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 Lorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire...

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Senector
Senector
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptyVen 22 Jan 2010 - 18:31

Spoiler:


Suite de --->
Une ... deux ... trois ... [Sappho/Senector/Blînis]



Comme une petite note filant seule à travers la forêt, le double corps faisait son bout de chemin, sachant pertinemment qu’elle le suivrait. Puis il s’arrêta face à un mince ruisseau tout timide. Plongeant la gueule pour s’abreuver et une main gantelée allant gratter derrière les oreilles blanches du corps animal. Dos à la petite Succube il présenta une nouvelle fois sa plus grosse voix, celle qui sortait de la fine gorge du bipède. Hachant les mots les uns après les autres comme s’il avait du mal à les prononcer. Comme si un mot en bloquait d’autres, et qu’il les poussait à dégringoler alors qu’il n’avait en règle générale, aucune difficulté apparente. Poussant la précision de chaque lettre à la perfection.

" - Elle a vu beaucoup. Elle a marché ici. Elle, petite, forte. Mais le lieu est différent. Les feuilles communiquent des mots d’adieu. Dois-je comprendre qu’une victoire aurait donc raisonné sous tes pieds ? "

Cora', douce mémoire trop éphémère cernée par des ronces filandreuses _ Je n’entends plus sa vie respirer sur ces terres_ pensa-t-il à demi-mot entre ses crocs après avoir laissé couler sa dernière gorgée le long de son œsophage. La gueule se secoua, éparpillant les gouttelettes en trop sur le bord des babines. Ses phrases jonglaient d’un corps à un autre de manière totalement naturelle. Gueule de sang, ainsi nommé pour sa face de chair, tourna les talons et présenta ses orbites creuses à Sappho.

" - Devons-nous donc festoyer ta réussite ? "

Pas de pointe d’ironie, rien. Était-il donc sincère ? Ou se moquait-il ? Pour le savoir, encore fallait-il lui répondre. Peut-être commençait-il simplement les leçons. Après-tout, elle était là pour ça. L’animal fit fac à la petite. La regardant sagement, penchant la tête sur le côté. Mais ses yeux n’étaient pas écarquillés comme s’il était curieux. Non, au lieu de ça, ils semblaient plutôt plissés, malicieux peut-être. Dans l’attente languissante d’une réponse. Dans l’envie absolue d’une vérité, Gueule de sang souriait comme à chaque nouvelle seconde qui défilait sur sa vie. Une vie qui avait souvent courbé l’échine jusqu’à se briser et se recoudre violemment non sans aide externe. Il lui devait la vie… à cet ancien Roi. Il la devait aussi à Inoÿ… mais il rendrait service au lieu de sauver des vies. Il était pressé d’une réponse. Il ajouta entre ses crocs, sur un ton monotone… sans hacher aucun mot cette fois-ci :

" - Des yeux pour entendre des images. Que ton visage écorche les entrailles de l’artifice s’il ne peut atteindre la lumière. "

Oui, il s’adressait à la succube. Non il ne parlait pas d’elle. Au cœur de l’artifice, sous terre, les fantômes étaient souvent très bavards, si Cora' n’était plus, peut-être qu’elle viendrait s’ajouter aux esclaves des temps anciens.


Dernière édition par Senector le Dim 24 Jan 2010 - 16:34, édité 1 fois
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Sappho
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptySam 23 Jan 2010 - 16:29

Spoiler:

Et finalement, elle l'avait suivi. Lui, dont elle ne connaissait finalement que le nom. Pourquoi ? Elle n'avait aucune raison de le faire. Au final, elle n'avait été qu'un objet passant des mains d'Iblîs à celle de cet autre être des ténèbres... Cela l'amusait-elle de n'être qu'un objet ? Non, pas vraiment. Alors pourquoi ?

Oh, il ne serait pas dur de citer les définitions habituelles : recherche de pouvoir, soif d'apprendre... Certes, elle les voulait. Mais il y avait d'autres moyens pour cela. Etudier avec ce drewoor, n'était-ce pas le choix le plus compliqué ? En tout cas, elle l'avait suivie, quoiqu'on en pense, sans raison réelle. Elle avait marché en chantonnant ou en jouant, et s'était arrêtée lorsque lui avait stoppé sa marche devant un ruisseau. Et à nouveau, il lui parla, d'un voix étrange, ni guttural ni suave, mais hachée et aisée. Bizarre mélange qui l'intriguait. En fait, beaucoup de choses l'intriguait chez lui. Comme le fait qu'il ait deux corps... Non, qu'il était deux. En même temps, elle s'en contrefichait, parce qu'elle était une enfant, et que les enfants ne s'intéressaient qu'à eux.

Mais elle n'eut pas trop de mal à comprendre de quoi et de qui il parlait. Après tout, elle avait tué cette satanée aqua qui l'avait d'abord presque défigurée -entendez par là qu'elle lui avait mis son poing dans la tête... -. Elle eut un grand sourire plein de dents en se remémorant ce souvenir. Comment elle l'avait proprement poussée dans la porte de ténèbres, comment elle l'avait regardée disparaitre. Et la partie animal se retourna vers elle après s'être désaltérée. Une fête ? Super ! Mais le regard attentif du chien la dissuada de se comporter comme une gamine... Oh et puis, qu'importe ?


" Héhé tu parles de cette insecte, que j'ai expédiée dans les ténèbres ? ah t'aurais vu sa tête quand elle s'est retrouvé dans le portail, ahahah... Mais j'ai déjà fêté ça, en massacrant ses "vengeurs"... C'était si drôle ! Enfin, si tu insistes, t'as le droit de me faire un cadeau ! "

Petit sourire carnassier et lueur de folie, qui ne valait sans doute pas ceux de son interlocuteur, mais qui surprenaient chez une si jeune démone. Elle écouta l'appel de Senector. Lui parlait-il ? Mais de qui parlait-il ? Sappho ne chercha pas franchement à comprendre le qui et le quoi. Elle pouvait certes se montrer d'une ruse insoupçonnée, et d'une imagination en ce qui concernait la cruauté assez extraordinaire, mais dès qu'il s'agissait de décrypter rapidement des paroles sibyllines... elle préférait les ignorer. Elle trouvait que ces mots ressemblaient à une incantation, mais de quoi ? ... Elle laissa planer un silence étrangement serein. Cela pouvait paraitre étonnant, qu'entre deux créatures si dissemblables, un instant aussi silencieux put s'installer et perdurer. Mais dans l'Artifice, tout semblait possible apparemment.

Elle réfléchit encore un peu sur le sens de sa phrase. Et décidément, elle n'y entendait goutte. Elle regarda autour d'elle, comme si elle s'attendait à voir surgir on-ne-sait-quelle créature incroyable. Vraiment, elle ne comprenait rien. Une enfant, une gamine. Un bébé. Elle était là, debout, à attendre. Attendre quoi ? Une révélation démoniaque ? Elle se rendit tout de même compte de l'absurdité de son geste. Si ça trouve, il faisait lui aussi parti du club des "Je dis des trucs qui ont l'air hyper intéressants, mais qui ne servent à rien", comme pépé Iblîs. Décidément, elle devait être un aimant à... à quoi ? à sorciers des ténèbres ? Elle leva la main comme si elle était dans une école.


" Hep professeur, j'ai une question : si tu es aussi puissant qu'on le dit, alors pourquoi tu n'es pas à la tête des Enfers ? Hein, dis ? "

C'était aujourd'hui Khisath qui dirigeait les Démons, ainsi qu'une dénommée Tarna, traitresse à Elament. Peuh, en général, Sappho se fichait bien du sort des traitres, ils ne servaient qu'à obtenir des informations plus facilement. Mais que l'un d'entre eux devienne Roi, enfin, Reine en l'occurrence, c'était plutôt inattendu. En même temps, cette rumeur s'était peu à peu répandue parmi les élites d'Elament, et ça ne devait pas les amuser. Alors si eux, ça les gênait, Sappho trouvait cela amusant, juste par esprit de contradiction.
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptySam 23 Jan 2010 - 18:13

Musique de l'instant ---> Cliquez ici

Ce qui devait arrivait… arriva. L’erreur venait de dégouliner de la bouche de cette enfant comme une affreuse larve. Il se raidit. Muet comme sa propre tombe. Inspirant fortement l’air de l’Artifice. Le poil de la bête s’ébouriffa. Un coup de vent cogna dans la souche d’un vieux tronc d’arbre et siffla comme un égorgé. Trois fois rien. Non, elle avait seulement tué une petite prometteuse. Trois fois rien… trois fois trop. Les mains crispées cachèrent le visage de Gueule de Sang. Seul son sourire indélébile restait bien visible. La forêt copia le silence qui s’était installé entre les deux démons.

" - InsOOOlante !" Cracha-t-il entre ses crocs. " KrsssSSHHHhhh !" Souffla-t-il entre ses dents.

De ses ongles, il agrippa la bande métallique qui encadrait sa mâchoire et l’arracha avec force. Et le bout de métal en sang, pendouillait dans sa main droite, goutant sur le sol. Des nervures ténébreuses défilèrent sur son visage, la chair filandreuse s’accrochait à la partie supérieure du visage. Pourtant le côté gauche fut épargné. Des runes apparurent alors sur l’os. Une lumière au milieu des ténèbres. Des lucioles tournoyèrent autour des deux corps. Oui, la succube pouvait être intéressante. A la voir, elle n’était pas totalement stupide, surement aussi prometteuse que Cora’. Mais la différence était largement visible. Sappho était là pour apprendre alors que la Nymphe elle, devait encore être convaincue du pouvoir qu’elle pourrait obtenir grâce à lui.

Lorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... Senectorsuitenervures

" - Les insectes sont souvent les plus coriaces ! Tournes donc ta langue avant de dire…. KrrrsssHHHhhh !!!! "

Fou, celui qui osait prétendre le contraire face à lui. Désireux peut-être de mourir aussi. Non, il n’était pas le plus fort, ni forcément le plus doué. Pourtant, il méritait sa place et sa puissance. Chevalier Démoniaque, cogneur plus que beau parleur. Chevalier, un nom noble et propre pour une classe démoniaque. Un mot trop humain pour lui. Mais il l’aimait ce mot parce qu’il était induit de sentiments et justement de cette noblesse que les démons ne connaissent que trop peu. Oh, il l’avait voulu ce trône. Il l’avait convoité, envieux et désireux de s’y assoir. Mais la raison était plus forte que l’envie. Non, ce n’était pas lui. Diriger n’était pas sa fonction. Plutôt solitaire il agissait pour lui ou pour une cause. Mais jamais il ne se prétendait roi hors mis de lui. La magie qui coulait dans ses veines ruisselait autour de lui comme une force presque perceptible. La voix ronfla dans ses poumons comme une rafale s’engouffrant dans une grotte. Et bien que le geste de Sappho était assez marrant, l’humeur n’était pas présente pour y répondre.

" - On dit beaucoup de choses n’est-ce pas ? "

Senector préférait ne pas répondre. La réponse lui semblait trop évidente. En même temps, il avait prit l’habitude de ne penser qu’en fonction de lui alors si c’était évident pour lui, ça l’était forcément pour les autres… le sang coulait encore sur son visage aux fibres musculaires qui dansaient sur la partie osseuse. Il claqua des crocs et vint renifler le tissu des vêtements de la succube. Il grogna en montrant ses crocs. Un blanc presque trop parfait.

" - Qu’est-ce que ça t’a fait ? » Ajouta-t-il en tournoyant autour d’elle de ses quatre membres. « Alors… ? Tu en jouis jusqu’au fond de ta moelle ! Tu en baves de succulence ! Tu te penses forte et au-dessus de tout ! Ha, elle l’a bien mérité cette gamine. Oh oui je vois très bien. Mmmm miam ! Héhéhéhéhééeee… "

Il se mit à applaudir la fin de sa phrase.

