Les morts ressurgissent [Privé]

la Fontaine

Il y a des jours - et des nuits - où un puissant vent de changement souffle, où l'air est chargé de ce gout indéfectible de perturbation, où même les axes du Destin grincent sur leurs tiges ancestrâles.
Cette nuit était peut-être une nuit comme celle-ci. Peut-être ou surement ou pas du tout. La pleine lune brillait sur la surface de l'eau du lagune, entrelassant ses doigts de lumière autour des feuilles des arbres alentour. Mais les nuages venaient, couvrant peu à peu le ciel étoilé et brouillant la lumière si pure de l'âstre lunaire.
Ici reignait un silence des plus étonnant. Ici reignait un silence trop pesant, comme si la vie elle-même retenait son souffle.

En un point, la surface du lagune commenca à buller, levant des perles evanescantes de vie vers ce ciel d'ecchymose. Les embruns se firent de plus en plus fort, éclaboussant toujours plus autour de son point de diffusion. Puis, une form aquatique s'éleva, transparente, comme du cristal liquide, mais pourtant parcourut de vagues argentales et mercurielles. Toujours avec cette même lenteur, les courbes de la forme devenaient de plus en plus précise, s'affinant vagues apr-s vagues. Et, lorsque la précision atteind son apogée, la surface de cette silhouette se couvrir de givre.

Le silence se fit quelques secondes. Le lagune n'était plus agité par la moindre vague. N'y avait d'étrange que cette forme au milieu du lagune.

Puis la surface de givre explosa, provoquant une pluie d'étoiles qui venaient peu à peu se fondre dans l'eau. La forme se plia et s'ébroua, faisant voleter ses longs cheveux d'une étonnante couleur blanche tout autour d'elle. Puis ces mèches vinrent crasser la surface du lagune sans que celle-ci n'en soit troublée.
Sous la lumière à peine voilée de la lune, on percevait avec précision une enfant sur l'eau. Pas très grande, elle n'en restait pas moins belle, posant sans surprise ses yeux de la couleur du sang sur tout ce qui se trouvait autour d'elle. Sa robe était comme brodée de morceaux de glace qui luisaient sur le tissu bleu dont des voiles pendaient aux bras de la jeune personne. L'épaisseur du tissu ne permettait pas de cacher ses formes peu généreuses, mais délicates quand même.

la silhouette monta sa main vers son front, caressant la peau de celui-ci qui était d'une couleur un peu plus claire que le reste de son corps. Puis cette même main remonta vers la courte frange qui caressait son visage et ébouriffa celle-ci. A son épaule droite, l'oeil d'un tatouage argent brilla faiblement, semblant trop réel.
Sa main descendit et passa loin au dessus de l'eau, comme essayant de la caresser. Un bras d'eau sembla pousser de la surface du lagune. Il s'applatit en son bout et s'élargit sensiblement.
La silhouette prit de l'eau dans cette coupe de fortune et s'aspergea son visage. Et, rendut au néant, le bras retomba comme un serpent.

Ruby soupira et essuya la sueur de son visage. Elle venait juste de faire une des choses les plus dangeureuses que l'on pouvait faire avec son élément. Elle avait voyagé sous forme aquatique, se mêlant à la fontaine, s'insinuant dans les poches sous terraines pour venir vers le lagune et remonter à la surface pour se reformer. Elle aurait très bien pu essayer sous forme de vapeur, mais se connaissant, elle aurait voulu tester une nouvelle chose: la division absolue. C'était une des morts préférée des dirigeants anciens de Elament.

Mais la Cristalléenne n'était pas là par plaisir. Son corps réclamait vengeance, un membre de la meute courrait un danger. En son for intérieur, la femme-enfant se sentait coupable même si sa raison lui disait le contraire. Et son instinct, lui, ne lui disait rien d'autre que d'aller secourir le membre dela meute. L'instinct ne cherche pas la raison, il cherche à réparer et à éviter. Et l'instinct était toujours le plus fort.

Puis, pieds nus et à pas lents, Ruby s'avanca vers le bord de l'eau. Elle n'avait pas la force d'aller chercher Sélène, mais elle avait celle d'affaiblir les forces démoniaques en prenant en embuscade les démons. Elle avait un peu commencer et était quelques peu blessée: son bras gauche portait trois profondes estafilades qui l'élancaient. Les plantes du tryton avait évité que du mal n'y entre. Et cela suffisait à la professeur qui aurait pu se soigner elle-même de toute manière.

Lorsque son pied toucha le sable, un faible crissement se fit entendre - le reste de la route étant passer innapercut: l'eau ne s'animait pas d'onde sous les pieds de la jeune femme.
Ruby se fit ombre. L'eau était son territoire, la terre était autre chose. La forêt, encore, elle aurait pu la plier à son avantage. Mais elle était ce qu'elle était et ses pieds ne firent plus de bruit. Son nez, lui, lui apporta une odeur connue.
La Cristalléenne, les griffes de nouveaux là, inspecta du regard les alentours, ses crocs invisibles sous sa lèvre...

Il était sortit d’élament se soir, il voulait un peu s’échapper de cette ville pour retrouver la nature qui lui manquait car les chambres étaient bien, proche de son élément mais ne lui suffisait pas la nature, les arbres lui manquaient car la nature avait bordé son enfance car son village était proche d’une très grande forêt où il aimait aller se promener et des fois chasser avec ses amis.

