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 Neige blanche, ciel gris, roc noir (Alouqua + libre ensuite)

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Iblîs Nemrodus
Iblîs Nemrodus
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MessageNeige blanche, ciel gris, roc noir (Alouqua + libre ensuite) EmptyVen 26 Jan 2007 - 22:09

Arrow Précédemment...


"N'allez pas aux Monts Décharnés après le coucher du soleil" enseignent la plupart des habitants d'Elament aux jeunes et aux nouveaux venus. Mais les plus sages ajoutent qu'à aucun moment de la journée, il n'est prudent de s'y aventurer sans être constamment aux aguets. Surtout en ce moment, où les environs de la Cité sont parcourues par des choses sombres et mauvaises.

Que verrait celui qui croirait bon d'aller malgré tout y traîner ses souliers? Eh bien... pas grand-chose, à la vérité. Les Monts Décharnés ne sont jamais un endroit accueillant. Silencieux, arides, désolés, on n'y trouve absolument rien que des immenses parois de granit, des chaos rocheux aux formes tourmentées, des pics acérés qui semblent menacer le ciel et des pierriers sans fin, lassant les pieds... Oui, ces lieux portent bien leur nom.

Une seule différence aujourd'hui... L'hiver est là, et comme chaque année, les champs de pierres se vêtent d'un épais manteau blanc, qui a le froid et la solitude d'un linceul. Seul le vent du nord court sans fin entre les arêtes grises, comme un éternel voyageur sans port d'attache. Son souffle est froid, humide, promettant la neige pour les jours à venir. Pour l'heure cependant, les nuages sont sombres et gris, mais aucun flocon ne tombera d'ici la fin de la journée. La lumière pauvre, presque sinistre, éclaire le paysage et jette des reflets spectraux sur les falaises.

Un côté de la chaîne montagneuse fait face à Elament, et l'autre, le plus loin possible de la Cité, donne sur les grandes steppes qui s'étendent jusqu'à l'infini. Mais entre les deux, s'étend en longueur un immense plateau vide... oui, totalement et désespérément vide. Rien que des labyrinthes de pierres, vestiges d'immenses coulées de lave lors des titanesques batailles d'autrefois, celles qui ont ravagé ce pays autrefois verdoyant. On raconte que l'une des entrées de la Caverne Démoniaque existe quelque part là-bas...

Au centre d'un de ces dédales de ravins et de canyons, se dresse une grande arche noire. Au milieu des rochers couverts de glace, elle apparaît clairement, s'arquant gracieusement entre deux parois, comme un pont naturel. Quoique, naturel? Peut-être pas. Car sur ce grand arc-boutant, pas de blanc. Pas un atome de neige, comme si il repoussait cette blancheur... roc noir, roc maudit qui refuse la pureté de l'hiver!

Et c'est là qu'il est, Celui dont les habits ont la même couleur de jais que le rocher, sur la grande arche... ou plutôt sous la grande arche, pour être plus exact. Comme une chauve-souris géante des anciens âges, il est littéralement collé sous le pont de granit, la tête en bas, au-dessus de cent mètres de gouffre. Ses bras sont croisés contre sa poitrine, ses yeux clos, sa respiration régulière comme celle d'un dormeur. Curieusement, sa longue chevelure noire ne pend pas vers le bas, mais reste à onduler le long de son dos, comme transgressant les principes de la gravité.

Mais peut-être ceux dont la simple existence viole les lois de ce monde, portent-ils en eux-mêmes leur propre châtiment... Le sait-il, ce plus-qu'humain, au milieu de ses sombres rêves? Qui sait. Son visage est impassible, dur et lisse comme la gangue de glace qui emprisonne son bras droit...


Note : Si vous désirez participer, pas de problèmes, mais attendez l'arrivée d'Alouqua.
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MessageNeige blanche, ciel gris, roc noir (Alouqua + libre ensuite) EmptyDim 28 Jan 2007 - 15:29

Un endroit calme et reposant...? Non, ce n'était pas ici. Surtout aujourd'hui, à midi. Pourquoi ? Vous verrez. Mais pour le moment, vous verrez un ciel sans soleil, un ciel gris. Des nuages noirs recouvraient tout le firmament. Les habituels rayons solaires, qui illuminaient normalement les arbres morts, qui embrasaient le sol terne, et qui allumaient une etincelle dans les yeux des enfants, étaient absents à ce jour. Cette journée pouvait être comparée à une nuit nuageuse, tant il faisait sombre. La terre restait noir, les arbres gris, les herbes calcinées, les Monts Decharnés n'auront eu ni aube, ni crepuscule aujourd'hui. Mais il y avait autre chose, en effet, le froid baiser de l'hiver avait deposé sa marque dans ces regions, et un epais manteau neigeux recouvrait le sol autrefois noir. Mais le neige et le givre qui se voulaient etincelants et brillants, étaient simplement, obstinement blanc. Sans beau reflet bleuté, sans etoiles de jours dans les cristaux de glaces. Les Monts Decharnés étaient blancs, purs, tout était blanc... De l'herbe la plus basse à l'arbre le plus haut... Vraiment, tout était blanc ?

