Quand vient l'heure de la taille...[pv Hambut Pied Léger]

Les temps étaient durs pour les herboristes et les commerçants, personne n'avait vraiment le coeur à acheter ou à flâner dans les rues commerçantes, à part les gens nouveaux. Cela restreignait la clientèle, mais pouvait-on vraiment se plaindre? non. D'ailleurs, les pauvres habitants d'Elament avait bien d'autre chose à faire, d'autant plus que leur argent se devait être utilisé à la reconstruction de leur nouvelle maison... enfin enfin... Breïna s'en remettrait.

Elle était debout déjà depuis l'aube, ne trouvant pas le sommeil pour on ne sait quelle raison. Cela faisait déjà plusieurs nuits qu'elle passait blanche, se retournant sans ses draps, ou préférant alors faire des virées nocturnes généralement dans la cité. Ho, elle aurait pu aisément les faire à l'extérieur de la cité, mais les longues promenades ne l'enchantaient plus autant qu'avant. sans doute une mauvaise passe, un sentiment de solitude qui s'emparait d'elle car elle n'avait revu aucun des camarades qu'elle avait connu autrefois, si ce n'était ce bon vieux Naja. Mais les autres... étaient-ils tous mort pendant la guerre contre les démons? Ou avaient-ils tous simplement déserté la cité car elle leur rappeler trop de mauvais souvenirs? En attendant qu'elle retrouve le sommeil , la fée pouvait noyer son temps dans ses travaux et son métier.

Aujourd'hui aurait pu s'annoncer comme sombre, car elle devait taillée des stèles pour des pierres tombales. Pour ne pas quitter le guichet, elle avait aménager un petit support sur une table afin de pouvoir tranquillement tailler un monçon de pierre, en marbre pour être précis. Elle avait ses outils à côté d'elle et son petit martelet dans la main. Elle avait délicatement relevé ses cheveux noirs avec une épingle mais quelques mèches venaient à lui tomber sur ses traits laiteux. Elle portait également un tablier de cuir tané, rien de bien affriolant, bien que, dessous, elle ne portait qu'une robe légère, comme àç son habitude, haussée d'un beau ceinturon et de ses cuissardes lui montant jusqu'aux genoux.

Présentement, elle avait ouvert son magasin, et assise sur son tabouret, elle était toujours à l'oeuvre depuis le petit matin. Mais à vrai dire, elle avait abandonné l'idée de la stèle, et puis comme elle n'avait pas de commande de ce genre, heureusement et malheureusement à la fois. Non, cette fois-ci, elle taillait une nymphe, beaucoup aimait avoir des petites statuettes dans leur jardin. Parfois, elle mettait ses talents à profits pour apporter un peu d'innovation, et comme c'était fait pour les jardins....

Mais voilà, elle n'avait pas vu un seul client et cela commençait à l'agacer. Les affaires ne marcheraient jamais si personne ne venait!!! Mais le pire, c'était qu'il n'y avait personne dans les rues non plus, comme si la ville avait été déserté. C'était à ne plus rien comprendre.... y avait-il un marché spécial sur la place? Des festivités dont elle n'était pas au courant? Et bien... il faudrait se faire patience alors...

Poussant alors un soupir lourd, se passant le bras sur le front, elle préféra s'occuper l'esprit en martelant la pierre... C'était un passe-temps comme els autres non?

"Heigh-Ho, Heigh-Ho, on rentreuh du boulot!"

Hambut commencait à en avoir assez de cette chanson. Maudit soit la bande de nains à la mine noire qu'il avait croisé dans les ruelles, en revenant du Bestiaire. On rencontrait vraiment de drôles de gens, ici. Et, étrangement, vu qu'il avait entendu dire que les Nues Mains étaient interdits ici, moult représentants de cette race.
Bof, après tout...

"On pioche les diamants par monceaux, et les sacs de rubis par quintaux"

Cette chanson lui tapait vraiment sur les nerfs. Il déambulait dans les rues depuis qu'il avait quitté le bestiaire. Il avait hâte d'avoir sa bestiole. Il cherchait une boutique qui lui avait semblé sympathique, lors de son double tour de la cité alors qu'il cherchait l'animalerie de la ville. C'etait une boutique de fleur. Hambut aimait les fleurs depuis toujours, c'est si beau, une fleur.

"toc toc toc" faisait un burin sur un bloc de marbre.

"Ah, le voila!" s'exclama pour lui même le jeune hobbit, heureux de retrouver enfin la boutique qu'il cherchait. Il venait d'apercevoir les plus belles roses que la terre n'ait jamais porté, assemblées entre elles de la plus belle des manières.

Entrant dans les Pétales de Cendre, il vit d'où venait le bruit. D'une superbe jeune fille, si vous aviez demandé à hambut.

"Bonjour, mademoiselle" lanca t il de sa plus belle voix, en s'approchant du comptoir, mais en restant assez loin pour qu'il ne soit pas caché aux yeux de Breïna par le meuble qui de dépassait de dix bons centimètres.

Breïna se tenait toujours là au travail, burin en main, frappant le marbre avec soin pour commencer à dessiner une forme vague, que l'on pourrait appeler un corps humanoïde. Les pierres étaient bien solides et donc il fallait beaucoup d'énergie à la fée pour son oeuvre, mais quoiqu'il en soit, cela n'avait pas d'importance. C'était son nouveau job, il fallait ce qu'il faut pour faire tourner la maison.

Mais alors qu'elle se voyait concentrée, elle n'entendit pas la clochette de la porte d'entrée, signe qu'un client arrivait. Mais elle s'étonna d'entendre une petit voix s'adresser à elle. Sur le coup, elle pointa ses yeux félins vers la porte, puis lentement les abaissa sur le petit hobbit qui était devant elle, non loin du comptoir.

