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 La Marche des Outragés [Melian, Olaf]

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Ruby
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MessageLa Marche des Outragés [Melian, Olaf] EmptyDim 18 Nov 2012 - 19:50

Le jour n'était pas encore levé lorsqu'elle se présenta au lieu de rendez-vous. L'endroit devait avoir été, autrefois, l'emplacement de la Fontaine Cryselle, cet élément d'architecture si étrange duquel de l'eau rosâtre s'écoulait. Aujourd'hui, il n'y avait plus que des herbes hautes et des rochers tranchants, et la surface vertigineuse qui montait à pic de l'île écrasée. Une protubérance se dégageait lentement de la paroi, là où les terras faisaient surgir un avant-poste, une bouture de tourelle quelconque, qui permettrait d'avoir une vue imprenable sur la région dans quelques jours. Mais pour le moment, le monde dormait.

Si l'air était frais et le sol perlé de rosé, la demoiselle ne semblait pas le sentir, et sa tenue-même trahissait la moindre sensibilité à la fraîcheur du ciel : elle était pied et bras nus et portait une robe longue, d'un vert profond. Son sein droit était découvert, et le tissu léger ne tenait que par une manche courte laissant son épaule gauche. Il y avait d'un côté, sous le téton clair, une cicatrice rouge, pulsante, qu'une couture grossière de fil blanc sourdait de souffrance, et de l'autre, un tatouage aux nuances de gris et de noir sur une peau plus pâle que le lait.

Celle que l'on nommait autrefois la Matriarche attendait son escorte. Elle avait besoin, pour aider à rebâtir ce nouveau monde depuis la position la plus humble qui soit, de plantes et de simples divers, et elle ne voulait pas se soustraire à la surveillance de qui que ce soit lors de sa cueillette. Pire encore : elle avait la certitude en son âme que si personne ne venait avec elle, elle provoquerait encore la destruction d'une dynastie de beauté et de gloire. Certains auraient pu penser que, les extérieurs étant maintenant dangereux pour les magiciens, et cette femme n'ayant que pour elle sa magie, elle devenait une proie pour n'importe quelle créature. C'était peut-être vrai, grand bien leur fasse de jacasser, elle le méritait bien.

Elle resta droite dans la nuit agonisante, plus patiente que les pierres, ne brisant son immobilisme qu'une fois, pour sortir de la besace qu'elle avait à la taille un long voile anthracite avec lequel elle se couvrit le visage. La trame retomba sur ses cheveux longs, espoir mort-né qui souligna la longueur d'éternité de sa crinière laiteuse. Elle se figea de nouveau, comme une statue de minceur et de jeunesse dont la fragilité était comme un chant.

Et puis, de loin, elle crut entendre une respiration légère : il n'y eut pas de crissements de bottes sur des pierres ou de brindilles brisées, et Ruby – puisque c'est ainsi qu'elle s'appelait – osa, une fraction de seconde, se fendre de l'ébauche d'un sourire face à la discrétion de l'arrivant qui, elle en était sûre, lui était inconnu.
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MessageLa Marche des Outragés [Melian, Olaf] EmptyMer 21 Nov 2012 - 18:34

C'est devant son gruau qu'Olaf se remémorait les quelques jours qu'il venait de passer dans la "ville" d'Elament. Il se souvenait alors des marchands et des voyageurs qui lui avait parlé des tours magnifiques de la villes, de ses fontaines et de ses jardins fleuris. Des foutus menteurs oui ! Ca et là, il n'y avait que des blocs de pierres en miette, des bâtiments effondrés et brûlés, des mendiants dans les rues... D'ailleurs, en parlant de mendiants, s'il parvenait à retrouver le sale gosse qui avait fait main basse sur sa bourse, il lui couperait sûrement la main, pour rappel.
Il avait bien fait de régler l'aubergiste d'avance après tout : profiter des services d'un si bel établissement tel que le Cochon Perché, voilà qui le remplissait de joie. Entre les poivrots qui partageaient avec lui la salle commune, le sol de celle-ci couvert de tâches provenant d'estomacs divers et la bière au goût salé, il n'y avait que là que les économies du guerrier pouvaient lui permettre de rester une semaine. Peut-être devrait-il repartir chasser pour se nourrir ? La belle affaire. On disait que les bois étaient hantés par de féroces créatures qu'on disaient des démons. Soit, si ces lâches croyaient aux histoires de bonnes femmes... Mais on rapportait que les bêtes qui venaient de l'extérieur de la cité étaient immangeables. Elles rendaient les gens malades, voire les tuaient. En plus, elles avaient mauvais goût. Olaf soupira avant de tenter d'avaler l'épaisse pâte qui semblait vouloir s'extraire de son bol.
La patronne de l'établissement, une femme charmante au mono-sourcil prononcé, s'approcha d'Olaf, lui faisant bientôt ressentir son intense puanteur buccale : "Bah alors, l'est bien matinal eul' gaillard ! Alors, qu'est-ce tu penses d'ma bouffe ?". Quel affront ! Et dire que cette immonde gamelle qu'un chien ne mangerait même pas était faîte par un être humain ? D'un coup, le gibier de la forêt paraissait presque appétissant. L'Elnihïn ne prit même pas la peine de répondre. Cette jacasseuse finirait par comprendre à quel point sa présence était déplaisante dans la pièce. Le soleil peinait à rentrer dans la pièce, à travers le judas resté ouvert de la porte, illuminant de ses rayons matinaux les divers représentants déchus des peuples qui vivaient dans la ville. Un enchevêtrement de toutes sortes de bipèdes, liés entre eux par des fluides corporels divers. Magnifique spectacle de la diversité !
Et pourtant, Olaf avait été marqué par cette énorme variété d'individus qui habitaient la ville. Il y avait d'abord eu ces enfants barbus, au visage d'adultes et très petits ; ils lui arrivaient à peine à la cuisse. Et puis, d'autres petits individus, plus gracieux cette fois aux longues oreilles. Des hommes qui ressemblaient à des chiens, à des chats, des individus étrangement cornus. Cela, Olaf avait encore du mal à l'assimiler. Il avait toujours vécu avec des semblables et des gens qu'il connaissait plus ou moins. Là, parmi tout ce monde, en qui croire, en qui avoir confiance ? Il n'y avait pas de normes et cela le chiffonnait. Qui étaient les guerriers, qui étaient les artistes, qui étaient ceux qui commandaient ? Impossible de le savoir. Le mieux était donc de ne pas parler : on évitait de se tromper
"Et alors ? Z'allez faire quoi eud'la proposition des gardes ?". Les remugles de poissons morts issus de la bouche de la maîtresse de maison sortirent le guerrier de sa réflexion. Ah oui, c'est vrai, la milice. Il se souvenait de l'hématome qu'il avait causé en fracassant une chope sur le gars qui l'avait bousculé. D'ailleurs, ce dernier aussi devait s'en souvenir. Après, des hommes d'armes l'avait prit à part pour l'engager dans quelque chose de glorieux qui s'appelait la "défense et le service d'ordre de la cité d'Elament". Il n'avait pas beaucoup prêté l'oreille à la proposition, en fait.
"Nan, parce que j'veux dire, si on avait un aussi brave gaillard qu'vous pou' défendre la ville, on s'rait ben fier d'l'avoir accueilli dans not' établissement, v'savez ? Pis c't'un travail tranquille et y pay' ben là-bas. Comme ça, pourrez rev'nir dépenser vos sous ici mon chéri." Olaf se rendit compte de l'exceptionnelle qualité de cette femme qui réussissait à ne pas bafouiller avec aussi peu de dents en bouches. Il renonça à avaler une autre cuillère de ce qui lui tenait lieu de repas et jeta son bol à terre, qui se brisa dans un bruit mat, secouant un peu les alcooliques encore endormis. Il se leva et s'épousseta rapidement, faisant tinter la ferraille qu'il portait. Il enjamba un dormeur, donna un coup de pied involontaire dans un autre et sortit, sous les cris de harpies de la douce matrone.