" - JUBILATION ! "

Non, il ne pouvait faire de cette fille, son repas. Il serrait alors en contradiction avec l’ancien Roi. Mais l’envie naquît au creux de ses babines. MÊME ! Il se les lécha…

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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptyDim 24 Jan 2010 - 15:41

Sans doute, Sappho avait beaucoup d'imagination, comme n'importe quelle enfant, mais jamais elle n'aurait pu penser à ça. Elle avisa d'abord le geste de la partie humanoïde, qui couvrit son visage de sa main, puis elle sursauta quand le chien la traita d'insolente, car même si elle le savait et qu'on le lui avait déjà dit, elle ne put retenir une once de peur s'insinuer en elle lorsqu'elle l'entendit. Le bruit singulier de l'humanoïde attira son attention et elle regarda, à la fois dégoûtée et fascinée, le masque de métal qui recouvrait une bonne partie de son visage être violemment arrachée, la chair se retrouva à nu. Sauf à un endroit, dans le coin supérieur gauche, là, la peau resta, mais des runes luisantes apparurent. Mais tout ce sang, ces muscles ainsi exposés, avaient de quoi rendre malade.

Mais outre le peu de peur que ressentit la succube, elle était surtout subjuguée par cette horreur. C'était bien quand la peau n'était plus là que le corps devenait si sensible au moindre toucher. Ce n'était peut-être pas le cas de Senector, mais c'était du moins celui de n'importe quel prisonnier aux Enfers ! Une envie mortelle flotta dans ses pupilles sombres : lapider une malheureuse victime. Voilà donc l'unique pensée qui surgissait dans son esprit tordu en observant ce spectacle affreux ? Eh bien il fallait croire que oui. Et malgré les appels de sa conscience, qui lui soufflait de ne pas répondre à cet être, elle était bien trop têtue pour renoncer. Quitte à s'en mordre les doigts après. Elle saisit une luciole qui passait devant elle, car entre temps, ces insectes luisants s'étaient accumulés et tournoyaient autour d'elle.


" Coriaces ? Ces petites choses ? Des nuisibles tout juste bon à crever entre mes doigts... "

Elle écrasa proprement le misérable insecte, et laissa le petit corps tomber, sans lumière. Quant à sa question, elle n'avait eu ni réponse ni effet attendu. C'était toujours désagréable de ne pas obtenir satisfaction, mais sans doute que Sappho devrait se montrer un peu moins... butée envers lui... Juste par esprit de conservation, et instinct de survie... Beaucoup de choses pas vrai ? Sûrement pas assez aux goûts de la succube, qui ne chercha pas à trouver de réponse par elle-même. Mais elle savait très bien faire semblant.

Pendant tout ce temps, elle avait eu du mal à ne pas regarder la chair et le sang toujours ainsi, au contact de l'air et des lucioles. De fait, elle ne vit pas le chien s'approcher, et entendit seulement le claquement de crocs. Il renifla ses vêtements comme on reniflait un morceau de chocolat avant de l'engloutir. Ce qu'il dit alors aurait dû la glace d'effroi, la terroriser, la renvoyer de là où elle venait au triple galop... Mais elle n'en fit rien, et la seule chose qu'elle fit, fut de sourire. Et à chaque mot, chaque tour de l'animal monstrueusement beau, son sourire s'élargissait, s'agrandissait, jusqu'à trancher sa face en deux, séparé par une large fente d'où pointaient ses dents pointues. Ses yeux étaient joyeux, ils pétillaient de plaisir. Car tout ce qu'elle entendit, elle le pensait au fond d'elle-même.

Oui, elle jouissait d'avoir tué cette gamine, elle jubilait d'avoir massacré les suivants, elle se sentait incroyablement supérieur à tous ceux-là. Tous des nuisibles... L'autre applaudissait. Mais elle remarqua non sans intérêt que la bête se... lécha les babines. Et quoi, il la trouvait appétissante maintenant ? Elle le regarda dans le creux des yeux, sa face figée dans son sourire terrifiant.


" Comment ne pas jouir de la mort d'une nuisible pareille ? " Elle approcha sa sucette de sa gueule, et la remua comme un jouet au-dessus de la tête d'un petit chien... ... Petit ? " Et ben quoi toutou, t'as faim ? Tu veux ma sucette peut-être ? ... Entre une lapidation volontaire et une gueule pareille, on s'ennuie jamais avec toi ! Dis dis, tu vas vraiment m'apprendre à utiliser les ténèbres, hein dis ?"

Elle retrouvait un sourire plus normal au fil de ses paroles. Et même si lui avait l'air plutôt énervé, Sappho elle, trouvait tout cela très amusant et divertissant ! Elle ne voyait même pas qu'elle devait peut-être sa survie dans cette discussion à Iblîs... Quelle naïveté.
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Senector
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptyDim 24 Jan 2010 - 16:28

Rien.
Silence.




Gueule de sang tournait la tête frénétiquement comme s’il cherchait un divertissement quelconque avant de s’étaler dans les quelques brindilles d’herbe qui tapissaient l’Artifice. Une étoile rouge sur fond vert. Une étoile. Oh, non, il n’était pas contant de voir une de ses aimées se faire vulgairement écraser par la succube. Mais il avait deux corps, autant s’en servir pour exprimer plusieurs sentiments qui se contredisaient parfois. Alors, l’animal ronfla, grogna. Les babines pourtant non retroussées. La langue pendante et les yeux dignes d’un fou. Les oreilles pointées vers le ciel. Il se mit à rire lentement, un rire étouffé par sa langue et ses babines. Et alors, un bruit sourd similaire à celui d’un rocher qui se serrait écroulé contre le sol après avoir tenu des siècles, haut fort et beau. L’atmosphère s’assombrit petit à petit. Au milieu de ce silence, les yeux des deux corps luisaient tandis que les lucioles continuaient à festoyer leur présence malgré la mort qui leur tendait les bras à chaque nouveau battement d’ailes.

" - Imagine donc la même scène à ton égare. "

Il n’ajouta rien, elle n’avait visiblement pas terminé de déblatérer ses idioties. Autant attendre, écouter et surprendre. Ce qu’elle pouvait être agaçante. Et pourtant, divertissante à la fois. Oui, ça changeait un peu sa routine monotone. Allongé, il pointa la cime des arbres de sa main droite, et compta sur ses doigts une quelconque chose. Un… peut-être ce qu’il aurait dû être et qu’il a été durant un temps. Deux, ce qu’il est à présent. Trois, ce qu’ils sont en ce moment. Quatre, ça se complique. Qui est Monsieur Quatre ? Peut-être l’Esprit du Démon mort dans ces lieux. Cinq ? Bof… à près tout ça pouvait être tellement de choses, autant ne pas s’attarder à comprendre ce qu’il pouvait bien compter. Il était même fort probable qu’il ne comptait pas en fin de compte. Ou peut-être que si, et Dix deviendrait son tour pour poser ses cartes… bref.

Il avait une gueule foireuse. La douleur ? Il devait sûrement avoir oublié qu’il avait mal. Disons qu’il était dans cet état depuis tellement longtemps que c’en était devenu une habitude. Depuis, il retirait ses masques. Les remettait – ce qu’il pensait faire d’ailleurs pour sa gueule de loup… trop à nue sans son masque d’os_ et s’amusait à les déformer. Gueule de sang, la main en l’air, détourna son regard pour le poser sur la succube.



" - Obligé… on a tous des obligations. Pour toi je ferais le minimum, n’est-ce donc pas un beau cadeau ? " Susurra-t-il de sa voix caverneuse qui n’avait plus rien d’humain.

S’il pouvait revoir son visage… revoir qui il était, ce serait le plus beau des miracles. Son souvenir s’était perdu avec le temps comme une goûte se perd dans la pluie. C’était dur en effet, de ne plus savoir notre identité. Gueule de sang roula sur le côté et posa sa tête au creux de sa main gauche, accoudé au sol mais ne resta pas bien longtemps dans cette position, aussi il se releva joyeusement, presque de manière théâtrale.


" - Mes mots sont induits de sourires ? HahahHAhahahahah… je ne me pensais pas si drôle. "

Le loup se dressa de tout son long sur ses deux pates arrière, levant les griffes au plus haut, comme s’il puisait son énergie de ciel. Les coussinets s’écrasèrent entre eux lorsqu’il ferma ses griffes sur sa pomme comme une cage d’os. Et là, au creux de cette petite prison, une lueur… une lueur qui se transforma en ombre… Et cette si belle petite boule noire explosa autour de son pelage blanc. Une micro seconde plus tard, la bulle d’ombre engloba le Drewar ainsi que la succube. Puis elle s’écrasa comme une flaque sur le sol avant de remonter en formant deux bras assez vulgaires, immenses… des doigts griffus aussi. Les mains étaient aussi grande que celles de la succube aux yeux de la luciole. Inversement des rôles.

" - Qui est donc l’insecte maintenant ? "

L’ombre se mit à bourdonner… alors enfin, de l’ombre vint la lumière. Les lucioles apparurent de nul par comme si l’ombre les avait créé avant de leur donner vie. Comme si les lucioles avaient créé d’elles même cette forme qu’elles cassèrent en se dispersant.

" - Un jour je te dévorerais, microbe. Tu veux comprendre les ténèbres mais tu n'es pas assez sage pour mériter ce savoir. "

Il marqua une pose. Le loup s'enroula comme un animal prêt à dormir. Entre ses crocs et ses yeux à demis-ouverts, des mots naquirent.

" - Tsseeuh ! Je t'apprendrais. Mais je n'ai pas dis quand. Convainc moi, peut-être que tu n'attendras pas des siècles pour apprendre."


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Sappho
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptyDim 24 Jan 2010 - 21:50

La même scène... à son égard ? Sappho l'insecte face à des êtres supérieurs ? Il fallait l'entendre pour le croire, mais la succube n'avait pas peur de mourir. Elle qui faisait tant de simagrées, qui prenait tant soin de son petit confort, de sa petite vie... elle ne craignait donc pas sa propre fin ? Et bien, non. Elle était suffisamment folle pour ne pas se sentir effrayer de ce néant. Tellement dingue, qu'elle aspirait presque à sa propre mort. Elle pensait qu'en trépassant, elle ferait partie intégrante des ténèbres et de la nuit, et que ce sera là, l'apothéose de sa vie, paradoxalement au fait qu'elle serait morte. Bien étrange théorie, mais qui en valait une autre. L'unique chose qui la retenait ici-bas serait donc de tuer d'autres personnes. Pourquoi ? Parce qu'elle croit qu'en ôtant la vie, elle se rapproche de ce qu'elle ressentira une fois dans les ténèbres... Pour une enfant, vous trouverez sans doute cela philosophique, ainsi raconté, mais ce raisonnement était des plus simplistes en vérité.

Au fur et à mesure de ses massacres, elle avait ajouté une notion supplémentaire à tout cela : si elle tuait, c'était aussi parce que ceux-ci lui étaient inférieurs. Donc si elle rencontrait quelqu'un de plus puissant qu'elle, elle devrait soit fuir, soit se laisser tuer. Mais en tout cas, il lui semblait qu'il serait inutile de se débattre contre un pareil adversaire, comme les insectes ne résistaient pas lorsqu'elle les écrasait. Elle était donc en train de s'imaginer à la place de la luciole, et se dit que la douleur devait être atroce. Puis elle avisa que le drewoor s'était mis à compter... ? Quoi ? Des pâquerettes ? Il ne semblait pas suivre des yeux son décompte... Mais décidément, sa voix suffisait amplement à refroidir l'atmosphère, Sappho connaissait peu de démons capables de mettre autant d'inhumanité dans leur ton. Elle prit un air déçu, et minauda, en regardant tantôt le chien, tantôt l'humanoïde allongé :


" J'aurai préféré une poupée je crois... "

Mais là, il fit quelque chose... d'incroyable. Non, je ne parle pas du fait qu'il se soit redressé gai comme un pinson, ni de son rire maléfique mais... de la suite. L'enfant observa le chien se dressait sur ses pattes arrières, comme il faisait avec ses pattes avants, et ouvrit de grands yeux curieux devant l'insolite spectacle de cette lumière ambrée. La boule disparut de son champ de vision lorsqu'elle dut s'essuyer les yeux après regarder aussi intensément... En les rouvrant, elle vit deux bras immenses, armés de mains griffus gigantesques. Ça, pour un renversement, c'était un sacré renversement ! L'insecte, c'était elle.

