Nom : Lys-Doré
Prénom : Sumak
Age réel: 36 ans
Age d’apparence: 24 ans
Race : Halfling
Rang / Rôle : Novice
Elément Contrôlé : Terre. Elément peu présent sur le forum, également mon élément favori.
Histoire :
Sumak étant une Halfling, elle est née au sein d’une tribu nomade. Jamais elle n’avait connu de personnes autres que celles en constant déplacement à ses côtés. Tous ne voyageaient qu’avec le strict minimum. Chacun aidait comme il pouvait. Y comprit les jeunes enfants, dès qu’ils savaient marcher. Sumak, qui avait une carrure frêle devait porter les plantes. Aussi bien celles qui finissaient dans les assiettes en guise d’accompagnement, que celles qui servaient à guérir. Le temps passait, leur caravane traversait forêts, monts enneigés, déserts, et plaines en tout genre. Rares étaient les personnes tentant d’attaquer cette tribu, car le doyen, Golam Main-brûlée, avait, d’après les rumeurs, la capacité de manier le feu. Les Halflings attisaient volontairement ces dires, pour avoir le moins de problèmes possible. Ceci dit, personne ne l'avait jamais vu faire usage de ce don.
Durant son continuel voyage, la jeune Lys-Doré apprit ce que chaque femme se devait de savoir selon leurs coutumes. Herborisme, couture, calligraphie du langage commun et l’art du dessin sur n’importe quel support, y comprit sur les corps. Mais elle changea de vocation durant sa vingtième année.
Un jour on ne peut plus banal semblait-il, la caravane fut attaquée par quelques imprudents. Les halflings mâles se défendirent comme ils purent, mais tous furent rapidement hors combat. La plupart étaient morts, et les autres suffisamment blessés pour ne plus réussir à tenir debout. Les femmes de la tribu tentèrent de fuir, mais elles furent encerclées. A ce moment, le doyen de la caravane prouva les rumeurs circulant à son sujet. Il frappa deux silex et en fit jaillir non pas une étincelle, mais un mur de flamme protégeant les blessés et les femmes. Les bandits commençaient à s’inquiéter. Tous reculèrent. Sauf un. Celui-ci se jeta au travers des flammes. Ne portant qu’un pantalon de cuir en plus de son arme, il ne subit aucune brûlure grave. Alors qu’il allait tuer d’un coup de taille Fijit, la mère de Sumak, cette dernière poussa un cri et une liane sortie du sol pour attraper le bras de l’homme. Une seconde liane sortie du sol et étrangla le téméraire. Tout le monde était sous le choc. A tel point que le doyen en oublia son mur de feu qui se dissipa. Bandits et halflings purent voir un homme à la peau basanée par le soleil en train de pâlir, puis devenir légèrement violacé au visage. Lorsqu’il rendit son dernier souffle, tout le monde regardait l’auteur du meurtre. Puis les arpenteurs de grands chemins laissèrent tomber leurs armes à terre avant de fuir en appelant une personne susceptible de les aider, mais en vain.
Après cet évènement, les survivants se soignèrent, et chaque homme reçut un tatouage qui, pour eux avait un symbole. Plusieurs clans halflings avaient ses coutumes. A certains gestes correspondaient certains signes. Chacun ayant reçut sa marque, tous se tournèrent vers la jeune femme qui avait inconsciemment tué une personne mais sauvé de nombreuses autres. Tous estimèrent qu’elle aussi méritait sa marque. La journée se termina pour elle, avec une marque indélébile au niveau de l’œil.
Alors qu’elle s’était éloignée pour se reposer contre un arbre, le doyen vint la voir.
-Il est tant que je partage un peu mes secrets. Je ne suis pas revenu de cette cité pour rien finalement.
-De quoi voulez-vous parler? Je ne sais pas ce qui s’est passé…
-Je ne suis pas le seul à avoir une certaine maîtrise d’un élément. Quand j’ai réalisé que je pouvais commander au feu, j’ai commencé à m’exercer. Puis ma route a rencontré celle d’un autre élémentaliste. Il m’a conduit à une cité où d’autres personnes étaient comme moi. Mais certains maitrisaient l’eau, d’autre la terre et d’autres encore l’air. Il semblerait que tu ais une affinité avec la terre. A mon tour je devrais montrer ce chemin. Désires-tu apprendre à manier ce don ?
-J’ai besoin d’y réfléchir… Je viendrai vous en parler dès que je saurai..
A ses mots le doyen lui souhaita une bonne réflexion, se leva et retourna au camp, la laissant seule. Elle savait ce qui allait se passer par la suite. Dès que sa tribu rencontrerai le chemin d’une autre, elles ne feront qu’une. Ensuite elle se devra de reprendre sa vie lassante. Elle voulait changer de vie. Vivre autrement. Que l’inattendu soit son quotidien. Elle s’endormit cette pensée en tête.