Dehors, l'air était frais. C'en était presque choquant après avoir quitté le petit établissement à l'odeur de pourriture. Olaf s'autorisa à prendre une bouffée d'air avant de s'engager dans la voie pavée qui menait à ce qui semblait être les ruines d'un ancien grand bâtiment. Il marchait d'un bon pas, appréciant l'air frais sur ses pommettes et ses mains. Au moins, il se sentait vivant. Il avait déjà avancée de quelques pas lorsqu'un garde surgit face à lui, sur la route. Il ne semblait pas apprécier la fraîcheur du matin, lui, au vu de ses mains qu'il tripotait et de son teint rougeaud. Olaf s'arrêta, campé sur ses appuis, prêt à dégainer son arme en cas de provocation. Le garde, quant à lui, fut moins vindicatif, bien qu'il restait à bonne distance de l'homme des montagnes. Il appartenait à cette mystérieuse race à longues oreilles, pu remarquer Olaf.
-B-B-Bonjour cher ami, enfin... J-J-J-Je... Vous êtes bien Olaf, n'est-ce pas ? T-Très bien, vous avez réfléchi à n-n-notre pr-proposition ?
L'interpellé ne réagit pas, attendant que le jeune homme d'arme finisse de lui expliquer la situation.
-Ou-oui ? Très bien, c'est... très bien. Et bien, si c'est un oui, et bien, je suis heureux de vous avoir pour compagnon. Enfin, comme collègue. Enfin, vous comprenez ce que je dis ?
- Oui. La réponse était brève et tranchante.
- Très bien ! Alors, euh... Nous aurions besoin de vous pour une escorte. Une importante personne dont nous devons taire le nom pour plus de sécurité. Vous voyez ? Elle, enfin, je veux dire, lui, enfin, cette personne vous attend sur la place de la fontaine Cryselle. Vous savez où c'est, oui ? Vous devrez vous tenir à sa disposition, facile, hein ? Ca ne devrait pas prendre très longtemps. Et euh... après, nous travaillerons officiellement ensemble, hein ? Fabuleux, non ?

Celui-ci aussi était très ennuyant, à rajouter des choses qui ne servaient à rien dans ses paroles. Il sembla hésiter un moment avant de tourner les talons, mais parti très vite dans la direction opposée à l'auberge devant le mutisme d'Olaf. Bon, au moins il aurait quelque chose à faire de sa journée... Il ré-avança vers la ville proprement dite. Ceinte de rempart à moitié écroulés, elle sentait le sang, la poussière et la mort. Comme si une guerre avait récemment eu lieu ici. On lui avait dit que c'était les démons et qu'il avait fallu s'enfuir. Aux yeux du guerrier, ce n'était pas vraiment convainquant comme raison. Il erra quelques minutes dans les ruines, profitant du soleil levant et du spectacle qu'il donnait sur la ville encore endormie. Au loin, il sentit l'odeur du pain chaud. Dommage qu'il n'ait plus d'argent. Tentant de se repérer tant bien que mal dans cette ville encore inconnue, l'Elnihïn finit enfin par arriver sur ce qui avait du être une très belle place... Autrefois. La fontaine était vide et sa pierre craquelée, tandis que la statue équestre qui devait l'orner n'existait plus que par deux pattes de cheval surmontant la colonne à eau. De l'herbe morte survivait ça et là, au milieu de souches pourries qui sentaient le lichen. Quel contraste que cet endroit, un îlot mort de verdure au milieu d'une mer urbaine défunte elle aussi.
Olaf ne repéra pas tout de suite la personne qui se tenait sur la margelle de la fontaine. Ses yeux contrôlaient les voies d'accès à la place. Il y en avait deux. Celle d'où il venait, bien sûr mais aussi une autre, sur sa gauche, d'une ruelle escarpée qui menait vers ce mystérieux et immense bâtiment. On lui avait dit qu'il s'agit d'Unéquole qui attirait autrefois de nombreuses personnes à Elament. Les yeux d'Olaf s'arrêtèrent une demi-seconde pour contempler la majesté du bâtiment avant de suivre du regard les toits, où des assassins auraient pu prendre position. A sa droite, la place était limitée par la muraille, d'où semblait s'extraire une tour. Un prodige de construction incompréhensible du montagnard. Enfin, une fois le tour de contrôle fait, il s'avança vers la personne qui se trouvait sur la place. Droite et rigide, sa blancheur aurait pu faire penser à une statue de marbre, si ce n'était le deux traces de couleurs que cette effigie de chair portait. A gauche, un téton légèrement rosé tranchait avec le vert obscur du vêtement qui ne le couvrait. Une cicatrice apparemment récente semblait briller sur la peau nue. Le guerrier se demandait comment une aiguille avait pu faire une marque si profonde et longue, néanmoins, il ne réfléchit pas longtemps, déjà concentré sur la signification du tatouage grisâtre qui ressortait beaucoup sur cette peau qui semblait aussi blanche que de la craie.
Olaf se demandait quel était le statut de cette femme. En effet, si elle portait des vêtements d'une qualité visiblement supérieure à ceux qu'il avait pu voir porter par les rebuts du Cochon Perché, il se demandait pourquoi elle ne s'habillait pas plus chaudement. Et vu sa maigreur, elle ne devait pas avoir eu beaucoup d'enfants. Pourtant, ses traits témoignaient d'une femme déjà âgée. Peut-être son apparence l'avait-elle rendu stérile. C'était peut-être un bien : l'enfant n'aurait pas pu beaucoup se nourrir de sa mère, après tout...
Après avoir jaugé celle qui se trouvait face à lui il releva les yeux pour les planter dans les siens. Deux joyaux d'un rouge intense, brillant comme le sang fraîchement versé. Il n'y avait nul folie dans ce regard, plutôt une sorte de fureur mesurée, ancienne. Des yeux qui faisaient s'oublier le tissu noir qui retombait de chaque côté du visage laiteux de la femme. Peut-être que s'il avait été un autre homme il aurait pu resté plongé dans ces yeux brûlants, mais son instinct quasi-animal le poussa bientôt à refaire un tour de la place du regard, à la recherche d'hypothétique brigands. Il posa la main sur son arme et s'avança d'un pas. Il se remémorait ce que lui avait dit l'homme d'arme aux longues oreilles. Réflexion hypothétique pour oublier la dérangeante présence féminine qui ne se trouvait qu'à une dizaine de mètres de lui. Après tout, l'homme responsable de cette étrange femme finirait par arriver d'un instant à l'autre...


