit. Mais dans la dernière demeure des vivants où le silence est de règle, celui ci se détacha nettement. Elle se tourna alors vers le centre qu'elle venait de quitter, se tournant ainsi vers la grille que quelqu'un venait de franchir et attendit que l'inconnu vienne à elle. Il ne manquerait pas de faire étant donné sa position, au vus de tous en cette heure où même la lune ne parvenait à réchauffer personne. Quelque soit la raison pour laquelle il était venu, le bruit qu'elle avait fait ou autre, il ne pouvait que s'approcher de sa présence insolite.

Elle patienta tranquillement, avec détachement; poupée de porcelaine aux cheveux ébènes baignée de clarté lunaire, se détachant du paysage sombre, bras le long du corps. Comme si les astres et le cimetière n'avait été là que pour la sculpter à cet endroit même, irréelle illusion.
Le menton levé, le regard presque affable, son immobilité ne fut brisé que par le mot qu'elle fit entendre lorsque l'inconnu fût à environ cinq mètre d'elle.

"Oui ?"

Ce n'était pas vraiment une question, le ton était impérieux.

En effet cette nuit baigné par la lune laissait libre place a un ciel éclairé par la lueur des étoiles…Un temps comme Azazel l’ai aimait …L’on pouvait voir dans ces yeux briller la sérénité et le calme qui baignait son esprit …Ce soir alors que l’aube lui laissait encore le temps de déambuler hors de la ville a la recherche de paix et qui sait de nouvelle personne …Cependant pour ne pas risquer de mauvaise rencontre il décida de générer un légers brouillard pour se cacher et s’englober dans le froid qui lui faisait donc office de couverture jusqu'à son lieu de prédilection qu’était le cimetière…

Au abord de celui-ci il entendit un bruit sourd a intervalles régulier …Les bruits se répercutait dans son manteaux brumeux il savait aussi qui l’entourait …Il n’était pas observé mais restait le parfait observateur utilisant la brume pour dissimuler sa présence …Les bruits de pas semblait être produit par des bottines, un parfum féminin se faisait sentir…Malheureusement la belle …Etait morte…Une vampire a n’en point douter… Il choisit cependant de ne pas la déranger pour l’instant pour la simple et bonne raison qu’il ne voulait pas la gêner elle-même …Cependant si il finissait par se retrouver tout les deux dans le cimetière alors se serait différent .. Il l’aborderait sans doute …Pour le moment ses pas ne laissant passer aucun écho et son regard était toujours d’ébène rien ne laisserait trahir sa présence…C’est pourquoi il avait décidé de rester en retrait pour l’instant …

En respirait un peu plus l’air l’ange noir dont le pouvoir était l’air lui-même descellait une infime présence de sang …Chose étrange pour une midian , cependant il n’y avait aucun moyen de savoir si ce sang venait d’une quelconque blessure ou bien de son dernier quatre heure…Mais il y avait quelque chose de plus intriguant encore …Pourquoi prenait elle donc le risque de se déplacer au lueur de l’aube alors que c’était ce qu’elle devait le plus redouter …L’interrogation de Clad trouva une réponse dans l’accélération de la cadence des bruits de pas dans la direction du cimetière ...

A peine arrivé a hauteur du portail la future dame blanche de ce cimetière s’arrêta a la grille avait de l’ouvrir , bizarre , en effet l’on pouvait voir de loin que celui-ci n’était fermé par aucun verrou …Quand elle ce décida enfin a pousser la grille qui la séparait des sépultures l’ange noir se décidant lui aussi a pénétrer dans ce lieux de mort leva une bonne partie du brouillard qui avait été un atout a sa dissimulation pour pouvoir se mouvoir sans révéler sa position par un déplacement plus ou moins proéminant de la masse voluptueuse …Mais pendant que Clad se décidait donc a lever se brouillard la demoiselle se trouvait donc a présent a l’intérieur de ce cimetière…Le regard d’Azazel changea et devint pourpre , couleur de sa cape , au même moment où ces dents devinrent plus pointu , Il n’était pas une créature de la nuit bien sur , et ne souffrait pas non plus de la lumière ou du besoin de sang mais il pouvait se faire passer pour l’un d’entre eux ayant un cœur qui ne battait que rarement ainsi qu’un teint très pales…Le levé du brouillard lui permis également de noter le fait qu’elle avait disposer deux bandage sur son corps , l’un pour cacher son œil et l’autre sa main …Ceci le surpris car en général les midians n’ont aucun retard de guérison pour peu qu’ils s’abreuvent de sang jusqu'à plus soif…