Elle fut en premier lieu étonné, car l'on voyait bien peu de ce genre de créature dans la cité. Rapidement, elle posa alors ces outils et se tourna vers lui, avec un grand sourire sur le visage, aimablement, elle n'hésita pas à lui demander ce dont il avait besoin.

" Salut Petit Homme! Je vois que tu m'as l'air gaillard comme tout!! Tu dois être dans la cité depuis peu non? Je ne connais pas encore ce visage!! hahaha! Mais quoiqu'il en soit, je suis ravie de te rencontrer. Dis-moi en quoi je puis t'aider et je tâcherais de satisfaire ton souhait. "

Lentement, la fée quitta alors son tablier, le posant sur son tabouret. Puis, pour paraître plus présentable, elle détâcha alors délicatement ses cheveux, retirant les broches qui les lui maintenant. Le tout ruissela alors sur ses épaules laiteuses, et toujours souriante, elle questionna à nouveau son futur client, en espérant qu'il en soit un.

" Je me nomme Breïna. Je suis enchantée. Quel est donc le nom de mon charmant et aimable client? "

La fée savait avant tout se montrer polie et aimable avec son entourage, surtout pour les nouveaux. Après tout, ils pouvaient incarner de prochains clients habitués, c'était à ne pas négliger. Sans oublier non plus, que de nouvelles connaissances ne pourraient point faire de mal à la jeune femme, toujours de bonne humeur.

*Huh*

Les yeux de la fée venaient de se poser sur Hambut, et la bouche de la jeune femme arborait un joli sourire. Pendant ce temps, le petit être avait pris une jolie couleur rouge. L'année suivant son arrivée à Elament, le hobbit était resté renfermé sur lui même, ignorant tous les habitants, et tous ses condisciples, ce qui expliquait le peu de connaissances qu'il avait dans cette ville, et son besoin de se faire des amis. Breïna était donc une des premières femmes auxquelles il prêta attention depuis son arrivée ici.

Alors qu'elle se tournait vers lui, le hobbit détournait un peu la tête. Il entendit la voix de la femme.

"En effet, la joie circule dans mes veines, jamais de jour n'a été si beau que celui ci! Pour ce qui est de mon ancienneté, cela fait une année que je vis en ces lieux, mais je ne suis que très rarement sorti de chez moi, c'est probablement la raison pour laquelle vous ne m'avez jamais croisé, non?"

Attendant poliment qu'elle ait fini de parler, il prit à son tour la parole, et de sa plus belle voix toujours, exprima son désir d'acheter des fleurs pour embellir son intérieur.

Hambut aimait les fleurs, ainsi que toutes les plantes, en grande partie grâce a son éducation en grande partie hobbite, qui lui a inculqué le respect de la Terre, et aussi de la part elfique de son éducation, qui lui a enseigné l'amour de toutes les formes de vie végétales.

"Je suis Hambut, Hambut Pied Léger, fils de Polo l'Acrobate, et de Ruby la Musicienne. Enchanté de faire votre connaissance, mademoiselle" finit il, en s'inclinant légerement, et en faisant mine d'ôter un chapeau imaginaire.

Ceci fait, il décida de trouver les plus belles fleurs, et de demander ensuite à la fleuriste, qu'il savait désormais s'appeler Breïna, de les assembler en un beau bouquet.

Après avoir fait quelques tours du magasin, il rapporta a la fée nombre fleurs, qu'il déposa devant elle, découvrant discrètement sa bourse, bien rebondie.

Dim 12 Oct 2008 - 21:18

Breïna eut son sourire qui s'étira un peu plus quand elle entendit ce nouvel ami lui adressait la parole aussi poliment. Il fallait dire que la jeune femme devait paraître un peu rustre, malgré son joli minois. Il était certain, que quand elle le désirait, la jeune femme était capable de preuve de raffinement et d'élégance. Mais en société, elle préférait de loin les familiarité qui faisait tomber les barrières sociales, et de plus, cela évitait de perdre son temps dans des manières superflues. Ce n'était pas comme si ils étaient tous des aristocrates coincés.

Souriant toujours aimablement, la fée mystérieuse ne put cependant pas retenir un petit gloussement. Cet hobbit là était quelqu'un, c'était évident et elle l'appréciait déjà.

" Haaaa oui? La joie circule dans tes veines? Et bien j'en suis d'autant plus ravie. Il nous faut des êtres comme toi ici, la cité à bien besoin d'un excès de joie. Mmmm... pour ton ancienneté je vois... il faut dire que j'ai été absente pendant un long moment.... afin... maintenant j'ai le plaisir de te connaître, c'est tout ce qui compte au final, non? "

L'observant toujours de ses grands yeux dorés, elle le scrutait de haut en bas, sans aucune gêne. Il fallait dire qu'il était amusant. Oui, elle trouvait sa petitesse amusante, et ce n'était pas de la moquerie, loin de là. Au contraire, cela avait quelque chose de mignon à vrai dire... mais mignonnet ne voulait pas dire non dangereux. C'était à l'image des fleurs, les plus belles pouvaient aisément être les plus empoisonnées..... un peu à l'image de Breïna qui était une femme qui joua sur les apparences tout le long de sa vie.

Quand le petit homme commença à lui faire tout une sérénade pour les présentations, la demoiselle aux cheveux de jais ne put retenir un rire. C'était assez théâtral comme rencontre mais vraiment hilarant à ses yeux. Néanmoins, elle le réconforta rapidement sur son rire.

