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 Aux Ruines de nos Souvenirs [Libre]

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Svada Nir
Svada Nir
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Race : Hybride Araignée (Veuve Noire)
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MessageAux Ruines de nos Souvenirs [Libre] EmptyLun 26 Nov 2012 - 21:55

Thème Musical : Atonement ~ Journey OST

Elle errait depuis... impossible à dire.

Sans son pouvoir, elle était infirme, puisqu'aveugle. L'hybride d'araignée venait des Falaises, là où elle avait fait le guet en attendant le retour des élémentalistes partis sauver Elament. Mais il s'était passé quelque chose. Un grondement avait secoué la terre toute entière, une onde de choc avait soulevé son coeur. Et, alors que Svada usait normalement de son pouvoir sur la Terre pour connaitre son environnement, passant outre ses yeux sans vie, grands globes noirs morts... Et voilà que soudainement, le monde redevenait étranger, sombre et sans repère. Elle ne pouvait plus se baser que sur ses sens d'araignées, ses vibrisses aux pattes, son instinct de survie. Et c'était armée de ceux-ci qu'elle avait traversé la forêt Darke, la Plaine au Cairn, pour enfin se retrouver devant la Cité. Comment avait-elle pu se repérer dans le noir ? Tout au plus, avait-elle suivi un pressentiment, des souvenirs anciens, car elle connaissait bien cette terre pour l'avoir arpentée maintes fois. Mais, pour arriver jusqu'ici à tâtons, avec ses mains, ses huit pattes et un bâton, il lui avait fallu presque six jours. On était au sixième matin après le Cataclysme, il était près de midi.

Six jours, six nuits, dans le noir complet, sans savoir où on va, au milieu des créatures hantant les bois. En ne mangeant presque rien, en buvant bien peu. Si elle avait survécu, c'était uniquement par son côté hybride. Une araignée pouvait repérer ses proies à leurs mouvements, à l'odeur un peu, aux sons parfois. Sans ses réflexes et ses goûts culinaires - la viande crue, son met préféré -, elle serait morte au bout de trois jours. Ceci dit, elle ressemblait assez un mort vivant : déjà plutôt mince avec des os pointus, ces derniers ressortaient de façon inquiétante aux coudes et aux épaules. Son visage était creusé, comme si un simple film pâle reposait sur une ossature fine. La chemise qui couvrait son buste humain était déchirée par endroit, sans qu'elle puisse dire où. Elle agrippait son bâton en bois de ses mains, faisant ressortir les phalanges, pour s'aider dans sa marche. Ses quatre paires de pattes arachnéennes qui soutenaient son abdomen d'araignée - large et noir -, d'habitude si vives et puissantes, étaient abîmées, tordues, traînant par terre pour certaines. Son abdomen, un exosquelette d'insecte assez léger, lui semblait pourtant bien trop lourd. À la limite de l'inconscience, elle laissait ses deux mandibules buccales, d'habitude logées dans ses joues, à l'extérieur, lui donnant un aspect effrayant.

Ce fut donc dans cet état qu'elle se retrouva devant la Cité, sans rien savoir. Elle pouvait entendre le fourmillement d'une ville, la magie qui s'en dégageait, l'odeur des plats cuisinés... La voix enrouée, n'ayant pas prononcé de mot pendant tout ce temps, elle ne savait, ne pouvait rien dire. Elle avait peur. Et elle était rassurée. Svada avait toujours été une survivante, et retrouver sa maison, même si elle ne savait pas si les démons étaient encore là ou pas, était un réconfort. Elle pensait être devant des portes immenses, celles qu'elle avait franchies il y a de cela des années... Mais lorsqu'elle tendit la main devant elle, elle ne rencontra que du vide. En s'avançant un peu plus, elle se retrouva sur un chemin pavé, comme dans la Cité, mais jonché de pierres qui la gênaient et la blessaient. L'incompréhension la submergea. Où était son chez elle ? Pourquoi des ruines ? D'où venaient les bruits de la ville ? Elle continuer de marcher, s'écorchant les pattes, détectant les gros rochers avec son bâton. Sans comprendre.