Alors il avait pris la direction de la forêt qu’il avait remarqué en venant, il était parti de nuit pour profiter de la fraicheur de celle-ci, c’était une nuit de pleine lune, il y avait une légère brise qui soufflait sur la plaine. Il voyait bien, la pleine lune l’éclairant sauf lorsque un gros nuage passé et transformer la plaine en un chant noir de désolation alors que quelques secondes plus tôt il avait l’impression de se balader dans une mer argenté secouer par les remous que provoquer le vent.

Il arriva devant la forêt, il ne savait pas comment elle s’appelait, il y avait devant lui des arbres qui montait à 16 pieds minimum de haut et il voyait les sommets des autres arbres qui se trouvaient à l’intérieur de la forêt, au dessus de ceux-ci. L’intérieur des forêts contenait souvent des plus grands arbres quand bordure, ceux-ci devait mesure 32 pieds assez aisément.

Il se décida d’entrer dans la forêt qui semblait accueillante malgré la noirceur de ses arbres, il paraissait bien petit par rapport à ses immenses tronc, certains était si large qu’il n’arrivait pas à faire entourer le tronc avec ses bras, il commençait à faire de plus en plus sombres au fur à mesure qu’il s’en allait, heureusement pour lui son infra vision prenait peu à peu le relais, il pensait qu’il avait de la chance, toute les espèce ne pouvait pas voir dans le noir.

Il faisait plus frais dessous ces géants, il commençât à arpenter la forêt sans réelle but, il décida des grimper à un plus gros que les autres et de se déplacer un peu en hauteur sa vision lui permettant de faire des sauts dans le noir complet, il n’était pas aussi agile qu’un elfe mais il se débrouillait bien grâce à son faible poids du à sa petite taille.

Pour se balader plus aisément et rapidement il avait délibérément laissé son épée et l’avait troqué contre deux gensti qui étaient des gants fait dans un cuir très léger mais très résistant qui contenait trois dagues accroché sur le dessus ce qui créait ainsi une sorte de griffe qui lui permettait de se battre au combat au corps à corps et de tuer son ennemis si il le fallait et l’avantage c’est que sa ne gênait aucun de ses mouvements au niveau de ses poignets. Il avait pris aussi des couteaux de lancer qu’il accrochait à son ceinturon si jamais il aurait besoin d’attaquer un ennemi de loin.

Il portait un simple pantalon de couleurs noirs fabriqué dans un tissu résistant qu’il avait choisi pour éviter de le déchirer et en haut un simple tee-shirt à manche longue, fait dans le même matériau, de couleur vert sombre. Il était vrai qu’ils ne s’abimaient pas facilement mais par contre ils avaient tendance à tenir chaud, par contre ils ne l’entravaient pas pour faire des mouvements souples, c’est comme si il portait une deuxième peau.

Après avoir parcouru quelques lieux en allant où il voulait, il était passé au dessus de quelques créatures terrestres, il ne connaissait aucune de ces bêtes là, en essayant de faire le moins de bruit possible car il ne voulait pas savoir si elles étaient carnivore ou pas. Se retrouvant en haut d’un arbre plus haut que les autres il découvrit qui il y avait un lac au milieu de cette forêt, il décidât de s’approcher de celui-ci comme cela il pourrait jouer tranquillement dans une haute branche près de son élément. Après plusieurs bonds souples il avait une vue magnifique sur le lac, situer entre des arbres il était éclairer par la lune ce qui créait une surface argentée sur laquelle il remarqua qu’une silhouette se baladait ce qui lui fit ouvrir de grand yeux d’étonnement, elle se dirigeait vers la rive le nord (lui se trouvait à l’est), elle semblait ne rien portait de loin.

Il décida de se diriger vers elle, pousser par la curiosité, il mit un peu de temps ne voulant pas se faire repérer mais finit par approcher près de la silhouette qui à son grand étonnement n’était d’autres que le professeur des aquas: Ruby.
Elle ne portait pas rien mais une robe fine à la limite de la transparence, elle semblait préoccupée, malgré qu’il connaisse Ruby, il ne s’approcha pas, ne se montra pas non plus et continua de l’observer.

[Désolé de t’avoir fait attendre petite Ruby ^^, mais je n’étais pas chez moi…]

[ce forum est un forum médiéval fantastique... Alors, pantalon/tee-shirt :/ ]

Les nuages devenaient de plus en plus menacant dans le ciel, couvrant déjà depuis longtemps les étoiles, mangeant peu à peu la lumière de la lune pleine. Ruby ne portait pas son diadème frontal, celui-la même qu'elle ne quittait jamais et elle s'en sentait étrangement nue, comme dépossédée d'une chose trop précieuse pour avoir seulement imaginé ne plus l'avoir...
Lorsqu'elle avait quitté sa famille, c'était une couronne de plante qui encerclait ses cheveux violets. En venant ici, elle avait abandonné ce morceau de végétaux pourrissant pour lui préférer un bijou en argent (l'un de rares métal à ne pas bruler sa peau) orné d'une pierre d'améthyste. Mais c'était surtout ce que représentait ce bijou qui ui manquait. Il représentait la hauteur de sa naissance, son ascendance...
C'était un vide en elle, un poid en moins pour son cou, et même si cela lui manquait, Ruby avait d'autres soucis en tête.