Mais, si on regardait de loin, des collines par exemple, on verrait un point noir, tachant complètement avec la pureté hivernal des lieux. Si on s'approchait, on pourrait admirer un edifice impressionnant et effrayant. Une arche. Noir. Comme si la profondeur du noir de cette architecture refusait la pureté blanche venue d'ailleurs. L'arche se dressait fièrement entre deux parois des Monts, les reliant à jamais. Vraiment, ce jour-là, les Monts Decharnés prennaient un air bien etrange. Et pouvait-on imaginer plus bizarre ? Difficile, mais pas impossible. D'ailleurs, non loin de l'arche, sur une parois d'une immense plaine blanche, des traits noirs apparurent. Tout d'abord, ils ne semblaient rien représenter, coupant la glace qui recouvrait le mur, puis on put entrevoir une forme : Un passage. Ils s'illuminèrent lentement, faisant fondre la neige du mur, brulant le roc de la parois. Un nuage de vapeur, de neige fondue, monta rejoindre les nuages grisonnant, tandis que sur la parois, un endroit était depourvu de neige, comme l'arche.

La pierre ressemblait à toutes les autres de ces lieux. Personne n'aurait pu en douter, sauf ceux qui connaissaient dejà sa particularitée. Car en vérité, ce n'était pas un simple rocher, c'était une porte. Celle-ci emit un bruit assourdi, comme un meuble qu'on n'avait jamais utilisé, et qu'on deplaçait pour la première fois. Puis le rocher coulissa vers la droite, lentement... Sans bruit... Laissant voir un passage qui semblait sans fond. Et de ce passage, sortit une femme aux formes gracieuses et élegantes. Cette femme aux habits peu adapté à la saison, possèdait une longue chevelure noir coulant jusqu'à la mi-cuisse, ce jour-là rehaussée par un peigne en os poli qui retennait ses cheveux. Ses membres semblaient eux aussi polis dans le marbre, par leur couleur et leur exatitude. Sur son visage, ses lèvres et ses yeux foncés coupaient avec sa paleur sepulcrâle. Cette femme était Alouqua. Derrière elle, la porte se referma doucement, glissant sur la glace, tandis que la succube avança de quelques pas dans la neige. Elle observa les alentours, et repéra immédiatement l'arche noir. Sans sourire, car les choses étaient graves, elle marcha en direction de l’arche.

La succube avait suivit les instructions : Elle avait scellé l’escalier qui menait dans l’antre d’Iblîs, et y avait posté quelques incubes, leur interdisant formellement, sous peine de graves représailles, de pénétrer dans le Royaume. La vampire ne connaissait pas les raisons d’Iblîs, mais peu importe, bientôt il lui donnerait les raisons de ses directives. Tout de même, c’était la première fois depuis presque 100 ans qu’Alouqua sortait de jour ! Bon, il était vrai que le soleil était voilé par les nuages gris aujourd’hui, mais ça la rendait légèrement nerveuse. Ainsi, la succube s’était approchée de l’arche, le seul point etrange qu’elle avait remarqué et qui pourrait être l‘endroit où se trouvait Iblîs. Arrivée devant l‘arche, elle l‘examina. Mais ou pouvait-il bien être ? Alouqua tenta de repérer un point de Ténébre pur, et le trouva. Mais pas là où elle pensait le trouver : Sous l‘arche ! Fronçant les sourcils, la vampire se demanda comment elle allait pouvoir le rejoindre quand… Kïo emit un leger bruit à son côté. La chaîne se tennait légèrement plus calme depuis une certaine entrevue entre Alouqua et Kïo, allez savoir pourquoi…

Alouqua baissa la tête et regarda la chaîne d‘Adamant. Kïo s‘adressa alors mentalement à elle, celle-ci se préparant à une solution très peu fine, et souvent idiote, mais ça valait le coup de l’ecouter, même pour rire un peu :


**Bah t’as juste à le faire tomber ! Au moins, il t’écouteras et…** Avant que Kïo ne termine sa phrase mentale, Alouqua emit un sifflement, pour faire comprendre à cet esprit écervelé qu’il valait parfois mieux se taire, ou proposer une idée intelligentes : **Euh… Ou bien tu pourrais essayer de l’appeler mentalement …?** Ah, bonne idée. Par l’intermédiaire de Kïo, elle pourrait envoyer un message à Iblîs. Comme remerciement à Kïo, Alouqua murmura seulement :

"Tu vois, quand tu veux…"

La démone attrapa la chaîne, et posa l’extremité sur sa paume. La pointe à cette endroit fit une petite entaille, et s’abreuva d’une goutte de son sang. Le metal laissa alors échapper une lumière violette, et ainsi en symbiose, Alouqua et Kïo envoyèrent un message, simple et clair, avec la voix de la succube :

**Je suis là.**
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Iblîs Nemrodus
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MessageNeige blanche, ciel gris, roc noir (Alouqua + libre ensuite) EmptyMer 31 Jan 2007 - 20:28

Là-haut, sous le rocher, la silhouette noire se détacha soudain de son appui. Chutant à la verticale, son grand manteau flottant dans l'air comme deux ailes de chauve-souris, elle tomba de toute la hauteur du ravin. Plus de cent mètres de vide vertical, entre le fond et l'arche qui reliait les deux côtés, là-haut. Arrivée près du sol, elle pivota sur elle-même et toucha terre les pieds les premiers. L'atterissage fut léger, comme une plume de corbeau qui effleure le sol.