" Et bien l'ami!! Sache qu'ici chez moi, tu n'as pas à te sentir obligé d'en faire autant. Oublie toutes ses manières de grand dandy, et soit toit même Hambut Pied Léger. Alllez... je te laisse choisir ce que tu souhaites. "

Laissant alors son client faire le tour du magasin à sa guise, Breïna se tourna alors vers la stèle qu'elle martelait de son marteau. Elle souffla alors un bon coup pour en retirer la poussière gênante, et examina le tout avec un peu de recul. Pour l'instant, tout commençait très bien. Finalement, elle n'avait pas perdu la main en matière de sculpture? C'était une bonne chose... au moins, elle n'aurait pas à embaucher quelqu'un... quoique, avoir de la compagnie au magasin ne lui ferait pas de mal. Tiens? En voilà une diée... chercher un apprenti... au cas où, quand elle aurait des empêchements ou qu'elle tombait malade. Cela pourrait avoir son utilité...

Bien rapidement, Hambut finit par faire son choix, il lui ramena un certain nombre de fleur, et vraisemblablement, il était désireux d'un petit bouquet. Toujours tout sourire, Breina ne manqua pas l'occasion pour une petite boutade.

" Un bouquet je suppose? Serait-ce pour une noble dame à qui tu es désireux de ravir le coeur cher Hambut Pied Léger ??? "

La fée lui fit alors un petit clin d'oeil amical pour lui montrait qu'elle plaisantait. Cela ne la regardait pas le moins du monde et puis, c'était une façon de créer des liens avec le client.

Prenant alors les fleurs une à une, elle commença à faire sa composition, selon les couleurs, les formes, elle fit en sorte que le bouquet soit beau rien qu'au regard. Les couleurs se mélangeaient à merveille, puis une fois le tout rassemblé, elle se saisit d'un morceau de tissu carré, d'une couleur mauve, qu'elle enroula au niveau des tiges. Puis elle se saisit d'une fine cordelette décorative qui permettait d'attacher le tout ensemble. Au final, c'était vraiment pas mal du tout.

Là, elle présenta alors le bouquet au petit Hobbit, puis lui adressa alors la parole toujours avec gentillesse.

" Est-ce que cela te convient comme ça ? Si cela ne te vas pas, je peux le modifier ?? "

La première chose importante dans l'art du marchandage, faire en sorte que le client soit content!!! ^^

Lun 13 Oct 2008 - 20:57

Assis à même le sol Des Pétales de Cendre, Hambut observait la fleuriste préparer un bouquet. Après avoir ri, sans raison apparente – Hambut n'en tint compte –, elle lui avait demandé d'oublier ses manières de grand dandy... Mais comment faire? Eh, Hambut EST un dandy! Peut être pas plus haut que trois pommes (De belles grosses pommes), mais un dandy tout de même! La preuve en images.

"Oui, s'il vous plait, un bouquet, mademoiselle." Il ignora, ou sembla ignorer, la deuxième partie de la question, et admira Breïna qui jouait avec les fleurs. Sans aucun doute, le talent l'animait. Hop, un bout de tissu. Hop, une cordelette, et le bouquet était fin prêt.

"Sublime!"

Hambut, d'un bond, apparemment nonchalant, mais étonnamment puissant, se retrouva sur le le comptoir, debout.

"Si cela me convient? La n'est pas la question!" Et Hambut de prendre délicatement le bouquet, de le faire passer, en prenant soin d'envelopper, d'une seule pensée, les fleurs d'un cocon éthéré protecteur, derrière son dos :

"Vous m'avez demandé si je le souhaitais offrir à une dame? Eh bien..."

Le passa de sa main droite à sa main gauche, dans son dos, et le présenta à Breïna, d'un geste élégant :

"La question est de savoir si il vous convient!"

Sourire freedent, courbette, œil brillant de malice. La totale. Top class', d'après le petit être.

Mar 14 Oct 2008 - 11:07

Breïna souriait toujours de cette grande esquisse qui lui conviait un charme non négligeable et mystérieux. Le petit hobbit était une jeune homme amusant. D'ailleurs, même si elle n'en donnait pas l'air, la fée gardait un oeil sur son petit client qui était assis à même le plancher de son établissement. Elle lui aurait bien proposé un tabouret, mais le temps de la question, elle avait déjà fini son œuvre florale.

En tout cas, aimablement, il lui confirma que c'était bien un bouquet qu'il souhaitait, et la jeune femme ne put qu'étirer une nouvelle fois ses lèvres. Finalement, Breïna se surprenait à aimer ce métier de fleuriste, elle qui n'avait jamais été véritablement sédentaire, qui autrefois ressemblait plus à une mercenaire, une hors-la-loi qui se faisait de l'argent grâce à des contrats, notamment d'assassinat d'ailleurs, mais aussi du fruit de ses chasses (cette fois animale). Maintenant, elle était une citoyenne honorable qui passait ses vieux jours dans une boutique.

Là, vous vous dites, cette femme, qui n'était pas une terra, comment en était-elle arrivée à faire dans les plantes? Simplement parce que pendant ses voyages, surtout pendant la guerre d'élament (car elle avait refusait d'y prendre part pour bien des raisons), elle avait parcouru bien des plaines et des monts à la recherche d'un remède, de n'importe quel sorte pour le mal qui la rongeait encore. C'était ainsi qu'elle avait étendu ses connaissances dans le domaine, car par ailleurs, elle était douée dans la sculpture, chose bien pratique pour tailler les stèles.... Enfin... quoiqu'il en soit, elle avait fini par abandonner, comprenant pertinemment que seule la magie pour venir à bout de la malédiction des furies.

Puis subitement, alors qu'elle tendait le bouquet à Hambut, celui-ci fit un bond remarquable sur le comptoir. Les yeux de la fées s'écarquillèrent alors d'étonnement, avant qu'un petit sourire apparaisse au coin de sa bouche. Voilà un petit homme qui ne manquait pas d'entrain, mais pouvait-on en attendre moins de la part d'un hobbit?

