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 Une ... deux ... trois ... [Sappho/Senector/Blînis]

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Iblîs Nemrodus
Iblîs Nemrodus
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Une ... deux ... trois ... [Sappho/Senector/Blînis] 090805093507155403


La nuit vieillit. Dans la Cité d'Elament, la cloche de la Muraille a sonné la troisième veille. Les gardes sont en train d'échanger leurs lampes et de saluer le camarade qui vient prendre la relève. Dans les ateliers, peut-être un artisan contemple-t-il avec satisfaction son ouvrage enfin terminé. Sous les draps encore chauds, les couples enlacés s'éveillent un instant et se sourient dans la pénombre. La Tour des Vents veille sur leur sommeil, flèche laiteuse dans l'obscurité, et dans la plaine au Cairn, les chouettes volent sous les étoiles, emplissant l'espace de leur cri funèbre...

Mais ailleurs, dans la Forêt Darke, les astres ne percent pas de leur faible lumière la ceinture de feuilles. Et entre les troncs, il fait noir, noir, noir comme dans un four! A proximité de l'Auberge des Cent Âmes, ou au bord des Marais, encore y verrait-on suffisamment pour retrouver son chemin. Mais en s'enfonçant dans l'immense forêt, au creux des combes secrètes et des sapinières, il faudrait des yeux de chat pour ne pas se perdre. Et plus profond encore, en direction des étangs secrets et des clairières qui dorment au coeur de la Forêt, c'est peine perdue. Même de jour, les chemins y sont tortueux, serpentant follement, comme tracés au hasard. Et à cette heure, mieux vaut grimper aux branches où trouver un creux sûr où attendre le jour. Malheur à qui marche ici en aveugle...

D’ailleurs qui viendrait, qui braverait les ténèbres des futaies... même les habitants des Enfers ne sont pas là toujours en sécurité. Leur royaume est plus haut, dans les chaos rocheux des Monts Décharnés, mais ce que peu savent, c’est que ce domaine s’arrête rapidement passée la lisière. La Forêt est ancienne, plus ancienne encore qu'Elament, pleine de choses rampantes et secrètes. Elle conserve quelque malice sourde qui la souilla, tapie dans l’obscurité des racines. Elle se souvient, la vieille forêt, du serment confié à l’humus boueux et à l’épine cruelle! Sa menace plane, silencieuse, vigilante, dépourvue de pitié pour tout ce qui n’est pas d’elle. Aussi, certaines nuits, personne ne s’y aventure. Surtout quand nul rayon de lumière n’y filtre.

Personne, vraiment? Regardez bien. Regardez mieux.

Une.
Dans la nuit lourde.
Une.
Passe une ombre.
Une.
Glissante et sombre.
Une.


La silhouette avance sans bruit, et ne serait-ce le froid qui émane d’elle, on jurerait qu’il ne s’agit que d’une illusion, d’un jeu d’ombres et de lumière absente… mais non. Alors qu’un pâle brouillard commence à emplir cette partie de la forêt, un passage sur ce vague gris permet d’en être certain – il s’agit d’un homme. Ou du moins, de quelque chose qui y ressemble. Il avance sans bruit, à la manière d’un fantôme, entre les branches torturées. Sa route semble tracée tout droit dans la végétation, mais il arrive qu’il s’en détourne, pour éviter un bosquet épineux, une jungle de lianes, une fondrière sournoise … car nous sommes désormais proches du centre de la forêt, et les arbres semblent opposer une menace muette à qui viendrait troubler leur sommeil. Approchons-nous. Enveloppé dans son manteau, rien ne permet de l’identifier. Même sa voix est étouffée, murmurante, semblant résonner dans l’esprit plus que dans l’air.

« Il se nomme Senector… »

A qui parle l’homme étrange qui voyage ce soir? Il ne semble pas qu’il se parle à lui-même. On dirait, bien au contraire, qu’il est en train de répondre à une question posée. Comme si quelqu’un l’avait interrogé à propos d’une personne, désirant savoir son nom. Pourtant il est seul, n’est-ce pas, ce passant des ténèbres. Nul compagnon de route ne l’accompagne, et …. mais en êtes-vous sûr ?

Est-il vraiment seul ?
Regardez bien. Regardez mieux.

Une. Deux.
Dans la nuit lourde.
Une. Deux.
Marchent deux ombres.
Une. Deux.
Rapides et sombres.
Une. Deux.


Oui, en jetant un regard plus bas, on aperçoit une seconde forme, accompagnant la première. A mesure que s’épaissit le brouillard autour d’eux, on les distingue mieux. La plus petite est plus distincte que son vague compagnon : chevelure en bataille, une main qui agite désespérément un objet ressemblait à une sucrerie géante, et l’autre main qui se porte frénétiquement à la bouche. Elle n’émet toutefois que de vagues grognements pour toutes formes de communication … Mais stoppons là la romance : vous aurez reconnu en ces deux ombres chinoises (pas si chinoises que cela d’ailleurs), le couple de compagnons qui nous intéresse depuis un bon moment : Iblîs et Sappho. Tous deux continuent leur route sous les branches, dans les volutes de brumes. A mesure que défilent les troncs, chacun plus tordu que le précédent, le démon noir continue de parler. L’enfant succube avait raison : ce sorcier préfère nettement les monologues à une discussion endiablée.