Puis Iblis se redressa et ouvrit enfin les yeux, sortant de ses méditations solitaires. Et les deux gouffres qui lui servaient d'iris virent se fixer sur Alouqua. La succube se tenait là, debout devant lui sans arrogance ni servilité. Exactement comme elle s'était tenue à leur première rencontre. Exactement comme se tenait jadis sa mère Lilith. Fille et mère se ressemblaient beaucoup : plus que le même physique, c'était la même présence, le même magnétisme, intense quoique différent du sien. La seule différence entre les deux était la chaîne d'adamant que portait Alouqua. Lilith, celle qui fut jadis sa meilleure guerrière, celle qui l'accompagna dans ses victoires, puis dans sa défaite. A voir sa fille, Iblîs éprouvait-il haine et estime? Probablement aucun des deux. Son indifférence n'était pas feinte, il ne "jouait" pas celui qui n'éprouve rien. Non... Il était au-delà, en-dehors de ces considérations. La Nuit ne ressent pas la haine. Iblîs n'était pas un homme, même pas un être capable de "sentir". Il n'était qu'une Chose, un concept. Une aberration contre-nature qui voulait l'extinction de ce monde. Il était l'Ombre. Rien de plus. Rien de moins.

Aussi son ton fut-il aussi impersonnel que d'habitude.


"Je résume. J'ai reçu récemment la visite du Professeur de l'Eau dans mon royaume. Il n'y a pas eu bataille, mais la fin de notre discussion a été légèrement... agitée."

Ce qui relevait de l'euphémisme quand on jetait un coup d'oeil au bras droit du démon noir, entièrement emprisonné dans une couche de glace. Quand à l'explication qu'il avait donné, elle voulait tout et rien dire. La réputation de Ruby n'était plus à faire dans la Caverne. Avec Layna Timerta et Naciniah Naûr, elle était la seule habitante de la Cité qui était véritablement crainte. Les trois êtres les plus puissants d'Elament. Trois femmes dont les pouvoirs réunis égalaient ceux d'Apharez elle-même...

Mais qu'avait à faire la Maîtresse des Eaux et de la Glace avec l'Habitant des Abîmes? Cela, il ne l'avait pas dit. Il n'y avait pas eu bataille... mais alors, pourquoi ce bras pris dans la glace? Pas de réponse à ces questions, juste un silence de tombeau. Tel était Iblîs, parlant peu, insaisissable et mystérieux comme l'Ombre dont il était fait. Que se passerait-il si on lui posait directement la question... intéressant problème, n'est-ce pas! Peut-être ne répondrait-il rien. Peut-être dirait-il simplement la vérité. Ne cherchez pas à comprendre : il n'y a rien à comprendre.


"La situation est la suivante" reprit posément le démon noir. "Une partie de mes pouvoirs sont bridés jusqu'à cette nuit, où je pourrai me débarasser de cette glace. Ruby d'Elament est sans doute toujours là-bas, mais nous n'avons rien à craindre d'elle pour l'instant. Par contre, un passage magique est ouvert jusqu'à la Caverne et ne disparaîtra pas avant ce soir. C'est là que j'ai besoin de toi - et de Kïo."

Achevant là ses explications - incomplètes, mais contenant l'essentiel - Iblîs se mit en marche vers la sortie du ravin.

"Suis-moi. Tu verras là-bas."
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MessageNeige blanche, ciel gris, roc noir (Alouqua + libre ensuite) EmptySam 3 Fév 2007 - 9:14

L'être des Ténébres se laissa tomber depuis l'arche, une chute impressionnante depuis son perchoir de vampire sous l'arche, sa longue cape noire dessinnant deux ailes de Ténébre dans son dos. C'était magnfique, enfin, pour quelqu'un capable d'apprecier la beauté du noir infini, ce spectacle était des plus beaux. Iblîs se posa avec souplesse au sol, dans la neige pur. Sa grâce surnaturelle était presque effreyante, mais Alouqua la trouvait plutôt sublime. Pour la succube, un démon ne devait pas seulement avoir une force brute, mais surtout posséder un gramme d'intelligence. Et quand il en possèdait deux grammes s'était encore mieux... Mais Iblîs était surement le plus rusé et le plus intelligent démons qu'elle eut jamais vu de sa vie. Devant elle, le Marcheur d'Ombre restait neutre. Mais réellement il ne pouvait pas ressentir une enormité d'emotions, il n'était réellement plus que l'ombre de son passé. Ce passé qui semblait lointain, qui remontait à bien avant la naissance d'Alouqua, à l'epoque des guerres entre les démons et les quatres dieux. A l'epoque où Iblîs, le Faucheur Rouge, était un Seigneur démoniaque, et Lilith, sa mère, un Général de ce dernier. Mais le passé était desormais oublié, et seul le present était important.

Les paroles d'Iblîs avait de quoi inquièter. Professeur de l'Eau ? Serait-ce... Ruby ? Cette habitante d'Elament qui possèdait un possèdait un pouvoir non negligeable ? Oui, c'était elle. Mais que faisait-elle dans la Caverne, avec Iblîs ? Agitée ? Alouqua baissa presque immediatement les yeux sur le bras droit du Conseiller démoniaque, ce dernier était totalement pris dans la glace. Une couche epaisse froide et bleutée recouvrait son avant-bras. Très etrange. Et Iblîs cachait beaucoup d'informations. Même les explication qui suivirent n'apprenait pas tellement de chose à la succube. Mais la situation était très grave. Et si Iblîs pensait qu'il ne pouvait pas tout lui dire... Non, impossible pour Alouqua d'imaginer de ne pas être mise au courant ! Ah... Iblîs avait tout de même besoin d'elle, et avec un soupir de resignation temporaire, elle suivit le Conseiller démoniaque. Elle n'avait rien dit, mais c'était eu prix d'enormes efforts, et il fallait qu'elle pose ses questions, tant pis s'il ne repondait pas. La succube regarda Iblîs avant de dire, sans un gramme de sarcasme pour une fois :


"Et j'imagine que je ne saurais pas pourquoi la Professeur de l'Eau se trouvait avec toi ?"

