Première prise.

Sam 6 Jan 2007 - 7:41

Alouqua entra dans la Caverne, un homme avec un bandeau devant elle, qu’elle dirigeait par les épaules. La succube et son invité s’enfoncaient au plus profond de la Caverne, pénétrant dans le royaume d’Apharez. La fraîcheur des galeries la faisait sourire, qu’il était bon de revenir « chez soi ». Avec une grande assurance, et sans hésiter sur le chemin à prendre, elle prenait à droite, puis à gauche, et encore à gauche, les couloirs semblaient infinis. Elle ne prononçait pas un mot, guidant la personne devant elle. Cette personne n’était autre que Naja Notos, le premier nom sur sa liste de personne capturer, qu’elle pouvait à présent cocher. Bien qu’elle dut faire face à un certain Raziel, qui lui avait laissé un petit souvenir sur la joue, on pouvait dire que la mission avait été un succès. Ainsi, perdu dans sa rêverie, elle avait beaucoup avancé jusqu’aux Geôles de la Caverne. A cette profondeur, de nombreux démons mineurs se tassaient contre les parois des galeries pour la laisser passer, sans omettre quelques rire sadiques à l’adresse du prisonnier. L’air s’emplissait d’humidité alors qu’ils approchaient de la rivière souterraine qui menait aux geôles. Alouqua souffla à l’oreille de Naja :

"Vous sentez ? Nous sommes bientôt arrivé, j’éspère que vous n’avez pas peur de l’eau…"

Alors qu’elle disait cela, ils debouchèrent sur la rivière, une barque en bois polie amarré contenant une paire de rames attendait sans tanguer d’un pouce, car le lac était comme gelé. Alouqua s’approcha de l’embarcation, y fit entrer Naja, puis monta à sa suite. Sans qu’elle dise un mot ou n’esquisse un geste, un démon mineur diforme se matérialisa dans la barque, attrapa les rames, et commença son travail… Les rames sur l’eau produisaient un très discret bruit…. Plop… Plop… A l’infini. Après un petit quart d’heure, ils arrivèrent en vue de la porte des Geôles. Ils accostèrent, Alouqua descendit de la barque en premier et attrap la main de Naja pour le faire descendre à son tour, une fois au sol, le démon mineur repartit sur l’autre rive… Dans un Plop… Plop… A l’infini. La succube se tourna vers la porte, et d’un signe de sa main, les démons mineurs ouvrirent la porte e bois massif. Alouqua entraîna son prisonnier avec elle dans les Geôles. La démone le conduisit jusqu’à une cellule assez éloignée de la porte, y fit entrer Naja, elle appuya légèrement sur ses épaules pour le faire s’asseoir, ensuite, elle attrapa les chaînes maléfiques, en effet, certains disaient même qu’elles étaient vivantes, puisqu’elles pouvaient aspiraient les pouvoirs élémentaires si l’on tentait de les utiliser. Le problème c’était qu’elle ne marchaient que sous terre, car c’était la Caverne qui leurs donnait ce pouvoir.

La vampire attacha une chaîne à chaque mains, celle-ci laissait suffisamment de liberté de mouvement étant donné qu‘elles étaient fixées assez bas , et une troisième au pied gauche, cette dernnière accrochée au sol. Alouqua s’acroupit au sol ( on s’était toujours questionnait sur le pourquoi de trois chaîne et pas quatre ), et entreprit d’enlevait le bandeau de Naja, puis de la poser un peu plus loin, hors de sa portée. Elle fit un sourire cruel à Naja, avant de dire :

"Bienvenue aux Geôles de la Caverne, cher Naja. J’éspère que vous passerez un agréable séjour parmie nous..."

Sam 6 Jan 2007 - 12:45

[HS] Petite précision : Naja peut-il se lever ainsi enchaîné ? Quelle est sa liberté de mouvement ? [HS]

Naja avait laissé Raziel, ami ou ennemi, se faire ligoter à un arbre en compagnie d'un Incube sans broncher. Si au départ l'Aasimar était partit d'une bonne intention pour lui donner une occasion de s'enfuir, il avait ensuite éprouvé une forte déception quant aux propos du Félistia qu'il avait réellement cru être un ami... Mais à présent qu'il était conduit par sa kidnappeuse à travers cette sinistre obscurité, les images de ce combat lui revenaient inlassablement, lui faisant amèrement regretter sa lâcheté. Peut-être aurait-il du se battre plus que ça... Peut-être que Raziel avait simplement succombé à son instinct de Vampire... Peut-être n'avait-il pas pensé un seul instant à ce qu'il avait dit...

Cela faisait beaucoup de suppositions, mais en vérité, Naja avait été épuisé après à peine quelques minutes de combat et, s'il avait laissé tomber l'idée de venir en aide à son ami, c'était par pur paresse, il le savait et ne cessait de se maudire... Si seulement il était plus fort ou s'il maîtrisait son pouvoir... qu'il n'avait même pas utilisé d'ailleurs ! Pendant qu'il parcourais plusieurs mètres qui lui semblaient des kilomètres dans le noir, il imagina la façon dont Raziel s'en sortirait. Il l'avait vu combattre et ne s'inquiétait pas trop sur son sort... En fait, il avait vu le jeune Igni faire preuve de beaucoup de réflexes et d'ingéniosité au combat et il savait qu'il aurait eu tôt fait de griller la misérable corde avec laquelle il avait été attaché avant de s'attaquer à l'Incube... Sans doute ne ferait-il de ce dernier qu'une bouchée... du moins, c'est ce que Naja espérait.

"Peur de l'eau ?" se répéta intérieurement Naja lorsqu'Alouqua vint lui souffler ce qu'il devina une provocation. Si le but de la Succube était de l'effrayer, elle se trompait. Naja était tant occupé dans ses pensées peu constructives que le reste, autour, ne lui importait que peu. Dans le silence apparant où il était plongé, il entendait très distinctement chaque bruit et ressentait chaque fremissement du combat précédent. Ce combat pour lequel il avait été si mauvais ! "Peur de l'eau ? Non..." se surprit-il à répéter une nouvelle fois dans sa tête.

Naja semblait commencer à peine à réaliser la situation. Soudain, il fit attention à ce qui se passait autour. Alouqua lui avait tendu la main pour le relever après le combat, main qu'il avait refusé avec agacement... Ce qui lui avait vallu d'être malmené, ligoté et privé de sa vue à l'aide d'un solide bandeau. Il avançait donc dans l'obscurité la plus totale. D'après les sons que produisaient ses pas sur le sol et la façon dont il se répercutaient sur les murs, il devaient être quelque part sous terre, dans une sorte de grotte ou de caverne. Cela faisait le même bruit lorsqu'il descendait voir ses Dragons...

Punaise, qui allait prendre soin de ses bêtes pendant son absence ? Il pria pour que Rinween s'en charge... elle s'apercevrait bien de son absence, qui ne remarquait pas lorsqu'il n'était pas là, puisqu'il était indispensable... en toute modestie... Mais l'image de Rinween disparu à ses yeux lorsqu'il du lever les pieds pour entrer dans quelque chose d'instable. Une barque sans doute, puisqu'elle se balançait doucement au rythme des flots. Les petits "Plop... plop..." lui indiquèrent qu'il avait deviné juste et le chemin continua ainsi, à jouer à deviner son environnement...

Le contact froid d'Alouqua sur la peau de l'Aasimar pour lui indiquer d'avancer, de tourner, de s'asseoir, l'agaçait car il exacerbait ce sentiment d'impuissance face à une Démone aussi forte que sexy... Il n'aurait jamais le dessus, même en s'énervant vraiment. Et puis, il n'oserait pas la toucher, parce que c'était une femme... Un fichu défaut qui finirait par lui coûter cher, si ce n'était déjà pas le cas. Les chaînes lui parurent d'ailleurs moins froides que la peau d'Alouqua, bien qu'il ressentit une certaine énergie maléfique en elles. Etait-ce possible ? Ou bien était-ce sa captivité qui lui faisait imaginer des choses qui n'existaient pas ?

Lorsque son bandeau tomba enfin, il hésita à ouvrir les yeux, de peur d'être éblouit. Mais l'obscurité de l'endroit épargna ses pupilles qui, passant du noir le plus total à un environnement certes sombre, mais plus lumineux que le néant, discernèrent sans effort les détails du lieux dans lequel il se trouvait. "Les goeles de la Caverne...? Ca pue là-dedans !" pesta t-il intérieurement afin d'éviter de penser à pire.

"_ Dites donc, sublime créature, vous avez une drôle de façon de recevoir vos invités vous... Je préfèrais encore mon entrevue avec Apharez, elle est plus accueillante tout de même !" lança t-il sans émotion avant d'ajouter, en montrant ses mains prisonnières des chaînes :

"_ Enfin, qu'est-ce que c'est que ces manières, vous avez peur que je m'enfuie ou quoi ?" questionna t-il comme si ce n'était pas évident...

Sam 6 Jan 2007 - 18:13

[ HS : Alors, Naja ne peut pas se lever, enfin, dans mon post j'ai mis que les chaînes étaient fixés près du sol, mais il peut bouger ses bras à sa guise. ]

Alouqua notait avec une certaine joie que pour une fois, un prisonnier ne sombrait pas dans la panique ! Naja gardait un certain sens de l'humour qui lui donnait un certain charme. Elle lui jeta aussi un regard amusé quand il évoqua Apharez. La succube se remémora sa propre rencontre avec la Reine de ces lieux. Elle l’avait impressionné, presque autant que sa mère. Alouqua prit un air pincé. Elle ? Pas accueillante ? Mais elle allait y remédier ! Et plus vite que ça ! Elle claqua des doigts, et un incube apparut près d’elle, apparement inquiet que sa maîtresse l’appelle… Bizarrement, depuis qu’un incube avait négligé les ordres d’Alouqua ces derniers semblaient plus effrayés, et obéissant. Mais avant qu’elle ait put prendre la parole, elle ne put s’empêcher de rire aux propos de Naja. On pourrait se demander si Alouqua était mieux hilare qu’énérvée… Ahem, son rire cristallin se répercuta sur les murs de la Caverne. L’incube derrière elle, à l’apparence d’un garçon de 17 ans au cheveux bruns, faillit s’enfuir à toutes jambes ! Non, vraiment, Alouqua était surement mieux énervée…Elle se reprit en gloussant et dit d’une voix douce :

« Oh mais je vais tout de suite y remédier… » Puis elle ajouta à l’adresse de l’incube : « Toi là, apporte nous quelque chose à manger. »

L’incube parut soulagé, puis il sortit de la cellule pour aller chercher « quelque chose à manger ». Il faisait vraiment sombre ici ! Alouqua chercha du regard la torche qui devait se trouver non loin… Ah la voilà ! Une torche était fixée au mur à droite. La succube tendit sa main vers la torche, et invoquant ses pouvoirs démoniaques, elle envoya une boules d’energie démoniaque sur le luminaire. Une flamme violette brûla et éclaira la cellule. Bientôt, l’incube revint avec… Un… Plateau. Sur ce plateau, il y avait de petites cages, dans ces dernières, il y avait différents animaux, encore vivants et conscients. Des lapins, des oiseaux, des chatons, et un serpent. Plus une bouteille contenant un liquide bleu nuit. Cet étrange liquide n’était autre que du sang de sirrène, des êtres combattants, parfois cruelles, leur sang était donc particulièrement délicieux… D’un signe dédaigneux de la main, Alouqua chassa l’incube pour rester seul avec Naja. Enfin seul avec une animalerie.