Puis les sombres simulacres de bras devinrent lumière, et elle se divisa en milliers de petits points lumineux : les lucioles. Qui était qui ? Luciole, démon, insecte et supérieur ? Voilà sans doute le but de cette démonstration, et pour une fois, Sappho le comprit. Elle comprit aussi pourquoi elle voulait tant que Senector lui apprenne à contrôler les ténèbres : elle ne voulait pas être l'insecte. Même si elle ne craignait pas de mourir, elle voulait continuer à vivre pour tuer. Elle écouta ce que dit celui dont elle avait besoin avec une moue sérieuse, assez mécontente. Et quoi, il ne voulait donc rien lui apprendre ? Il voulait voir un peu ce qu'elle pouvait faire une fois en colère ? Pousser les gens à bout, c'était aussi un avantage à vivre. Elle s'assit en tailleur à côté du loup, et plissa les yeux méchamment. Mais quelle bêtise allait-elle encore sortir ?


" T'oseras jamais manger une fillette aussi adorable d'abord ! ... Mais qui a dit que les ténèbres étaient sages, hein ? Elles sont fantaisies et imprévues, et je les sens en moi qui attendent d'être utilisées... " Elle tendit la main et condensa en son creux les ténèbres. Une boule de la taille d'une orange de cette matière se forma, et paraissait à la fois molle et dure. " Te convaincre ? D'accord, soit tu m'enseignes à utiliser les ténèbres, soit... je parlerais, radoterais et te saoulerais de paroles, jusqu'à notre mort, ici. Même si, pour cela, je devais attendre mille ans ! Compte pas sur moi pour te supplier. "

N'empêche, devoir supporter Sappho de cette manière, c'était un supplice assez horrible. Car mine de rien, elle était vraiment énervante. La succube goba la balle de ténèbres et s'allongea à côté du loup. Elle avala goulument les ténèbres, comme elle aurait savourer n'importe quelle sucrerie. Maintenant, il était temps pour le supplice de commencer ! Et le moulin à paroles commença à tourner... Et là, elle était partie pour deux trois heures.

" Tu sais quoi ? La dernière fois, je suis tombée sur une espionne aux Enfers, et puis elle ....[...] t'endors pas hein ? ... elle avait tellement bu, qu'elle s'est démasquée toute seule l'idiote ! [...] ... Heho tu m'écoutes ? [...]... [...]Toutou ? "
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptyVen 19 Fév 2010 - 16:21

Supportable ? Non pas vraiment, mais il avait pris l’habitude de cohabiter avec un loquace. Ce petit Swa, pantin d’autrefois. Mais mine de rien, les paroles d’un petit bout de femme étaient un peu plus énervantes. Il claqua des crocs. Bien sûr qu’il oserait la dévorer s’il n’était pas dans l’obligation de tenir une promesse après avoir été sauvé des griffes de la mort.

Ténèbres… oui elles étaient que pure folie. Mais pour savoir utiliser cette force, Senector ne voyait qu’un moyen. La sagesse. Oui, évidemment qu’on pouvait apprendre à l’utiliser en ne passant pas par la réflexion mais ça n’avait aucun sens à ses yeux. Il fallait aussi beaucoup d’humilité afin de comprendre la juste valeur des ténèbres. Sans humilité, on se faisait dévorer en un rien de temps, rongé par la haine et la peur de ne pas être à a hauteur. Non, ce n’était pas un jeu, même si ça avait un côté amusant de se voir grandir. La force ne dormait pas dans les dégâts que peuvent causer notre magie, mais par la manière de l’utiliser, la manière de la voir et de la penser avant d’agir. La… réflexion. De l’index il pointa les lèvres de Sappho afin de laisser s’échapper un mince filet mauve, un aspect presque liquide et pourtant il n’était que vapeur et froideur. Le filet vint se coller à la bouche de la Succube, comme une toile d’araignée se tissant petit à petit jusqu’à ce qu’elle ne laisse finalement plus d’écart entre les filaments.


" - Quand ton corps aura de quoi me nourrir… j’oserais. "

Son corps animal s’éloigna discrètement par un petit sentier qui rejoignait le cœur de l’Artifice.

" - Tu me raconteras le nom de cette espionne, tu me diras tout ce que tu sais, ta langue pourra travailler lorsque nous serrons au chaud dans mon Antre. Tu verras, les morts sont beaucoup plus bavards que toi. "

Une ombre se dessina dans le dos de Sappho, exactement la même taille, la même silhouette, comme si son âme se décollait du corps pour former une double identité qui une fois créée, poussa Sappho pour lui indiquer qu’il était temps d’avancer. La direction désignée était la même que celle que pris le loup blanc. Toujours sur son 31 pour cacher la misère du temps, Senector s’inclina légèrement, une main sur la poitrine et l’autre dirigée vers le sentier. Comme s’il montrait le chemin à une Noble grande Dame. Mais tout ça n’était qu’une façade, artifice et décors.



Devant, passé quelques buissons et branches un peu envahissantes, le poil blanc de l’animal était déjà recouvert de racines et de verdures, ça traînait derrière lui comme s’il portait sur son dos toute la douceur mais aussi la misère de ce lieu. Quand on désir vivre ici, il faut croire qu’endosser un lourd fardeau reste incontournable. Il en paye le prix sans broncher. Le misérable et son havre de paix. Oui, c’était splendide, oui les lucioles donnaient un côté féérique. Mais ça n’en restait pas moins une misérable existence. Comme une légende qui déferle de bouche en bouche après minuit autour d’un feu. Quelques pas de plus et les voies des fantômes devinrent perceptibles.

* J’entend…*
* Trois fois le cadrant solaire…*
* Il fait froid… regardes…*
* Pourquoi les esclaves sont-ils toujours si proche de la… et toi tu n’as…*

Des débris de phrases. Ils étaient en marche.


Puis ils arrivèrent près d’un précipice. En face, d’immenses arbres se dressaient, leur racines n’étaient pas visibles, encore fallait-il se pencher au bord de la falaise pour évaluer la profondeur. Les arbres étaient tous connectés les uns aux autres, comme ceux d’avant d’ailleurs, si on avait levé les yeux pour les voir, mais le spectacle, ici, nous était offert. Une vue splendide. Les raies volantes luisaient dans l’air. Senector arracha de ses crocs l’herbe sur son poil pour empreinte le chemin des arbres. Il marchait du pas rapide et sûr. L’entrée de son Antre se trouvait en bas… tout en bas.
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptyDim 21 Fév 2010 - 17:30

Spoiler:

Ah non, pas encore ! Mais qu'est-ce-qu'ils avaient, les gens, à vouloir la faire taire comme ça ? C'était si frustrant. Ce devait être une manie chez les sorciers en fait. Mais quitte à choisir, elle préférait la technique d'Iblîs, plus sucrée... Parce que là, elle se retrouvait avec une véritable toile d'araignée sur la bouche, un cauchemar. Elle essaya de l'agripper, vainement, avec ses doigts, mais c'était impossible, comme si ce machin était... sa propre peau. Elle essaya de protester par des bruits, au moins, mais ça lui était aussi interdit. Calvaire, cauchemar, enfer. Pire, elle ne pouvait pas protester, insulter, s'insurger. Un malheur de malheur.

Et maintenant, où allaient-ils ? Dans son Antre ? Super. Une vraie partie de plaisir. Et malgré son espèce de révérence grotesque -un vrai gentleman-, le simulacre d'ombre qui poussait Sappho à avancer la faisait plutôt passer pour une prisonnière bâillonnée. Entre le chien blanc devant, et l'humanoïde derrière, on aurait pu croire qu'il s'agissait d'un convoi. Senector d'ailleurs -partie animale- était couvert de... verdure. Mais nulle plaisanterie dans cette scène, comme toutes ces plantes n'étaient qu'un poids insupportable. Qui savait si la succube comprenait cela ? Elle n'était pas idiote certes, mais elle portait sur le monde qui l'entourait un regard d'enfant naïf. Si elle avait pu parler, elle aurait sûrement lancé une remarque innocente - ou pas - sur les poils du chien.

Après des buissons, des branches et autres joyeusetés, tandis qu'elle écartait ces maudites lucioles de son chemin, elle pouvait déjà entendre ce dont parlait Senector en la bâillonnant : les fantômes, spectres et autres esprits. Des phrases non-finies, des débuts, des fins et des milieux, de mots, de sentences, de vies. Ensuite, ce fut un précipice. Le vide ? Non, mais des... arbres. Connectés, liés, entremêlés. Ils formaient un réseau incroyable, un système formidable. Comment un tel endroit pouvait-il exister ici ? Au cœur de l'Artifice, au cœur de la forêt ? Impossible... Et pourtant vrai, bien sûr. Bien sûr...Ses yeux étaient plus qu'exorbités, et si ça avait été possible, elle aurait ouvert sa bouche d'extase. Un bon point pour Senector : avec cette toile sur son bec, il l'empêchait de ressembler à un poisson.

Et maintenant quoi ? Ah, bah, on descendait ! Dans le précipice, dans les ténèbres, on s'enfonçait. Pas aussi sûre d'elle que l'était le Drewoor, Sappho avança prudemment sur le chemin sylvestre. Et maintenant qu'elle y repensait, il n'avait pas accepter de lui enseigner maintenant... Raah, elle s'était sûrement faite avoir. Et si en fait, il avait juste faim, hein ? S'il voulait simplement la déguster dans son Antre... ? Gloups. Ou alors, il ferait comme dans les contes que Sappho avait lus : il la ferait manger pour avoir un meilleur repas... Pas très emballant comme perspective. Et comble de sa frustration, elle ne pouvait RIEN faire, RIEN dire. Un cauchemar pour une gamine aussi... pleine d'énergie.

Pour compenser son inactivité, elle fixait méchamment -mais alors, très méchamment- le dos du cabot. Elle voulut même planter sa sucette dans son bec comme d'habitude mais se heurta à la maudite toile. Irritée comme jamais, elle grogna, plaqua violemment ses bras contre son ventre dans un signe de protestation évidente... tout en continuant à avancer. Que vouliez-vous qu'elle fasse d'autre ? Une pirouette ? Sur ce chemin ? Bien sûr. Et les Ténèbres sont roses aussi. Et puis, Senector est un ange tant qu'on y est ! Allez, rêvez bien, bande de lecteurs, mais la réalité était moins belle : le chien, l'enfant et l'homme descendaient, descendaient, descendaient. Le loup, la fillette et le sanglant s'enfonçaient, s'enfonçaient, s'enfonçaient. Dans es ténèbres. Dans la nuit. Dans le noir. Qui a peur du noir ? Et l'entrée se profilait à l'horizon, car ils étaient maintenant arrivés au plus bas de l'Artifice. Au plus profond de la forêt. Au plus loin de tout. Dans son Antre.
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptyMar 23 Fév 2010 - 17:07

Spoiler:




Nature, berces mon cœur meurtrit par la haine. Fait de ma douleur une force pour ma vendetta.
Gaya, car tel est ton foutu nom, toi qui a détruis ma vie, répare ton erreur créatrice.

Et dans un murmure, tu me répondras non.