Alouqua n'attendait pas vraiment de reponse, mais poser cette question la soulager un peu... Mais pourquoi cela la soulageait-elle ? C'était vraiment très etrange. Elle n'avait jamais besoin d'être soulagée, jamais... Alors pourquoi là. Precisemment. Justement parce qu'elle n'aurait surement aucune reponse, c'était plus pour observer les reactions du Conseiller. Et ils continuaient à marcher vers la sortie du ravin, où les attendait une porte ouverte entre la Caverne et la surface, c'était horrible. Et si quelqu'un la decouvrait ? Si quelqu'un informait les professeur d'Elament de ce protail ? ... Il ne fallait même pas penser à ce qui pourrait arriver. Une catastrophe. Et plus encore. Une situation presque impossibla à maintenir pour eux, les démons de la Caverne. Enfin, maintenant, il ne restait plus qu'à voir ce qu'allait faire Iblîs.
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Iblîs Nemrodus
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MessageNeige blanche, ciel gris, roc noir (Alouqua + libre ensuite) EmptyLun 5 Fév 2007 - 11:02

"Hmm? Eh bien, pour que je brise le sceau qui bloquait une partie de ses pouvoirs. Ce léger inconvénient" ajouta Iblîs en agitant son bras droit "vient du fait que je n'avais pas prévu qu'au passage, elle transformerait tout ce qu'il y avait autour d'elle en Enfer de Glace."

La réponse était venue sans une hésitation, avec un naturel parfait. Ah tiens, je ne t'avais pas dit que je viens de libérer les pouvoirs d'une Déesse de la Glace qui est l'une des personne les plus puissantes d'Elament en même temps que l'ennemie mortelle des Démons? Désolé, oubli réparé...
Visiblement, Iblîs n'avait absolument pas conscience que ses propos puissent être choquants pour qui ne suivait pas le fil interminable et tortueux de ses pensées. C'était une chose qui n'avait pas changé chez lui, depuis autrefois. Combien de fois n'avait-il pas fait ouvrir en "O" la bouche de ses trois Généraux, en annonçant avec un calme imperturbable une stratégie qui paraissait complètement aberrante?

Il y avait une histoire...

Une histoire était devenue célèbre dans l'Armée des Ombres, une histoire que Lilith avait probablement racontée à sa fille. Cela remontait à bien longtemps, quand elle venait à peine d'entrer aux ordres d'Iblîs. C'était avant que la Guerre entre démons et dieux ne dégénère en conflit total. Il s'agissait alors de simples escarmouches. Un jour, en avançant dans une région montagneuse avec Lilith, Seth et Baal, le Faucheur Rouge était arrivé au bord d'un ravin. Cent mètres plus bas, un escadron entier de cavaliers Aasimars avançait, accompagnés d'une redoutable escorte de Séraphins. Lilith avait ouvert de grands yeux en entendant Iblîs leur donner un seul ordre: "Sautez!", avant de joindre le geste à la parole.

Le premier à le suivre fut Baal, dont le cerveau limité n'avait probablement pas compris les risques de l'entreprise. Seth ne tarda pas à suivre, adressant un signe de la main à Lilith sans se départir de son indifférence exaspérante. La succube, stupéfaite, finit par les imiter en se demandant si leur chef n'avait pas perdu l'esprit. Mais la stratégie apparemment folle avait été froidement calculée. Les Séraphins guettaient tous les côtés, prêts à contrer toute attaque de démons de tous les points de l'horizon. Mais ce fut d'en haut, le seul point qu'il ne surveillaient pas, que s'abattirent les redoutables sortilèges de Seth et la lame mortelle du Seigneur Démon. Quand aux cavaliers Aasimars, bien protégés par leur nombre, ils ne s'attendaient certainement pas à voir tomber du ciel un démon de six cent kilos et une succube impatiente de mettre ses talents de combattante à l'épreuve. Quand le massacre fut terminé, les quatre démons reprirent leur route. Pour trois d'entre eux, ce n'avait été qu'un petit incident de parcours, pour la quatrième, ce fut le jour où elle comprit pourquoi les dons de stratège du Faucheur était redoutés.

Mais le temps passe. Pendant que nous racontons de vieilles histoires, Iblîs et Alouqua sont parvenus devant le passage qui a laissé passer une partie du cataclysme qui a accompagné le réveil de Ruby.


"C'est là."

Pour la première fois depuis bien longtemps, l'être noir a laissé échapper quelque chose d'inutile. Car il faudrait être un gobelin myope, ivre et retardé (c'est à dire un gobelin tout court) pour ne pas remarquer qu'il s'est passé quelque chose ici. Car dans le Royaume d'Iblîs, la glace, l'eau et la vapeur brûlante se sont succédées. Mais seul le Froid a franchit la porte enchantée pour parvenir à l'extérieur. Et l'on comprend pourquoi Iblîs a utilisé le terme d'Enfer de Glace.