« Alors ? C’est mieux ? »

Elle ouvrit la cage où miaulaient de petit chatons, et en prit un roux. Le petit animal miaulait, sentant le mal en Alouqua, cette dernière le caressait lentement alors qu’il se debattait follement ! Alouqua porta la bête à sa bouche et sans lâcher Naja des yeux, entrepit de sucer le sang de l’animal… Il se debattit encore, puis miaula une dernière fois avant de mourir. Elle aspira le doux nectar jusqu’à la dernière goutte avant de le poser sur ses genoux, et de le caresser à nouveau…

« Vous en voulez ? Ne vous inquiètez pas… J’en ait encore plein dans ma reserve. »

Mer 10 Jan 2007 - 16:10

[HS] Autre question, un animal peut-il arriver jusqu'ici et repartir s'il est suffisemment discret ? [HS]

Naja tendait toujours les bras, dans l'espoir innocent, devrais-je dire naïf, qu'Alouqua lui défasse ses chaïnes. Mais elle n'en fit rien et l'ignora totalement... Pfff ! Décidément, elle n'avait vraiment pas le sens de la réception ! Dépité, il la regarda claquer des doigts et faire apparaître un Incube. Allait-elle lui ordonner de tuer son hôte ? Car si Naja avait pu se débarrasser de quelques Incubes aux Collines, il savait bien qu'il n'avait aucune chance ici, d'autant qu'il ne pouvait même pas se lever... Il se contenta alors de se taire, partagé entre poser des milliers de questions et la crainte d'énerver Alouqua qui semblait déjà suffisamment cruelle sans qu'il en rajoute une couche...

Pourtant, la Succube au physique plus qu'avantageux ordonna tout au contraire d'apporter des victuailles. Naja fut soulagé. Ce petit combat improvisé lui avait creusé l'appétit, d'autant qu'il n'avait pas encore mangé et s'apprétait à le faire après son lâcher de lézard... Peut-être même qu'il aurait invité Raziel, qui sait ? Il aurait bien dîné avec Naciniah, mais elle était rudement occupée ces temps-ci et semblait même plutôt préoccupée... Sa Naci lui manquait. et Naja ne pu que constater qu'elle aurait allumé cette torche avec bien plus de classe qu'Alouqua...

En fait, la Succube l'agaçait plutôt de par la suffisance qu'elle affichait... c'était énervant et ça donnait envie de la giffler, bien que Naja n'ai jamais pu toucher un seul cheveux d'une femme, démone ou pas. Mais quelque chose de bizarre se produisit lorsque l'Incube revint avec un plateau chargé de petits animaux, tous enfermés dans des cages presque plus petites qu'eux. Naja eut d'abord envie de rire. Si c'était une blague, elle était nulle, certes, mais au moins elle prêtait à sourire. Alouqua avait un humour assez spécial tout de même... Sauf que l'Aasimar réalisa bientôt qu'il ne s'agissait nullemnent d'une blague.

Sa kidnappeuse avait saisit un jeune chaton et continuait de parler à Naja, tandis que l'animal se débattait. Le vendeur garda le silence, un sourire aux lèvres. Il observait la petite bête se débattre et, bien qu'éprouvant une certaine pitié pour lui, il l'imaginait se rebéler et se jeter au visage d'Alouqua, la griffant jusqu'au sang. C'en était souvent ainsi des chats, ces petits sauvages domestiques... Mais soudain, Alouqua planta ses crocs dans la chair tendre du chaton sans que Naja, du haut de sa grande naïveté, n'ai rien vu venir :

"_ Eh !" hurla t-il en réalisant, trop tard, ce que faisait la jeune femme.

Il entreprit de se jeter sur elle et de lui arracher l'animal des mains, ou plutôt des crocs, oubliant ses chaînes qui le rabattirent violemment au sol, coupant net son élan. Le chaton gisait à présent mort sur les genoux d'Alouqua qui semblait plutôt fière d'elle. Seul l'écho de son cri se répercutait sur les murs de la caverne et pour la première fois, Naja réalisa que finalement, il pourrait tout à fait frapper une femme ! Il pourrait même la griffer au sang, la mordre, la piétiner et que sais-je d'autre qui lui aurait permis de vanger le pauvre chaton, entre autre... car il se doutait bien que ce n'était pas la seule victime de la démone.

L'appétit lui en étant tout à fait coupé et la situation ne l'amusant plus du tout, Naja s'assit confortablement et garda le silence, regardant ailleurs comme si Alouqua n'existait plus. Comment pouvait-il s'enfuir ? Il regarda calmement autour de lui, cherchant d'abord comment se dépétrer de ces chaînes avant toute chose. Il lui faudrait pour cela un objet... mais il n'y en avait pas à portée. La poisse ! S'il avait su, il se serait carapatté pendant le combat, laissant Raziel s'amuser avec Alouqua seul...

Au moins Raziel, en tant que Vampire, aurait profité du repas. L'Aasimar eut un haut le coeur en repensant à ce qu'il venait de voir. Lui qui se sentait si proche des animaux n'arrivait pas à concevoir qu'on puisse se montrer si cruelle...

"_ C'est bien ce que je dis... Apharez est bien plus civilisée !" se contenta t-il de remarquer.

Sam 13 Jan 2007 - 9:14

[ HS : Oui, les petits animaux comme les rats, les chauve-souirs, les insectes... ]

La réaction de Naja ne l'avait pas tant surprise, et au contraire, elle avait prevu quelque chose dans ce genre là. Ses yeux brillèrent de nostalgie, son sourire se fit cruel comme il ne l'avait jamais été depuis presque 150 ans, à l'époque où elle était une véritable Reine, elle passait des journées entière dans les cellules de sa propre Caverne. Ah, le bon vieux temps où elle torturait pour se defouler. Son esprit était traversé par les cris d'agonis de ses anciens prisonniers... Son invité semblait degoûté... Et même au bord de la nausée ! Normal, pour ceux qui n'avait jamais goûté au nectar le plus pure, l'obtenir peut paraître sanglant. Par la suite, Naja regarda partout dans la cellule, comme pour trouver un echapatoir. Pff, il pensait être le seul à y avoir pensé ? Dejà, avec les chaînes anti-magie, la taille exigüe de la pièce, et la presence d'Alouqua, il n'avait aucune chance ! Enfin, on ne sait jamais... Mais aucune possibilité pour ses prisonniers de s'évader n'était venu à l'esprit de la démone. Celle-ci qui, n'ayant presque rien mangé de la nuit, son combat contre Raziel et Naja n'ayant rien arrangé, elle mourrait de faim... Elle regardait avec envie les autres animaux, conscient du danger, qui tremblaient dans leurs cages de leurs tailles...

Elle lança sans vergogne le corps inerte contre un mur de la cellule, de toute façon, dans quelques minutes, le corps aurait surement disparu, devoré par les rats. Mais, alors qu'elle était sur le point d'attraper un rouge gorge dans une cage, Naja parla à nouveau d'Apharez. Ahem, employer Apharez et cilivisée dans une même phrase était presque une antithèse... Bon, c'était vrai que, étant une succube, elle aimait le luxe, comme Alouqua, mais elles étaient aussi cruelles...

"Si tu veux, elle peut venir me remplacer ?"

Elle imaginait dejà Apharez à sa place. Elle était surement autant, sinon plus cruelle qu'elle-même... Bon, il y a bien des démons qui n'apprecient pas la tortutre, mais il savent tout de même la pratiquer. Elle garda tout de même un sourire provocateur. Puis, la vampire se retourna pour choisir un plat... Elle se laissa tenter par le rouge gorge. Refermant ses mains sepulcrales autour du petit animal. Elle pouvait sentir son petit coeur battre à toute vitesse, son sang palpitant... Avec ses pattes et son bec, il donnait de petits coups sur les mains de la succube, lui causant de petites égratinures benignes. Mais le sang des oiseaux était tellement bon... En effet, même après les avoir mordu, leur sang plapite comme s'ils étaient encore en vie... Pour les petits animaux, ils meurent presque immediatement après la morsure, et les humains restent en vie jusqu'à la dernière goutte. Enfin, on est pas icic pour un cours sur le sang... Si ? Alouqua retira l'une de ses mains, recouverte de quelques coups de bec, et piqua d'un de ses ongles la peau à l'arrière du crâne de l'animal. Une petite goutte de sang perla sur l'extremité de son doigt, qu'elle amena à ses lèvres mauvâtres.

"Tu es sûr de na pas en vouloir ? Vraiment, tu rates quelque chose..."

Alouqua avait abandonné le vouvoiement, preférant tutoiyer son interlocuteur enchaîné. Le petit oiseau se tortillait dans tout les sens pour tenter de s'echapper à ce contact de mort, mais à chacune de ses tentatives, l'eteau de fer que lui opposait la démone se refermait un peu plus sur son coeur petit et fragile... Cruel, à n'en pas douter.

Sam 13 Jan 2007 - 13:20

[HS] Et un chat noir ? [HS]

L'Aasimar vit à peine ce qu'il devina être le corps sans vie du chaton lui passer devant les yeux. Alouqua l'avait jeté sans le moindre respect et il commençait à réaliser que tout les actes de la Succube n'étaient destinés qu'à l'énerver, voir le dégoûter. Quel imbécile, c'était pourtant évident, en tant que prisonnier, il se devait de maudire cet instant et Alouqua ferait tout pour le pousser à bout. Cependant, il n'avait pas l'intention de faire ce plaisir à la Succube et ravala sa salive, inspirant profondément...

"_ On ne vous a jamais appris à ne pas jouer avec la nourriture ?" lui fit-il remarqué d'un ton neutre.

