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| | Invité | |
| Dim 6 Déc 2009 - 21:02 | |
| Le soleil se couchait sur la plaine, eclairant la cité d'une nouvelle couleur orangé. Cette orange rebondissait dans l'herbe et dans le lac qui entouraient la cité, donnant l'impression que la plaine était en feu. Chevauchant ces flammes dansait la silhouette d'un être extraordinaire. Extraordinaire est un terme un peu fort me direz vous, surtout dans les environs d'une cité où la norme est un concept tabou, où le géant rencontre le plus petit, où le poilu croise l'ecailleux où les nains et les elfes vivent en harmonie, enfin dans une cité où le sadisme et la cruauté sont cachés derriere des sourires bienfaisants. Un humain à un jour déclaré que la route des enfers est pavée de bonnes intentions, cet humain aurait été bien surpris en découvrant où se fabriquaient d'aussi jolis pavés. Mais ne nous egarons pas. Ce qui était extraordinaire dans cet être, n'étaient pas ses yeux d'emeraudes étincelants, ni sa toison rougeoyante qui s’écoulait librement, cascadant tel un ruisseau de feu jusqu’à de fines hanches cachées par une robe blanche qui se remarquait par des plis lorsque la créature se mouvaient. Ni sa peau d’albâtre, qui avait perdu cette distinction entre vie et mort, et qui était maintenant d’une pâleur cadavérique. Où encore ses lèvres, seule flamme dans un monde de glace, permettant d’affirmer que cette créature était encore vivante. Non, ce qui lui donnait ce caractère extraordinaire apparaissait dans son déplacement, sa façon de pencher la tête pour regarder la ville ou de mettre sa main fine et lisse de toutes marques sur une banale flûte en bois accrochée autour de son cou de cygne par un simple collier de chanvre et de s’y accrocher comme à un rondin de bois au milieu d’une tempête sur l’Océan alors que son visage restait impassible. De cet ensemble d’acte se dégageait une impression de grâce et de fragilité, comme une statue de glace résistant sous un soleil d’été ou comme les battements de cœur d’un mourant ou encore l’impression d’avoir pensé avoir vu un mirage. Oui de cette créature semblant née de ce coucher de soleil, résidait cette impression constante de beauté éphémère, une de ces vanités apparues sur Terre, rappelant que la beauté est une chose fragile et que la mort attend quelque part, tout près.
Ses yeux se mirent à briller, une larme perla, deux, puis plus rien. La créature s’était avancé jusqu’à une porte énorme ou quatre pierres brillaient, une rouge, une bleue, une blanche et une verte. Elle avait la certitude de connaître le nom de chacune des pierres dans le passé, mais c’était une autre vie, passée à semer la destruction et à se repaître de la souffrance des autres, où était-ce celle où elle avait passé sa vie à voyager et à aider ceux qu’elle pouvait aider?
En tout cas cet événement avait eu une incidence sur sa renaissance. Il y avait deux choses dont la créature était sûre, la rencontre de ses deux vies avait été leur objectif et qu’elle était maintenant divisée en deux. La partie qui pensait et voulait que les êtres alentour ne souffrent plus et la partie destructrice qui se vouait à la destruction de chaque être. Le point commun entre les deux partie était la souffrance, la souffrance de ne jamais avoir été aimée, celle de perdre ceux qui ont compté, celle de haïr toutes choses, celle d’échouer à protéger les êtres que l’on aime et qui nous ont aimés, celle d’avoir été enfermée pendant plusieurs siècles dans un monde noir, silencieux, infini et réduit en même temps, pire que les Enfers, où ne subsistent que la folie et des bribes de souvenirs avec le seul espoir de retrouver un jour son corps, d’être enfermée à peine sorti dans une pièce de tissu par la même personne qui l’avait entraîné peu après, le tuer et haïr le démon qui l’avait tué.
La créature fit une halte dans ses pensées, elle avait encore atteint ce point illogique, ce qui signifiait que ses souvenirs se mélangeaient encore. Elle s’adossa contre le mur et posa la flûte à ses lèvres. En six mois, sa façon de découper chaque mouvement et les reconstituer lui en avait offert la maîtrise. Ses doigts volaient habilement de combinaison en combinaison, pendant qu’elle transmettait ses sentiments dans une parole universelle.