La Cristalléenne s'entendit émettre un son proche du grondement, un grondement sourd et étouffé, mais un grondement quand même. Cette odeur. Cette odeur lui était familière, mais elle ne se rappelait plus à qui elle appartenait. Et le sens du vent ne lui permettait que peu de savoir la position de l'émetteur de cette odeur. Cela l'agassait assez.
La jeune femme détendit ses mains qui, crispées, donnaient l'impression d'être deux serres prêtes à lascérer n'importe quoi. Elle serra les poings et reprit sa position initiale.
Si elle ne pouvait savoir à qui appartenait ce qu'elle flairait et que cette personne ne se manifestait pas, elle ne devait pas représenter de danger immédiat. Mais l'instinct de la jeune femme lui dista ce qu'elle devait faire. Trouver la source et savoir pour prévenir. C'était un choix contre nature qui portait probablement la marque de la raison, mais elle écouta quand même cette voix en elle et s'enfonça dans la forêt.

Le contact frais et humide de l'humus sous ses pieds nus fut comme une caresse, un souffle plein de souvenir et de nostalgie. D'une certaine manière, la jeune femme remerciait la démone d'avoir ravit Sélène et de l'avoir enfermée dans sa grotte. Sans cela, la jeune femme serait probablement restée dans la Cité, cuvant toujours en elle ce sentiment de frustation et de non acceptation de son pouvoir. Maintenant, Ruby était en total accord avec lui. Elle s'n était servit avec un naturel qui l'avait déconcertit mais elle ne le regrettait pas: c'était un moyen de transport beaucoup plus rapide que la marche ou la course. Mais, dans la forêt, lorsqu'elle chasserait le démon avec Mercure, ses pieds seraient ses meilleurs alliés - avec ses crocs et ses griffes.

La femme-enfant, loin de connaitre plusieurs technique de chasse et de poursuite, se laissa plutôt guider par ce elle-même qu'elle venait juste de découvrir. Ruby s'immobilisa à l'orée et flaira une dernière fois de son odorat trop peu sensible. Cela la frustra de ne pas avoir le nez du loup et des étoiles de givre se développèrent sous ses pieds avant de disparaitre aussi vite que sa colère était venue.

Ruby se mit en marche. Enfin, pas marche, j'entend qu'elle avanca. Elle avanca de ce pas qui était celui des siens, mi courbé, mi debout, ses mains tout comme ses pieds l'aidant à avancer, à l'allure d'une créature humanoïde. Elle avancait très vite, prenant parfois appuie sur les arbres pour passer par dessus d'une racine.
Prenant par l'Est, la jeune femme avanca vite, silencieuse, ombre sur les tâches de lumière que la lune projettait sur le sol. Rares fut les brindilles qui la trahirent ou les feuilles qui dancèrent à son passage. Quant à sa robe, la glace qui était sur celle-ci ne cliqueta pas... Et, trouvant l'objet de sa quête au sommet d'un arbre, Ruby s'arrêta, sans avoir la certitude de son absolue discrétion.

Elle grimpa à ce même arbre, enfoncant ses griffes dans l'écorce dure, provoquant du bruit lorsque le vent agitait les feuilles essayant ainsi de se faire la plus discrête possible. Puis, arrivant enfin au sommet, elle s'accroupit et regarda l'objet de sa quête de courte durée.

Le vent se fit plus violent une fois, puis l'obscurité se fit encore plus forte, les nuages ayant presque masqués la lune. L'orage couvait et cela n'aurait pas étonnée la jeune femme que la pluie se commence à tomber avant la fin de la nuit. Ruby ferma les yeux, aimant cette obscurité qui se ferait une alliée lorsqu'elle chasserait comme elle aimait une amie. Puis, elle décida de montrer véritablement sa présence à jeune homme qui se trouvait devant elle.

"Ainsi, on m'observe."

Ses yeux brillaient d'un éclat grenat, comme du sang sur une lame d'argent. Sa bouche sourit, et deux crocs de loup se firent voir, criant la chasse et le meurtre, promesse d'une fin douloureuse. Positionnée comme une grenouille à visage humain, Ruby avait ses mains sur la branche sur laquelle elle se trouvait, ses doigts recourbés se terminant par des ongles de taille respectable partiellement ancré dans le bois. Sa robe cachait ses jambes mais permattait de voir facilement - si la luminosité de la lune le permettait - un tatouage en forme de loup d'argent sur l'épaule de la jeune femme, tatouage à peine dissimulé sous une masse de cheveux couleur de lait.
Et la Cristalléenne se tut.

Cela faisait quelque instant qu’elle était sorti, qu’il ressentait déjà des choses étranges, il connaissait certes la professeur Ruby mais même si l’identité de la personne était sur, il la trouvait différente. Elle semblait dégager autre chose qu’il n’arrivait pas à cerner, ce qui faisait monter en lui un léger sentiment de désir pour sa professeur qu’il ne reconnaissait même plus et il ne voyait même plus l’enseignant mais une inconnu qui sortait d’un lac portant une tenu très légère.

Il s’assit pour mieux contempler celle-ci et remercia dieux qu’il lui l’avait doté une très bonne vue ce qui lui permettait de la regarder sans se faire remarquer. La branche sur laquelle il s’était assit était couverte de mousse humide a cause de la proximité d’un point d’eau de grande taille, cela la rendait glissante mais pas dangereuse car celle-ci était très large. Il s’était assis sur la mousse même si il savait qu’il aurait surement les fesse mouillées dans quelques minutes, il préférait cette position car celle-ci lui permettait d’observer les alentours, même si il diriger son regard pour l’instant qu’a un endroit précis, en faite c’était pour éviter de se fatiguer inutilement et aussi car il avait envie de reposer ses jambes qui l’avait amener de branche en branche jusqu'à ici.