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Melian
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MessageLa Marche des Outragés [Melian, Olaf] EmptyJeu 29 Nov 2012 - 13:33


La nuit avait été courte pour Melian, par choix et par habitude. Elle avait marché dans les rues dévastées si on pouvait toujours les appeler ainsi, un demi sourire rêveur sur les lèvres, chantonnant on ne savait quelle mélopée qui semblait venir d'un pays nordique lointain. Elle était chantée par les femmes de marins perdus en mer. Elle était chantée par les filles de marins perdus dans la tempête. Elle était chantée par les marins eux même, le cœur lourd, qui fredonnent pour retourner plus vite chez eux, auprès des leurs. C'était une chanson qui parlait du retour chez soit, de sa terre natale. Pour les elfes de son clan, eux qui passaient leur vie en nomade sur leurs bateaux, cette berceuse avait une force toute particulière. Et pour Melian... elle chantait alors qu'enfin, elle était retournée chez elle. Bien sur la cité était en ruine mais qu'importe? Ce qui a été bâtit jadis et fut détruit peut être reconstruit. N'était ce pas la la force d'un foyer?

Étonnamment la nuit était calme, elle avait du mal à croire qu'à peine quelque temps auparavant, des hordes entières de démons occupées la ville. Puis elle posait les yeux sur les décombres et frissonnait légèrement. Était ce la chute de l'île qui avait tout brisé ainsi ou l'occupation? Peut être un peu les deux. On déblaierai encore des cadavres pendant la journée, démons, esclaves, élémentalistes... Et le compte des morts augmenterait encore, toujours... Inlassablement. C'était de cet état de fait qu'il fallait être abattu, pas de la destruction de trois maisons et deux auberges, même si elle comprenait la douleur des certaines personnes pour avoir elle même perdue la maison qui avait abrité les moments de pur bonheur passés avec Ellän. L'elfe haussa les épaules et réajusta la lance qu'elle tenait dans sa main, posée négligemment sur son épaule. Oui, avec le calme ambiant, qui pouvait croire que des démons avaient grouillées par dizaine à cet endroit même... Mais Melian ne s'y laissait pas prendre, on retrouvait encore quelques ennemis enterrés sous des décombres, en vie... Et ceux la, elle avait donné à la milice l'ordre de les exécuter sans pitié. Elament ne pouvait plus prendre de risque, il y avait des vieillards parmi eux, des enfants, il était hors de question que sa faiblesse leur coute la vie. Aussi cherchait elle sans relâche toute trace de vie, aussi bien dans les murs d'Elament qu'en dehors, dans les étendues sauvages. Oh bien sur, c'était tellement plus simple dans la cité, sa magie était encore alors son alliée tandis qu'à l'extérieur... Oh à l'extérieur, il ne fallait même pas y penser. Elle était magicienne, elle ne pouvait plus user du don d'Aqua comme bon lui semblait hors de ces murs. Et cela la peinait... Sa magie faisait partit d'elle et même armée, dénué de cet atout considérable, elle se sentait nue.

Un mouvement dans les décombres, une pierre qui roule et un éclair blanc, la lance qui se dresse dans la direction du bruit... Pour cette fois ci ce n'est rien qu'un rat... Un GROS rat. Melian fronce légèrement les sourcils en le voyant détaler. A cela aussi il allait falloir faire attention. Elament avait toujours été épargné par les maladies, mais avec tout ces cadavres et des rats de cette taille, il ne faudrait pas qu'un fléau plus noire que les démons s’abatte sur eux. Elle leva les yeux sur la lune, elle avait deja dormi quelques heures, à l'aube elle irait retrouver Dame Ruby. Elle sourit. Pauvre femme, elle qui s'était dressée contre tous, pour le bien de la cité, elle qui encore, avait été la seule à agir selon une morale et qui avait libéré Sappho de la torture des Elémentalistes, elle qui avait tenu cette cité à bout de bras alors que rien ne l'y obligeait. Elle n'imaginait pas quel poids devait peser sur ses épaules. Bien sur elle ne doutait pas de sa force, jamais, mais qui peut se targuer de ne jamais trembler sous la pression de ce que l'on croit être ses fautes? Elle glissa sa main contre son ventre, devinant la longue cicatrice sous sa chemise de lin... Le poids de ses fautes.

La nuit se poursuivit ainsi, calmement, entre réflexions et contemplation, sans autre chose qui vaille la peine d'être raconté et lorsque la cité commença à s'éveiller, avant les toutes premières lueurs de l'aube elle s'arrêta quelques instants avec les premiers garde qu'elle croisait. Elle échangea quelques banalités et encouragea comme elle pouvait ses compagnons. Ses longs cheveux oscillant entre le bleu et le vert relevés dans un chignon approximatif, la lance négligemment posée sur son épaule elle riait avec eux, leur souriait et leur instillait confiance en l'avenir. Pour la plupart ils étaient jeunes, trop jeunes. Elle fixa les armes à leur ceintures, les pièces d'armures parfois en mauvais état qui recouvraient certains. En plus de sa lance, Melian elle, portait une longue dague recourbée et une plus petite, plus simple, à son baudrier dans son dos à côté de sa besace et pour toute protection une armure dite, moyenne. De simples pièces de cuir, parfois renforcées. Son bras droit, souvent malheureusement utilisé pour parer était recouvert d'un bras articulé en cuir et son épaule d'une spallière, son poignet gauche protégé par un canon d'avant bras, et ses jambes jusqu'au genoux par des jambières. Enfin, pour toute protection au buste, elle portait par dessus sa chemise de lin un harnais de lanières de cuir plus ou moins usées. Malgré son peu d'équipement, elle était souvent mieux loti que les gardes et la milice. Sur cette réflexion, les premières lueur du jour avaient pointées leur nez, Melian leva la tête, voyant un garde, un "jeune" elfe arriver presque en courant. Elle le salua d'un coup de tête et sourit

"Alors? Est ce qu'il a dit "oui"?"