Ce fut enfin que tout cela et ses paroles étranges trouvèrent une explication. Le petit bonhomme tendit le bouquet à Breïna, le lui offrant. Surprise, elle le regarda d'abord d'un drôle d'air avant d'éclater de rire. Ho! Ce n'était absolument pas de la moquerie mais elle trouvait cette situation assez amusante et étonnante. Elle ne pensait vraiment pas que les choses tourneraient de cette façon.

" Hahahahahahaha! Vraiment? Haahahahaha! Cher Hambut, tu es vraiment quelqu'un de surprenant. Hahahahahaha! Je suis assez flattée que tu penses à moi mais... Tu ne trouves pas que c'est un peu étrange de m'offrir un bouquet que j'ai composé de mes propres mains, avec des fleurs de mon propres magasins, fleurs que j'ai moi-même fait pousser dans l'arrière boutique dans ma petite serre??? Hahahahahaha! Offrir des fleurs à une fleuriste... c'est assez audacieux! Hahahahaha! "

Quand enfin elle arriva à se calmer, elle finit par regarder affectueusement son ami. Puis, elle rajouta avec une voix plus douce et compréhensive quelques mots de remerciement.

" En tout cas.... merci. Cela fait bien longtemps que je n'ai plus reçu de présents, même un joli bouquet... Tu es quelqu'un de bien mon ami. Néanmoins, je suppose que ce bouquet était destiné pour quelqu'un d'autre à l'origine non? Vu les fleurs que tu as choisi, je le verrais bien au milieu d'une table ou... Mmmmm... peut-être sur une commode. "

Etant donné que la jeune femme était assises sur ton tabouret, le jeune hobbit, debout sur son comptoir, la gagnait en hauteur, une raison qui faisait que la demoiselle levait la tête pour le regarder dans les yeux.

" Tu ne désires qu'un bouquet Hambut ? Hooo sinon... tu sais qu'il existe un langage des fleurs? Lorsque tu désires offrir un bouquet à une dame, c'est très utile pour lui faire passer un message. Hahahahaha! "

La jovialité de la fée mystérieuse ne semblait pas la quitter.^^

Mar 14 Oct 2008 - 16:27

Alors que Breïna parlait, Hambut s'assit, laissant tomber son postérieur sur le comptoir, tout sourire. Enfin, il était a la même hauteur que la fleuriste, et il était heureux de lui avoir fait plaisir. Poliment, il attendit que la demoiselle eut fini de rire, chaque parole de sa part élargissant le franc sourire de Hambut. Après lui avoir parlé du langage des fleurs, elle se tût.

Et ce cher (Ce mot lui avait fait grand plaisir, de même que le terme d'"ami", pour parler de lui, lui fit grand plaisir) hobbit entreprit de répondre aux questions de Breïna :

"Eh bien, voyez, mademoiselle, vous êtes la seule fleuriste, en cette ville, je ne puis faire pousser de fleurs dans ma chambre – Je suis élève – et j'ai parfois trop peur pour gambader par delà les murs, le combat n'étant pas mon fort, et nombre démons guettant avidement la sortie d'un hobbit bien charnu. Cela explique le fait que je ne puisse vous cueillir moi même les fleurs, ou les acheter autre part! Et au moins, comme ca, vous êtes assurée que vos fleurs font plaisir!"

Jusqu'à quel point pouvait s'élargir un sourire hobbit ?!

"Et puis vous me paraissiez bien morne, en cette si belle journée! Que l'ennui ou la tristesse vienne ternir une telle beauté, je ne le puis souffrir!"

Pause.

"Je dois vous l'avouer, oui, mon intention, je vous l'avoue, mademoiselle, n'était tant point d'offrir ces quelques fleurs à une dame, mais plutôt à ma commode, comme vous l'avez si bien deviné. Ma chambre est morne. Mais je me suis dit que je ne pouvais vous laisser comme ça! Enfin, je m'en retourne chercher des fleurs, ma commode risquerait d'être jalouse!"

Dépliant les jambes brusquement (Il était assis en tailleur, comme à son habitude), il fit un saut périlleux arrière, lâchant en même temps, délicatement, une douzaine de grosses pièces, si subtilement qu'elles ne tintèrent même pas, et atterrit, au bas du comptoir, sur ses pieds. Ensuite, il se retourna, paresseusement, et revint aux rangées de fleurs, plus belles les unes que les autres, et en choisit quelques unes. Tourné vers les fleurs, il s'exprima, d'une voix qui laissait paraitre divers sentiments, de l'excitation perpétuelle qui animait Hambut, à la joie d'avoir fait plaisir à quelque jolie femme, en passant par le bonheur de respirer les délicates effluves des fleurs du magasin :

"Je ne connais pas le langage des fleurs, mais si vous acceptez de me l'enseigner, je serais un hobbit comblé!"

Sur ces mots, il tourna la tête vers Breïna, comme pour qu'elle voit son grand sourire, et aussi pour surprendre la réaction de la fée.

Mar 14 Oct 2008 - 20:44

Le petit homme commençait alors à prendre ses aises dans sa petite boutique, s'asseyant vraisemblablement plus confortablement sur le comptoir. Sur cette image, un petit sourire se dessina sur ses lèvres rosées. Mais la réponse que lui sortit Hambut l'amusa bien plus, et elle ne put contenir une nouvelle fois son fou rire.

Breïna ne connaissait les Hobbits que de réputation, on eut toujours dit qu'ils étaient un peuple timide, ou tout du moins, qui ne se mêlait pas vraiment aux autres. Cependant, entre eux, ils étaient de bien joyeux lurons et qu'ils étaient des personnes pouvant être aussi bougonnes qu' amusantes. Cela semblait se vérifier avec notre camarade ici présent.