Si il aurait pu se voir de l’extérieur il se saurait trouver ridicule assis à califourchon sur une branche à regarder fixement un de ses professeur mais comme il ne pouvait cela n’était pas gênant. Il respirait assez rapidement pour dire qu’il était assis, cela venait que son cœur battait plus vite à cause de la situation dans laquelle il se trouvait qui n’était pas très valorisante mais il restait béatement assis la à la regarder osant à peine cligner des yeux de peur qu’elle disparaisse, que ce ne soit qu’un songe.

Le clair de lune qui arriver à passer a travers le filtre de feuille et de branche au-dessus de sa tête, baignait son visage dans une clarté crépusculaire donnant à ses cheveux une teinte rouge marron avec des effets de rouge vif lorsque le vent se baladant dans la forêt laisser pendant son passage un trou dans la toison de l’arbre ce qui permettait aux rayons lunaire d’atteindre les cheveux de Cirya.

Enfin Ruby se déplaça ce qui le délivra de son état, il réalisa enfin tout le ridicule de sa situation, il se leva et regarda pour voir si il apercevait les mouvements de sa professeur et une fois debout il sentit afin les douces vagues d’airs qui balayaient la cime des arbres, cela eu l'effet de le faire légèrement frissonnait et de lui éclaircir les idées.

* Mais qu’est ce que je faisais ? *

Il se prit la tête entre les deux mains et secoua vivement celle-ci comme ci cela pouvait faire sortir les drôles d’idées qu’ils avaient eues juste avant. Relevant la tête il regarda les alentours afin de voir Ruby mais celle-ci avait disparu dans l’immense jungle d’arbre, il ne pouvait bouger pour l’instant ayant eu des sentiments bizarres il voulait examiner ceux-ci avant de rentrer et puis il n’était pas pressés, personne ne l’attendait. Toujours debout, il avait le regard fixait sur l’endroit où se trouvait Ruby un peu plus tôt, il était face au lac, n’ayant comme support que la branche sur laquelle il tenait comme appui car le tronc était plusieurs pas de la où il se trouvait. Il continuer de se creuser les méninges afin de démêler se flot de sentiments qui l’avait submergé, et il finissait par se dire qu’il avait peut être rêvé quand tout à coup il attendit une voix derrière lui, cette voix provenait d’un être féminin il en était sur, mais de qui ?

* Quel idiot tu te trimballe tout seul dans une forêt plus ou moins dangereuse et tu n’entends même pas quelqu’un grimper à l’arbre et se poser derrière toi ! *

Tout en continuant de rabâcher à quel point il était idiot et que sa stupidité atteignait un stade très élevé.

* Comment veux-tu qu’elle puisse se trouver ici, elle doit être en train de siroter un petit truc tranquille chez elle. *

Il se retourna donc lentement tout en glissant une main vers une de ses dagues qui étaient accrochées à sa ceinture, mais il interrompit sont mouvement lorsqu’il vu la personne en face de lui qui n’était d’autre que le très chère professeur des aquas: Ruby.

Il ouvrait de grand yeux comme si il ne croyait pas qu’il voyait, son visage marquer plus de la surprise et l’incompréhension que de la terreur même si pendant quelques instants il avait vraiment eu la frousse. Il n’avait donc pas rêvé et vu de plus près l’impression qu’il avait eu de loin semblait se renforcer, gagner en puissance ; elle dégageait quelque chose de particulier qui se trouver renforcer par la position dans laquelle elle était qui était bien loin de se qui avait pris l’habitude de voir pendant les cours.

Il finit par se rendre qu’il mettait un peu trop longtemps pour répondre et qu’il la dévisageait un peu trop car son regard sans qu’il le veuille vraiment avait fait le tour de sa silhouette plusieurs fois. Il leva sa main et se gratta les cheveux, afficha un léger sourire en coin et dit:

"Je ne faisais que me promener madame. Je ne voulais pas vous déranger. C’est juste que j’aime bien me promener parmi la forêt cela me rappelle mon village et je suis monté en haut de cette arbre pour profiter de la vue, je n’avais pas du tout l’intention de vous espionner madame."

Il espérait que cela suffirait et hésiter toujours à lui parler de Huor son vieille ami qui était un parent de Ruby, il avait de funèbre nouvelle et réfléchissait à toute allure de se qu’il allait faire car il ne voulait pas rendre triste celle qui venait d’apparaître devant lui et qui faisait naitre des pulsions qu’il contenait en restant concentrer sur son problème mais qu’il distinguer très clairement.

[Voila et encore désolé pour l’attente]

Brises, début de tempête.
L’air devenait de plus en plus humide à mesure que les nuages couvrait l’œil du ciel, la pleine lune. Il faisait frais, mais ce n’était pas étonnant aux vues de la saison qui arrivait doucement. L’automne. Et qu’était un peu d’humidité et un peu de fraîcheur pour une aqua, maîtrisant la glace et l’eau, sans compter la vapeur ? Ruby leva le visage vers le ciel et inspira deux profondes fois, flairant l’air, l’analysant, découvrant des fumets qu’elle ne soupçonnait pas pouvoir détecter en raison de la forte quantité d’eau dans le ciel. Ainsi, l’eau permettait une meilleure dispersion des odeurs ? Voilà qui était intéressant. [Et c’est prouvé scientifiquement].