Cependant pendant que Clad avancait ces conclusions pour lui-même la femme avait décidé de refermer le portail derrière elle d’un claquement violent a en faire tomber la rouille de celui-ci …Très bien Azazel ne passerait donc pas par cette entrée pour le moment…Il aurait pu utiliser sa paire d’ailes d’ange noir , couleur corbeau donc ,et ainsi l’ouvrit pour le laisser sauter par-dessus la grille …Mais une fois de l’autre cotés il aurait du les ranger entre ces homoplates qui aurait dès lors disparue sous sa chair jusqu'à la dernière plumes...Mais pour le moment il se contentait d’observer la midian , elle ne respectant nullement les offrandes faites aux défunts elle semblait n’être soucié que par une cachette pour la journée , comme si elle était égaré …Ce qui le gênait plus c’était le fait qu’elle foulait le cimetière sans distinguer le chemin des stèles mortuaires et ne semblait pas non plus porter les morts dans son cœur , cruelle ironie du sort en soit , car elle était aussi morte qu’eux…Finalement quand elle se trouvait assez éloigné il décida de pousser le portail et de ce faire passer pour l’un de ces badauds que la nuit attirait …Ces canines donnerait l’illusion qu’il faisait partit du peuple affilié a la demoiselle qui se trouvait devant lui et il pourrait savoir de quoi il en retournait …

Et dire qu’a l’origine cette nuit était censé être placé sous le signe du silence du calme et de la flânerie loin des bruits des choppes et des beuglements de sa clientèles dont il avait laissé le soin a sa serveuse et son co-barman…Bien étrange endroit que la choppe pour un individu ne sachant où il tombait mais là il était hors de la ville et donc n’ était plus la célébrité local d’un bar fameux et réputé pour sa clientèle , aventureuse…
Azazel se rapprocha donc d’un pas silencieux …L’on aurait presque pu jurer que son pied ne touchait même pas le sol …Une fois à la hauteur de la jeune femme n’ayant toujours pas répondu a sa question ces propres yeux cachés par ces cheveux , sa tête était baissé …Il décida de redresser la tête et de la regarder en face de ces yeux rouges et lui dit calmement pour répondre a sa question qui était rester quelques longues secondes en suspend et sans réponse …

-Normalement c’est a moi qu’il conviendrait de vous demander ce qui vous amène en de tels lieux …

Le sourire de l’ange noir laissait dévoiler deux canines d’albatres prêtes a ce planter dans la chair d’un jeune cou innocent et fragile ..Cependant l’ange n’ajouta rien de plus pendant quelques secondes laissait le vent soufflé dans ces cheveux avant de poursuivre en disant…

-Ce lieux est comme ma seconde résidence …J’y viens autant que mon temps me le permet ... Et vous que faites vous ici madame la midian ( ca veut dire vampire)

HJ : mon perso a deux noms donc c’est normal que j’alterne entre Clad et Azazel , je t’expliquerais plus tard si tu veux

[hrp : Heu, tu sais que les espaces se mettent après un point (ou trois petits points) et non avant ?
Si tu pouvais changer ça dans les prochain message, ça serait pas mal question lisibilité.
D'ailleurs, tu mets toujours que des "..." et jamais de point normal ? Enfin, moi j'dis ça j'dis rien.
Qui te dis qu'elle te laisse arriver à sa hauteur * sourire malicieux]

Au fur et à mesure que l'inconnu s'approchait, ses traits se firent de plus en plus distincts. Enveloppé dans une cape rouge sang et le teint pâle, il s'avançait, d'une démarche assurée, un peu trop au goût de la caïnite. Il se déplaçait avec trop de facilité aussi, c'est pourquoi il ne dépasserait son allonge qu'en cas de combat, voilà ce que Quenthel décida.
Chuintement, acier contre cuir et, instantanément, Rage se logea dans sa main droite guidée par un bras tendu en avant. L'attitude n'était pas menaçante, pas encore; C'était plus une mise en garde, une façon de tenir à distance. Il y a des lieux, des personnes où la prudence est toujours de mise. "Approche toi et je ne resterais plus immobile", voilà ce que la lame semblait dire dans toute son attitude, tendu vers la gorge du nouveau venu.