Il tenta de bégayer quelque chose puis finalement opina du chef. La Teleri le remercia puis salua ses camarades

"Il est temps... On doit déjà m'attendre"

D'un petit bond elle quitta le tas de gravats sur lequel ils s'étaient installés pour converser. Les saluts et les au revoir des gardes étaient si chaleureux qu'elle repartit ragaillardie vers le point de rendez vous, d'un pas vif et rapide. Elle ne voulait pas que Dame Ruby soit incommodée par son attente. Elle accéléra à nouveau le pas, la lance dans sa main pour ne pas entraver ses déplacements puis finit par arriver à la Fontaine Cryselle... Enfin, à l'endroit ou elle pensait que se dressait auparavant la fontaine plutôt. Elle ne s'était pas encore rendue ici depuis la chute de l'île, ses lèvres s'entrouvrirent puis se refermèrent. La Teleri avait toujours aimé profondément ce lieu, son calme et sa paix. A présent elle n'était même plus certaine d'être au bon endroit. Le pas ralenti, elle sortit de l'ombre pour entrer dans l'ancienne place, les yeux levés vers l'île écrasée. Ses doigts réajustèrent nerveusement une sangle de son baudrier puis ses yeux se posèrent enfin sur la pâle silhouette qui l'attendait avec un homme à ces côtés.

Melian ne le connaissait pas elle même, on lui avait dit qu'il venait d'arriver dans la cité, qu'il semblait robuste et était vêtu comme un guerrier. Il ne lui en fallait pas plus, elle avait dépêché les gardes afin de le trouver et lui proposer un poste dans la milice, on avait grand besoin de bras armés dans la cité et ses extérieur et il ne serait pas de trop. Dans l'hypothèse ou celui ci se montrerait fidèle à Elament et protecteur envers cette dernière. Elle le détailla un court instant... Oui, sa description était exact, à n'en pas douter c'était un guerrier. D'un geste ample et plusieurs fois répétés, elle posa la hampe de sa lance sur son épaule, sa main gauche la tenant à son extrémité puis s'approcha à pas lents. Ses yeux, francs et dépourvus de toute animosité se posa sur Ruby puis sur le guerrier...

"Dame Ruby... Messire..."
Elle les salua d'un signe de tête. "Pardonnez mon retard" Elle laissa son regard détailler Ruby, toujours aussi droite... Extrapolation ou non, Melian lui trouva néanmoins un air plus fragile qu'auparavant. Finalement elle sourit à l'homme "Bienvenue parmi nous"
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Ruby
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MessageLa Marche des Outragés [Melian, Olaf] EmptySam 1 Déc 2012 - 16:22

Quand on avait vécu par la glace et la bataille, que l'on avait frôlé la mort de nombreuses fois avant de l'embrasser au détour d'une route, on ne s'inquiétait que peu des dangers qui rôdaient à l'intérieur de l'Ancien Asile. Et, plus encore, lorsqu'on était une Maîtresse des Arcanes de l'Eau. Aussi, lorsqu'un jeune homme chemina non loin d'elle, observant avec circonspection les hauteurs et les recoins, la Dame ne s'en intéressa pas outre mesure : les horreurs de la guerre avaient causé des troubles dans bien des esprits, et une poignée d'âmes errait, perdue, furetant avec les ombres, l'esprit brisé. Peut-être ce jeune homme – que celle que l'on appelait encore parfois la Matriarche n'avait jamais vu auparavant – était ce ceux là.

De loin, elle entendit d'autres bruits de pas, et la silhouette familière de la Teleri fendit l'obscurité comme une flèche, droit vers elle, une lance négligemment jetée sur son épaule. Ruby sourit doucement, alors que revenait dans son esprit des images de bataille, de cours, de discussion, partagée avec la guerrière. Des réminiscences d'une vie de violence. Elle inclina légèrement le visage pour lui rendre son salut.

« Bonjour Mélian » lança-t-elle de cette voix de métal, qui raclait dans sa gorge comme une charnière rouillée. Elle utilisait naturellement les prénoms des gens, bien qu'elle les tutoyait. Puis, posant un regard nouveau sur le jeune homme qui, visiblement, n'était pas là par hasard, relança avec un sourire entendu « Je vois que vous avez pris en main les charges de votre nouvelle fonction. J'espère que ces responsabilités vous rendront heureuses. »

Car elles étaient nombreuses les femmes qui fleurissaient sous le poids des décisions, et Ruby n'était pas de celles-ci.

« Vous êtes donc un nouvel arrivant dans notre région. Il est triste que vous n'en ayez pas vu la beauté avant les batailles. Avant le Jour de la Perte. »

La Dame se permit de le détailler un peu plus : il portait des peaux d'animaux, et elle estima qu'il étoufferait sous ce cuir en été. Il était petit pour un homme, large comme un guerrier, couturé d'une barbe épaisse, épinglé d'yeux gris clairs. Leur profondeur troubla légèrement la Cristalléenne, qui se contenta d'embrasser avec indifférence le reste des attributs de cet homme. Elle releva le visage et pinça les narines, flairant lentement l'air.

Il sentait la sueur et la bière, celles dont on s'imprègne en dormant avec les rebuts de l'humanité. Il y avait aussi la note grave de la graisse, d'un matériel bien entretenu, l'odeur du métal. Et en dessous, comme un soupir, loin sous les effluves de la vie, le bois et la sève. Elle rouvrit les yeux, des étoiles dans le regard.

« Ah. Un Terra. Dommage que votre travail ne nécessite une présence importante à l'extérieur de la ville. Vous auriez pu prêter main forte à la reconstruction. »

Elle inclina ensuite son visage vers lui, afin de lui signifier son respect : s'il avait quitté toute sa vie, son passé, ses connaissances, pour venir dans une cité inconnue, et que malgré l'apparente destruction de celle-ci il était resté, ce "messire" devait être un homme d'exception, et avoir pour sûr de la bonté dans le coeur. Ou une once d'espoir en l'avenir. C'était de ce genre de personne dont elle avait besoin.

Enfin... Dont Tyrol avait besoin.