Musique : Ruined City Combat

Le jour c’était levé et malgré toutes ces branches et ces feuilles, quelques rayons de soleil transperçaient la forêt pour en atteindre le cœur. Immense précipice. Là ou la nature avait rongé les pierres déposées soigneusement afin de bâtir des murs, les ronces s’entremêlaient tandis que le lierre se déployait à foison. Les voutes de pierres dégoulinaient de feuillage, l’entrée du bâtiment caché par la forêt se dessinait au loin derrière les voutes basculées par le temps qui s’écoula sur leur dos de marbre. Quelques fleurs rouges annonçaient déjà la couleur du lieu abattu par les siècles et les guerres. Un ruisseau imprégnait la terre de sa fraîcheur, il coulait de haut, essayant vainement de rivaliser avec les cascades froides.

La cage d’ombre dégoulina sur la gorge de la succube avant de s’évaporer. Elle qui venait de subir sûrement une honte infernale, celle de ne plus pouvoir s’exprimer. Senector choisissait soigneusement son chemin, se faufilant dans les coins d’ombre afin d’éviter la lumière du jour. Seule la nuit avait le droit de lécher son corps. L’animal se retourna souriant à l’enfant de ses fines babines. Bien qu’il regrette la petite Nymphe, la Succube prenait petit à petit plus d’importance. Petite, fragile à ses yeux mais sûrement un cauchemar pour d’autres, Sappho devenait intéressante.

Immense bâtiment, manoir enfouit sous terre. D’une roche pâle et jaunit par le temps, l’entrée plongée dans l’ombre attendait ses visiteurs.

Lorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... 6846f9c6


Senector inspira profondément, gonflant sa poitrine sous sa veste si bien entretenue. Il venait de passer devant Sappho pour toucher le mur froid de l’entrée de sa main gantée. Puis il posa son regard sur la Succube.


" - C’est un peu grand pour une seule personne. "

Musique : Soul Reaver – Intro Without voices

Les mots filèrent à l’intérieur du manoir, pour raisonner de plus belle. Sa main vint ensuite sur l’épaule de la jeune femme, petite fille finalement… l’insistant à entrer en même temps que lui. Suivit par l’animal blanc. C’était grand et étrangement lumineux pour un endroit enfouit au creux du monde. L’entrée était doublée, le plafond trop haut pour le voir, et des chaînes pour tenir le mécanisme d’une grille ouverte depuis des siècles. Qui sait si elle pouvait encore s’abattre sur le sol et que ses chaînes n’avaient pas rouillées ? De part et d’autre de deux grandes colonnes, des gargouilles à la gueule ballante veillaient éternellement à cette entrée. L’endroit avait beau être splendide, il n’en était pas moins morbide. Le long des murs des corps de pierre étaient déposés les uns après les autres comme s’ils avaient été crucifiés, leurs pieds avaient pris racine.. Certain étaient encore tenus par de vieilles cordes solidement attachées entre elles. Des piques étaient incrustés dans des blocs de pierre tenus par un autre mécanisme. Instrument de prévention contre une quelconque intrusion. Quelques flambeaux restaient allumés, entretenus par Senector lui-même. Bien qu’adepte du Chaos et des Ténèbres, la couleur des flammes lui devenait vitale. Les petits soleils de la nuit, comme il les nommait.


Lorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... 3875ca0c


Croyez-vous être au fond du précipice ? Hors-mis peut-être un ou deux étages ? Non bien sûr que non voyons ! Ici, la grandeur faisait face à la réalité, imposant sa loi et sa force. Le manoir était lui-même battit sur les entrailles de la terre, là ou le réseau de galeries souterraines liaient l’Artifice avec les autres lieux hantés par les Démons.


* J’ai ramassé tes souvenirs pour que…*

Les voies raisonnaient entre les murs à présent. Les grandes sentinelles au bras écartés, rangés comme des soldats livrés à la mort, immobiles, avaient un quelque chose qui raisonnait comme le mot « vie ». On pouvait les imaginer nous épier, rire de notre marche peut assurée dans ce temple mortuaire, manoir inconnu du jour. Tout n’était qu’ironie. Les murs criaient d’arrogance. Et Senector applaudissait ce spectacle. Ici, l’esprit de l’Artifice était à son apogée. La folie galopait, sillonnait les dalles brisées. Les âmes errantes, imprégnées dans les murs, tendaient leur bras pour s’agripper à Sappho. Bien qu’invisibles, leur voies et leurs mouvements eux… était bien présents. On en inventait même, imaginant des formes venant tout droit de notre imagination tordue. C’était là, toute la force de l’Artifice. Laissant l’individu pris dans ses peurs, ses doutes et prêt à devenir foncièrement mauvais et fou. Oh, même les démons ne sont pas épargnés par cet absurde manège, à moins d’égaler la folie du lieu. Senector en était la preuve.

* CREVES !!! *

Les souvenirs étaient souvent enduits de haine, de vengeance, de peur et de douleur.

* ENFLURE !!!!! Hihihi regardes mes yeux… derrière toi…*

Certains esprits ont le don de voir les vivants. Ils essaient par tous les moyens possibles de communiquer avec eux. Jouant de leur peur ou de leur culpabilité pour les faire choir.

Le trio dépassa cette entrée, pour se retrouver dans une immense pièce vide. Vide ? Pas tout à fait, un peu plus haut les murs étaient creusés par de grandes péniches ou s’y trouvaient des cages ovales. Certaines étaient vides tandis que d’autres renfermaient encore la dépouille squelettique et figée d’un prisonnier. Le Loup, souvent considéré comme un Lycan, parla :


" - J’ai une petite surprise pour toi. "

Il se dressa pour atteindre la poignée d’une petite porte en bois et l’ouvrit. Elle grinça de toutes ses forces comme pour prouver son existence dans une pièce imposante. Derrière, une petite salle au plafond assez bas. Une chambre confortable ou y était enfermé un être splendidement conçu par la nature. Des plumes pour voler, une voie pour parler et un esprit bon préservé par la chambre. Il y avait quelques pièces, très peu nombreuses à vrai dire, qui étaient capables de faire barrière contre la fourberie de l’Artifice. Ici, un bel hybride attendait.

" - Je te présente Wind. Ses ailes feront baver d’envie un certain chacal que je connais. Si tu arrives à lui voler quelques mots du bec au sujet d’Elament, alors je t’enseignerais."

Senector fit entrer Sappho dans la chambre. Le silence s’installa dans son esprit, elle pouvait enfin respirer. Il ferma la porte. Gueule de sang pris place sur le lit bordé de draps rouges et blanc. Présentant son nouveau visage à Wind. Rouge sang, plus de métal, une lueur au creux des orbites. Il était différent. Le loup veillait à la porte et ajouta quelques mots.

" - Je ne t’autorise pas à le toucher, ni à le blesser physiquement… "

Wind ? Un pantin ? Oh, vous savez ça ne dérangeait pas Senector d’utiliser la vie à des fins personnelles. Il avait bien utilisé Swa en temps que second corps. Ce qui était intéressant il fallait l’avouer, c’était cette manie qui s’installait chez lui, à ne vouloir rien d’autre que des créatures ailées. Peut-être qu’un jour, il trouvera le moyen d’avoir ses propres ailes et de partager sa découverte avec le Chacal… c’était là, la seule manière après l’argent, d’obtenir quelque chose de lui. Sauf peut-être, de se nommer Iblîs…
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptyMar 23 Fév 2010 - 19:38

Gueule de Sang, où l'autre nom de la Folie et la Perversion. Cet endroit n'était que pure déraison, une condamnation sommaire, sans jugement, à la plus immonde des immondices mentales. Tous ces esprits torturés qui essayaient tant bien que mal de vous saisir le bras avant de vous saisir l'esprit. Étaient ils bien réels? Ou un simple illusion produite par l'inconscience. Une chose était certaine, l'hybride était l'anathème sur l'autel de la démence.
Une seule chose indiqua à Wind que son intellect n'avait pas subit d'altération. Cette chose touchait à l'horreur psychologique elle aussi. Cette chose, c'était la culpabilité. Oh Gods! Why feel so guilty?
Elle était là, surement plus illusion que réalité, mais elle était là, dans les murs des damnés, à hurler son nom, à hurler qu'on la libère, à hurler sa colère, hurler, encore et encore, à réclamer que l'on brise ses chaînes, à réclamer à corps et à cri de pouvoir regarder le ciel du Paradis. Son nom? Oh, réfléchissez, vous le connaissez son nom, il est dans tous les esprits, sur le bout de toutes les langues, dans les tous les espoirs perdus dans anges, et dans les fantasmes sanglants de tous les démons. Layna, oui Layna, tel était son nom.

Tout cela pour finir dans une petite salle ronde, certes, plutôt confortable, mais dont la porte était "juste" fermée à double tour. Cela faisait plusieurs heures que Senector était parti on ne sait où, pour faire on ne sait quoi d'horrible. Mais de quoi se plaint on? On a un magnifique lit, une table avec de la nourriture dont la moitié est en décomposition, une magnifique absence de fenêtre et pour couronner le tout, cette foutu porte fermée. Si ce n'était pas le Paradis, qu'est-ce que c'était? Pas la liberté en tout cas...

Un bruit, un loquet, une porte ouverte, excellent! Un démon dans l'entrebâillement, c'est Gueule de Sang. Hum il est suivit... Oh?! Un autre démon. Ah non en fait, ce n'est pas si excellent qu'on aurait pu le croire. Un point positif? Huuum, réfléchissons, oui il y en a un : ils n'ont pas amenés d'instruments de tortures, enfin par pour l'instant.

Un horrible voix coupa le silence. Deux fois.
Ainsi donc, personne ne lui ferait de mal. Bizarrement, ce n'était pas très soulageant.


    -Bien, je crois que je n'ai plus besoin de me présenter moi même. Et au passage, au risque de me répéter, vous perdez votre temps, je l'ai déjà dis à votre "ami" décharné, je ne sais rien d'Elament, je n'y ai pas mis les pieds depuis trois ans.


Oh bien sûr, à leur yeux, ce n'était qu'un tas de mensonges destinées à protéger la précieuse cité, mais la vérité, ils n'en savaient strictement rien.
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptyMar 23 Fév 2010 - 22:54

Rien ne l'avait préparée à cela. Et même si on lui en avait parlé, elle aurait eut exactement la même réaction qu'à cet instant. Après cette marche pour le moins ennuyeuse au possible -imaginez, pas un bruit, non rien, et elle ne pouvait faire aucun commentaire-, la beauté envoûtante des lieux n'avait pas réussi à la prendre. Ni les racines ou les arbres, ni les fleurs ou les ruisseaux. Mais ce ne fut qu'en arrivant devant l'entrée -pouvait on encore l'appeler ainsi ?- de son Antre qu'elle fut déjà impressionnée. Comble de sa surprise, elle sentit ses lèvres s'alléger, l'étrange prison à paroles se liquéfier, puis partir en fumée sur sa gorge. Elle aurait pu se mettre à parler immédiatement, cependant, elle fut prise de vitesse : le chien se retourna et lui sourit. Adorable. Dans sa petite joie -ah, enfin elle retrouvait sa voix-, elle lui sourit de même.

Et maintenant ? On entre, pardi ! Mais elle se demandait tout de même comment un pareil château avait pu se retrouver ici. Qui l'avait bâti ? Bonne question, tiens. Des démons ? Peut-être. A la remarque de Senector, elle ne put s'empêcher de penser qu'il n'était pas vraiment "une" personne... Physiquement parlant. Elle aurait bien aimé le lui dire, mais le pire des charmes frappa sa bouche : l'ébahissement. Pas franchement cloué, son bec n'émettait pourtant aucun son, et ses yeux fouillaient le hall avec avidité, alors qu'elle était entrée en même temps que lui. Ce manoir, truc machin impressionnant, avait tout du château démoniaque : décoration franchement terrifiante, lumière tamisée, même les ectoplasmes étaient de la partie ! Un lieu de vacances idéal en somme.