Puis elle baissa son visage, n’attendant pas réellement de réponse à une question qu’elle n’avait pas posé. Ne sais-tu pas, petit, que ne se justifie que ceux qui ont des raisons de le faire ? Elle sourit à cette pensée véridique. Soudain, elle remarqua qu’il l’observait trop intensément. Qu’y avait-il ? Du sang la tâchait ? Autre chose ? Les bijoux, de verres, de glace et de cristal qui décoraient son vêtement n’était pas quelque chose de si étonnant. Ce n’était pas l’appanage de sa race, seulement un choix de vêture des moins utile pour la marche…

D’un claquement de doigt, elle fit geler les mailles du tissu lactescent, fit céder les fils et laissa la parures tomber en sol, emportant avec elle une grande partie de la robe, laissant ses cuisses nues, le tissu fendu permettant de plus ample mouvement. Etait-ce tout ? Non, le vent se leva, jouant ainsi avec ses cheveux que, d’un inclinement de l’esprit, elle ordonna de se nouer en une natte épaisse qui vint chuter lourdement sur ses reins. Sur son visage d’une couleur des plus pure, l’absence de diadème était comme un soleil en plein jour et, instinctivement, la femme-enfant ne put se résoudre à cela : La glace naquit d’entre ses yeux et grandit comme une fleur, s’étendant sur son front pour venir se perdre vers ses tempes, se perdre dans la blancheur d’une chevelure de neige.

« Ne t’explique pas si tu n’as rien à te reprocher. » maxima-t-elle « Répond par une question si tu veux gagner. »

Sa main se désincrusta du bois, venant se poser, caressant, plus loin d’elle, plus près de lui. La suivante la suivit, ainsi avança-t-elle, le mouvement de ses épaules souples, roulant, canin. Une mèche de détacha de sa natte, chutant sur le sol, la suivant. Et, lorsqu’elle ne fut plus qu’à quelque pas de l’élève devant elle – car elle se rappelait maintenant que c’était un de ses élèves – elle elle s’arrêta, approchant son visage de son corps, flairant près de son cou, de sa joue, de son bras. Ses yeux s’attardèrent sur les lames de la ceinture du jeune homme devant elle. Ah ! Les humains et leur manie de l’acier… Ne comprenaient-ils pas que la véritable force se trouve dans la nature ?

« Tu sens étrange. » murmura-t-elle au bout de quelques secondes, continuant néanmoins son inspection.

Elle n’alla pas jusqu’à le toucher, détestant le contact des autres, elle n’alla pas non plus jusqu’à faire comme un chien, s’abaisser à flairer plus que cela. La finesse de ses sens n’avait d’égal que la légèreté de l’odeur familière qui se trouvait sur l’elfe. Les yeux fermés, elle se trouvait maintenant le visage près de celui du jeune homme. D’un geste vif, elle arrêta de flairer, d’un autre, elle ouvrit ses paupières, dévoilant l’éclat sauvage de ses prunelles.

« Tu sens quelque chose de familier. » reprit-elle, le fixant avec une puissance qu’elle n’avait jamais usée.

Il ne comprenait plus rien à ce qu’il se passait, son professeur avait changé ses vêtements dévoilant des cuisses fines mais aussi très séduisantes. Maintenant celle-ci s’approchait à la manière d’un félin ou d’un canin? Ce n’était pas le plus important, par contre le fait qu’elle s’approche à quelques centimètres de lui mais sans le toucher avait eu un écho important chez lui.

Il avait tout simplement l’impression de rêver, peut être qu’il s’était assoupi tout en jouant de son luth et ne faisait qu’imaginer toute cette scène magnifique qui se passait devant ses yeux qu’ils avaient grand ouvert, étonnée de la situation dans laquelle il se trouvait et où sont professeurs si trouvait aussi.

Alors qu’il savourait ce moment exquis, de sentir Ruby près de lui, même son souffle qui parvenait sur sa peau lorsqu’elle était tout proche de lui, pendant un bref instant il voulu la serrer dans ses bras répondant à une envie de la touchait qui l’étreignait depuis qu’il l’avait vu apparaître, et qui au fur à mesure que le temps passait, grandissait en lui.

Mais il redescendit sur terre, les mots que Ruby prononça le fit revenir à la réalité.

*Je sens étrange ? Familier ?...... Huor…*

Son regard changea, il venait de faire une sacrée chute passant de la joie, même du désir, à la tristesse la plus profonde, ses yeux se fermèrent une bref instant le privant de la magnifique silhouette qu’il avait en face de lui afin qu’il se concentre sur le problème le plus important depuis quand ces sentiments avait-il de l’importance ? Il rouvrit les yeux, son regard avait changeait, il était plus déterminé que d’habitude et malgré le regard que lançait Ruby qui était très intense, il se regardait droit dans les yeux.

Il avait pris sa décision: il allait lui en parler mais il se rendit compte que pour le moment il ne sentait pas capable ses sentiments était encore important et l’obliger à ne pas blesser la personne en face d’elle. Mais heureusement ceux-ci descendait en flèche il savait que malgré ce qu’il avait ressenti l’instant précédent, dans quelques minutes il n’en resterait plus rien, cela lui procurer un léger sentiment de désespoir mais c’était la vie et il s’était résigner à ne plus rien attendre d’elle.