Son sourire se dissipa instantanément, et elle tourna vers Mélian un visage froid comme le marbre, désolé. Lui signifiant que son retard n'avait pas d'importance, elle la remercia d'avoir accepté d'être son escorte. « Cela » ajouta-t-elle « Cela pardonne tout. »
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MessageLa Marche des Outragés [Melian, Olaf] EmptyVen 7 Déc 2012 - 7:42

Le silence avait commencé à s'installer. Peut-être cette femme n'avait elle rien à dire ? Après tout, lui non plus. Ce n'était pas tant qu'il se sentait mal à l'aise : simplement qu'il ne pensait s'illustrer par une parole particulière. Mais ce n'était pas une mauvaise chose. Au contraire, cela permettait au guerrier de rester alerte. Non pas qu'il ne l'était pas lorsqu'il entamait une conversation. Mais se taire lui avait permis de repérer la discrète entrée du troisième protagoniste. Ses premières sensations furent le crissement d'un pied sur la poussière, suivit de celui caractéristique du métal, qui cliquetait. Ses narines avaient ensuite été envahie d'une odeur inconnue, qu'il aurait pu qualifier "d'acre" si cela signifiait quelque chose pour une odeur. Cette senteur si particulière lui piquait d'alors légèrement le nez, qu'il ne pu s'empêcher, par réflexe sûrement, de retrousser un bref instant. Le temps de s'habituer, sûrement.
Quoi qu'il en soit, il avait eu le temps de se tourner lestement, dans une souplesse que ne laissait présager le gabarit de l'homme. Il avait ainsi pu voir apparaître le fer d'une lance avant de percevoir la personne qui la portait. C'était l'une de ces étranges races à longues oreilles et aux cheveux multicolores. Néanmoins, cette couleur, Olaf n'aurait pu la définir : tantôt était telle bleue comme le ciel, tantôt elle plongeait dans le vert obscur des sombres clairières de mousse. Le guerrier, s'il avait été attiré un bref instant par l'étrangeté de cette chevelure, déplaça bientôt son regard sur l'attirail guerrier que porter le nouveau-venu... La nouvelle venue ? Un simple regard le lui confirma. Néanmoins, plus attiré par les protections en mauvais état que par la personne qui les portait, il ne se rendit pas tout de suite compte. Il détailla ainsi les pièces de métal mal entretenues et le cuir râpé qui recouvraient la jeune femme. Son œil expert glissa bientôt sur la lance effilée que la guerrière tenait négligemment sur l'épaule. Guerrière ? Il semblait bien que c'était le cas en effet...
Voir ainsi une femme en armes fut pour Olaf un choc. Ainsi donc, cette cité était-elle en si mauvais état que les génitrices devaient elles aussi se battre ? Le péril était grand. Mais pour quel ennemi ? Il ne croyait vraisemblablement pas en ces histoires de démons. Les cadavres des rues appartenaient finalement à des peuples que le montagnard n'avait jamais connu. Il se raidit. Oui, elle ne devait sûrement pas savoir s'en servir, de toutes façons. Il prendrait les dispositions qui s'imposaient pour éloigner cette femme du fer qui coupe et blesse. Voyant qu'elle n'était pas agressive, il se relâcha et repris sa position initiale : instinctivement, il s'était placé devant l'autre femme, pour intervenir en cas de comportement suspect.

Autre femme qui appela derechef l'inconnue. Ainsi la femme en armes s'appelait-elle "Mélian". Très bien, il tenterait de s'en souvenir. Il garda les yeux fixés sur cette dénommée Melian, comme s'il tentait de graver son nom sur son visage. Il entendit ensuite un changement de ton dans la voix métallique : il semblait qu'on s'adressait à lui. Il frissonna un bref instant : que cette voix était troublante. Si une épée, en sortant de son fourreau, aurait pu parler, nul doute que c'est de cette voix qu'elle se serait exprimée. Il se tourna donc vers celle qui lui parlait. Celle-ci, cette étrange femme, s'appelait Ruby semble-t-il. Enfin c'était comme ça que l'avait nommé la nouvelle-venue. Mélian. Quel coutume étrange que de se nommer comme une pierre, comme un objet aussi superficiel que pouvait l'être une pierre brillante.
Ce que cette "Ruby" lui dit ne lui paru pas d'un grand intérêt : il s'agissait d'un discours de bonne femme, qui n'avait pas du se sentir à son aise lorsque le silence s'était installé. Certes, peut-être que la cité était belle, autrefois. Aujourd'hui il ne reste cependant d'elle qu'une ruine dont les habitants cherchent à s’accommoder. Quelle tristesse y avait-il là à voir l'action du destin et du temps ? S'il avait appris quelque chose dans ses monts gelés, c'est bien que la guerre - puisqu'il semble que c'était ceci qui avait rendu la cité méconnaissable - était toujours voulue : que cela soit pour une grotte ou passer l'hiver, la domination d'un terrain de chasse ou simplement pour réparer un outrage, le conflit n'existe que parce qu'il est voulu. Bah, il fallait bien que ce soit une femme qui soit là pour le regretter. Quant à dire qu'il était nouveau-venu, là encore il s'agissait d'une évidence qu'il n'était pas utile de mentionner...

Olaf écoutait toujours cette voix qui perçait durement le silence. Il cru un instant que cette "Ruby" était folle. Comment l'avait-elle appelé ? Unterra ? N'était-elle pas au courant de son nom ? Olaf préférait placer cette erreur sur le compte de sa mésinformation plutôt que sa bêtise. Et puis quoi encore ? L'avait-elle pris pour un maçon ou une bête de somme ? On lui avait promis de se battre pour gagner sa croûte. Pas de chercher des cadavres en poussant des pierres. Son visage se durcit : il avait l'impression qu'on s'était joué de lui. Néanmoins, il attendit qu'on lui explique ce qu'il faisait là, avec deux femmes, au milieu d'une place en ruine. Peut-être était-ce un guet-apens pour lui prendre ses possessions ? Il vérifia les accès à la place, fronçant les sourcils, se ravisant bientôt. Si quelque chose devais lui arriver, il parviendrait sûrement à s'en sortir.
Cette conviction établie, il convint de laisser sortir quelques mots de ses dents serrées. De ce qu'on lui dirait ensuite dépendait son départ ou non de la ville.
"Pourquoi m'avoir fait venir ici ?", grogna-t-il.
Peut-être la réponse en vaudrait-elle la peine...
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MessageLa Marche des Outragés [Melian, Olaf] EmptySam 8 Déc 2012 - 15:55

La Teleri laissa ses yeux s'aventurer sur l'une de celle qu'elle tenait en plus haute estime, elle avait tenu la cité à bout de bras, à elle seule et pendant longtemps. Melian savait que si Elament avait survécu, c'était grâce à elle. Cette femme, si droite et si fière, froide comme la glace, à l'apparence de frêle jeune femme... Plus forte qu'aucun homme ne l'avait jamais été en ces lieux. Car d'aussi loin que remonte sa mémoire d'elfe, elle avait toujours vu Elament dirigé par une femme, dans les heures de joies comme de terreurs. Elle lui sourit et inclina légèrement la tête lorsque la Matriarche lui pardonna son retard. Respect, admiration et loyauté, c'était les sentiments que lui inspirait cette femme. L'elfe ne savait pas vraiment pourquoi elle devait l'accompagner et elle s'en moquait éperdument, Ruby avait simplement besoin d'elle, elle avait répondu présente sans la moindre hésitation. L'occasion pour elle de prendre en main les charges de sa nouvelle fonction comme avait dit Ruby, l'occasion de lui prouver qu'elle n'était pas seule et qu'il restait de la force et de la loyauté dans cette cité. Melian débordait d'espoir, elle en avait à revendre et elle comptait bien lui montrer que rien n'était perdue. Ils avaient survécu, Elament survivrait avec eux. Elle avait assez d'espoir pour tous ceux de la cité.