" Hahahaha! Il est vrai... je suis la seule fleuriste... et je pense pouvoir être fière de mon travail. Hahahahahaha! Hooo! Mais j'y pense... le combat n'est pas ton fort? Vraiment? Si tu le souhaites, je pourrais t'apprendre le maniement des armes Hambut? Je te trouve charmant et nous pouvons d'ors et déjà nous considérer comme ami. "

C'était une proposition comme une autre et puis, Breïna faisait cela de bon cœur. Elle n'avait pas perdu de son talent de combattante, et son poignée, sa visée, sa robustesse étaient toujours présents. On ne le dirait peut-être pas mais, elle n'avait rien perdu de sa grâce d'autrefois, elle s'entrainait quelques fois, moins souvent certes, mais elle s'entrainait. Et puis, elle n'avait pas abandonné la chasse...

Mais revenons à nos moutons.

Le jeune Hambut eut des propos intéressants, ou plutôt énigmatiques. La fée avait-elle l'air si triste? Cela l'étonna... ralalalalala ses hobbits, un peuple bien étrange. Néanmoins, Breïna ne répondit pas, elle sourit simplement, car rapidement le sujet dévia une nouvelle fois. Cependant, cela tournait enfin au fleur.

Ayant un certain flair, l'égo de la jeune femme se gonfla un peu quand Hambut lui donna raison. Elle avait donc vu juste, c'était bien dans un but décoratif le petit bouquet. Pourtant, la petit homme semblait désireux d'acheter un autre composition florale, laissant alors son cadeau entre les mains de la demoiselle.

Observant alors quelques secondes sa propre œuvre, un nouveau petit sourire se dessina sur le coin de ses lèvres. Celui-là, elle emporterait chez elle et le mettrait en vase. C'était un cadeau d'un ami après tout... Cela lui faisait bizarre d'ailleurs, prononcer le mot "ami". Elle en avait quasiment aucun... voir pas du tout, à part un ancien professeur de la cité... enfin ancien, elle ne le savait pas vraiment, elle ignorait si cet ange là était encore en vie seulement... Métatron. Elle avait toujours été impressioné devant lui, bien qu'elle se moquait du jeune homme ouvertement avant la guerre. Néanmoins, elle espérait que celui-ci enseignait toujours à quelques élèves.

Alors que notre gérante aux Pétales de Cendre s'apprêtait à rêvasser, elle fut surprise par la demande de son camarade. Il était intéressé par cet apprentissage?? Alors que celui-ci lui esquissa un sourire charmant, la fée en fit de même après tout.

" Te l'enseigner? Avec plaisir. Je peux même commencer maintenant. Il te faut savoir que chaque fleur exprime un sentiment ou une pensée. Selon leur aspect ou leur couleur, il y a même un sens dégradé, expriment la chose plus ou moins forte. Quel est ta fleur préférés Hambut? Je vais te donner un exemple. "

La jeune fille se tourna alors vers lui et le regarda avec des yeux affectueux. Elle voulait vraiment aider ce petit bonhomme.

Mer 15 Oct 2008 - 20:29

Une fois de plus, il semblait avoir fait plaisir à la fée. Trop fort, ce Hambut!

Une minute durant, il chercha quelque fleur qui pût enjoliver son intérieur, constituant un petit bouquet. Il y avait de tout, plein de belles fleurs, des roses, des rouges, des jaunes, des bleues, des blanches, des violettes, et quelques autres, aux couleurs si belles encore, qu'il était impossible de leur donner un nom. Mais une fleur, une tulipe d'un rouge éclatant, fut prise, à un moment, et Hambut se retourna vers Breïna :

"Voilà! C'est celle ci, ma fleur préférée!"

Avisant un pot rempli d'eau, il mit les belles fleurs qu'il avait prises, pour sa commode, puis s'assit en tailleur, par terre, les yeux rivés sur la fée. Il avait hâte de savoir ce que signifiait sa fleur préférée! Il avait même hâte de savoir, quoique ce soit ; il était presque autant avide de savoir que de nouvelles légendes ou fables, de nouveaux tours, et de nouveaux pouvoirs liés à l'air.

Pourtant, cultivé, il l'était, imprégné de plusieurs dizaines de cultures, à commencer par la culture raffinée des Elfes, ou celle bien plus franche des Hobbits, en passant par quelques notions de l'étiquette chez les nains, de la vie tribale des Orks, de l'Art de la solitude et de l'union avec la nature des nymphes, ou même de la tranquille vie Aasimar. Par contre, rarement il avait entr'aperçu une fée, ou il avait conversé avec un ange au long de son périple, mais jamais au point de s'imprégner de leur savoir, ou de leurs us et coutumes.

Non, non, il savait beaucoup de choses, et en admettait autant, mais il n'empêche que, pareil au plus grand des érudits, il considérait le savoir comme une richesse, plus même que l'argent, qu'il échangeait volontiers contre des bribes de connaissances.

Maintenant, son interlocutrice lui proposait de lui apprendre le langage des fleurs. Lui aurait elle proposé de lui enseigner le pourquoi du comment les arbres sont verts, les violettes violettes, ou les nains ivrognes qu'il aurait accepté. Le langage des fleurs... Il en avait entendu parler, à Thyr Makrozar, par une amie elfe de sa mère, qui, de même que tous les elfes, aimait les choses de la nature, et avant tout, aimait les fleurs, les recevoir et les offrir. Un jour qu'Hambut, enfant, lui apportait une fleur, une jolie fleur violette, un œillet, elle s'indigna, et me dit que certaines plantes pouvaient transmettre des émotions. Elle lui avait aussi promis de lui enseigner, un jour. Hambut attendait toujours.

"Apprenez moi, s'il vous plait, mademoiselle, le langage des fleurs! Je veux tout savoir!"

Et un grand sourire de fendre une fois de plus le visage de Hambut, qui semblait être né pour rire.