Il regardait toujours Ruby et en attendant il décida de faire comme elle l’avait dit et de répondre par une question même si il ne voulait pas gagner et savait qu’il allait perdre d’avance. Il voulait juste gagner du temps afin d’avoir le courage d’annoncer la mort de Huor, un parent de Ruby, à celle-ci.

« Je sens étrangement ? En quoi je sens familier moi qui ne vous connaît quasiment pas madame ? »

Il n'avait pas trouvé mieux et c’était rendu compte que son ton n’était pas très convaincant mais cela ferait l’affaire puisqu’il voulait en quelques sorte que avoir un peu de temps pour redescendre en lui-même.

*En tout cas c’était une expérience intéressante, merci à toi professeur pour ce petit instant où j’ai pu oublier jusqu’à même sa mort à lui.*

[ Et encore désole pour un petit retard ]

Lorsqu’il ferma les yeux, Ruby sût qu’il avait gagné quelque chose.
Un combat ne signifie pas tout le temps poings, pieds, griffes et crocs, mais bien souvent paroles et regards. Elle fléchit son corps plus en avant, le frôlant encore plus, approchant son visage du sien jusqu’à presque loucher sur les paupières closes, ses cheveux tombant sur lui. Mais, lorsqu’il rouvrit les yeux, la Cristalléenne se recula, reprenant une place à une proximité raisonnable, continuant pourtant de flairer doucement l’air.

Son regard avait changé, à ce petit bonhomme, et loin d’être emprunt de peur ou d’étonnement, c’était maintenant de la volonté pure qui y brillait, une résolution nouvelle qui étonna la femme-enfant. Depuis quand le gibier devenait courageux ? Sans le vouloir, cette nouveauté l’intrigua, et quand le jeune garçon parla, elle haussa un sourcil, raisonnant comme une louve.

Etait bête celui qui ne comprenait pas que l’on portait sur soi sa seule odeur. Tous les êtres, toutes les personnes, tous les animaux, tous déposent leur odeur partout où ils passent, et ceux qui passent derrière eux les récupèrent. De ce fait, un chien sent le chat, son maître, sa femme, la demeure. Et plus le temps passe près de la source de cette odeur, plus celle-ci est imprégnée dans la personne.
Aussi, il portait l’odeur d’une chose familière

« Tu n’es pas initié à la chasse des prédateurs, tu ne sais pas. » dit-elle, ne voulant pas s’embarrasser d’explications longues et fastidieuses pour elle-même. Aussi se tû-t-elle, continuant à flairer, le visage légèrement relever.

L’éclair se fit.
Que fallait-il dire ? Oubliait-on qu’elle appartenait à une race de sage combattant, et que de ce fait, plusieurs choses lui étaient innées ? La mémoire, le combat. La haine, le savoir. Elle se rappela, et cela fut un déclic dans son esprit, la réminicense de centaine de souvenirs. Mais le visage était toujours flou, le nom volontairement effacé de sa mémoire, comme tout ce qui se rapportait à son clan maternel, comme à son clan d’adoption. Tout les deux, enfouies, enterrés, ensevelit sous la tonne de frustration, de douleur, de tristesse qu’elle y avait ressenti. Se rappeler ? Pourquoi faire ? Les loups se moquent du passé… Mais l’odeur devint lancinante dans son esprit, et un souvenir força sa mémoire verrouillée.

Encastrée dans un mutisme étonnant, elle se remémora un tatouage. Flou. Marqué dans la chair par la magie et par des heures de travail. Un tatouage d’homme, disait le style, un tatouage de membre d’un clan, hurlait le travail. Un des siens. Un frère ? Un membre de son ancienne meute ? Elle ne savait pas. Et celle qui se targuait de ne rien oublier d’important s’étonna de sa volonté de se souvenir d’une chose.

« Tu as voyagé longtemps avec un Cristalléen. »

La logique était cuisante de simplicité. N’est familier que ce qui est connu, et n’est connu d’un être comme elle que ce qui lui ressemble. Et peu de choses ressemblaient à une Cristalléenne parjurée, exilée, bannie, qu’un Cristalléen. Les mâles d’une telle race sont des êtres exceptionnels.

« Quel est son nom, le nom de sa mère et son clan d’appartenance ? »

Pourquoi la curiosité l’emportait-elle sur Ruby ? Pour le simple fait que ce qu’elle avait tellement chercher à oublier lui manquait, d’une certaine façon. Lui manquait la compréhension des membres de sa race pour sa façon de penser, qui était si banale chez elle. Lui manquait la morale, la logique, les principes de vie. Lui manquait les tabous et autres. Tout cela, elle l’avait quitté pour la puissance. Tout cela, elle l’avait oublié pour la force et la chasse. Mais il n’empêchait pas qu’elle était fatiguée de taire son dégoût des autres et de leur façon de vivre.

Froide comme la lune, un visage d’opaline aussi lisse que celui d’un bébé, la Cristalléenne fixa avec une profondeur étonnante le jeune homme devant elle. Et sous les feuilles de cet arbre, elle était à la fois la chose la plus meurtrière et la plus pure qui soit.