D’abord la tristesse, une mélodie lancinante qui traversait les cœurs et aurait pu faire pleurer les pierres, elle racontait combien elle regrettait d’avoir pris ces vies pour se nourrir ou se défendre, regrettait d’avoir fait souffrir pour le plaisir, l’entraînement ou la survie enfin regrettait les vies prises lors de son égarement.
Venait ensuite un ton plus heureux, les personnes à proximité auraient sûrement eu envie de danser, combien de granges et de rues l’être avait pu animer de la sorte. Cette mélodie racontait sa vie dans les bois, la redécouverte du respect de la vie et une promesse faite il y a longtemps de protéger les faibles.
C’est ici que la mélodie se transformait à nouveau se complexifiant en ce point. Elle racontait l’histoire d’un jeune nymphe mâle qui affrontait la vie avec optimisme, apportant la justice quand il le pouvait, ayant affronté plusieurs démons de par le monde, son arrivée dans une cité où l’on enseignait la magie, son accident, la chasse qui s’ensuivit, sa rencontre avec une fée qui réussissait a éventé ses stratégies de fuite et la douleur qu’il recevait à chaque bourrasque, comment il avait réussi à fuir, en se glissant par les douves et en nageant du lac jusqu’aux falaises. Comment les courants le transportèrent jusque devant une cité immergée.
La mélodie se changea, elle devint plus grave, plus sombre. Elle parlait d’une démone qui avait attendu et qui désirait se venger, de la prophétie du magicien qui l’avait enfermée dans un endroit interdit, de l’ignorant qui l’avait libérée la seconde fois, du plaisir de pouvoir se déplacer, de celui de faire souffrir l’âme de l’infortuné encore et encore pendant que son corps se consumait, afin de lui interdire le repos éternel. Sa traque de ce descendant insaisissable et la confrontation sur une île.
La mélodie reprenait avec le jeune nymphe qui remontait à la surface, trouvant une créature baignant de flammes noires sur un morceau de terre qui dérivait. La mélodie accéléra avec des aigus frôlant l’hystérie. Le jeune nymphe n’eût aucune chance d’échapper à l’éclair rouge qui sortit de la créature mais celui-ci disparut avant de l’atteindre. Puis l’île s’éleva entourée par une géante bulle d’eau qui gela et resta suspendue dans les airs.
Le nymphe sentit ses pieds se décoller du sol, tandis qu’il était attiré par l créature faîte de flamme. Lorsqu’il en fût assez prêt il frappa plus vite que le feu, gagnant un écart à chaque coup mais revenant invariablement et frappant à nouveau pour s’écarter, s’éloignant et revenant telle une balle de Jokari.
Soudain la gravité reprit ses droits. Et la créature de feu s’agrandit de façon disproportionnée, s’étirant, frôlant le dôme de glace, le gelant d’avantage. S’élevant pareil à une vague menaçante ne laissant pas de moyen de sortie.
Pragmatique, le nymphe vit que la source en s’étirant s’était affinée lui laissant voir ce qu’il y avait à l’intérieur. Ce n’était plus qu’un tas d’os grillé et flottant. Sauf que celui-ci vivait encore et le regardait plein de désir. C’est alors qu’un éclat rouge retint son intention. Sur le crâne était attaché un bandeau rouge, inaltéré par les flammes. Le nymphe se jeta dessus et l’arracha.
Le squelette s’effondra et les flammes furent aspirées dans son être, alors qu’il glissait dans les ténèbres, il entendit une voix féminine déclarer « Enfin !». Puis la douleur et un ensemble d’image glissaient en lui.
La mélodie se calma elle jouait l’incertitude, maintenant des notes douces et glissantes. Il était difficile d’exprimer des bribes de souvenirs, néanmoins celle-ci retraçait les bribes d'images, les souvenirs du sang versé et des exactions commises, la satisfaction de la créature nées de l'union des deux opposés à le verser ou était-ce une facette de la démonne.
L'être arriva à sa partie favorite, le reveil, la découverte de la musique et de la même manière, la redécouverte de la vie. La créature chassait tout prêt quand elle entendit un son étrange, celui-ci vibrait dans son être provoquant une nouvelle alchimie qui lui faisait mal, lui donnait envie de grogner, de folâtrer ou de... rire? C'était un groupe d'elfe qui jouait une mélodie ancienne parlant d'un hiver long qui fit souffrir les arbres. Cela suffit pour la faire sortir de ses instincts primaires. Une amitié se développa entre eux, ils lui enseignèrent la musique, car les mots ne pouvaient pas expliquer la profondeur des sentiments. Puis la créature se souvint, au début tout était confus, mais la musique l'aida à trier ses souvenirs de façon à dégager deux personnalités, celle du héros qui affronta la démonne et celle de la démonne. La créature les avait nommées en hommage à ses deux vies, Energa et Chaos.