Puis son regard se porta vers sa nouvelle recrue, elle le détailla avec attention pendant que Ruby lui parlait. Ses yeux fouillèrent, sans douceur ni animosité particulière, simplement neutres en quêtes d'information. Ses muscles de détendirent légèrement, elle posa silencieusement l'extrémité inoffensive de sa lance par terre et penchant la tête, elle l'étudiait. Tout en lui transpirait le guerrier, ses postures, son regard, son attitude, jusqu'à sa façon de se vêtir. Bien, après tous des guerriers, il en fallait, même si Melian ne portait pas dans son cœur les personnes se définissant exclusivement comme tel. Bien sûr qu'il fallait des personnes sachant se battre, mais ceux qui ne vivaient que pour cela se montraient par trop souvent dénué d’intérêt envers leur prochain et là ou parfois le calme et la réflexion pouvait dénouer un conflit, ils agissaient brutalement et sans aucun discernement. Ses sourcils se froncèrent légèrement. La milice était certes une force armée, mais une force armée pensante et elle espérait que l'homme devant elle n'était pas simplement un tas de muscles et de métal tranchant. Sans quoi, elle se passerait de ses services. Le danger était plus grand que jamais à l'extérieur de la cité, et foncer inconsidérément au-devant de ce danger pourrait mettre en péril tout Elament. Les défenses de la cité n’étaient plus ce qu'elles étaient. Ses traits s'adoucirent légèrement et elle esquissa un sourire lorsque la Matriarche annonça qu'il était Terra. Sous un mélange de surprise et de contentement, la pointe des oreilles de l'Elfe se redressèrent légèrement. Melian n'avait même pas prêté attention à son don, sans jamais se demander lequel il pouvait posséder. La magie étant inutilisable voir handicapante hors de ces murs, elle n'avait vu en lui qu'un véritable guerrier. En ces temps troublé, quelqu'un usant d'armes était plus utile dans les contrées sauvages qu'un puissant mage, aussi ne s'était-elle pas intéressée à la nature de son élément. Elle l'avait fait discrètement surveillée pendant le court laps de temps qu'elle avait eu, il ne semblait pas avoir usé de son don une seule fois. Elle avait fait mené une petite enquête, rassemblant très peu d'informations mais assez pour connaître son nom. Olaf avait dit l'aubergiste en vérifiant dans son registre. Apparemment l'homme se montrait peu causant et légèrement 'rustre' mais c'était un solide gaillard. La manière dont la milice l'avait remarqué n'était pas des plus conventionnels il fallait bien l’avouer, apparemment au court d’une bagarre de taverne. Par conséquent, Melian voulait voir de quoi il était capable, le pire, comme le meilleur, elle voulait savoir si elle pourrait remettre la sécurité des Elamentiens entre ses mains.

La voix de l'homme la sortit de ses réflexions, elle s'appuya sur sa lance. Sa voix, légère et musicale, très légèrement cassée sur certaines fin de phrase, s'éleva.

Vous êtes ici de mon fait, Olaf Elle esquissa un léger sourire, posant négligemment sa main sur sa hanche puis reprit Je suis à la tête de la Milice, ce sont mes hommes qui vous ont proposé de vous joindre à nous, d'assurer la sécurité de la cité, de ses habitants et plus particulièrement de ses alentours. Voila pourquoi vous êtes ici, nous accompagnons Dame Ruby à l'extérieur de la cité. Elle plissa légèrement les yeux, laissant un vague sourire paraitre sur ses lèvres C'est donc pour vous l'occasion de faire vos preuves. Notre rôle est dangereux, mais gratifiant et même si la cité n'est plus ce qu'elle était, nos soldes sont confortables. Mais j'attends de vous que vous vous battiez pour plus qu'une solde, j'attends de vous que vous combattiez simplement pour ce qui vous semble juste, pour protéger ces gens et construire un environnement plus sûre, pour permettre à Elament de renaitre et de redevenir un asile pour tout ceux qui n'ont rien d'autre

Son sourire habituel flottait sur ses lèvres, c'était un sourire rêveur et mélancolique, seuls les coins de ses lèvres étaient légèrement relevés, c'était surtout ses yeux qui brillaient d'une joie de vivre retrouvée et qu'elle voulait communicative. Regardant son poignet droit, elle resserra une des sangles de cuir de son bras articulé et raffermit sa prise sur la hampe de sa lance. Ses yeux allèrent vers Ruby puis se posèrent encore sur Olaf

Si cela vous convient... Elle replaça sa lance sur son épaule puis sourit à la Matriarche Alors nous vous accompagnons Ruby
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MessageLa Marche des Outragés [Melian, Olaf] EmptyLun 24 Déc 2012 - 14:25

[Voilà mes agneaux ! Désolée pour le retard. Ce message n'avance pas beaucoup d'action mais j'essaye de nous faire bouger un peu ^^]

Entre les deux protagonistes d'un duel de Volonté, l'ancienne matriarche se contenta d'avaler sa salive et vérifier du bout des doigts que sa besace était en place, solidement attachée à sa taille. Elle ne voulait plus avoir à juger les gens, ou leur dire quoi faire : toutes les décisions qu'elle avait prises jusqu'à présent lui semblaient n'avoir su causer que malheur et destruction. Mais dans le nouveau chapitre de sa vie, elle avait décider de prendre la voie de la réparation et du pardon. Elle comprenant aussi que la Chef de la Milice devait assurer sa position et son autorité, bien qu'elle vivait dans un monde où les sexes n'avaient pas toujours d'importance. Ruby avait entendu parler de sociétés où les hommes commandaient et où les femmes étaient reléguées à des tâches inférieures et traitées en esclave, et cela lui semblait bien étrange étant de la race dont elle était issue.

Elle se contenta donc d'éluder le duel et commença à avancer vers l'extérieur de la ville. Le jour se levait à peine, englobant le monde dans une gange grisâtre qui faisait luire le sol de rosée et illustrait les respirations de buée. Sous le ciel frais, la région avait la silhouette d'une amante lacive, presque offerte, et les couleurs dont elle était parée rappelaient à la Dame la vision qu'elle avait lorsqu'elle était transformée en son animal totem. Et ses petits pieds nus laissaient des empreintes à peine visible sur l'herbe.

« Nous devrions nous mettre en route maintenant. Je ne voudrais pas vous faire rester dans la forêt à la nuit tombée. » Leur glissa-t-elle le dos tourné « Non pas que je doute de votre habileté à survive » rajouta-t-elle comme de rien pour le nouveau milicien.