Car c'est un spectacle dantesque.

Le passage se trouve être une sorte de cercle trouant la réalité, qui n'existe que d'un côté. Il mesure deux mètres de diamètre, un peu plus peut-être. Mais alors qu'en principe, ses reflets violets et noirs devraient onduler lentement comme des vagues, ils sont figés. Les bords du passage sont entièrement pris dans la glace, une glace qui n'a rien à voir avec les autres. C'est une épaisse couche de cristal bleuté, très sombre et pourtant infiniment pur. Une glace qui ne fondrait pas aux rayons du soleil, même s'il faisait 40°. Enchâssé dans le plus pur diamant venu des pôles, le sortilège d'Iblîs paraît tout simplement suspendu dans le temps.
Autour de ce point d'origine, un cercle de plusieurs dizaine de mètres est blanc, recouvert de givre coupant.
Enfin, dans l'axe exact du passage, là où a du passer la plus grande partie du raz-de-marée magique, on distingue nettement une ligne droite qui part en s'élargissant. Là, tout est pris dans la glace : sol, rochers, arbustes morts, comme face au souffle d'un dieu de l'hiver. En face, un peu plus loin, un creux dans une falaise marque l'endroit où Iblîs est allé s'encastrer tout à l'heure, emporté dans cette déferlante frôlant le zéro absolu...
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MessageNeige blanche, ciel gris, roc noir (Alouqua + libre ensuite) EmptyVen 16 Fév 2007 - 21:41

Iblîs avait brisé le sceau qui bloquait une partie des pouvoirs de la Professeur de l'eau ? Il avait libéré les pouvoirs d'une ennemie ? La question "Avait-il une statregie ?" ne se posait même pas. Il devait avoir une stratégie. Un plan quelconque qui nécessitait la libération des pouvoirs d'une des personnes les plus puissantes d'Elament... Alouqua renonça à essayer de trouver quel était ce plan. Il était aussi fou de s'aventurer dans les méandres de l'esprit du Marcheur d'Ombre que d'en chercher la clé. Ce fait n'avait pas changé depuis la Guerre des Eléments. Sa mère n'avait jamais caché à Alouqua sa surprise à chaque nouveau plan élaboré par Iblîs. Ceux-ci étaient souvent fous à première vu, mais après la bataille, personne ne pouvait douter de l'esprit du Faucheur Rouge. La complexité et l'ingeniosité dont il faisait preuve à chaque combat était presque effrayante. Lilith ne comptait pas le nombre de fois où elle avait véritablement douté de l'etat mental d'Iblîs. Et Alouqua devait bien avouer que sa première réaction fut la même que sa mère à presque chacune des phrases du Marcheur d'Ombre. Sa bouche s'ouvrit un petit "O" discret avant de se refermer immediatement pour laisser place à un haussement d'epaule resigné. Il semblait plus que sur de lui, et malgré la folie apparente de ses actes, Alouqua soupçonnait un plan ingenieux et benefique pour la population démoniaque.

Le soleil ne se montrait pas. Etait-ce à cause de "l'Enfer de glace" causé par la Professeur de l'Eau dont lui avait parlé Iblîs ? Peut-être, mais de toute façon, d'epais nuage gris empêchaient les rayons de mort d'eclairer le monde. Le temps paraissait s'ecouler au ralentie, le paysage semblait être prit dans le frois hivernal, et dans le temps. Tandis qu'Iblîs la menait jusqu'au passage qui reliait la Caverne. Le Conseiller démoniaque s'arrêta devant... Le-dit passage. Pour la deuxième fois de la journée et en un temps très court, Alouqua ouvrit sa bouche un discret "O", qui disparut aussi vite. C'était fou ! Un gigantesque disque noir figé, comme le reste du paysage, dans la glace et dans le temps. Devant le cercle, il n'est pas difficile de voir par où est passé la plus grande partie du rayon glacial. En effet, tout, rochers, plantes, ce qui se trouvait en face du cercle était totalement prit dans la glace, sauf un endroit. Dans la roche de la falaise se dessinait un creux suffisament large pour tenir dedans... Ou presque, si l'on en croit l'avant bras d'Iblîs prit dans la glace. Le spectacle était stupefiant. Le pouvoir de cette habiante d'Elament était... Impressionnant ! Comment avait-elle pu geler de la magie démoniaque ? Alouqua ne doutait pas qu'Iblîs eut de bonnes raisons pour faire cela, mais tout de même.


"Mais... Comment a-t-elle pu ...? Ses pouvoirs sont beaucoup trop puissant. Mais..." Alouqua s'arrêta là, il était inutile de continuer, de toute façon, il ne lui dirait surement pas pourquoi il avait fait cela. "Hum... Et comment sommes-nous censés refermer ce passage ? Ou le decongeler peut-être ?"

Cette dernière phrase ne manquait evidemment pas d'ironie. Par quel tour étaient-ils censsés se débarrasser de cette glace ? Quel maléfice devaient-ils utiliser pour briser le gêle ? Il n’était pas si facile de decongeler un portail de Ténébres.
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Iblîs Nemrodus
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MessageNeige blanche, ciel gris, roc noir (Alouqua + libre ensuite) EmptyMar 20 Fév 2007 - 14:53

Le sourire d'Iblîs fut rapide et sans joie, comme à l'accoutumée.