Puis, il leva les yeux et les planta dans les siens. Le geste se voulait sûrement recherché, mais la caïnite ne cilla pas de son oeil au clair. Ce n'était que des yeux couleur pourpre. Lorsqu'il parla, se fut de manière déplaisante, impertinente. Elle le laissa faire jusqu'à ce qu'il s'arrête vraiment, analysant ses propos sans que son visage ne trahisse la moindre chose, masque de théâtre formé par les ténèbres. Beaucoup l'aurait prit pour un buveur de sang, mais en étant une elle-même depuis si longtemps, le subterfuge ne fit même pas sourire Quenthel. Quoiqu'en pense son interlocuteur, une personne avertie ne pouvait se tromper sur son apparence, quelle que soit la façon dont il l'ai acquis. Certains signes qu'on ne comprenait vraiment que lorsqu'ils s'inscrivaient dans l'âme était inimitable, comme le polissage des ans sur la raison. Cela aurait quand même pu être un infant, un nouveau né encore ignorant. Mais à peine l'hypothèse l'effleura qu'elle la rejeta. Non, il y avait autre chose en lui, quelque chose que les damnés se sont vu dépossédé en échange de dame Immortalité; La raison même de leur Soif, le sang.
Après l'analyse de l'apparence, celle des paroles. Ainsi donc il était un habitué des lieux ? Une discussion lui serait donc sans doute profitable, pour le moment, peut-être... ou pas. Parce que décidément, elle n'aimait pas son impertinence, vraiment pas. Et puis sa question... elle fut tentée de lui répondre 'Je suis poursuivie par un mouton blanc avec une cloche nouée à un ruban rose autour du cou' [private joke XD], mais se contint, laissant juste un sourire naître sur ses lèvres. L'inconnu ne pouvait d'ailleurs en déterminer la cause, et la suceuse de sang se demandait avec amusement quelles conclusions allait-il bien pouvoir en tirer, de l'expression de sa blague intérieure, sans pour autant spéculer grandement dessus.

Bien sûr, tout ceci ne se fit qu'en, au plus, trois secondes. Trois secondes où le silence raisonna durement dans ce paysage sans mouvements. Quenthel en laissa passer encore trois, le visage tout aussi inexpressif, barré par ce nouveau sourire, nouveau masque pouvant déstabiliser, ou pas. Un peu comme une déchirure au travers d'une délicate étoffe de soie pâle.
Lorsque la damnée prit la parole, elle prit soin de détacher chaque mot, son oeil unique fixant toujours ceux de son interlocuteur. Sa voix ne tremblait pas, troublant avec négligence la quiétude des lieux, accroissant la tension de cet échange poli ponctué de silences lourds en sous-entendus.
La Rose noire ajoutait ainsi de manière savante et mesurée de la vapeur dans cette conversation sous-tension; et s'en régalait.

"Normalement ? Par ce mot vous admettez vous-même que ce soir n'est pas normal."
Elle continua ensuite, occultant intentionnellement une partie des paroles de l'ange.
"Le sang qui coule dans ton corps est le tien. Tu ne me trompes pas."
Nouveau silence, et sa réplique tomba entre les deux protagoniste comme la lame d'une guillotine, les séparant de manière quasi irrémédiable par leurs dissemblances.
"Tu n'es pas de ma race."

Aussi tranquille et sûre d'elle qu'elle paraisse, elle était sur ses gardes, le danger n'était pas à négliger quand on ne voulait pas perdre bêtement la vie.
La suite dépendrait des réponses de Clad.

[Yes yes, une réponse o/]

Non, Quenthel ne défendait rien d'autre qu'elle même. Son corps, son âme, ou ce qui en restait. Pour ce soir du moins, cela voulait inévitablement dire s'assurer que n'importe qui ne passerait entre ces tombes ci. Demain, peut-être une bouche d'égout. Après demain, qui pouvait le dire ? Pas elle, toute incertaine déjà de savoir quel lieu accueillerait son corps dans une heure, au maximum. Sûrement là, mais mieux ne valait pas que la conversation s'éternise. Depuis sa cuisante défaite (elle en avait subit d'autres, mais rarement des aussi... marquante) envers Nathaniel, elle avait plongé encore un peu plus dans la paranoïa propre à sa race.
Mieux ne valait pas que la conversation s'éternise, quitte à la reprendre à un autre moment.