« Je ne connais pas bien Senector … mais de celui qui a l’audace de faire en ces lieux son repaire, tu pourras apprendre des choses que moi-même je ne saurais t’enseigner. Car là où il demeure, là où je t’emmène, jeune succube, c’est l’Artifice … »

Dans l’air étouffant de la forêt, le mot tomba à plat. Il n’avait été que chuchoté, mais il semblait que le silence s’était fait soudain plus profond, plus attentif. Les arbres aux formes sans cesse plus étranges se courbèrent au-dessus d'eux, comme de longs bras filiformes. La vieille forêt parlait-elle, dans le langage silencieux des plantes? Chut! Chut! Ecoutez! semblaient dire les vieilles branches. Des voyageurs, des visiteurs, des étrangers ... chut! répliquaient les lianes traîtres, de leur rire mauvais, chut! Ils verront, ils verront, les fous qui appellent à eux l'Artifice ...

Iblîs s'arrêta et pointa l’index. Devant eux, le brouillard semblait éclairé d'une lueur pâle. Elle était étrange, cette clarté, tantôt bleuâtre, tantôt rouge, tantôt couleur savane ... elle ne changeait pas exactement de couleur, mais c'était comme si les nappes de vapeurs changeantes miroitaient à la lumière, comme les ailes de ces étranges papillons à tête de mort ... à moins que ce soient ces quelques lucioles, qu'on voit tourbillonner un peu plus loin, qui lui donnent cet éclat ?

« Nous sommes à sa frontière. Ce qu’est ce lieu, moi-même je ne sais, car il ne m’affecte pas de la même façon que les mortels. Je ne peux voir ce qu’ils y voient, ni comprendre ce qu'il murmure. Toi, tu verras ce que montrent les visions de l'Artifice et ce qu'il peut donner, Sappho - si ses pièges tu parviens à déjouer. »

Comme le dernier mot s'achevait, les troncs atour d'eux semblèrent soudain onduler, habités de quelques vie mystérieuse. Point là de sortilège, juste ce brouillard autour d'eux qui crée de curieux effets d'optique. Mais ... ce brouillard ... il n'était pas là à peine un instant plus tôt, quand Iblis paralit encore. Silencieusement, il était venu les entourer. Ils n'avaient pourtant pas bougé d'un pas. C'était comme si ces volutes avaient une volonté propre et venaient à leur rencontre. Ah ... les racines et les feuilles avaient raison - tout comme les vieilles légendes chuchotées chez les Démons, elles savaient la sinistre vérité. On ne trouve pas l'Artifice. C'était l'Artifice qui vous trouvait.

La main squelettique d'Iblîs se referma autour de l'épaule de la fillette. Rarement elle se faisait ferme, cette main fine et blanche, mais cette fois, son étreinte était d'acier. Aussi dure et sans réplique que la voix du Faucheur, jadis, quand il mettait un terme aux incessantes disputes entre les aïeux de Sappho. Elle intimait un ordre absolu, sans réplique. Silence. Fallait-il que ce lieu soit étrange, pour rendre aussi circonspect un démon qui passait sans sourciller dans les pires tanières de monstres ... car si Iblîs n'a rien ajouté, on sent son regard et son esprit fouiller les arbres autour d'eux, à la recherche de quelque chose, ou de quelqu'un. Mais rien ne bouge autour d'eux, rien, sinon les lucioles ...

Dans la brume nocturne, les marcheurs guettent la forêt muette.
Deux ombres, seules au milieu des troncs…vraiment?
Alors qu’y a-t-il là, entre les arbres?
Regardez bien. Regardez mieux.

Dans la nuit lourde.
Une.
Guettent les ombres.
Une. Deux.
Muettes et sombres.
Une. Deux. Trois.

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Sappho
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MessageUne ... deux ... trois ... [Sappho/Senector/Blînis] EmptySam 15 Aoû 2009 - 21:46

Spoiler:

Ah oui, silencieuses et sombres, les ombres, elles avançaient, dans l'ombre. Le silence était de rigueur, et même leurs pas semblaient assourdis... Le brouillard épais jouait sur les troncs tordus et les branches crochus, il s'accrochait à chaque surface et en flouait les contours, comme si toute ma forêt, tout le paysage n'était qu'une immense toile et le brouillard, le pinceau. Et dans ce tableau, on apercevait au premier plan une grande ombre filiforme, plus sombre que la nuit, qui marchait sans un mot. A sa suite, un autre jet de peinture noire faisait apparaitre un enfant. L'œuvre, bien que représentant des personnages, aurait pu être qualifier de nature morte.

Et toujours, ils marchaient. Un tableau ne pouvait que représenter un mouvement instantané, mais ici, il semblait que les deux ombres marcheraient à l'infini, deux vagabondes dans la nuit, sans but et sans raison de vivre, sans sentiments, sans sensations. Ce tableau, véritable synesthésie, c'était le calvaire, c'était un châtiment du Tartare. Pour l'une des ombres, cette peinture était son quotidien. Pour l'autre, c'était une torture. Assez de poésie, car Iblîs, le Faucheur, parle. A la fois réponse et question, ses mots titillèrent Sappho. Senector ? C'était quoi, ce nom ? Et puis, d'abord, cette maudite matière ténébreuse allait-elle enfin lâcher ?! Ce détail agaçant l'accaparait tellement, qu'elle ne prit même pas la peine de répondre. Elle avait essayer, sans trop d'espoir, tous ses contres-sorts... Et, ô miracle, elle ne savait comment, mais par endroit, le caramel de noirceur s'effritait... Restait à trouver comment elle avait fait ! Ainsi, elle marchait sans trop réfléchir à ce qui l'attendait.