À bout de force, éberluée, elle finit par s'arrêter au milieu d'un champ de pierre. Elle se trouvait en fait au niveau de l'ancien mur qui protégeait la Cité auparavant. Non loin d'elle, on montait des habitations sommaires, on servait à manger dans de grandes marmites, et des enfants jouaient dans les décombres. Svada entendait tout cela, mais ne comprenait pas. Les questions se bousculaient dans sa tête : où était la Cité ? les murs ? les rues ? les habitants ? Rien de sensé ne lui venait à l'esprit. Mais encore des questions.


" Je suis ... rentrée ? "

Sa voix lui parut bizarre, étrangère. Rauque aussi. Elle posa une main tremblante sur sa gorge éraillée. Ses pattes, sans plus d'énergie, la lâchèrent et elle se laissa choir, son abdomen d'insecte sur le sol, le dos voûté. Épuisée, ses cheveux noirs, fins et tombant sur ses épaules, lui couvraient presque tout le front. Elle ressemblait plus à un démon qu'à quelqu'un de gentil. Mais rien ne lui importait. Svada avait rentré ses mandibules pour parler, et ses grands yeux noirs fixaient le vide devant elle. Sans le voir. Son bâton tomba à côté d'elle, résonnant dans les ruines, inaudible dans le chahut des constructions.

" Où suis-je ?! Quelqu'un... "

Quelqu'un l'avait-il vu ? Des bruits de pas venaient vers elle. Envahie par une peur ancestrale, et toujours déboussolée, elle ne se rendit pas compte que la magie était utilisable dans la Cité. Elle avait peur. L'hybride leva ses bras devant elle, comme pour se protéger... Mais vu leur maigreur et leurs tremblements, c'était assez pathétique. Même si elle l'ignorait, elle était chez elle, alors, arrête de trembler petite araignée.
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MessageAux Ruines de nos Souvenirs [Libre] EmptyLun 10 Déc 2012 - 22:58

    Tout avait changé. Plus rien n'était pareil... Mais n'était-ce pas inéluctable? Le changement, l'évolution. La sylphe elle-même n'était plus la même, même si le temps n'avait pas d'emprise sur les traits fins de son visage. Toutefois, cela était compréhensible quand on connaissait les évènements qui l'avaient frappé, et puis, maintenant, elle avait décidé de prendre un nouveau tournant dans son existence. Il était ironique de savoir qu'elle avait choisi de revenir au point de départ pour tout recommencer. C'était pour cette raison qu'elle était revenue à Elament. Cependant, Lya ne reconnaissait plus rien. Ce qui faisait la gloire de cette école avait disparu, ce qui avait fait sa richesse lui avait été volée. Tout n'était plus que ruine et désolation. Pourtant, nombreux étaient ceux qui croyaient que cette cité pouvait se relever, que l'on pouvait tout reprendre et reconstruire. La nymphe s'était demandée un instant si cela était possible... puis elle sentit en elle un vent d'optimisme qui lui laissait croire que l'espoir n'était pas éteint, alors, elle aussi apportait sa pierre à l'édifice.

    Cela devait faire plusieurs semaine que la jeune femme était ici. Bien rapidement, elle avait proposé ses services à la cité, notamment dans le domaine de l'éducation. Elle avait toujours aimé apprendre mais aussi partager ce qu'elle avait eu la chance de découvrir. Elle pensait - bien que cela fut sans prétention - qu'elle pourrait peut-être ranimer le courage et la confiance de certains en leur apprenant à maîtriser leur aptitude. Parce que du courage, c'était ce dont ils avaient tous besoin.