Comme si un démon pouvait ne serait-ce qu'avoir conscience des bonnes manières... Il s'efforçait de se concentrer sur Alouqua, sur les murs, sur ses chaînes, sur tout ce qui l'entourait sauf ce plateau répugnant, et ce, sans rien laisser transparaître. Comme pour toutes les nombreuses cachotteries qu'il avait pu faire en tant que gamin dans son village et qu'il avait cachées aux yeux de tous sans éveiller le moindre soupçon, il masquait ses sentiments et affichait un calme olympien. Il laissa alors parler la Démone sans l'interrompre avant de répondre :

"_ Apharez ou vous, peu importe... Vous êtes toutes les deux aussi séduisantes l'une que l'autre... En fait, je suis simplement curieux de savoir ce que vous me voulez. Car je suppose que vous avez besoin de quelque chose venant de moi, sinon, vous ne me garderiez pas en vie, c'est évident ! Voyons... ce n'est certainement pas ma puissance qui vous intéresse ? Mon charme peut-être ? Mais je suis déjà pris, je vous préviens..." sourit-il malicieusement.

Il s'éforçait de la regarder dans les yeux, d'un regard franc, calme, courtois. Ainsi, il ne voyait rien d'autre qu'elle et sa froide beauté, faisant abstraction du rouge-gorge. Et à la proposition de goûter au dîner, il refusa poliment avec un sourire :

"_ Non merci, j'attendrais que vous me libériez pour aller manger." affirma t-il, clin d'oeil à l'appui...

Lun 15 Jan 2007 - 20:27

[ HS : Pourquoi pas... ]

Aux oreilles d'Alouqua, un bruit assourdissant et reppettitif resonnait dans la Caverne. Le bruit du sang qui circule dans les doux capillaires, le bruit du sang qui coule dans les bonnes veines, le bruit du sang qui frappe dans les grandes jugullaires. Un bruit, un concert, qui rejouissait l'être seduisante. Elle ne cessait de se delecter du bruit du sang qui palpite avec plus ou moins d'ardeur celon l'effet produit dans tout les corps de ses victimes malencontreuses. Quelle douce berceuse... Plus doux que de la soie, plus fort que le roc, et plus froid que la glace : Un melange parfait de vie et de mort. le sang qui fait vivre par sa présence et tue par son absence. Le sang qui nourrit, qui fait naître, qui rend ivre de plaisirs royaux, et qui rend l'amour plus fou encore. Cette symphonie ruisselante resonnait à ses oreilles depuis son prisonnier. Ce sang était vif, jeune, fort... Du sang comme cela était rare, car il fallait se battre pour l'obtenir. Mais il en valait la peine. Et c'était cet être, Naja qui avait un tel sang. La vampire n'aurait guère hésité longtemps, mais elle ne devait pas tuer ceux-là, ceux de sa liste. Alouqua regarda néanmoins l'enchaîné, comme si elle voulait le devorer. Et puis, il était si attirant ! Vraiment, il venait de seduire la seductrice.

Celle-ci ne prit même pas la peine de repondre adressant simplment un clin d'oeil à Naja. La succube ecouta ensuite les paroles du protagoniste. Sans oublier son rouge-gorge poliment refusé. Tant pis, et pendant qu'il parlait, elle s'occupa de l'oiseau. Il fallait faire vite avec les oiseaux, avnt que leurs coeurs ne s'arrêtent ! Alors elle croqua dans le rouge de sa gorge, et aspira vivement le sang, sans laisser le temps au rouge-gorge de mourir. Puis elle le reposa sur le plateau, dans la cage des chatons. Ceux-ci, n'ayant presque rien mangé, ne repugnèrent pas ce repas à moitié digéré, et firent leur festin des restes d'Alouqua. Il lui posa alors une question à laquelle elle n'était pas sure de pouvoir repondre... Pourquoi Apharez lui avait-elle demandée de capturer certaines personnes ...? Affaiblir l'adversaire sans aucun doute. Mais la démone voulait jouer avec Naja. Et ça l'amusait beaucoup. Elle qui ne pouvait pas sortir le jour, passant le temps du soleil sous terre... A s'amuser avec de petites choses, des animaux, des démons inferieurs... Alouqua prit cependant un air horrifié en apprennant qu'il était dejà prit.

"Non ? Pas possible ?! Moi qui éspérait... Mais qui donc a osé ?... Hum, peu importe, Elle n'est pas là... Et puis tu sais, ton sanh est vraiment très forts... Mais de quel race es-tu donc ?"

Alouqua s'approcha alors de Naja. C'était plus que des avances, et elle ésperait surtout entendre une nouvelle symphonie en lui. La folie démoniaque était bien connue, mais Alouqua était plus que folle, elle était la folie : La Folie seductrice, irrésistible, indestructible ! Ses yeux étaient démence et passion, sa bouche était perversion, et son corps était desir. Une odeur d'inconscience flottait autour d'elle. La Folie était elle, et elle était la Folie. Alouqua s'était donc approchée de Naja, à quatre pattes, la tête en avant, puisant dans sa souplesse feline, sa beauté sublime. Elle n'embrassa tout de même pas son enchaîné, mais son visage était presque face à lui...

Mar 23 Jan 2007 - 16:36

Alors que Naja entendait d'une oreille distraite les bruits de sucion que provoquait Alouqua en dévorant ses proies, il en profitait pour continuer son observation des lieux. Au premier coup d'oeil, il ne l'avait pas remarqué, mais le sol était jonché de petits cadavres, plutôt des squelettes d'ailleurs. Sans doute des restes de repas de la Succube, ou d'autres démons. Combien pouvaient-il bien être, d'ailleurs, là dedans ? Mais la voix d'Alouqua le tira de ses rêveries forcées. Elle semblait moqueuse, mais cela, Naja n'en avait cure ! Si elle savait...

Il la regarda intensément, l'imaginant se faire griller comme une saucisse par Naciniah, furieuse qu'on lui ai kidnappé son bel et tendre. Quelle honte tout de même, de penser que c'était à sa charmante Elfe de lui venir en aide... Ne devrait-ce pas être le contraire, le chevalier servant volant au secours de la jolie princesse aux cheveux charbonnés et aux yeux de braise...? Ah, des braises... c'est ainsi qu'il souhaitait voir finir Alouqua. Pourtant, il continuait de la fixer avec un sourire charmeur et indifférent aux horreurs qu'elle commettait...

"_ Dois-je en conclure que vous êtes intéressée ?" sourit-il avec amusement.

Pourtant, la dernière réflexion de la Succube le surprit un peu et le déstabilisa, mais il décida tout de même d'y répondre, avec naïveté :

"_ Je ne comprends pas bien le sens de votre question, mais si ça peut vous aider, je suis un Aasimar..." déclara t-il avant de comprendre que la Vampire était attirée par son sang.

Il se força au calme, bien que son coeur s'emballait à la seule idée que son adversaire puisse deviner le moindre de ses mouvements cardiaques... Cette garce avait un fichu avantage ! Mais il resta de marbre, respirant profondément et se forçant à revenir au calme. Il observait Alouqua se glisser jusqu'à lui par des mouvements plus que lacifs. Cette femme était folle. Folle et méprisable. Elle le dégoûtait et plus que jamais, Naja souhaita sa mort, la regardant droit dans les yeux, sans esquisser le moindre mouvement de recul... et puis soudain, lorsque les lèvres de la Succube furent assez proches des siennes pour être embrassées, il se recula vivement :

["_ Ouh là ! Sans vouloir vous vexer, votre alimentation vous donne une haleine de dragon !!!"

Mer 24 Jan 2007 - 9:42

Coucou, un gêneur arrive Wink

(l'intervention d'Iblîs est juste pour prévenir Alouqua de venir le rejoindre après, pour un autre RP : ça ne l'empêche pas de finir celui-ci... je ne voudrais pas le gâcher, il est sympa)

Quand Naja acheva sa phrase, le silence plana une seconde dans la cellule. Tout est calme... et au bout de la torche, danse toujours la flamme violette qu'Alouqua a allumée tout à l'heure... Soudain, comme alertés par un instinct mystérieux, les petits animaux s'agitent dans leur cage. Leurs yeux emplis d'effroi se tournent vers la torche, comme si quelque chose d'invisible avait imprégné leur coeur d'une peur plus froide que celle inspirée par la succube.

Et en effet, au coeur de la flamme mauve, le centre n'est plus rouge. Il vient de virer au noir absolu, couleur d'une nuit à jamais sans étoile. Il n'émane plus de chaleur de cette flamme corrompue... bien au contraire, c'est une sorte de froid qui s'en dégage, le souffle qui monte des galeries sous terre, faisant frissonner la peau... sombre, mortel, glacial comme la voix qui jaillit soudain de la flamme.

** Alouqua! **

Cette voix est tout aussi maléfique que la magie qui vient de venir imprégner la flamme. Ses consonnances ne sont pas celles qu'on a l'habitude d'entendre. Elle n'est pas mauvaise comme celle des succubes, ni rocailleuse comme celle des démons monstrueux, ni tonnante comme celle des dragons noirs. Elle est presque douce, mais en elle se perçoit le feulement des abîmes. On croirait entendre le vent qui murmure doucement en sifflant dans les pierres, sur les parois d'un gouffre sans fond.

Pourtant cette voix donne une singulière sensation de vertige... son timbre vient vibrer jusqu'au fond de l'âme, lancinant, presque hypnotique. Comme le chant des sirènes ou les yeux d'un serpent. Une fois encore, l'appel retentit, dangereux et fascinant.

** Alouqua... **

Jeu 25 Jan 2007 - 11:48

La reponse de Naja n'était pas vraiment pour lui plaire... Haleine de dragon ? Original. Le plus souvent c'était "Créature divine", "Beauté sans limite", ... Mais là, c'était la première fois qu'elle entendait cela. Sans s'occuper de ce "detail", elle recula, clin d'oeil à l'appui, et s'interressa à la reponse de son prisonnier. Un Aasimar ? Oh, mais quel race passionnante. Ils étaient l'une des première race créée par les Dieux Elèmentaux, et aussi étaient parmies les premiers à c'être rallié aux Dieux, au debut de la Grande Guerre. Ils combattaient avec férocité, et remportèrent beaucoup de batailles, cependant, il y eut aussi des defaites... Celle de Yendil'Za avait d'ailleurs bien faillit rendre les démons vainqueurs, mais à cette epoque, les anges étaient nés, et ils s'étaient ralliés aux aussi au Dieux, envoyant leurs jeunes guerriers au combat, et ce fut bien le nombre qui l'emporta ce jour-là. Alouqua regarda encore Naja un instant, sur le point de repondre quand soudain, les animaux enfermés gemirent, comme oppréssés par une force ivisible et pesante. La flamme violette qu'avait allumée Alouqua vacilla un instant, puis devint totalement, complètement noir. Et à la place de la maigre chaleur qui s'en degageait, un froid pesant et intense envahit la pièce sombre. Alouqua reconnut les Ténèbres.