Et le grand cornichon à côté, il continuait à parler, alors qu'elle, elle était réduite à un silence inhabituel et boudeur... Non mais, il se prenait pour qui ? Obstinément, elle se refusait à le regarder, elle gardait les yeux fixés dans le vide, en bas à droite, et les sourcils froncés, dans une attitude de colère comique. A vrai dire, elle ne l'écoutait que d'une oreille distraite, saisissant deux trois mots au passage : Senector, repaire, enseigner, Artifice... Celui-ci attira son attention, car il semblait que la forêt répondait à Iblîs... Elle se mordit les lèvres. Inquiète, Sappho ? Disons, sur ses gardes. Les seules mouvements qui trahissaient sa légère montée de tension étaient son discret tressaillement, sa prise resserrée sur sa sucette et ses yeux qui virevoltèrent dans tous les coins.

Et soudain, il s'arrêta. Surprise, elle faillit se mordre la langue. Elle jeta un regard accusateur à son compagnon, avant de regarder devant elle. Et ce qu'elle vit la troubla profondément. A quelques mètres d'eux, la brume était plus épaisse encore, si c'était possible, mais elle était... colorée ! Oh, c'était très pâle : bleuâtre, rouge pâlichon, orange... Émerveillée, elle en oublia sa mélasse, elle observa avec des étoiles dans les yeux ce phénomène. Elle ne tarda pas à être attirée par ce brouillard. Son esprit devint aussi nuageux que la forêt, elle s'apprêtait à s'avancer pour voir d'où ces lueurs enchanteresses, quand une main gelée et ferme s'abattit comme une pierre sur son épaule fluette. C'était comme être tirée d'un songe, mais en plus brutal. Et ce fut à cet instant, entre rêve et réalité, qu'elle entrevit le moyen de se débarrasser de ce verrou posé dans sa bouche.

Maintenant qu'elle y pensait, c'était évident. Un jeu d'enfant. Chaque fibre de matière noire était soudée pour rester solide et collante, mais il suffisait de... disons, les dessouder pour retrouver l'origine, des ténèbres aériens. Elle s'y mit immédiatement, et aspira les ténèbres ainsi obtenues comme de la fumée... Hum, il y avait encore le goût sucré dans sa bouche. Elle l'ouvrit d'ailleurs, sa grande bouche, enfin, et aspira une grande goulée d'air sombre. Elle voyait toujours les lumières, tout autour d'eux, et elles semblaient prendre forme... Mais qu'était-ce ? Elle croyait voir une grande construction blanche, immaculée. Au milieu de la forêt ? Qu'importe, c'était si beau ! Si beau, qu'elle aurait pu laisser tomber les ombres pour la lumière ! Était-ce cela, le pouvoir de l'Artifice ?

Elle ne s'avisa même pas de la présence d'une troisième personne sur ce tableau de plus en plus vivant. Elle voulait parler, dire quelque chose, n'importe quoi pour ne pas penser à ce qu'elle voyait ou croyait voir devant elle. Alors, elle dit n'importe quoi, d'une voix plus puissante qu'elle ne l'aurait voulu.


" Pépé, tu m'apprends à faire comme toi ? S'il-te-plaaaaiiiit ! "
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Senector
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MessageUne ... deux ... trois ... [Sappho/Senector/Blînis] EmptySam 12 Sep 2009 - 13:32

Une ... deux ... trois ... [Sappho/Senector/Blînis] Rpartifice4



La terre des insectes


La sombre forêt emmitouflée dans son manteau végétal semblait pourtant accueillir des rayons de lumière, laissant ainsi, des tapis verdoyants presque féériques. L'Artifice dormait d'un œil, son long ronflement s'évaporait des sous-sols surplombés par d'immenses arbres. Si la musique de ce lieu n'était pas sinistre, peut-être y aurait-il alors des elfes qui s'y logeraient. Peut-être même que ce fût autrefois, un lieu elfique à en juger les ponts reliant les arbres à différentes hauteurs. Mais pour voir ces lieux abandonnés, encore fallait-il lever la tête sans risquer de prendre le vertige en s'imaginant à la cime des arbres. Une petite voix interrogea le Marcheur d'Ombre, mais seul le silence viendrait lui répondre.

Il était là, un peu plus loin, derrière quelques branches des petits arbres et arbustes, dormant dans ce fameux manteau. Blanc neige cassé par des tâches de verdure, illuminé par les lucioles qui se faisaient déjà plus nombreuses autour de lui. Deux billes d'un bleu étrangement pâle apparurent, noyées dans le pelage blanc de l'animal tout juste en éveil. Imprégné de la tête au bout des griffes par les racines de l'Artifice. Un peu plus loin, on pouvait entendre le raclement d'un couteau contre du bois, un son régulier qui se répétait. C'était une tâche rouge et noir, bipède attendant le temps qui ne semblait pas le rattraper.