    La journée qui se dessinait cette fois-là annonçait une monotonie rassurante, de celle du quotidien où tout devrait se dérouler normalement, sans surprise. Pourtant, cela ne fut pas le cas. Allez savoir ce qui guida alors les pas de la jeune femme, mais une vague de nostalgie la conduisit à revenir près des anciennes portes de l'école. Elle se souvenait de leurs grandeurs et leur majesté. Elle se rappelait l'émotion et la fascination qui furent les siennes quand elle apposa ses mains sur le sigle de l'air et que la ville s'ouvrit devant elle. C'était un beau souvenir, un souvenir émouvant même. Mais c'était il y avait plusieurs années, avant que la guerre n'éclata avec les démons. Une autre ère. Perdue. Oubliée. Mais tout le monde espérait pouvoir revenir à ce temps d'insouciance. Quelque part, Lya déplorait cette situation car les nouveaux élémentalistes en détresse ne connaîtraient pas cette magie, le rêve que ce souvenir incarnait encore dans le cœur de la sylphe. Pathétique nostalgie.... aujourd'hui tu ne gagnes à conquérir qu'une âme ébranlée.

    Déambulant alors sur les chemins, sa démarche était légère mais elle fut interrompue par une vision. Il s'agissait d'une pauvre femme, semi-araignée, rachitique et visiblement perdue. Sans réfléchir, Lya hâta son pas pour aller secourir la créature mal nourrie et tenta de l'aider à se redresser un peu.

    " Mademoiselle! Tenez bon. Vous êtes devant les portes de la cité. Souhaitez-vous un peu d'eau? "

    La nymphe n'effectuait pas sa balade les mains vides, mais accompagnée d'une sacoche contenant une gourde d'eau, quelques biscuits un peu rassis, ainsi que du papier et un crayon. Immédiatement, elle sortit alors son eau, et la présenta à la femme araignée. Pour cela, elle se saisit de l'une de ses mains maigres, posant cette dernière sur l'objet pour qu'elle se rende bien compte de ce qu'elle lui proposait. Après tout, elle devait être désorientée. Pourquoi cette impression? Il suffisait de la regarder... et un sentiment de pitié anima la sylphe. Quel pénible chemin avait dû être le sien pour arriver dans cet état.
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Svada Nir
Svada Nir
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MessageAux Ruines de nos Souvenirs [Libre] EmptyJeu 13 Déc 2012 - 20:30

Une voix, des mains qui s'agitent sur elle... L'araignée panique un peu, mais n'a pas la force de dégager la personne qui lui prend les bras. Pourtant, il semblerait que ce ne soit pas une ennemie. Sa voix, douce et rassurante, était amicale, ses paroles, une aide. De l'eau. Svada ne buvait presque pas habituellement. Elle récupérait l'eau nécessaire à sa survie sur ses proies. À vrai dire, elle n'aimait pas l'eau, même si elle avait dû la côtoyer de près en tant que Passeuse il y a peu. Mais là... elle était déshydratée, anémique, affamée. Lorsqu'elle sentit la gourde dans sa main frêle, elle l'approcha de ses lèvres et but à s'en faire exploser la panse. Cul-sec. Sa gorge était un désert brûlant. D'un côté, son côté araignée l'avait aidé à survivre, de l'autre, il avait accéléré son dépérissement. En effet, un insecte, aussi résistant soit-elle, ne survivait pas plus de sept jours presque sans nourriture, surtout avec sa taille. Elle n'était pas faite pour jeûner des lunes entières, c'était certain.

Elle laissa tomber son bras et la gourde vide, épuisée. Qu'avait dit la jeune femme ? Qu'elle était... devant les Portes de la Cité... ? Non, c'était impossible. On se jouait d'elle. Svada avait franchi ces portes des centaines de fois, car elle appartenait à la Garde d'Elament autrefois. Elle aussi, avait effleuré le symbole il y a de cela des années. Il s'agissait de portes imposantes, intimidantes même. Les murailles étaient épaisses, solides, infranchissables. Même les démons n'avaient pu passer sans ruser par des tunnels ! À l'époque, elle voyait encore. Dans sa tête, les images de la Belle Cité défilaient. Lumineuse, éblouissante... Bien sûr, elle avait son lot de défauts, ses malfrats, ses rixes de soûlards, ses déboires politiques, ses morts. Mais... c'était une terre d'accueil pour tout ceux qui avaient un Don, avec une histoire tragique ou non, avec ou sans famille, les bons vivants comme les grognons. Et cette Porte de la Cité les rassemblaient tous. Alors comment pouvait-elle devant sans la toucher, au milieu de débris ? On se moquait d'elle, de l'araignée aveugle...