La démone ne connaissait qu'une seule personne qui sache utiliser les ténébres : Iblîs Nemrodus. Surement le démon qui lui plaisait le plus, en rapport avec leur passé lié. Par la suite, une voix sortit de la flamme. Cette voix... Etait-ce bien la voix d'Iblîs ? Oui, c'était bien sa voix, bien que légèrement changée. Oui, seule Iblîs pouvait avoir cette voix. Ce n'était ni celle des démons forts comme Baal, ni celle d'une succube comme Lilith ou elle-même. Ni entre les deux d'ailleurs... Mais exterieur à tout le reste. Plus qu'inhumaine, mais pas démoniaques. Dans tout les cas, la voix l'appelait. Une fois, puis deux fois. Apparemment, c'était grave. Même très grave... Mais que pouvait-il bien se passer dans la Caverne ? Et d'ailleurs... Pourquoi Iblîs n'était-il pas venue en personne ? Après tout, son Royaume n'était pas si loin ... Non vraiment, il devait se passer quelque chose d'anormal.

"Iblîs, que se passe-t-il ?"

Le tact ? Qu'était-ce donc que cela ! A part une perte de temps grandiose. Autant allez directement au but, mais il était vrai, qu'avec Naja ici, il valait mieux peser ses paroles avant de les prononcer, car dans de telles situations, tout avait son importante. Chaque details, chaque mots prononcés pouvaient avoir un sens caché. Encore fallait-il le trouver.

Ven 26 Jan 2007 - 17:15

La réflexion du vendeur prisonnier avait eu son petit effet. La flamme lubrique qui vascillait au fond des prunelles d'amethystes d'Alouqua avait vascillée... Mais était-ce du à de l'amusement ou bien à une profonde vexation ? Car tout à coup, Naja n'était plus très sûr que sa provocation soit une bonne idée... Heureusement, le clin d'oeil souriant de la Succube le renseigna sur son humeur. Il était étonnant qu'elle ne soit pas blessée dans sa fierté pompeuse, mais après tout, il vallait peut-être mieux pour la survie de l'Aasimar.

Elle s'était reculée et le regardait avec un certain intérêt, comme si elle pouvait le dévorer des yeux et qu'elle se délectait de son repas imaginaire. Et même si Naja savait que son charme naturel ne laissait jamais les femmes indifférentes, tout de même, là, s'en était presque effrayant ! Le jeune homme se sentait mal à l'aise, malgré tous les efforts qu'il faisait pour n'en rien laisser paraître. La tristesse angoissante des lieux commençait-elle à agir sur son moral ? Sans doute un peu, puisqu'il ressentit soudain comme une ombre s'abbattre sur lui, prête à l'étouffer dans l'étau de sa main froide.

Les rares animaux qui avaient provisoirement échappés à l'appetit d'Alouqua s'agitèrent brusquement, tremblant comme des feuilles. Apparemment, la Succube perdait patience, ou bien venait-elle de comprendre l'offense que Naja lui avait faite. Qu'allait-elle lui faire subir de cruel ? Rien ? L'Aasimar réalisa qu'en réalité, la jeune femme semblait aussi intéressée que lui par cette obscurité glaciale, preuve manifeste qu'elle n'émanait pas d'elle. Il suivit des yeux son regard et vit la flamme dansante de la torche se tortiller comme on se débat face à la douleur avant d'être engloutie par les Ténèbres...

Une voix se fit entendre, glaciale et fiévreuse à la fois, proche et lointaine, entêtante comme un glas sonné trop fort et trop longtemps. Les chaînes emprisonnant Naja semblèrent se refroidir et furent parcourues d'un léger frissonnement, comme on tremble de peur devant la peur elle même. Alouqua paraissait être la seule à ne pas craindre cette menace sombre et opressante et répondait à son nom d'une façon si naturelle, devrais-je dire désinvolte, que ça en semblait irréel. Iblîs ? La peur sombre avait donc un nom ?

"_ Ahem... on dirait bien que vous êtes demandée ailleurs !" fit remarquer Naja d'une voix très mal assurée.

L'obscurité qui le cernait lui donnait une désagréable sensation de vertige, sentiment qu'il ne connaissait que trop et qu'il n'appréciait pas sentir s'insinuer ainsi en lui. A dire vrai, de petites gouttes de sueurs commençaient à perler sur son front et sa tête lui tournait dangereusement. Alors qu'il était assis, il sentait la terre se dérober sous lui, comme s'il flottait au dessus d'un abîme sans fond. "Faites qu'elle parte ! Qu'elle aille rejoindre cet Iblîs je ne sais pas quoi, du moment qu'il quitte cet endroit, lui et ses ombres froides !!!" implorait-il intérieurement...

Parmi les nombreuses faiblesses de Naja, outre sa nullité absolue au combat, le vertige était de celles qui le handicapait le plus...

Ven 26 Jan 2007 - 22:08

(Voilà, le gêneur s'en va! Vous pouvez continuer le topic ^^ ... Alouqua, voilà le lien pour la suite)

Le temps que les deux personnes présentes aient réagi, la flamme avait peu à peu changé. A la fin, elle finit par devenir entièrement noire. Mais au milieu de cet ectoplasme ténébreux flamboyaient deux yeux mauves, fascinants globes sans pupilles... Deux puits sans fond où l'on se perdrait facilement, donnant l'impression d'aspirer l'esprit et la vie.

Dessous, pas de visage, pas de bouche, rien que l'obscurité dans sa forme la plus parfaite. Même les yeux n'avaient pas de ressemblance avec ceux de son propriétaire. Il s'agissait juste d'une entité ténébreuse ephémère, issue de la volonté du prince noir. Mais en elle vibraient une puissance et une terreur qui ne laissaient pas de doute sur l'identité de celui qui parlait par ce masque. Alouqua ne s'était pas trompée : un seul être manipulait ainsi les Ténèbres. Non, il ETAIT les Ténèbres. L'obscurité pesante qui faisait frissonner Naja étaient en quelque sorte sa chair et son sang.

Mais l'âme damnée d'Apharez préférait en effet venir en personne quand il devait s'adresser à un de ses subordonnés. Effectivement, la question de la succube se justifiait : que se passait-il?

** Rien de bon... ** répondit Iblîs de sa voix sussurante.

Puis vint la phrase de Naja, ce qui attira sur lui l'attention du démon. Lentement, les yeux sans fond de l'entité se portèrent sur l'Aasimar et le tinrent longtemps sous leur feu froid. Juste un regard... mais quel regard! Inhumain, blasphématoire, il semblait disséquer jusqu'à l'âme! Pendant un instant, le silence devint aussi insupportable que mille rugissements. Enfin, les Ténèbres desserrèrent leur étreinte, se désintéressant du prisonnier.

** Le soleil se lève à la Surface ** reprit le démon majeur en s'adressant à Alouqua. ** Mais à midi, les nuages gris seront là et la lumière devrait t'être supportable. A ce moment, je veux que tu me rejoignes aux Monts Décharnés. Avant de venir, scelle par magie l'escalier qui mène à mon Royaume et poste des incubes devant l'accès. Que personne ne descende - tu m'as entendu : personne. **

Le murmure s'interrompit, comme pour donner un poids particulier au dernier ordre qui paraissait être crucial. Puis les yeux d'améthyste maudite pâlirent et s'évanouirent. L'ombre froide retira lentement ses tentacules ensorcelées. Peu à peu, la flamme commença à virer à nouveau à l'écarlate.

** Emène Kïo. **

Et ce fut tout.
Iblîs était parti.

Sam 27 Jan 2007 - 21:40

[ HS : merci merci j'arrive ]

Deux fentes... Deux éclairs mauves, hypnotique, emportant quiconque les regarde un plus profond des Ténébres. Voila ce qui apparut sur la flamme. Quoique, "sur" n'était peut-être pas très approprié, "dans", non plus... Les yeux semblaient flotter au milieu des flammes, et pendant un instant, Alouqua se laissa entrainer dans ces dernière, mais un regard vers Naja lui suffit pour remarquer son angoisse. C'était même plus que de l'angoisse. Une peur profonde semblait avoir pris possession de son prisonnier, des gouttes de sueur coulaient de son front, tombant dans un bruit assourdissant pour ce silence trop calme après la première reponse d'Iblîs. Les yeux d'ailleurs, c'étaient fixés sur Naja. Un regard impossible à soutenir. Pour un simple être comme lui. Mais les démons des ténébres sont plus que de simples démons, ils ne viennent pas seulement hanter les cauchemard, ils sont les cauchemards. Ceux qui detruisent, anéhantisent les rêves d'enfants. Ces démons sont calmes et sereins, sages et rusés. Ici, dans la Caverne, il n'y en avait qu'un : Iblîs Nemrodus. Démon des Ténébres, à jamais tuera le jour.

Par la suite, la voix d'Iblîs resonna dans la cellule, cette voix était peut-être pire que le silence qui la précèdait. Pour les êtres comme Naja. Pour Alouqua, c'était plutôt la voix idéale d'un démon, cela lui rappelait sa mère, et le jeu de repartie entre Lilith et Iblîs à l'époque. Avait-il dejà cette voix ? A laquelle aucun nom n'avait encore était donné ? Peut-être pas. Elle couta les demandes d'Iblîs. Sortir, de jour, à midi ?! Mais s'il disait qu'elle pourrait le supporter, elle le pourrait. Ah, elle poussa un leger soupir à la dernière indication : "Amène Kïo"... Génial. Mais bon, c'était surement important. D'ailleurs, ses autres indications semblaient extrêmement serieuse. Que personne n'entre dans son Royaume ? Mais pourquoi donc ? Et sceller l'escalier qui mène à ce Royaume ? Dejà, il fallait le trouver, son Royaume, au plus profond de la Caverne, rien que ça... Enfin, s'il le souhaitait, elle n'allait tout de même pas refuser ? Cette idée ne lui vint même pas à l'esprit. Mais dejà, une maigre chaleur envahit la cellule, et la flamme retrouva une teinte violacée.

"Hum... La Caverne est sans-dessus-dessous en ce moment... C'est vraiment... Embêtant !" Alouqua s'arrêta pensive, et s'adressant à un incube devant la cellule demanda : "Mahak ! A quel moment de la journée sommes-nous ?"

L'incube, Mahak un jeune démon capriceux au regard percant et à la chevelure brune lui dit que le matin n'allait pas tarder, et il ajouta avec un certain rictus que bientôt les rayons du soleil arriveraient, splendides, eblouissant et... Oh, mais quelle dommage ! Vous ne pouvez pas le savoir ! ... Un seul regard d'Alouqua suffit cependant à faire taire l'impudent. La succube le ferait bien rôtir ! On verrait alors, si elle ne pouvait pas voir les rayons du soleil. Mais il en avait de la chance Mahak, aujourd'hui, Alouqua était de plutôt bonne humeur, et la replique de l'incube ne la toucha pas au point d'avoir des envies meurtières... Quoique... Enfin bref ! Alouqua pourra s'occuper de cela plus tard, et rester avec Naja, qui ne semblait pas dans son assiette.