L'enfant, le chien et l'ensanglanté avançaient au milieu d'une rangée de statues. Celles-ci ne semblaient ni innocentes, ni rassurantes. Elles véhiculaient un quelque chose de malsain. Dans un sens, c'était plutôt "agréable" pour un démon. Mais... ah tiens, ils n'étaient pas seuls : les fantômes étaient en effet assez bavards. Elle ne savait pas comment réagir face aux appels des morts, et elle s'en serait bien passée. Senector les ignorait simplement, alors elle devrait sûrement en faire autant, malgré ce qu'elle entendait. Elle mourrait d'envie de répondre à leurs provocations délirantes. Elle désirait se retourner pour les voir... Mais elle tentait de fixer son regard le plus possible droit devant elle. Même si elle aurait préféré explorer cette salle.

Après l'entrée, le dessert... Euh non, la salle suivante ! Et ma foi, cette pièce convenait parfaitement à Sappho. Une salle de torture hein ? Des cages, vides ou pleines d'os, ce qui revenait presque au même, j'en conviens, étaient les uniques fioritures ici. Cependant, elle ne voyait aucun prisonnier... vivant. Elle avait beau regarder partout, rien. Quand soudain, elle en oublia même les paroles fantomatiques...


" Une surprise ? C'est quoi, c'est quoi, c'est quoi ?"

Le chien se redressa et ouvrit la porte en bois. Elle se précipita derrière lui et découvrit avec un grand sourire l'hybride qui l'y attendait. Un oiseau ! Avec des ailes ! Qu'il était mignon, à croquer, littéralement. Wind, qu'il s'appelait le petit oiseau ? Un défi alors. Le faire parler. Elle avisa le loup lorsqu'il lui donna les contraintes du jeu. Quoi ? Pas le droit de le toucher ? Pfff, c'était déjà moins drôle. Sauf si... elle devait utiliser les ténèbres bien sûr. Elle fit une moue des plus craquantes.

" Même pas un petit câlin ? "

Quand elle entendit sa voix, à lui, elle se rendit déjà compte que les spectres s'étaient tus. Un bon point. Mais surtout, elle écouta cette voix. Celle d'un élamentien, celle d'un insecte à plumes. Elle tourna sa tête vers lui, et le dévora des yeux, en passant sa langue inactive depuis trop longtemps déjà sur ses lèvres. Elle s'approcha alors de Wind, et se dit qu'elle aurait bien aimé lui enlever ses plumes une à une en fait. Dommage, elle devrait se trouver un autre être à ailes. Sappho arriva devant l'ailé, elle lui tourna autour en observant chaque plume... Alors comment procéder ? Elle était dans son dos, et la petite succube lui enserra la taille de ses bras frêles. Sa tête arrivait juste sous l'origine de ses ailes.

" Alors, tu ne veux rien dire à Sappho, Windy ? Si tu ne dis rien, je devrais aller chercher les réponses toute seule... Dans ta tête... Mais là tu vois, elle est juste un chouya trop haute pour moi. Alors on va déjà y remédier. "

Aucune blessure physique, ni toucher... Ok, la succube, dans un mouvement brusque, se baissa pour plaquer ses mains sur les genoux du prisonnier. Elle invoqua ses ténèbres dans chacune de ses mains, ce qui causait des douleurs réelles, mais qui avaient des conséquences plus psychiques que physiques. Elle s'écarta, car la douleur brusque et aigüe l'entraina dans une petite chute, et il se retrouva assis. Bah voilà, il suffisait de demander. Elle s'agenouilla derrière lui et passa ses mains sur ses épaules, en posant sa tête contre la sienne.

" Je me demande où je pourrais encore faire ça.... ici ? " elle plaqua ses mains sur sa poitrine. " ... là ? " elle remonta sur sa gorge. " ... ou alors, dans ce coin là..." pour finir, elle posa ses griffes sur son crâne." C'est pas mal ici, non ? Peut-être que ça fera marcher ta langue..."

Elle faisait bien comme il le voulait non ? Que des blessures morales, qu'elle ferait... Ou plutôt, psychiques. Rien de visible physiquement parlant. Elle commença à invoquer des ténèbres entre ses mains, et s'il ne disait rien, toute sa tête serait bientôt dedans... Pour quelques secondes, elle ne voulait pas le tuer non plus, elle ne le devait en fait. La douleur devait commencer à faire son chemin, et son sourire allié à un petit gloussement s'élargissait de la même manière.

" Mais si tu ne veux toujours rien me dire, on pourra essayer d'autres choses, non ? Si tu supportes bien ça, alors tu pourras essayer de t'y plonger entièrement, non ? Ça te plairait, petit oiseau ? "
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptySam 27 Fév 2010 - 16:34

Spoiler:

Ça ressemblait étrangement à de la torture. Et bien dis donc, les démons ne sont pas très réglos sur les règles de leur propre jeu. L'ouïe toute ouverte, pourtant ne réceptionnant aucun son. Toute l'attention était focalisée sur tous ces serpents noirs qui remontaient de ses genoux, insidieux, pour venir mordre de leur douloureuse morsure chaque muscle qu'ils croisaient, pour laisser s'écouler de leur funestes crocs le macabre venin mental. Qu'est-ce qui était causé par les ténèbres, et qu'est-ce qui était due à la douleur? La frontière était ténue. La géhenne sensitive paralysait tous ses membres, obnubilait toutes ses pensées.
S'échapper, s'échapper, s'échapper.
Hymne à la douleur.
Fuir, fuir, fuir, fuir!
Complainte pour la souffrance.
Dégager, dégager, DÉGAGER!
Jusque là, le mal était si puissant qu'il agissait comme un bâillon, forçant le prisonnier au mutisme, jusqu'à ce que l'instinct de survie se manifeste enfin.
Plus inconsciemment que voulu, l'air se condensa autour de l'hybride. Dioxygène, hydrogène, azote, dioxyde de carbone, xénon, ozone, radon; quelque soit leur proportion, toutes les molécules présentes entamèrent un balai somptueux, tournoyant sur elles mêmes, autour des unes et des autres, en cercles concentriques, de haut en bas, en spirale ou encore selon des trajectoires courbes sans nom. Toutes s'étaient passé le mot : danser, danser, danser encore, danser pour la liberté d'un être qui l'a perdu. Danser encore, toujours plus rapidement, toujours de façon plus enivrante, danser, siffler, souffler, exploser.
Le balai aérien se termina en une violente bourrasque soufflant dans toutes les directions, projetant violemment tous les malheureux objets qui se trouvaient sur son chemin contre les murs. Un broc en terre cuite se fracassa contre la pierre froide, rependant sur les dalles du sol une eau croupie nauséabonde.
Il ne fallut qu'un seconde de chaos pour permettre à l'oiseau de se relever, faire volte face et de se placer en position de défense, toutes serres en avant. Non, plus personne ne lui enlèverait ne serait-ce qu'une seconde sa chère liberté.


Spoiler:
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptyLun 1 Mar 2010 - 19:31

Tandis que l'étau de noirceur se resserrait autour de son crâne, elle sentit... quelque chose. Une forme de résistance qui empêchait les ténèbres de progresser. Comme... deux forces qui s'opposeraient. Mais ces forces s'opposaient-elles naturellement ? Ou bien était-ce de sa propre volonté ? Elle n'eut pas vraiment le temps de comprendre ce qui arrivait : la bourrasque lui coupa la respiration, la propulsa quelques mètres plus loin. Alors, c'était une réaction élémentaire ? Son élément avait réagi à sa souffrance ? Assez drôle. Enfin, physiquement, ça l'était moins, drôle. Elle inspira profondément et secoua sa petite frimousse. Eh bien, ça promettait.

Et maintenant, il était sur la défensive. Ça risquait d'être plus difficile que prévu. Elle jeta un coup d'œil à Senector, toujours là. Elle ne devait pas échouer. Non, elle ne le pouvait. Sinon, qu'adviendrait-il d'elle ? Si lui ne lui apprenait rien, elle ne risquait pas de trouver quelqu'un aux Enfers pour l'aider. Elle pouvait remercier Iblîs pour ça. Mais elle devrait aussi faire ses preuves. Tout de suite. Elle devrait se montrer plus malsaine, plus vicieuse, plus tortueuse que jamais pour se montrer digne de cet apprentissage. Et c'était pas gagné. Sappho s'approcha doucement de l'oiseau, qu'elle avait, pour le coup, renommé Windy le piou piou. De toute façon, il ne pouvait pas sortir, et s'il le faisait, il tomberait sous les cris des morts, non ? Enfin, elle pensait que c'était ça. Bref, elle s'approcha encore, avec un air misérable, à pleurer. Ou presque.


" Tu veux me tuer, Windy ? Pour partir d'ici ? Pourquoi tu dis rien ? T'es devenu muet ? Et pourquoi tu te mets comme ça ? Reste calme, je vais rien te faire va... T'as pas entendu ? J'ai pas le droit de te toucher. "

Elle était encore proche de lui. Et lui, il devait se méfier. Même si elle se donnait des airs de gamine, maintenant qu'elle avait fait ça, ce ne serait plus aussi facile. Cependant, il y avait toujours un moyen, une corde sensible qui marchait à tout les coups : de toute façon, quoi qu'il dise, il ne sortirait pas d'ici. Enfin, elle le pensait. Que pouvait-il en faire d'autre ? Ce n'était qu'un élamentien après tout... Mais si elle savait seulement ce qu'elle ferait dans une poignée de jours, croyez-bien qu'elle fermerais son bec. Elle essaya de lui prendre la main, comme une enfant. Puisque intimider ne faisait que le braquer davantage, autant se montrer plus... douce. Même si tout est relatif.

" Eh, de toute façon, c'est pas comme si tu pouvais sortir... Alors tu sais, tout ce que tu diras, ça restera ici. Nous, on veut juste des informations tu sais... Rien de bien important, mais genre... Ah tu sais quoi ? J'ai jamais vu la Cité de près, tu peux pas me la décrire comme ça ? Allez, s'il-te-plaiit ? "

En même temps qu'elle prononçait ces mots sans réel espoir d'aboutir -quoique, avec un piaf, on sait jamais -, elle traçait des signes dans l'air, semblant dessiner les contours de quelque chose. Au passage de son doigt, des lignes noires -de ténèbres informes- restaient visibles le temps de quelques secondes avant de disparaitre. C'était les contours, au loin, d'Elament, telle qu'elle la voyait, cette maudite Cité. Elle s'arrêta soudainement, et traça cette fois-ci un cercle tout autour de Wind, du moins, du haut de son corps, vu qu'elle était assez proche de lui. Les traits noirs restèrent en suspens autour de lui, et se rapprochèrent avant de disparaitre. Étrange phénomène, non ? Peut-être, une sorte d'attraction entre sa magie et la sienne ? Suivie par une répulsion bien sûr.

" Hihi, c'était amusant ça, non ? Tu veux encore le voir ? Mais cette fois, ce serait marrant que tu rentres dedans, non ? ..." elle trouvait quand même ça plus drôle lorsqu'elle était plus agressive. " Que crains-tu, élamentien ? De mourir ? Pourquoi tu t'échappes ?"

Elle le regardait dans les yeux. Les siens, grands globes curieux et pleins d'horreurs. Lui, et ses yeux vifs et perçants. Elle levait la tête, lui devait la baisser. Mais lequel regardait l'autre de haut ?
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Senector
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptyMer 24 Mar 2010 - 16:18

Comme la vie est belle, parsemée de cruauté elle est réelle. Le mal est une nécessité pour que le bien puisse exister, pour que nous puissions faire face à la douleur et avancer sur notre chemin aussi sinueux puisse-t-il l’être. Le rire caverneux de l’homme en décomposition retentit, alors que l’oiseau répondait violemment à l’attaque qu’on lui infligeait.