"Son pouvoir?" répéta-t-il. "Tu ne vois ici que l'éclaboussure de magie qui a accompagné son réveil. Juste l'expression de sa souffrance."

Le regard scrutateur du Conseiller se détacha du chaos glacé pour venir se poser pensivement sur Alouqua. Puis, pensivement, il glissa à nouveau sur la Porte maléfique, pétrifiée sous sa gangue de cristal.

"Un jour... un jour, tu verras son vrai pouvoir."

Sans ajouter rien d'autre, il reprit sa marche. Sur leur passage, les arrêtes vives de la glace étaient autant de couteaux, autant de lames plus tranchantes que l'acier... on aurait dit que la folie de Ruby avait habité sa magie, y laissant la trace des crocs et des griffes qui déchirent. Car la Chasseresse était celle qui faisait couler le sang maudit, le sang incarnat des démons.

Souvenez-vous, semblait dire chaque pointe lactée, souvenez-vous de ma haine! Vous les êtres qui hantez les parts sombres du monde, n'oubliez jamais que la Louve a ses crocs. Ne pensez pas, ne croyez pas cette trêve éternelle!
N'oubliez jamais. Jamais, qu'une nuit, sous la lune ... quand l'heure sera là... que sonnera la chasse, que vous serez mes proies!

Mais en quelques minutes, ils furent arrivés au seuil du passage. Celui-ci faisait environ deux mètres de haut, comme une porte capable de laisser passage à une troupe entière. En réalité, la porte n'était pas totalement prise dans le gel. En fait, seuls les bords étaient pétrifiés, l'empêchant de se refermer. Le passage en son centre était toujours ouvert, donnant sur le noir abîme du Sanctuaire des Ombres.

Calmement, Iblîs examinait la glace, la comparait à celle qui emprisonnait son bras droit.


"Quand la nuit sera tombée, je recouvrerai la totalité de mes pouvoirs et je refermerai cette porte sans difficulté. Mais d'ici là, nous devrons prendre garde, car une brèche existe dans notre muraille. C'est pour cela que j'ai besoin de toi - et de Kïo" ajouta le démon majeur en indiquant la chaine. "Tu n'as pas encore découvert tous les pouvoirs de l'Adamant. Tu peux t'en servir pour dresser une barrière magique qui..."

L'être à la chevelure de jais s'interrompit. Les yeux plissés, il semblait scruter les profondeurs du passage ensorcelé, comme s'il avait perçu quelque chose.

"Attends... écoute."

Il fit signe à Alouqua de monter le rejoindre, jusqu'au seuil du portail. Une fois celle-ci à ses côtés, il leva la main. Une sorte de nuage sombre s'y forma, d'abord lisse. Mais bientôt, il fut parcouru par des ondes bleuâtres qui s'échappaient de la porte. Elles étaient très faibles, et se propagaient par à-coups, un peu comme les battements de coeur d'un dormeur.

Un pouvoir... le pouvoir qui venait de l'autre côté de la porte, de l'autre côté de l'espace et de la distance. Le pouvoir qui n'aurait pas dû pulser ainsi, dans un Sanctuaire des Ombres qui était censé être vide... n'est-ce pas? Qu'en penses-tu, succube?
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MessageNeige blanche, ciel gris, roc noir (Alouqua + libre ensuite) EmptyVen 2 Mar 2007 - 7:15

"Et j'attends ce jour avec impatiente, Iblîs."

Impetueuse succube ? Courageuse démone ? Téméraire vampire ? Aucun de ces mots ne pouvaient decrire Alouqua. Car ce n'était tant pour la vaincre qu'Alouqua avait hâte de la renccontrer, ce qui arriverait surement pendant la bataille, mais plutôt pour admirer son pouvoir. Car l'echantillon de sa magie était plus puissant que plusieurs habitants reunis ! La succube avait de goût, cela va sans dire, mais le goût de quoi ? Du luxe, du sang, du combat et... Du pouvoir. La puissance l'attirait, evidemment, ce n'est pas parce que la Professeur de l'Eau est très puissante qu'elle se rangerait du côté de la cité, mais... Juste pour voir cette force à l'oeuvre, cette puissance en action, ce pouvoir à son nirvana. Déjà, elle trouvait ce portail des Ténébre, gelé par le pouvoir de la glace, gracieux, les pics de glace pointés vers tout les côtés, magnifique, et les bords de la porte figés, sublime.

Sans un autre mot, Iblîs s'avança sur le chemin de glace pour arriver devant le portail gelé. Sur le passage, les pics pointés vers eux semblaient les prevenir, ou bien avertir de quelque chose. On avait l'impression q'une bête avait porté ses crocs et ses griffes sur la glace, ou bien était-ce Ruby ? Alouqua ne la connaissait que de nom, mais jamais elle n'aurait pensé trouver en cette personne un tel pouvoir, capable de petrifier un passage démoniaque. Un certain respect s'installa en elle, un respect démoniaque, froid. Chez les démons, il n'y avait pas d'autre respect que celui des combats gagnés, on se limitait à ce genre de respect, qui tourne comme une girouette agitée par les vents de la victoire ou de la defaite. Eh bien, devant ce pouvoir qui avait geler un passage des Ténébres, qui avait touché Iblîs, Alouqua avait un certain respect.