Comme il le pensait il n’avait pas gagné beaucoup de temps, celle-ci avait fini par trouver que quelqu’un quelle connaissait et même qui était peut être un très bon ami a elle avait rencontré la personne qu’elle avait sous les yeux et dans sa voix il y avait une inquiétant note de curiosité, il ne voyait pas à quoi sela lui aurait apporter de continuer de mentir, il fallait qu’il accepte se qu’il devait faire, c’était la seule tache qui se forçait d’accomplir, il se demandait même si il n’était pas venu jusqu'à élament juste pour sa, afin que Huor puissent reposer en paix et que quelqu’un de sa famille puissent être au courant qu’il n’était plus de ce monde.

Mais la femme qui le regardait en ce moment et qui chercher à savoir mérité-t-elle de souffrir de la mort d’un proche ? Il n’avait de toute manière pas le choix, il devait faire sa pour Huor. En ce moment même il pensait que après il n’était pas obliger de rester dans cette école même si il avait fait la connaissance de quelques personnes intéressantes.

Son esprit était tirailler de tout part, il n’hésiter plus certes à révéler le faite qu’il connaissait Huor et qu’il avait péri dans ses bras...Mais après que ferait-il ? Il n’avait plus rien à faire ici loin de sa famille dans un endroit où il allait faire souffrir probablement une des personnes les plus importantes de la citée.

*Arrête de penser tu verras cela une fois que se sera fini ici et maintenant !*

Il s’autorisa quand même un petit répit et regarda autour de lui, il était en haut d’un arbre éclairer juste par une lune parfaite et une légère brise faisait onduler légèrement le haut de ses cheveux, il poussa un profond soupir et regarda de nouveau vers elle.

« En effet j’ai connu une personne de votre peuple et voyagé longtemps avec lui. Il s’appelle Huor Felagund. »

*Qu'est ce qu'elle a demandé d’autre déjà ? Ah oui sont clan et le nom de sa mère je crois.*

Le nom de sa mère il le connaissait pas, cela était sur mais quand à son clan quelque chose lui disait qu’il le savait, il réfléchit à lui, revoyant son visage remplit de sagesse, ses objets à lui…

*Mais oui son épée ! La tête d’ours !*

Il l’avait laissé dans sa chambre préférant ne pas l’emporter pendant une promenade à cause de sa taille qui l’empêcher de se déplacer aisément en cas de besoin. Au moins il s’avait quelque chose sur lui ce dit-il car son amis lui avait plus apris sur son peuple et son pouvoir que sur lui-même.

« Le nom de sa mère je ne le connais pas professeur et quand à son clan je pense qu’il appartenait au clan de l’ours madame. »

Il avait repris le ton protocolaire d’un élève envers son professeur sans le vouloir, il s’était par ses paroles mis en retrait par rapport à la situation à son insu. Il s’était inconsciemment protéger pour lui annoncer la mort de Huor afin de garder pour lui le chagrin qui le marteler depuis plusieurs mois, il avait été un deuxième père, un professeur et à la fois un ami.

Il ne voulait pas se monter triste ou même verser quelques larmes devant Ruby, il inspira un bon coup et lui lança la phrase qui ferait de lui une personne errant sans aucun but.

« Et j’ai le regret de vous dire qu’il est mort. »

Voilà c’était fait il détourna la tête ne voulant plus voir son professeurs, et s’éloigna de celle-ci tout en s’approchant du tronc afin de descendre de cette arbre. Il voulait laisser Ruby toute seul et digérer se qui venait de lui annoncer car pendant un bref instant lorsqu’elle avait reconnu l’odeur d’un membre de son peuple il était sur d’avoir remarqué une étincelle de joie dans les yeux magnifiques de la petite femme.

Il s’accroupi et se laissa tomber de branche en branche qui n’osciller quasiment pas sous son petit poids comparer à la largeur de celle-ci. Une fois arriver en bas, il se redressa et partit d’un petit pas car il ne regardait même plus se qu’il y avait devant lui, il ne pensait qu’a une seule chose. Qu’allait-il faire maintenant ?

L'hiver.
L'hiver, saison tutélaire de Ruby, l'habitait toute entière, faisait d'être sa novice. Le froid qui naissait de ses mains, son corps qui se transformait en flocon... Et, plus encore, la neige dont ses cheveux revêtissaient la couleur, la glace dont ses ongles prenaient la transparence et la dureté. L'hiver donc, et avec elle, ou lui, le coeur glacé, recouvert d'une pellicule de verglas que rien ou presque ne peut détruire. Et les êtres fait de la morte saison ne sont pas visés par la notion de justice ou par la peine. La tristesse est sur eux un voile léger qui disparaît rapidement et n'apparaît que peu sur l'ombre traîtresse de leurs paupières. Ou est au contraire tellement profonde que rien ne peut l'exprimer.

Ici ? Oh, ici, on parlait d'une femme-enfant, apparentée aux loups et porteuse d'une graine d'hiver en son coeur. Que pouvait-on dire ? Elle possédait la sauvagerie bestiale du loup, l'oubli aussi, et leur manque d'attachement (probablement le seul défaut que l'on pouvait relever à un animal aussi noble). Elle n'accordait de valeur qu'aux membres de sa meute et Huor, lui... Huor n'en faisait que peu parti. Puis elle était l'hiver, et rien n'accrochait à son coeur. Les griffes des sentiments avaient beau essayé de gratter, rien ne transparaissait. Il fallait des outils bien puissant pour percer l'émail dont elle était fait. Puis... Plus que cela, encore, elle était une parjure à sa race, une exilée, une reclue. La Cristalléenne n'avait pas grande raison de faire monter à ses yeux larmes de tristesse pour quelqu'un comme lui, comme eux. Pour quelqu'un non comme elle.