Une ... deux ... trois ... [Sappho/Senector/Blînis] Rpartifice3


La tête de la créature blanche se redressa, insolite loup des bois au milieux de sa paisible tranquillité. Comme si ici, rien ne pouvait le toucher, sauvage bête. Cette image pouvait peut-être donner envie aux enfant de s'approcher sans trop de méfiance, laisser une main se perdre sur le museau de l'animal pour le caresser. Mais ce n'était pas un de ces Barzul qui courraient en meute un peu partout autour d'Elament. Car il détenait une chose primordiale qui séparait la classe animale et la classe humaine. La parole, la connaissance de la mort prochaine.

Autour, les lucioles s'excitaient de ce réveil, folles, elles tournoyaient plus vite. Heureuses sans nul doute.


Une ... deux ... trois ... [Sappho/Senector/Blînis] Rpartifice5


Gracieusement, le corps s'arracha à cette identité verte, tirant sur les ronces, comme une naissance. Cette beauté qui avait tout d'un loup, pris finalement, une toute autre apparence. Un corps allongé, étiré, balafré, torturé. Une sangle autour de la poitrine, des clefs métalliques dans la peau, une dorsale extravagante. Le raclement de la lame contre du bois cessa. Il n'avait pas la taille de ces petits canidés qu'on peu retrouver un peu partout dans le monde en cherchant bien. Tandis que le Loup pris enfin position sur ses pattes, le bipède se présenta enfin. Il devait mesurer les 1m80 et pourtant, le canidé sur ses quatre pattes lui arrivait au haut des hanches. S'il se dressait sur ses deux pattes, l'animal serrait bien plus monstrueux encore. Les deux êtres ne faisaient qu'un. Il était celui qu'on avait surnommé Senector il y a longtemps de ça. Les corps s'approchèrent enfin des visiteurs. Iblïs ? Non, rien d'un visiteur, mais cette petite chose qui l'accompagnait par contre... un visage qui ne lui était pas totalement inconnu, si sa mémoire était bonne. De son corps humain, il ricana, passant sa main gantée droite derrière son crâne. Mis chair mis os. Son long manteau noir ne gonflait pas... pas assez de vent pour l'agiter. Il s'inclina en guise de salutations, un geste dirigé avant tout à l'attention du Marcheur... de celui qui avait donné de son temps et de sa force afin de sauver sa misérable existence du royaume des morts. A côté, elle était petite et presque rigolote, bien que le terme rigolo ici, ne serrait sûrement pas vu du même œil dans la Cité.

Senector n'avait pas ajouté un mot à son ricanement. Attendant simplement les raisons de cette présence. Pourquoi cet ancien Roi viendrait se présenter à lui ? Senector savait qu'il lui devait bien le retour de son sauvetage. Mais quoi ? Heureusement, doté de quatre oreilles, il n'aurait pas de mal à écouter l'information qu'il lui apporterait.
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Iblîs Nemrodus
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MessageUne ... deux ... trois ... [Sappho/Senector/Blînis] EmptyVen 9 Oct 2009 - 19:50

Mystère à peine révélé, les pâles flèches de lumière sous les branchages entamèrent un jeu. Des taches entre les feuilles, elles firent des des traces de griffes. Du reflet des racines dans la pénombre, elles tissèrent une fourrure de grand prix, et la jetèrent sur leur oeuvre. De l'ivoire d'un bois coupé elles taillèrent des crocs d'ivoire, du carmin d'une orchidée rare les contours d'un sourire... L'Artifice ne recouvrait pas les choses d'ombres impossibles à percer. Il les entourait comme une caresse, les rendait semblables à lui, les noyant dans son jeu d'ombre et de lumière jusqu'à ce que l'oeil glisse dessus sans les voir. Ce n'était pas la nuit d'encre qui dissimule son maître, mais un demi-jour qui troublait la vision, et plaçait toute chose entre chien et loup. En ces lieux où la réalité elle-même semblait reculer... l'Artifice n'offrait à l'étranger que les troubles et le doute, mais il revêtait ses enfants du manteau du crépuscule, du masque à damier de l'arlequin, de la trouble bénédiction de l'éclipse!!

Car des feuilles de la forêt naquit leur serf et maître. L'instant d'avant, il faisait partie du chaos végétal, et à a manière d'une image où l'on vient de cligner des yeux, il se dressait à présent solide, massif et double.

« Diantre » grinça Iblîs, dont les lèvres pâles retinrent un sourire. « Nous attendais-tu donc? »

A la voix du démon, quelque chose d'inaudible traversa-t-il l'air, sans qu'aucune des personnes présentes ne l'entendent? Qui sait : car comme un seul nuage de nacre, les lucioles s'agitèrent soudain. Prenant leur envol, elles traversèrent l'air, tourbillonnèrent autour d'Iblîs et Sappho. Leur vol fut fut silencieux, leur volonté seule suffisant à les mouvoir, libérées qu'elles étaient de la carcasse d'un corps lié à la terre et condamné à pourrir. Comme les Lumini, ces papillons impalpables, elles auraient n'être faites que de rayons colorés, réunis là par hasard...

Iblîs les regarda avec indifférence orbiter autour de lui, apparemment curieuses de voir l'être aussi noir qu'elles étaient lumineuses. Quelle importance? Qu'elles le frôlent, et elles tomberaient en poussière, gangrenées par l'encre qui coulait de son être. Et répondant à cette pensée, l'une des perles scintillantes se détacha du vol et vint se poser sur l'une des manches noires. O merveille – son éclat ne diminua ni ne s'éteignit. Elle sembla juste, pendant un instant, se parer des nuances chatoyantes de l'obsidienne, cette couleur indéfinissable qui changeait à chaque mouvement. Les traits lisses du démon semblèrent se figer plus encore que d'habitude.