Son interlocuteur restait décontracté, malgré l'ambiance, la détendant même au grand damne de la vampire. Elle qui se réjouissait des conversations où chacun faisait petit à petit de plus en plus pression sur son partenaire, l'amenant à un impair fatal... son petit côté joueur sans doute.
Il s'approcha d'un pas, se mettant délibérément en danger, et alors Rage frôla dans une sensuelle caresse l'épiderme d'albâtre. Se perlerait-il de gouttelettes sanguines ? Non. L'avancée était mesurée, frôlant avec effronterie la menace.
Il la provoquait, sciemment. Le sourire de la caïnite se fit plus torve, bien moins amical, le temps de quelques secondes.
"Ma, rage ?" Reprit-elle comme en échos. Puis le ton devint d'un mielleux quasi exaspérant tant il est extrême, et voulu comme tel.
"Ne te targue pas de la provoquer de cette façon ci."
Elle continua d'un ton normal, presque amusé.
"Pavaner ne fait qu'au mieux amuser la galerie. Au pire, cela engendre la mort."
La pointe de la rapière changea de cible pour les côtes. Le mouvement avait été fluide, sans heurts, comme si plutôt que cela soit elle qui avait bougé, le reste s'était placé de lui même à sa propre convenance. Il n'y avait pourtant pas de magie, juste une maîtrise du duel où n'importait aucunement le niveau réel, mais celui que l'adversaire croit que l'on ai. Chaque geste y était important, mesuré.
En fait, Quenthel avait d'abord lentement fait un mouvement de retropulsion* de l'épaule droite, avait décalé sa jambe gauche tout en abaissant la pointe de sa lame de manière contrôlée, pour qu'elle effleure la partie thoracique de la personne en face d'elle, juste entre les côtes, légèrement décalée vers la gauche. Ho, le mouvement avait dû être imperceptible, tels qu'ils étaient les yeux dans les yeux.

Cette assurance prise, elle le laissa sortir son arme, sachant qu'elle pourrait répliquer en cas de combat. Pas forcément esquiver, ou gagner, mais répliquer. Elle était de toute façon trop engagée pour battre en retraite, et l'aube arrivait. Mais contre toute attente, il la laissa tomber à terre, enveloppée le devina t-elle du brouillard qui ne se levait pas. Quenthel ne comprenait pas le geste, ni la manœuvre, quant aux motivations... Peut-être avait-il des armes cachées, ou bien il se battait à mains nues et le katana n'était qu'un leur...
Durant une fraction de seconde, le doute s'alluma dans les prunelles fauves de la femme, avant qu'elle ne le réprime. Il ne fallait pas qu'elle pense à ça, ou elle allait se noyer dans les options et perdre pied avec ce qui se passait là, sous ses yeux, bien plus important que ses hypothèses.
Le tangible viendrait bien assez tôt, mais si pour l'instant il la déstabilisait. Elle avait déjà du se forcer à l'immobilité alors qu'il lui avait laissé entrevoir l'acier de son arme, tellement que ce n'était que maintenant que certains de ses muscles se relâchaient. Elle n'avait tenu bon que pour maintenir une façade d'assurance.

Celui qui montrait sa peur était toujours le perdant, et quand on vit au dessus des enfers, chaque combat compte pour s'imposer. S'incliner devant quelqu'un dans son refuge n'était pas pardonnable, c'était là la seul fierté de la Famille, une règle inviolable de la Camarilla. On pouvait lâchement fuir devant tout, sauf devant ça. Perdre la face dans sa maison était indigne du sang de Caïn.