La musique devint plus triste, et pleine d'espoir un peu comme un départ, après tout c'était le sien qui était raconté, l'être s'était souvenu d'Elament et chacune de ses personnalités souhaitaient s'y rendre, pour des raison différentes certes, mais elles s'entendaient sur ce point.
Une autre mélodie racontait les rencontres faites durant ce voyage, les nouvelles amitiès, il était difficile de haïr quelqu'un qui voulait aider les autres en les apaisant.
La dernière mélodie qui s'inventait au fur et à mesure qu'elle était composée racontait son arrivée devant cette cité riche en possible, que son destin lui imposait. Elle temina sa mélodie avec une note riche en espoir et ouvrit lentement ses grand yeux soulignés par un long rideau de cils.
L'être avait gardé beaucoup de ressemblance avec le jeune nymphe, il était mâle, avait la peau blanche, le même air innocent et possédait des yeux verts. Mais sa naissance avait provoqué certains changements, ses hanches s'étient affinées, lui donnant une silhouette plus feminine encore, ses membres avaient perdu de leurs epaisseurs, ses mains s'étaient affinées, il avait retreci et sa voix était passé d'un chaud ténor à un soprano chantant, la partie de son esprit qui analysait (Chaos) pensait que c'était dû à un rajeunissement. La plus fragrante transformation n'était pourtant pas physique. Dans ses yeux se reflétait maintenant une flamme mourrante, pâle fantôme du brasier ardent d'antan, et ses gestes qui avaient dégageait grâce et energie, ne dégageait plus qu'une fragile grâce. Enfin sa peau auparavant blanche et chaude était maintenant diaphane et glacée.
"Je suis de retour" murmura Energa indifférent aux personnes qui s'étaient réunies attirées par sa musique. |
| | | Asgel
Nombre de messages : 285 Race : Roing (scéllé) - Loup-Garou Poste : Tuteur Geomancien Magie Contrôlée : Terre Feuille de personnagePuissance: (570/1000) | |
| Mar 22 Déc 2009 - 19:00 | |
| Il y a des jours où tout ne se passe pas comme on aurait envie, tout avait commencé par une matinée passé à être torturé par ses songes qui pesaient assez lourd depuis quelques temps mais il avait l'habitude à avoir des hauts et des bas. Après tout c'était tel le cercle de la vie en soi où il faut passer par toutes les étapes qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Un début de journée donc assez dur psychologiquement et il fallait inverser la vapeur aussi décidât il de s'offrir un moment de liberté pure, c'étaient ces fois là ou l'esprit animal montrait sa supériorité sur nous autres être trop pensant bercer par nos remords et nos cauchemars.
Asgel prit ses jambes à son cou pour courir de toutes ses forces en pleine foret pour ne plus penser et laisser parler ses instincts. Épris de liberté il n'en restait pas moins un homme et la faim finit par tirailler ses entrailles. Sa petite ballade finit par lui faire poser les yeux sur un bébé Oobap séparé des autres mais il ne put se résoudre car ce petit être mis tant d'effort et force à se défendre jusqu'à l'arrivé de sa mère bien énerver d'ailleurs que le loup-garou affamé n'avait plus envie d'en faire son repas. C'est ainsi dans la nature les plus forts doivent rester et la force de vie de ce jeune animal forçait le respect et donc il s'éclipsa en le laissant se remettre des ces émotions. Certes il n'avait rien a manger mais cette petite escapade l'avait apaiser,en tout cas ce dernier choix il en était persuader était le bon et c'est avec le cœur léger qu'Asgel se décida a rentrer alors que les rayons du couchant perçaient par endroit.