Très lentement, comme s'il maniait un bijou précieux, il monta sa manche à hauteur de son visage. Ses yeux parurent grandir, grandir encore , s'écarquillant progressivement, jusqu'à ce que qu'aux milieu du masque de cire, ils ne soient que deux trous d'ombre, béants, avides! Muette, l'Ombre contemplait l'être fragile, qui loin d'être effrayé, semblait s'enivrer de la noirceur qu'il effleurait, bravant allégrement toutes les lois et les certitudes. Pendant une seconde, il sembla avoir oublié Sappho, Senector, la raison de sa présence ici, peut-être même le monde tout entier. Toute sa vie s'était réfugiée dans ce regard immense, qui buvait le miracle posé sur lui. Statue de marbre il demeura – peut-être serait-il resté ainsi des heures, si la luciole ne s'était pas soudain envolée, conservait cette infime variation de sa brillance. Curieuses, ses sœurs l'entourèrent, chaque perle semblait venir frôler la première. Puis l'essaim tout entier, sa curiosité satisfaite, retourna à son éternelle occupation, flottant sans but entre les troncs ou revenant jouer dans la fourrure du Drewoor. Mais il fallut plusieurs secondes pour qu'Iblîs sorte de son mutisme. Son regard, lentement, se rétrécissait, rendant à ses traits une once d'humanité.

Mais lorsqu'il parla, il fut clair que cette nouveauté l'avait réellement troublé . Avez-vous déjà entendu l'homme noir aller au but sans parler par énigmes? Il faut croire, car il aurait ét difficile d'être plus direct qu'il ne le fut, en posant la main sur l'épaule de l'enfant-succube.

« Sappho on la nomme, fille d'Alouqua des démons. Elle pourrait pour un temps rester en l'Artifice. Elle aime la danse de la faux, aussi lui enseigneras-tu les tiennes? »
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Senector
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MessageUne ... deux ... trois ... [Sappho/Senector/Blînis] EmptySam 10 Oct 2009 - 17:05

Une ... deux ... trois ... [Sappho/Senector/Blînis] Menuetdeslucioles





Le silence semblait être encore et toujours la seule réponse que la bête ne pouvait donner. Et pourtant, de ses deux corps, elle dégageait une expression contradictoire. Comme si en réalité, elle peinait à sortir un son d'une de ses deux gueules. L'animal fit un pas de plus de ses quatre membre. Et c'est d'un accueil bestial, que la créature blanche pencha la tête du côté gauche à la manière d'un chien qui te regarde d'un ère amusé à la vue de la résistante petite luciole. Ha... la lumière ! Sans elles, Senector serrait perdu. Banni du monde du soleil. Il laissa le grand Maître de la corruption ouvrir le bal tout en observant le petit être qu'il lui présenta. Quand enfin, la demande fut posée, il éternua, baissant sa gueule à même le sol comme un signe de refus de sa part. Il désapprouvait l'idée bien qu'il ne soit pas vraiment en mesure de négocier. Quoi que... l'Artifice lui offrait tellement de choses. Ce qui ennuyait la créature n'était pas de prendre ce bout de damoiselle au cheveux en pétard, mais il aurait préféré un tout autre festin tel que Cora' la petite Nymphe. Mais réflexion faite, il recula, laissant son corps humain se devancer lui-même puis tendit sa main droite, cachée par un gant noir soigneusement confectionné. Du haut de sa taille de nécromancien, il attendit la venue de cette nouvelle élève. Elle pourrait peut-être lui être utile finalement. A quoi bon refuser, quand on a déjà passé une assez longue vie à glander ?

Et c'est là, enfin, que de la bouche de gueule de sang, des mots naquirent. Contrairement à sa voix de chien, d'un accent très prononcé, celle-ci se présentait déjà plus douce et pourtant presque plus grave encore. C'était sans dire qu'il avait la voix des ténèbres, si nous pouvions lui en donner une évidemment. Une tonalité inquiétante et étrangement chaude. Sa voix était presque un murmure, elle chuchotait.


" - Ma mémoire dégaine, je ne refuserais pas ta demande. Aussi mes insectes veilleront à son confort."

Spoiler:

Les paroles furent brèves. Et au loin, à sa gauche, au milieux des branches basses, une silhouette apparue. Immonde créature cachée sous une capuche mal entretenue, des pustules sur son corps tassé. Elle ne dépassait pas les 1 mètres, et courbée comme un bossu, sa taille diminuait d'autant plus. Le plus étrange n'était pas leur corpulence désagréable, mais leur dont immatériel. En effet, elle n'avait rien de solide ces créatures. La lumière... elle seule pouvait dessiner les contours de leurs formes. Elles déteignait dans le paysage fantastique de l'Artifice. Gueule de sang expliqua alors :

" - Nous ne savons pas vraiment ce que c'est. Leurs lanternes attirent les fées ainsi que les raies volantes. Elles se font rare au raz du sol, préférant s'attarder sur les hauts ponts des arbres. Je les appelle les Capricieuses. Leur caractère mérite cet adjectif."

En réalité, il lui arrivait de les traiter à haute voix de voyeuses attardées où de voleuses de lucioles, en effet, la lumière de leur lanterne provenait de leur chasses aux lucioles. Mais il se gardait d'en faire part. Son regard vide se posa alors, enfin, sur Sappho.