Le matin suivant, lorsqu’elle s’éveilla, le soleil était déjà haut. Elle se releva, se sentant tirée vers l’arrière. Sumak sentit des liens céder lorsqu’elle se releva. Elle regarda ce que c’était, et elle vit que durant son sommeil, des petites racines l’avaient liée à l’arbre contre lequel elle s’était adossée la veille.
-Rien ne sera jamais plus pareil… Mieux vaut que je parte...
Sumak retourna dans le camp qui avait été établit. Elle prit un sac et mit quelques vivres dedans. Elle attendit de voir le doyen, et lui indiqua sa réponse. Il était étonné qu’elle ait fait son choix aussi vite. Mais il était content qu’elle ne néglige pas son don. Le temps de préparer, de faire les adieux, et ils partirent le soir même, dans la direction opposée qu’ils avaient prit avec leur tribu.
Le voyage dura plusieurs années. Elle n’aurait put être précise à ce sujet, elle savait juste que le temps passait, et qu’elle se rapprochait de cette cité. Durant ce trajet, l’ancien qui l’accompagnait ne put lui apprendre grand-chose. Juste à ressentir le pouvoir dont elle disposait. Tandis que lui tentait de ne pas perdre la main, elle tentait justement de prendre le coup de main, de mieux comprendre son pouvoir et tenter de mieux le maitriser. A chaque halte, elle montrait sa volonté de progresser. Les efforts n’étaient pas vains. Les progrès étaient lents, mais elle savait qu’elle devait passer par la sueur d’un travail acharné et que cela finirait par payer. Ils continuaient inlassablement leur route.
Cependant, elle finit son voyage seule. Le doyen, devenu une sorte de mentor et un ami poussa son dernier soupir sous un chêne imposant où ils s’étaient arrêtés le temps qu'une pluie cesse. C’est le cœur lourd et larmoyant qu’elle reprit sa route. Ce n’est qu’après un an de marche avec la solitude pour seule compagne, qu’elle finit par arriver aux alentours de l’endroit décrit par son feu mentor. Elle était dans une vaste plaine. Il ne lui restait qu'une forêt à traverser et elle arriverait à bon port.
Caractère : Depuis l’incident révélant son pouvoir, Sumak sourit rarement, tente de dissimuler ses émotions pour sembler plus forte moralement. Elle n’est pas pour autant un bloc de glace. Elle semble juste moins émotive. C'est-à-dire que lorsqu’elle rit quelques instants cela équivaudrait à un fou rire. De plus, à force de travailler son élément, elle s’en est imprégné. Sumak a la tête sur les épaules, et il est difficile de la déranger. Lorsque cela arrive, il faut s’attendre au meilleur comme au pire, selon la situation.
Elle apprécie la solitude, en particulier lorsqu’elle est adossée à un arbre. Ceci dit, si une personne vient la voir elle ne l’enverra pas voir ailleurs, car elle tente d’être comme feu son ami lui avait conseillé. A savoir solide et inébranlable, mais aussi douce et agréable.
Physique : Pour une halfling, elle est grande. Elle mesure un mètre, ni plus ni moins. Sa peau est pâle pour un membre de ce peuple, mais c’est du au fait qu’elle ne s’expose que peu au soleil, préférant le calme nocturne. Ses cheveux naturellement blonds approchant la couleur platine et tombant jusqu’au milieu du dos ont perdus de leur éclat à cause de la négligence de Sumak durant son voyage. Ils sont emmêlés et salis par ses conditions de vie. Sauf deux nattes dont elle prend grand soin, et qui pendent devant son oreille droite. Ses yeux semblent ternes et ont une couleur située entre le vert et le jaune. Bien que son corps soit fin, il montre une certaine musculature, qu'elle a acquit en travaillant sa maitrise mais aussi avec divers entrainements physiques.
Lorsqu’elle arrive à la cité d’Elament, elle est vêtue de haillons, à cause de son voyage qui ne fut pas de tout repos. Mais en temps normal elle opte pour des vêtements ne lui entravant pas les mouvements. Si elle trouvait des habits joignant ce côté utile avec un minimum d’esthétique, elle était loin de cracher dessus. Mais avant tout il fallait que ce soit fonctionnel.
Elle apprécie également porter quelques pièces de cuir, comme aux poignets ou autour du cou et sur les épaules.
Peur(s) : Elle n’a pas de phobie à proprement parler. Cependant, elle a peur du vide ou des grandes hauteurs. Elle est également mal à l’aise dans les endroits où il y a une forte concentration de personnes (presque de l’agoraphobie), elle a horreur de ne pas être en présence de terre ou de végétaux vivant, enfin elle craint que sa taille ne fasse qu'elle soit prise pour une enfant et traitée comme telle.