"Que se passe-t-il Naja ? Vous ne supportez pas les Ténébres ?"

Dernière édition par Naja Notos le Mar 25 Mar 2008 - 18:28, édité 2 fois

Que n'avait-il pas dit, l'imbécile rouquin aux yeux injectés de sang. Pourquoi n'avait-il pas pu s'empêcher d'ouvrir la bouche et d'attirer, de ce fait, le regard des Ténèbre sur lui... Les Ténèbres ? Qu'était-ce au juste ? Car ce n'était pas cela qui inquiétait notre charmant vendeur, mais ce gouffre qui s'ouvrait sous lui, le tirait vers le vide absolu, exerçant cette pression insoutenable sur son coeur, plaqué contre son estomac sous l'effet de l'inertie, comme lorsqu'un corps chute sans fin. Le vertige, la bête noire de Naja, cette phobie incontrôlable qui le poussait à commettre des actes plus qu'insensés pour ensuite effacer le moindre souvenir de ses gestes de sa mémoire.

"Partez..." suppliait-il toujours, au bord de l'évanouissement.

L'Aasimar avait pourtant maintes fois perdu connaissance pour moins que cela, mais il se raccrochait à cette certitude que sous lui, la pierre le retenait. La pierre, devenue si froide et dans laquelle il avait enfoncé ses griffes monstrueuses, la marquant pour longtemps de son passage. Si chaque muscle de son corps était crispé, c'étaient sans doute ceux de ses avant-bras qui lui sauvaient la vie. En effet, tendus, il exerçaient une pression non négligeable sur les chaînes qui le retenaient prisonnier, mince espoir que si le sol se dérobait soudain, elles le retiendraient...

"Partez... partez... partez..."

Les yeux tout à fait clos, Naja sombrait dans cet océan de terreur qui lui était si familier. Il ne semblait plus rien exister d'autre, autour de lui, que ce vide absolu, l'aspirant de tous côtés, murmurant d'affreux complots pour savoir quel côté prendrait possession de sa vie. A gauche ? A droite ? Non ! Par le bas, par là ! Oui, là ! Tout en bas, dans la gueule béante des abîmes ténébreux... à moins que...?

"Le soleil se lève à la surface..." se répétait Naja intérieurement.

C'est à peine s'il entendit la suite, se raccrochant à cette dernière lueur dans la pénombre. Le regard l'avait délaissé et les Ténèbres avec lui. L'Aasimar tentait de reprendre possession de lui-même. Il imaginait le soleil avec peine, comme s'il fut voilé d'une brume maléfique, mais lorsqu'Iblîs fit place, le ciel redevint bleu dans son esprit et les nuages retrouvèrent leur blanc virginal... il entendit même le galop d'Ily galopant dans les plaines. Mais était-ce réellement un galop d'un cheval qui lui martelait les tympans ? N'était-ce pas plutôt... ses battements de coeur ?

Alouqua le tira de sa torpeur en s'adressant sans chaleur à l'un de ses hideux Incubes. Naja ouvrit les yeux et resta un instant incrédule, à observer l'échange verbal entre la Vampire et le démon, sans rien comprendre de ce qu'il se passait, ni de ce qui lui arrivait. Mais où était-il ? Comment était-il parvenu jusqu'ici ? Et pourquoi ? La sensation peu agréable que lui procurèrent ses gouttes de sueur en courant sur son dos le renseigna rapidement sur une partie de ce qui avait du se produire... le vertige... Il avait eu le vertige. Sans doute était-il passé dans cet état second dont il ne se remémorait jamais.

"_ Quoi ?" fit le jeune homme hagard pour toute réponse à la question de sa kidnappeuse.

Il lui lança un regard un peu perdu, cherchant encore à reconstituer la situation. Il se souvenait tout juste qu'Alouqua était folle, mais rien de plus concret pour le moment. En tous les cas, cette dernière avait l'air de bien s'amuser...

Les Ténébres n'étaient jamais agréables. D'aucune manière que ce soit, on ne pouvait pas regarder les Ténébres en face sans rien ressentir. Ses pires craintes, ses pires peurs, ses pires cauchemards... Tous ressortaient quand venait se poser sur vous le regard du Noir Infini. Ce regard qui nous deppasait, qui nous tenait, qui nous submergeait par l'etrange intelligence et la sensation glaciale qui s'en degageait. Une telle chose ne pouvait exister, cela ne pouvait être que fantaisie absurde, imagination debordante et profane. Cela ne pouvait être, ne pouvait vivre. Un concentré de malfaisance et d'horreur ne pouvait se consevoir avec l'esprit normal et simple. Avec ces resonnements, les êtres de Ténébres purs étaient presque des legendes, des "contes de fées". Mais ils exisatient, et le simple fait de croiser leur regard suffisait à ramener à l'ineductable vérité : Les êtres faits de Ténébres à l'état pur, les êtres sans emotions, sans sentiments, sans ce que les vivants appelent l'âme, ou bien encore l'esprit ou le coeur, existent. Ils existent, et ils repandent la peur comme l'on sème des graines. De cette peur naît la colère, puis la haine, et là sont faits les meilleurs démons, de la "mauvaise graine" comme certains disent.

Tout cela pour en revenir à la situation présente. Alouqua, Naja, et une trainée de Ténébres laissée par la flamme noir redevenue normal... Enfin, normal dans le sens de ce qu'elle était avant de devenir noir, c'est à dire, froide, et violette. La folie qu'engendrait les Ténébres n'avait pas de prise réelle sur un être comme Alouqua. En effet, si la démone n'était pas faite de Ténébres purs, c'était surtout dû à sa folie et à son excentricité naturelle. Ou plus simplement, parce qu'elle n'était pas assez calme et sereine. C'était surement son grand point faible, son "talon d'Achille". Ainsi, la succube avait bien du mal a gardé son... Ahem faute d'un meilleur terme, elle avait du mal a gardé son "sang-froid", ( celui-ci étant dejà gelé de nature ) sans le montrer très vite. Dans ce cas, elle pouvait rapidement s'enerver, et sans vraiment attendre, attaquer. Bref, tout cela pour expliquer que, pendant le court instant pendant lequel les yeux de Ténébres s'étaient posé sur Naja, celuic-i avait sombrer dans ce que l'on appelait généralement chez les démons : "Les rêves des Ténébres". Ces rêves étaient en vérité des cauchemards. Mais il faut bien avouer que "rêve" sonne mieux que "cauchemard"...

"Naja, vous venez d'experimenter ce que nous, démons, appelons familièrement les "Rêves des Ténébres"... C'était agréable n'est-ce pas ?"

Pour un démon, un "rêve des Ténébres" était plutôt agréable, et même jouissif. On y vivait ses pires cauchemards, mais pour un démon, les cauchemards n'était-il pas des rêves ? Mais ce simple regard jeté par cet être messager des Ténébres n'était pas assez puissant pour donner à un démon, même mineur, un "rêve des Ténébres", le seul moyen d'en créer était d'utiliser du sang de démon. Et de boire le liquide. Ainsi, si le sang était assez puissant, on tomber dans un "rêve des Ténébres", mais maintenant, on pouvait augmenter ses chances en lançant certains sorts sur le sang. Les souvenirs de ses propres experiences rappelèrent à Alouqua à quel point elle était loin de chez elle. La nostalgie ne l'envahit pas, puisque ses sentiments étaient glacés, mais il était toujours amusant de se comporter comme si l'on en ressentait, et de les tourner au ridicule.

"Cela fait si longtemps d'ailleurs que je n'en ai pas eu... Ca remonte à très loin tout ça... M l'Aasimar... "

Un Aasimar... Que rêver de mieux pour s'amuser. Ils étaient les premiers à c'être battu contre les démons autrefois, contre les armées démoniaques, contre l'Armée des Ombres, contre Lilith. Ah... En même temps, pensa la succube, si Baal n'avait pas tué sa mère, elle l'aurait surement fait tôt ou tard. Puisque chez les démons, il n'était pas rare de voir des enfants tuer leurs parents pour gagner en puissance. Alouqua l'avait fait en partie, en tuant son "père" qu'elle ne considerait pas comme telle, puisqu'il avait tué Lilith... Souvenirs de 200 années à poursuivre un seul but par plusieurs moyens : La domination des démons sur Terre.

Dernière édition par Naja Notos le Mar 25 Mar 2008 - 18:30, édité 2 fois

Naja eut quelques difficultés à comprendre ce que pouvait bien vouloir Alouqua. A vrai dire, il faisait des efforts considérables pour remettre les choses, les évènements à leur place, dans un ordre approximativement logique. Satané vertige !!! A chaque fois qu'il était saisit de l'une de ces crises là, il perdait totalement le contrôle de lui-même et ne se souvenait plus, la plupart du temps, de qui il était et du lieu où il se trouvait... Ce qui était tout à fait le cas à cet instant. Déboussolé, l'image lugubre des murs de pierres froids décorés de chaînes d'où pendait parfois des restes humains ne l'aidait pas beaucoup à se remettre de ses émotions...

"Alouqua ? Oui, c'est bien son nom..." tentait-il de se rémémorer. "Une Succube qui m'a kidnappé et qui mange des..." Il s'interrompit et ferma les yeux. Elle mangeait des animaux et aspirait jusqu'à la dernière goûte de vie en eux. Haut le coeur. Oui, il s'en souvenait. Il savait aussi où il se trouvait... les geôles de la Caverne ! Oui, il avait traversé les lieux le regard bandé et il était passé sur un fleuve souterrain, sur une petite barque... Il reconstituait enfin les faits et se souvenait... du combat précédent également, de Raziel, de la discussion qu'il avait eu jusqu'à maintenant aussi.

"_ Un rêve dites-vous ? Peut-être. Vous ne faites donc jamais de rêves agréables pour en arriver à jalouser les miens ?"

Il frissonna. La sueur dans son dos avait refroidit et devenait particulièrement désagréable, tout comme son séjour ici. Diable ! Mais pourquoi s'était-il laissé prendre aussi bêtement ! Alouqua l'ennuyait à mourir... cette situation ne l'amusait plus.

"_ En fait, si je résume, vous ne savez pas plus que moi pourquoi je suis ici ?" conclut l'Aasimar avec un soupir d'ennui.

Il se redressa et se tortilla un instant, sa position inconfortable lui donnait mal au dos. En fait, il n'aimait pas rester assis trop longtemps et le combat d'il y a quelques heures, même s'il avait fait preuve de bien peu de prouesses physiques, l'avait épuisé. Nouveau frisson. Sa sueur lui collait à la peau et c'est tout naturellement qu'il demanda candidement :

"_ Vous n'auriez pas un endroit où je pourrai prendre une douche par hasard ?"