Après avoir observé la glace, et l'avoir comparée avec celle de son bras, l'Être des Ténébres lui donna les instructions... Enfin, il commença, car au milieu de ses explications, il s'arrêta, comme pour ecouter quelque chose, et fit signe à Alouqua de le rejoindre sur le seuil du portail. Quand la succube arriva à ses côtés, il leva la main, et fit apparaître une sorte de nuage noir. Très viten la surface lisse du nuage fut parcourue des ondes bleuâtres... Elles arrivaient lentement, l'une après l'autre depuis la porte, on aurait dit les battements d'un coeur endormi. Etait-ce cela, l'essence du pouvoir de Ruby ? Etait-ce cela, l'alpha et l'oméga des pouvoirs élèmentaires ? La musique qu'emettait ces battements était douce et belle. Elle resonnait aux oreilles d'Alouqua comme l'annonciation de la fin d'Elament. Mais elle ne savait toujours pas ce que c'était... cela pouvait aussi être Elle. On n'osait pas parler sur ce chant mélodieux de battements, même pour des êtres qui allaient bientôt participer à une guerre sanglante.


"Dis-moi, Iblîs, toi qui ne ressens plus de sentiments, même ceux laissés en héritage aux démons comme la haine, hors de la logique froide qui te caractérise, comment trouves-tu ce chant ?"

Quelle question, pour un être denué de sentiments ! Hors de la logique, que pouvait-il voir à travers ce chant ? Le passé ? Le futur ? Voilà qui était interressant... N'est-ce pas démon ?
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Iblîs Nemrodus
Iblîs Nemrodus
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Poste : Démon Libre
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MessageNeige blanche, ciel gris, roc noir (Alouqua + libre ensuite) EmptyMar 6 Mar 2007 - 17:14

A cette question posée si directement, Iblîs ne répondit pas immédiatement. Après d'être concentré quelques secondes sur ce qui parvenait de l'autre côté de la porte, il laissa retomber sa main et se disperser la magie noire qui l'avait entourée. Pendant une seconde, son regard perçant vint scruter la succube, cherchant en elle la moquerie. Mais cette fois, il n'y avait pas d'ironie dans les mots d'Alouqua, juste une question toute simple, naturelle pourrait-on dire... enfin, aussi naturelle que pouvait l'être une question posée par un démon à un autre démon.

Fermant les yeux, le Marcheur des Ombres sembla un instant rentrer en lui-même, comme s'il voyait les routes et les chemins de son long passé, à travers le fleuve du temps qui s'écoule.


"Je ne sais pas."

La réponse était tombe, nette et sans ambiguïté. Il était rare que le Conseiller avoue son ignorance... après tout, les chefs étaient justement censés être ceux qui voient, ceux qui savent... mais on touchait là au seul domaine où ses yeux sombres étaient aveugles. Qu'était-ce la joie? Que signifiait ce mot, "peine"? Iblîs avait vu bien des choses durant sa longue vie. Mais toutes, pour lui, se ressemblaient.
Succès il y a quelque temps, qui couronnait des siècles d'efforts à tenter de créer un sortilège surpuissant...
Défaite écrasante deux cent ans plus tôt, quand il avait tenté de reconstituer une armée qui avait été anéantie par une armée venue d'Otulin...
Arrivée à la Caverne et retrouvailles avec les démons, dont la fille de Lilith...

Il n'y avait pas de bons ou de mauvais souvenirs. Après une opération, si vous vous réveillez encore sous l'effet de l'anésthésique, la sensation bizarre que vous éprouvez est-elle de la souffrance ou du soulagement, vous seriez bien en peine de le dire. Pour le démon noir, ces mille et un épisodes, au final, étaient tous les mêmes. L'histoire se répétait, indéfiniment... et derrière elle, seulement la mort pour les faibles, l'errance froide pour celui qui ne pouvait pas mourir. Ne laissant, pour Iblîs, que ce goût de cendre qui monte au lèvres...

Les traits androgynes se durçirent, se refermant sur leurs secrets. Et pourtant, était-ce de l'amertume, ce pli sombre qui passa au coin de ses lèvres? Bonne question... Et pour commencer, Iblîs le savait-il lui-même?


"Pour moi, ce n'est pas un chant. C'est l'aura qui émane de Ruby qui dort derrière cette porte. Rien de plus qu'une pièce du jeu d'échecs immense qu'est ce monde."

Mais la phrase sonne comme un mensonge... peut-être, et peut-être pas. Sur le moment, Iblîs dit sans doute la vérité. Mais plus tard, dans ses méditations solitaires, quelque part au plus profond de l'obscurité, sans doute en sera-t-il moins certain... peut-être, se levant, fera-t-il apparaître un miroir de nulle part. Alors, une fois encore, il contemplera cette perle rouge. Cet infime lueur flamboyante qui s'éveille parfois au fond du gouffre de ses iris, cette petite lueur fugitive, mais qu'on distingue malgré l'absence totale de lumière dans le sanctuaire maléfique.