C'est pourquoi à cet endroit, juste sous le muscle grand pectoral et sa protection passant l'aorte descendante, la plus grosse artère du corps humain qui envoie le sang oxygéné dans tout le corps, se tenait la pointe de Rage. Si le scène n'avait pas été si immobile, elle n'aurait pas su la désigner ainsi. Mais alors que le coeur de l'ange battait, le sang en étant pulsé indiquait son chemin pour qui avait appris en l'entendre, et en combinaison quelques connaissance anatomique elle pouvait apposer sa lame à la verticale du vaisseaux.
Si il s'avançait ou qu'elle donnait une franche poussée en avant, l'acier sectionnerait le conduit et l'obstruerait, tenu en place par les côtes et les muscles intercostaux jusqu'à ce qu'on l'en déloge. Et alors le sang ne circulerait plus, car quelque soit une capacité de régénération d'un corps, le métal d'une arme n'était pas poreux, et ne laisserait pas la vitae passer. Une personne normale mourrait en quelques minutes au maximum, et sans se déplacer. Même une capacité magique ne permettrait pas de tenir bien plus longtemps, surtout en le corps blessé en mouvement.

Et lorsqu'elle prit la parole, sa voie tinta devant le matin qui commençait à poindre. Peut-être d'ailleurs, aux vues des égards du aux autres actions, que ce n'était que maintenant que l'inconnu allait réaliser le déplacement de la rapière, lequel n'était d'ailleurs toujours pas vraiment menaçant. Simple rapel.
"Avances d'un pas, et cicatrisation ou pas, ma lame passera à travers ton aorte pour y rester coincée.
Je ne pense pas qu'il profitable pour un de nous deux de poursuivre cette conversation."
Puis elle dit ces derniers mots alors qu'il lui arrachait la gorge, avec un ton des plus poli.
"C'est pourquoi je te demande de partir. Tu le sais aussi bien que moi, le soleil arrive."
Ils étaient à égalité, ainsi. mais bon sang, dieu, que c'était dur des fois la diplomatie. Heureusement que des années de pratiques assidues [ou presque XD] la faisait parvenir à un résultat [presque XD] irréprochable. On lui aurait (presque [comment ça je me répète :p ?]) offert de siroter de la grenadine tout en parlant de troupeau humains et en lui révélant ses plans de conquêtes du monde. Enfin, presque, surtout pour la dernière partie, est-il besoin de le redire XD ?


* Rétropulsion : hum heu... l'épaule se recule en entraînant le bras

[Tsss, c'est marrant que tu parles de noisettes Lay, comme quoi le hasard XD.]


Quenthel prenait bel et bien son interlocuteur pour un demeuré. Montrez des dents à un animal, et celui-ci comprendra immédiatement qu'il vous dérange et qu'il doit partir sans quoi la suite serait désagréable pour les deux (quoi que cette dernière notion dépende grandement des dits animaux. En effet, nous pouvons constater que lorsqu'un innocent sanglier dérange un intrépide écureuil (ou alors c'est l'inverse ?) en train d'enterrer son nutella, que dis-je, sa petite noisette durement économisée, il est fort à parier que le rongeur file sans demander son reste, et même pas un droit de passage. Il y aurait encore tellement à dire sur nos amis les écureuils (comment ça non ?), mais revenons plutôt aux deux bestioles humanoïdes en train de se regarder en chient de faïence fin de la voie off).

Quenthel se détendit imperceptiblement au fur et à mesure des paroles du demi. Après tout, ce n'était qu'un bébé aux yeux de sa race, un bâtard qui plus est. Ces être là n'avait jamais brillé par leur intelligence et n'avait jamais reçue une éducation descente, il fallait être... comment dit-on cela déjà ? Condescendant oui, envers ces gens qui la Famille rejetait. Il est à noter que souvent condescendance rimait avec massacre pour sa race mais passons, ce n'est pas la peine de pinailler sur un mot de vocabulaire. Donc Quenthel se laissait aller à une expression ennuyée, sans pour autant baisser sa garde. Elle écouta les paroles de l'ange d'un oeil aussi vif que ceux d'un poisson mort sur un étalage de marché placé un peu trop au soleil, attitude désintéressée s'il en est.
C'est fou comme un ou deux passant pouvait gâcher une fin de soirée, voir même une conversation qui aurait éventuellement pu être instructive. Non, à la place de ça il déblatérait de manière enflammée sur des choses telles que l'égalité, l'inattention.
Et alors ? Tout ça elle le savait bien, il n'y a que le vantard – et futur cadavre- pour croire qu'il n'a aucune faille. Pire, il les soulignait même avec une gravité semblant frôler la naïveté. Un bleu sans aucun doutes, qu'il y a t'il de plus stupide dans un combat que de faire savoir à l'adversaire qu'on a vu ses faiblesses ? Si l'autre est assez idiot pour ne pas les avoir lui même saisi au moment même, ce n'est que de la salive perdue vu que de toute façon il n'a aucun mérite une lame à la main. Si il l'a déjà perçu, alors il est inutile de le redire. Maintenant qu'elle savait qu'il savait, elle pouvait agir en conséquence.