D'après les conventions simples de l'esprit, le mechant est l'inverse du bon en tout point. Du caractère au physqiue, en passant par le langage et les goûts. Et par convention, les bons sont gentils, les mechants sont mauvais... Mais ce ne sont là que les conventions pour ceux du bon côté, ceux du "mauvais" côté ( ce qui reviendrait au bon côté pour eux ) ne pensent-ils pas l'inverse ? Chez les démons, ce sont les Aasimars er les anges les barbares et les sauvages ! On voit souvent des anges ou des nymphes dirent : "Se rendent-ils compte des atrocitées qu'ils engendrent ?"; d'un autre côté, on entend souvent des démons mineurs dirent : "Ah ! V'la encore qu'ces sales anges ont massacrés les nôtres ! Savent pas qu'ils ont detruit une famille ceux là !". Des deux côtés, les attaques menées pour la justice ou la conquête d'un peuple sur un autre causent le même sentiment, bien qu'exprimé différement : La haine grandissante contre l'ennemie, quel qu'il soit, ange ou démon, démon ou ange. Cela prouve, que les conventions n'ont de sens que pour ceux qui en sont les victimes, ou les vainqueurs, et sont différentes chez les voctirieux, ou les perdants.

Quel est donc le rapport avec notre histoire ? Simple, pour les démons, un "rêve agréable" equivaut à un cauchemard pour les autres. Donc, un cauchemard démoniaque est un rêve terrestre. Alors, la quetsion de Naja perd son sens, puisque en effet, Alouqua evite de faire des rêves agréables, qui équivauent à un cauchemard terrestre. Bref, la succube préférait eviter de rêver d'arbres en fleurs et de poneys... Préférant rêver d'un monde gouverné par les démons ! Alouqua dit alors, un soupçon de mepris et de degoût dans la voix :

"Mes rêves ne sont pas parfumés à la paquerette ou à la marguerite, mes rêves sont dans vos cauchemards..."

Si elle ne savait pas pourquoi il était ici ? Alouqua obeissait peut-être à des superieurs, mais elle faisait aussi partie de la stratégie, et elle ne doutait pas que la capture de Naja, comme celle des autres d'ailleurs, soient utilisés à la fois pour affaiblir Elament, et pour "stimuler" la haine des habitants contre les démons. Car après tout, le plus grand point faible du "bon", c'est quand il devient "mehant".

"Qui sait ? Peut-être suis-je dans le secret ?"

Naja avait l'air mal installé, et il semblait souffrir de sa position, tant mieux, la Caverne n'était pas un centre de vacances ! La prochaine question de Naja fut surement le plus simple... Mais entre simple et simplet, la frontière est mince, et en l'ocurence, elle avait été franchie. Une douche ? Les succubes et les incubes étaient réputés pour leur elegance comparé aux gargouilles et aux harpies, ils étaient surement parmie les seuls à prendre des bains. Enfin bref, Naja se moquait-il d'Alouqua ? Ou bien était-il serieux ? Difficle à dire, alors Alouqua repondit en jouant.

"Une... Douche ?" Alouqua regard autour d'elle serieusement, puis haussa les épaules. "Apparement, ils ont aussi oubliés le lit à baldaquin avec des draps en soie couleur de blé. C'est bête, je devrais peut-être appeler la direction ?"

Dernière édition par Naja Notos le Mar 25 Mar 2008 - 18:31, édité 2 fois

Naja retrouva son sourire, mais ce n'était pas son sourire enfantin, insouciant, joyeux... C'était un sourire simple, presque froid et pourtant quand-même gai... Il en avait connu, le gaillards, des traitements peu amicaux. A y repenser, il en riait toujours, malgré les souffrances que cela avait pu lui causer. Oh, ce n'était pas bien grave après tout, il s'en était toujours sortit vivant. Et puis ses camarades Aasimars n'avaient jamais vraiment voulu lui faire de mal, ils s'amusaient simplement, de façon plus ou moins cruelle et pas toujours trés réglementaire, mais ils s'amusaient. Naja s'en sortait alors avec quelques humiliations, rien de bien méchant.

Son séjour dans cette caverne lui rappelait le bon vieu temps, lorsque ses "amis" l'avait enfermé au fond d'un piège à ours, gigantesque trou, si profond qu'il lui était impossible de s'en extirper seul. Et ils l'avaient laissé là quelques jours, lui jetant quelques restes de victuailles de temps en temps, comme à un animal, jusqu'à ce qu'ils se décident enfin à le libérer, lui faisant promettre de ne rien dire à personne. A vrai dire, Naja n'y pensait même pas et il était si soulagé de sortir de ce trou à rat qu'il aurait été prêt à n'importe quoi pour ne pas y retourner... Allons... cette caverne... ça ne devait pas être si différent du moment que les Ténèbres ne revenaient pas lui rendre visite.

"_ A vrai dire, je me doutais que vos rêves à vous avaient quelque chose d'équivalent à mes cauchemars à moi... C'est à cela que je pensais. Je ne vais pas m'en cacher, j'ai eu une belle frousse, je suppose que vous vous en étiez aperçue... Ma question était peut-être mal posée." souriait-il.

Il s'étira doucement. Ses membres étaient endoloris après s'être crispés ainsi, en proie à ce vertige horrible. Alors il s'alongea sur le flanc, soutenant sa tête de sa main droite, le coude au sol comme un étai de soutien. Bien sûr, il ne pouvait pas étendre ses jambes comme il le voulait, mais c'était déjà ça. Il soupira, tout en continuant de regarder Alouqua, d'en bas :

"_ Allons... si vous êtes dans le secret, vous pouvez bien me le faire partager... Je ne dirais rien, promis !"

Il ne répondit pas à la moquerie de la Succube concernant son propre confort. En fait, il n'avait proposé cette douche que pour se détendre. C'était l'une de ses manières de résister moralement : s'échapper dans l'absurdité. Cela s'était montré efficace à bien des reprises et Naja se servait de cette technique par réflexe, comme si elle était devenue une seconde nature chez lui.

Ven 2 Mar 2007 - 21:19

Tout en ecoutant les paroles de Naja, Alouqua s'assit, dos contre la parois de droite, perpendiculaire à celle où il était enchaîné ( pas très loin de son prisonnier ). Non pas qu'elle eprouva la moindre fatigue... Enfin en vérité si, mais elle ne l'admettrait jamais. Quant à Naja, il se mit sur le flanc, avec ses chaînes, c'était surement plus confortable. Ainsi installée, elle s'apprettait à faire quelque chose d'etrange et de surprenant pour elle : elle allait contribuer au confort de son prisonnier. De quel façon ? Vous verrez bien... En tout cas, c'était la première fois qu'elle faisait une chose pareille, peut-être que la compagnie de Naja lui plaisait ? Parce qu'il blaguait, alors qu'il était dans les Geôles de la Caverne ? Qu'il restait plutôt serein, alors que beaucoup de prisonnier perdait la raison ? Ou... Autre chose ? En tout cas, elle allait le faire, cette chose qu'elle n'avait jamais faite, jamais osée faire... Avant de comettre cette action impensable, Alouqua considera Naja un instant, d'un air serieux, laissant penser à quelque chose de grave. Cette chose abominable pour la succube, cette action surprenante, était simplement de donner à manger à son prisonnier.

Après un leger soupir, la vampire cruelle decida de lui donner quelque chose... Mais quoi ? La blague des animaux vivants c'était juste pour elle, maintenant, elle était serieuse, elle n'allait pas afffamer Naja ! La Caverne n'était pas une cuisine, mais il y avait un endroit où il y avait souvent de la nourriture terrestre : le quartier des succube et des incubes, en effet ces êtres aimaient le luxe, et la nourriture comptait aussi. Même s'ils n'étaient pas capable de faire la différence entre un poulet rôti, et des legumes finement coupés, ils avaient de la bonne nourriture, pour des êtres de la surface. Alors, la succube mit sa main à qulques centimètres du sol, et sans incanter, elle fit apparaître un verre de jus d'Aner ( fruit poussant sous terre, au goût sucré et doux ), et des oeufs de Raisent ( des oiseaux nichant près de l'entrée de la Caverne ) au plat dans une assiette. C'était le matin, et même sans avoir depuis longtemps pris de petit-dejeuner, Alouqua supposait que ça serait convenable... Et puis zut alors, ça devrait la rendre indifférente que Naja mange bien ou non ! Elle s'en voulait presque, mais sans vraiment regarder Naja, elle poussa de sa main l'assiette et le verre, en disant :

"Je crois qu'à la surface vous mangez ce genre de chose... Bien que ces mets soient plus repandus sous terre qu'à la surface."Elle s'arrêta un instant, et reprit, pour repondre à Naja, avec plus d'ironie. "En effet, je m'en étais aperçue, et oui, votre question était plutôt mal posée, mais ce n'est pas grave, on va dire qu'ajourd'hui, je suis plutôt de bonne humeur."

Alouqua n'avait toujours pas repondu à sa dernière question, était-elle dans le secret ? Elle l'était, ce secret c'était tout simplement l'affaiblissement de l'armée d'Elament, moral et numéral. Mais le raisonnement le plus simple nous passait souvent sous le nez. Alors, la succube n'allait pas lui révèler tout de suite, oh non, faire languir ses victimes, c'était beaucoup mieux, et ça lui ressemblait beaucoup plus. Alors, en souriant, Alouqua lui repondit enfin.

"Je ne sais pas si je vais te le révèler... Sauf peut-être si tu me révèles un de tes secrets ?"

Jeu 8 Mar 2007 - 13:18

L'Aasimar s'étira une nouvelle fois, gêné par une petite douleur dans le dos, dans les jambes, dans les bras. A vrai dire, c'était plutôt psychologique tout cela et c'était sans doute son manque de liberté de mouvement qui lui donnait cette impression que, s'il ne bougeait pas tout de suite, il se transformerait en une grosse pierre grise. Mais tout à coup, son attention fut attirée par autre chose... c'était. C'était Alouqua qui usait de son pouvoir. Diable ! Pourvu qu'elle n'ai pas la fâcheuse idée d'appeler les Ténèbres ! Non ? Non ! Ce qui venait d'apparaître sous ses paumes diaphanes n'avaient rien d'effrayant, bien au contraire.

Naja la regarda d'un air étonné, redoublant même de surprise lorsqu'elle poussa assiette et verre dans sa direction. Il aurait plutôt cru qu'elle aurait mis la nourriture hors de sa portée par cruauté, mais ce n'était pas la cas... Il lança un regard suspicieux vers Alouqua et, trop affamé pour se poser plus de questions, se redressa vivement afin de se mettre en tailleur. Il remercia sa kidnappeuse d'un bref hochement de tête, bref mais pas moins reconnaissant et soulagé, avant de se saisir du plat et d'y piocher de bon coeur. A vrai dire, il n'avait jamais vu d'oeufs pareils, mais cela ne lui importait que peu. Il porta le verre à ses lèvres curieuses de goûter quelque chose de nouveau, sans même se poser la question de savoir si c'était empoisonné ou non.