" - T'es pas le rejeton de n'importe qui toi !"

Le corps animal se décida enfin à venir baver près de la sucrerie, bien que la petite aurait sûrement un goût bien plus alléchant que cette petite boule collante au bout d'un pic. Intérieurement, Senector pestait de devoir enseigner son savoir, il n'était pas très partageur.


Spoiler:
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Un... loup. Un chien quoi. Un éclair d'incompréhension balaya son visage. Elle haussa les sourcils devant le spectacle qu'offrait cet étrange animal... Que faisait-il là ? La beauté de son geste, mêlé à l'envol des insectes, ne lui échappa pas. Des étoiles pleins les yeux, elle observa le ballet incessant des lucioles colorées. Comme c'était beau, se disait-elle avec une voix d'enfant. Et le canidé lui paraissait impressionnant. Mais il le fut bien plus encore lorsqu'il se redressa sur ses quatre pattes, et offrit son corps imposant à la vue de tous. Décharné. Torturé. Métallique. Sans doute était-ce effrayant, et une personne normalement constituée aurait ravalé sa salive avec un "gloups" bruyant... Pas de chance, ici, il n'y avait pas de personnes normalement constituées, que des fous...

Puis vint l'autre. Un corps humanoïde, dans un long manteau, la face... ensanglantée ? Encore un truc étrange. Et elle ne comprenait toujours pas, la petite succube. Iblîs n'avait-il pas dis qu'il l'emmenait voir un certain Senector ? Était-ce cet homme ? Elle ne comprit qu'avec la phrase du Pépé. S'il parlait à ce loup, ce n'était pas pour rien. Quoique... En le voyant fixer une luciole avec des yeux comme des soucoupes, on pouvait s'interroger : il était peut-être devenu sénile... Complétement gaga... Sappho lui jeta un regard où la surprise se mêlait à la stupeur. Ok, alors le vieux, il va gentiment aller collectionner les bestioles ailleurs, pas vrai ?

Mais enfin, elle comprit. Ces deux corps... leurs mouvements... C'était un drewoor. Une âme, deux corps. Senector était un drewoor. Elle observait attentivement ce démon, qui devait sans nul doute être puissant... Oui, elle le sentait, elle sentait ses ténèbres autour d'elle... Et soudain, elle sentit la main d'Iblîs sur son épaule. Elle lui jeta un coup d'œil encore. Il la présenta, comme si elle n'était pas assez grande pour se présenter elle-même... Pff. Au moins, il confirma sa pensée. Mais surtout, elle comprit enfin pourquoi ils étaient venu ici. Il voulait se débarrasser d'elle la Pépé ! En même temps, c'était normal, elle était insupportable... Pensait-il que celui-là allait la supporter ? Elle pencha la tête de côté en entendant l'éternuement du loup. Hum, était-ce un refus ?

Bah, même pas. Deux secondes plus tard, c'était la partie humanoïde qui parlait, de cette voix si particulière qu'ont les drewar... Il... acceptait ? Elle allait devenir son élève ? Pour de vrai ? Pourquoi ? Il ne l'avait même pas regardée ! Soudain l'idée de devoir apprendre la rebuta un instant. Instant qui dura peu : après tout, le pouvoir ne valait-il pas quelques heures d'apprentissage ? Et puis... elle aimait déjà cet endroit... Elle sourit vaguement, encore un peu surprise, et observa la suite. Veiller à son confort ? Des lucioles ? Et dire qu'elle détestait les insectes... Une étrange créature apparut alors : une forme encapuchonnée, couverte de pustules et de petite taille. Et c'était ce machin qui devait s'occuper de son confort ? Mouais, enfin...

Enfin, il la regarda. Il lui parla. Ses yeux - où ça ? c'est des trous ! - la fixèrent, et elle trouva cette sensation bizarre. Jamais elle n'avait ressenti cela, ou peut-être en regardant Iblîs... Était-ce cela, la vraie puissance d'un démon ? D'un cauchemar ? Sappho n'en savait rien, et sa réflexion s'arrêta là. Elle sourit, de toutes ses petites dents pointues, et répondit, en laissant le chien baver devant sa sucette - il avait pas intérêt à la toucher celui-là ! - :


" Hihihi, ça c'est sûr ! .... Et je dois t'appeler comment alors ? Je peux t'appeler toutou ? Ou vieux sac à puces ? Ahahah "

Oh, sans doute n'était-ce pas très amusant à entendre, encore moins lorsqu'on vient d'accepter cette personne comme élève... Mais ne vous y trompez pas, derrière ces paroles insolentes et moqueuses, elle cherchait simplement à taquiner ce professeur si inhabituel... A moins qu'elle ne veuille le tester ? De quoi ? Et depuis quand l'élève teste le maitre ? N'importe quoi...