Jeu 16 Oct 2008 - 19:41

Breïna observa son petit compagnon se gambadant alors dans son magasin, s'extasiant devant les multiples fleurs qu'elle exposait, avec le sourire. Il fallait dire que l'établissement était riche en tout type de plante et c'était ce qui faisait d'ailleurs la beauté des lieux. Une véritable petite jungle, avec les pots suspendus, des arbres jeunes dans leur pot, un grand nombre de vases fleuris, sans compter aussi les petites objets décoratifs pour les jardins... Bref, il y avait tout pour le bonheur de vos jardins.

Ce fut alors que soudainement, Hambut finit par choisir une fleur et pas des moindres. Le petit hobbit lui présenta alors une splendide tulipe rouge. Normalement, ces fleurs à bulbes fleurissent principalement à la fin de l'hiver et au printemps. Elles doivent être placées de préférence en plein soleil mais à l'abri du vent. Contrairement à ce que l'on croyait, ces plantes demandaient beaucoup d'attention et de soin.

Amusée par ce choix, la fée mystérieuse prit une petite moue de réflexion, réfléchissant alors à ce qu'il en était. Finalement, elle se rappela de la symbolique de cette fleur.

" Haaaaaaaaaaaa! La tulipe... une sacrée fleur et tu as choisi une belle qui plus est. Alors.... la tulipe rouge, cela veut dire que tu fais une déclaration d'amour, un amour sincère qui plus est. Si tu avais choisis une tulipe de couleur jaune, c'était un amour sans espoir... Hahahahaha! Tu as du goût l'ami! "

toujours joviale dans ses explications, elle observa Hambut prendre ses aises comme il le souhaitait. Néanmoins il se mit sur le plancher même. Et bien... ce n'était peut-être pas très propre non? Bien que la jeune femme passait régulièrement le balai, c'était un nid à poussière...

" Hambut, tu souhaites peut-être une chaise pour t'asseoir non? Cela serait mieux que le sol lui même?? "

Laissant alors s'échapper un doux petit sourire, Breïna se leva de son propre tabouret et semblait se diriger vers une bien belle fleur également. Là, elle désigna une fleur unique dans son pot. C'était une Orchidée.

" Ma fleur préférée, c'est l'Orchidée. Cela signifie un amour raffiné, mais aussi le perfectionnement de la beauté... Ho, et aussi la fécondité. Mais nous allons oublier ce petit détail hein? Hahahahahaha! "

Se promenant alors dans son propre magasin, Breïna semblait chercher d'autres fleurs pour citer des exemples. Mais une fois qu'elle fit la proposition à son camarade de lui apprendre l'art du langage des fleurs, elle fut relativement surprise de voir l'engouement du jeune homme pour cette activité. Il était rare de voir des hommes sincèrement intéressés par ces choses là.

" Et bien! Tu me sembles très motivé!!! Hahahahaha! C'est une chose formidable!! Bien bien... Mmmmm... réfléchissons par quoi commencer... Ho, un grand classique. Prenons les roses. Zut... où elles sont... haaaa! là!! "

Faisant une pause dans son dialogue, la jeune femme se rendit d'un pas sensuel vers ses tendres fleurs. Là, elle s'abaissa légèrement vers elle, humant leur délicat parfum. Il fallait dire qu'elle aimait aussi les roses.... Quoiqu'il en soit, détournant alors ses yeux dorés vers le petit hobbit, elle pointa du doigts chacune des fleurs, arborant une couleur différente.

" Commençons simplement... Si on prend une rose, nous savons tous couramment que celle-ci signifie l'amour, le romantisme, le poète... Néanmoins, sa couleur va définir un sens différent à chacune.
_ La rose rouge, c'est la volupté, la passion mais si tu prends un rouge plus sombre, c'est un amour pour la vie.
_ La rose rose, c'est un amour que l'on qualifierait de tendre.
_ La rose blanche, un amour pur.
_ La rose jaune, c'est tout simplement l'infidélité.
Tu commences un peu à comprendre, Hambut? Il n'y a rien de mieux que les fleurs pour véhiculer un message, notamment quand on est hésitant pour le dire avec les mots. Donc première leçon, ne jamais offrir de rose jaune à une femme!! Hahahahahaha! "

La jeune femme se mit alors à rire aux éclats. C'était impressionnant comme elle se sentait utile à quelque chose à ces instants là? Savoir qu'elle pourrait transmettre ses quelques maigres connaissances à une personne aussi avide de savoir et aussi motivée que cela. Il y avait quelque chose de gratifiant derrière cela... en tout cas, tant que la fée pouvait aider...

Lun 20 Oct 2008 - 16:51

Eh ! Hambut ne se savait pas sa fleur préférée porteuse d’un message d’amour ! D’ailleurs, il y encore quelques minutes, il ne se doutait pas le moins du monde qu’une fleur puisse avoir quelque signification que ce soit. Il aimait bien cette idée, néanmoins. Quelle fleur signifie la faim ? Il le demanderait probablement à la fleuriste.

Puis, cette même fleuriste, lui demanda si il ne souhaitait pas quelque siège. Alors, Hambut se leva précipitamment, comme si il avait honte d’avoir les jambes engourdies par ses déambulations dans la ville. D’un autre côté, s’asseoir par terre dans le magasin de quelqu’un, qui plus est une femme, que l’on ne connaît pas… C’est bof. Toujours est il que Breïna lui proposait une chaise. Pourquoi dire non ?

Mais la fée avait trouvé quelque fleur qui, puisque la demoiselle parlait, devait être importante. Connexion des oreilles :

« Ma fleur préférée, c'est l'Orchidée. Cela signifie un amour raffiné, mais aussi le perfectionnement de la beauté... Ho, et aussi la fécondité. Mais nous allons oublier ce petit détail hein? Hahahahahaha! »

Ainsi, la fleur préférée de Breïna était l’Orchidée ? Et elle signifiait, entre autres, la beauté ? Il faut dire que la fleur était assez belle. Hambut se demanda si il n’avait jamais vu d’orchidée. Probablement que si. N’avoir jamais vu de fleur si répandue – et réputée – alors que l’on a été élevé chez les elfes ? Ca paraissait improbable.