"_ Merchi, ch'est délichieux !" finit-il par articuler entre deux bouchées.

Il se gratta la tête à l'aide de ses griffes grasses de nourriture et sembla réfléchir à la question d'Alouqua. Un secret sur lui ? Mais Naja avait-il des secrets ? A vrai dire, pas vraiment ! Son esprit enfantin le faisait souvent raconter, déballer sa vie à tous sans honte... pour un peu qu'on le lui demande. Il n'avait rien à cacher et donc, malheureusement pour lui à cet instant, aucun secret à dévoiler au grand jour... Alors le vendeur déglutit lentement (c'est que les oeufs, ça passe mal quand on les engloutit trop vite) et repris, avec franchise :

"_ Les secrets, c'est pour ceux qui ont quelque chose à se reprocher... ou bien c'est pour les Sages ! Moi, je n'ai pas de secret..." commenta t-il candidement au bout d'un certain temps.

Evidemment, il ne s'était même pas aperçu que cette phrase, débitée sans même y réfléchir, lui faisait avouer qu'il n'était pas un Sage... et donc qu'il se qualifiait de parfait gosse, en somme...! L'espace d'un instant, son vertige lui apparut comme un secret, étant donné qu'il n'en parlait que rarement, mais l'apparition des Ténèbres avaient révélé ce "secret" quelques minutes avant... aussi il n'en était plus un.

"_ Mais s'il y a quelque chose que vous souhaitez connaître sur moi, pourquoi pas ?"

Lun 19 Mar 2007 - 20:58

"Oh mais je vous en pris, sachez juste, Naja, qu'un autre démon ne vous aurez sûrement rien donné. Ou alors si peu..." Puis, la succube murmura pour elle-même. "Pfiou... Je dois avoir de la fièvre... Comment aie-je pu faire une chose pareille ?!"

Sans se poser de question comme la nourriture n'est pas empoisonnée ? Ou bien pourquoi fait-elle cela ? Naja c'était jeté sur le plat, et avait commencé à manger. Vraiment, il était original. Il ne sa mefiait de rien, il prenait la vie comme elle lui venait, ces gens là, rare à notre époque, on les appelait des innocents. Il n'a sûrement jamais tué, il evite de blesser son entourage, il n'est pas un Sage, mais il n'est pas un âne non plus. Non, il n'est pas original, en vérité, il est normal. Il est innocent, comme chacun l'est à sa naissance, et lui le sera sûrement à sa mort. Innocent... Comment une démone peut elle employer ce mot ? A peine quelques mois après sa naissance on l'avait sûrement assistée à des scènes horribles, comme une execution, un repas de viandes très fraîches, des batailles, ... Et cela n'avait rien d'etonnant, tout les jeunes démons connaissaient ces spectacles. Alors pourquoi un être comme Naja, un être normal, innocent, l'etonnait-elle ? Alouqua n'était plus jeune, elle avait travérsé deux decennies, elle n'était pas naïve, ni inconsciente ( quoique... ), ni ignorante. Elle connaissait le monde, les crimes comis envers sa race, et ceux qu'ils avaient eux-mêmes comis. Mais ce spectacle, un homme innocent sous ses yeux, elle n'en avait jamais vu.

Tout le monde a un secret ? Peut-être pas les innocents. En tout cas les démons en ont à revendre, entre les crimes odieux non avoués, les traitrises entre eux, les prises de pouvoir douteuse, et j'en passe ! Conclusion, les démons, ce sont pas des anges. Alouqua en avait aussi un sacré paquet, mais un démon était denué de la plupart des sentiments, dont la culpabilité ou les remords. Ce sont des êtres sans scrupules, qui hantent les marais et les forêts... Fait attention mon enfant, ne t'aventure pas au-delà des barrières, car tu pourrais bien y laisser la vie ! Voilà ce que l'on entends des bouches des mères et des grands-mères s'adressant à leurs enfants. Et elles n'ont pas tords, mais vu le nombre d'enfants armés de batons qui se promènent dans la forêt à la recherche d'aventure, soit les jeunes sont sourds ou aveugles ( ou les deux ), soit les personnes âgées ont oubliées ce detail...

La vampire leva sa main jusqu'à sa joue droite, quand ses doigts squelétiques sur sa peau froide, ils rencontrèrent une imperfection, légère mais présente : une marque de griffure, une cicatrice qui barait sa joue d'un trait foncé et irrégulier. Cette discontinuité était exactement ce qui pouvait enerver la succube, comment avait osé la toucher ? Ce Raziel, ce vampire de rien, cet inconnu ! Maigre consolation que de lui avoir rendu la pareille. Un lumière flamboyante, de rage et de honte passa un instant dans ses yeux mauves, mais ce fut si fugace, que Naja ne l'avait peut-être pas remarqué ? Alouqua baissa sa main et serra son poing de colère, elle aurait du le dechiqueter, le devorer, le laisser pourir au soleil ! Pourquoi avait-elle laissé un incube pour le delivrer au cas ou dejà ? ... Ah, oui, c'est vrai, Raziel était un vampire, elle aussi, donc elle avait une certaine sympathie envers cet homme, enfin, ce sentiment était vite passé, et désormais c'était une envie de sang qui envahissait la succube. D'ailleurs, Naja avait peut-être des information sur lui ?

"Tout le monde a son jardin caché, effroyables jardins, beaux jardons, mais tout le monde en a un." Elle s'interrompit, puis reprit d'un air conspirateur. "Dis-moi, l'homme qui était avec toi... Hum, Raziel, c'est ça ? Tu pourrais me parler de lui ?"

Dernière édition par Naja Notos le Mar 25 Mar 2008 - 18:33, édité 2 fois

[HS] J'étais persuadée avoir répondu à ce message... désolée... [HS]

"_ Raziel ?" répéta t-il un peu surpris par la question.

Il mâchouilla encore un instant afin d'être certain de ne pas risquer un postillonage malvenu et se redressa, la bouche enfin vide, le ventre enfin plein. Etait-il possible que la raison de sa présence ici ne concerne en réalité que Raziel ? La méthode était étrange tout de même, puisque Raziel avait été à portée d'enlèvement... Mais l'espace d'un instant, Naja imagina un scénario des plus tordus. Et si Raziel avait été enlevé après coup ? S'il était, lui aussi, prisonnier de la caverne ? Si on l'interrogeait, à son tour, sur Naja ? Car il était bien connu qu'on ne savait que très mal parler de soi même...

"_ Raziel... en fait, je ne le connais pas vraiment..." semblait-il réfléchir, comme s'il fouillait dans ses souvenirs.

Pourquoi Alouqua s'intéressait-elle à Raziel ? Pourquoi lui demandait-elle cela à lui, alors qu'elle avait eu l'opportunité de capturer l'intéressé en personne ? Et puis à la fin, pourquoi avait-elle reçu l'ordre de le kidnapper lui, aussi inofensif qu'une mouche hébétée...? Evidemment, les réponses ne viendraient pas toutes seules, mais tout à coup, un souvenir lui revint au visage, comme une image déjà vue quelque part, des paroles déjà entendues. Il n'arrivait pas bien à percevoir quoi précisément, mais il sentait que c'était important et que l'information lui avait échappée... une information capitale... mais laquelle ?

"_ J'ai fait appel à lui pour capturer un Draco Flameus de type Draco Flamula pour une cliente..." se remémora t-il en repensant à Naciniah, le jour où elle était venue lui passer commande.

Tout de même, pour un cours des Ignis, sa belle y allalit un peu fort à y repenser.... et puis soudain, c'était là, devant lui, lui vrillant les tympans. L'information capitale, les paroles qu'avaient prononcées Alouqua juste avant son enlèvement... Elle était là pour aider à la destruction d'Elament ! Et à ce moment précis, l'univers de Naja s'effondra. Comment avait-il été assez bête pour ne pas comprendre l'enjeu de la situation ? Qu'allait devenir sa jolie Elfe, s'il n'était pas là pour la défendre (comme si, en toute objectivité, il était capable de défendre quoi que ce soit...) ? L'Aasimar fut envahit d'une soudaine tristesse qu'il cacha tant bien que mal, persuadé qu'Alouqua était capable de deviner le moindre de ses sentiments de toute façon.

"_ ... comme j'ai le vertige, j'avais besoin de quelqu'un pour chevaucher la créature jusqu'au bestiaire. Raziel s'est révélé très efficace, mais je n'en connais pas plus à son sujet, malheureusement." continua Naja comme si de rien était, posant son regard sur quelques rats, fuyant le long des murs humides.

Raziel... maintenant qu'elle reflechissait à son combat, elle pouvait observer comment il s'était laissé engloutir par son côté vampirique. Un démon avisé vvoit immédiatement qu'il a des penchant démoniaque, surtout après cette odeur etrange... Une démone de la Caverne ? Alouqua ne les connaissait pas tous, mais à la bataille, elle les rencontrait, ces démons. Pour le moment, elle était pensive : Raziel pourrait devenir un atout, bien qu'il ne soit pas démoanique pur, son côté vampire était très puissant, et s'il le laissait le submerger, alors il rejoindrait sûrement la Caverne ! C'était bien enthousiaste, et s'il n'était pas d'accord ? S'il voulait combattre pour la Cité ? ... Non, cela ne sera pas ! Ce vampire avait les qualitées pour les rejoindre, alors il les ralliera, par la persuasion, ou bien la force, si cela s''avérait necessaire.

Les explications de Naja à son sujet ne lui convinrent pas du tout. Il devait savoir quelque chose, un détail, n'importe quoi qui lui permettrait de le retrouver, et de vérifier si il était bien le vampire qu'elle croyait qu'il était. Et puis, il semblait lui cacher des informations. Ils discutaient plutôt bien avant qu'elle n'arrive tout à l'heure ! Bon, rééssayions. Elle n'en éétait pas sûr... Ah si ! Elle avait tout de même emportée son poignard. La succube avait plongé sa main dans son dos, et en avait retirée sa dague royal, la dague de Lilith, aux inscriptions indéchiffrables. La lame semblait vivante, des pulsion ténébreuse s'en échappaient, et demandaient : "Du sang ! Du sang, nous voulons du sang !" Douce mélopée pour une vampire, mais que ce passerait-il dans la main d'un autre ? Le poignard emettrait-il des pulsions agressives envers son propriétaire indésirable ? Ou se laisserait-il contrôler si facilement ? ... La réponsse est simple, et je peux vous affirmer que ce n'est pas la seconde possibilitée.

"Prenez le !"