Mais pour l'instant, seul le noir absolu ondule dans les pupilles du Conseiller. Se murant à nouveau dans son silence, il retourne près de la porte, hésite un instant. Puis après avoir fait signe à Alouqua de le suivre, sa haute silhouette se laisse tomber dans les profondeurs du passage...
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MessageNeige blanche, ciel gris, roc noir (Alouqua + libre ensuite) EmptyLun 12 Mar 2007 - 20:59

"Je ne sais pas." Quoi de plus banal que ces quatres mots ? C'est une phrase prononçée au moins cinq fois par jour par toute personne normal, n'est-ce-pas ? Sujet et verbe sont presents, n'est-ce-pas ? Alors pourquoi ces mots innocents provoquèrent-ils un certain malaise entre les deux protagonistes ? Pourquoi, à ces mots, la démone tourna la tête pour observer l'être des Ténébres, pourquoi la succube lui lança-t-elle un regard soupçonneux, pourquoi la vampire, après avoir vu d'abord Iblîs fermer les yeux, puis les rouvrir, alors que ses traits se durcissaient, regarda à nouveau devant elle ? Hein, pourquoi ? Le Marcheur d'Ombre avait repondu : "Je ne sais pas."; puis tout ces évènements c'étaient déroulés. Mais pourquoi ce demi regard suspicieux ? Pourquoi ce retour ? ...
Vous qui lisez ces lignes, vous voulez sûrement connaître les réponses à ces questions ? Moi, je vous dirais de stoper ici votre lecture, ou bien de passer le paragraphe suivant, car seul ceux qui ont participé à ce chapitre de l'histoire peuvent en comprendre le sens.


**Je ne me souviens plus de l'heure exacte, et quel importance d'ailleurs ! Je me rappelle seulement d'une brise fraîche qui soufflait sur ma nuque, et d'une nuit sans étoile, sans lune. J'attendais en companie des deux autres généraux et du Commandant, le signal de ce dernier... Qui ne venait pas. Alors, j'osais poser mon regard sur lui, tandis qu'il semblait perdu dans ses pensées. Ses yeux flambayaient du sang de ses victimes passés, et si l'on ecoutait attentivement, on pouvait entendre leurs cris tandis qu'ils brûlaient dans ses orbites rougoyants; son nez et sa bouche étaient fins et beaux, comme ceux d'une femme, mais ses traits étaient ceux d'un démon cruelle, on ne pouvait s'y tromper. Ceux qui le regardaient dans les yeux sombraient dans la folie, ceux qui le provoquaient mourraiaent lentement, ceux qui osaient le defier, s'il accepter mourraient vite, s'il refusait mourraient lentement, mais toujours ils mourraient dans la douleur avec comme dernier souvenir un gouffre de flamme infini. Hum ? Ahahahah, tu as peur Alouqua ? Contrôle ta peur, car tu sais, ceux sont les faibles qui ignorent la peur, les forts sont ceux qui la maîtrisent ! Ah... Mais je n'ai pas terminé mon histoire.

Donc, nous attendions le signal du Faucheur Rouge, dans une petite grotte, sur le flanc de la montagne. Baal n'arrêtait pas de gigoter, et de jeter des regard coléreux au Faucheur, tandis que Seth restait dans son coin, sans bouger. Moi j'attendais près de Nemrodus, silencieuse, j'essayais de suivre son regard, une mission impossible d'ailleurs, on avait l'impression qu'il ne regardait rien, le vide, mais il surveillait... Car c'était de la montagne d'en face que devait venir l'armée d'anges qui nous poursuivaient depuis une lune pleine... Et on les attendait ! L'armée des Ombres attendaient tout entière le signal du Faucheur Rouge. Et dejà l'on entendait le bruit des pas des soldats anges, mais pas le signal. Ce n'étais que ma deuxième ou troisième bataille avec Iblîs, et je doutais encore de ses plans, d'ailleurs, je dois avouer que j'avais... Peur. Mais en vérité, je n'avais rien à craindre, car l'armée des anges ne vennait pas d'en face, mais de la droite, ce côté qui était caché par la montagne, par un goulet; et alors qu'on les entendait, mais qu'on ne les voyait pas, le Faucheur lança le signal, en ordonnant aux démons terrestre de boucher la sortie, et avant que les anges n'est pu sortir, il ordonna aux harpies de jeter des pierres à l'autre bout du défilé... Je continues, ou tu as trop peur ? ... Hum, dans ce cas je continues...

Les anges, perturbés, étaient coincés, et voulaient s'enfuir en volant, mais avant cela, les harpies jetèrent des rocs dans le goulets, massacrant des centaines d'anges, puis le Faucheur Rouge se lança dans la bataille, Baal, Seth et moi à sa suite ! La bataille était gagnée d'avance, et sans trop de blessures ni de pertes irremplaçables, nous sortîmes victorieux du combat... Et plus tard, je demandais au Faucheur : "Mais comment savais tu qu'ils arrivaient par ce défilé ? Les espions nous ont dit qu'ils arriveraient d'en face, non ?" Et il me repondit : "Sache jeune Lilith, qu'il n'y a rien que je ne saches pas." En effet, jeune Alouqua, ma fille, sache toi aussi, que jamais si tu le rencontres, tu n'entendra de ses lèvres "Je ne sais pas.".**


*Mère, vous aviez tord.* Voilà sa pensée en cette instant. Puis la succube ecouta la phrase d'Iblîs. Si elle en avait eu le temps, elle lui aurait sûrement repondu d'un air moqueur. Mais là, le Marcheur d'Ombre avait fait un signe à la démone, celui de la suivre alors qu'il... entra dans le passage gelé ! La démone hésita un instant elle aussi, mais comme sa mère auparavant, elle contrôla sa peur, et obeit aux ordres d'Iblîs, qui sont au debut, chimériques pour tous sauf pour lui-même.
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