Souvenirs ***

C'était au bord d'une mare, dans une forêt quelconque ou oubliée, pendant l'été. Il faisait une chaleur assomante, brisante, fatiguante, qui prenait la tête autant que le corps. Ruby était debout sur l'eau, droite comme un I, les bras le long du corps, uniquement vêtue d'un pagne autour de la taille et d'un morceau de tissu nouée autour de sa poitrine. Son dos desquamait, rouge vif. Et ce rouge était une insulte entre des mèches d'une chevelure aussi blanche. Même si la douleur devait être grande, elle regardait droit devant elle.

Une voix grâve fendit l'air, méprisante, détestée, ternie d'un souvenir encore plus sombre que celui-même de la mort.

" Maintenant, gèle la mare. Puis dégèle la. Si un être vivant remonte d'ici à la nuit, mort, tu ne mangeras ni demain, ni ce soir. Et cette nuit, tu resteras éveillée et tu dormiras demain, sur la plaine. "

Elle s'éxetuca avec brio, comme toujours, parvenant non seulement à congeler la mare, mais aussi à ne pas fixer ses pieds en elle, à ne plus souffrir du contact impure d'une eau dans laquelle puisait les humains. Droite, elle attendit la fin du jour, observant sans sourire ni fléchir les insectes morts remonter. Vie trop petite pour être protégée, vie trop nombreuse pour être décomptée. La jeune fille, encore plus menue qu'une enfant de 12 ans, avala sa salive et fixa vers le frère de son géniteur un regard las.

Le lendemain après midi, elle se dirigea avec son oncle, son Fërima comme disent ceux de sa race, vers la plaine rase et brûlante. Elle se coucha sur une pierre chaude, le dos exposé au soleil. et elle commença à s'endormir, sentant de nouveau sa chair brûler doucement sous la langue caressante de l'astre diurne.

Mais...
" Driëdre, ami, vient avec nous pour la chasse d'aujourd'hui. Laisse la se reposer à l'ombre, tu la trouveras plus fraiche pour l'enseignement de demain. "

Il s'appelait Huor, et sa voix était suave et douce comme le miel chauffé par le soleil. Il désigna un arbre contre lequel sommeillait doucement une Cristalléenne Louve. Huor, donc, digne fils du clan des Ours en visite sororale chez les Loups. Driëdre approuva l'endroit, connaissant de vue la jeune femme somnolante et sachant de réputation qu'elle n'appréciait pas cette enfant. Il ne toucha pas l'épaule de Ruby - acte interdit - mais l'appela par son prénom et lui ordonna de dormir près de la femme. Obéissante enfant, elle se plia à la volonté de son maître sans parler, glissant juste sur le dos de l'homme Ours un regard gratifiant.

La femme ne lui fit pas de place et cela était tant mieux. Le futae était large, les tâches de lumière comme de l'or sur le sol. Et l'ombre lui refroidit la peau plus sûrement qu'une nuit d'été. Son Fërima partit, loin, pour toute la journée.

... Un doigt sur son épaule, un point froid sur sa peau et, immédiatement, le dégoût.
... Une gourde remplit d'eau, quelques pommades sur ses brûlures pour en anesthésier la douleur, presque rien, tant.
... Quelques mots, aussi, glisser. Plus coulant encore que l'encre, plus chaleureux qu'une vraie famille. Espoir, remerciement. Une haine fausse enfin effacée.

" Tu as de la chance, fille des Ours. Je devais un service à celui auquel tu dois cette journée de repos. Huor Felagund, dit le Dur. Il n'apprécie pas ton Fërima, et ta survie est pour lui un outil de vengeance personnelle. Il agira dans l'ombre, sache le bien. Et si tu le trahis, je serai celle qui te tuera. "

Pendant qu'elle parlait, Ruby avait l'impression que les branches se penchaient sur elle la berçaient doucement.



De la tristesse ? Il était mort, elle ne pouvait plus rien faire pour lui, si ce n'était prendre soin de celui qui apportait la nouvelle de sa mort, et qui de ce fait le connaissait. Etaient-ils amis ? Ils n'étaient pas de la même famille et de cela, Ruby en était sûre. Amants ? Il paraissait trop jeune pour avoir ce genre de rapport.

La Jeune femme sauta de l'arbre, atterrissant sans bruit sur le tapis de feuilles humides, ne se fondant pas dans les ombres et de ce fait, en devenait plus impressionnante encore.
Même si la Cristalléenne accordait peu de valoir à la vie, ou encore, à un enterrement digne de ce nom, elle était attachée aux valeurs des gens de sa race, aux us et coutumes, ayant été forgée par ceux-ci.

" Où repose son corps ? Qu'a-t-il été fait de sa dépouille ? Quel cairn s'élève au dessus de ses os ? " demanda-t-elle, toute froideur disparue dans la voix. Il ne restait, derrière qu'une grande lassitude de la vie, de voir ainsi revenir à sa mémoire des souvenirs qu'elle pensait oubliés. Mais de tristesse, rien.