Il frappa des mains, applaudissement arrogant. Tandis que le loup s’était mis en boule dans un coin de la pièce, l’humain faisait son spectacle de professeur. Professeur, lui ? La bonne blague.


" - Souviens toi… souviens toi de leurs visages. Ils avaient un sourire au creux de leurs lèvres. J’ai entendu cette voix. "

Comme pour répondre à la suite des mots du démon, une voix retentit.

*Je mourrais dans les flammes de l’enfer*

La voix venait de nulle part et de partout en même temps, comme si l’âme était présente pour raconter ses derniers jours à venir.

" - Tu apprendras leur mort… "

Il tutoyait l’oiseau comme pour toucher ses sentiments les plus primitifs. La douleur, le souvenir, la peur du futur… l’amour. Car le Démon savait que bientôt… tout changerait. Les morts se conteraient par centaines et centaines.

" - Je vois le futur mon petit. Je peux l’inventer comme si je tirais les fils du temps. Je suis le Maître et le verre de terre. Je suis ton destin depuis que tu m’as suivi. Tu ne sais rien. Celui qui ne sait rien ne m’est pas utile. Et même si… si tu avais le moindre savoir, tout est perdu. Nous allons triompher. "

Senector titillait l’homme animal, observant la réaction de son corps au contacte de ses mots. La pièce était bien sombre, l’était-elle autant tout à l’heure ? Un long filet noir continua l’extrémité de ses doigts, filant jusqu’au bec de l’oiseau, glissant dans sa gorge et dans ses yeux. Le contacte de la froideur des ténèbres et de la chaleur du corps engendra une vapeur noire qui coula le long des plumes de son visage. L’ombre engloba chaque organe de Wind, jusqu’à ce que l’extérieur du corps s’empreigne de cette noirceur. Elle n’était que passagère, Senector faisait ça par désir et non par la même fatalité qu’Iblîs. Il n’y avait aucune douleur. Tout en douceur. Il ne fallait jamais braquer sa proie, car la décontracter devenait alors, chose quasiment impossible. Amadouer, dorloter, cajoler et rallier à sa propre cause l’individu sous contrôle.

Le démon cherchait des remords, des peurs plus profondes, plus personnelles.


" - Alors… qu’est-ce que le bonheur si ce n’est le revers d’une mauvaise médaille ? "

C’est vrai, il était parfois difficile de le suivre tant ses propos pouvaient s’entremêler, infernaux et biscornus. Il passait du coq à l’âne sans le moindre souci. Mais pourtant, tout se suivait finalement. Certains pouvaient prendre ça pour de l’humour. Oui mais seulement Senector n’en avait pas. C’était de la moquerie pure et dure, car on a fait de l’humour la politesse du désespoir et le Drewoor ne s’y rabaisserait sous aucun prétexte.

La pièce vira de l’obscurité la plus totale à une luminosité à en devenir aveugle. Sans la lumière, l’ombre ne pouvait exister. Et le Démon chérissait cette beauté qu’il ne pouvait qu’atteindre superficiellement. Après-tout, le contraire attire. Le bien aime le mal et inversement. Ce que nous ne contrôlons pas peut devenir un prétexte pour l’aimer. Senector aimait peut-être faire peur, mais sa carte Maîtresse était tout autre. Il offrait du rêve, du désir, de l’espoir là ou il n’y en a plus, car avant d’offrir, il brisait la moindre petite lueur pour la reformater à sa sauce. L’animal blanc, perdu dans la lumière, ouvrit sa gueule pour réveiller Sappho, perdue dans ses désirs de souffrance, de haine, de violence.


" - Ta haine te perdra. Ton désir de faire souffrir n’a pas lieu d’être. J’aurais honte de me retrouver à ta place et le plus beau des miroirs rira avec moi lorsque tu choiras. "

La violence… toujours cette rage de sang et de mort. Si elle continuait sur ce chemin, alors les ténèbres en viendront à la dévorer. Oh, oui elle ne l'avait pas touché. Mais elle s'y prenait mal, très mal pour une Succube. Et elle essaya tant bien que mal, de se redresser pour barrer cette petite erreur légèrement douloureuse. Oui, les ténèbres pouvaient caresser sans piquer, sans donner le moindre malaise. Mais pour ça, il fallait se persuader de vouloir absolument faire le bien et non pas le mal.

" - Quelle ironie vous ne trouvez pas ! Une succube qui ne donne pas de désir. Je te présenterais bien à Sybaris. Elle t’enseignerait tellement… "

Savoir contrôler les ténèbres, pour Senector, ne venait pas de la manipulation du pouvoir en lui-même. C’était facile et jouissif. Non, il fallait comprendre ce qu’elles étaient, comprendre la vie et le trépas. Comprendre et aimer pour mieux détester son prochain. La violence seule ne résolvait rien. Elle ne pouvait engendrer que des ratures et nous dévorer lorsqu’on y avait déjà trop goûté. Et à ce rythme là, fallait dire que Sappho risquait d’être dévorée bien avant que Senector lui-même ne se mette à table pour un bon festin.

Le démon n’était pas là pour arrondir les angles. Il parlait sèchement et par moquerie. Car le monde n’était fait que de ça. Un coup de pieds au cul était plus utile que des câlins de compatissance. Sa tâche était d’élever le niveau, mais pour ça, il fallait avant toute chose, lui donner un sacré coup, le mettre plus bas que terre pour effacer toutes erreurs de jugement. Pour barrer l’éloge que l’élève peut faire de lui-même. Casser les bases males fondées et reconstruire solidement. Il enseignait, la perche était tendue. Sappho en ferait ce qu’elle voudrait, ça lui était totalement égal. Qu’il soit pris pour fou philosophe, ou pour couillon perdu dans un monde de solitude, il s’en fichait éperdument. Les critiques ne l’atteignaient que s’il les jugeait utiles pour sa propre construction.

Le silence pesa lourd dans la pièce lorsque Senector termina son discours. Il n’était pas si bavard auparavant. Merci qui ? Merci Swa, loquas des plus emmerdants. L’ombre se mit à dégouliner le long de chacune des plumes de l’hybride, sous ses serres, une flaque noirâtre se forma, elle bougeait comme si l’ombre était une entité. La vie coulait sur Wind. On pouvait y voir tellement d’interprétations. Ici, Senector venait d’envoyer des sentiments désastreux. Faire coir à l’hybride que la vie s’échappait de lui, que le monde ne tenait qu’à un fil, qu’il ne servait à rien. Bref, tous ces sentiments qui suivent les remords et la peur. Les murs blancs renvoyaient l’image d’une vie gâchée, perdue et sinistre. A travers les ténèbres et un reste de chaos, on pouvait changer le moral d’une personne sans trop de soucis. Évidemment, ce n’était rien d’autre qu’une vague sentimentale qui s’estomperait aléatoirement.


* Tes larmes sont noires comme les abymes… abymes… bymes… bymes… ymes… ymes… ymes…*

La voix d’un enfant clôtura ce petit passage de magie noire, son écho fut long, presque interminable, comme s’il venait marteler le cerveau de Wind. Evidemment sans effet pour Sappho qui n’était pas visée. Senector aimait bien utiliser les enfants. Car leurs paroles sont plus blessantes tellement les mots sont rudes, directes et sortent tout droit du cœur.
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Sappho
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptyLun 29 Mar 2010 - 17:19

Et quand lui là, après son silence mortel, parle de sa voix tranchante, elle recule, et se met en retrait. Pourquoi, hein ? Depuis quand se montrait-elle si... soumise ? Et elle regarde, et écoute. Elle entend ce qu'il dit, mais elle n'est pas sûre de le comprendre. Oh, non pas qu'elle en doute. Elle est même persuadée qu'ils vaincront. Tous, démons, unissez-vous ! Non, là n'était pas le problème. Elle ne comprenait pas sa propre ignorance, sa propre stupidité et sa propre naïveté. Vous me direz, ce n'est qu'une enfant ? Non, pas vraiment, elle en prenait l'apparence et l'attitude, par un coup de la généalogie, elle en avait même le physique parfait. Mais non. Au fond, elle était censée être plus ... démoniaque. Mais bizarrement, elle ne l'était pas tellement, quand on cherchait bien. Certes, elle était suffisamment cruelle et insensible pour attaquer physiquement, mais il était rare qu'elle se montre subtil ou moralement violente. Elle n'était... que la moitié d'un vrai démon.

Seulement, elle l'ignorait. Ou refusait de le penser. Quoi qu'il en soit, elle ne s'en rendait pas compte de ça. Elle avait de toute façon, toujours été seule à s'occuper d'elle-même. Et voilà qu'Iblîs la remet dans les pattes de quelqu'un, et que ce quelqu'un veut bien lui apprendre, ou au moins lui montrer. Comme toute succube, elle voulait gagner en puissance, s'était-elle dit. Mais... s'agissait de puissance ? N'était-ce pas plutôt elle-même qui se fourvoyait ? Elle se croyait heureuse. Mais comme il le disait si bien, peut-être n'était-ce rien d'autre qu'une fausse victoire sur sa vie. Croire que l'on doit faire souffrir pour vivre, était-ce une vie, même pour un démon ? Quand on lui parlait, quand on la regardait, on pensait folie. Longtemps, on l'appela comme ça. Et elle finit par s'y faire, même, elle essaya de le devenir. Alors quand il fallut qu'elle essaie de contrôler les ténèbres, elle tenta par la folie. Elle ne savait pas comment faire. Elle était la seule démone du coin à posséder cette maitrise là. Elle n'avait jamais remis en question ce chemin.

Et voilà. Lui par contre, il le voyait bien, qu'elle se trompait. Elle le comprenait, parce qu'elle le sentait. Elle sentait qu'à chaque fois qu'elle passait par les ténèbres, c'était un peu d'elle-même qui y restait. Parce qu'elle le voulait. Oui, combien de fois s'était-elle dit qu'elle préférerait cent fois vivre dans ce monde ci ? Alors, elle y laissait une part à chaque passage, inconsciemment ou non. Qu'importe, elle voyait bien que son âme, son esprit, son daemon, sa conscience -appelez ça comme vous le voulait- disparaissait, rongé par les ténèbres... Pourtant, elle avait encore son orgueil, inutile en ce lieu, mais qu'importe. Elle était encore une succube, même si ce n'était qu'à moitié. Elle croisa les bras, et prit l'air-de-la-fille-rebelle par excellence. Genre, je t'écoute, mais j'en retiens pas le quart. Très mature.

Tout ce qu'il disait était une insulte, pour elle. Elle le ressentait, comme s'il ouvrait son âme au scalpel. Une morsure froide et douloureuse qui vous prend aux tripes et qui s'accroche. Elle détestait cette sensation. Elle voulait protester. Oui, elle ne procurait aucun désir, et alors ? Ce n'était pas comme si elle était... désirable. Sans formes adultes, son visage était mignon peut-être, mais ses dents pointues et ses grands yeux lui donnaient un air bizarre pour une succube. Et c'était assez normal au final. Comme Iblîs le lui avait dit, son père n'était pas un incube, mais Seth, un sorcier d'une race aujourd'hui disparue... Indescriptible. Était-ce ses caractéristiques ? Était-ce pour cela qu'elle était moins... "succube" ? Elle avait toujours cru qu'il ne s'agissait que de sa propre volonté. En même temps, elle préférerait que ce soit sa volonté, et non une paternité singulière. Perdue dans cette pensée, elle reprit pied, et elle marmonna entre ses dents;


" Pff de la part d'un sac à puces en décomposition et d'une loque, c'est presque un compliment... " Elle releva la tête et, vindicative, dit : " Je ne choirai pas, et tu n'auras pas l'occasion de te rire de moi ! Si tu penses que je suis un mauvais chemin, alors..." pourquoi disait-elle ça ? non, elle devrait s'arrêter là et partir. Elle ne voulait pas... " alors, montre moi le tien. "

C'était presque un ordre, énoncé si clairement et avec tant de ferveur qu'elle s'étonna elle-même. C'était le mauvais choix. Elle ne pourrait peut-être pas y survivre, pourtant, elle continua. Elle s'ordonnait de se taire, mais elle ne savait pas quoi ou qui commandait sa bouche. En tout cas, des mots en sortaient, des mots qu'elle désirait sans les vouloir.