" Non... "

Tout était faux, elle devait rêver.

" Ce ne sont pas les... pas les Portes... " Sa voix était un peu effritée, comme une machine rouillée qui a du mal à repartir. " ... C'est impossible... Qui êtes-vous ? Où suis-je ? Ce n'est pas la Cité... "

Elle fixait l'horizon, comme une aveugle. Déboussolée, elle restait stoïque, paralysée par ce qu'elle ne voulait pas savoir. Ce qu'elle ne voulait pas voir. Peut-être valait-il mieux être aveugle que voir les dégâts... Non, mais non, il n'y avait aucun dégât, la Cité devait être toujours debout et on lui faisait une mauvaise blague, une farce de mauvais goût. Svada protégeait son nid depuis plus de dix ans, il ne pouvait tomber. Elle cria alors :

" La Cité ne peut pas être tombée ! "

Comme si elle savait. Le bruit sourd qu'elle avait entendu, la déflagration, les ondes de magies... Qu'avaient-ils fait ? Non non et non, c'était impossible à croire. Elle ne croyait que ce qu'elle voyait avant, et elle ne voyait plus, ne croyait plus. Ne plus croire... Si elle avait pu pleurer, sans doute serait-elle en larme. Cependant, elle en était incapable, jamais la moindre larme n'avait coulé sur ses joues pâles. Quel était ce monde qui vous amenait au bout de vos limites... jusqu'au désespoir ? La Cité, c'était le seul endroit où elle voulait vivre. Qu'elle voulait protéger. Alors pourquoi lui disait-on que ses Portes n'étaient plus que ruines fumantes ? Svada ne pouvait croire cela. Personne ne lui ferait croire cela.

" Impossible... Que s'est-il passé ?! "

Car elle avait tout manqué, elle ne savait rien. En théorie, les démons devaient tous mourir et les élémentalistes devaient rentrer à Elament en vainqueurs. Mais où était la Victoire ? Les démons étaient vivants ou morts ? Pourquoi la magie ne lui obéissait plus ? Quel était ce monde perfide... ?
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MessageAux Ruines de nos Souvenirs [Libre] EmptyDim 23 Déc 2012 - 11:56

Après une très longue marche, Isisnir finit enfin à arriver aux portes de la cité... Du moins ce qu'il en restait... Pendant son périple, on lui avait parlé d'une cité immense avec de grandes portes magiques, un marché, une école, une grande bibliothèque... Mais ce qu'elle vit n'était pas ce qu'elle savait : tout n'était que ruines et tristesse.

Elle s'avança en faisant attention à ne pas blesser ses pieds nus. Des survivants commençaient à reconstruire, d'autres déblayaient les décombres. Isisnir ressentit la tristesse et la désolation de ces personnes.

Elle était un peu perdu, elle ne savait pas si elle était bien à l'endroit qu'elle cherchait. Elle tournait la tête de gauche à droite et inversement, regardant les ruines, certaines parties avaient l'air de rester encore debout.


*Que s'est-il passé ?* se demandait-elle.

Pas très loin d'elle, deux personnes, l'une aidant l'autre qui avait l'air dépité. Elle s'approcha un peu, et entendit de l'une d'elle qu'elles étaient devant les portes de la cité.


- "Tu entends ça Sekalia? C'est la cité. On a réussi à y arriver... Mais que s'est-il passé?" murmurait-elle.

- "Demande leur." Entendit-elle.

- "Oui"

Elle s'approcha des deux personnes.

- "Excusez moi? Est-ce bien la cité d'Elament? Que s'est-il passé? Je suis un peu perdu." Disait-elle d'une voix timide.
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