Toujours est il que la fleur, sa signification et la fleuriste semblaient faites pour aller ensemble. Mais passons. Elle se dirigeait vers les roses. Ca, Hambut savait – a peu de choses près – que la rose signifiait l’amour ! Mais tant de déclinaisons possibles, ça dépassait le hobbit ! Fort heureusement, la petite cervelle de Hambut marquait vite, et pas besoin de répéter pour qu’il mémorise quoi que ce soit. Ainsi, il ne devait pas offrir de rose jaune ? Ca tombe bien, il n’aimait pas cette couleur.

« Mademoiselle, dit le hobbit en s’approchant de l’orchidée, tout d’abord, je ne serais pas contre un siège ou reposer mes jambes, cette cité est grande, et mes gambettes petites ! »

Et il prît un pot, avec une orchidée dedans. Heureusement qu’il y en avait presque à même le sol, autrement, ça aurait tout cassé !

« Ensuite, je voudrais aussi acheter cette fleur, en plus de la tulipe rouge, qui comme vous le savez maintenant, et ce bouquet – Il prît le bouquet qu’il avait il y a une petite minute déposé dans un seau – afin que ma commode ne me fasse pas quelque crise de jalousie ! »

Sur ce, il se dirigea vers le comptoir, et, se hissant sur la pointe des pieds, il fit léviter les quelques fleurs et le pot en direction du comptoir, ainsi que quelques grosses pièces dorées. Et il reprît la parole :

« Et enfin, je voudrais connaître la signification de l’œillet, le violet, si vous la connaissez ! Car jadis je me suis, comment dire… ? Fait sermonner pour en avoir offert un à une amie de ma mère, qui comme vous était fleuriste ! »

Et il ajouta, moins distinctement, beaucoup plus bas, pour lui même :

« Bien moins jolie que vous bien sûr ! »

Sam 25 Oct 2008 - 19:27

Breïna était décidément de très bonne humeur, et Hambut était comme un petit soleil à lui tout seul, avec son engouement et son sourire. C'était plaisant d'avoir ce genre de camarade à ses côtés. Quoiqu'il en soit, la jeune femme ne tarda pas alors à offrir un siège au petit hobbit. Etant donné qu'ils allaient sans doute tous les deux parler pendant des heures, et comme il n'y avait pas d'autres clients à l'horizon, autant prendre ses aises non?

La façon de haranguer du jeune hobbit était vraiment amusante, on voyait clairement qu'il avait reçu une forte bonne éducation. Sans doute que cela manquait à Breïna d'ailleurs, car à l'étonnement, la fée était capable d'être aussi rustre qu'un homme, et sans doute à cause de ses anciennes fréquentations. C'était auprès de son défunt époux qu'elle avait su apprendre à être une femme, lui qui l'avait toujours regardé depuis qu'elle était enfant comme quelqu'un d'exception. Bres lui manquait beaucoup quand elle y repensait...

Quoiqu'il en soit, la jeune femme ne tarda pas trop à partir dans l'arrière salle de son magasin afin de lui ramener un siège avec dossier, elle épousta rapidement car beaucoup de poussière s'y était accumulé. Une fois à peu près pauvre, elle posa le siège dans la salle et d'un signe de main poli, montra que Hambut pouvait prendre place.

Toujours avec le sourire, elle exauça en même temps le désir de son client, une orchidée, une tulipe rouge et une composition afin d'être posé sur une commode. Il lui fallut moins de cinq minutes pour faire le tout après que le jeune homme lui posa les fleurs sur le comptoir comme un gentleman.

Quand sa tâche fut finie, elle pouvait maintenant se concentrer sur ce que souhaitait apprendre son jeune ami et elle rapprocha son propre tabouret du siège qu'elle lui avait gentiment offert quelques minutes plus tôt.

" Mmmmm... l'œillet et le violet hein??? Voyons voyons que je fouille dans ma mémoire... Ha oui... Héhé... je comprend pourquoi ces dames se sont offusquées maintenant. Dans un certain langage, l'œillet peut aussi exprimer l'amour... mais pour d'autres, c'était comme si tu disais que l'individu à qui tu l'offre était antipathique. Quand au violet, c'est un signe de soupçon. Autant dire que ce n'est pas terrible... m'enfin... ce sont tout de même de jolis fleurs, elle devait certainement savoir que tu ne pensais pas à mal. "

La fée fit alors un grand sourire comme si elle cherchait à le rassurer sur son erreur. Peut-être aussi que ses dames étaient très susceptibles et pointilleuses sur les détails? Enfin.. c'était toujours mieux que de rien recevoir non?

Mar 28 Oct 2008 - 22:53

La fleuriste s’éclipsait, dans son arrière boutique. Hambut se demanda, quelques secondes, pourquoi, et au moment ou il allait demander si tout allait bien, elle reparut, avec un beau siège tout cradou, que la demoiselle époussetât un tantinet, assez au moins pour que sa couleur originelle reparaisse. Sitôt qu’elle s’en fut éloignée, il sentit un petit hobbit se hisser sur lui, et tortiller du derrière pour s’asseoir correctement. Il était confortable, et assez haut. Et puis, il reposait bien les jambes, didon !

Après avoir glissé un discret « Merci ! », il observa la fleuriste qui s’occupait des fleurs. Elle devait faire ça souvent, mais semblait absorbée par son travail. Il était fort probable qu’elle aime sa vie, ou tout au moins son travail. Mais passons, Hambut n’était pas très fin psychologue. Toujours est il que cette femme était très belle, alors qu’elle préparait les fleurs.