Vraiment stupide.
De croire qu'elle avait survécut aux intrigues en se contentant de pointer une rapière en direction de la poitrine des gens. Un combat est toujours psychologique avant physique, dissimuler ses cartes est la priorité maîtresse. Un coup d'avance ? Non, au moins deux ou trois. Et laisser croire à l'autre qu'il a épuisé tout vos ressources. Ce petit jeu, Quenthel l'avait apprit. Certaines parties avaient été gagnées, d'autres perdues, et la douleur avait été telle à chaque fois qu'elle avait été inexorablement obligée de se hisser vers le haut.
Et puis cette question d'égalité, vraiment, qu'elle franche rigolade; L'égalité n'existait pas dans l'esprit de la caïnite, seule une succession de marche dans la hiérarchie. Jamais deux personnes au même barreau de l'échelle, jamais. D'ailleurs, par son trop plein d'assurance, l'ange se dégradait [dans le sens perdre en grade hein, il commence pas à être sale et tagué au feutre indélibile XD]. Trop de confiance, toujours. L'excès de confiance n'était qu'à mettre en façade, autant pour impressionner que pour, suivant la personne, lui faire croire qu'elle l'était trop et donc facile à avoir. Mieux valait au contraire montrer ses (faux, cela va sans dire) sentiments que les gens interprétaient toujours avec tant d'enthousiasme.

Tout n'était que stratégie.
Elle avait beau être hautaine, paraître être entraînée dans par ses émotions, rien de plus dangereux que de croire cela. Pour certains, c'était la dernière erreurs qu'ils avaient commises. L'emportement, le colère, la rage, la fierté et autre tas d'idiotie alors qu'on avait plutôt envie de lire un bon bouquin (et oui, les vampires ne font pas que manger les petits enfants qui ne se brossent pas assez les dents). Divine comédienne au théâtre pourpre des ténèbres, la poupée avait un nombre incalculable de masque et de répliques.
Quand la Rage la prenait vraiment, elle avait un tout autre visage... ou plutôt, elle revêtait le sien propre, le plâtre immaculé de son visage brisé par sa bête. Mais l'heure n'était de loin pas à ça, et maîtresse entière de ses pulsions.
Elle n'était pas agressivité, elle était si près d'elle même : dure et froide, depuis tellement éloignée de tout rayon solaire que le froid de la nuit l'avant totalement imprégnée.


Et sa technique fonctionna à merveille, entraînant le demi-sang en face d'elle à s'épancher un peu plus. Juste ce qu'elle souhaitait, pile poile, mais comme à l'accoutumé, elle ne le laissa pas paraître, gardant sur elle le loup lasse qui conditionnait ses traits. Qu'il reste confiant.
Ainsi donc il y avait non loin une citée guerrière, il faudrait qu'elle examine de plus près les tombes, peut-être certains noms lui était déjà parvenu aux oreilles, et alors elle saurait où elle avait bien pu atterrir pour rencontrer une énergumène pareil. Sinon, un simple décompte suffirait. Les cimetières sont le reflets des entrailles d'une ville. Un changement dans l'atmosphère ? À mesure que les mots lui parvenait, son cerveau analysait le moindre propos à toute vitesse. Les paroles renferment souvent bien plus que leurs propriétaires ne le voudraient. Elle avait senti certaines fluctuations en venant ici, se pourrait-il que ça ne soit pas un hasard ? Elle mettait juste de côté les petites annotations personnelles propre à la personne en face d'elle. Son courroux elle n'en avait cure, de même que ses petites revendications personnelles.
Le petit coup du post-mortem là fit intérieurement sourire quand même. Moitié ou pas, il était quand même déjà mort, que ça soit d'une façon ou d'une autre. Il ajouta encore ou deux effets de style comme le changement de couleurs. Mais encore, ce n'était que de la couleur. La Bête ne pointait pas son museau, existait-elle d'ailleurs chez se bâtard* ?