" Fais de moi ce que tu veux, mais je veux voir comme toi. Je veux être... " quoi ? Elle se vendait, elle y perdrait la vie. " ... ce que je ne suis pas encore. "

Avouait-elle son erreur ? Possible, pourtant, elle ne le dirait pas en ces termes. Elle était sans doute en train de reprendre sa raison, volée par les ténèbres. Celle qui lui avait commandée de venir à Elament, et qu'elle avait perdue, se croyant plus puissante qu'elle. Mais au final tout revenait à ça. Seule, la folie d'un démon n'amenait nulle part, pas vrai ? Juste à un cul-de-sac. Pire, un coupe-gorge. La raison devait guider la folie, et la contenir ou la relâcher au bon moment. On ne pouvait pas toujours jouer au Fou du Roi. Il fallait parfois être un Cavalier. Et d'autres fois, il fallait savoir devenir un Pion. En l'occurrence, elle désirait devenir le sien, pour qu'il fasse d'elle un être comme lui. Bon, soyons modestes, au moins, qu'il fasse d'elle quelqu'un de mieux. Si l'on pouvait parler ainsi.

Et elle observa lui, ce qu'il faisait. Les ténèbres suintant, qui s'échappaient du corps de l'hybride pour finir en flaque. Désespoir, mort, horreur. Il faisait ressentir ce qu'elle n'arrivait à propager. Il semblait à l'aise alors qu'elle avait semblé maladroite. Oh, ce n'était que pensée voltigeant qui disparaissait à fur et à mesure, quelques phrases à l'envolé, qui lui passaient par la tête, avant de s'échapper. Mais c'était ce qu'elle pensait. Même si elle ne le dirait pas.

Abymes. Sombres abymes... Typhon dans lequel elle plongerait. Ou elle plongea.
Cherche donc un but, petite Sappho.
Cherche donc une voie. Une voix.
Cherche ton destin, mais n'espère pas trouver de réponse.
N'espère pas trouver quoi que ce soit.

Juste un souhait ou une promesse. Car si elle savait, l'enfant, si elle savait ce que lui réservait l'avenir, elle plongerait les sombres abymes pour ne plus en sortir jamais. Cependant, elle ne le sait point, ne le voit point, elle s'imagine toujours plus grande aux côtés des démons. Toujours plus... Plus. Rien d'autre, pas de pavés dans son lac d'avenir.

Elle ne savait plus sur qui poser les yeux : celui à qui la tenait ou celui qu'elle avait voulu tenir ? Qui était l'un et l'autre ? Elle les regarde tour à tour, mais ne sait plus quoi dire. Wind ne sait rien, ce qu'ils faisaient ne rimait à rien. Alors qu'allaient-ils faire de lui ? Fallait-il le tuer ? Sans doute, c'est ce que Sappho aurait fait, naturellement. Mais lui, il avait peut-être des projets qu'elle n'imaginait pas encore. Cependant, elle n'osait rien dire. Elle se sentait un peu bête. Avec cet élamentien qui assistait à tout ça. Comprenait-il ? S'en fichait-il ? Elle n'osait rien faire. Étrange, elle qui faisait n'importe quoi d'habitude. Pourtant, elle murmura, pour elle-même ou pour lui ou pour eux, à celui ou ceux qui l'entendrait.


" La Nuit me berce... Mais comment pouvais-je savoir que les ténèbres étaient ailleurs ? "

Peut-être... avait-elle déjà appris quelque chose, finalement.
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Wind
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptyMar 30 Mar 2010 - 18:34

Spoiler:

L'illusion? Mais qu'est-ce que l'illusion sinon une réalité subjective. De plus, une chimère élaborée sur les fondations de l'exactitude, ne peut être que réelle. C'est d'ailleurs en ça que consiste le miracle de l'illusion, bâtir du réel pour une personne, de façon à ce que le phantasme soit cohérent pour cette personne. Oui, l'illusion est fondatrice de réalité.
C'était cette même réalité ténébreuse qui empoignait le corps de l'hybride. Une fluide noire parcourant ses organes, non douloureux, mais offrant la sensation d'eau glacé sur la peau, avec une texture de soie. Oui, les ténèbres étaient douces, mais froides.
N'écoutez pas ces idiots qui prétendent que l'on peut expier les péchés par la douleur, puisqu'ils ne l'ont jamais vécu. La douleur est fille de de douleur. Elle ne meurt jamais, ne s'étouffe jamais, ne se tait jamais. On vit avec, et au mieux, on l'enterre profondément, mais si quelqu'un a le malheur de creuser un peu, bienvenue à la case départ et n'empochez pas les 2000 francs de lot de consolation.

L'oiseau avait toujours eut peur de la douleur physique. Désormais, il angoisserait à la moindre idée de torture psychologique. Félicitation démon, tu as réussi à briser un homme. Soit fier!
La Honte avait la fâcheuse tendance de se promener avec sa sœur jumelle, la Culpabilité. Elles flânaient autour des âmes en peine, pondant dans votre âme les œufs de la tourmente, et dans votre cœur, fondant le nid de la géhenne, tout en vous parlant avec leur petites voix fluettes de petites filles mesquines, susurrant à votre conscience ce que votre inconscient refoule, pour vous préserver un minimum. Bons, il faut avouer que la présence de ces deux sœurs de la peste révèlent une chose sur vous : votre bon sens, votre honneur et votre bonne conscience, et c'est là que la corruption commence, si la volonté est absente. En effet, qui ne troquerait pas sa bonne conscience contre la douceur de l'absence de souffrance? Qui ne vendrait pas son cœur blanc et douloureux, contre un cœur noir et suave? Ce n'est pas le courage qui vous sauve, non, ceux qui le prétendent ne valent pas mieux que ceux qui affirment que la douleur apaise les péchés. C'est bel et bien la volonté, la volonté de résister, la volonté de repartir sur le bon pied, et de se relever. La volonté, et une pointe de masochisme, il faut l'avouer.

Cependant, la volonté ne se manifeste par sa présence, ou son absence, qu'on fin fond de l'abysse, là où deux seuls choix s'offrent à nous : remonter, où rester, puisque l'on est dans l'incapacité de descendre plus bas. C'était précisément dans cette endroit là que ce trouvait l'hybride. A quatre pattes sur le sol, entendant la conversation des démons plus qu'il ne l'écoutait, il se laissait peu à peu sombrer dans la douleur. Oh oui, ses larmes étaient noires comme les abymes, et elles coulaient à si grand flots, dans un si grand silence, qu'elles n'étaient pas distingables de la matière noire qui formaient désormait une immense flaque sous ses serres. Il était là, au plus profond du gouffre, là où les ombres sont reines, tête baissé sur un sol fait d'ossement de ceux qui sont tombés auparavant. Revérait il un jour la couleur du ciel? Bonne question. D'ailleurs, quelle était la couleur du ciel? Il suffirait d'un simple regard en l'air, pour voir la voute céleste qui trône bien au dessus de l'abyme. Il ne suffit que qu'un simple coup d'œil, et d'une bonne dose de volonté. Et cette résolution si précieuse et nécessaire ne faisait pas défaut à l'oiseau, qui doucement, petit à petit, relevait le bec vers le ciel. Bleu, il était bleu, un bleu qui vous murmurait à l'oreille quelque chose qui ressemblait de près à "Sors d'ici. Sors de l'abyme, et rejoins moi."

Doucement, avec concentration et fermeté, Wind purgeait son corps des ténèbres que Senector avaient plongé en lui. Toujours au sol, il vomissait la matière noire à flots.
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Senector
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptyDim 18 Avr 2010 - 8:38

Spoiler:



" - Creuses dans la terre, creuses, creuses dans la terre ! Creuses dans la terre ta tombe sera parfaite."

Certains passent leur vie à forger leur mort tandis que d'autres sillonnent tous les chemins possibles et inimaginables pour la contourner. Comment lui indiquer le chemin à prendre quand celui que nous empruntons est ravagé d'un horizon brumeux ?! On est droit, l'allure fière et fraîche. Le sourire tiré au maximum et un vêtement aussi propre que le souhaiterait un ange. Mais pourtant, derrière ce masque, derrière toutes ces acrobaties théâtrales, nous ne sommes certain que de très peu de choses. Alors le plus simple étant de dire à chacun son chemin et que le meilleur gagne. Tandis que l'emplumé terminait de vomir ce que son corps peinait à accepter, Senector dressé sur ses deux jambes contempla Sappho de haut.

"- C'est parce que tu cries victoire avant qu'elle ne vienne que tu choie lamentablement, la gueule dans ta splendide défaite. "

La voix glaciale venait du fond de la gorge animale, elle se triplait et donnait des échos doux et étranges. Cette voix qui n’était pas aussi grave que celle du corps humain, savait tout de même se faire entendre depuis tant d’années à connaître le don de la parole. La flaque de ténèbres arrachées par l’hybride bouillonnait de vie, partagée entre une fluidité épaisse et une légère couche gazeuse qui s’évaporait. Cette étrange formation, une entité créée par le drewoor, s’imprégnait sur les murs de la chambre. Elle semblait posséder une multitude de tentacules visqueuses semblables aux mares de pétrole, qui se formait et déformait selon les besoins de la flaque ténébreuse qui s’agrandissait jusqu’à ce qu’enfin... la chambre soit entièrement repeinte de noir. Le plafond se mit à dégouliner des tâches d’encre noire comme s’il pleurait la fin d’une ère. L’homme aux cheveux de sang se mit à sourire avant de se pencher vers la succube. Et c’est au creux de ses oreilles qu’il lui murmura des mots.

" - Je vais te dire un secret. Mon chemin n’a rien d’envieux. Il est seulement un peu plus droit parce que je me tue à suivre une ligne sans trop d’erreurs. Tuer par gratitude ne rime à rien. Si tu cherches les ténèbres, ne puises dans tes sentiments que lorsque tu les maîtrises. "

Cette voix n’était rien d’autre qu’un son grave et sinistre, sans émotion pour ne laisser qu’une médiocre tonalité monotone et dépourvue de toute sensibilité. Les lucioles étaient la seule source de lumière qui venait contourner la formes des quatre corps qui occupaient cette pièce. Gueule de sang cessa ce vide émotif pour se mettre à rire.

" - Si je faisais ce que je voulais, la perte de la petite Nymphe me mènerait à ta fin. Et te changer en ce que tu n’es pas mais que tu voudrais être... il n’y a que toi pour te sauver. Puisse le dieu des morts te faire frissonner de peur afin que tu te réveil. "

La magie avait ses limites. Même les démons devaient savoir s’écouter et calmer leurs ardeurs pour purger enfin dans une meilleur maîtrise de leur magie aussi sombre pouvait-elle l’être. Comprendre les autres, savoir ce qu’ils pouvaient désirer en chaque instant même si nous ne détenons pas le pouvoir de la corruption. La corruption pouvait se trouver tout autrement. Une succube avait largement les moyens d’offrir pour recevoir plus encore. Succube ou demie succube peu importe. Succube quand même. Il fallait savoir utiliser tous nos avantages. Être créatif, patient et attentif.