Niveau de maîtrise du pouvoir : Sumak sait faire sortir des lianes du sol d’une grandeur avoisinant les deux mètres de long au maximum. Elle arrive à en contrôler deux en même temps. Elle peut faire pousser des plantes, mais cela lui demande un effort. Seules les ronces et les lianes lui semblent innées dans le domaine végétal.
Elle peut, en étant en contact avec la pierre, avoir une image mentale de ce que le roc a comme forme. Elle sait également faire exploser de petites pierres (de la taille de galets à peu près) dont les éclats perforent anormalement bien la plupart des matières.
Particularité(s) : Un tatouage au niveau de l’œil droit. Les mauvaises langues diront qu’il représente deux lianes, alors qu’il s’agit simplement d’un tatouage de sa tribu. Elle n’y est pas restée assez longtemps pour en recevoir d’autres en guise de trophée ou de distinction. Elle a également quelques cicatrices sur son corps, ce qui témoigne qu’elle a vécut à la dure pendant quelques temps.
Exemple de Message :
La pluie tombait drue. Comme à chaque fois où cela arrivait, le doyen avait des difficultés à respirer et à se mouvoir. Sumak due le soutenir jusqu’à un chêne, où elle l’adossa contre le tronc. Elle en fit de même, et ressentit la vie de cet arbre centenaire. La tranquillité de cet âme végétale finit par endormir la jeune Lys-Doré.
Lorsqu’elle s’éveilla, la jeune halfling constata que la température avait chuté, que la pluie était devenue de la grêle, et surtout, que son vieil ami était en proie à une violente quinte de toux. Cette dernière semblait plus sèche que ce à quoi il l’avait habitué, et pour lui, reprendre son souffle était devenu la plus difficile des tâches. Elle attrapa délicatement le bras de l’ancien qu’elle passa autour de ses épaules et l’entraîna de l’autre côté du chêne, à l’abri du vent. Au prix d’un effort rendu douloureux par l’inquiétude qui l’envahissait, elle fit pousser un fin matelas d’herbes et un coussin de mousse, pour étendre son ami et le forcer au repos. Il se laissa aller dans ce lit improvisé, mais refusa de se faire emporter par le sommeil. Sa toux finit par s’arrêter, et lorsqu’il eut reprit quelque peu son souffle, il tenta de parler. Mais ce fut un murmure presque plaintif, tant sa respiration était faible et saccadée.
-Sumak.. Tu as énormément progressé… depuis… notre… départ… Mais… la clef de la maîtrise… c’est… c’est… d’être son élément…
La Lys-Doré s’agenouilla à côté de l’ancien, lui prenant la main, les yeux luisants.
-Sumak… Sois forte… Il serra légèrement la main féminine tenant la sienne et prit une pause avant de reprendre. Et inébranlable, comme… le roc... Mais… sois aussi… douce et… agréable… comme… comme… la vie. Comme la vie…
Elle avait les larmes aux yeux. Une seule put se frayer un chemin jusqu’au menton au traits fins. Celle-ci se laissa tomber sur le dos de la main du vieillard, trop secouée de sanglots.
-Sumak… Je n’ai pas une fin… Héroïque, mais... une mort… noble… Continue ta route…
Golam usa de ses dernières forces pour arracher sa main à celle de Sumak. Au même instant, le corps du vieillard se couvrait de flammes. L’horreur rejeta la halfling en arrière. Lorsqu’elle comprit ce qui se passait, elle leva le regard au ciel, inspira profondément avant d’expulser une profonde plainte, accompagnée de saphirs ruisselants sur ses joues. Le temps d’un cri, le sol trembla, et la nature fit son deuil, joignant quelques pétales et feuilles au sol à défaut d’unir sa voix à celle de Sumak.
La tristesse était encore plus grande lorsqu’elle reprit son souffle en posant un regard vide sur le corps calciné. L’arbre centenaire offrit une sépulture décente en couvrant de nombreuses racines emmêlées le défunt et en incrustant son prénom sur son écorce. Lys-Doré resta à contempler cette tombe naturelle, jusqu’à ce que ses larmes ne coulent plus, jusqu’à ce que ses yeux injectés de sang ne comprennent plus ce qu’ils voyaient, jusqu’à ce qu’elle sombre dans un profond sommeil.
Elle se réveilla au beau milieu de la nuit, tiraillée par la faim. Ne portant aucune attention à son estomac criant famine, elle porta un nouveau regard embué sur ce semblant de stèle.
Le climat était apaisé lorsqu’elle se leva. Elle ne pouvait cependant détacher son regard de l’endroit ou reposait le corps de celui qui avait été les fondations et les racines de sa nouvelle vie. Ce n’est que lorsqu’elle trébucha en reculant et se retrouva à terre qu’elle réussit à arracher son regard de ce chêne qui portait en lui, le deuil de la jeune Lys-Doré, ainsi que celui de la nature avoisinante.