Après avoir fermé un dernier carton, Lay-Ing jeta un regard circulaire à la pièce. Non, elle n’avait rien oubliée. Ça lui faisait bizarre de quitter ce lieu qui lui était à présent si familier. Elle aurait pu être triste mais en vérité, c’était plutôt la joie qui dominait dans son cœur.
Le matin même, un oiseau l’avait réveillée en cognant du bec à sa fenêtre. Un messager de la ville. A sa patte, elle avait trouvé une lettre. Du courrier. C’était assez rare que les gens lui écrivent. Bien sure, elle avait sa mère mais, les lettres de l’extérieur mettaient beaucoup de temps à arriver car il n’était pas aisé de localiser la cité.
Pourtant cette lettre ci n’était pas de sa mère, cela venait de la ville. Peut-être était-ce la nouvelle qu’elle attendait depuis des mois, aussi avait-elle prit son temps pour l’ouvrir puis la lire.
Alice dormait tranquillement dans son panier et fut réveillée en sursaut par un grand cri de joie.
On lui offrait enfin une place en tant que gardienne de la ville. Des mois qu’elle attendait ça et qu’elle passait le temps à dispenser ses cours sur la faune. A présent, elle allait pouvoir accéder au rang qui de par sa formation lui était, selon elle, dû.
Peut-être ses élèves allaient-ils lui manquer, ou son travail mais, ce n’était pas un adieu, juste un au revoir, la cité était grande mais pas tant que ça. Qui sait, peut-être auraient-ils l’occasion de se croiser à nouveau. Certains diraient que c’était égoïste de sa part de quitter son travail au profit d’un autre, elle leur demanderait alors s’ils ne trouvaient pas plus égoïste de l’empêcher de réaliser son rêve.
Un peu plus tôt dans la journée, elle était allée déposer sa lettre de démission dans le bureau de Layna Timerta. L’elfe ne s’en était pas étonnée, toutes deux savaient que viendrait un moment où Lay-Ing quitterait l’école pour se mettre au service de la cité. C’était à présent chose faite.