Ayant repris forme plus adapté il se dirigea vers l'entrée d'Elament, il avait trouvé un asile au sein de l'école et c'est avec cette idée qu'il rentrait à sa chambre mais un attroupement aiguisa sa curiosité un peu après la porte, une mélodie s'échappait du groupe les notes s'enchainait et changeait par moment tel les différents chapitres d'un livre qui passe un à un jusqu'à finir sur l'épilogue et les derniers sons qui clôturaient le tous laissaient place au silence sur une note plus haute et plein d'espoir pour la suite. Quand l'attroupement se dissipa il put observer la personne qui en était l'origine. Première observation sur ce jeune homme c'est qu'il présentait une allure assez particulière comme venue d'outre tombe et la lueur dans ses yeux ne disait pas le contraire, en outre soit il avait été éprouvé physiquement soit il avait un très fort côté féminin ce n'était pas un problème en soi juste une simple observation sur ce qu'il voyait dans tous les cas Asgel n'avait jamais jugé personne. Simple curiosité qu'il avait eut de le détailler il passa à côté quand les murmures de l'étranger l'arrêtèrent.
" Ainsi donc ce n'est pas la première fois que tu viens ici, tu sais que si tu veux plus de gens pour écouté ta musique il y a plus d'activité sur la place je pense ... En tout cas je ne t'ai jamais vu par ici mais je connais pas vraiment tous le monde par ici. "
Les bras sur les hanches il avait dit cela avec un léger ton sarcastique et un trait d'humour pour détendre l'atmosphère ça ne fait jamais de mal. Aussi il attendait sa réponse avec un large sourire car pouvoir entrer ici c'était prouver qu'on était pas vraiment méchant dans le fond enfin c'est ce qu'il voulait se persuader. |
| | | Invité | |
| Jeu 24 Déc 2009 - 0:11 | |
| - Citation :
" Ainsi donc ce n'est pas la première fois que tu viens ici, tu sais que si tu veux plus de gens pour écouté ta musique il y a plus d'activité sur la place je pense ... En tout cas je ne t'ai jamais vu par ici mais je connais pas vraiment tous le monde par ici. " Ces paroles suffirent à le faire sortir de sa transe, elles étaient un peu moqueuses presques agressives, ce qui était en soi un fait plutôt rare, non pas qu’Elament était un havre de paix, loin de là, non, la chose rare était la façon dont son interlocuteur se moquait de son moyen de communication, oh il savait parler, comme il savait bouger, mais la musique présentait au moins autant de différences avec les messages véhiculés par la parole que l’Art avec le fait de bouger. Tant de routes différentes s’ouvrent à qui pratique l’Art. Tant de sentiments sont véhiculés par la musique, c’était la seul voie qu’il pouvait utiliser lui naguère si libre de ses pas. Et dieu que cette voie était étroite, il tenait en équilibre sur une lame très tranchante, ses yeux pouvaient presque voir les ténèbres et les maux de part et d’autre de son calvaire. D’un côté se tenait l’abandon pur et simple face à l’âme tourmentée d’un être qui était dans une telle harmonie avec son élément qu’il en avait pris le nom, Chaos. De l’autre une vie animale, n’ayant pour guide que son instinct, pour toit la nature mais aucun souvenirs. Il avait déjà vécu ça, mais la bête s’avérait démoniaque elle aussi.
Néanmoins il lui restait une autre route, une plus compliquée et risquée que de simplement céder, mais était-ce une route, n’était ce pas simplement lutter dans des simples mouvants, non, il ne voulait pas savoir, il devait continuer à s’écorchait sur sa route traçant ainsi un pont de sang entre obscurité et lumière. Trouver un chemin vers un endroit stable, même si il perdait toujours un peu plus de lui-même, c’était son objectif. Et tant pis si cela nécessitait qu’il joue de la flûte à n’importe quel moment. Mais que pouvait comprendre cet être à l’odeur de loup et de cendre, que pouvaient bien voir ses yeux bleus-gris qui puissent lui permettre de se moquer de ses efforts, de rabaisser cette ultime carte à un besoin de reconnaissance quelconque. Il ne jouait pas pour les autres, il jouait pour lui !
Bien sûr la colère de l’enfant roux se reconnaissait à certains détails, sa position, oh si peu, comme si ses jambes avaient des fourmis et qu’il se sentait le besoin de les bouger, ce qui dans les faits lui assuraient une prise quasi parfaite au sol, ses yeux se fixèrent sur ceux de l’inconnu. Et un certain inconfort se faisait sentir dans la foule qui s’ecartait un peu. "Je ne joue pas pour que les gens viennent. Si ils viennent ici c'est que c'est leur destin. Quand au fait que tu ne m'ait pas vu, c'est que je ne suis resté que quelques heures" Son ton ne souffrait aucun écart et il avait été entendu bien que murmuré mieux qu’un hurlement.
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