Lorelaï s'était changé avant d'aller se balader. Elle avait retiré la robe rose et blanche qu'elle portait pour son premire cours et avait enfilé une robe bleu nuit pour aller dehors. Encore une fois, c'était une longue robe qui traînait sur le sol. La robe tombait en s'évasant jusqu'aux chevilles de Lorelaï. Une ceinture en câble doré soulignait la taille, l'encolure ronde ainsi que le tour des coudes et la bordure des manches en pointes. Par-dessus, elle portait comme toujours sa cape et sa capuche relevé sur sa tête. Lorsqu'Aleïa proposa de s'arrêter, elle accepta et s'assit au sol, les jambes repliés sous elle, élégante jusqu'au bout des ongles. Elle retira sa capuche, libérant sa lourde chevelure, signe qu'elle se sentait bien avec Aleïa. Elle pensa alors à une question qu'elle voulait poser à la jeune fille, avalant, elle se décida, tout en admirant la clarté de l'eau, les magnifiques tons de vert du paysage, la douce brise sur sa peau et le mirtoitement cristallin du lac, elle demanda:
- Comment as-tu eu ces cicatrices? C'est quelqu'un qui t'a blessé? C'est pour ça que tu as fui ton peuple?

Aléïa était complètement absorbé par son dessin et n'entendit pas tout de suite ce que Lorelaï avait dit. Les traits que prenait son dessin était doux et tracé avec tant de précision qu'on aurait presque pu croire à une photo. Elle adorait ça et cela depuis très longtemps, Steh le lui avait appris a savoir regarder avec le coeur et non avec ses yeux.

Puis lorsque Lorelaï aborda le sujet de ses cicatrices, le coeur d'Aléïa se reserra. Leurs seul souvenir fit apparaitre des larmes dans ses yeux mais pour une fois pas de trace de sang rien que des larmes d'eau salé qui rendaient ses yeux plus transparent qu'à l'origine. La tristesse et la douleur pouvait se lire sur son visage.

" - je ne pense pas que tu es envies d'entendre les histoires d'une pauvre fille "

Puis elle se replongea dans son dessin et :
" - Mais toi as tu de nouveaux éléments concernant ton passé? "

Lorelaï comprit qu'Aleïa n'était pas prête à aborder ce sujet, mais elle voulut lui laisser une porte ouverte:
- Je comprends que tu ne sois pas prête à reparer de ça, mais si jamais tu en as envie, viens me voir à mon bureau. Je serai toujours là pour t'écouter et t'aider à tirer un trait sur ces mauvais souvenirs.

Elle garda la pause, ayant réalisé qu'elle faisait son portrait. Elle resta fixé sur l'eau calme devant elle. Il n'y avait personne, pas d'enfant qui courrait ni de promeneurs. Une petite brise passa et caressa ses joues rosés. Elle sourit, appréciant la douceur du moment.

- Je n'ai encore rien trouvé sur mon passé. Je ne sais plus si je veux encore chercher. Il y a si longtemps que je cherche, et je n'ai toujours rien... je ne trouverai peut-être jamais rien.