" Hein ? T'en penses quoi pépé ? "

Elle se tourna à nouveau vers Iblîs, pétillante. Ah ça, elle devait paraitre bien infantile, pour quiconque l'observait. Seuls les attentifs verront à quel point elle ne l'était plus. Elle était une succube, et ceci expliquait cela de la façon la plus logique possible. Une succube se moquait, alors Sappho se moquait. Et pour la deuxième fois, on allait pouvoir vérifier ce vieil adage : les chiens ne faisaient pas des chats.
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Iblîs Nemrodus
Iblîs Nemrodus
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MessageUne ... deux ... trois ... [Sappho/Senector/Blînis] EmptyMer 23 Déc 2009 - 21:11

Il ne manifesta pas de signe de satisfaction lorsque le Dreewor accéda à sa requête. La courtoisie, la reconnaissance, certains démons les ignoraient, d’autres les utilisaient, d’autres enfin n’y trouvaient plus grand sens. En revanche, la remarque de Sappho anima une étincelle d’animation sur le visage d’Iblîs. Donner un surnom à Senector ? Voilà qui était intéressant. L’appeler Pattes-Poilues ou Gueule-Cassée n’était pas un concept qui lui serait naturellement venu à l’esprit, car il fallait l’esprit impertinent de Sappho pour y songer. Néanmoins, l’idée avait ceci de méritoire d’être originale.

« J’en pense » répliqua rêveusement Iblîs, « que tu peux l’appeler comme tu veux, mais je ne sais pas s’il répondra … quelque soit le nom. »

Les chiens répondaient facilement à un petit nom, mais il ne devait pas en être de même pour Senector. A moins qu’il ne décide d’ignorer la moquerie et de répondre naturellement ? Aucune idée ! Cet être était aussi prévisible que l’endroit où finirait une balle de foin lancée depuis le sommet d’une montagne… et c’était justement cela qui le rendait fascinant. Leurs esprits réciproques n’étaient pas capables d’appréhender la logique de leur vis-à-vis. On aurait pu penser que cela les empêcherait d’être proche – c’aurait été oublier que les systèmes de valeurs des démons ne se comparent pas aux humains. Au contraire, cette incompréhension supprimait toute concurrence entre eux, leur permettant de communiquer plus librement qu’avec n’importe quel autre individu.

Et Sappho, alors ? Eh bien, peut-être était-elle l’avenir. L’avenir de leur race. Ni l’un ni l’autre, en tant qu’individus, n’étaient près de disparaître. Le Deux-Visages n’avait pas fini ses danses, et ce n’était pas demain la veille qu’Iblîs cesserait de hanter les ombres. Mais l’un comme l’autre étaient … vieux. Et les échecs successifs des Démons n’étaient peut-être pas du au hasard. Depuis plusieurs siècles, les dirigeants de la Caverne avaient été des démons anciens, détenteurs de puissance et de savoir. Mais dans la guérilla qui les opposait désormais aux magiciens nécessitait peut-être d’autres esprits, plus jeunes, plus proches de connaître et de comprendre les mortels ? Peut-être n’était-ce qu’une expérience de plus que l’être noir menait, et non un effet de sa bonté d’âme (sic) que de laisser Sappho apprendre de Senector ce qu’il accepterait de lui enseigner. Peut-être plaçait-il en elle l’espoir d’une nouvelle ère, en ignorant qu’il agissait de la même façon que les habitants d’Elament. Qui sait. Le masque de cire reste clos sur ses pensées. De toute manière, Iblîs s’est levé, manifestant l’intention de ne pas s’attarder.

« Je serai aux Grottes de Sûrion pour un temps. Garde une oreille ouverte si tu entends un mortel perdu dans la forêt. Ces temps, ce qu’ils disent est … »


… est quoi ? Nul ne le saura. L’être noir s’est arrêté au milieu de sa phrase, comme incapable de trouver le mot qui traduirait sa pensée. Le voilà qui s’enfonce déjà entre les troncs, passant à côté de la Capricieuse qui ne tourne pas même la tête pour le regarder. Sa phrase pourrait aussi bien se terminer à leur prochaine rencontre…

Après tout, ils avaient le temps. Tout leur temps.


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MessageUne ... deux ... trois ... [Sappho/Senector/Blînis] EmptySam 26 Déc 2009 - 15:46

Je ne sais plus vraiment de quoi je parle. Dehors fait-il jour ou nuit ? Les journées se succèdent, s’alignent les unes après les autres. Peut-être même qu’elles sont en désordre. En bref, je passe des journées à vous raconter des histoires de monstres. J’aime bien les monstres… aucun ne se ressemble et chacun est le favoris de quelqu’un. Je ne sais plus ou est le début de mon récit, je crois m’être perdu en chemin. Sur mon lit, tout est enfin en ordre, les feuilles de papier griffonnées sont entassées dans un coin et mes idées sont au fond des tiroirs. Une image sur un écran de télé, une envie de clope et d’alcool. Je ne me souviens plus, j’ai vu une lumière devant mes yeux. Et j’ai dévié au bord de la route. Une luciole ? Dans quel monde suis-je aujourd’hui ? Dans quel monde et quel corps ? Je ne… ce devait être dans l’Artifice. Une histoire de rencontre. Vous entendez ? Il ce passe quelque chose dans la salle de bain ! Vous avez bien entendu comme moi, ça grouille de machin tordus et poilus. Ils cassent des choses. VOUS ENTENDEZ ? Pourquoi ne répondez-vous pas ? Suis-je donc si seul ? Ils grattent le sol, bouffent le linge, écrasent le dentifrice ! Et c’est quoi ça ? Cette ombre là, qui dépasse… je vois des choses sortir de la salle de bain. Immonde masse gluante dans une brume noire… elle dégouline le long du mur. J’ai mal au cœur ça approche. Je crois que j’ai peur. Pourquoi personne ne voit rien ? Pourquoi personne ne voit rien ? Pourquoi personne ne voit rien ? Pourquoi personne ne voit…

Tout devient noir, je sombre dans un cauchemar. Je ne veux pas savoir comment ça va se terminer… mes histoires deviennent réalité !!! Tout est véridique ! Ca existe ! Je deviens zinzin.