Il continua ensuite, sur des choses qui ne l'intéressait pas. Mais comme il était près et qu'il allait sûrement falloir qu'elle lui réponde, elle était bien obligée de l'écouter. Des menaces, c'est tout. Ce genre de personne n'avait aucune manières. D'abord il venait, l'abordait sans se présenter, avait commencé à discuter, l'avait provoqué alors qu'il aurait largement pu s'abstenir : passer à côté, vaquer à ses occupations. Non, il avait fallu qu'il vienne se foutre sous son nez en prenant ses yeux comme une torches de réveillon qui changeait de couleur au bout d'un temps déterminée.
Et après on aurait dit qu'il prenait comme un offense personnelle d'avoir une lame sur le thorax ? Décidément, c'était bien le monde à l'envers. Elle l'aurait retiré s'il avait simplement reculé d'un pas. Mais il avait encore avancé, attitude stupide et puérile des personnes qui s'ennuient trop peut-être, et qui ne savait plus que faire de leur nuit. Viens que je me dandine devant toi en montrant mes fesses pour qu'on me donne une fessée, et dès que quelqu'un agite la main je m'exclame au scandale et à l'offense.
Lamentable.

Lorsqu'elle prit la parole [tient, j'utilise souvent cette phrase là... mais en même temps elle prend souvent la parole XD], la voie de Quenthel était ennuyée, légèrement caustique. Un peu comme quand on répète pour la énième fois à un enfant pas sage qu'il ne faut pas prendre de bonbons sur l'étalage de la boulangère.

"Je suis absolument ravie que tu daignes enfin te présenter."
En fait, elle avait l'air aussi ravie que si une quelconque tante lui avait offert un pull vert olive qui gratte, le genre de machin où on répond 'génial' de manière à la fois ironique et lasse. Mais le ton était quand même resté trop poli pour faire penser à une offense. Elle continua, son sourcil visible (le gauche) levé de manière dubitative.
"Je ne t'ai pas demandé de te mettre à genoux, juste de passer ton chemin."
Ha, les jeunes, ça prenait tout tellement à coeur. Ça s'inventait des tragédies entières pour un rien, ça brûlait d'héroïsme, ça s'agitait dans tous les sens en menaçant plus verbalement que physiquement...
Toujours pour rien.

Elle lui avait juste demandé qu'ils se foutent mutuellement la paix, pas de quoi en faire un fromage ou se récrier. En plus elle avait été polie.

* a prendre au sens sang non pur.

L’ennui …Sentiment récurant ces temps ci …En effet l’ange noir avait quitté son bar pour trouver de la compagnie voir même discuter un peu et il se retrouvait en face d’un vampire pour le moins agressive n’ayant pas envie de bavarder et même plutôt de le tailler en pièce … Décidément l’extérieur de la cité n’avait pas changé…Les gens étaient toujours aussi peu courtois et offensant… Dommage cependant car la vampire d’après sa fatigue palpable semblait en avoir long à dire … Il la regarda dans son œil unique (ou peu être était ce lubrique ) … On pouvait y voir un désintérêt total pour son interlocuteur ce qui avait pour don d’agacé l’ange noir … Elle voulait qu’il parte si bien qu’elle en oubliait les soi disantes bonnes manière des vampires … Pour son peuple elle aurait pu être une insulte à elle seule … Sa seule caractéristique commune visible avec ces semblables était peu être sa façon de prendre les gens de haut … Enfin quoi qu’il en soit Azazel tendit la paume de sa main vers son katana qui revint dans sa main , revenant du même coup une dague qu’il laissa se fixer a son côté …

-Puisque c’est ton vœu le plus cher du moment …Adieu …

Il se retourna désintéresser de la midian marchant en direction de la sortie détournant définitivement son regard de la femme aux long crocs …Il ne reviendrait pas de nuit en tout cas, le déplaisir qu’il venait d’avoir lui semblait encré en lui pour un long moment et la seule chose a laquelle il aspirait désormais c’était de mettre le plus d’espace possible entre lui et cette vampire …

*J’ai vécu plus de cinq ans au côté d’un vrai vampire …Celle là n’a que peu d’expérience comparé à mon ancien ami et elle se croit capable de pouvoir vivre a son niveau …*

Poussant un soupir il poussa la porte du cimetière se permettant ainsi de clore un entretien on ne peut plus barbant…