Au loin, dans la forêt, un arbre ou une branche craqua surement sous son poids ou sous le combat d'animaux gigantesques et une volée d'oiseaux s'envola, lançant dans l'air humide des cris d'effroi. Certaines personnes tenaient pour rien les dangers des bois d'Elament, et ceux là étaient généralement des enfants qui avaient grandit dans une forêt ou qui n'avaient connu que la grande ville. Le monde végétal était pour eux lent et innoffensif, et ils se riaient des hésitations qu'avaient les gens d'ici à entrer dans la Forêt Dark. Il n'y avait pas que des prédateurs normaux, ici. Les arbres étaient immenses et dangereux, et on oubliait que le ciel s'y faisait discrêt. Les créatures n'avaient pas peur des hommes, et encore moins des élémentalistes. La magie infusait la terre et avait, au cours des millénaires, nourris la moindre fibre des plantes.

Les ombres elles-mêmes attentaient à votre perte.

La Maîtresse de l'Eau y avait vécu presque une demie année, peu avant la Bataille d'Elament au cours de laquelle Layna Timerta avait perdu la vie, mais à l'époque, c'était la folie qui coulait dans ses veines. Elle avait passé un hiver entier à vivre au gré de ses instincts meurtriers et avait eu l'occasion de voir des choses que son esprit était incapable de rationnaliser. Et qu'elle craignait.

La ville avait néanmoins besoin qu'elle y retournât. Et ses erreurs passées l'engageaient à ne pas y aller seule.

« Je vous remercie d'avoir accepté de m'escorter Mélian. Je sais que vous avez mieux à faire pour la sécurité de la ville. »

Ruby n'en attendit pas plus et continua à avancer. Elle reprit la route que ses pas avaient empruntés pour rejoindre la place de l'ancienne fontaine. De son ancienne chambre somptueuses dans l'École d'Elament, elle avait préféré une tannière froide et sombre, un peu à l'écart du centre de la ville, car son désir d'humilité ne s'accordait pas avec les richesses – certes dépouillées de l'ancienne école – d'une suite dans un bâtiment millénaire. Elle avait un moment hésité à s'installer pour l'Île pour en garder la place et défendre à quiconque de réveiller par accident des sortilèges oubliés, mais la prudence et la peur avaient été trop grands.

Réveillé par son approche, un chat sauvage à deux têtes croisa sa route et disparut derrière des rochers.
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MessageLa Marche des Outragés [Melian, Olaf] EmptyLun 14 Jan 2013 - 15:13

Devant toutes ces informations, ces concepts nouveaux qui défonçaient ses préjugés, Olaf se sentait mal. Il ne regrettait pas d'avoir quitté ses montagnes familières. Non, il se demandait plutôt si son incompréhension du monde serait la même partout. Après tout, c'est pour cela qu'il avait fuit... Fuit ? Non, jamais. Il avait plutôt rejeté cette ambiance lourde d'exclusion, volontaire ou non, qui régnait dans les cavernes de sa tribu. Mais pourquoi ? Pour n'être qu'un vulgaire serviteur de deux femmes ? Après tout, il n'était peut-être bon qu'à ça. Mais il pouvait en être fier. Combien étaient de ceux qui savaient de quel bout tenir une épée ? Peut-être que si les habitants d'Elament avait eu davantage confiance en leur bras plutôt qu'en une prétendue magie qu'ils ne maîtrisaient pas il en aurait été autrement ? Le mépris couvrit de nouveau le doute. Des incapables. Et lui, Olaf, serait là pour leur montrer leurs erreurs.

Ses yeux, qu'il avait malgré lui baissé, firent encore, par réflexe, un tour inutile de la place, avant de se planter sur le dos nacré de la dénommée "Ruby", qui s'éloignait déjà en direction de la forêt. Avec des os si fragiles et aussi peu de chair autour, il était étonnant qu'elle arrive encore à marcher d'une manière aussi rapide et gracieuse ? Quant à la porteuse de lance, Olaf n'en savait que penser. Sa nonchalance quant au port de son arme lui faisait dire qu'elle ne devait sûrement pas savoir s'en servir. Il avait effectivement pu se rendre compte de la prétention des femmes de la ville, de la croyance générale des gens en ce qui n'existait pas. La magie, les démons... Nul doute que leur envahisseur avait du se servir de leurs stupides superstitions pour obtenir l'avantage moral. Mais ce n'était pas à lui de les juger. On ne crache pas sur un employeur, après tout.

Il releva les yeux vers Melian, qui le fixait d'un regard à l'air sévère. Il parvenait, malgré ses préjugés, à voir en elle une personnalité vaillante et dévouée, comme le chien protège son maître. Pour un individu aussi frustre qu'Olaf, cela n'était pas une critique. Plutôt une forme de respect. Non, pas vraiment de respect. Plutôt de... reconnaissance ? Etait-il en train de dire à lui-même que la femme à la chevelure de jade pu être son égale ? Il ne su se donner une réponse. Il l'écouta, plongé dans ses yeux profonds. Ainsi donc, serait-il sous son commandement. On aurait tout vu. Après tout, pourquoi pas. Un garde du corps doit bien parfois se mettre au service d'incapable. Mais... elle, capitaine ? Les coutumes de la cité paraissait toujours plus étranges aux yeux de l'Elnihin. Un sourire, léger, certes, apparu sur le visage de la femme. Ses paroles rebondirent néanmoins sur la carapace de convictions profondes dont Olaf s'entourait.

"On m'a engagé pour défendre cette cité contre ceux qui voudraient vous envahir de nouveau. Qu'ils soient de prétendus démons ou de simples brigands. Ne comptez pas sur moi pour devenir charpentier ou maçon. Je ferai ce qui sera nécessaire jusqu'à ma mort où que vous n'ayez plus besoin de mes services".

Devant la mine dubitative de son interlocutrice, il ne pu s'empêcher d'ajouter :

"Nous partons donc en forêt. Disposez vous au moins d'une carte ? Connaissez vous les créatures qui pourraient s'attaquer à un groupe tel que le nôtre ? Savez-vous si des bandits errent dans cette forêt ? Connaissez-vous les herbes, les racines et les mousses que nous devons éviter de manger ?" Il marqua un temps d'arrêt, avant de reprendre, jetant un regard à la volée : "Supporteriez vous de rester éveillée trois heures seules, dans la nuit, sans la chaleur d'un feu de camp, à manger des rats crus, car allumer un feu attire les prédateurs ?"

Sa voix n'était, pour lui, pas celle du reproche, mais celle du professionnel, qui estime un travail, la préparation de celui-ci et les clients avant de se décider à l'accepter. Ces deux femmes, de noble apparence, n'avait vraisemblablement jamais eu à subir les rigueurs du froid, quand le vent chargé de neige passe outre les protections de fourrure. Vrai également qu'elle n'avait jamais du ressentir la peur de s'endormir durant son tour et ainsi condamner son groupe, ses compagnons à une mort silencieuse.