Puis elle rapprocha son propre siège – un tabouret – de celui de Hambut, et lui expliqua pourquoi l’elfette l’avait si mal pris. C’était bête, au fond. Pourquoi donner à de jolies fleurs un sens si moche ? Toutes les fleurs devraient dire de gentilles choses, d’après Hambut ! Et cet avis, eh bien, il en fit part à la fleuriste :

« Mais pourquoi, madame, une belle fleur signifierait quelque chose comme de l’antipathie ? Ce n’est pas logique… Je n’offre de fleurs qu’aux gens que j’apprécie, moi ! »

Ca n’était pas vrai. Il en offrait aussi aux personnes qu’il pensait apprécier, dans un futur proche. Comme une certaine fleuriste. Quoique, maintenant, il l’appréciait réellement, et cette orchidée, il l’avait offerte a quelqu’un qu’il appréciait. Et puis il avait dit une autre bêtise. A moins que sa commode ne soit un gens. Mais il l’appréciait quand même. Pratique, design, en joli bois, qui va parfaitement dans une jolie chambre, de gentil hobbit.
Lequel aimait vraiment sa vie. Il avait une belle chambre, et il rencontrait de gentilles personnes, en ville. Et puis, son professeur, durant l’année qui venait de s’écouler, était très sympathique. Tout allait pour le mieux, dans le meilleur des mondes, pour le hobbit. Il regrettait ses parents, pour sûr, et comptait d’ailleurs leur rendre une visite, un jour. Leur dire qu’il avait rencontré des gens merveilleux, dans une ville merveilleuse. Peut être même ses parents pourraient ils venir ? Qui sait. Pas pour s’installer, non, mais au moins, pour visiter ? Eh, en attendant, le Hobbit avait une charmante fleuriste avec qui converser !

Et puis, un beau sourire aux lèvres, il continua à parler avec cette charmante fleuriste :

« Y en a t il beaucoup, des fleurs comme ca, qui veulent dire de méchantes choses ? Que je n’aille pas en offrir ! Oh, mais de toutes façons, peu nombreuses sont les personnes qui connaissent ce langage, pas vrai ? Et puis, quelle fleur signifie la sympathie, si l’œillet est synonyme d’antipathie ? »

Avide de savoir. C’est tout ce qu’on pouvait dire du hobbit, qu’il était avide de savoir. Tout, il voulait vraiment tout savoir. Surtout si cela concernait les fleurs, que ces demoiselles ne manquent d’apprécier ! Ces demoiselles qu’Hambut ne manque d’apprécier. Pas volage, il apprécie à sa juste valeur la compagnie des dames.

Spoiler:

Il y a des jours comme ça...

Des jours où l'on se dit que le Destin a dû vous prendre en grippe; que le monde entier est décidé à vous casser la pipe, et que probablement, on aurait mieux fait de rester au lit.

Et pour le sieur Pied-Léger, ce jour n'était certes pas à marquer d'une coup de pot, mais plutôt d'un manque de bol. Car son entreprise de séduction risquait d'être difficile à mener à terme. Vous demandez pourquoi? Vous allez vite comprendre! Approchons-nous en catimini, prêtons l'oreille... échanges de mots, de jeux de phrase et d'œillades... tout semble bien se dérouler, c'est donc ce moment que le petit lutin devrait choisir pour tout foutre en l'air.

Précisément.

L'intervention de la destinée se présenta sous une forme on ne peut moins discrète. Un fracas monumental fit soudain trembler les murs. La fin du monde? N'allons pas jusque-là, tout de même ~ non, c'est simplement la maison voisine qui vient de voir toute sa partie droite s'écrouler. Il faut dire qu'elle avait pas mal souffert lors de la Guerre, quelques mois plus tôt, et que personne n'avait songé à la réparer. Ou plus exactement, personne n'avait trouvé le courage de s'en occuper - tous se souvenaient de ses propriétaires, un couple d'antiquaires appréciés par tous. Et personne ne voulait se souvenir de la façon dont ils avaient fini, lorsqu'une troupe de démons avaient enfoncé la porte.

Lorsque les envahisseurs ressortirent, une bourrasque avait dégagé un instant cette partie de la ville. La Tour des Vents, là-haut dans les nuages, avait instantanément réagi : une véritable grêle de flèches et de sortilèges s'était abattue, cadeau mortel des Aeras, gardiens du ciel. Mais pour deux personnes, il était trop tard. La maison avait été nettoyée, purifiée, mais les souvenirs y demeuraient encore. Aussi l'avait-on fermée, voilée de lierre, et l'on avait essayé d'oublier. Aujourd'hui, pour clore l'histoire, elle disparaissait à son tour, dans un feu d'artifice de poussière et de gravier. Les gens se dispersèrent dans toutes les directions, toussant en chœur. Les premiers appels s'échangèrent, chacun cherchant ses proches. Un cri angoissé, un cri de femme, annonça la première angoisse.

"Mon garçon! Mon garçon est sous les pierres!"

"Du calme" tonna un des forgerons, homme solide aux cheveux gris. "Que tout le monde s'écarte! Maeel, Senge, venez m'aider à dégager tout ça. Et trouvez-moi un Aera pour dégager cette poussière!"

Et un événement s'enchaînant à l'autre, ce fut ainsi qu'un gamin à l'air éveillé débarqua dans l'affaire. Son nom, je l'ai oublié, mais je sais qu'il jouait déjà dans la rue quand Hambut était entré dans la boutique, et qu'il l'avait reconnu pour l'avoir vu ... on ne sait où, et puis ne m'interrompez pas, il y a urgence! Le gamin, donc, débarqua dans la boutique, agrippa le Hobbit par le bras en bredouillant une explication excitée à propos de "poussière à faire partir", et l'entraîna rapidement dans la rue.

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