Et elle lui mit dans la main, sans plus de cérémonie. Cette arme éparpillait des ondes parfois presque aussi puissantes que celle d'un Rêve des Ténébres, mais pas assez pour tuer un être de la surface... On verra après s'il ne désire toujours pas lui parler de Raziel. Et s'il connaissait son futur, il lui raconterait tout, car de toute manière, il ne pouvait que mourir, avec les autres prisonniers, comme otages si Layna refusait le combat... Mais Alouqua lui révélerait ce "détail", même si elle n'y était obligée. La succube laissa passer un peu de temps, attendant la réaction de l'Aasimar ( une race qu'elle n'apprecie guère d'habitude àcause des pertes qu'ils ont causés aux démons autrefois ) face aux Ténébres de son poignard. Comment allait-il les supporter ? Alouqua montra alors son impatiente d'un sourire assez hypocrite, et demanda à nouveau, alors qu'elle reprenait le poignard de ses mains :

"Tsss Vous êtes bien sûr Naja, de ne rien savoir à propos de ce vampire Raziel ? ... Et je vous dirais sûrement pourquoi vous êtes ici..."

Cela risquait de jeter un froid... Déjà qu'il ne faisait pas chaud dans la cellule ! Et puis, midi approchait, elle allait devoir partir rejoindre Iblîs. Mais elle reviendrait, il fallait qu'elle soit prête pour emmener ses prisonnier sur le plateau où les Généraux démoniaques se rejoindront... Oui, et quand elle reviendra, il aura eu le temps de méditer sur tout cela...

Dernière édition par Naja Notos le Mar 25 Mar 2008 - 18:33, édité 2 fois

C'était étrange, cette sensation qui venait de s'emparer subitement de Naja. Laquelle ? Celle que sa kidnappeuse échappait à toute logique dans ses comportements... En effet, alors qu'elle affichait jusqu'à présent une excellente humeur et qu'elle se montrait plutôt supportable pour une démone, allant jusqu'à lui offrir à déjeuner, une certaine ire se lit bientôt sur son visage... Non, ce n'était pas vraiment de la colère, plutôt de l'impatience. L'Aasimar fut déstabilisé par ce revirement brutal d'humeur, Alouqua était imprévisible ! Elle pouvait rire de sa naïveté et être prise d'une irresistible envie de le défigurer de ses griffes la seconde d'après... du moins, c'est l'impression qu'elle donnait.

Et puis tout à coup, la Succube aux formes généreuses sortit de son dos un poignard et Naja se figea, persuadé qu'elle allait le découper en petit morceau. Et si elle ne cherchait finalement que des renseignements sur Raziel ? Alors elle le tuerait s'il ne savait rien... et elle le tuerait probablement aussi s'il s'avisait de lui raconter tout ce qu'il savait, à la condition qu'il sache quelque chose... Que voulait-elle savoir au juste, se demandait-il en regardant l'arme blanche qu'Alouqua avait déposé dans ses mains. Le petit poignard, tout comme les chaînes qui le faisait prisonnier, semblait habité d'une certaine vie. Encore une idée ? Non. L'arme était bel et bien "vivante" et semblait se débattre dans la paume de l'Aasimar pensif.

Il ne fut d'ailleurs pas mécontent lorsque Alouqua le débarrassa de cet objet aussi insolite qu'inquiétant. Petit à petit, l'Aasimar semblait réaliser la puissance de ses adversaires... quand avait-il seulement réalisé qu'il s'agissait d'adversaire ? Gagner du temps, survivre, voilà donc ce qu'il lui restait à faire dans ce lieu sordide...

"_ Et bien je vous l'ai dit, je ne l'ai rencontré que parce qu'il a répondu à l'une de mes annonces... et le soir où vous m'avez... invité.... ici, nous n'avons pas vraiment eu le temps de discuter. En fait, vous nous avez interrompus ! Je ne sais même pas s'il a une petite amie, il m'en a fait tout un mystère !" reprit Naja avec un sourire soudain retrouvé.

Qu'y avait-il de plus à dire sur cet homme... ou plutôt ce vampire ? Pas grand chose, à part qu'il avait été plus ou moins blessé par ses paroles et sa réaction. A vrai dire, il avait assez l'habitude de ce genre d'égards au village, mais à Elament, après sa rencontre avec Naciniah, il avait espéré que les choses seraient différentes. En fait, rien n'avait changé et il était toujours le pauvre type de qui on se joue. Bizarrement, ça ne le rendait pas triste, en fait, il avait l'habitude. Pour tout dire, ça le rassurait presque, comme s'il trouvait là dedans une sorte de réconfort...

"_ Pourquoi ne pas me demander plutôt ce que vous souhaitez savoir précisément ? On ne sait jamais, je pourrais me souvenir de quelque chose, un détail ?"

Bizarrement, Naja n'était plus aussi curieux et ne demanda même pas ce qu'il faisait ici, comme si, au fond de lui, il le savait déjà...

"Pfiou je vais te dire ce que j'espère de ce vampire, puisque de toute manière, la prochaine fois que tu respireras l'air de la Surface, sera certainement la dernière..."

Pas très réjouissant, certes, mais au moins il n'aura pas à s'interroger sur son avenir. Et puis la subtilité échappe parfois totalement à Alouqua. Autant des fois elle pèse ses mots avec sagesse et ruse, autant elle peut se montrer aussi brutale et directe que son père. Un mélange detonnant que ses parents, et le mystère de leur union, tout comme celui du meurtre comis par Baal, restent flous. Même si depuis sa discussion avec Iblîs, elle soupçonnait Seth, le 3ème Général de l'Armée des Ombres. Etait-il possible que... ? Que quoi, d'ailleurs ? Le sorcier n'avait pas été si présent pendant son enfance, il se passait parfois plusieurs lunes sans qu'elle ne le voit, et ses progès dans de nombreux domaine, à l'époque, impressionaient sa mère... Mais etrangement, après de longue absence de Seth, quand Alouqua le retrouvait, sa mère se disputait sans cesse avec lui... A propos d'un complot quelconque, et jamais la succube n'y avait accordé d'importance, chaque démon avait ses secrets, mais depuis quelques temps, elle tente de reflechir à son passé, de retrouver des bribes de souvenirs...

"... J'aimerais que Raziel rejoigne les démons."

Des traîtres élémentalistes ? Conduits par la haine ou la jalousie, ils se sont tous tournés vers les rangs démoniaques, leur colère est si grande qu'elle attire les démons à elle, et là ils peuvent proposer aux magiciens de se rallier aux démons. Elle irait le voir, peu avant la bataille, et le convertira... Quel programme. Et midi qui vient !? Il faut qu'elle rejoigne Iblîs aux monts décharnés, quoiqu'il veuille elle devait venir, car il était son supérieur hiérarchique et que les rangs étaient plus qu'important si l'on voulait survivre une dizaine de jours parmie les démons. La succube se redressa, rangea son poignard et resta debout un instant, silencieuse. Naja était l'une de ses prises les plus importante, parce qu'il était très connu à Elament, son "amie" ( et plus encore ) n'était autre que la professeure du Feu : Naciniah Naûr. Il serait donc un des otages les plus importants. Alouqua devait donc le laisser avec un(e) garde, mais âs n'importe le(a)quel(le) ! Certains in(suc)cube serait capable de le torturer sans pitié et surtout sans en avoir reçu l'ordre. Ces démons étaient connus pour ne pas respecter les lois établies sous terre.

Il fallait pourtant se decider : Amédée ? Non, trop téméraire, il risquerait de le tuer ! Axel ? Même pas venu à l'esprit celu-là, la dernière fois on n'a jamais retrouvé le prisonnier ! Tyrue ? Elle risquerait de commettre un viol... Kylian ? Un peu trop difficile à supporter, et en plus c'est une brute facilement irritable. Bon, il restait Silia, une jeune succube sans trop de pretention ( pour le moment, mais ça viendra ). Alouqua se decida pour cette dernière, lui confier une mission la rendrait sûrement plus ... Mieux... Enfin, lui apprendrais le rôle d'une succube. Alors, la démone l'appela. Mentalement. Prologeant ainsi l'attente silencieuse de Naja, devant la vampire debout dans la cellule. Rapidement, la belle succube arriva devant le portail de fer qui fermait la cavité. D'un signe de la main, sa superieur lui ordonna de la rejoindre. Puis, en s'adressant à son prisonnier, elle dit :

"Bon, midi est arrivé, il faut que je prenne congé, mais je revidnrais, sois en sûr, mais je te conseille de préparer tes adieux à ta chère terre, car tu n'auras certainement plus le temps d'y penser par la suite... Enfin tu verras bien, et pendant que je serais absente, je te laisse entre les mains de Silia. S'il te plaît, sois gentil avec elle, c'est sa première mission..."

La jeune démone fut très surprise. Elle venait tout juste d'intègrer la Caverne, et on lui donfiait déjà une mission ? Quelle chance elle avait ! Alouqua l'observa un instant. Petite, des cheveux longs bruns decorés de multiples feuilles mortes, de plumes d'oiseaux ( spurement tués par elle-même ), de sang d'animaux séché, encadraient son visage triangulaire, aux yeux grands et curieux, et aux lèvres purpurines. Silia portait une tenue assez... deconcertante pour qui ne connaissait pas le style très particulier des succbes : à savoir, des robes moulantes, courtes et souvent exposant certaines parties de leur anatomie d'habitude cachées, ornées de sang, de rubis, d'aliments, d'objets en tout genre, le plus souvent rouge, violet, ou noir. Alouqua continua ainsi :

"Silia je te présente Naja Notos, Naja, voici Sillia." Des présentations certes peu enthousiastes, mais bon, elle ne présente pas des gens tout les jours Alouqua ! "Silia, tu faits ce que tu veux avec lui, mais ne le tue pas, ne le torture pas physiquement, moralement je m'en moque, bref garde le entier. Naja, sois bien sage surtout, tu pourrez bien nous être utile, et il serait dommage qu'une tentztive d'évasion de ta part nous oblige à prolonger ton sejours parmi nous..." La menace était bien réelle car même s'ils avaient besoin de Naja, il ne leur était pas indispensable. "... Sur ce, j'espère que tout se passera bien pendant mon absence... Profites bien de tes dernières heures Naja."

Et voilà, Alouqua tourna les talons, laissant Naja en tête-à-tête avec Silia... Mais elle ne faisait pas trop de soucis, elle s'inquiètait plutôt de la demande d'Iblîs, et essayait d'imaginer ce qui avait bien pu arriver... Tiens ? Il ne faisait pas plus froid tout d'un coup ? Comme un courant d'air glacial qui traversait la Caverne de part en part ? Ca venait des profondeurs de la Caverne, de l'antre du Marcheur... Que ce passait-il donc ? Pour avoir la reponse, il vallait mieux retrouver l'habitant des profondeurs. A la Surface, en plein jour.

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