Flaque baveuse, ténèbres somptueuses, goût de la luxure
Jamais rien de plus beau que la gloire des enfers
Jamais plus de douleurs que la terreur d'une autre fois
Jamais non plus le songe d'un souvenir...
Lui, légion, debout dans l'obscurité de la chambre
D'un rire narquois le drewoor du haut Roi sur le chemin des voix d'anciens esclaves
La porte ricaneuse sous ses doigts, passage vers un avenir incertain

L’atmosphère se mis à bourdonner, et les lucioles n’y étaient pour rien. La main gantée de gueule de sang venait d’entrouvrir la porte d’entrée de la chambre qui donnait dans cette immense sale figée par le temps. L’Artifice pouvait se laisser glisser dans chaque recoin de la pièce ainsi qu’au creux des oreilles. Il murmurait des souvenirs des songes et des désirs enfouit au creux des envies qui n’attendent que d’être exaucées. L’Artifice rendait fou, mais il restait en parfaite harmonie avec Senector à qui la folie était un état déjà naturel depuis sa plus belle enfance. Le drewoor désignait qu’il était tant de sortir du cocon, cette chambre qui faisait barrière à l’Artifice. Il fallait affronter la réalité et s’y confronter, savoir tenir contre toutes les tentations et contenir nos désirs. Il fallait aussi ne pas tomber dans le piège, ne pas se morfondre sur nos ratures car l’Artifice puisait dans vos craintes mieux que le faisait Senector. Après tout, un démon dormait en ces lieux depuis des siècles. Le rapace et la succube n’avait pas d’autre choix que de suivre. Gueule de sang les conduisit plus loin, dévalent un escalier en colimaçon qui s’enfonçait encore dans les entrailles de la terre, comme s’ils n’étaient pas déjà assez bas. Il finissait son chemin tortueux dans une pièce ravagée par la colère de dame nature, c’était une grotte plus qu’une pièce. Des cavités s’ouvraient comme des bouches aux dents tranchantes comme des rasoirs. Ce n’était qu’un amas de gueules qui baillaient. Sur la roche déformée se trouvaient comme gravés des visages. Hommes, femmes enfants et même vieillards. Leurs expressions étaient toutes similaires. La tristesse et la peur. Mais pour ceux qui restaient longtemps ici tel Senector, ils savaient que les visages changeaient, apparaissaient et disparaissaient selon l’humeur qui régnait ici.


" - Je ne garde personne esclave, ce voyage prendra fin ne vous inquiétez pas. "

Il faisait visiter, laissait les deux invités se faire torturer par l’Artifice car cela faisait déjà bien longtemps qu’il n’avait vu d’âme vivante ici. Il se divertissait tout en enseignant.

" - Tu connais la sortie ma petite... alors trouves là et sort de cette forêt. Si tu en sors vivante, tu auras gagné un peu de confiance en toi. Même Iblîs ne peut s’attarder ici... ha... j'oubliais, il serrait préférables de ne pas vous séparer l'oiseau et toi... "

Senector, entouré de ses lucioles, s’éclipsa dans une vague de brume noire... le silence ne dura qu’un instant avant que les âmes qui rodaient ici ne recommencent à pleurnicher, à injurier et tout autres choses encore... les âmes on pouvait ne pas les écouter. Mais l’Artifice lui...


" -Hun hun hun hun hun huuuuuun...."
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MessageLorsque les ténèbres ne veulent pas vous instruire... EmptyMer 21 Avr 2010 - 19:23

Tenebrae
S'il y avait bien une magie que l'on pouvait objectivement qualifiée d'obscure, et sans jeu de mots, c'était bien les ténèbres. On ne savait pas vraiment ce qu'elles étaient : matière ? vivant ? rien ? C'était un mystère opaque, et ceux qui détenaient la réponse étaient soi fous, soi morts. Quoi qu'il en soit, on en parlait peu. Secret. Secret, comme le chemin que nous choisissons. Secret, comme les paroles d'un démon aux cheveux sanguins. Sa proximité donne une sensation étrange. Un frisson d'excitation, ou de peur ? lui parcourt l'échine. Elle écoute, avisée. Maitriser ses sentiments ? Comment le pourrait-elle ! Elle est une enfant, elle veut s'amuser et commettre tous les excès possibles. Elle veut tout voir, tout faire, tout tenter.

Mais... elle veut aussi trouver ses ténèbres.
Alors, faudrait-il se tempérer pour y arriver ? Cultiver sa folie, avait dis Alouqua... Avec tempérance ?

Se sauver ? De quoi ? Se réveiller ? Comment ? Tu parles d'un professeur. Elle eut une moue dubitative. Elle avait du mal à comprendre tout ça. Elle n'était qu'une gamine qui voulait jouer au final. Est-ce-qu'elle devait grandir tout de suite ? Mais si elle ne voulait pas. Si elle voulait rester comme elle était, elle ne pourrait jamais obtenir la puissance qu'elle désirait alors ? Alors il fallait faire ce qu'il disait, l'autre drewoor. Il fallait suivre les instructions hasardeuses d'un fou sanguinolent et d'un loup rafistolé. C'était une perspective pas franchement alléchante. Mais c'était la seule qui s'offrait à elle à présent. C'était ce qu'Alouqua avait décidé pour elle, ce qu'Iblîs avait choisi aussi. Dire qu'elle se voulait libre, et qu'elle s'était laissée entrainer dans cette histoire sans protester. C'était pathétique.

Et maintenant ? Maintenant, on sort. Elle ne répond pas à Senector. De toute façon, elle n'avait rien à objecter. Il avait raison. Lui, sage ou fou, qu'importe, détenait ce qu'elle voulait. Les clés d'un savoir de ténèbres qu'elle désirait plus que tout. Ils sortent à sa suite, et les voix plaintives, furieuses, suppliantes résonnent à nouveau. Elle ne trouve pas ça désagréable, mais juste... pesant. Assourdissant. Les suppliques étaient douces à ses oreilles démoniaques, les plaintes, un plaisir de délectation. Mais les cris survenaient de nulle part, et la dérangeaient dans ses pensées. Pire, elle sentait... une chose. Un truc. Quelque chose de visqueux, de collant, de dégoûtant qui rampait dans l'air et s'infiltrait dans son esprit. Qui retournait ses pensées comme un animal soulèverait des rochers pour trouver ses proies. Là les proies c'étaient des pensées de faiblesse. Des apitoiements.

Éveil
Ainsi, elle aurait sûrement adoré observer tous les lugubres détails de l'endroit, mais avec ces voix, c'était difficile de se focaliser sur les détails. De quoi alors, se souvient-elle ? Bah, c'est... lugubre. Morbide. Bon, c'était pas vraiment son style à elle, les succubes et les incubes préfèrent encore l'élégance et les belles choses à des têtes effrayées comme papier peint. Question de goût. Et cette sensation gluante dans sa tête. Elle avait l'impression que des souvenirs particulièrement pénible lui revenaient comme si... comme si quelqu'un ou quelque chose les sortaient des méandres de la mémoire. Elle n'aimait pas imaginer qu'on pouvait s'introduire dans les pensées des gens comme ça, mais c'était, après tout, un pouvoir répandu, surtout chez les succubes. Le contrôle ? Oui, c'était ça. Si elle devenait vraiment puissante et qu'elle parvenait à se faire une place au soleil - près de Khisath nldr - il serait sûrement intelligent de s'entourer d'un ou deux démons adeptes de cette magie.

Une seconde. Que-ce-qu'il disait Senector ? Sortir d'ici... toute seule ? Avec le piaf ? ... Elle secoua sa tête et tendit la main.


" Attend, Senector ! C'est de la fo... " Disparu. Il avait disparu. Parti. Elle était seule avec l'oiseau. Chouette. " Grrr il me le paiera un jour. Il est encore plus fou que je ne le pensais. Tsss sortir d'ici ? Il est drôle ! Comme si j'avais retenu le trajet... Et pourquoi je dois me coltiner le piaf en plus... Maudit Senector, maudit Iblîs, maudits légumes ! "

Ne me demandez ce que vient faire "légumes" là-dedans, je ne fais que rapporter les paroles telles quelles. Après, dans sa tête, on peut supposer que les légumes sont la pire des insultes... Enfin, ça ne changeait rien au problème. Elle avait beau regarder la pièce/grotte/souterrain/truc dans les tous les sens, elle avait du mal à imaginer ne serait-ce que la direction à prendre. Avancer était certainement une bonne idée, non ? Elle avait vraiment une tête énervée. Puisqu'elle l'était. Elle commençait vraiment à en avoir marre des voix qui sortaient de nulle part et de la présence dans sa tête. Mais que pouvait-elle y faire ? ça ne venait pas d'elle et encore moins d'un démon, mais du lieu même, de l'Artifice.

Elle toisa Wind avec un air excédé. Elle voulait sortir d'ici au plus vite, avant de laisser exploser sa folie. Se calmer ? Facile à dire...


" Bon... Il semblerait qu'on n'ait pas le choix, pas vrai ? Je ne vois pas pourquoi je devrais te trainer derrière moi, et franchement, je préférerait mille fois te planter là, mais... puisqu'il le veut, lui, je vais... accéder à sa requête. " Obéir quoi. Traduction de langage de succube gonflée d'orgueil. " Si t'arrives à suivre, alors viens et peut-être que tu retourneras dans ta Cité pour admirer votre défaite. "

Vaincre, toujours le même refrain. Mais toujours aussi efficace. Elle n'attend pas qu'il se décide et part dans une direction, se fiant à... quoi ? un sixième sens ? l'instinct féminin ? ... En fait, elle ne sait pas. Elle a dirigé ses pas par là, comme si c'était naturel. Qu'est-ce-qui l'avait guidée ? Les ténèbres ? L'Artifice ? Ou juste un hasard ? Quoi qu'il en soit, marcher à travers les allées de visages distordus n'avait rien de "cool". C'était d'un sinistre. Raah et un croisement en plus ? Super. Elle s'arrêta. Où aller maintenant ? Par où se trouvait la sortie de ce palais, pour rejoindre l'extérieur ? Elle n'arrivait pas sentir par où arrivait l'air, c'était trop infime. Mais l'autre là, c'était un oiseau, non ? Il pouvait pas l'aider aussi ? ... Non, en fait, elle préférait pas demander.

Alors, il fallait bien choisir où allait. Se calmer déjà, serait une bonne chose. Elle n'avait rien ni personne sur qui déverser son fiel. Sa colère, elle devait l'enfouir dans un coin de son esprit, et l'utiliser au bon moment. Puiser dans ses sentiments une fois contrôlés... Il fallait qu'elle fasse ce qu'il disait. Même si c'était de la folie, elle en était convaincue. Il fallait de toute façon être fou soi-même pour accepter de recevoir l'enseignement d'un fou. C'était comme ça. Alors... à droite ? Oui, c'était certainement par là. Se perdre dans les méandres de ce lieu ne lui disait rien. Sortir était le seul moyen de survivre. De gagner en confiance comme il disait. Pourquoi pas, qui ne tente rien n'a rien, pas vrai ? Alors on continue d'avancer, dans la vie.

On avance, on fait des choix et on avance encore.
Même si nos choix sont mauvais.
Même si on tombe.
On continue d'avancer.
Toujours.
Oh, et elle en fera des erreurs, ça c'est certain. Elle va en faire bientôt. Et ce sera peut-être sa fin. Mais elle aura fais ses choix, et ce sera ça l'important. Au final, il suffit de vivre comme on l'entend. Et elle marche dans ce réseau lugubre, sans se soucier de se savoir suivie ou pas. Enfin, en apparence. Elle jette quand même des coups d'œil dans son dos. En vrai, les élémentalistes l'intriguent. Que sont-ils ? On est fais de chair et de sang, on respire le même air... Nos habitudes sont différentes, et elle les déteste plus que tout mais... ils l'intriguent. Et elle sent l'air frais qui chasse la chose visqueuse dans sa tête qui lui fait penser ce genre de chose. Blasphème. Elle n'a pas à être intriguée. L'air vient du dehors, c'est certain. Il sent le moisi et la mousse, mais c'est l'extérieur.

Lumière.
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