La Gazette du jour



Hier soir vers 23h notre narrateur nous a quitté. La cause de sa mort n’a pas encore été élucidée. Son corps a été retrouvé blottit sur le canapé près de la salle de bain, un journal dans la main. Sa peau présente des taches luminescentes.


Roman – Elament


Un nouveau narrateur prend place pour continuer cette histoire.


Senector fit mine de ne pas écouter ce surnom stupide en faisant le sage. Mais une fois passait, deux fois serrait de trop. Il veillerait à ce que son prochain surnom soit le dernier dans la bouche de la succube un peu trop sûr d’elle. Ksssh !! Que c’est désagréable de se faire passer pour un vieux clébard. Il observa l’ancien roi tourner les talons en bâclant ses dires. Comme s’il n’avait jamais vraiment été présent, plongé dans ses pensées, un monde à lui seul. Mais il n’offrit pas un seul regard à Sappho. Elle avait tout de la salle gosse qui arrachait les ailes des mouches. Il méprisait toutes ces demi-portions qui n’avaient de respect que pour leur propre personne. Il crachait sur tout ce qu’il voyait, haïssant tant qu’il ne connaissait pas. Avec le Drewoor, fallait du savoir faire, du tact et de la patience. Car il était rare qu’il apprécie avant de connaître. Coralline… la seule qu’il voyait dans ses rangs. Gueule de sang était presque obnubilé par cette petite car elle était sa dernière distraction. Il fallait la revoir. Mais les choses étaient toujours cruelles avec lui. L’avenir n’était pas des plus joyeux. Il allait devoir se satisfaire d’une perle qu’il n’avait pas choisit. Ce n’était pas son genre.

Pas un mot. Le Roi était loin déjà. Contrarié, il tourna aussi les talons. Ruminant son énervement.


" - Kssssh !! " Cracha-t-il entre ses crocs.

La bête se dirigeait vers le centre de l’Artifice zigzaguant de ses deux corps entre les longues herbes. L’animal emboîtait le pas du bipède. Un peu plus loin… Mais allait-il lui montrer les couloirs de la mort ? Non, pas encore. Les squelettes ne sortaient pas souvent de terre, alors il y avait du temps. Le temps d’attendre et d’instruire. Un jour elle verra. Un jour elle frissonnera de peur sous terre.



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MessageUne ... deux ... trois ... [Sappho/Senector/Blînis] EmptyMar 29 Déc 2009 - 22:32

Pour une fois que Pépé semblait "détendu", au tant en profiter ! Il répondit même à sa question plus qu'absurde concernant son idée de surnom... Ce n'était pas franchement recommandé de donner un petit nom à un être tel Senector, mais Sappho s'en moquait et se riait de cette recommandation. Elle se croyait bien supérieure à ceux qui répandaient pareils conseils, des lâches. Joyeuse, elle sourit de toutes ses dents à sa réponse. Même si bientôt, elle déchanterait.

" Do-mmage "

Il enchaina ensuite immédiatement sur son prochain arrêt pour sa retraite et... Quoi ? Elle avait dis quelque chose de mal ? Bon, elle en disait des âneries, Sappho, mais de là à s'en aller sans finir sa phrase... Pépé ne l'avait même pas regardée avant de tourner les talons. Un véritable zombie... Mais elle ne chercha même pas à le rattraper ou à le harceler, et les ténèbres seules savent qu'elle aurait pu le faire, non, elle était bien trop... surprise. Simplement. Elle s'attendait à quelque parole intéressante ou non, à un radotage quelconque dont elle aurait pu se moquer, à une histoire de magie noire... Mais non, rien. Et il la laissa sur sa faim. Et bizarrement, elle regardant le dos de cet être si particulier, elle sentit comme... un sentiment de vide. Comme si elle ne le verrait plus jamais. Ou alors dans très longtemps... Elle n'aurait su le dire ou l'expliciter. Mais maintenant, elle était seule avec le chien et son humanoïde.

Encore plus étrange qu'Iblîs ? Possible, car il n'avait même pas réagi face à ses surnoms particulièrement mignons... Tout juste lui lança-t-il un sifflement-bruit-son strident à la face. Et sans plus de cérémonie, il commença à s'éloigner aussi. Et quoi, elle sentait mauvais peut-être ? Pfff Et devait-elle le suivre ? Après tout, il n'avait pas dit le contraire ! Et de toute façon, elle n'allait pas rester plantée là, à prendre racine dans l'Artifice ? Par ailleurs, elle serait bien incapable d'en sortir seule... Hum c'était... ennuyeux. Mais en bonne gamine qu'elle était, elle n'en avait cure, et suivit ce nouveau "maître" qui s'enfonçait sans un mot dans ce lieu sinistre. Elle-même gardait le silence quoiqu'entre coupé de ricanements sombres selon ses pensées. Où allaient-ils ? Et quel surprenant groupe ils formaient : un homme, une enfant et un chien. Et quelle folie les habitait... Sans doute cette rencontre avait réunis les démons les plus cinglés du moment... Sans doute, pour le moment.


[Suite : Réunion au sommet

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