Sans leur laisser le temps de répondre, il s'avança à grandes enjambées jusqu'à la lisière de la forêt, s'enfonçant dans la végétation luxuriante à grand bruit, faisant fuir de petits animaux et des insectes à son approche. Il disparu quelques minutes. Il cherchait quelque chose. Il s'enfonça encore un peu plus, tout en gardant une vision sur son point de départ : il était dangereux de se perdre en forêt. Après quelques minutes de recherche, il ressortit, tenant à la main deux longs bâtons, presque droits, quoiqu'un peu tordus. Il s'avança face à Melian, la jaugea encore une fois avant de lui lancer l'une de ses armes improvisées.

"Avant de partir, j'aimerais néanmoins connaître l'habileté de ceux qui m'accompagne. Trois touches".

Il se mit en position de garde, bâton tendu afin de juger au mieux de la portée de son "arme" et d'anticiper les mouvements de la guerrière. Au moins, là, il se sentait dans son élément.

[Voilà, voilà. Une attente un peu longue pour un paragraphe dont je ne suis pas des plus satisfait. Enfin, à vous, maintenant Very Happy !]
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MessageLa Marche des Outragés [Melian, Olaf] EmptyMar 22 Jan 2013 - 20:22

La Teleri regardait la Matriarche s'éloigner vers la forêt puis reporta son regard vers Olaf, les traits légèrement tirés. Oui elle était loyale et dévouée à cette femme, elle l'aimait d'une tendresse et d'une admiration sincère et jamais elle ne l'aurait laissé partir seule la bas. Si il lui arrivait quoi que ce soit, Melian s'en voudrait toute sa longue existence... Elle chassa cette idée d'un coup de tête et emboita le pas à la Dame. Un instant ses pensées s'éloignèrent vers Vell... qui devait sans doute être en train de patrouiller quelque part. Elle ferma un instant les yeux et souhaita de toutes ses forces qu'ils ne le croisent pas... Si il y avait combat entre élémentalistes et démons et que Vell était dans le lot, Melian ne saurait quoi faire... Et cela... Cela avait cruellement le gout de la trahison dans sa bouche.

Marchant paisiblement derrière la Matriarche, la lance toujours posée négligemment sur son épaule elle gloussa légèrement alors que la question du guerrier s'éleva dans les airs. Puis son rire, léger et dénué de toute moquerie retentit. Elle regarda Olaf, amusée et curieuse alors qu'il s'enfonçait dans la végétation sans lui laisser le temps de répondre. Prudente, elle tendit l'oreille, fixant l'endroit ou il avait disparut, même si elle ne s’inquiétait pas réellement pour lui. Il avait tout du guerrier et il ne faisait nul doute qu'il savait se défendre. Ils étaient trop proches de la cité pour craindre quoi que ce soit de la part des démons en théorie mais l'histoire avait démontré qu'ils pouvaient parfois se montrer... surprenants... Son amusement laissa la place à une légère impatience au bout de quelques instants. Il trainait... Et on avait pas le temps de trainer justement. Il doutait d'elle, cela elle pouvait le comprendre, mais il n'était encore qu'un étranger ici et il lui faudrait apprendre que la moindre minute, la moindre opportunité laissée à l'ennemi pouvait être mortelle ici... Ici l'ennemi était toujours mortelle. Il ne s'agissait pas de quelques brigands qui en avaient après votre besace non, ici... L'ennemi était une horde de démons, violents gratuitement, sanguinaires, totalement dépourvus de compassion pour la plupart. Ici l'ennemi ne venait jamais piller non... Il venait détruire, mutiler, torturer et saccager. Alors la moindre minute passée hors de la cité devait être usée à bon escient.

Lorsqu'il revint, c'était avec deux armes improvisés... Elle haussa un sourcil et saisit l'arme au vol d'un geste précis et rapide quand il lui lança. Elle planta sa lance, son arme de prédilection, dans le sol meuble un peu plus loin et joua un instant avec le bâton, jaugeant de l'équilibre de ce dernier, de sa portée. Elle esquissa un sourire amusé. L'équilibre était bien sur différent de celui de sa lance mais la portée était la même et la façon de le manier y ressemblait. Elle se souvint pendant un court instant des passes qu'ils échangeaient régulièrement avec Vell puis se plaça avec grâce en face de lui, de trois quart.

"Je vis ici depuis plus de 200 années et même si la forêt a changé ces derniers temps, je pense avoir au moins autant d'expériences que vous mon jeune ami" Un léger sourire sarcastique étira ses lèvres "Nous ne devrions pas rester assez longtemps dans la forêt pour avoir à organiser des tours de gardes mais ne vous en faites pas, j'ai deja passé des nuits entières à veiller, scrutant et guettant l'obscurité avec assiduité... Et concernant les bandits, il n'y en a pas... il n'y a que des démons et des bêtes féroces. Ce qui je vous l'accorde, n'est guère mieux"

Vraiment, Olaf ne savait pas par quoi cette cité était passée, sans quoi il n'aurait pas posé ce genre de question. Comme tant d'autre en Elament, elle avait connu la mort et la désolation, elle avait arpenté des champs de boue pour retrouver les corps de ses camarades, elle avait veillé de longues nuits sur des camps de fortunes dans la crainte d'une attaque surprise et impitoyable... Elle avait travaillé encore et encore, jusqu'à en faire éclater les ampoules sur ses mains pour devenir aussi forte que possible, elle avait entrainé son don jusqu'à l'épuisement pour pouvoir les protéger tous. Elle ne savait que trop bien la terreur qui s'empare de vous alors que l'obscurité totale vous entoure et que la vie de vos compagnons est entre vos mains, oh oui elle savait ce que cela faisait de devoir se nourrir de bien peu car allumer un feu entrainerait la ruine de tous... Elle connaissait tout cela.

Aussi décida t-elle de lui donner ce qu'il voulait... Trois touches, très bien. Elle le jaugea un court instant, se souvenant de la rapidité avec laquelle il s'était déplacé lorsqu'elle était apparut sur la place... Il ne fallait pas qu'elle le sous estime, il était fort à n'en pas douter mais malgré ce que sa carrure laissait présager, il n'était donc ni pataud, ni lent.

Se plaçant dans un posture d'attaque, elle inclina légèrement la tête... Elle avait pour elle la vivacité et l'équilibre presque parfait conférées par sa race. D'un petit saut gracieux, elle bondit vers lui, attaquant son flanc droit, lançant son bâton vers lui. Utilisant son élan à bon escient, deja prête à esquiver, elle pivota élégamment pour ne pas lui dévoiler ses flancs ou son dos et atterrit avec douceur en posture de défense, prête à parer...



[Voila voila... Je n'ai pas précisé si je te touchais ou non... Autorisation de jouer un peu mon personnage pour les échanges suivant si tu le souhaite mais merci de rester cohérent avec mon personnage et de prendre en compte son expérience, son grade etc etc. Désolée Ruby, ce post est pauvre en contenu pour toi... Mille pardons]
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